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Amélie Diéterle

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Amélie Diéterle
Description de cette image, également commentée ci-après
Amélie Diéterle par Léopold-Émile Reutlinger.
Nom de naissance Amélie Diéterle, légitimée Laurent
Naissance
Strasbourg
Décès (à 69 ans)
Cannes
Lieux de résidence Paris, Croissy-sur-Seine, Vallauris, Cannes
Activité principale Comédienne, artiste lyrique
Lieux d'activité Paris (France), Saint-Pétersbourg (Russie)
Années d'activité 1892-1922
Formation Conservatoire de Dijon
Maîtres Alice Ducasse (1841-1923)
Ascendants Louis Alexis Laurent, capitaine, Chevalier de la Légion d'honneur
Distinctions honorifiques Officier de l'instruction publique

Répertoire

Amélie Laurent dite Amélie Diéterle, née à Strasbourg le et morte à Cannes le , est une actrice de théâtre, de cinéma muet et une artiste lyrique française.

Elle est l'une des comédiennes les plus populaires de la Belle Époque jusqu'au début des Années folles. Amélie Diéterle inspire les poètes Léon Dierx et Stéphane Mallarmé. Elle est également la muse des peintres Auguste Renoir, Henri de Toulouse-Lautrec ou Alfred Roll.

Biographie

Famille

Signature sous son nom d'artiste.

Amélie Diéterle[note 1] naît le 20 février 1871 à Strasbourg[1]. Elle est la fille naturelle d'une servante allemande originaire de Reichenbach dans le Wurtemberg, Dorothée Catherine Diéterle.

Son père est un officier français, Louis Laurent, alors en garnison à Strasbourg. Ce militaire, formé à l'École de cavalerie de Saumur au Cadre noir de 1859 à 1860 sous le Second Empire, intègre le 11e régiment de chasseurs à cheval. Il a servi en Algérie de 1861 à 1865 en tant que maréchal des logis. Lorsque la guerre franco-allemande éclate, il est en campagne dans l'Armée du Rhin, le 29 juillet 1870. Mais l'armée française est vaincue le 1er septembre 1870 à la bataille de Sedan et l'empereur Napoléon III est fait prisonnier. Louis Laurent accède au grade de sous-lieutenant le 22 septembre de la même année puis il rejoint l'armée Versaillaise en 1871. Il est fait Chevalier de la Légion d'honneur le 5 février 1878[2]. Il intègre le 26e régiment de dragons et devient capitaine, à compter du 1er juin 1882.

La dernière mutation de Louis Laurent l'amène à Dijon où il demeure jusqu'au 1er juin 1890 et prend sa retraite cette année là pour partir à Paris avec sa famille.

Carrière

Paul Gallimard, amant d'Amélie, de vingt-et-un ans son aîné, est un riche collectionneur. Il est le père de l'éditeur Gaston Gallimard.

La petite Amélie fait toutes ses études à Dijon où son père est en poste. Elle obtient le Premier prix de Chant et de Solfège au conservatoire de Dijon [3]. Elle participe à un concert donné chez le maire de Is-sur-Tille qui la recommande à son oncle, régisseur au théâtre du Châtelet où siège l'Association artistique des Concerts Colonne[3]. Amélie Diéterle « monte » alors à Paris en 1890[4] avec ses parents qui s'installent dans le 17e arrondissement au 51 rue des Dames[note 2]. Elle est seule admise parmi quarante concurrentes pour entrer à l'orchestre de Édouard Colonne, en cette même année 1890.

Amélie Diéterle aux Folies Bergère en 1901 par Jules Grün dans le ballet Napoli.
Amélie Diéterle par Nadar, vers 1895.
Carte postale avec Amélie Diéterle sur fond du parc de Saint-Cloud par Léopold-Émile Reutlinger.
Le Parisiana, café-concert parisien où se produit également l'artiste.

Lors d'un spectacle, Amélie Diéterle est remarquée par le chef d'orchestre du théâtre des Variétés, M. Fock. Celui-ci la présente au directeur Eugène Bertrand qui décide de l'engager au mois d'avril 1891. Elle débute sous le pseudonyme de Guimard, mais elle prend celui de Diéterle[3] dès l'année suivante où son nom apparaît dans les annonces des théâtres parisiens. En 1892, Amélie est enfin légitimée par son père. À ce moment, Louis Laurent, devenu capitaine et à présent retraité, épouse Dorothée Catherine Diéterle, le 20 février 1892 à Paris. Cette date est le jour anniversaire de leur fille, vingt-et-un ans, qui est donc reconnue lors de la célébration de ce mariage[5].

Elle est l'élève de Mlle Alice Ducasse[4], ancienne chanteuse de l'Opéra-Comique, qui a quitté la scène pour reprendre l'enseignement à Paris[note 3].

Aux côtés d'Amélie Diéterle, se produisent sur scène les grands noms du théâtre : Réjane, Marcelle Lender, Jeanne Granier, Ève Lavallière, Mistinguett, Max Dearly ou Albert Brasseur. Étoile des opérettes d'Offenbach et de nombreuses comédies, elle est admirée par l'épouse du propriétaire des Variétés, Mme Paul Gallimard, pour « l'éblouissante blondeur de sa peau »[6],[7]. La beauté d'Amélie Diéterle ne laisse pas indifférent le maître des lieux, Paul Gallimard, fortuné et mécène des arts[8]. Du statut de protégée, elle devient sa maîtresse[9] et Gallimard finit par s'installer avec Amélie, qu'il surnomme « la petite »[10], dans un appartement au 33 boulevard Haussmann puis au 68 boulevard Malesherbes, délaissant sa femme, Lucie Duché, et ses trois fils dont le futur éditeur, Gaston[11]. La comédienne joue un certain nombre de rôles importants grâce à l'appui de Gallimard, ce qui ne va pas sans susciter des jalousies au sein des artistes[8].

Elle chante dans La Vie parisienne, l'opéra bouffe en quatre actes de Henri Meilhac et Ludovic Halévy sur une musique de Jacques Offenbach, où elle interprète le rôle de Louise en 1892. Amélie Diéterle effectue un voyage en Russie pendant un mois et elle joue les principales opérettes dont La Belle Hélène et La Vie parisienne, devant le Tsar et sa Cour à Saint-Pétersbourg[12]. Elle séjourne à Krasnoïe Selo, ville de villégiature et résidence d'été du Tsar[3]. Les tournées théâtrales à l'étranger emmènent également la jeune Amélie en Amérique latine et elle remporte un succès à Rio de Janeiro et São Paulo, au Brésil[12].

Commence alors une longue carrière de 30 ans au sein de la prestigieuse troupe du théâtre des Variétés. Actrice permanente de l'établissement, elle y dispose de sa propre loge privée et réservée. Sa petite voix « flûtée », sa malice, son nez « en trompette » la rendent très populaire et très appréciée.

En 1899, Amélie Diéterle accomplit une tournée de plusieurs mois dans différentes capitales : Bruxelles, Saint-Pétersbourg, Moscou et Berlin. Ses représentations obtiennent un énorme succès et sont prolongées à la demande des directeurs de théâtre qui l'avaient engagée[13].

Elle excelle en 1901 dans Les Travaux d'Hercule, l'opéra en trois actes de Gaston Arman de Caillavet et Robert de Flers sur une musique de Claude Terrasse au théâtre des Bouffes-Parisiens. Son personnage de la reine Omphale lui vaut un poème élogieux dans le livret des auteurs[14] :

« C'est un bijou bien parisien
Serti par quelque maître artiste
Éclipsant rubis, améthyste
Émeraude, corail indien,
C'est une exquise et rare perle
Ce bijou nommé Diéterle. »

Toujours en 1901, Amélie triomphe aux Folies Bergère dans Napoli, un ballet pantomime en quatre actes de Paul Milliet sur une musique de Franco Alfano avec une mise en scène et une chorégraphie de Madame Mariquita. Le directeur Édouard Marchand a tout fait pour engager la jeune artiste[15] et les critiques sont élogieuses : « L'interprétation de Napoli est hors de pair. La jolie Mlle Diéterle que M. Marchand a arrachée à coups de billets de banque au théâtre des Variétés, dont elle était l'enfant gâtée, joue la Parisienne. On ne pouvait lui confier un rôle qui fût mieux dans sa nature élégante. Mlle Diéterle semble, en effet, une Parisienne sortie du crayon de Grévin. Elle en a la grâce et le charme. Le public lui a fait une ovation aussi chaude que méritée »[15].

Amélie Diéterle s'est fait une spécialité en chantant et en dansant dans les salons mondains et culturels parisiens, principalement les compositions d'Alfred Bruneau[note 4].

Au début de l'automne 1907, Amélie Diéterle signe un nouveau contrat pour une durée de douze ans avec Fernand Samuel, le directeur du théâtre des Variétés[16].

Amélie Diéterle est nommée officier de l'instruction publique le 20 janvier 1908, sur proposition de Gaston Doumergue, ministre de l'instruction publique et des beaux-arts[17]. Cette distinction provoque de nouvelles rivalités et suscite des controverses[18], à l'image de cette société dominée par l'homme. Ainsi sont attaqués l'un après l'autre, le ministre, Gallimard et Diéterle[8]. La décoration que porte Amélie sur son corsage lors d'un souper chez Gallimard inspire l'un des convives, le romancier Tristan Bernard, qui composa ce quatrain[19], dont plusieurs versions sont publiées par la suite[note 5] :

« Moquez-vous du qu'en dira-t-on,
Et soyez bien sage, ma mie,
Puisque monsieur votre téton
Est officier d'académie. »

Passionnée par le cinéma, ce nouvel art du spectacle qui vient juste de faire son apparition dans la dernière décennie du XIXe siècle, Amélie Diéterle tourne dans de nombreux films muets et ce, dès 1909. Elle joue ainsi dans des courts ou longs métrages dont plusieurs comédies, notamment celles de la série des Rigadin, réalisées par Georges Monca, jusqu'à la veille de la Première Guerre mondiale[12].

Au cours de la Grande Guerre, Amélie devient infirmière à l'hôpital militaire de Fouras dans le département de la Charente-Inférieure[note 6] et assure les soins aux blessés venant du front[3]. Elle fait sa rentrée au théâtre des Variétés en 1917.

Ses domiciles à Paris sont situés successivement dans le 9e arrondissement et dans le 8e arrondissement. Amélie a longtemps habité dans la commune de Croissy-sur-Seine, à l'angle de la rue Maurice-Berteaux et de la rue des Coteaux, où elle a fait construire une villa baptisée Omphale, du nom de l'un de ses grands rôles dans la pièce, Les travaux d’Hercule, jouée en 1901[12]. Ses parents se sont installés dans cette commune en 1911 au no 2 rue Haute-Pierre[20] avant de déménager pour la villa de leur fille.

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Amélie Diéterle par elle-même

Amélie Diéterle, âgée de vingt-quatre ans, dans l'opérette : Le carnet du diable de Ernest Blum, Paul Ferrier et Gaston Serpette, au Théâtre des Variétés à Paris.

La comédienne au détour d'un entretien pour une revue en 1901, se laisse aller à quelques confidences, non dénuées d'humour. Elle se confie sur sa personnalité, ses passions et son métier[21] :

« Je suis née dans les provinces de l'Est. Voilà sans doute pourquoi j'ai l'air si parisien. On me prend aussi volontiers pour une petite Suissesse. J'adore d'ailleurs construire des chalets en Espagne.

Mon âge ? Je ne le dirai pas, d'abord parce que cette franchise pourrait m'ennuyer un jour… Oh ! pas tout de suite, et puis parce qu'en le confessant, je ferais de la peine à toutes les petites camarades qui l'ont dépassé… et elles sont quelques-unes.

Mon physique ? On dit souvent que je suis jolie. Ce n'est pas vrai. Je me reconnais cependant un certain chic. Lorsque ce mot sera discuté à l'Académie pour le nouveau dictionnaire, je compte bien être au nombre des exemples cités. — Les épithètes que l'on m'accorde le plus ordinairement sont celles de délicieuse, gracieuse on exquise. Mon Dieu ! ce n'est pas mal. Il faut savoir se contenter de peu. On me compare aussi bien souvent à un bibelot. J'attends mon étagère.

On dit encore de moi — c'est effrayant tout ce qu'on dit de moi — que je suis un petit Saxe ou un petit Greuze. Comme c'est gai ! Pour un peu on me comparerait à un sujet de pendule ou à la Cruche cassée. Ah ça non, je ne suis pas bête du tout, et si je n'ai pas inventé la poudre, c'est que je trouve cette invention stupide et meurtrière… Et puis aussi parce qu'elle était inventée avant moi. Je suis, comment dire ?… Futée. Mais j'ai cru bien comprendre et penser tout ce que je dis. En revanche, je me garde bien de dire tout ce que je comprends et tout ce que je pense.

J'aime la vie simple et paisible, les livres, les tableaux, les fleurs, mais par-dessus tout, mon théâtre. — Peut-être un petit peu bourgeoise dans mes habitudes. Je suis artiste dans mes goûts. Si j'avais des armes, j'y verrais assez bien un petit pot au feu dont les anses seraient remplacés par des ailes. Je travaille beaucoup le chant et la comédie. Je me donne toute entière… à mes rôles.

Je les aime… Je les vis… Et lorsque je les quitte, il me semble que c'est un peu de moi qui s'en va. C'est bien bête d'être ainsi et si j'avais à me refaire… Eh bien ! je crois que je me referais encore telle que je suis.

Diéterle. »

La muse et les arts

Amélie Diéterle inspire les poètes Léon Dierx et Stéphane Mallarmé[12]. Son ami, le collectionneur Paul Gallimard, lui fait découvrir le monde des arts et elle devient le modèle des peintres les plus en vue.

Auguste Renoir a réalisé trois portraits d'elle, une lithographie en gris sur papier vélin en 1899, exposée au musée Art Institute of Chicago[22] et un pastel en 1903, exposé au Museum of Fine arts of Boston[23]. Les deux tableaux représentent Amélie Diéterle avec un chapeau blanc. Le troisième portrait réalisé vers 1910 est un pastel, actuellement au musée Antoine-Lécuyer à Saint-Quentin[24]. L'une des trois œuvres fut prêtée en 1922 par Gaston Bernheim (1870-1953) à l'exposition Cent ans de peinture française (1821-1921) d'Ingres au Cubisme, organisée au profit du Musée de Strasbourg (ville natale de la comédienne) au siège parisien de la Chambre des Antiquaires (reproduit dans l'article de Léandre Vaillat dans "L'Illustration" no 4136 du 1er avril 1922).

Henri de Toulouse-Lautrec la fait figurer dans l'une de ses plus célèbres toiles datée de 1896 : Marcelle Lender dansant le boléro dans « Chilperic »[25].

L'artiste Alfred Roll exécute un tableau en juin 1913, présentant Amélie Diéterle à demi-nue. Elle est assise en extérieur, dans un fauteuil de jardin avec des accotoirs à barreaux ajourés[26]. Don de Mme Henriette Roll au musée des Beaux-arts de la Ville de Paris, au Petit Palais.

Elle a atteint une grande notoriété comme en témoignent toujours aujourd'hui les nombreuses cartes postales des années 1900 qui la représentent.

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Portraits de Mlle Amélie Diéterle. Le pastel de gauche est intitulé : « Mademoiselle Diéterle, La Merveilleuse » (Museum of Fine arts of Boston). L'œuvre centrale se nomme « Portrait de Mademoiselle Diéterle » (Musée Antoine-Lécuyer à Saint-Quentin). La toile centrale porte le titre de : « En juin, Amélie Diéterle » (Musée des Beaux-arts de la Ville de Paris).

Baptême de l'air

Charles Bernard, régisseur du théâtre des Variétés, achète en 1906 un ancien moulin dit Moulin l'Huillier (ou l'Hoeillet) à Mélicocq près de Machemont dans le département de l'Oise[27],[28]. Il transforme cet ancien moulin à blé en maison de villégiature dite Villa des Roulottes qui accueille de nombreuses personnalités du spectacle : Paul Gallimard, Mary Marquet, Maurice Chevalier, ainsi que les danseuses des Folies Bergère[29]. Poètes et écrivains se retrouvent également dans cette propriété pendant la belle saison tels que Pierre Loti, Edmond Rostand, Léo Claretie et Henri Malo[29].

Amélie Diéterle choisit cet havre de paix pour effectuer un séjour de convalescence après une intervention chirurgicale en 1908 : « À Machemont, il n’est donc nul besoin de médecins. Les yeux fatigués par l’électricité du théâtre se reposent sur la verdure des frondaisons, les oreilles ne sont pas abasourdies par les trompes des autos, ni les nez offusqués par des odeurs d’essence ou de fumées d’usines »[29].

Lors d'un nouvel hébergement en 1913, Amélie Diéterle fait la connaissance des aviateurs Robert Martinet et Georges Legagneux, fondateurs de l'aérodrome de Corbelieu près de Compiègne et de son école de pilotage sur des appareils Henri Farman. L'aviation n'en est qu'à ses débuts et les deux pilotes sont des pionniers dans ce domaine. Martinet lui propose alors un vol sur un de ses biplans, invitation que la comédienne s'empresse d'accepter. C'est ainsi que l'intrépide Mlle Diéterle effectue son baptême de l'air à bord d'un aéroplane. Elle est accompagnée pour cet événement, par Paul Gallimard et plusieurs comédiennes des Variétés[30].

Les deux aviateurs vont connaître un destin tragique. Georges Legagneux se tue au cours du meeting aérien de Saumur, le 6 juillet 1914[31]. En service commandé pendant la Première Guerre mondiale, le capitaine Robert Martinet trouve la mort lors d'un essai d’appareil Farman près de Mikra en Grèce, le 9 avril 1917[32].

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« Comment Mlle Diéterle reçut le baptême des airs ». Article du journal Comœdia, en date du 26 février 1913. Amélie Diéterle a fait la connaissance des aviateurs Robert Martinet et Georges Legagneux, fondateurs de l'aérodrome de Corbelieu et de son école de pilotage sur des appareils Henri Farman, à Machemont près de Compiègne dans le département de l'Oise.

L'affaire des faux Rodin

« L'affaire des faux Rodin » fait « la une » de la presse, le 15 janvier 1919. La comédienne Amélie Diéterle est impliquée malgré elle dans cette escroquerie à grande échelle, ainsi que le riche collectionneur Paul Gallimard, père de l'éditeur Gaston Gallimard.

Amélie Diéterle est compromise malgré elle dans l'affaire du trafic des faux Rodin en 1919. L'État, légataire des droits de reproduction des œuvres d'Auguste Rodin, intente un procès en ce début d'année 1919, à d'anciens assistants de l'artiste accusés d'avoir produit des faux, deux ans après le décès du maître, survenu à Meudon le .

Le conservateur du musée Rodin, Léonce Bénédite, et le fondeur d'art, Eugène Rudier, ont eu connaissance que des productions inconnues de Rodin se multipliaient. Les amateurs d'art qui s'étaient rendus acquéreurs de ces reproductions ont donné leur aval pour une expertise. Ces pièces sont en fait que des copies. Bénédite agissant au nom du ministre de l'instruction publique et des beaux-arts a en conséquence, déposé une plainte en contrefaçon des œuvres de Rodin dont l'État est l'héritier[33].

L'affaire s'ébruite dans la presse suite à l'arrestation le 14 janvier 1919 à Asnières, de Jacques Bouyon dit de Chalus qui avait épousé Berthe Bougot, la veuve d'un médecin de Rodin, le docteur Monfoux. La perquisition menée à son domicile a permis la découverte de vingt-quatre œuvres en bronze, gravées avec la dédicace : A mon médecin, Rodin ou Au bon docteur, Rodin. Chalus déclare qu'il tient ces bronzes du sculpteur italien, Achille Fidi, qui dénonce à son tour ses compatriotes, les fondeurs Philippe et Amerigo Montagutelli[34]. Le commissaire René Faralicq chargé de l'enquête, procède à l'arrestation de ces quatre premiers suspects. Ce commissaire émérite ainsi que le juge d'instruction, M. Bonin, responsable de cette affaire, s'occupent parallèlement d'un autre dossier, celui du criminel en série, Henri Désiré Landru.

Les frères Montagutelli travaillaient pour Rodin en 1912[35] et ils ont acquis la clientèle du célèbre sculpteur qui leur passe de nombreuses commandes. Auguste Rodin de son vivant, dépose une plainte à l'encontre des Montagutelli pour fabrications illicites au mois de novembre 1913. Les Montagutelli perdent la clientèle de Rodin, mais cela ne les empêchent pas de poursuivre leur activité et de s'associer à un ouvrier d’art, Louis-Frédéric Rouquette, pour l'exploitation d'une fonderie artistique. En réalité, Auguste Rodin est avant tout un modeleur et délègue une grande partie de son travail à de nombreux assistants, mouleurs, tailleurs de marbre et sculpteurs. Après la mort de Rodin, la question de l'authenticité des bronzes se pose. La fonderie Montagutelli est de nouveau accusée en 1919 pour des faits identiques à ceux de 1912, mais à une plus grande échelle. Le juge Bonin chargé de l'instruction, doit déterminer la contrefaçon en matière artistique, l'escroquerie, mais également rechercher les clients potentiels des fondeurs mis en cause, pour recel dont Paul Gallimard, grand collectionneur, et Amélie Diéterle[36].

En effet, l'inspecteur de police, Léon Ballerat, a retrouvé au cours de ses recherches début février, une cinquantaine de bronzes dont l'authenticité est douteuse, au domicile à Paris d'une personnalité fortunée et ami de Rodin, Paul Gallimard. Dans cet appartement, au 68 boulevard Malesherbes, habite également son amie Amélie Diéterle, qui se retrouve de ce fait, confrontée à cette enquête. La plupart de ces pièces proviennent de l'atelier des Montagutelli. Les Bronzes appartiennent à Gallimard et déposés par ses soins dans le logement de l'artiste. Ils sont en attente d'un déménagement au 79 rue Saint-Lazare, l'hôtel particulier et conjugal de Paul Gallimard, ce que confirme Mlle Diéterle qui ne possède aucune de ces œuvres à titre personnel[37].

Malgré ces témoignages et leurs protestations, le juge Bonin décide d'inculper de contrefaçon et de complicité, M. Gallimard et Mlle Amélie Laurent dite Diéterle, ainsi qu'un courtier-expert, M. Joseph Bernaschi[38].

Le juge termine l'instruction de l'affaire le par le renvoi des inculpés, dont Philippe et Amerigo Montagutelli, Jacques Bouyon dit de Chalus, son épouse Berthe Bougot, le statuaire Achille Fidi, le courtier Joseph Bernaschi et Paul Gallimard, devant le tribunal correctionnel de la Seine, exceptée Amélie Diéterle qui bénéficie d'un non-lieu. L'État se porte partie civile au procès qui se tient le 8 mai 1919 devant la 8e chambre correctionnelle[39].

L'implication de Paul Gallimard dans cette affaire et absent au tribunal pour raison de santé, se solde par un arrangement en 1923 avec la donation d'un tableau d'Eugène Carrière à l'État français[40].

Les dernières années

Amélie Diéterle dans sa loge vers 1920 (Ville de Paris-Bibliothèque Marguerite-Durand).

Cette année 1919 est sombre pour Amélie : son père meurt à Croissy-sur-Seine le 29 septembre 1919[41]. Fatiguée par trente ans passés sous les « feux de la rampe », elle se retire progressivement de la scène entre 1920 et 1923[12].

À la fin du mois de juillet 1927, Amélie Diéterle en rentrant de vacances, constate la disparition des gardiens de sa villa à Croissy, les époux Gieske. Ces derniers profitant de l'absence de leur patronne, se sont enfuis non sans emporter une quantité de vêtements, lingeries, fourrures, dentelles anciennes, etc., dont le montant du vol est très important. Sur plainte de Mlle Diéterle, le parquet de Versailles a ouvert une information judiciaire et fait rechercher les domestiques indélicats qui se seraient réfugiés en Belgique[42],[43],[44].

Après le décès de Paul Gallimard survenu le 9 mars 1929 à Paris, elle épouse le 16 juin 1930 un ami de la famille, André Louis Simon (1877-1965), à Vallauris[45] où elle possède une autre propriété située Route Nationale à Golfe-Juan, surnommée aussi Omphale. Mais quelques mois après cet événement, Amélie prend de nouveau le deuil avec la disparition de sa mère, Dorothée Diéterle, à Vallauris le 29 novembre 1930 dans sa 80e année[46].

Dans le département des Alpes-Maritimes, elle a un autre domicile situé à Cannes, un appartement au Palais Alexandre III, boulevard Alexandre III[47].

Amélie Diéterle se réfugie après juin 1940 à Vallauris, mais elle meurt à Cannes des suites d'une longue maladie le 20 janvier 1941[48],[49], à l'âge de 69 ans.

Après avoir connu la gloire au cours de la Belle Époque, Amélie Diéterle est inhumée dans un terrain commun du cimetière du Grand Jas à Cannes pour une concession gratuite de cinq ans. Après le délai légal, la ville procède à la relève de la sépulture, recueille les restes mortels d'Amélie qui sont déposés à l'ossuaire communal[50].

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Théâtre

Amélie Diéterle au côté de Max Dearly en 1906 dans la pièce, Le Paradis de Mahomet, d'Henri Blondeau, sur une musique de Robert Planquette, au théâtre des Variétés.
Amélie Diéterle (au centre) dans la pièce, Madame la Présidente, de Paul Ferrier et Auguste Germain, le 12 septembre 1902 au théâtre des Bouffes-Parisiens.
La comédienne sur la scène à genoux dans la pièce, Madame la Présidente. Elle joue le rôle de Réséda.
Amélie Diéterle, l'atout charme du théâtre des Variétés.
Reprise de la pièce, Le carnet du Diable, au mois de septembre 1900. L'actrice joue le rôle de Sataniella.
Amélie Diéterle par le photographe Édouard Stebbing.
Affiches et dessins : les deux affiches à gauche représentent Amélie Diéterle dans la fantaisie-opérette Mam'zelle 5 Louis où elle tient le rôle principal, au cabaret Parisiana en 1904. Les auteurs sont respectivement, Jack Abeillé et L. Damaré. Une troisième affiche existe pour ce même spectacle et signée René Péan[52].

Artiste lyrique

Filmographie

Amélie Diéterle à gauche, dans le film muet, Le luthier de Crémone, d'Albert Capellani en 1909. Elle interprète le rôle de Giannina.
Amélie Diéterle à droite sur la photographie, dans le film muet, Le légataire universel, d'André Calmettes en 1909.

Modes

Amélie Diéterle en couverture du périodique Le Théâtre du mois de décembre 1908, par le photographe Léopold-Émile Reutlinger.

Amélie Diéterle est l'une des égéries des grandes marques de vêtements et des maisons parisiennes ou londoniennes de la mode, dont :

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Publicités

L'actrice participe à de nombreuses campagnes publicitaires au cours de sa carrière.

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Distinctions

Portraits

Nombre de photographies ou de cartes postales attestent la célébrité de la comédienne au cours de la Belle Époque.

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Bibliographie

Carte postale de Léopold-Émile Reutlinger.

Voir aussi

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Notes et références

Notes

  1. Ou Amélie Laurent, nom de famille légitimé par son père le 20 février 1892 à Paris.
  2. La famille Laurent est à Dijon jusqu'au 1er juin 1890, suivant l'avis de mutation militaire en date du 22 septembre 1890. Dans ce même avis, il est indiqué que Louis Laurent a emménagé à Paris au 51 rue des Dames dans le 17e arrondissement, où il se marie avec Dorothée Catherine Diéterle, le 20 février 1892.
  3. Alice Ducasse en 1875.
    Traduction de l'article en anglais : Alice Ducasse. Anne-Élisa Alice Ducasse, est née à Valparaiso (Chili) le 20 mai 1841 et elle est morte le 4 décembre 1923 à Paris dans le 9e arrondissement (acte de décès no 1262 du 9e arrondissement de Paris, année 1923. Sa date et lieu de naissance sont mentionnés dans l'acte de décès. Source : Archives de Paris). Elle est la fille de Pierre Édouard Ducasse et de Blanche Aline Pelletier.
    Alice Ducasse est une chanteuse d'opéra et enseignante active à Paris où elle demeure au 13 bis rue d'Aumale. En tant que membre de la compagnie au Théâtre-Lyrique sous Jules Pasdeloup et Albert Vizentini, elle a chanté divers rôles dans ce théâtre, créant Mab dans La Jolie Fille de Perth de Georges Bizet, ainsi que Nérine dans L'irato de Étienne Nicolas Méhul (novembre 1868), Formosa dans En Prison de Ernest Guiraud (mars 1869) et Thérèse dans Don Quichotte de Ernest Boulanger (mai 1869).
    Passant à l'Opéra-Comique, elle crée Léna dans la première de La Princesse jaune de Camille Saint-Saëns en 1872 et Frasquita dans la première de Carmen de Georges Bizet en 1875, ainsi que dans les premières représentations de l'Opéra-Comique, d'œuvres créées ailleurs : Jacqueline dans Le Médecin malgré lui de Charles Gounod en 1872 , Stefano dans Roméo et Juliette également de Charles Gounod en 1873, une bergère (pâtre) dans la reprise en 1874 dans Le Pardon de Ploërmel de Giacomo Meyerbeer, Nicette dans la reprise en 1871 de Le Pré aux clercs de Ferdinand Hérold (la 1000e représentation), Mirza dans la production de Lalla-Roukh de Félicien David en 1876, Rita dans la reprise en 1877 de Zampa de Ferdinand Hérold (la 500e représentation) et de Papagena dans la production La Flûte enchantée de Wolfgang Amadeus Mozart, en 1879.
    Parmi les autres rôles, citons Bertrand dans la performance du 500e anniversaire de l'Opéra-Comique, dans Les Rendez-vous bourgeois par Nicolas Isouard en mars 1873, Georgette dans Le Val d'Andorre de Fromental Halévy en octobre 1875 et Gillotin dans Gille et Gillotin de Ambroise Thomas en mars 1877. En octobre 1880, Alice Ducasse chante Germaine à la première de Monsieur de Floridor de Théodore Lajarte, à l'Opéra-Comique. Après avoir figuré Marceline dans Le Mariage de Figaro de Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais en mai 1882, Alice Ducasse quitte la scène pour reprendre l'enseignement.
  4. Extrait d'une brève biographie d'Amélie Diéterle en association avec une photographie de la comédienne par l'atelier Nadar. Les artistes se produisaient dans les salons littéraires ou lors des réceptions, devant un auditoire de la haute bourgeoisie et aristocratique. Citons : Lucy Arbell (1878-1947) cantatrice et artiste lyrique mezzo-soprano, Lydia Édith Eustis (1871-1957) soprano, ou Fritz Albert Warmbrodt (1859-1930) artiste lyrique et ténor à l'Opéra de Paris.
  5. Le second vers varie d'une publication à une autre : « Et soyez très fière, ma mie » dans le magazine théâtral La Rampe en 1920, « Aimable Diéterle, ô ma mie » dans Le Monde illustré en 1939, « Mais soyez bien sage, ma mie » dans l'ouvrage de François Xavier Testu en 2014, intitulé : Le Bouquin des méchancetés et autres traits d'esprits .
  6. Hôpital militaire de Fouras pendant la Première Guerre mondiale : situation à l'Hôtel du Parc avec une capacité de 120 lits. Cet hôpital militaire fonctionne du 26 août 1914 au 1er janvier 1916.
  7. Jacasse est le personnage interprété par Sarah Bernhardt dans la pièce Les Bouffons de Miguel Zamacoïs au théâtre Sarah-Bernhardt, la même année. Source : journal Le Figaro du 31 mai 1907, no 151, page 6, dans la rubrique Courrier des théâtres.
  8. Cette pièce est jouée dans le cadre du gala de bienfaisance des théâtres de Paris, au bénéfice des victimes du tremblement de terre de la Sicile et de la Calabre à la fin de l'année 1908. Voir : Séisme du 28 décembre 1908 à Messine.
  9. Jacques Richard (1929-2018), journaliste à L'Aurore et au Figaro, est un historien du cinéma. Il est l'auteur du Dictionnaire des acteurs du cinéma muet, publié en 2011 aux Éditions de Fallois.

Références

  1. Archives départementales du Bas-Rhin : état civil de Strasbourg - acte de naissance no 422. Cote du document : 4 E 482/29 (registre des naissances 1er janvier au 1er mars 1871, vue 109 sur 121). Archives départementales du Bas-Rhin, 6 rue Philippe Dollinger 67100 Strasbourg.
  2. Légion d'Honneur : « Cote LH/1501/103 », base Léonore, ministère français de la Culture
  3. a b c d et e Jules Delini (dir.) (préf. Maurice Donnay, photogr. Abel), Nos vedettes : 300 biographies anecdotiques d'artistes dramatiques et lyriques, Paris, Éditions Joë Bridge, , 312 p. (lire en ligne), « Mlle Dieterle (Amélie Laurent, dite) », p. 94.
  4. a et b Voir la biographie d'Amélie Diéterle, dans le document iconographique du théâtre des Variétés en 1896 : « Principaux artistes, Mlle Amélie Diéterle », sur Bibliothèque nationale de France.
  5. Archives de Paris : État civil du 17e arrondissement de Paris - acte de mariage no 221 de Louis Laurent Alexis Laurent et de Dorothée Catherine Diéterle. Cote du document : V4E / 7460. Archives de Paris, 18 boulevard Sérurier 75019 Paris.
  6. (en) Colin B. Bailey (dir.), Renoir's Portraits : Impressions of An Age, New Haven, Éditions Yale University Press, (réimpr. 11 juillet 1998) (1re éd. 1997), 400 p. (ISBN 978-0-30007-134-4, présentation en ligne), p. 217.
  7. McGill University (Canada) : (en) John Collins (dir.), Seeking l'esprit gaulois : Renoir’s Bal du Moulin de la Galette and aspects of French social history and popular culture, Ottawa, Éditions Bibliothèque nationale du Canada, , 440 p., Pdf (ISBN 0-612-75620-3, lire en ligne), chap. 5 (« From Montmartre to Bougival : the popular in Renoir's last dance paintings »), p. 195 et 196.
  8. a b et c Pierre de Montanglaust (pseudonyme de Pierre Mortier 1882-1946), « Et un troisième… Diéterle », Le Monde illustré, Paris, no 4238,‎ , p. 7 (lire en ligne).
  9. Anne Martin-Fugier (dir.), La vie d'artiste au XIXe siècle, Paris, Éditions Louis Audibert, (réimpr. 13 novembre 2012 aux éditons Fayard) (1re éd. 2007), 480 p. (ISBN 978-2-84749-084-8, présentation en ligne), p. 387.
  10. Michelle Maurois (dir.), Les cendres brûlantes, Paris, Éditions Flammarion, coll. « Littérature », (réimpr. 8 janvier 1992) (1re éd. 1986), 576 p. (ISBN 978-2-08064-888-4, présentation en ligne), p. 199.
  11. Éléonore Sulser, « Paul Gallimard : le génie oublié de la dynastie », Le Temps, Lausanne,‎ (lire en ligne).
  12. a b c d e et f « Amélie Diéterle (1871-1941) : l'ascension d'une étoile », sur Archives municipales de Croissy-sur-Seine.
  13. Alfred Delilia, « Courrier des théâtres », Le Figaro, Paris, no 337,‎ , p. 4 (lire en ligne).
  14. Voir le livret de Gaston Arman de Caillavet et Robert de Flers : « Les travaux d'Hercule », sur Bibliothèque nationale de France, .
  15. a et b Le Figaro, « Spectacles et concerts : Folies-Bergère », Le Figaro, Paris, no 27,‎ , p. 4 (lire en ligne).
  16. Charles de Lagrille, « La rentrée de Diéterle aux Variétés : Elle signe un engagement de douze ans avec M. Samuel », Comœdia, Paris, no 22,‎ , p. 2 (lire en ligne).
  17. a et b Journal officiel de la République française, « Ministère de l'instruction publique et des beaux-arts », Journal officiel de la République française, Paris, Éditions des Journaux officiels, no 19,‎ , p. 500 - 1re colonne en haut à gauche (lire en ligne).
  18. Hugues Delorme, « De la décorabilité des comédiennes », La Rampe, Paris, no 171,‎ , p. 5 (lire en ligne).
  19. Comœdia, « Échos », Comœdia, Paris, no 843,‎ , p. 1 (lire en ligne).
  20. Archives départementales des Yvelines : recensement de la population de Croissy-sur-Seine, année 1911. Cote du document : 9 M 492/3 (image 61 sur 91). Archives départementales des Yvelines, no 2 avenue de Lunca 78180 Montigny-le-Bretonneux.
  21. La vie de Paris (La Grande vie), « Peintes par elles-mêmes : Amélie Diéterle », La vie de Paris, Paris, no 2,‎ , p. 9 (lire en ligne).
  22. « Auguste Renoir, Portrait de Mademoiselle Amélie Laurent Diéterle », sur Art Institute of Chicago.
  23. « Mademoiselle Dieterle (La Merveilleuse) », sur Museum of Fine arts of Boston.
  24. « Portrait de Mademoiselle Diéterle, des Variétés », sur Art Réunion des Musées Nationaux et du Grand Palais.
  25. « Henri de Toulouse-Lautrec, Marcelle Lender dansant le boléro dans « Chilperic », 1896 », sur National Gallery of Art.
  26. « Alfred Roll, En juin, Amélie Diéterle », sur Paris Musees Collections.
  27. « Ancien moulin à huile dit Moulin l'Huillier, puis moulin à blé puis maison de villégiature dite villa des Roulottes », sur Région Hauts-de-France.
  28. Le Courrier picard, « Histoire des carrières de Montigny : au XIXe siècle, Machemont devient un lieu de villégiature », Le Courrier picard, Amiens,‎ (lire en ligne).
  29. a b et c « Château de Roberville à Machemont », sur Château de Roberville.
  30. Charles Vogel, « Sic itur … : Comment Mlle Diéterle reçut le baptême des airs », Comœdia, Paris, no 1974,‎ , p. 3 (lire en ligne).
  31. « Le temps des aéroplanes », sur Saumur jadis.
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  33. Le Petit Parisien, « Une fabrique de faux Rodin : l'industrie était prospère », Le Petit Parisien, Paris, no 15317,‎ , p. 1 (lire en ligne).
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  36. Le Figaro, « Les faux Rodin », Le Figaro, Paris, no 46,‎ , p. 3 (lire en ligne).
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  38. Le Petit Parisien, « Mlle Diéterle et M. Gallimard inculpés dans l'affaire Rodin », Le Petit Parisien, Paris, no 15346,‎ , p. 2 (lire en ligne).
  39. Le Petit Parisien, « L'instruction de l'affaire des faux Rodin est terminée : Mlle Diéterle bénéficie d'un non-lieu », Le Petit Parisien, Paris, no 15402,‎ , p. 2 (lire en ligne).
  40. Alban Cerisier (dir.), Gallimard : un éditeur à l'œuvre (biographie), Paris, Éditions Gallimard, coll. « Découvertes Gallimard / Littératures » (no 569), , 176 p. (ISBN 978-2-07044-169-3, présentation en ligne), chap. 1 (« La littérature au comptoir »), p. 17.
  41. Archives départementales des Yvelines : état civil de Croissy-sur-Seine - année 1919, acte de décès no 43 de Louis Laurent Alexis Laurent. Cote du document : 4E / 6132 (registre des décès 1918-1922, vue 59 sur 154). Archives départementales des Yvelines et de l'ancienne Seine-et-Oise, 2, Avenue de Lunca 78180 Montigny-le-Bretonneux, Saint-Quentin-en-Yvelines.
  42. A. Magne, « La villa de Melle Diéterle a été dévalisée par ses gardiens », Le Gaulois, Paris, no 18195,‎ , p. 5 (lire en ligne).
  43. Journal des débats politiques et littéraires, « Vol chez Melle Diéterle », Journal des débats politiques et littéraires, Paris, no 210,‎ , p. 5 (lire en ligne);
  44. L'Homme libre, « Domestiques indélicats », L'Homme libre, Paris, no 4023,‎ , p. 3 (lire en ligne).
  45. Archives départementales des Alpes-Maritimes : état civil de Golfe-Juan, commune de Vallauris - année 1930, acte de mariage no 13 de André Louis Simon et Amélie Laurent. Cote du registre : HS 87946 (vue 8 sur 16). Archives départementales des Alpes-Maritimes, Centre administratif départemental, bâtiment Charles Ginesy, no 147 boulevard du Mercantour, B.P. 3007 - 06206 Nice Cedex 3.
  46. Archives départementales des Alpes-Maritimes : état civil de Golfe-Juan, commune de Vallauris - année 1930, acte de décès no 47 de Dorothée Catherine Diéterle. Cote du registre : HP 50978 (vue 13 sur 17). Archives départementales des Alpes-Maritimes, Centre administratif départemental, bâtiment Charles Ginesy, no 147 boulevard du Mercantour, B.P. 3007 - 06206 Nice Cedex 3.
  47. Le Palais Alexandre III est un immeuble construit en 1925, dont le maître d'œuvre est inconnu.
  48. Archives de l'Hôtel de Ville de Cannes : état civil de Cannes - acte de décès no 72. Registre des décès pour l'année 1941. Hôtel de Ville de Cannes, État civil, no 1 place Bernard Cornut-Gentille, CS 30140, 06414 Cannes Cedex.
  49. Paris-Soir, « Diéterle : vedette du boulevard en 1900, n'est plus », Paris-Soir, Paris, no 232,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  50. Archives du cimetière du Grand Jas à Cannes : historique de la concession Amélie Diéterle. Hôtel de ville de Cannes, no 1 place Bernard Cornut-Gentille, CS 30140, 06414 Cannes Cedex.
  51. Après avoir interprétée le rôle de Suzette Bourdier en 1908, Amélie Diéterle a pour personnage Youyou en 1921. Lire le journal, Comœdia, « Les Théâtres : Variétés », Comœdia, Paris, no 3006,‎ , p. 4 (lire en ligne).
  52. « Amélie Diéterle par René Péan », sur Artnet.
  53. Notice no 02120010497, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture