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La Chapelle-Urée

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La Chapelle-Urée
La Chapelle-Urée
L'église Notre-Dame.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Avranches
Intercommunalité Communauté d'agglomération Mont-Saint-Michel-Normandie
Maire
Mandat
Guy Boutin
2020-2026
Code postal 50370
Code commune 50124
Démographie
Gentilé Chapelains
Population
municipale
170 hab. (2021 en évolution de +16,44 % par rapport à 2015)
Densité 37 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 40′ 12″ nord, 1° 08′ 33″ ouest
Altitude Min. 140 m
Max. 237 m
Superficie 4,60 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Isigny-le-Buat
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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La Chapelle-Urée
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La Chapelle-Urée

La Chapelle-Urée est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 170 habitants[Note 1].

Géographie

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En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 140 mm, avec 15,4 jours de précipitations en janvier et 10,2 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët à 11 km à vol d'oiseau[5], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 929,5 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Au , La Chapelle-Urée est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (50,8 %), prairies (39,9 %), terres arables (7,1 %), forêts (2,2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le nom de la localité est attesté sous la forme Capella Uslata en 1180[14].

Déformation de La Chapelle Ullée, dans lequel ullée est le participe passé du verbe de l'ancien français uller ou usler (du latin uslare) « brûler »[15]. Toponyme médiéval issu de l'ancien français chapele uslee, « chapelle brûlée »[Note 2]. On ignore les circonstances de cet événement, tout comme l'identité du constructeur ou du commanditaire de la chapelle. De l'oïl chapelle et du participe passé uslee, ullée « brûlée » , le r vient de l'attraction savante de latin urere « brûler »[14].

Le gentilé est Chapelain[16].

La Chapelle-Urée a pour seigneur la famille de La Broïse (famille noble sur preuves de 1433) qui possédait aussi Ardevon et Mesnil-Adelée. L'un de ses seigneurs, Thomas de La Broïse, participa à la défense du mont Saint-Michel durant la guerre de Cent Ans[17].

En 1601, Gilles de La Broise, descendant d'une des plus vieilles familles normandes, sieur de la Goutelle et de la Grippière à Reffuveille, acquiert le fief de la Chapelle-Urée et du Boulevert[18].

Un Jacques-Baptiste de La Broïse défendit la redoute Saint-Maurice au siège de Münster (1759) avec 100 hommes contre 10 000 Hollandais. Il fut décoré de l'ordre de Saint-Louis[19]. Son fils entra en qualité de lieutenant dans l'armée catholique et royale de Normandie, sous les ordres de Louis de Frotté[20]. Jean-Baptiste de La Broise (1735-1820) seigneur de la Chapelle-Urée et résidant au manoir du Boulvert[Note 3] est arrêté en son logis le et condamné à être fusillé par les soldats républicains. Il aura la vie sauve à la suite de l'intervention des chouans[18].

Le château actuellement rasé s'appelle le château du Boulvert et a donné son nom à la branche de la famille de La Broïse[21].

Politique et administration

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La mairie, située au lieu-dit l'Embranchement.
Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
  1989 Auguste Boutin SE Agriculteur
1989[22] mars 2008 Gustave Loqué SE Agriculteur
mars 2008 En cours Guy Boutin[23] SE Agriculteur
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[23].

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[25].

En 2021, la commune comptait 170 habitants[Note 4], en évolution de +16,44 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
320314132353408418422414405
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
405374411384381363357345355
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
343335311294314288272282249
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
243218208181169122129130133
2017 2021 - - - - - - -
158170-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

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Activité et manifestations

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  • Le Carrefour des Arts, expositions ponctuelles, ateliers et résidence d'artistes.
  • Foire aux puces, le 15 août, organisée par le comité des fêtes de La Chapelle-Urée.

Personnalités liées à la commune

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Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 55.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 279.

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Population municipale 2021.
  2. Édouard Le Héricher (op. cit., p. 257) rapporte une tradition (légendaire ?) selon laquelle la chapelle en question était située « au milieu d'une forêt que dévora un incendie. Elle fut miraculeusement préservée de l'embrasement. Elle s'appela dès-lors la Chapelle-de-la-Forêt-Urée, et par suite du besoin impérieux d'abréger, la Chapelle-Urée. » Nul besoin de dire qu'aucun texte ne vient confirmer ce qui ressemble fort à une explication a posteriori.
  3. Il n'en subsiste de nos jours qu'une aile.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  5. « Orthodromie entre La Chapelle-Urée et Saint-Hilaire-du-Harcouët », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Saint-Hilaire-du-H » (commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Saint-Hilaire-du-H » (commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  10. Insee, « Métadonnées de la commune de La Chapelle-Urée ».
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a et b Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France: Tome 3, (ISBN 2600028846).
  15. Cahier des Annales de Normandie - René Lepelley - Les noms de communes de l'arrondissement d'Avranches (Manche) - page 563.
  16. « Habitants.fr » (consulté le ).
  17. Oscar de Poli, Les Défenseurs du Mont-Saint-Michel (1417-1450), Paris, (lire en ligne), p. 206.
  18. a et b Gautier 2014, p. 279.
  19. M. de Saint-Allais, Nobiliaire universel de France, vol. 7, Paris, Bachelin-Deflorenne, (lire en ligne), p. 239.
  20. Léon de La Sicotière, Louis de Frotté et les insurrections normandes, 1793-1832, t. 1, Paris, (lire en ligne), p. 509.
  21. littérature University of Michigan, Mémoires ..., Impr. Union, (lire en ligne)
  22. « Le maire sortant, Gustave Loqué, ne se représente pas », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  23. a et b Réélection 2014 : « La Chapelle-Urée (50370) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  28. « Manoir du Bois Adam », notice no PA50000009, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.