Si dans la mémoire collective et la littérature historique, le massacre d'Oradour-sur-Glane, avec ses 642 victimes, occupe une place prépondérante, il ne peut occulter l'atrocité d'assassinats collectifs comme ceux commis à Maillé, Tulle, Ascq, Buchères, Dortan, la vallée de la Saulx[1] et de toutes les autres exactions des troupes allemandes qui firent plusieurs milliers de victimes.
Généralement attribués à la Waffen-SS, ces massacres furent aussi perpétrés par des unités de la Wehrmacht, de la Kriegsmarine, de la Gestapo, du SIPO-SD et par leurs auxiliaires français. La brutalité s'intensifia début 1944, avec les instructions concernant la répression données, le , à la suite d'une intervention personnelle d'Adolf Hitler, par le général Hugo Sperrle, qui après le débarquement de Normandie, transposa en France l'extrême cruauté pratiquée sur le front de l'Est et dans les Balkans.
Au total durant la Seconde Guerre mondiale, 6 000 Français furent massacrés ou tués par les Allemands ou leurs alliés, 25 000 furent fusillés, 27 000 résistants moururent en déportation en plus de 76 000 déportés juifs[2].
Oignies (Pas-de-Calais) : entre 80 et 124 civils assassinés à la suite d'une bataille qui dure trois jours[13] dont un homme torturé et brûlé vif, pris pendant plus de 60 ans à tort pour le lieutenant anglais Keith Davenport[14].
Emmerin (Nord) : Au cours de bataille d'Haubourdin, 12 civils (9 belges et 3 français) sont fusillés derrière une maison et 8 autres civils abattus de rue en rue[16], ou brûlés vifs sur ordre d'un officier du 497e régiment de la Wehrmacht[réf. nécessaire].
Airaines (Somme) : exécution sommaire du capitaine N'Tchoréré, officier français refusant d'être séparé de ses camarades officiers blancs, par un feldwebel allemand du 25e régiment d'infanterie allemande.
Dromesnil (Somme) : l'armée allemande exécute, en violation de la Convention de Genève de 1929, les soldats africains de l'armée française qu'elle avait faits prisonniers. Monument commémoratif dans le village.
Clamecy (Nièvre) : 44 tirailleurs sénégalais et nord-africains sont fusillés ; l'un d'entre-eux parvient malgré tout à s'enfuir mais est rattrapé et tué à Oisy[18].
le 19
Sillé-le-Guillaume (Sarthe) : des soldats allemands assassinent quatorze prisonniers noirs appartenant au 208e régiment d’artillerie légère coloniale[19].
Camp de Souge, à Martignas-sur-Jalle (Gironde) : 50 otages, en majorité des communistes, sont fusillés en représailles de l'assassinat d'un officier allemand. Au total 273 personnes sont fusillées au camp de Souge pendant l'Occupation[23].
Forteresse du Mont-Valérien, à Suresnes : 16 résistants du réseau de renseignements Georges France 31 sont condamnés à mort pour espionnage et fusillés[22].
Massacre de Ballersdorf (Haut-Rhin) : 18 hommes dont 12 Ballersdorfois incorporés de force décident de se soustraire à cette incorporation et sont arrêtés aussitôt dans la nuit. Trois d’entre eux seront tués, un seul s’échappera, les 14 autres seront jugés sommairement et 13 seront fusillés le .
Massacre de Malarce-sur-la-Thines (Ardèche) : 6 maquisards et 3 civils (dont une dame de 90 ans) sont massacrés par des soldats de la 715e division d’infanterie de la Wehrmacht[31].
Massacre du bois du Thouraud (Creuse) : sept maquisards sont abattus par les Allemands, sept autres et deux paysans sont déportés dans les camps où six d'entre eux laisseront la vie.
Le 9
Le Port (Ariège) : Le maquis situé dans le hameau de Ezez est encerclé et anéanti.
Habère-Lullin (Haute-Savoie) : des jeunes réfractaires au STO rassemblés dans le château pour un bal de Noël sont dénoncés et surpris par la Sipo-SD. 25 sont massacrés et leurs corps brûlés, 26 sont arrêtés dont 8 sont déportés[36],[37].
Malleval (Isère) : répression allemande contre le camp de maquisards de Malleval. 15 civils y trouvent la mort, dont 4 en déportation, ainsi que 22 maquisards.
Mémorial du massacre du pont Lasveyras à Beyssenac.
Le 16
Beyssenac (Corrèze) : 34 maquisards sont exécutés par deux compagnies allemandes au Pont Lasveyras, et 5 autres mourront en déportation. Deux résistants échappèrent au massacre en sautant dans la rivière et en se cachant, tandis qu’un troisième, bien que mitraillé, survécut à ses blessures[39],[40].
Le 20
Izon La Buisse (Drôme). 35 maquisards sont faits prisonniers, puis assassinés
La stèle commémorative du champ des martyrs à Brantôme.
Le 8
Annecy : 5 prisonniers sont fusillés après jugement de la cour martiale de Vichy[41].
Toulaud, (Ardèche) : René Vialle, Pierre Perrier et André Paquien sont exécutés dans une ferme au lieu-dit Juventin, par un détachement de 200 allemands[42].
Le 20
Annecy : 5 prisonniers sont fusillés après jugement de la cour martiale de Vichy. Un autre est exécuté le [41].
Brantôme : après des tirs de résistants contre la voiture du général Walter Brehmer, ayant causé la mort de deux policiers, des membres du Sipo-SD exécutent 25 détenus de la prison de Limoges, dont des Juifs[43], ainsi qu'un jeune habitant de la commune. Le plus connu des fusillés est Georges Dumas (résistant).
Allemans : des soldats allemands incendient une ferme dont les 3 occupants meurent carbonisés[43].
La Jemaye : les mêmes abattent un habitant et incendient sa ferme[43].
Échourgnac : les mêmes abattent une habitante et brûlent sa maison[43].
Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac (Dordogne) : le village est entièrement détruit, 3 hommes sont exécutés, 12 civils et 4 gendarmes (qui ne survivront pas) sont déportés en Allemagne[47].
Après la deuxième embuscade de Cornil (Corrèze), les Nord-Africains de la Légion nord-africaine de Bonny-Lafont et les Allemands tirent à l'aveuglette, entrent dans les maisons du village de Cornil, les pillent et prennent une cinquantaine d'otages dont certains seront fusillés le lendemain.
Fouesnant (Finistère) : 15 hommes ; des résistants du groupe Vengeance, des FTPF, deux déserteurs russes de la Wehrmacht, sont fusillés par les Allemands dans le marais de Mousterlin. Deux autres exécutions ont lieu, l'une le , l'autre le [52].
Le jardin du souvenir, où ont été tués les soldats canadiens à l'abbaye d'Ardenne.La plaque commémorative du massacre de l'abbaye d'Ardenne.Monument aux fusillés des Manises à Revin.Monument de Roussille, érigé sur le lieu de l'exécution du 16 juin 1944.
Hémevez (Manche) : 7 parachutistes américains capturés et désarmés sont fusillés par les militaires allemands[54]
Caen : 87 prisonniers de la maison d’arrêt dont au moins une femme sont exécutés[55],[56].
L'Épine (Marne) : 7 résistants condamnés à mort sont fusillés par les Allemands[57].
Le 7
Castelculier (Lot-et-Garonne) : 2 résistants sont tués et 4 otages civils exécutés. Le château de Laclotte et la ferme de la famille Afflatet sont brûlés par les Allemands.
Montpezat-de-Quercy (Tarn-et-Garonne) : 16 personnes tuées ou brûlées, 4 maisons et 16 fermes brûlées, 16 otages emmenés en Allemagne. Les soldats qui ont opéré sur la commune de Monpezat-de-Quercy étaient sous les ordres de la kommandantur S.S de Caussade no 59.544
Le 8
Issendolus (Lot) : 44 personnes sont massacrées par les SS et 70 autres déportées.
Montgueux (Aube) : 15 résistants sont fusillés par l'armée allemande au Trou de Chirac[60].
Argenton-sur-Creuse (Indre) : 56 habitants dont des femmes et des enfants, et des membres des FFI sont massacrés dans les rues en fin d’après-midi par des membres d'une compagnie du régiment Der Führer de la 2e Panzerdivision SS Das Reich ; onze sont fusillés le lendemain[67],[68].
Malpas de Sadroc (Corrèze) : un père de famille est tué par des SS de la 2e Panzerdivision Das Reich dans sa maison familiale, celle-ci qui fut par la suite incendiée.
La Motte-Saint-Jean, hameau de La Varenne, Saône-et-Loire : arrêt d'un train blindé transportant des troupes de l'Afrikakorps à quelques mètres d'un engin explosif ; tirs de maquisards depuis le coteau surplombant la voie : destruction du hameau avec des grenades incendiaires, mort de cinq hommes fusillés, massacre et pillages arrêtés par l'intervention de la gendarmerie de Digoin aidée par la Feldgendarmerie[71].
Limoges : 14 soldats et civils français sont tués dans une carrière au Malabre.
la Ferté-Saint-Aubin et Marcilly-en-Villette (Loiret) : La Gestapo fusille 17 jeunes étudiants parisiens tentant de rejoindre le maquis puis un deuxième groupe de 13 résistants, puis encore 12. Le lendemain le propriétaire du château de Marcilly et 12 jeunes sont envoyés à Dachau ; 8 sont morts en déportation. La Gestapo envoya aussi 6 habitants de Ligny-le-Ribault en camps de concentration et deux y moururent[75].
Mary (Saône-et-Loire) : 10 civils fusillés, trois maquisards tués et trois civils déportés à la suite de l'attaque allemande contre le maquis du Mont-Saint-Vincent qui tourna en faveur de la Résistance[76],[77].
Valréas (Vaucluse) : des membres du groupe de combat Unger de la 9e division blindée de la Wehrmacht[74] tuent 26 civils et 27 résistants alignés devant un mur, avenue Foch.
Murat (Cantal) : quatre otages sont fusillés sur le bord de la route, par le SS Hugo Geissler, qui sera mitraillé, en représailles, par des maquisards.
Domsure (Ain) : 12 résistants fusillés : Boully Roger, Fusiller Georges, Gavard Marcel, Guillemet Marcel, Guillot Auguste, Noblesse Claude, Picard Marcel, Perroche Bernard, Baboulaz Robert et 3 autres non identifiés. Ils étaient détenus à la prison de Lons-le-Saunier[83].
Vieugy : 10 maquisards et civils sont exécutés[41].
Mémorial des victimes du au lieu-dit Coulzonne, à Roquefixade.Roquefixade (Ariège) : 11 maquisards tués près du hameau de Coulzonne.
Le 7
Meilhan (Gers) : une colonne de la Wehrmacht (plusieurs centaines d'hommes) attaque par surprise à l'aube le maquis de Meilhan (environ 90 hommes). Après 3 heures de combat inégal, tous les survivants (même blessés) sont torturés et assassinés. Le massacre n'est pas fini : les Allemands raflent 4 hommes (qui n'étaient pas maquisards) dans des fermes voisines et les exécutent. Sur le chemin du retour à Lannemezan, les SS capturent et exécutent 3 autres hommes. Des maquisards de Meilhan, seuls 16 sont parvenus à s'échapper, 76 ont été assassinés[87].
Bourg-Lastic (Puy-de-Dôme) : 1 otage civil sommairement exécuté à l'arrivée d'éléments de la brigade Jesser dans le village en soirée pour y préparer une expédition punitive.
Ploumagoar (Côtes-d'Armor) : 17 résistants sont fusillés dans le bois de Malaunay, dont l'abbé Fleury, Jean Métairie, les responsables briochins du mouvement Défense de la France. Certains d’entre eux ont été enterrés vivants.
Dortan : 36 habitants de Dortan et d’Oyonnax sont tués ; des habitants et des résistants sont torturés au château de Dortan ; des femmes sont violées. Le village est totalement incendié par la Wehrmacht.
Le 14
Marcy : le , au cours d'un accrochage avec la brigade Jesser, trois résistants (Henri Cayet, Pierre Orluc, Auguste Stein) de la 238e compagnie FTPF trouvent la mort à Marcy et six autres sont déportés. Avant de partir, les nazis incendient le village.
Saucats (Gironde) : 13 résistants installés dans La ferme de Richemont sont encerclés et massacrés au canon par une cinquantaine de miliciens et une quarantaine d'Allemands de divers corps de Bordeaux (Douaniers, SD et Gendarmerie) appuyés par une colonne d'artillerie. Un quatorzième résistant sera fusillé au fort du Hâ. Ils avaient entre 17 et 23 ans.
L'Hermitage-Lorge (Côtes-d'Armor) : massacre de 36 résistants et otages, pendus ou fusillés par la Wehrmacht. Au total, 55 corps seront extraits du charnier de la Butte-Rouge. Les corps portaient pour la plupart des marques de torture.
Vieugy : 8 maquisards et civils sont exécutés[41].
Plougonver : Massacre de Garzonval, sept jeunes résistants victimes d'une rafle allemande à Saint-Nicolas-du-Pélem sont exécutés le au village de Garzonval en Plougonver.
Le 18
Signes (Var) : 29 résistants, principalement de Marseille, mais aussi des Basses-Alpes ou du Var, sont fusillés et enterrés, certains encore vivants, dans un vallon dénommé aujourd'hui Vallon des fusillés, entre le Camp et Signes dans le Var. Ces résistants, la plupart responsables régionaux (comme le colonel Robert Rossi), avaient été arrêtés à la suite d'une trahison (rapport Antoine) et torturés au siège de la Gestapo de Marseille[93]. Le Charnier de Signes, devenu nécropole nationale, ne sera découvert qu'après la Libération.
Vif (Isère) : en représailles à une embuscade, les Allemands exécutent 11 otages.
Cormelles-le-Royal (Calvados) : les six membres d'une famille ayant décidé de rentrer chez eux malgré l'ordre d'évacuation allemand sont retrouvés et fusillés par les SS[94].
Le 21
Vassieux-en-Vercors (Drôme) : 82 habitants dont des femmes, des enfants et des vieillards, et 120 combattants des FFI, sont massacrés et le village est détruit à 97 %.
Seyssinet-Pariset (Isère) : 10 Polonais et Français, raflés à Grenoble par la milice et la Gestapo, sont fusillés[95].
Le 22
Saint-Sozy (Souillac, Lot) : 8 résistants FFI pris en embuscade et abattus par la division SS das Reich.
Saint-Germain-d'Esteuil[97] (Gironde) : 3000 Allemands attaquent une centaine de FFI du maquis de Vigne Oudide. Une quarantaine de résistants sont tués sur place, certains, faits prisonniers, sont torturés et exécutés. Plusieurs témoignages font état d'exécutions sommaires d'habitants le lendemain dans le village de Liard par les troupes allemandes.
Saligney (Jura) : La Wehrmacht, composée ce jour d'un détachement de Cosaques, sur des renseignements précis obtenus par des interrogatoires de la Gestapo, entoure le Mont Vassange près de Saligney (39) au petit matin pour piéger les membres du groupe Panthère de la résistance Franc-Comtoise dirigés par le lieutenant Mercier. Sur une quarantaine de résistants présents, 22 sont capturés, exécutés et pour la plupart mutilés[98][2]. Ce massacre a créé un grand émoi lorsque l'on sait que sur les 22 victimes, 16 avaient entre 17 et 22 ans[99].
Saint-Germain-du-Salembre (Dordogne) : 29 maquisards et la quasi-totalité des habitants du hameau d'Espinasse sont massacrés par les Allemands.
La Chapelle-en-Vercors : Le village est incendié et bombardé par l'armée allemande. Seize jeunes otages sont exécutés dans la cour d'une ferme (qui s'appelle aujourd'hui la Cour des Fusillés).
Valmanya (Pyrénées-Orientales) : du 1er au : Une colonne allemande et des miliciens se dirigent vers le village et bien que la majorité des villageois ait réussi à fuir grâce à l'alerte donnée par les maquisards, 4 civils sont capturés, torturés puis abattus, une femme est violée devant ses enfants, une autre plus âgée est torturée et tabassée, le village est pillé puis incendié. À la suite des combats avec les maquisards, les Allemands capturent le résistant Julien Panchot, chef du maquis Henri-Barbusse, qu'ils torturent avant de le fusiller.
Quimper (Finistère) : les nazis incendient un commerce de Gourvily et fusillent les membres de la famille qui tentent de s’en échapper, Jean-Louis Lejeune, 67 ans ; son épouse Anna, 64 ans ; Marie-Renée Le Quillec, épouse Lejeune, 33 ans, qui attend un enfant, et Marianne Le Jeune, épouse Le Toullec, 32 ans[102].
Gouesnou (Finistère) : des hommes de la 3e brigade antiaérienne de la Kriegsmarine massacrent 42 habitants, dont des femmes et des enfants, au lieu-dit de Penguerec.
Pleubian : 21 jeunes résistants, capturés au sémaphore de Crec'h Maout, sont fusillés. La veille, 4 passants avaient été abattus dans la commune voisine de Lanmodez.
Saint-Yorre (Allier) : 11 résistants fusillés au lieu-dit « La Goutte Grandval ».
Le 8
Guipavas (Finistère) : Au lieu-dit Creac'h Burguy, sept hommes sont rassemblés dans le village puis abattus par des parachutistes allemands dont la division commandée par le général Ramcke venait d'arriver pour défendre Brest[106].
Savigny-en-Septaine (Cher), Tragédie des Puits de Guerry: 3e massacre sur trois. 8 femmes sont jetées une par une vivantes dans un puits et écrasées par des pierres (soit 36 victimes juives avec celles des deux premiers massacres de juillet)[96]).
Longny-au-Perche (Orne) : 5 otages pris au hasard dans le village sont fusillés.
Signes (Var) : au même endroit que le , 9 autres résistants sont fusillés par les mêmes individus et dans les mêmes conditions (rapport Antoine de la Gestapo de Marseille). Parmi eux, François Pelletier, officier parachuté chargé des liaisons maritimes à Saint-Tropez et l'officier américain Muthular d'Erecalde qui attendait son embarquement avec lui.
Grenoble (Isère) : 20 maquisards du Vercors sont fusillés.
Blasimon (Gironde) : bas du village - « Le , ici, après avoir été torturés, ont été lâchement assassinés par la gestapo allemande et par la milice de Vichy quatre soldats des Forces Françaises de l'Intérieur : Duprat René, Gonthier Marcel, Mescur Théophile, Schuster Albert. »
Le 15
Villedieu-sur-Indre : maquis de Longeville : les troupes allemandes tuent 6 maquisards au combat et achèvent et brûlent 7 autres maquisards.
Fusillés de l'Ariane (Nice) : 21 résistants, dont 3 femmes, et 2 collaborateurs sont fusillés à la mitraillette par les Allemands. Deux autres résistants avaient été fusillés au même endroit le .
Blasimon : « Ici, a été pendu le par la Gestapo allemande et par la milice de Vichy Teillet Roger, 25 ans, soldat des Forces Françaises de l'Intérieur. »
Le 16
Saint Flovier (Indre) : un jeune combattant du maquis d'Epernon (René Cosson) et un fermier chez qui les allemands avaient pris leur quartier pour la nuit (Maurice Trotignon) sont exécutés au lieu dit "les Feuillards"
Bonneville (Somme) : un jeune homme ayant tiré sur un sous-officier allemand sans l'atteindre est arrêté et sous la torture dénonce six de ses camarades ; ils sont arrêtés et torturés toute la nuit et à l'aube, les SS les fusillent dans un trou de bombe.
Saint-Astier (Dordogne) : 21 otages sont fusillés le soir, au lieu-dit les Quatre-Routes, en représailles à des combats qui ont opposé des résistants aux allemands. 3 autres personnes sont exécutées dans les environs.
Ligueil (Indre-et-Loire) : pour protéger leur fuite, des soldats allemands fuyant vers l'est ont pris en otage à Ligueil 3 personnes membres de la Croix-Rouge : Aimé Papillault, Albert Bertrend et Jean Poulin. Ils ont été accrochés par le maquis au lieu-dit « la Blanchardière », en bordure d'un petit bois, sur la route de Loches. Les trois otages ont été tués. Il existe une plaque commémorative sur la place de Ligueil.
Chomelix (Haute-Loire) : exécution sommaire du capitaine Seigle, chef du maquis de Rougeac (FFI), et de Lucien Cornern dans le « petit bois » de Challes. Le capitaine Seigle avait œuvré dans les maquis de l'Ain et du Haut-Jura, sous les ordres de Jean-Pierre de Lassus Saint-Geniès. La véritable identité du capitaine Seigle reste inconnue à ce jour, malgré des recherches menées par plusieurs personnes depuis plus de 70 ans. Un blog est consacré à ces recherches[118].
Le 21
Bron (Rhône) : 109 Juifs sont massacrés par les nazis.
Comblanchien (Côte-d'Or) : dans la nuit du 21 au , 52 maisons sont brûlées, 8 habitants sur 530 sont tués et 9 hommes déportés.
Rimont (Ariège) : après un accrochage avec des maquisards, les troupes allemandes exécutent un instituteur en vacances âgé de 28 ans et 10 habitants âgés de 44 à 78 ans ; le village est détruit par incendie[119],[120].
Charmont (Val-d'Oise) : au lieu-dit la Fosse Rouge, les troupes allemandes en retraite fusillent 15 otages originaires des communes d'Aincourt, d'Arthies et de Charmont.
Le 23
Méré (Yvelines) : 4 civils sont tués à la baïonnette par des SS revenus dans le village après sa libération par les Américains[122].
Le mémorial à Buchères.
Valloire (Savoie) : 4 civils sont torturés et tués, avant l'incendie de l'infirmerie où ils se trouvaient sur le site du Télégraphe[123].
Le 24
Châteauvillain ([Haute-Marne ]) : en représailles 17 fusillés dont des gendarmes dans le Parc aux daims
Buchères (Aube) : 68 civils dont 35 femmes, 10 enfants de moins de 10 ans, des bébés de 6 à 18 mois et 5 vieillards de plus de 70 ans sont assassinés par les SS et le village est incendié par deux compagnies de la 51e brigade blindée de grenadiers SS[73].
Montferrier-sur-Lez (Hérault) : 6 travailleurs revenant de leur journée sont abattus par les membres d'une colonne de la Wehrmacht (11e Panzerdivision) au bord de la route, au carrefour du Fescau, contre le mur d'une grange. Un monument rappelle aux passants, sur la route de Mende, ce triste exploit de la Wehrmacht en fuite.
Le 25
Maillé (Indre-et-Loire) : 124 habitants, âgés de 3 mois à 89 ans, sont massacrés, et le village est incendié (entièrement détruit, il sera reconstruit quasiment à l'identique), vraisemblablement par des hommes du Feld-Erstatz-Bataillon (bataillon de réserve) de la 17e Panzer Grenadier Division SS Götz Von Berlichingen[124].
Cerizay (Deux-Sèvres) : bombardement par une colonne allemande, 5 victimes civiles et 173 maisons incendiés.
Tournan-en-Brie (Seine-et-Marne) : À la veille de la Libération, des Allemands en retraite massacrent dans le bois de La Hotte[125] 11 jeunes Français appartenant à la résistance de Tournan, qui furent surpris et capturés à la Bretèche d'Hermières dans la maison de l'un d'entre eux, le garde des Eaux et Forêts Jambois : René Allais, Pierre Bisson, Lucien Cotel, André Dupré, Michel Haby, Roger Havard, Henri Jambois, Claude Kieffer, Roger Marty, Christian Michel et Christophe Planté. Le Monument aux fusillés de Villeneuve-Saint-Denis est inauguré le sur le lieu des executions.
Chelles (Seine-et-Marne) : 13 personnes raflées et fusillées devant le mur de la Mairie (1 survivant mutilé) : Aimé Auberville (51 ans), Roger Barnadat (16 ans), Jean Bothorel (20 ans), Charles Castermant (29 ans), Lucien Closson (36 ans), Lucien Gallet (16 ans), Houssa Ouaïd (36 ans), René Levasseur (33 ans), Christian Mariey (17 ans), Wladislaw Pusz (18 ans), Georges Schoenfeld (30 ans) et André Verdeaux (16 ans).
Le 26
Civray (Vienne) : la Wehrmacht en retraite commet des exactions[127].
Plaque à la mémoire des maquisards fusillés le à Ligueil.Ligueil, famille Praud.
Le 27
Col du Petit-Saint-Bernard (Savoie) : 28 hommes des villages de la Tarentaise sont fusillés par la Wehrmacht en repli vers l'Italie.
Ligueil (Indre-et-Loire) : 3 maquisards faits prisonniers sont fusillés par l’armée allemande et, le lendemain, un autre maquisard prisonnier, son épouse et ses 3 enfants de 11 à 15 ans sont exécutés.
La Celle-Guenand (Indre-et-Loire) : 10 victimes - 2 maquisards tués au bourg et 8 civils tués au lieu-dit Repinçay, sur la route de Saint-Flovier, par une colonne de la Wehrmacht, qui avait fait halte la veille au Grand-Pressigny (sans victime).
Chalautre-la-Petite (Seine-et-Marne) : un contingent de la Wehrmacht, stationné dans le village, prend 22 habitants en otages, en représailles de la capture de deux des leurs par une patrouille américaine ; les otages, emmenés hors du village sur la route de Sourdun, sont fusillés ; treize d'entre eux meurent.
Le 28/
Boves (Somme) : au bois de Gentelles, 18 résistants dont une femme sont assassinés et inhumés dans une fosse commune retrouvée le .
Bengy-sur-Craon (Cher) : 7 personnes sont fusillées et des fermes sont incendiées.
Saint-Cyr (Vienne) : 6 civils français, Michel Dubois, Désiré Berger, Roger Moine et ses trois fils Jean, Roger et Claude, sont exécutés par des soldats allemands après qu'ils ont été réquisitionnés pour dégager des troncs d’arbres couchés sur une route. Quelques jours plus tard, plusieurs auxiliaires féminines de l'armée allemande faites prisonnières par des parachutistes français du 3eSAS[129],[130] sont confiées au Maquis comme otages. Elles seront fusillées en représailles, dans le cimetière du village, par leurs geôliers[131].
Le 30
Tavaux-et-Pontséricourt (Aisne) : 20 habitants, femmes, vieillards, enfants, sont massacrés par les SS. 86 maisons sont pillées et incendiées[132],[133].
Le 31
Plomion (Aisne) : quatorze habitants de 16 à 72 ans sont fusillés par les SS.
Plaque rappelant l'exécution de 27 résistants le , rue aux Raz à Autun.Monument des fusillés de la Résistance à la Piquante Pierre, Basse-sur-le-RuptLaives Monument des fusillés du 4 septembre 1944
Le 1
Tourcoing (Nord) : Départ du Train de Loos, qui emmène en déportation en Allemagne 871 prisonniers politiques détenus dans les prisons de Béthune, de Valenciennes et dans la Prison de Loos-lez-Lille. Seuls 275 survivants reviendront.
Le 2
Étreux (Aisne) : au hameau du Gard, à la suite d'une embuscade de la Résistance, les Allemands arrêtent et fusillent 36 hommes et brûlent de nombreuses maisons[134],[135],[136].
Le 3
Crécy-en-Ponthieu (Somme) : le jour de la libération du village, 6 hommes (gendarmes et civils) furent abattus par les Allemands après la reddition de la gendarmerie où étaient détenus des prisonniers de guerre allemands.
Lorgies (Pas-de-Calais) : 14 habitants du village sont arrêtés par les Allemands et fusillés dans le bois Fréteur[137],[138].
Le 4
Laives (Saône-et-Loire) : 16 habitants du village sont raflés et fusillés par les Allemands, au cours de la retraite militaire de ceux-ci.
Le 5
Mont-Bernanchon (Pas-de-Calais) : à la suite du tir d'un résistant de la dernière heure sur une colonne allemande qui était en train de repartir en Allemagne, 8 habitants choisis au hasard dans leur domicile et emmenés à pieds à Saint-Venant pour être fusillés.
Zegerscappel (Nord) : plusieurs FFI sont tués lors d'un combat ; les résistants survivants sont ensuite fusillés.
Le 8
Autun (Saône-et-Loire): 27 résistants sont fusillés par les Allemands dans les jardins d'une école de la ville, rue aux Raz.
Le 10
Angirey (Haute-Saône) : 7 résistants et 5 habitants sont exécutés, et 57 maisons incendiées.
Le 16
Bergues (Nord) : avant de se retirer vers Dunkerque, les Allemands minent préalablement une maison, qui explose quand son propriétaire veut rentrer chez lui ; il y a plusieurs dizaines de victimes civiles qui fêtaient leur libération dans la rue.
Ferrières (Charente-Maritime) : les Allemands tuent 9 civils, dont le maire du village, et 15 maquisards du régiment Ricco. Ils incendient 7 maisons du hameau de Chanteloup[139],
Isabelle Bournier et Marc Pottier, Paroles d’indigènes : Les soldats oubliés de la Seconde Guerre mondiale, Paris, Librio, , 93 p., 13 × 20,5 (ISBN2-290-35520-8)
↑Raffael Scheck (trad. de l'anglais par Eric Thiébaud), Une saison noire : les massacres des tirailleurs sénégalais, mai-juin 1940 [« Hitler's African victims : the German army massacres of Black French soldiers in 1940 »], Paris, Tallandier, , 287 p. (ISBN978-2-84734-376-2, OCLC999603478), p. 39-40.
↑Raffael Scheck (trad. de l'anglais), Une saison noire : les massacres des tirailleurs sénégalais, mai-juin 1940, Paris, Tallandier, , 287 p. (ISBN978-2-84734-376-2), p. 55-6.
↑R. Scheck, Une saison noire. Les massacres de tirailleurs sénégalais. Mai-juin 1940, Paris, Tallandier, 2007, p. 56-57.
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