Mission laïque française

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Mission laïque française
Logo de l’association
Cadre
Forme juridique Association loi de 1901
But Éducation
Zone d’influence Monde
Fondation
Fondation 1902
Fondateur Pierre Deschamps
Identité
Siège Paris Drapeau de la France France
Président François Perret
Vice-président Catherine Becchetti-Bizot (d)
Xavier North
Jean Pautrot
Secrétaire général Roger Pilhion (d)
Michèle Bloch (secrétaire adjointe)
Directeur général Jean-Marc Merriaux (d) (depuis janvier 2022)
Trésorier Sylvie Esparre (d)
Agnès Levallois (d) (trésorière adjointe)
Slogan Deux cultures, trois langues
Site web mlfmonde.org
Ouvert en 1906, le lycée français de Salonique, ici en 1912, constitue historiquement le 1er établissement de la Mission laïque[1].

La Mission laïque française (MLF)[2] est une association à but non lucratif française, créée par Pierre Deschamps en 1902 et reconnue d'utilité publique en 1907, qui a pour objet la diffusion de la langue et de la culture françaises dans le monde, par un enseignement laïque, plurilingue et interculturel[3]. Elle anime un réseau de 109 établissements d’enseignement français à l’étranger scolarisant plus de 60 000 élèves dans 38 pays[4].

Au Maroc, la MLF est implantée sous le sigle OSUI (Office scolaire et universitaire international), association sœur à but non lucratif créée en 1996[5]. En Côte d’Ivoire, la Mission laïque Côte d’Ivoire (MLCI) a été créée en 2014 pour gérer le lycée international Jean-Mermoz d’Abidjan[6].

Par convention avec le ministère français de l’Éducation nationale, le ministère français chargé des Affaires étrangères et l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE), la MLF conduit une mission de service public au service de la scolarisation des jeunes Français, et d’influence au service de la scolarisation des jeunes nationaux dont les familles choisissent de les former dans la langue et la culture françaises[7].

Le réseau scolaire français à l'étranger compte au total près de 500 établissements implantés dans 130 pays[8]. Il repose principalement sur deux structures : l'opérateur public AEFE (établissement public sous tutelle du ministère des Affaires étrangères) et la Mission laïque française[9] (dont le réseau représente en 2020, 109 établissements dans 38 pays, dont 10 au Liban[10], auxquels s'ajoutent 23 actions de coopération éducative dans 9 pays).

La MLF n'est pas subventionnée par l'État mais une partie des personnels de direction et professeurs enseignant dans ses établissements sont détachés ou retraités du ministère français de l'Éducation nationale[11]. Certains sont payés par l'AEFE, notamment en Éthiopie, en Espagne et au Liban.

La MLF est attachée à la défense de valeurs inscrites dans une charte adoptée en 2010[12] : la laïcité ouverte aux langues et aux cultures nationales, la solidarité, les droits de l’homme, l’humanisme.

L'activité de l'association[modifier | modifier le code]

Un exemple d'établissement scolaire de la MLF : le lycée international Jean-Mermoz d’Abidjan (2017)

Le réseau de la MLF se compose d’écoles, collèges et lycées répartis en quatre catégories[13] :

  • des établissements gérés directement par la MLF ou l'OSUI (Office scolaire et universitaire international) mais qui sont autonomes sur les plans administratifs, pédagogiques et financiers.
  • des écoles d'entreprise qui visent à répondre aux besoins des entreprises françaises (Total, Bouygues et Renault notamment) et étrangères (Comilog, par ex.) qui souhaitent scolariser les enfants de leurs collaborateurs expatriés et du pays d’accueil[14]. Ces écoles, qui peuvent être éphémères, à très faible effectif, conjuguent souvent un enseignement « en présence » et à distance (via le CNED).
  • des établissements partenaires étrangers privés qui souhaitent grâce à son appui être homologués par le ministère français de l’Éducation nationale : dans certains pays du Proche-Orient (Liban, Émirats arabes unis), il travaille avec l'Association franco-libanaise pour l’éducation et la culture (d) (AFLEC)[15].
  • des projets de coopération éducative menés pour le compte de l’État ou d’institutions publiques ou privées françaises et/ou étrangères.
  • de centre de développement professionnel des métiers de l'éducation en Côte d'Ivoire, au Maroc et en Afrique Subsaharienne.

Congrès annuels[modifier | modifier le code]

La MLF organise tous les ans, en général en avril ou en mai, un congrès qui, depuis 2014, propose une thématique autour d'une question contemporaine liée à l'éducation[16].

Année Ville Thème
2014 Saragosse Le numérique élève, réunit, innove[17]
2015 Dijon Le numérique – communication citoyenneté, autonomie[18]
2016 Casablanca L'école apprend la citoyenneté
2017 New York L'enseignement français à l'étranger[19]
2018 Caen/Deauville L’école française, une pédagogie laïque pour un monde interculturel[20]
2019 Paris Accueillir l’enfant, accompagner l’élève, bâtir une culture d’établissement
2022 Rabat 120 ans d'engagement au service de l'éducation dans le monde

L’organisation[modifier | modifier le code]

L’association se compose de trois entités :

Édouard Herriot, ancien président du Conseil et membre de l'Académie française, fut président de la Mission laïque de 1930 à 1957.

Administration[modifier | modifier le code]

Les présidents de la Mission laïque française[modifier | modifier le code]

Depuis sa création, la Mission laïque a connu treize présidents[21] :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Lampros Flitouris, « La Mission laïque de Salonique : berceau et vecteur de la francophonie en Europe du sud-est de 1906 à la fin des années 1940 », Documents pour l’histoire du français langue étrangère ou seconde, no 54,‎ , p. 97-115 (ISSN 2221-4038, lire en ligne, consulté le ).
  2. L'organisation utilise la graphie Mlf.
  3. Corinne Mandjou, « La Mission laïque française », RFI,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. Denis Peiron, « Une pédagogie « laïque » qui s’exporte », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. Mohamed Chaoui, « Enseignement français : La recette OSUI séduit toujours », L'Économiste,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. « En Côte d’Ivoire, la réouverture du plus grand lycée français », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. Source : Conférence de presse organisée le 24 septembre 2013 par la Mission laïque française
  8. « Un réseau scolaire unique au monde », sur diplomatie.gouv.fr,
  9. « Mission laïque française », sur diplomatie.gouv.fr, Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, (consulté le ).
  10. Thibault Rabussier, « « Nos écoles enseignent non seulement des langues, mais aussi des cultures », souligne le directeur de la MLF », L'Orient-Le Jour,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. Agnès Rotivel, « La nouvelle jeunesse de la Mission laïque française », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. « Charte de l'association » [PDF], sur Mission laïque française (consulté le ).
  13. Source : http://www.mlfmonde.org/-Le-Reseau-
  14. Le réseau de la Mission laïque
  15. Site officiel de l'Association franco-libanaise pour l'éducation et la culture
  16. « Congrès Mlf Monde », sur Mission laïque française (consulté le ).
  17. Valérie Tibet, « Le numérique à l'école - J.C. Deberre, directeur général de la Mission laïque française », sur TV5 Monde, (consulté le ).
  18. « La Mission laïque française tournée vers l’avenir », Le Bien public,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. Leila Ouazry, « L’enseignement scolaire français à l’étranger débattu à New York », La Nouvelle Tribune (Maroc),‎ (lire en ligne, consulté le ).
  20. Guillaume Ballard, « La pédagogie laïque en congrès mondial à Deauville et Caen », Ouest-France,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  21. Thévenin 2002, p. 238-239.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Site officielVoir et modifier les données sur Wikidata
  • Fonds : Archives de la Mission laïque de France. Enseignement français à l'étranger, surtout au Proche-Orient : établissements d'Alexandrie, du Caire et d'Héliopolis ; de Beyrouth, Jérusalem, Alep, Damas et Tartous ; de Salonique et Téhéran (1906-1939). Cote : AJ/60/1-AJ/60/173. Pierrefitte-sur-Seine : Archives nationales, site de Pierrefitte, Archives nationales (France) (présentation en ligne).