« 13e demi-brigade de Légion étrangère » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
→‎Création et différentes dénominations : Désambiguatiopn de Authion" (remplacement de "où" par une citation de la bataille éponyme).
Aucun résumé des modifications
Balises : Nowiki dans un article Éditeur visuel
Ligne 23 : Ligne 23 :
| marche= "''Nos Képis Blancs''" (connu aussi sous "Sous le soleil brûlant d'Afrique")
| marche= "''Nos Képis Blancs''" (connu aussi sous "Sous le soleil brûlant d'Afrique")
| mascotte=
| mascotte=
| inscriptions=<small>[[Bataille de Camerone|CAMERONE 1863]]<br />[[Bataille de Narvik|BJERVIK-NARVIK 1940]]<br />[[KEREN-MASSAOUAH 1941]]<br />[[Bataille de Bir Hakeim|BIR-HAKEIM 1942]]<br />[[Première bataille d'El Alamein|EL-ALAMEIN 1942]]<br />[[ROME 1944]]<br />[[poche de Colmar|COLMAR 1945]]<br />[[Authion|AUTHION 1945]]<ref>La Première Division Française Libre "Un patrimoine de tradition" http://www.1dfl.fr/app/download/4779895456/livret%2Btraditions%2B28%2Bmars%2B2011.pdf?t=1369545177, consulté le 23 juillet 2015.<ref><br />[[INDOCHINE 1946-1954]]<br />[[Guerre d'Algérie|AFN 1952-1962]]</small>
| inscriptions=<small>[[Bataille de Camerone|CAMERONE 1863]]<br />[[Bataille de Narvik|BJERVIK-NARVIK 1940]]<br />[[KEREN-MASSAOUAH 1941]]<br />[[Bataille de Bir Hakeim|BIR-HAKEIM 1942]]<br />[[Première bataille d'El Alamein|EL-ALAMEIN 1942]]<br />[[ROME 1944]]<br />[[poche de Colmar|COLMAR 1945]]<br />[[Authion|AUTHION 1945]]<ref>La Première Division Française Libre "Un patrimoine de tradition" http://www.1dfl.fr/app/download/4779895456/livret%2Btraditions%2B28%2Bmars%2B2011.pdf?t=1369545177, consulté le 23 juillet 2015.</ ref><nowiki><br />[[INDOCHINE 1946-1954]]<br />[[Guerre d'Algérie|AFN 1952-1962]]</small>
| anniversaire= [[Bataille de Camerone|Camerone]] (30 avril)
| anniversaire= [[Bataille de Camerone|Camerone]] (30 avril)
| guerres= [[Seconde Guerre mondiale]]<br />[[Guerre d'Indochine]]<br />[[Algérie]]
| guerres= [[Seconde Guerre mondiale]]<br />[[Guerre d'Indochine]]<br />[[Algérie]]
| batailles= [[Bataille de Narvik|Narvik]]<br />[[Bataille de Bir Hakeim|Bir-Hakeim]]<br />[[Bataille de Điện Biên Phủ|Điện Biên Phủ]]
| batailles= [[Bataille de Narvik|Narvik]]<br />[[Bataille de Bir Hakeim|Bir-Hakeim]]<br />[[Bataille de Điện Biên Phủ|Điện Biên Phủ]]
| fourragere=Aux couleurs du ruban de la [[Médaille militaire]] puis de la croix de la Libération
|</nowiki> fourragere=Aux couleurs du ruban de la <nowiki>[[Médaille militaire]] puis de la croix de la Libération
| decorations=[[Croix de la Libération]]<br />[[Croix de guerre 1939-1945]]<br />[[Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs]]
| decorations=[[Croix de la Libération]]<br />[[Croix de guerre 1939-1945]]<br />[[Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs]]
| equipement= [[Renault Trucks Défense Véhicule de l'avant blindé|VAB]]<br />[[ERC-90 Sagaie]]<br />[[Moyen polyvalent du génie|MPG]]
| equipement= [[Renault Trucks Défense Véhicule de l'avant blindé|VAB]]<br />[[ERC-90 Sagaie]]<br />[[Moyen polyvalent du génie|MPG]]
| commandant= [[Lieutenant-colonel]] Maffeis
| commandant= [[Lieutenant-colonel]] Maffeis
| commandant_historique= [[Raoul Magrin-Vernerey]]<br />[[Dimitri Amilakvari]]<br />[[Gabriel Brunet de Sairigné]]<br />[[Jules Gaucher]]
| commandant_historique= [[Raoul Magrin-Vernerey]]<br />[[Dimitri Amilakvari]]<br />[[Gabriel Brunet de Sairigné]]<br />[[Jules Gaucher]]
}}
}}
La '''{{13e}} demi-brigade de Légion étrangère''' ({{13e}} DBLE) est la seule unité [[interarmes]] de la Légion étrangère. Créée en 1940, elle est le seul régiment en unités constituées à rallier les [[Forces françaises libres]] (FFL). Des côtes de Norvège aux sables de [[Bataille de Bir Hakeim|Bir Hakeim]], de [[Bataille de Keren|l'Érythrée]] à l'Alsace, en passant par la [[Campagne de Syrie (1941)|Syrie]] et l'Italie, elle fut de toutes les campagnes de la [[Seconde Guerre mondiale]].
La '''{{13e}} demi-brigade de Légion étrangère''' ({{13e}} DBLE) est la seule unité [[interarmes]]</nowiki> de la Légion étrangère. Créée en 1940, elle est le seul régiment en unités constituées à rallier les <nowiki>[[Forces françaises libres]]</nowiki> (FFL). Des côtes de Norvège aux sables de <nowiki>[[Bataille de Bir Hakeim|Bir Hakeim]], de [[Bataille de Keren|l'Érythrée]] à l'Alsace, en passant par la [[Campagne de Syrie (1941)|Syrie]]</nowiki> et l'Italie, elle fut de toutes les campagnes de la <nowiki>[[Seconde Guerre mondiale]].
La {{13e}}</nowiki> DBLE quitte l'Algérie en 1962. Elle est basée jusqu'en 2011 au quartier général <nowiki>[[Magrin-Verneret|Monclar]] à [[Djibouti]]</nowiki>, en vertu d'un accord entre la France et la République de Djibouti après l'accession de ce pays à l'indépendance en 1977. Au cours de l'été 2011, la structure du régiment a été profondément remaniée à l'occasion de son déménagement aux <nowiki>[[Émirats arabes unis]].

Comme toutes les unités outre-mer, la {{13e}}</nowiki> DBLE est composée en partie de permanents et en partie d'unités en missions de courte durée (MCD de 4 mois). La particularité de la <nowiki>''Phalange Magnifique''</nowiki>, est que ses personnels en MCD sont presque tous issus de la <nowiki>[[Légion étrangère]].
La {{13e}} DBLE quitte l'Algérie en 1962. Elle est basée jusqu'en 2011 au quartier général [[Magrin-Verneret|Monclar]] à [[Djibouti]], en vertu d'un accord entre la France et la République de Djibouti après l'accession de ce pays à l'indépendance en 1977. Au cours de l'été 2011, la structure du régiment a été profondément remaniée à l'occasion de son déménagement aux [[Émirats arabes unis]].
Les grands espaces désertiques et les facilités de la coopération interarmées permettent un entraînement de qualité aux unités sur place. Elles peuvent ainsi s'aguerrir au combat en zone désertique.

== Création et différentes dénominations ==
Comme toutes les unités outre-mer, la {{13e}} DBLE est composée en partie de permanents et en partie d'unités en missions de courte durée (MCD de 4 mois). La particularité de la ''Phalange Magnifique'', est que ses personnels en MCD sont presque tous issus de la [[Légion étrangère]].
Cette unité de Légion est créée le {{Date|1|mars|1940}}</nowiki> dans le cadre du corps expéditionnaire franco-anglais destiné à intervenir initialement en Finlande. Sa première dénomination est <nowiki>'''{{13e}}</nowiki> demi-brigade de marche de la Légion étrangère<nowiki>''' ({{13e}} DBMLE).
Les grands espaces désertiques et les facilités de la coopération interarmées permettent un entraînement de qualité aux unités sur place. Elles peuvent ainsi s'aguerrir au combat en zone désertique.
Le {{1er}} juillet 1940, le {{1er}}</nowiki> bataillon, 900 hommes, constitue en Angleterre au sein des <nowiki>[[Forces françaises libres|FFL]] la '''{{14e}} DBMLE'''</nowiki> tandis que le reste de la demi-brigade, 800 hommes issus principalement du <nowiki>{{2e}}</nowiki> bataillon, rentre au Maroc et conserve le nom de <nowiki>{{13e}} DBMLE.

Le {{Date|4|novembre|1940}}</nowiki>, la demi-brigade du Maroc est dissoute ce qui permet aux troupes restées en Angleterre de reprendre le nom de <nowiki>'''{{13e}} DBLE'''.
== Création et différentes dénominations ==
== Historique des campagnes, des batailles et garnisons ==

=== Seconde Guerre mondiale ===
Cette unité de Légion est créée le {{Date|1|mars|1940}} dans le cadre du corps expéditionnaire franco-anglais destiné à intervenir initialement en Finlande. Sa première dénomination est '''{{13e}} demi-brigade de marche de la Légion étrangère''' ({{13e}} DBMLE).
L'unité est constituée en Afrique du Nord à partir de volontaires des autres unités étrangère stationnées sur places. Elle est alors commandée par le [[lieutenant-colonel]] [[Raoul Magrin-Vernerey]] et comprend au départ deux bataillons :

* Le {{1er}} bataillon - [[chef de bataillon|CBA]] Guéninchault - [[Sidi bel-Abbès]]
Le {{1er}} juillet 1940, le {{1er}} bataillon, 900 hommes, constitue en Angleterre au sein des [[Forces françaises libres|FFL]] la '''{{14e}} DBMLE''' tandis que le reste de la demi-brigade, 800 hommes issus principalement du {{2e}} bataillon, rentre au Maroc et conserve le nom de {{13e}} DBMLE.
* Le {{2e}} bataillon - [[chef de bataillon|CBA]] Boyer-Ressès - [[Fès|Fez]]

À partir du {{date|13|mai|1940}}, elle livre ses [[Campagne de Norvège|premiers combats en Norvège]] au sein des troupes du [[général]] [[Antoine Béthouart|Béthouart]] où elle s'empare de [[Bjervik]] puis de [[Bataille de Narvik|Narvik]]. L'opération est un succès mais les [[Bataille de France|évènements en France]]</nowiki> l'oblige à être rapatriée sur la France. Les pertes en Norvège sont de 8 officiers et 93 légionnaires dont le <nowiki>[[chef de bataillon|CBA]] Guéninchault.
Le {{Date|4|novembre|1940}}, la demi-brigade du Maroc est dissoute ce qui permet aux troupes restées en Angleterre de reprendre le nom de '''{{13e}} DBLE'''.
La {{13e}} DBLE débarque en Bretagne le [[4 juin]] en vue de constituer l'ossature d'un [[Conférence de Briare#Déroulement|réduit breton]]</nowiki> à la mi-juin. Toutefois, devant la progression allemande, elle est prise dans la tourmente de la débâcle. Le 21 juin les rescapés de la demi-brigade réussissent à embarquer et rejoindre l'<nowiki>[[Écosse]]. Ces troupes qui n'ont pas entendu l'[[appel du 18 juin]] retrouvent d'autres unités du [[Corps expéditionnaire français de Scandinavie|Corps expéditionnaire de Norvège]] dans la région de {{Lien|fr=Trentham, Staffordshire|lang=en|trad=Trentham, Staffordshire|texte=Trentham}}</nowiki>. Les plus avertis n'entendent parler de l'<nowiki>[[appel du 18 juin]]</nowiki> que les jours suivants, dans la presse britannique ou par ouï-dire.

Adhérant à cet <nowiki>[[appel du 18 juin|appel]], le capitaine [[Pierre Kœnig]]<ref>[[Pierre Kœnig]] était à ce moment-là capitaine</ref> adjoint du [[lieutenant-colonel]] [[Raoul Magrin-Vernerey]]</nowiki>, convainc celui-ci de se rendre à Londres, où ils ont un entretien avec le <nowiki>[[général]] [[Charles de Gaulle|De Gaulle]]. Magrin-Vernerey y rencontre le [[général]] [[Antoine Béthouart]], chef du [[Corps expéditionnaire français en Scandinavie|Corps expéditionnaire de Norvège]]</nowiki> qui lui permet de rencontrer ses hommes au camp de <nowiki>{{Lien|fr=Trentham Park|lang=en|trad=Trentham Gardens}} le soir du [[30 juin]]. Sur {{formatnum:1619}}</nowiki> légionnaires présent le 28 juin, un peu moins de 900 rallient la <nowiki>[[France libre]], les autres rejoignent le [[Maroc]] sous le commandement du [[général]] [[Antoine Béthouart|Béthouard]].<br /> Rejoignant ensuite le camp d'[[Aldershot]], où sont regroupées les [[Forces françaises libres]], la '''{{13e}} DBLE''' participe au défilé du 14 juillet à [[Londres]].
== Historique des campagnes, des batailles et garnisons ==
L'unité des [[Forces françaises libres]] prend temporairement, entre le {{1er juillet}} et le {{date|2|novembre|1940}}, le nom de '''{{14e}} demi-brigade de Légion étrangère'''<ref name="ordredelaliberation">[http://www.ordredelaliberation.fr/fr_unite/dble.html Site de l'Ordre de la Libération]</ref>, elle se compose :
=== Seconde Guerre mondiale ===
* d'un état-major (avec une [[compagnie (militaire)|compagnie]]</nowiki> de commandement et une compagnie régimentaire d'engins) commandé par le <nowiki>[[commandant|CBA]] [[Alfred Maurice Cazaud|Cazaud]]

* 3 unités de combat
L'unité est constituée en Afrique du Nord à partir de volontaires des autres unités étrangère stationnées sur places. Elle est alors commandée par le [[lieutenant-colonel]] [[Raoul Magrin-Vernerey]] et comprend au départ deux bataillons :
* 1 unité d'accompagnement
* Le {{1er}} bataillon - [[chef de bataillon|CBA]] Guéninchault - [[Sidi bel-Abbès]]
Elle est alors forte de 25 [[officier]]s, 102 [[sous-officier]]s et 702 militaires du rang<ref>in [[Képi blanc (magazine)|Képi blanc]] magazine {{n°}}723 - juillet [[2010]]</ref>.
* Le {{2e}} bataillon - [[chef de bataillon|CBA]] Boyer-Ressès - [[Fès|Fez]]
[[Fichier:LEG 13DBLE 1942.jpg|thumb|100px|right|Légionnaire - 1942]]

Fin septembre [[1940]], l'unité participe à l'[[opération Menace]] contre [[Dakar]]</nowiki>. À la suite de l'échec du débarquement au Sénégal, elle finit par débarquer, sous le commandement du <nowiki>[[lieutenant-colonel]] [[Alfred Maurice Cazaud|Cazaud]], en [[Afrique-Équatoriale française]] pour participer, en novembre [[1940]], à la [[campagne du Gabon]] et au ralliement de la [[Gabon|région]] à la [[France libre]]<ref name="ordredelaliberation"/>, sous le commandement du [[général]] [[Edgard de Larminat|de Larminat]]<ref name="france-libre">[http://www.france-libre.net/1ere-dfl/unites/13e-dble.php Page de la ''13'' sur le site de la France libre]</ref>.
À partir du {{date|13|mai|1940}}, elle livre ses [[Campagne de Norvège|premiers combats en Norvège]] au sein des troupes du [[général]] [[Antoine Béthouart|Béthouart]] où elle s'empare de [[Bjervik]] puis de [[Bataille de Narvik|Narvik]]. L'opération est un succès mais les [[Bataille de France|évènements en France]] l'oblige à être rapatriée sur la France. Les pertes en Norvège sont de 8 officiers et 93 légionnaires dont le [[chef de bataillon|CBA]] Guéninchault.
Elle reprend alors sa dénomination d'origine et, au sein de la [[1re division française libre|Brigade française d'Orient]], contourne l'[[Afrique]] et débarque à [[Port Soudan]] le {{date|12|février|1941}}<ref name="france-libre"/> pour participer aux combats en [[Campagne d'Afrique de l'Est (Seconde Guerre mondiale)|Érythrée]] contre l'armée [[Italie|italienne]]. La brigade se distingue lors de la [[bataille de Keren]], le {{date|27|mars|1941}}, puis de [[Massaoua]] le {{date|8|avril|1941}}).

Au cours du mois de mai suivant, l'unité rejoint la [[Palestine]] et le camp de {{Lien|fr=Qastina|lang=en}} en vue de participer à la [[Campagne de Syrie (1941)|Campagne de Syrie]]. La demi-brigade entre en [[Syrie]] le [[8 juin]]</nowiki> et après de durs combats, elle entre à <nowiki>[[Damas]] le [[21 juin]].<br />
La {{13e}} DBLE débarque en Bretagne le [[4 juin]] en vue de constituer l'ossature d'un [[Conférence de Briare#Déroulement|réduit breton]] à la mi-juin. Toutefois, devant la progression allemande, elle est prise dans la tourmente de la débâcle. Le 21 juin les rescapés de la demi-brigade réussissent à embarquer et rejoindre l'[[Écosse]]. Ces troupes qui n'ont pas entendu l'[[appel du 18 juin]] retrouvent d'autres unités du [[Corps expéditionnaire français de Scandinavie|Corps expéditionnaire de Norvège]] dans la région de {{Lien|fr=Trentham, Staffordshire|lang=en|trad=Trentham, Staffordshire|texte=Trentham}}. Les plus avertis n'entendent parler de l'[[appel du 18 juin]] que les jours suivants, dans la presse britannique ou par ouï-dire.
Le {{date|6|septembre|1941}}, le [[lieutenant-colonel]] prince [[Dimitri Amilakvari|Amilakvari]] prend le commandement de l'unité.<br />

En décembre, les {{2e}} (chef de bataillon commandant [[René Babonneau]]), et {{3e}} [[bataillon]]</nowiki>s partent pour l'Afrique du Nord où l'unité, au sein de la <nowiki>''Brigade Koenig'', fait face aux forces de l'[[Deutsches Afrika Korps|Afrika Korps]]<ref name="france-libre"/>.
Adhérant à cet [[appel du 18 juin|appel]], le capitaine [[Pierre Kœnig]]<ref>[[Pierre Kœnig]] était à ce moment-là capitaine</ref> adjoint du [[lieutenant-colonel]] [[Raoul Magrin-Vernerey]], convainc celui-ci de se rendre à Londres, où ils ont un entretien avec le [[général]] [[Charles de Gaulle|De Gaulle]]. Magrin-Vernerey y rencontre le [[général]] [[Antoine Béthouart]], chef du [[Corps expéditionnaire français en Scandinavie|Corps expéditionnaire de Norvège]] qui lui permet de rencontrer ses hommes au camp de {{Lien|fr=Trentham Park|lang=en|trad=Trentham Gardens}} le soir du [[30 juin]]. Sur {{formatnum:1619}} légionnaires présent le 28 juin, un peu moins de 900 rallient la [[France libre]], les autres rejoignent le [[Maroc]] sous le commandement du [[général]] [[Antoine Béthouart|Béthouard]].<br /> Rejoignant ensuite le camp d'[[Aldershot]], où sont regroupées les [[Forces françaises libres]], la '''{{13e}} DBLE''' participe au défilé du 14 juillet à [[Londres]].
[[Fichier:LTN - 13DBLE - 1942.jpg|thumb|left|100px|Lieutenant - 1942]]

Promu chef de bataillon en septembre [[1941]]</nowiki>, excellent entraîneur d'hommes, René Babonneau prend le commandement du <nowiki>{{2e}} bataillon qui, à [[bataille de Bir Hakeim|Bir Hakeim]], le {{date|27|mai|1942}}</nowiki>, repousse l'attaque de plus de 70 chars de la Division Ariete, en détruisant 35<nowiki><ref>"Ce jour là 10 juin 1942, Bir-Hakeim" par le général KOENIG </ref></nowiki>. Son bataillon reçoit une citation à l'ordre de l'armée. Resté à l'arrière pour assurer le repli, lors de la sortie de vive force de Bir Hakeim, dans la nuit du 10 au <nowiki>{{date|11|juin|1942}}</nowiki>, il est fait prisonnier et transféré en <nowiki>[[Italie]]</nowiki>, d'où il tente de s'évader par deux fois.
L'unité des [[Forces françaises libres]] prend temporairement, entre le {{1er juillet}} et le {{date|2|novembre|1940}}, le nom de '''{{14e}} demi-brigade de Légion étrangère'''<ref name="ordredelaliberation">[http://www.ordredelaliberation.fr/fr_unite/dble.html Site de l'Ordre de la Libération]</ref>, elle se compose :
De mai à juin <nowiki>[[1942]]</nowiki>, une partie de l'unité se couvre de gloire à la bataille de <nowiki>[[Bataille de Bir Hakeim|Bir-Hakeim]]. Ce sera l'occasion pour [[Pierre Messmer]], [[capitaine]] commandant de [[compagnie (militaire)|compagnie]] d'écrire plus tard, un livre : [[La Patrouille perdue (nouvelle)|La patrouille perdue]]. Puis la "13" prend part à la [[seconde bataille d'El Alamein]], où son chef est tué.
* d'un état-major (avec une [[compagnie (militaire)|compagnie]] de commandement et une compagnie régimentaire d'engins) commandé par le [[commandant|CBA]] [[Alfred Maurice Cazaud|Cazaud]]
Lors de la mise sur pied de la [[1re division française libre|{{1re}} DFL]]</nowiki>, début 1943, la DBLE disparaît en tant que corps de troupe et ses trois unités (le <nowiki>{{1er}} BLE, {{2e}} BLE et la {{13e}}</nowiki> compagnie antichars) sont incorporées dans la <nowiki>{{1re}} brigade de la division.
* 3 unités de combat
Elle combat ensuite au sein du [[Corps expéditionnaire français en Italie]] puis [[Débarquement de Provence|débarque en Provence]] dans le cadre de l'opération [[Opération Anvil Dragoon|Dragoon]]</nowiki> mi-août 1944. La demi-brigade prend part à la <nowiki>[[libération de la France]] au sein de la [[1re armée (France 1944-1945)|{{1re}} Armée française]], notamment au cours de la [[Bataille des Vosges (Seconde Guerre mondiale)|Bataille des Vosges]].
* 1 unité d'accompagnement
Le 6 avril 1945, l'unité se voit attribuer la [[Ordre de la Libération|Croix de la Libération]].
Elle est alors forte de 25 [[officier]]s, 102 [[sous-officier]]s et 702 militaires du rang<ref>in [[Képi blanc (magazine)|Képi blanc]] magazine {{n°}}723 - juillet [[2010]]</ref>.
=== Guerre d'Indochine<ref>JMO {{13e}} DBLE - Centre de documentation de la Légion étrangère</ref> ===

Désignée pour faire partie du corps expéditionnaire français en Extrême-Orient, la {{13e}} DBLE débarque du [[SS Ormonde]] le 6 février 1946 à [[Hô-Chi-Minh-Ville|Saïgon]]</nowiki> et s’installe au nord de la ville, dans le triangle Gia Dinh -Thu Duc - Hoc Mon.
[[Fichier:LEG 13DBLE 1942.jpg|thumb|100px|right|Légionnaire - 1942]]
Les opérations commencent, avec le 19 juin 1946, le premier combat à Mat Cat (Cochinchine). La <nowiki>{{13e}} DBLE est engagée des frontières du [[Siam]] jusqu’à [[Tourane]]</nowiki>, en passant par la plaine des Joncs. Ses bataillons sont éparpillés.

<nowiki>* Le {{1er}} bataillon au [[Cambodge]], poursuit les [[Khmers issarak]], qui se réfugient au Siam.
Fin septembre [[1940]], l'unité participe à l'[[opération Menace]] contre [[Dakar]]. À la suite de l'échec du débarquement au Sénégal, elle finit par débarquer, sous le commandement du [[lieutenant-colonel]] [[Alfred Maurice Cazaud|Cazaud]], en [[Afrique-Équatoriale française]] pour participer, en novembre [[1940]], à la [[campagne du Gabon]] et au ralliement de la [[Gabon|région]] à la [[France libre]]<ref name="ordredelaliberation"/>, sous le commandement du [[général]] [[Edgard de Larminat|de Larminat]]<ref name="france-libre">[http://www.france-libre.net/1ere-dfl/unites/13e-dble.php Page de la ''13'' sur le site de la France libre]</ref>.
* Le {{2e}} bataillon au Centre [[Annam]], défend [[Tourane]], dégage [[Hué]]</nowiki> et installe une série de postes autour de Quang Nam.

<nowiki>* Le {{3e}}</nowiki> bataillon affronte les durs combats de <nowiki>[[Cochinchine]]</nowiki>, où les embuscades quotidiennes alternent avec des actions de force.
Elle reprend alors sa dénomination d'origine et, au sein de la [[1re division française libre|Brigade française d'Orient]], contourne l'[[Afrique]] et débarque à [[Port Soudan]] le {{date|12|février|1941}}<ref name="france-libre"/> pour participer aux combats en [[Campagne d'Afrique de l'Est (Seconde Guerre mondiale)|Érythrée]] contre l'armée [[Italie|italienne]]. La brigade se distingue lors de la [[bataille de Keren]], le {{date|27|mars|1941}}, puis de [[Massaoua]] le {{date|8|avril|1941}}).
La <nowiki>{{13e}}</nowiki> DBLE participe aux opérations « Vega », « Dragon II et III », « Geneviève », « Jonquille », « Canigou »… Souvent les adversaires y laissent de nombreux combattants, comme à Largauze le 26 mars 1949. En 1950, la <nowiki>{{13e}}</nowiki> DBLE, rassemblée en Cochinchine, reçoit en renfort un <nowiki>{{4e}}</nowiki> bataillon. Elle est désignée pour se joindre aux unités ayant pour mission de nettoyer la plaine des Joncs, <nowiki>{{refnec|la « plaine maudite »}}.

Le rythme des opérations s’accentue avec le début de la saison sèche : « Potager », « Normandie », « Ramadan », « Trois Provinces », « Tulipes », « Ulysse 3 », « Neptune », « Revanche ». Après cette opération, la {{13e}}</nowiki> DBLE est à nouveau scindée. Trois bataillons restent en Cochinchine où il participent à différentes opérations « Araba », « Mandarine », « Pamplemousse », « Caïman ».
Au cours du mois de mai suivant, l'unité rejoint la [[Palestine]] et le camp de {{Lien|fr=Qastina|lang=en}} en vue de participer à la [[Campagne de Syrie (1941)|Campagne de Syrie]]. La demi-brigade entre en [[Syrie]] le [[8 juin]] et après de durs combats, elle entre à [[Damas]] le [[21 juin]].<br />
Le 31 janvier <nowiki>[[1953]], le {{4e}} bataillon est dissous et le {{3e}}</nowiki> bataillon se transforme en bataillon itinérant : il se retrouve au <nowiki>[[Tonkin]]</nowiki>, puis à Hué, à Na Sam, Xoang Xa, à Than Hoa, dans une série de durs combats.
Le {{date|6|septembre|1941}}, le [[lieutenant-colonel]] prince [[Dimitri Amilakvari|Amilakvari]] prend le commandement de l'unité.<br />
<nowiki>==== Anecdotes ====
En décembre, les {{2e}} (chef de bataillon commandant [[René Babonneau]]), et {{3e}} [[bataillon]]s partent pour l'Afrique du Nord où l'unité, au sein de la ''Brigade Koenig'', fait face aux forces de l'[[Deutsches Afrika Korps|Afrika Korps]]<ref name="france-libre"/>.
*</nowiki> Le 29 septembre 1946, l’interprète «indigène» du poste de Trunq Chan mélange du <nowiki>[[datura]] aux aliments : 47 légionnaires sont dans le coma, mais huit autres ont heureusement préféré prendre une douche avant le repas. Voyant l’état de leurs camarades, ils demandent des secours et préviennent ainsi l’attaque.

*</nowiki> Un an plus tard, le 19 août 1947, encore une séance d’empoisonnement collectif au poste de Ben Muong. Nantis de l’expérience précédente, les ennemis coupent les fils du téléphone et mettent le datura dans le café. Mais un sergent et quatre légionnaires n’ont pas eu le temps d’en boire lorsque l’attaque se déclenche. L’un d’eux traverse inaperçu les lignes ennemies tandis que les autres tiennent tête aux 150 assaillants, pas trop mordants, il est vrai, car ils sont convaincus qu’ils n’ont qu’à attendre pour vaincre sans pertes. Quelques heures plus tard les renforts arrivent et les attaquants deviennent assiégés.
[[Fichier:LTN - 13DBLE - 1942.jpg|thumb|left|100px|Lieutenant - 1942]]
<nowiki>* Le 24 avril [[1947]]</nowiki>, la sentinelle du poste « Franchini » voit arriver un groupe de soldats français poussant devant eux un prisonnier ligoté. La sentinelle les laisse pénétrer dans le poste, mais à l’intérieur, sur un signe du soi-disant prisonnier, ils ouvrent le feu, tuant les sept légionnaires et quatre partisans de la garnison.

<nowiki>* En avril [[1948]]</nowiki>, on arrête un agent VM qui offre aux légionnaires des briquets. Le prix est très intéressant, et pourtant ce n’est pas une bonne affaire. Le coton est remplacé par du <nowiki>[[fulmi-coton]]</nowiki> destiné à exploser à la première étincelle. Mais les briquets sont vendus sans pierre, le vendeur déclare les avoir épuisées et quand un légionnaire en sort une de sa poche pour essayer, le vendeur tente de s’enfuir.
Promu chef de bataillon en septembre [[1941]], excellent entraîneur d'hommes, René Babonneau prend le commandement du {{2e}} bataillon qui, à [[bataille de Bir Hakeim|Bir Hakeim]], le {{date|27|mai|1942}}, repousse l'attaque de plus de 70 chars de la Division Ariete, en détruisant 35<ref>"Ce jour là 10 juin 1942, Bir-Hakeim" par le général KOENIG </ref>. Son bataillon reçoit une citation à l'ordre de l'armée. Resté à l'arrière pour assurer le repli, lors de la sortie de vive force de Bir Hakeim, dans la nuit du 10 au {{date|11|juin|1942}}, il est fait prisonnier et transféré en [[Italie]], d'où il tente de s'évader par deux fois.
<nowiki>==== Combats ====

* La {{13e}} DBLE est attaquée à Ca Mau {{refnec|par 700 combattants}} le 13 juin 1947.

*</nowiki> À Cau Xang neuf légionnaires défendent la tour de garde, jusqu’à la mort.
De mai à juin [[1942]], une partie de l'unité se couvre de gloire à la bataille de [[Bataille de Bir Hakeim|Bir-Hakeim]]. Ce sera l'occasion pour [[Pierre Messmer]], [[capitaine]] commandant de [[compagnie (militaire)|compagnie]] d'écrire plus tard, un livre : [[La Patrouille perdue (nouvelle)|La patrouille perdue]]. Puis la "13" prend part à la [[seconde bataille d'El Alamein]], où son chef est tué.
<nowiki>*</nowiki> Le 23 août 1947, la compagnie d’intervention du <nowiki>{{3e}}</nowiki> bataillon est surprise par un ennemi supérieur en nombre. Les légionnaires forment le carré et repoussent tous les assauts en chantant le « <nowiki>[[Le Boudin (marche de la Légion)|Boudin]]</nowiki> ». Lorsque la colonne de secours arrive, le poste déplore un tué et quatre blessés, mais l’ennemi se retire <nowiki>{{refnec|avec trois charrettes pleines de morts ou de blessés}}.

* Le {{1er}}</nowiki> mars 1948, un convoi de permissionnaires et de civils escortés emprunte la route de <nowiki>[[Hô-Chi-Minh-Ville|Saigon]] à [[Dalat]] et tombe dans une embuscade. Le [[lieutenant-colonel]] [[Gabriel Brunet de Sairigné|de Sairigné]], chef de corps de la {{13e}} DBLE est tué parmi les premiers. {{refnec|Les adversaires s’emparent de 134 civils pour servir de boucliers}}</nowiki>. La poursuite n’aboutit qu’à la récupération d’une partie des otages que l’ennemi est contraint d’abandonner.
Lors de la mise sur pied de la [[1re division française libre|{{1re}} DFL]], début 1943, la DBLE disparaît en tant que corps de troupe et ses trois unités (le {{1er}} BLE, {{2e}} BLE et la {{13e}} compagnie antichars) sont incorporées dans la {{1re}} brigade de la division.
<nowiki>==== Điện Biên Phủ ====

Fin 1953, la {{13e}} DBLE se rassemble au Tonkin, le {{2e}} bataillon dans le Delta, [[Ordre de bataille de Diên Biên Phu|les {{1er}} et {{3e}}]] sont à la [[bataille de Điện Biên Phủ]]</nowiki>, où ils tiennent respectivement « Claudine » et « Béatrice ». Au soir du 13 mars 1954, après cinq assauts, « Béatrice » est submergée. Le <nowiki>{{3e}} bataillon est mort et avec lui le [[lieutenant-colonel]] [[Jules Gaucher|Gaucher]]</nowiki>, son chef de corps. Les survivants atteignent à peine l’effectif d’une compagnie et à la base arrière on s’efforce de reconstituer le bataillon, mais le temps manquera. Le 7 mai, tout est fini. Le camp de Diên Biên Phu est submergé et le <nowiki>{{1er}}</nowiki> bataillon disparaît à son tour. Les fanions de ses unités sont détruits dans les dernières minutes. Seuls quelques fragments de celui de la <nowiki>{{2e}}</nowiki> compagnie pourront être rapportés à Sidi bel-Abbès par les légionnaires qui l’ont partagés avant de tomber aux mains de l’ennemi. La guerre est finie. La <nowiki>{{13e}}</nowiki> DBLE déplore 80 officiers, 307 sous-officiers, <nowiki>{{formatnum:2334}} légionnaires hors de combat.
Elle combat ensuite au sein du [[Corps expéditionnaire français en Italie]] puis [[Débarquement de Provence|débarque en Provence]] dans le cadre de l'opération [[Opération Anvil Dragoon|Dragoon]] mi-août 1944. La demi-brigade prend part à la [[libération de la France]] au sein de la [[1re armée (France 1944-1945)|{{1re}} Armée française]], notamment au cours de la [[Bataille des Vosges (Seconde Guerre mondiale)|Bataille des Vosges]].
=== Guerre d'Algérie ===

[[Fichier:Legion1PW.jpg|vignette|Parade de la {{13e}} DBLE à travers les ruines romaines de [[Lambèse]], en [[Algérie française|Algérie]] en 1958. Les légionnaires ont des fusils [[MAS 36]], les officiers et sous-officiers ont des [[Pistolet mitrailleur|pistolets mitrailleurs]] [[MAT 49]]. Les armes dans les holsters sont probablement des [[MAC modèle 1950]].]]
Le 6 avril 1945, l'unité se voit attribuer la [[Ordre de la Libération|Croix de la Libération]].
En [[1955]], la {{13e}}</nowiki> DBLE retrouve le continent africain. Engagé dans les <nowiki>[[Guerre d'Algérie|opérations de maintien de l’ordre en Algérie]], le régiment débarque à [[Tunis]] le {{date|28|juin|1955}}. Basé à [[Guelma]], il rayonne dans le [[Constantinois]], du Nord au Sud, dans les [[Nememcha]]</nowiki>. Il trouve des "caches" mais pas de combattants. C’est alors le temps de la "pacification" <nowiki><ref>JMO de la {{13e}} DBLE - Centre de documentation de la Légion étrangère.</ref>.

La {{13e}} DBLE construit ou restaure des postes : Khsirane est le {{laquelle|premier d’une longue série}}</nowiki>. La lutte se poursuit dans les djebels, marquée par des combats très durs : Zaouia, Bou Zakadane, Ouindj, djebel Seike… En juillet <nowiki>[[1957]], un {{lequel|groupe de combattants}} de l'[[Armée de libération nationale (Algérie)|ALN]] est détruit.
=== Guerre d'Indochine<ref>JMO {{13e}} DBLE - Centre de documentation de la Légion étrangère</ref> ===
Laissant alors les Nemenchta, la {{13e}}</nowiki> DBLE réduite à deux bataillons s’implante dans les <nowiki>[[Aurès]]</nowiki>. Aux pitons arides et désolés succèdent les massifs boisés.

Au début de <nowiki>[[1958]]</nowiki>, trois combats contre les combattants ALN de la bande d’<nowiki>[[Amrani]], {{refnec|oblige ce dernier à refuser le contact et de réagir par la violence sur la population civile. Près de 800 familles viennent, en plein hiver, se masser autour du poste Bou Hamama}}. Le {{date|7|mai|1958}}</nowiki>, à l’issue d’un accrochage à l’oued Kelaa, le cadavre d’Amrani, entouré de ceux de ses tireurs d’élite, est retrouvé sur le terrain.
Désignée pour faire partie du corps expéditionnaire français en Extrême-Orient, la {{13e}} DBLE débarque du [[SS Ormonde]] le 6 février 1946 à [[Hô-Chi-Minh-Ville|Saïgon]] et s’installe au nord de la ville, dans le triangle Gia Dinh -Thu Duc - Hoc Mon.
En octobre <nowiki>[[1958]], la {{13e}}</nowiki> DBLE devient un régiment d’intervention. Il est alors articulé en huit compagnies de combat, y compris la compagnie portée et la compagnie d'appui, employées, sauf exception, comme les compagnies de fusiliers-voltigeurs. Deux états-majors tactiques (EMT) coiffaient plusieurs compagnies à la demande. En général, les trois premières étaient subordonnées à FEMTI, la 4, la 5 et la 6 à FEMT2, la CP et la CA étant souvent en renfort de l'un ou l'autre EMT. L'effectif théorique est de <nowiki>{{unité|1778|hommes}}</nowiki>, soit 57 officiers, 249 sous-officiers, <nowiki>{{unité|1472|hommes}}</nowiki> de troupe. Il était réalisé pour les officiers grâce à une douzaine d'appelés, dont trois du Service de santé, mais inférieur de quelques dizaines pour les sous-officiers et les légionnaires. Il disposait d'une petite harka, qui sera dissoute le ler juin 1961<nowiki><ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Les deux dernières années de la ligne Challe |url= http://www.institut-strategie.fr/rihm_76_Delabrewps.html|date= |site= Institut de Stratégie Comparée |consulté le=11 mai 2015 }}</ref>.

Sa mission itinérante l’amène à travers toute l’Algérie, dans une série d’opérations : « Emeraude », « Dordogne », « Georgevie », « Isère ». De la [[Kabylie]] aux pitons de l’Atlas, d’Alger a la [[Ligne Challe]] appelé {{citation|Barrage est}}</nowiki> à la frontière tunisienne, puis encore dans les Aurès où, le <nowiki>{{date|10|février|1961}}</nowiki>, elle met hors de combat 49 combattants de la <nowiki>[[Willaya]]</nowiki> 1 et récupère 29 armes. Elle retourne alors dans le fameux «Bec de Canard», sur le Barrage est, où les opérations, les patrouilles et les embuscades se succèdent jusqu’à la fin des combats, en mars <nowiki>[[1962]].
Les opérations commencent, avec le 19 juin 1946, le premier combat à Mat Cat (Cochinchine). La {{13e}} DBLE est engagée des frontières du [[Siam]] jusqu’à [[Tourane]], en passant par la plaine des Joncs. Ses bataillons sont éparpillés.
À l'indépendance de l'[[Algérie]], {{refnec|le régiment y laisse 214 tombes}}.
* Le {{1er}} bataillon au [[Cambodge]], poursuit les [[Khmers issarak]], qui se réfugient au Siam.
=== Mascotte ===
* Le {{2e}} bataillon au Centre [[Annam]], défend [[Tourane]], dégage [[Hué]] et installe une série de postes autour de Quang Nam.
En 1958, la société protectrice des animaux d’Angleterre décerne une médaille à la [[Harki|Harka]] de la {{13e}}</nowiki> DBLE qui a recueilli un ânon famélique « Bambi », voué à une mort certaine. Une photo montrant un légionnaire portant Bambi sur son dos lors d'un déplacement de l'unité est publiée sur <nowiki>[[Paris Match]] et fait la une de plusieurs journaux.
* Le {{3e}} bataillon affronte les durs combats de [[Cochinchine]], où les embuscades quotidiennes alternent avec des actions de force.
=== 1962-1977 ===

Un premier détachement rejoint [[Bougie]] pour s’embarquer, à la fin d’avril [[1962]], à destination de la [[Côte française des Somalis]] (actuelle République de [[Djibouti]]</nowiki>). Progressivement, les autres unités vont suivre. Le drapeau arrive sur le territoire le 15 octobre de la même année. Les compagnies débarquent les unes après les autres sur leur nouveau lieu de séjour. N’ayant jamais connu la paix durant ses vingt-deux premières années d’existence, la « 13 » va enfin pouvoir justifier la réputation de bâtisseur qui existe en tout légionnaire<nowiki><ref>Texte d’après KB {{n°}} 198 févr. 1972 et JMO de la {{13e}} DBLE - Centre de documentation de la Légion étrangère</ref>.
La {{13e}} DBLE participe aux opérations « Vega », « Dragon II et III », « Geneviève », « Jonquille », « Canigou »… Souvent les adversaires y laissent de nombreux combattants, comme à Largauze le 26 mars 1949. En 1950, la {{13e}} DBLE, rassemblée en Cochinchine, reçoit en renfort un {{4e}} bataillon. Elle est désignée pour se joindre aux unités ayant pour mission de nettoyer la plaine des Joncs, {{refnec|la « plaine maudite »}}.
Elle construit ou améliore des postes déjà existants.

* La CCAS s’installe à Gabode,
Le rythme des opérations s’accentue avec le début de la saison sèche : « Potager », « Normandie », « Ramadan », « Trois Provinces », « Tulipes », « Ulysse 3 », « Neptune », « Revanche ». Après cette opération, la {{13e}} DBLE est à nouveau scindée. Trois bataillons restent en Cochinchine où il participent à différentes opérations « Araba », « Mandarine », « Pamplemousse », « Caïman ».
* la {{1re}} compagnie à Dikhil

* la {{2e}} à Gabode (Compagnie de travaux)
Le 31 janvier [[1953]], le {{4e}} bataillon est dissous et le {{3e}} bataillon se transforme en bataillon itinérant : il se retrouve au [[Tonkin]], puis à Hué, à Na Sam, Xoang Xa, à Than Hoa, dans une série de durs combats.
* la {{3e}} à [[Ali Sabieh]] et

* la {{4e}} à [[Holl-Holl]].
==== Anecdotes ====
*</nowiki> E.R. (Escadron de Reconnaissance) à Oueah
* Le 29 septembre 1946, l’interprète «indigène» du poste de Trunq Chan mélange du [[datura]] aux aliments : 47 légionnaires sont dans le coma, mais huit autres ont heureusement préféré prendre une douche avant le repas. Voyant l’état de leurs camarades, ils demandent des secours et préviennent ainsi l’attaque.
À cette époque, l’effectif du régiment atteint presque celui d’un gros <nowiki>[[bataillon]]. Le {{1er}} octobre [[1968]]</nowiki>, le régiment se dote d’un escadron de reconnaissance. La <nowiki>{{1re}}</nowiki> compagnie lui cède son lieu d’implantation et part s’installer à <nowiki>[[Dikhil]]. La {{2e}} compagnie quitte [[Obock]], prend la dénomination de {{2e}} compagnie de travaux ({{2e}}</nowiki> CT) et rejoint l’état-major et la CCAS à Gabode, quartier de <nowiki>[[Djibouti (ville)|Djibouti]].
* Un an plus tard, le 19 août 1947, encore une séance d’empoisonnement collectif au poste de Ben Muong. Nantis de l’expérience précédente, les ennemis coupent les fils du téléphone et mettent le datura dans le café. Mais un sergent et quatre légionnaires n’ont pas eu le temps d’en boire lorsque l’attaque se déclenche. L’un d’eux traverse inaperçu les lignes ennemies tandis que les autres tiennent tête aux 150 assaillants, pas trop mordants, il est vrai, car ils sont convaincus qu’ils n’ont qu’à attendre pour vaincre sans pertes. Quelques heures plus tard les renforts arrivent et les attaquants deviennent assiégés.
Le {{date|25|août|1966}}</nowiki>, le président de la République, le général <nowiki>[[Charles de Gaulle|de Gaulle]]</nowiki>, visite le territoire. Les unités du régiment en tenue de parade lui rendent les honneurs. À la suite de l'apparition de banderoles réclamant l'indépendance du territoire, des manifestations sont déclenchées et trois sections de la <nowiki>{{2e}}</nowiki> compagnie interviennent en tenue de parade vers 20 et 22 heures. Une dizaine de gradés et légionnaires sont blessés dans les affrontements qui causent officiellement trente-six blessés parmi les forces de l'ordre et dix-neuf chez les manifestants.<nowiki><br />
* Le 24 avril [[1947]], la sentinelle du poste « Franchini » voit arriver un groupe de soldats français poussant devant eux un prisonnier ligoté. La sentinelle les laisse pénétrer dans le poste, mais à l’intérieur, sur un signe du soi-disant prisonnier, ils ouvrent le feu, tuant les sept légionnaires et quatre partisans de la garnison.
Le lendemain, après la mort de deux manifestants le matin, à 14 heures, le chef de corps reçoit l'ordre de faire évacuer la place [[Léonce Lagarde|Lagarde]]</nowiki> où le général de Gaulle devait prononcer un discours. Les <nowiki>{{2e}}, {{3e}} et {{4e}}</nowiki> compagnies ainsi que deux sections de la CCAS sont désignées. La place est dégagée en vingt-cinq minutes à partir de 16h20. Les affrontements continuent au niveau du «Bender» bloqué par les forces de police renforcées par la Légion. Au total, il y aurait eu un mort et quarante-six blessés dans les forces de l'ordre, trois morts et deux cent trente-huit blessés parmi les manifestants<nowiki><ref>Imbert-Vier (Simon), ''Tracer des frontières à Djibouti. Des territoires et des hommes aux {{s2-|XIX|e|XX|e}}'', Karthala, 2011, {{p.|344-349}}, [http://www.karthala.com/hommes-et-societes-histoire-et-geographie/2419-tracer-des-frontieres-a-djibouti-des-territoires-et-des-hommes-au-xixe-et-xxe-siecles-9782811105068.html site de l'éditeur]</ref>.<br />
* En avril [[1948]], on arrête un agent VM qui offre aux légionnaires des briquets. Le prix est très intéressant, et pourtant ce n’est pas une bonne affaire. Le coton est remplacé par du [[fulmi-coton]] destiné à exploser à la première étincelle. Mais les briquets sont vendus sans pierre, le vendeur déclare les avoir épuisées et quand un légionnaire en sort une de sa poche pour essayer, le vendeur tente de s’enfuir.
Les jours suivants, un couvre-feu est instauré sur la «ville indigène», qui est quadrillée et fouillée par les patrouilles. À partir du 14 septembre, la «13» ainsi que le [[5e régiment interarmes d'outre-mer|{{5e}} RIAOM]]</nowiki> installent un barrage qui encercle la ville pour filtrer les entrées et sorties<nowiki><ref>Dubois (Colette) [2002], «Jacques Foccard et la politique française dans le T.F.A.I.», ''Cahiers du Centre de recherches historiques'', {{n°|30}}, octobre, {{p.|35-49}}, [http://ccrh.revues.org/index472.html site des Cahiers]</ref></nowiki>. Composé de rangées de barbelés («ribard») et de miradors sur 14 kilomètres de long, il est maintenu jusqu'à l'indépendance et même au-delà. Le nombre de personnes tuées en essayant de le franchir reste indéterminé.<nowiki><br />

Le {{date|20|mars|1967}}</nowiki>, lendemain d'un référendum sur l'autonomie du territoire, des manifestations indépendantistes sont à nouveau réprimées par les hommes de la <nowiki>{{3e}} compagnie. La fin de l'année [[1967]] et l'année [[1968]]</nowiki> seront encore l'occasion de nombreuses tensions et d'opérations de maintien de l'ordre.
==== Combats ====
En <nowiki>[[1976]]</nowiki> le régiment et notamment l’escadron de reconnaissance intervient lors de l’affaire de <nowiki>[[Prise d’otages de Loyada|Loyada]].
* La {{13e}} DBLE est attaquée à Ca Mau {{refnec|par 700 combattants}} le 13 juin 1947.
=== 1977 à 2011 ===
* À Cau Xang neuf légionnaires défendent la tour de garde, jusqu’à la mort.
Après l'accession à l'indépendance de la [[République de Djibouti]] ([[1977]]), la {{13e}}</nowiki> DBLE participe régulièrement à des missions militaires ou humanitaire au profit du territoire ou dans la Corne de l'Afrique.
* Le 23 août 1947, la compagnie d’intervention du {{3e}} bataillon est surprise par un ennemi supérieur en nombre. Les légionnaires forment le carré et repoussent tous les assauts en chantant le « [[Le Boudin (marche de la Légion)|Boudin]] ». Lorsque la colonne de secours arrive, le poste déplore un tué et quatre blessés, mais l’ennemi se retire {{refnec|avec trois charrettes pleines de morts ou de blessés}}.
En <nowiki>[[1979]], la {{4e}} compagnie est dissoute. Son poste de [[Holhol|Holl-Holl]]</nowiki> est cédé à l’AND (Armée nationale djiboutienne). Le régiment ne conserve alors que la <nowiki>{{3e}} compagnie, la {{2e}}</nowiki> CT, la CCAS, l’escadron et la compagnie tournante du <nowiki>[[2e régiment étranger de parachutistes|{{2e}} REP]]</nowiki> (compagnie détachée pour 4 mois), basée à <nowiki>[[Arta (Djibouti)|Arta]].
* Le {{1er}} mars 1948, un convoi de permissionnaires et de civils escortés emprunte la route de [[Hô-Chi-Minh-Ville|Saigon]] à [[Dalat]] et tombe dans une embuscade. Le [[lieutenant-colonel]] [[Gabriel Brunet de Sairigné|de Sairigné]], chef de corps de la {{13e}} DBLE est tué parmi les premiers. {{refnec|Les adversaires s’emparent de 134 civils pour servir de boucliers}}. La poursuite n’aboutit qu’à la récupération d’une partie des otages que l’ennemi est contraint d’abandonner.
Les engagements opérationnels se succèdent. En mai [[1991]]</nowiki>, le régiment assure le contrôle des frontières du pays, lesquelles sont submergées par un afflux massif de réfugiés en provenance d’<nowiki>[[Éthiopie]]</nowiki> et recueille, accueille et désarme une division <nowiki>[[Éthiopie|éthiopienne]] ([[Opération Godoria]]). En mars [[1992]], ce sera l’[[opération Iskoutir]].

En décembre [[1992]], c’est l’[[opération Oryx]], en [[Somalie]]</nowiki>, puis quelques mois plus tard, l’opération <nowiki>[[Opération des Nations unies en Somalie|ONUSOM II]], où les légionnaires de la ''13''</nowiki> servent pour la première fois de leur histoire sous le <nowiki>[[Force de maintien de la paix des Nations unies|casque bleu]] de l’[[ONU]].
==== Điện Biên Phủ ====
En juin [[1994]], la {{3e}} compagnie est dépêchée au [[Rwanda]] dans le cadre de l’[[opération Turquoise]] et le régiment participe aussi à l'[[opération Diapason]] au [[Yémen]]</nowiki>. Cette même année, en mai, la COMPARA (compagnie parachutiste), stationnée à <nowiki>[[Arta (Djibouti)|Arta]] et armée par le [[2e régiment étranger de parachutistes|{{2e}} REP]] est dissoute.
Fin 1953, la {{13e}} DBLE se rassemble au Tonkin, le {{2e}} bataillon dans le Delta, [[Ordre de bataille de Diên Biên Phu|les {{1er}} et {{3e}}]] sont à la [[bataille de Điện Biên Phủ]], où ils tiennent respectivement « Claudine » et « Béatrice ». Au soir du 13 mars 1954, après cinq assauts, « Béatrice » est submergée. Le {{3e}} bataillon est mort et avec lui le [[lieutenant-colonel]] [[Jules Gaucher|Gaucher]], son chef de corps. Les survivants atteignent à peine l’effectif d’une compagnie et à la base arrière on s’efforce de reconstituer le bataillon, mais le temps manquera. Le 7 mai, tout est fini. Le camp de Diên Biên Phu est submergé et le {{1er}} bataillon disparaît à son tour. Les fanions de ses unités sont détruits dans les dernières minutes. Seuls quelques fragments de celui de la {{2e}} compagnie pourront être rapportés à Sidi bel-Abbès par les légionnaires qui l’ont partagés avant de tomber aux mains de l’ennemi. La guerre est finie. La {{13e}} DBLE déplore 80 officiers, 307 sous-officiers, {{formatnum:2334}} légionnaires hors de combat.
Il convient d’ajouter à toutes ces opérations les aides ponctuelles apportées par le régiment à la jeune République lors des catastrophes naturelles qui la secouent régulièrement. Les légionnaires interviendront ainsi dans le cadre des mesures prises face aux inondations mais aussi face à la sécheresse, pour venir en aide à une population à chaque fois durement touchée. La {{2e}}</nowiki> CT est régulièrement mise à contribution pour effectuer divers travaux et diverses constructions sur le territoire. Les stèles commémoratives de la Légion marquent les efforts d’une section ayant œuvré au profit de la collectivité sur les routes du territoire.

Outre cette dernière spécificité, la <nowiki>{{2e}} CT prendra la dénomination de {{2e}}</nowiki> CAT (compagnie d'appuis et de travaux) en se dotant de deux sections d’appui, l'une composée de 6 <nowiki>[[mortier (arme)|mortiers]] de {{unité|120|mm}} et l'autre de 8 postes de tir [[Milan (missile)|Milan]].
=== Guerre d'Algérie ===
Cette compagnie est dissoute en [[1998]]</nowiki> pour laisser place à une compagnie de génie tournante armée par des légionnaires du <nowiki>[[1er régiment étranger de génie|{{1er}} REG]] puis du [[2e régiment étranger de génie|{{2e}} REG]].
[[Fichier:Legion1PW.jpg|vignette|Parade de la {{13e}} DBLE à travers les ruines romaines de [[Lambèse]], en [[Algérie française|Algérie]] en 1958. Les légionnaires ont des fusils [[MAS 36]], les officiers et sous-officiers ont des [[Pistolet mitrailleur|pistolets mitrailleurs]] [[MAT 49]]. Les armes dans les holsters sont probablement des [[MAC modèle 1950]].]]
En [[2000]], c'est au tour de la {{3e}}</nowiki> compagnie d'infanterie de disparaître, remplacée elle-aussi par une unité "tournante" armée quant à elle alternativement par les unités des <nowiki>[[2e régiment étranger d'infanterie|{{2e}} REI]] et [[2e régiment étranger de parachutistes|{{2e}} REP]].
En [[1955]], la {{13e}} DBLE retrouve le continent africain. Engagé dans les [[Guerre d'Algérie|opérations de maintien de l’ordre en Algérie]], le régiment débarque à [[Tunis]] le {{date|28|juin|1955}}. Basé à [[Guelma]], il rayonne dans le [[Constantinois]], du Nord au Sud, dans les [[Nememcha]]. Il trouve des "caches" mais pas de combattants. C’est alors le temps de la "pacification" <ref>JMO de la {{13e}} DBLE - Centre de documentation de la Légion étrangère.</ref>.
Cette dernière unité d'infanterie de la ''13''</nowiki> avait pourtant un caractère unique. En effet, à l'instar des compagnies du <nowiki>[[2e régiment étranger de parachutistes|{{2e}} REP]]</nowiki>, chacune de ses sections avait une spécialité.

La section de commandement disposait d’un groupe de <nowiki>[[mortier (arme)|mortiers]] de {{unité|81|mm}}. La {{1re}}</nowiki> section perfectionnait ses savoir-faire dans le domaine du sabotage et de la manipulation des explosifs. La <nowiki>{{2e}}</nowiki> section regroupait les nageurs de reconnaissance qui étaient chargés de missions d’infiltration par voie maritime utilisant le bateau pneumatique ou la palme. La <nowiki>{{3e}}</nowiki> section regroupait les tireurs d’élites du régiment et disposait de <nowiki>[[Barret]] et de [[FRF2]]. Enfin, la {{4e}} section, disposait de 5 [[Renault Trucks Défense Véhicule de l'avant blindé|VAB]] dont deux équipés de canons de {{unité|20|m}}/m.
La {{13e}} DBLE construit ou restaure des postes : Khsirane est le {{laquelle|premier d’une longue série}}. La lutte se poursuit dans les djebels, marquée par des combats très durs : Zaouia, Bou Zakadane, Ouindj, djebel Seike… En juillet [[1957]], un {{lequel|groupe de combattants}} de l'[[Armée de libération nationale (Algérie)|ALN]] est détruit.
En [[2001]], la compagnie de maintenance des [[Forces françaises stationnées à Djibouti|FFDj]] est rattachée à la Demi-brigade.

En [[2002]]</nowiki>, des éléments du régiment sont projetés en <nowiki>[[République de Côte d'Ivoire]] dans le cadre de l'[[opération Licorne]].
Laissant alors les Nemenchta, la {{13e}} DBLE réduite à deux bataillons s’implante dans les [[Aurès]]. Aux pitons arides et désolés succèdent les massifs boisés.
Après une intervention à caractère humanitaire, où une section du génie est projetée en [[Indonésie]] en [[2005]] ([[Opération Béryx]]</nowiki>), pour apporter assistance et aide aux victimes du <nowiki>[[Séisme du 26 décembre 2004 dans l'océan Indien|tsunami]], la ''13'' renoue avec l'opérationnel en mars [[2007]]</nowiki>. L'état major tactique, la compagnie d'infanterie et un détachement du génie sont envoyés d'urgence au nord de la <nowiki>[[République centrafricaine]]</nowiki> pour sécuriser et endiguer la propagation de la violence dans la zone des trois frontières (<nowiki>[[Tchad]], RCA, [[Soudan]]) à [[Birao (République centrafricaine)|Birao]].
Au début de [[1958]], trois combats contre les combattants ALN de la bande d’[[Amrani]], {{refnec|oblige ce dernier à refuser le contact et de réagir par la violence sur la population civile. Près de 800 familles viennent, en plein hiver, se masser autour du poste Bou Hamama}}. Le {{date|7|mai|1958}}, à l’issue d’un accrochage à l’oued Kelaa, le cadavre d’Amrani, entouré de ceux de ses tireurs d’élite, est retrouvé sur le terrain.
En outre, les légionnaires de l'unité sont, depuis le début des années 2000, régulièrement engagés sous forme de DIO (détachements d'instruction opérationnels) au profit de pays voisins ([[Éthiopie]], [[Ouganda]], [[Émirats arabes unis]], [[Qatar]], [[Koweït]], etc.)

=== de 2011 à nos jours ===
En octobre [[1958]], la {{13e}} DBLE devient un régiment d’intervention. Il est alors articulé en huit compagnies de combat, y compris la compagnie portée et la compagnie d'appui, employées, sauf exception, comme les compagnies de fusiliers-voltigeurs. Deux états-majors tactiques (EMT) coiffaient plusieurs compagnies à la demande. En général, les trois premières étaient subordonnées à FEMTI, la 4, la 5 et la 6 à FEMT2, la CP et la CA étant souvent en renfort de l'un ou l'autre EMT. L'effectif théorique est de {{unité|1778|hommes}}, soit 57 officiers, 249 sous-officiers, {{unité|1472|hommes}} de troupe. Il était réalisé pour les officiers grâce à une douzaine d'appelés, dont trois du Service de santé, mais inférieur de quelques dizaines pour les sous-officiers et les légionnaires. Il disposait d'une petite harka, qui sera dissoute le ler juin 1961<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Les deux dernières années de la ligne Challe |url= http://www.institut-strategie.fr/rihm_76_Delabrewps.html|date= |site= Institut de Stratégie Comparée |consulté le=11 mai 2015 }}</ref>.
Le 31 juillet 2011, la {{13e}}</nowiki> DBLE a quitté Djibouti pour s'implanter à <nowiki>[[Abou Dhabi (émirat)|Abou Dhabi]] dans l'[[Implantation militaire française aux Émirats arabes unis]]<ref>D'après l'historique du site de la {{13e}} D.B.L.E. [http://13dble.legion-etrangere.com/modules/info_seul.php?id=357 Site de la {{13e}} Demi-brigade légion étrangère].</ref>.

Ce déménagement a été l'occasion d'une profonde restructuration, l'unité passant du statut d'unité de combat opérationnelle interarmes à celui d'unité support de forces projetées.
Sa mission itinérante l’amène à travers toute l’Algérie, dans une série d’opérations : « Emeraude », « Dordogne », « Georgevie », « Isère ». De la [[Kabylie]] aux pitons de l’Atlas, d’Alger a la [[Ligne Challe]] appelé {{citation|Barrage est}} à la frontière tunisienne, puis encore dans les Aurès où, le {{date|10|février|1961}}, elle met hors de combat 49 combattants de la [[Willaya]] 1 et récupère 29 armes. Elle retourne alors dans le fameux «Bec de Canard», sur le Barrage est, où les opérations, les patrouilles et les embuscades se succèdent jusqu’à la fin des combats, en mars [[1962]].
Elle continue néanmoins à être une tête de pont pour des opérations dans la région ([[Opération Tamour]] en 2012).

== Traditions ==
À l'indépendance de l'[[Algérie]], {{refnec|le régiment y laisse 214 tombes}}.
=== Devise ===

"''More Majorum''" ("''À la manière des ancêtres''")
=== Mascotte ===
=== Insigne ===
En 1958, la société protectrice des animaux d’Angleterre décerne une médaille à la [[Harki|Harka]] de la {{13e}} DBLE qui a recueilli un ânon famélique « Bambi », voué à une mort certaine. Une photo montrant un légionnaire portant Bambi sur son dos lors d'un déplacement de l'unité est publiée sur [[Paris Match]] et fait la une de plusieurs journaux.
Placer la "flèche" de la souris sur chaqu'une des images pour explications

[[Image:Insigne_régimentaire_de_la_13e_Demi-brigade_de_Légion_étrangère.jpg|150px|Insigne régimentaire de poitrine de la "''Phalange magnifique''" autre nom de la 13e DBLE]] [[Image:13DBLE-béret.jpg|150px|Insigne de béret de la 13e DBLE]]
=== 1962-1977 ===
=== Drapeau ===

''</nowiki>Dans les plis du drapeau, sont inscrits les noms de batailles suivants<nowiki><ref>[http://www.boc.sga.defense.gouv.fr/visu/boc_visu4.php?nor=S0751979S&id=16892 Décision {{n°|12350/SGA/DPMA/SHD/DAT}}] du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, ''Bulletin officiel des armées'', {{n°|27}}, 9 novembre 2007.</ref> :
Un premier détachement rejoint [[Bougie]] pour s’embarquer, à la fin d’avril [[1962]], à destination de la [[Côte française des Somalis]] (actuelle République de [[Djibouti]]). Progressivement, les autres unités vont suivre. Le drapeau arrive sur le territoire le 15 octobre de la même année. Les compagnies débarquent les unes après les autres sur leur nouveau lieu de séjour. N’ayant jamais connu la paix durant ses vingt-deux premières années d’existence, la « 13 » va enfin pouvoir justifier la réputation de bâtisseur qui existe en tout légionnaire<ref>Texte d’après KB {{n°}} 198 févr. 1972 et JMO de la {{13e}} DBLE - Centre de documentation de la Légion étrangère</ref>.
{| align="center" width="50%"

|-
Elle construit ou améliore des postes déjà existants.
| width=25% |
* La CCAS s’installe à Gabode,
* [[Bataille de Camerone|CAMERONE 1863]]
* la {{1re}} compagnie à Dikhil
* [[Bataille de Narvik|BJERWIK-NARVIK 1940]]
* la {{2e}} à Gabode (Compagnie de travaux)
* [[Bataille de Keren|KEREN MASSAOUA 1941]]
* la {{3e}} à [[Ali Sabieh]] et
* [[Bataille de Bir Hakeim|BIR HAKEIM 1942]]
* la {{4e}} à [[Holl-Holl]].
* [[Seconde bataille d'El Alamein|EL ALAMEIN 1942]]
* E.R. (Escadron de Reconnaissance) à Oueah
* [[ROME 1944]]
À cette époque, l’effectif du régiment atteint presque celui d’un gros [[bataillon]]. Le {{1er}} octobre [[1968]], le régiment se dote d’un escadron de reconnaissance. La {{1re}} compagnie lui cède son lieu d’implantation et part s’installer à [[Dikhil]]. La {{2e}} compagnie quitte [[Obock]], prend la dénomination de {{2e}} compagnie de travaux ({{2e}} CT) et rejoint l’état-major et la CCAS à Gabode, quartier de [[Djibouti (ville)|Djibouti]].
* [[Poche de Colmar|COLMAR 1945]]

* AUTHION 1945
Le {{date|25|août|1966}}, le président de la République, le général [[Charles de Gaulle|de Gaulle]], visite le territoire. Les unités du régiment en tenue de parade lui rendent les honneurs. À la suite de l'apparition de banderoles réclamant l'indépendance du territoire, des manifestations sont déclenchées et trois sections de la {{2e}} compagnie interviennent en tenue de parade vers 20 et 22 heures. Une dizaine de gradés et légionnaires sont blessés dans les affrontements qui causent officiellement trente-six blessés parmi les forces de l'ordre et dix-neuf chez les manifestants.<br />
* [[Guerre d'Indochine|INDOCHINE 1945 - 1954]]
Le lendemain, après la mort de deux manifestants le matin, à 14 heures, le chef de corps reçoit l'ordre de faire évacuer la place [[Léonce Lagarde|Lagarde]] où le général de Gaulle devait prononcer un discours. Les {{2e}}, {{3e}} et {{4e}} compagnies ainsi que deux sections de la CCAS sont désignées. La place est dégagée en vingt-cinq minutes à partir de 16h20. Les affrontements continuent au niveau du «Bender» bloqué par les forces de police renforcées par la Légion. Au total, il y aurait eu un mort et quarante-six blessés dans les forces de l'ordre, trois morts et deux cent trente-huit blessés parmi les manifestants<ref>Imbert-Vier (Simon), ''Tracer des frontières à Djibouti. Des territoires et des hommes aux {{s2-|XIX|e|XX|e}}'', Karthala, 2011, {{p.|344-349}}, [http://www.karthala.com/hommes-et-societes-histoire-et-geographie/2419-tracer-des-frontieres-a-djibouti-des-territoires-et-des-hommes-au-xixe-et-xxe-siecles-9782811105068.html site de l'éditeur]</ref>.<br />
* [[Guerre d'Algérie|AFN 1952 - 1962]]<ref>Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie</ref>
Les jours suivants, un couvre-feu est instauré sur la «ville indigène», qui est quadrillée et fouillée par les patrouilles. À partir du 14 septembre, la «13» ainsi que le [[5e régiment interarmes d'outre-mer|{{5e}} RIAOM]] installent un barrage qui encercle la ville pour filtrer les entrées et sorties<ref>Dubois (Colette) [2002], «Jacques Foccard et la politique française dans le T.F.A.I.», ''Cahiers du Centre de recherches historiques'', {{n°|30}}, octobre, {{p.|35-49}}, [http://ccrh.revues.org/index472.html site des Cahiers]</ref>. Composé de rangées de barbelés («ribard») et de miradors sur 14 kilomètres de long, il est maintenu jusqu'à l'indépendance et même au-delà. Le nombre de personnes tuées en essayant de le franchir reste indéterminé.<br />
| width="5%" | &nbsp;
Le {{date|20|mars|1967}}, lendemain d'un référendum sur l'autonomie du territoire, des manifestations indépendantistes sont à nouveau réprimées par les hommes de la {{3e}} compagnie. La fin de l'année [[1967]] et l'année [[1968]] seront encore l'occasion de nombreuses tensions et d'opérations de maintien de l'ordre.
| align="center" width="20%" | [[Fichier:13e demi-brigade de légion étrangère-drapeau.svg|400px|alt=Drapeau de la {{13e}} demi -brigade de légion étrangère]]

|}
En [[1976]] le régiment et notamment l’escadron de reconnaissance intervient lors de l’affaire de [[Prise d’otages de Loyada|Loyada]].
=== Chant ===

{{Boîte déroulante|titre=''Nos Képis Blancs (Sous le soleil brulant d'Afrique)''|contenu=
=== 1977 à 2011 ===
<poem>Musique : Paule Nod; paroles : Plebus
''{{1er}} couplet''
Après l'accession à l'indépendance de la [[République de Djibouti]] ([[1977]]), la {{13e}} DBLE participe régulièrement à des missions militaires ou humanitaire au profit du territoire ou dans la Corne de l'Afrique.
Sous le soleil brûlant d'Afrique,

Cochinchine, Madagascar,
En [[1979]], la {{4e}} compagnie est dissoute. Son poste de [[Holhol|Holl-Holl]] est cédé à l’AND (Armée nationale djiboutienne). Le régiment ne conserve alors que la {{3e}} compagnie, la {{2e}} CT, la CCAS, l’escadron et la compagnie tournante du [[2e régiment étranger de parachutistes|{{2e}} REP]] (compagnie détachée pour 4 mois), basée à [[Arta (Djibouti)|Arta]].
Une phalange magnifique,

A fait flotter nos étendards,
Les engagements opérationnels se succèdent. En mai [[1991]], le régiment assure le contrôle des frontières du pays, lesquelles sont submergées par un afflux massif de réfugiés en provenance d’[[Éthiopie]] et recueille, accueille et désarme une division [[Éthiopie|éthiopienne]] ([[Opération Godoria]]). En mars [[1992]], ce sera l’[[opération Iskoutir]].
Sa devise «Honneur et vaillance»,
En décembre [[1992]], c’est l’[[opération Oryx]], en [[Somalie]], puis quelques mois plus tard, l’opération [[Opération des Nations unies en Somalie|ONUSOM II]], où les légionnaires de la ''13'' servent pour la première fois de leur histoire sous le [[Force de maintien de la paix des Nations unies|casque bleu]] de l’[[ONU]].
Forme des soldats valeureux,
En juin [[1994]], la {{3e}} compagnie est dépêchée au [[Rwanda]] dans le cadre de l’[[opération Turquoise]] et le régiment participe aussi à l'[[opération Diapason]] au [[Yémen]]. Cette même année, en mai, la COMPARA (compagnie parachutiste), stationnée à [[Arta (Djibouti)|Arta]] et armée par le [[2e régiment étranger de parachutistes|{{2e}} REP]] est dissoute.
Son drapeau celui de la France,

Est un emblème des plus glorieux.
Il convient d’ajouter à toutes ces opérations les aides ponctuelles apportées par le régiment à la jeune République lors des catastrophes naturelles qui la secouent régulièrement. Les légionnaires interviendront ainsi dans le cadre des mesures prises face aux inondations mais aussi face à la sécheresse, pour venir en aide à une population à chaque fois durement touchée. La {{2e}} CT est régulièrement mise à contribution pour effectuer divers travaux et diverses constructions sur le territoire. Les stèles commémoratives de la Légion marquent les efforts d’une section ayant œuvré au profit de la collectivité sur les routes du territoire.
''Refrain''

Vive la Légion étrangère,
Outre cette dernière spécificité, la {{2e}} CT prendra la dénomination de {{2e}} CAT (compagnie d'appuis et de travaux) en se dotant de deux sections d’appui, l'une composée de 6 [[mortier (arme)|mortiers]] de {{unité|120|mm}} et l'autre de 8 postes de tir [[Milan (missile)|Milan]].
Et quand défilent les képis blancs,

Si leur allure n'est pas légère,
Cette compagnie est dissoute en [[1998]] pour laisser place à une compagnie de génie tournante armée par des légionnaires du [[1er régiment étranger de génie|{{1er}} REG]] puis du [[2e régiment étranger de génie|{{2e}} REG]].
Ils portent tous tête haute et fière,

Et s'élançant dans la fournaise,
En [[2000]], c'est au tour de la {{3e}} compagnie d'infanterie de disparaître, remplacée elle-aussi par une unité "tournante" armée quant à elle alternativement par les unités des [[2e régiment étranger d'infanterie|{{2e}} REI]] et [[2e régiment étranger de parachutistes|{{2e}} REP]].
Le cœur joyeux jamais tremblant,
Cette dernière unité d'infanterie de la ''13'' avait pourtant un caractère unique. En effet, à l'instar des compagnies du [[2e régiment étranger de parachutistes|{{2e}} REP]], chacune de ses sections avait une spécialité.
Au son de notre Marseillaise,
La section de commandement disposait d’un groupe de [[mortier (arme)|mortiers]] de {{unité|81|mm}}. La {{1re}} section perfectionnait ses savoir-faire dans le domaine du sabotage et de la manipulation des explosifs. La {{2e}} section regroupait les nageurs de reconnaissance qui étaient chargés de missions d’infiltration par voie maritime utilisant le bateau pneumatique ou la palme. La {{3e}} section regroupait les tireurs d’élites du régiment et disposait de [[Barret]] et de [[FRF2]]. Enfin, la {{4e}} section, disposait de 5 [[Renault Trucks Défense Véhicule de l'avant blindé|VAB]] dont deux équipés de canons de {{unité|20|m}}/m.
Savent combattre les képis blancs.

''{{2e}} couplet''
En [[2001]], la compagnie de maintenance des [[Forces françaises stationnées à Djibouti|FFDj]] est rattachée à la Demi-brigade.
C'est une chose d'importance,

La discipline à la Légion,
En [[2002]], des éléments du régiment sont projetés en [[République de Côte d'Ivoire]] dans le cadre de l'[[opération Licorne]].
L'amour du chef, l'obéissance

Sont de plus pure tradition,
Après une intervention à caractère humanitaire, où une section du génie est projetée en [[Indonésie]] en [[2005]] ([[Opération Béryx]]), pour apporter assistance et aide aux victimes du [[Séisme du 26 décembre 2004 dans l'océan Indien|tsunami]], la ''13'' renoue avec l'opérationnel en mars [[2007]]. L'état major tactique, la compagnie d'infanterie et un détachement du génie sont envoyés d'urgence au nord de la [[République centrafricaine]] pour sécuriser et endiguer la propagation de la violence dans la zone des trois frontières ([[Tchad]], RCA, [[Soudan]]) à [[Birao (République centrafricaine)|Birao]].
Et pour notre France chérie,

Tous ces étrangers bravement,
En outre, les légionnaires de l'unité sont, depuis le début des années 2000, régulièrement engagés sous forme de DIO (détachements d'instruction opérationnels) au profit de pays voisins ([[Éthiopie]], [[Ouganda]], [[Émirats arabes unis]], [[Qatar]], [[Koweït]], etc.)
Viennent défendre la patrie,

Avec honneur et dévouement.
=== de 2011 à nos jours ===
</poem>
Le 31 juillet 2011, la {{13e}} DBLE a quitté Djibouti pour s'implanter à [[Abou Dhabi (émirat)|Abou Dhabi]] dans l'[[Implantation militaire française aux Émirats arabes unis]]<ref>D'après l'historique du site de la {{13e}} D.B.L.E. [http://13dble.legion-etrangere.com/modules/info_seul.php?id=357 Site de la {{13e}} Demi-brigade légion étrangère].</ref>.
}}

=== Décorations ===
Ce déménagement a été l'occasion d'une profonde restructuration, l'unité passant du statut d'unité de combat opérationnelle interarmes à celui d'unité support de forces projetées.
<gallery>
Elle continue néanmoins à être une tête de pont pour des opérations dans la région ([[Opération Tamour]] en 2012).
Image:Croix de la liberation.jpg|<center>Croix de la libération</center>

Image:Croix de Guerre 39 45.jpg|<center>Croix de guerre 39-45</center>
== Traditions ==
Image:Croix de guerre des TOE.jpg|<center>Croix de guerre des TOE</center>

Image:Drapeau_de_la_13e_Demi-brigade_de_la_Légion_étrangère.jpg|<center>Drapeau de la {{13e}}DBLE</center>
=== Devise ===
Fichier:Croix_de_l’Ordre_de_la_Libération.JPG|<center>Fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de la libération</center>

Image:13e DBLE.jpg|<center>Fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire</center>
"''More Majorum''" ("''À la manière des ancêtres''")
</gallery>

Le drapeau fait l'objet des citations et des décorations suivantes :
=== Insigne ===
* la [[Compagnon de la Libération|Croix de la libération]]

*</nowiki> 4 citations à l'ordre de l'armée avec attribution de la <nowiki>[[Croix de guerre 1939-1945]].
Placer la "flèche" de la souris sur chaqu'une des images pour explications
*</nowiki> 4 citations à l'ordre de l'armée avec attribution de la <nowiki>[[Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs]]

*</nowiki> croix d'Officier dans l'Ordre du 27 juin (ordre de l'indépendance djiboutienne)<nowiki><ref>[[Képi blanc (magazine)|Képi blanc]] {{n°|735}} - août-septembre 2011</ref>.
[[Image:Insigne_régimentaire_de_la_13e_Demi-brigade_de_Légion_étrangère.jpg|150px|Insigne régimentaire de poitrine de la "''Phalange magnifique''" autre nom de la 13e DBLE]] [[Image:13DBLE-béret.jpg|150px|Insigne de béret de la 13e DBLE]]
Ses hommes sont autorisés à porter</nowiki> :

* la [[fourragère]] aux couleurs du ruban de la [[Médaille militaire]] en récompense des citations obtenues sur le Croix de guerre
=== Drapeau ===
* la fourragère aux couleurs du ruban de la [[Compagnon de la Libération|Croix de la libération]]<nowiki><ref>Arrêté du 23 février 1996 portant création de la fourragère de l'Ordre de la Libération</nowiki></ref>
''Dans les plis du drapeau, sont inscrits les noms de batailles suivants<ref>[http://www.boc.sga.defense.gouv.fr/visu/boc_visu4.php?nor=S0751979S&id=16892 Décision {{n°|12350/SGA/DPMA/SHD/DAT}}] du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, ''Bulletin officiel des armées'', {{n°|27}}, 9 novembre 2007.</ref> :
{| align="center" width="50%"
|-
| width=25% |
* [[Bataille de Camerone|CAMERONE 1863]]
* [[Bataille de Narvik|BJERWIK-NARVIK 1940]]
* [[Bataille de Keren|KEREN MASSAOUA 1941]]
* [[Bataille de Bir Hakeim|BIR HAKEIM 1942]]
* [[Seconde bataille d'El Alamein|EL ALAMEIN 1942]]
* [[ROME 1944]]
* [[Poche de Colmar|COLMAR 1945]]
* AUTHION 1945
* [[Guerre d'Indochine|INDOCHINE 1945 - 1954]]
* [[Guerre d'Algérie|AFN 1952 - 1962]]<ref>Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie</ref>
| width="5%" | &nbsp;
| align="center" width="20%" | [[Fichier:13e demi-brigade de légion étrangère-drapeau.svg|400px|alt=Drapeau de la {{13e}} demi -brigade de légion étrangère]]
|}

=== Chant ===

{{Boîte déroulante|titre=''Nos Képis Blancs (Sous le soleil brulant d'Afrique)''|contenu=
<poem>Musique : Paule Nod; paroles : Plebus

''{{1er}} couplet''
Sous le soleil brûlant d'Afrique,
Cochinchine, Madagascar,
Une phalange magnifique,
A fait flotter nos étendards,
Sa devise «Honneur et vaillance»,
Forme des soldats valeureux,
Son drapeau celui de la France,
Est un emblème des plus glorieux.

''Refrain''
Vive la Légion étrangère,
Et quand défilent les képis blancs,
Si leur allure n'est pas légère,
Ils portent tous tête haute et fière,
Et s'élançant dans la fournaise,
Le cœur joyeux jamais tremblant,
Au son de notre Marseillaise,
Savent combattre les képis blancs.

''{{2e}} couplet''
C'est une chose d'importance,
La discipline à la Légion,
L'amour du chef, l'obéissance
Sont de plus pure tradition,
Et pour notre France chérie,
Tous ces étrangers bravement,
Viennent défendre la patrie,
Avec honneur et dévouement.
</poem>
}}

=== Décorations ===

<gallery>
Image:Croix de la liberation.jpg|<center>Croix de la libération</center>
Image:Croix de Guerre 39 45.jpg|<center>Croix de guerre 39-45</center>
Image:Croix de guerre des TOE.jpg|<center>Croix de guerre des TOE</center>
Image:Drapeau_de_la_13e_Demi-brigade_de_la_Légion_étrangère.jpg|<center>Drapeau de la {{13e}}DBLE</center>
Fichier:Croix_de_l’Ordre_de_la_Libération.JPG|<center>Fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de la libération</center>
Image:13e DBLE.jpg|<center>Fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire</center>
</gallery>

Le drapeau fait l'objet des citations et des décorations suivantes :

* la [[Compagnon de la Libération|Croix de la libération]]
* 4 citations à l'ordre de l'armée avec attribution de la [[Croix de guerre 1939-1945]].
* 4 citations à l'ordre de l'armée avec attribution de la [[Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs]]
* croix d'Officier dans l'Ordre du 27 juin (ordre de l'indépendance djiboutienne)<ref>[[Képi blanc (magazine)|Képi blanc]] {{n°|735}} - août-septembre 2011</ref>.

Ses hommes sont autorisés à porter :
* la [[fourragère]] aux couleurs du ruban de la [[Médaille militaire]] en récompense des citations obtenues sur le Croix de guerre
* la fourragère aux couleurs du ruban de la [[Compagnon de la Libération|Croix de la libération]]<ref>Arrêté du 23 février 1996 portant création de la fourragère de l'Ordre de la Libération</ref>


== Chefs de corps ==
== Chefs de corps ==

Version du 23 juillet 2015 à 09:34

{{Infobox Unité militaire

| nom_unite= 13e demi-brigade de Légion étrangère
| image = Insigne régimentaire de la 13e Demi-brigade de Légion étrangère.jpg
| taille image = 150
| legende = Insigne régimentaire de la 13e demi-brigade de Légion étrangère
| creation= 1940
| dissolution=
| pays= Drapeau de la France France
| allegeance=
| branche= Armée de Terre
Légion étrangère | type= Régiment interarmes | role= Préparation des unités au combat interarmes en milieu désertique | effectif= 120 | faitpartie= | enfaitpartie= | garnison= Émirats arabes unis | ancien_nom= | surnom= "Phalange magnifique" | couleurs= vert et rouge | honneur= | devise= "More Majorum" ("D'après la coutume de ancêtres") | marche= "Nos Képis Blancs" (connu aussi sous "Sous le soleil brûlant d'Afrique") | mascotte= | inscriptions=CAMERONE 1863
BJERVIK-NARVIK 1940
KEREN-MASSAOUAH 1941
BIR-HAKEIM 1942
EL-ALAMEIN 1942
ROME 1944
COLMAR 1945
AUTHION 1945Erreur de référence : Balise fermante </ref> manquante pour la balise <ref> adjoint du lieutenant-colonel Raoul Magrin-Vernerey</nowiki>, convainc celui-ci de se rendre à Londres, où ils ont un entretien avec le [[général]] [[Charles de Gaulle|De Gaulle]]. Magrin-Vernerey y rencontre le [[général]] [[Antoine Béthouart]], chef du [[Corps expéditionnaire français en Scandinavie|Corps expéditionnaire de Norvège]] qui lui permet de rencontrer ses hommes au camp de {{Lien|fr=Trentham Park|lang=en|trad=Trentham Gardens}} le soir du [[30 juin]]. Sur {{formatnum:1619}} légionnaires présent le 28 juin, un peu moins de 900 rallient la [[France libre]], les autres rejoignent le [[Maroc]] sous le commandement du [[général]] [[Antoine Béthouart|Béthouard]].<br /> Rejoignant ensuite le camp d'[[Aldershot]], où sont regroupées les [[Forces françaises libres]], la '''{{13e}} DBLE''' participe au défilé du 14 juillet à [[Londres]]. L'unité des [[Forces françaises libres]] prend temporairement, entre le {{1er juillet}} et le {{date|2|novembre|1940}}, le nom de '''{{14e}} demi-brigade de Légion étrangère'''<ref name="ordredelaliberation">[http://www.ordredelaliberation.fr/fr_unite/dble.html Site de l'Ordre de la Libération]</ref>, elle se compose : * d'un état-major (avec une [[compagnie (militaire)|compagnie]] de commandement et une compagnie régimentaire d'engins) commandé par le [[commandant|CBA]] [[Alfred Maurice Cazaud|Cazaud]] * 3 unités de combat * 1 unité d'accompagnement Elle est alors forte de 25 [[officier]]s, 102 [[sous-officier]]s et 702 militaires du rang<ref>in [[Képi blanc (magazine)|Képi blanc]] magazine {{n°}}723 - juillet [[2010]]</ref>. [[Fichier:LEG 13DBLE 1942.jpg|thumb|100px|right|Légionnaire - 1942]] Fin septembre [[1940]], l'unité participe à l'[[opération Menace]] contre [[Dakar]]. À la suite de l'échec du débarquement au Sénégal, elle finit par débarquer, sous le commandement du [[lieutenant-colonel]] [[Alfred Maurice Cazaud|Cazaud]], en [[Afrique-Équatoriale française]] pour participer, en novembre [[1940]], à la [[campagne du Gabon]] et au ralliement de la [[Gabon|région]] à la [[France libre]]<ref name="ordredelaliberation"/>, sous le commandement du [[général]] [[Edgard de Larminat|de Larminat]]<ref name="france-libre">[http://www.france-libre.net/1ere-dfl/unites/13e-dble.php Page de la ''13'' sur le site de la France libre]</ref>. Elle reprend alors sa dénomination d'origine et, au sein de la [[1re division française libre|Brigade française d'Orient]], contourne l'[[Afrique]] et débarque à [[Port Soudan]] le {{date|12|février|1941}}<ref name="france-libre"/> pour participer aux combats en [[Campagne d'Afrique de l'Est (Seconde Guerre mondiale)|Érythrée]] contre l'armée [[Italie|italienne]]. La brigade se distingue lors de la [[bataille de Keren]], le {{date|27|mars|1941}}, puis de [[Massaoua]] le {{date|8|avril|1941}}). Au cours du mois de mai suivant, l'unité rejoint la [[Palestine]] et le camp de {{Lien|fr=Qastina|lang=en}} en vue de participer à la [[Campagne de Syrie (1941)|Campagne de Syrie]]. La demi-brigade entre en [[Syrie]] le [[8 juin]] et après de durs combats, elle entre à [[Damas]] le [[21 juin]].<br /> Le {{date|6|septembre|1941}}, le [[lieutenant-colonel]] prince [[Dimitri Amilakvari|Amilakvari]] prend le commandement de l'unité.<br /> En décembre, les {{2e}} (chef de bataillon commandant [[René Babonneau]]), et {{3e}} [[bataillon]]s partent pour l'Afrique du Nord où l'unité, au sein de la ''Brigade Koenig'', fait face aux forces de l'[[Deutsches Afrika Korps|Afrika Korps]]<ref name="france-libre"/>. [[Fichier:LTN - 13DBLE - 1942.jpg|thumb|left|100px|Lieutenant - 1942]] Promu chef de bataillon en septembre [[1941]], excellent entraîneur d'hommes, René Babonneau prend le commandement du {{2e}} bataillon qui, à [[bataille de Bir Hakeim|Bir Hakeim]], le {{date|27|mai|1942}}, repousse l'attaque de plus de 70 chars de la Division Ariete, en détruisant 35<ref>"Ce jour là 10 juin 1942, Bir-Hakeim" par le général KOENIG </ref>. Son bataillon reçoit une citation à l'ordre de l'armée. Resté à l'arrière pour assurer le repli, lors de la sortie de vive force de Bir Hakeim, dans la nuit du 10 au {{date|11|juin|1942}}, il est fait prisonnier et transféré en [[Italie]], d'où il tente de s'évader par deux fois. De mai à juin [[1942]], une partie de l'unité se couvre de gloire à la bataille de [[Bataille de Bir Hakeim|Bir-Hakeim]]. Ce sera l'occasion pour [[Pierre Messmer]], [[capitaine]] commandant de [[compagnie (militaire)|compagnie]] d'écrire plus tard, un livre : [[La Patrouille perdue (nouvelle)|La patrouille perdue]]. Puis la "13" prend part à la [[seconde bataille d'El Alamein]], où son chef est tué. Lors de la mise sur pied de la [[1re division française libre|{{1re}} DFL]], début 1943, la DBLE disparaît en tant que corps de troupe et ses trois unités (le {{1er}} BLE, {{2e}} BLE et la {{13e}} compagnie antichars) sont incorporées dans la {{1re}} brigade de la division. Elle combat ensuite au sein du [[Corps expéditionnaire français en Italie]] puis [[Débarquement de Provence|débarque en Provence]] dans le cadre de l'opération [[Opération Anvil Dragoon|Dragoon]] mi-août 1944. La demi-brigade prend part à la [[libération de la France]] au sein de la [[1re armée (France 1944-1945)|{{1re}} Armée française]], notamment au cours de la [[Bataille des Vosges (Seconde Guerre mondiale)|Bataille des Vosges]]. Le 6 avril 1945, l'unité se voit attribuer la [[Ordre de la Libération|Croix de la Libération]]. === Guerre d'Indochine<ref>JMO {{13e}} DBLE - Centre de documentation de la Légion étrangère</ref> === Désignée pour faire partie du corps expéditionnaire français en Extrême-Orient, la {{13e}} DBLE débarque du [[SS Ormonde]] le 6 février 1946 à [[Hô-Chi-Minh-Ville|Saïgon]] et s’installe au nord de la ville, dans le triangle Gia Dinh -Thu Duc - Hoc Mon. Les opérations commencent, avec le 19 juin 1946, le premier combat à Mat Cat (Cochinchine). La {{13e}} DBLE est engagée des frontières du [[Siam]] jusqu’à [[Tourane]], en passant par la plaine des Joncs. Ses bataillons sont éparpillés. * Le {{1er}} bataillon au [[Cambodge]], poursuit les [[Khmers issarak]], qui se réfugient au Siam. * Le {{2e}} bataillon au Centre [[Annam]], défend [[Tourane]], dégage [[Hué]] et installe une série de postes autour de Quang Nam. * Le {{3e}} bataillon affronte les durs combats de [[Cochinchine]], où les embuscades quotidiennes alternent avec des actions de force. La {{13e}} DBLE participe aux opérations « Vega », « Dragon II et III », « Geneviève », « Jonquille », « Canigou »… Souvent les adversaires y laissent de nombreux combattants, comme à Largauze le 26 mars 1949. En 1950, la {{13e}} DBLE, rassemblée en Cochinchine, reçoit en renfort un {{4e}} bataillon. Elle est désignée pour se joindre aux unités ayant pour mission de nettoyer la plaine des Joncs, {{refnec|la « plaine maudite »}}. Le rythme des opérations s’accentue avec le début de la saison sèche : « Potager », « Normandie », « Ramadan », « Trois Provinces », « Tulipes », « Ulysse 3 », « Neptune », « Revanche ». Après cette opération, la {{13e}} DBLE est à nouveau scindée. Trois bataillons restent en Cochinchine où il participent à différentes opérations « Araba », « Mandarine », « Pamplemousse », « Caïman ». Le 31 janvier [[1953]], le {{4e}} bataillon est dissous et le {{3e}} bataillon se transforme en bataillon itinérant : il se retrouve au [[Tonkin]], puis à Hué, à Na Sam, Xoang Xa, à Than Hoa, dans une série de durs combats. ==== Anecdotes ==== * Le 29 septembre 1946, l’interprète «indigène» du poste de Trunq Chan mélange du [[datura]] aux aliments : 47 légionnaires sont dans le coma, mais huit autres ont heureusement préféré prendre une douche avant le repas. Voyant l’état de leurs camarades, ils demandent des secours et préviennent ainsi l’attaque. * Un an plus tard, le 19 août 1947, encore une séance d’empoisonnement collectif au poste de Ben Muong. Nantis de l’expérience précédente, les ennemis coupent les fils du téléphone et mettent le datura dans le café. Mais un sergent et quatre légionnaires n’ont pas eu le temps d’en boire lorsque l’attaque se déclenche. L’un d’eux traverse inaperçu les lignes ennemies tandis que les autres tiennent tête aux 150 assaillants, pas trop mordants, il est vrai, car ils sont convaincus qu’ils n’ont qu’à attendre pour vaincre sans pertes. Quelques heures plus tard les renforts arrivent et les attaquants deviennent assiégés. * Le 24 avril [[1947]], la sentinelle du poste « Franchini » voit arriver un groupe de soldats français poussant devant eux un prisonnier ligoté. La sentinelle les laisse pénétrer dans le poste, mais à l’intérieur, sur un signe du soi-disant prisonnier, ils ouvrent le feu, tuant les sept légionnaires et quatre partisans de la garnison. * En avril [[1948]], on arrête un agent VM qui offre aux légionnaires des briquets. Le prix est très intéressant, et pourtant ce n’est pas une bonne affaire. Le coton est remplacé par du [[fulmi-coton]] destiné à exploser à la première étincelle. Mais les briquets sont vendus sans pierre, le vendeur déclare les avoir épuisées et quand un légionnaire en sort une de sa poche pour essayer, le vendeur tente de s’enfuir. ==== Combats ==== * La {{13e}} DBLE est attaquée à Ca Mau {{refnec|par 700 combattants}} le 13 juin 1947. * À Cau Xang neuf légionnaires défendent la tour de garde, jusqu’à la mort. * Le 23 août 1947, la compagnie d’intervention du {{3e}} bataillon est surprise par un ennemi supérieur en nombre. Les légionnaires forment le carré et repoussent tous les assauts en chantant le « [[Le Boudin (marche de la Légion)|Boudin]] ». Lorsque la colonne de secours arrive, le poste déplore un tué et quatre blessés, mais l’ennemi se retire {{refnec|avec trois charrettes pleines de morts ou de blessés}}. * Le {{1er}} mars 1948, un convoi de permissionnaires et de civils escortés emprunte la route de [[Hô-Chi-Minh-Ville|Saigon]] à [[Dalat]] et tombe dans une embuscade. Le [[lieutenant-colonel]] [[Gabriel Brunet de Sairigné|de Sairigné]], chef de corps de la {{13e}} DBLE est tué parmi les premiers. {{refnec|Les adversaires s’emparent de 134 civils pour servir de boucliers}}. La poursuite n’aboutit qu’à la récupération d’une partie des otages que l’ennemi est contraint d’abandonner. ==== Điện Biên Phủ ==== Fin 1953, la {{13e}} DBLE se rassemble au Tonkin, le {{2e}} bataillon dans le Delta, [[Ordre de bataille de Diên Biên Phu|les {{1er}} et {{3e}}]] sont à la [[bataille de Điện Biên Phủ]], où ils tiennent respectivement « Claudine » et « Béatrice ». Au soir du 13 mars 1954, après cinq assauts, « Béatrice » est submergée. Le {{3e}} bataillon est mort et avec lui le [[lieutenant-colonel]] [[Jules Gaucher|Gaucher]], son chef de corps. Les survivants atteignent à peine l’effectif d’une compagnie et à la base arrière on s’efforce de reconstituer le bataillon, mais le temps manquera. Le 7 mai, tout est fini. Le camp de Diên Biên Phu est submergé et le {{1er}} bataillon disparaît à son tour. Les fanions de ses unités sont détruits dans les dernières minutes. Seuls quelques fragments de celui de la {{2e}} compagnie pourront être rapportés à Sidi bel-Abbès par les légionnaires qui l’ont partagés avant de tomber aux mains de l’ennemi. La guerre est finie. La {{13e}} DBLE déplore 80 officiers, 307 sous-officiers, {{formatnum:2334}} légionnaires hors de combat. === Guerre d'Algérie === [[Fichier:Legion1PW.jpg|vignette|Parade de la {{13e}} DBLE à travers les ruines romaines de [[Lambèse]], en [[Algérie française|Algérie]] en 1958. Les légionnaires ont des fusils [[MAS 36]], les officiers et sous-officiers ont des [[Pistolet mitrailleur|pistolets mitrailleurs]] [[MAT 49]]. Les armes dans les holsters sont probablement des [[MAC modèle 1950]].]] En [[1955]], la {{13e}} DBLE retrouve le continent africain. Engagé dans les [[Guerre d'Algérie|opérations de maintien de l’ordre en Algérie]], le régiment débarque à [[Tunis]] le {{date|28|juin|1955}}. Basé à [[Guelma]], il rayonne dans le [[Constantinois]], du Nord au Sud, dans les [[Nememcha]]. Il trouve des "caches" mais pas de combattants. C’est alors le temps de la "pacification" <ref>JMO de la {{13e}} DBLE - Centre de documentation de la Légion étrangère.</ref>. La {{13e}} DBLE construit ou restaure des postes : Khsirane est le {{laquelle|premier d’une longue série}}. La lutte se poursuit dans les djebels, marquée par des combats très durs : Zaouia, Bou Zakadane, Ouindj, djebel Seike… En juillet [[1957]], un {{lequel|groupe de combattants}} de l'[[Armée de libération nationale (Algérie)|ALN]] est détruit. Laissant alors les Nemenchta, la {{13e}} DBLE réduite à deux bataillons s’implante dans les [[Aurès]]. Aux pitons arides et désolés succèdent les massifs boisés. Au début de [[1958]], trois combats contre les combattants ALN de la bande d’[[Amrani]], {{refnec|oblige ce dernier à refuser le contact et de réagir par la violence sur la population civile. Près de 800 familles viennent, en plein hiver, se masser autour du poste Bou Hamama}}. Le {{date|7|mai|1958}}, à l’issue d’un accrochage à l’oued Kelaa, le cadavre d’Amrani, entouré de ceux de ses tireurs d’élite, est retrouvé sur le terrain. En octobre [[1958]], la {{13e}} DBLE devient un régiment d’intervention. Il est alors articulé en huit compagnies de combat, y compris la compagnie portée et la compagnie d'appui, employées, sauf exception, comme les compagnies de fusiliers-voltigeurs. Deux états-majors tactiques (EMT) coiffaient plusieurs compagnies à la demande. En général, les trois premières étaient subordonnées à FEMTI, la 4, la 5 et la 6 à FEMT2, la CP et la CA étant souvent en renfort de l'un ou l'autre EMT. L'effectif théorique est de {{unité|1778|hommes}}, soit 57 officiers, 249 sous-officiers, {{unité|1472|hommes}} de troupe. Il était réalisé pour les officiers grâce à une douzaine d'appelés, dont trois du Service de santé, mais inférieur de quelques dizaines pour les sous-officiers et les légionnaires. Il disposait d'une petite harka, qui sera dissoute le ler juin 1961<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Les deux dernières années de la ligne Challe |url= http://www.institut-strategie.fr/rihm_76_Delabrewps.html|date= |site= Institut de Stratégie Comparée |consulté le=11 mai 2015 }}</ref>. Sa mission itinérante l’amène à travers toute l’Algérie, dans une série d’opérations : « Emeraude », « Dordogne », « Georgevie », « Isère ». De la [[Kabylie]] aux pitons de l’Atlas, d’Alger a la [[Ligne Challe]] appelé {{citation|Barrage est}} à la frontière tunisienne, puis encore dans les Aurès où, le {{date|10|février|1961}}, elle met hors de combat 49 combattants de la [[Willaya]] 1 et récupère 29 armes. Elle retourne alors dans le fameux «Bec de Canard», sur le Barrage est, où les opérations, les patrouilles et les embuscades se succèdent jusqu’à la fin des combats, en mars [[1962]]. À l'indépendance de l'[[Algérie]], {{refnec|le régiment y laisse 214 tombes}}. === Mascotte === En 1958, la société protectrice des animaux d’Angleterre décerne une médaille à la [[Harki|Harka]] de la {{13e}} DBLE qui a recueilli un ânon famélique « Bambi », voué à une mort certaine. Une photo montrant un légionnaire portant Bambi sur son dos lors d'un déplacement de l'unité est publiée sur [[Paris Match]] et fait la une de plusieurs journaux. === 1962-1977 === Un premier détachement rejoint [[Bougie]] pour s’embarquer, à la fin d’avril [[1962]], à destination de la [[Côte française des Somalis]] (actuelle République de [[Djibouti]]). Progressivement, les autres unités vont suivre. Le drapeau arrive sur le territoire le 15 octobre de la même année. Les compagnies débarquent les unes après les autres sur leur nouveau lieu de séjour. N’ayant jamais connu la paix durant ses vingt-deux premières années d’existence, la « 13 » va enfin pouvoir justifier la réputation de bâtisseur qui existe en tout légionnaire<ref>Texte d’après KB {{n°}} 198 févr. 1972 et JMO de la {{13e}} DBLE - Centre de documentation de la Légion étrangère</ref>. Elle construit ou améliore des postes déjà existants. * La CCAS s’installe à Gabode, * la {{1re}} compagnie à Dikhil * la {{2e}} à Gabode (Compagnie de travaux) * la {{3e}} à [[Ali Sabieh]] et * la {{4e}} à [[Holl-Holl]]. * E.R. (Escadron de Reconnaissance) à Oueah À cette époque, l’effectif du régiment atteint presque celui d’un gros [[bataillon]]. Le {{1er}} octobre [[1968]], le régiment se dote d’un escadron de reconnaissance. La {{1re}} compagnie lui cède son lieu d’implantation et part s’installer à [[Dikhil]]. La {{2e}} compagnie quitte [[Obock]], prend la dénomination de {{2e}} compagnie de travaux ({{2e}} CT) et rejoint l’état-major et la CCAS à Gabode, quartier de [[Djibouti (ville)|Djibouti]]. Le {{date|25|août|1966}}, le président de la République, le général [[Charles de Gaulle|de Gaulle]], visite le territoire. Les unités du régiment en tenue de parade lui rendent les honneurs. À la suite de l'apparition de banderoles réclamant l'indépendance du territoire, des manifestations sont déclenchées et trois sections de la {{2e}} compagnie interviennent en tenue de parade vers 20 et 22 heures. Une dizaine de gradés et légionnaires sont blessés dans les affrontements qui causent officiellement trente-six blessés parmi les forces de l'ordre et dix-neuf chez les manifestants.<br /> Le lendemain, après la mort de deux manifestants le matin, à 14 heures, le chef de corps reçoit l'ordre de faire évacuer la place [[Léonce Lagarde|Lagarde]] où le général de Gaulle devait prononcer un discours. Les {{2e}}, {{3e}} et {{4e}} compagnies ainsi que deux sections de la CCAS sont désignées. La place est dégagée en vingt-cinq minutes à partir de 16h20. Les affrontements continuent au niveau du «Bender» bloqué par les forces de police renforcées par la Légion. Au total, il y aurait eu un mort et quarante-six blessés dans les forces de l'ordre, trois morts et deux cent trente-huit blessés parmi les manifestants<ref>Imbert-Vier (Simon), ''Tracer des frontières à Djibouti. Des territoires et des hommes aux {{s2-|XIX|e|XX|e}}'', Karthala, 2011, {{p.|344-349}}, [http://www.karthala.com/hommes-et-societes-histoire-et-geographie/2419-tracer-des-frontieres-a-djibouti-des-territoires-et-des-hommes-au-xixe-et-xxe-siecles-9782811105068.html site de l'éditeur]</ref>.<br /> Les jours suivants, un couvre-feu est instauré sur la «ville indigène», qui est quadrillée et fouillée par les patrouilles. À partir du 14 septembre, la «13» ainsi que le [[5e régiment interarmes d'outre-mer|{{5e}} RIAOM]] installent un barrage qui encercle la ville pour filtrer les entrées et sorties<ref>Dubois (Colette) [2002], «Jacques Foccard et la politique française dans le T.F.A.I.», ''Cahiers du Centre de recherches historiques'', {{n°|30}}, octobre, {{p.|35-49}}, [http://ccrh.revues.org/index472.html site des Cahiers]</ref>. Composé de rangées de barbelés («ribard») et de miradors sur 14 kilomètres de long, il est maintenu jusqu'à l'indépendance et même au-delà. Le nombre de personnes tuées en essayant de le franchir reste indéterminé.<br /> Le {{date|20|mars|1967}}, lendemain d'un référendum sur l'autonomie du territoire, des manifestations indépendantistes sont à nouveau réprimées par les hommes de la {{3e}} compagnie. La fin de l'année [[1967]] et l'année [[1968]] seront encore l'occasion de nombreuses tensions et d'opérations de maintien de l'ordre. En [[1976]] le régiment et notamment l’escadron de reconnaissance intervient lors de l’affaire de [[Prise d’otages de Loyada|Loyada]]. === 1977 à 2011 === Après l'accession à l'indépendance de la [[République de Djibouti]] ([[1977]]), la {{13e}} DBLE participe régulièrement à des missions militaires ou humanitaire au profit du territoire ou dans la Corne de l'Afrique. En [[1979]], la {{4e}} compagnie est dissoute. Son poste de [[Holhol|Holl-Holl]] est cédé à l’AND (Armée nationale djiboutienne). Le régiment ne conserve alors que la {{3e}} compagnie, la {{2e}} CT, la CCAS, l’escadron et la compagnie tournante du [[2e régiment étranger de parachutistes|{{2e}} REP]] (compagnie détachée pour 4 mois), basée à [[Arta (Djibouti)|Arta]]. Les engagements opérationnels se succèdent. En mai [[1991]], le régiment assure le contrôle des frontières du pays, lesquelles sont submergées par un afflux massif de réfugiés en provenance d’[[Éthiopie]] et recueille, accueille et désarme une division [[Éthiopie|éthiopienne]] ([[Opération Godoria]]). En mars [[1992]], ce sera l’[[opération Iskoutir]]. En décembre [[1992]], c’est l’[[opération Oryx]], en [[Somalie]], puis quelques mois plus tard, l’opération [[Opération des Nations unies en Somalie|ONUSOM II]], où les légionnaires de la ''13'' servent pour la première fois de leur histoire sous le [[Force de maintien de la paix des Nations unies|casque bleu]] de l’[[ONU]]. En juin [[1994]], la {{3e}} compagnie est dépêchée au [[Rwanda]] dans le cadre de l’[[opération Turquoise]] et le régiment participe aussi à l'[[opération Diapason]] au [[Yémen]]. Cette même année, en mai, la COMPARA (compagnie parachutiste), stationnée à [[Arta (Djibouti)|Arta]] et armée par le [[2e régiment étranger de parachutistes|{{2e}} REP]] est dissoute. Il convient d’ajouter à toutes ces opérations les aides ponctuelles apportées par le régiment à la jeune République lors des catastrophes naturelles qui la secouent régulièrement. Les légionnaires interviendront ainsi dans le cadre des mesures prises face aux inondations mais aussi face à la sécheresse, pour venir en aide à une population à chaque fois durement touchée. La {{2e}} CT est régulièrement mise à contribution pour effectuer divers travaux et diverses constructions sur le territoire. Les stèles commémoratives de la Légion marquent les efforts d’une section ayant œuvré au profit de la collectivité sur les routes du territoire. Outre cette dernière spécificité, la {{2e}} CT prendra la dénomination de {{2e}} CAT (compagnie d'appuis et de travaux) en se dotant de deux sections d’appui, l'une composée de 6 [[mortier (arme)|mortiers]] de {{unité|120|mm}} et l'autre de 8 postes de tir [[Milan (missile)|Milan]]. Cette compagnie est dissoute en [[1998]] pour laisser place à une compagnie de génie tournante armée par des légionnaires du [[1er régiment étranger de génie|{{1er}} REG]] puis du [[2e régiment étranger de génie|{{2e}} REG]]. En [[2000]], c'est au tour de la {{3e}} compagnie d'infanterie de disparaître, remplacée elle-aussi par une unité "tournante" armée quant à elle alternativement par les unités des [[2e régiment étranger d'infanterie|{{2e}} REI]] et [[2e régiment étranger de parachutistes|{{2e}} REP]]. Cette dernière unité d'infanterie de la ''13'' avait pourtant un caractère unique. En effet, à l'instar des compagnies du [[2e régiment étranger de parachutistes|{{2e}} REP]], chacune de ses sections avait une spécialité. La section de commandement disposait d’un groupe de [[mortier (arme)|mortiers]] de {{unité|81|mm}}. La {{1re}} section perfectionnait ses savoir-faire dans le domaine du sabotage et de la manipulation des explosifs. La {{2e}} section regroupait les nageurs de reconnaissance qui étaient chargés de missions d’infiltration par voie maritime utilisant le bateau pneumatique ou la palme. La {{3e}} section regroupait les tireurs d’élites du régiment et disposait de [[Barret]] et de [[FRF2]]. Enfin, la {{4e}} section, disposait de 5 [[Renault Trucks Défense Véhicule de l'avant blindé|VAB]] dont deux équipés de canons de {{unité|20|m}}/m. En [[2001]], la compagnie de maintenance des [[Forces françaises stationnées à Djibouti|FFDj]] est rattachée à la Demi-brigade. En [[2002]], des éléments du régiment sont projetés en [[République de Côte d'Ivoire]] dans le cadre de l'[[opération Licorne]]. Après une intervention à caractère humanitaire, où une section du génie est projetée en [[Indonésie]] en [[2005]] ([[Opération Béryx]]), pour apporter assistance et aide aux victimes du [[Séisme du 26 décembre 2004 dans l'océan Indien|tsunami]], la ''13'' renoue avec l'opérationnel en mars [[2007]]. L'état major tactique, la compagnie d'infanterie et un détachement du génie sont envoyés d'urgence au nord de la [[République centrafricaine]] pour sécuriser et endiguer la propagation de la violence dans la zone des trois frontières ([[Tchad]], RCA, [[Soudan]]) à [[Birao (République centrafricaine)|Birao]]. En outre, les légionnaires de l'unité sont, depuis le début des années 2000, régulièrement engagés sous forme de DIO (détachements d'instruction opérationnels) au profit de pays voisins ([[Éthiopie]], [[Ouganda]], [[Émirats arabes unis]], [[Qatar]], [[Koweït]], etc.) === de 2011 à nos jours === Le 31 juillet 2011, la {{13e}} DBLE a quitté Djibouti pour s'implanter à [[Abou Dhabi (émirat)|Abou Dhabi]] dans l'[[Implantation militaire française aux Émirats arabes unis]]<ref>D'après l'historique du site de la {{13e}} D.B.L.E. [http://13dble.legion-etrangere.com/modules/info_seul.php?id=357 Site de la {{13e}} Demi-brigade légion étrangère].</ref>. Ce déménagement a été l'occasion d'une profonde restructuration, l'unité passant du statut d'unité de combat opérationnelle interarmes à celui d'unité support de forces projetées. Elle continue néanmoins à être une tête de pont pour des opérations dans la région ([[Opération Tamour]] en 2012). == Traditions == === Devise === "''More Majorum''" ("''À la manière des ancêtres''") === Insigne === Placer la "flèche" de la souris sur chaqu'une des images pour explications [[Image:Insigne_régimentaire_de_la_13e_Demi-brigade_de_Légion_étrangère.jpg|150px|Insigne régimentaire de poitrine de la "''Phalange magnifique''" autre nom de la 13e DBLE]] [[Image:13DBLE-béret.jpg|150px|Insigne de béret de la 13e DBLE]] === Drapeau === ''Dans les plis du drapeau, sont inscrits les noms de batailles suivants<ref>[http://www.boc.sga.defense.gouv.fr/visu/boc_visu4.php?nor=S0751979S&id=16892 Décision {{n°|12350/SGA/DPMA/SHD/DAT}}] du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, ''Bulletin officiel des armées'', {{n°|27}}, 9 novembre 2007.</ref> : {| align="center" width="50%" |- | width=25% | * [[Bataille de Camerone|CAMERONE 1863]] * [[Bataille de Narvik|BJERWIK-NARVIK 1940]] * [[Bataille de Keren|KEREN MASSAOUA 1941]] * [[Bataille de Bir Hakeim|BIR HAKEIM 1942]] * [[Seconde bataille d'El Alamein|EL ALAMEIN 1942]] * [[ROME 1944]] * [[Poche de Colmar|COLMAR 1945]] * AUTHION 1945 * [[Guerre d'Indochine|INDOCHINE 1945 - 1954]] * [[Guerre d'Algérie|AFN 1952 - 1962]]<ref>Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie</ref> | width="5%" |   | align="center" width="20%" | [[Fichier:13e demi-brigade de légion étrangère-drapeau.svg|400px|alt=Drapeau de la {{13e}} demi -brigade de légion étrangère]] |} === Chant === {{Boîte déroulante|titre=''Nos Képis Blancs (Sous le soleil brulant d'Afrique)''|contenu= <poem>Musique : Paule Nod; paroles : Plebus ''{{1er}} couplet'' Sous le soleil brûlant d'Afrique, Cochinchine, Madagascar, Une phalange magnifique, A fait flotter nos étendards, Sa devise «Honneur et vaillance», Forme des soldats valeureux, Son drapeau celui de la France, Est un emblème des plus glorieux. ''Refrain'' Vive la Légion étrangère, Et quand défilent les képis blancs, Si leur allure n'est pas légère, Ils portent tous tête haute et fière, Et s'élançant dans la fournaise, Le cœur joyeux jamais tremblant, Au son de notre Marseillaise, Savent combattre les képis blancs. ''{{2e}} couplet'' C'est une chose d'importance, La discipline à la Légion, L'amour du chef, l'obéissance Sont de plus pure tradition, Et pour notre France chérie, Tous ces étrangers bravement, Viennent défendre la patrie, Avec honneur et dévouement. </poem> }} === Décorations === <gallery> Image:Croix de la liberation.jpg|<center>Croix de la libération</center> Image:Croix de Guerre 39 45.jpg|<center>Croix de guerre 39-45</center> Image:Croix de guerre des TOE.jpg|<center>Croix de guerre des TOE</center> Image:Drapeau_de_la_13e_Demi-brigade_de_la_Légion_étrangère.jpg|<center>Drapeau de la {{13e}}DBLE</center> Fichier:Croix_de_l’Ordre_de_la_Libération.JPG|<center>Fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de la libération</center> Image:13e DBLE.jpg|<center>Fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire</center> </gallery> Le drapeau fait l'objet des citations et des décorations suivantes : * la [[Compagnon de la Libération|Croix de la libération]] * 4 citations à l'ordre de l'armée avec attribution de la [[Croix de guerre 1939-1945]]. * 4 citations à l'ordre de l'armée avec attribution de la [[Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs]] * croix d'Officier dans l'Ordre du 27 juin (ordre de l'indépendance djiboutienne)<ref>[[Képi blanc (magazine)|Képi blanc]] {{n°|735}} - août-septembre 2011</ref>. Ses hommes sont autorisés à porter : * la fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire en récompense des citations obtenues sur le Croix de guerre * la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de la libération<ref>Arrêté du 23 février 1996 portant création de la fourragère de l'Ordre de la Libération</ref>

Chefs de corps

Faits d'armes faisant particulièrement honneur au régiment

Organisation en juin 2001

Avant de changer de format et de s'implanter aux EAU, la 13e Demi-brigade de Légion étrangère était une unité combattante à vocation interarmes composée d'environ 800 hommes dont 320 permanents.

  • La CCS ou Compagnie de Commandement et de Soutien, est mixte, composée de légionnaires en MCD et de permanents. Elle regroupe tous les services projetables, nécessaire au commandement du régiment (transmissions, bureau opération, infirmiers, section transport, etc.). Elle arme aussi le CECAP (Centre d'entraînement au combat d'Arta Plage) qui organise les stages d'aguerrissement au milieu désertique et enseigne les savoir-faire tactiques propres au combat en zone désertique. Il forme les unités des FFDJ (Forces Françaises Stationnées à Djibouti), mais aussi les officiers de l'école d'application de l'infanterie ainsi que des unités étrangères.
Station radio dans un oued
  • La CM ou Compagnie de Maintenance. Cette compagnie est doublement mixte puisqu'elle compte en son sein à la fois des légionnaires et des soldats de l'arme du matériel, en MCD ou en poste permanent. Elle assure la maintenance de toutes les unités de l'armée de Terre présentes sur le territoire.
  • L'ER ou Escadron de Reconnaissance (unité élémentaire permanente). L'escadron, formé essentiellement de légionnaires en provenance du 1er REC est stationné en poste isolé, au poste Brunet de Sairigné, à Oueah, à 40 km de Djibouti depuis 1968. Il est équipé de blindés légers à roues de type ERC-90 Sagaie et de véhicules légers tout-terrains P4. Il est autonome sur le plan de la vie courante, de l’entretien de ses matériels et de son infrastructure.
  • La Compagnie d'Infanterie. Armée alternativement par une compagnie du 2e REI ou du 2e REP, elle est équipée de VAB (véhicules de l'avant blindé) et de VLRA (véhicules légers de reconnaissance et d'appui). Elle est constituée d'une section commandement, d'une section d'appui (un groupe de mortier de 81 mm et un groupe de missiles Milan) et de trois sections de combat.
  • La Compagnie de Génie. Provenant du 1er ou du 2e REG elle est composée d'une section de commandement, de trois sections de génie combat, d'une section appui et d'une section travaux. Cette dernière est en général chargée de le remise en état des routes ou pistes d'aérodromes sur le territoire. Il arrive qu'une de ces sections passe toute sa MCD dans le désert, sous tente, à tracer une piste, dans la plus pure tradition des légionnaires bâtisseurs.

Organisation depuis 2011

L'unité est devenue, en 2011, le corps support du Groupement terre de l'IMF EAU. Elle se décompose en une unité de support (noyau dur de l'unité) ainsi que d'unités envoyées sur place en missions de courte durée (4 mois) décomposées comme suit :

Personnalités ayant servi au sein de l'unité

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Sources et bibliographie

  • L'Armée d'Afrique 1930-1962, Éditions Lavauzelle, 1980
  • La France et son empire dans la guerre, Éditions littéraires de France, 1946
  • André-Paul Comor, L'Épopée de la 13e demi-brigade de Légion étrangère, 1940-1945, préface de Pierre Messmer, Paris, Nouvelles Éditions latines, 1988
  • Giors Oneto, "la 13me Demie Brigade Legion etrangere en Italie" Firenze, Edizioni Medicee 2014 (ISBN9788898015207)
  • Les Carnets du lieutenant-colonel Brunet de Sérigné, présentés et annotés par André-Paul Comor, Paris, Nouvelles Éditions latines, 1990
  • Jean-Louis Crémieux-Brilhac, La France libre. De l'appel du 18 juin à la Libération, Éditions Gallimard, 199
  • Henri Le Mire, Histoire de la Légion, de Narvik à Kolwesi, Éditions Albin Michel, 1978 (ISBN 978-2-226-00694-3)
  • Christophe Lafaye, Le III/13ème DBLE de septembre 1953 à mars 1954 : la disparition d’un bataillon d’élite, mémoire de maîtrise d’histoire, direction Sylvie Guillaume, Université Bordeaux III, 1998, en ligne sur Academia.edu
  • Tibor Szecsko, "LA 13e D.B.L.E.", préface de Pierre Messmer et Jean Simon, Paris, Éditions EFM 1989

Notes et références