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Des découvertes archéologiques précédentes indiquaient déjà qu’une forme d’agriculture s’était développée au [[Proche-Orient|proche orient]] il y a environ {{formatnum:11000}} ans et il y a {{formatnum:7500}} ans en Europe. Elle se serait répandue à partir de l’actuelle [[Anatolie]]. Ce qui n’était pas encore élucidé à ce jour était si les humains vivant alors en Europe avait adopté l’agriculture ou si de nouveaux migrants avaient apporté avec eux un nouveau mode d’existence et s’était installés en Europe<ref>{{Article|prénom1 = Wolfgang|nom1 = Haak|prénom2 = Oleg|nom2 = Balanovsky|prénom3 = Juan J.|nom3 = Sanchez|prénom4 = Sergey|nom4 = Koshel|titre = Ancient DNA from European Early Neolithic Farmers Reveals Their Near Eastern Affinities|périodique = PLoS Biol|volume = 8|date = 2010-11-09|pmid = 21085689|pmcid = 2976717|doi = 10.1371/journal.pbio.1000536|lire en ligne = https://dx.doi.org/10.1371/journal.pbio.1000536|consulté le = 2015-08-06|pages = e1000536}}</ref>. Les premières analyses génétiques montrent que l’agriculture a été apportée par de nouvelles populations qui ont remplacé les chasseurs-cueilleurs qui vivaient alors en Europe. L’analyse génétique des européens modernes montre une part très limitée relatée aux chasseurs cueilleurs alors que de nombreuses caractéristiques des migrants d’alors sont présentes<ref>{{Article|prénom1 = B.|nom1 = Bramanti|prénom2 = M. G.|nom2 = Thomas|prénom3 = W.|nom3 = Haak|prénom4 = M.|nom4 = Unterlaender|titre = Genetic Discontinuity Between Local Hunter-Gatherers and Central Europe's First Farmers|périodique = Science|volume = 326|date = 2009-01-01|doi = 10.1126/science.1176869|lire en ligne = https://dx.doi.org/10.1126/science.1176869}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue = en|prénom1 = Pontus|nom1 = Skoglund|prénom2 = Helena|nom2 = Malmström|prénom3 = Maanasa|nom3 = Raghavan|prénom4 = Jan|nom4 = Storå|titre = Origins and Genetic Legacy of Neolithic Farmers and Hunter-Gatherers in Europe|périodique = Science|volume = 336|date = 2012-04-27|issn = 0036-8075|issn2 = 1095-9203|pmid = 22539720|doi = 10.1126/science.1216304|lire en ligne = http://www.sciencemag.org/content/336/6080/466|consulté le = 2015-08-06|pages = 466-469}}</ref>. Les populations, probablement à la peau sombre, qui vivaient de chasse et de cueillette se sont éteintes sans se mélanger de façon importante aux nouveaux arrivants<ref>{{Article|langue = anglais|auteur1 = Federico Sánchez-Quinto et al.|titre = Genomic Affinities of Two 7,000-Year-Old Iberian Hunter-Gatherers|périodique = Current Biology|numéro = 16|jour = |mois = |année = 2012|issn = |lire en ligne = doi:10.1016/j.cub.2012.06.005|pages = 1494-1499}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue = en|prénom1 = Iñigo|nom1 = Olalde|prénom2 = Morten E.|nom2 = Allentoft|prénom3 = Federico|nom3 = Sánchez-Quinto|prénom4 = Gabriel|nom4 = Santpere|titre = Derived immune and ancestral pigmentation alleles in a 7,000-year-old Mesolithic European|périodique = Nature|volume = 507|date = 2014-03-13|issn = 0028-0836|pmid = 24463515|pmcid = 4269527|doi = 10.1038/nature12960|lire en ligne = http://www.nature.com/nature/journal/v507/n7491/full/nature12960.html|consulté le = 2015-08-06|pages = 225-228}}</ref>. De nouvelles analyses génétiques en 2014 ont montré la présence d’une troisième population archaïque dont les gènes se retrouvent aujourd’hui chez les européens<ref>{{Article|langue = en|prénom1 = Iosif|nom1 = Lazaridis|prénom2 = Nick|nom2 = Patterson|prénom3 = Alissa|nom3 = Mittnik|prénom4 = Gabriel|nom4 = Renaud|titre = Ancient human genomes suggest three ancestral populations for present-day Europeans|périodique = Nature|volume = 513|date = 2014-09-18|issn = 0028-0836|pmid = 25230663|pmcid = 4170574|doi = 10.1038/nature13673|lire en ligne = http://www.nature.com/nature/journal/v513/n7518/full/nature13673.html|consulté le = 2015-08-06|pages = 409-413}}</ref>. Il s’agit d’une population de nomades qui serait venue d’Asie il y a {{formatnum:4000}} à {{formatnum:5000}} ans BP et dont les gènes se retrouvent également dans les populations humaines d’Amérique du Nord<ref>{{Article|langue = en|prénom1 = Ann|nom1 = Gibbons|titre = Three-part ancestry for Europeans|périodique = Science|volume = 345|date = 2014-09-05|issn = 0036-8075|issn2 = 1095-9203|pmid = 25190770|doi = 10.1126/science.345.6201.1106|lire en ligne = http://www.sciencemag.org/content/345/6201/1106|consulté le = 2015-08-06|pages = 1106-1107}}</ref>.
Des découvertes archéologiques précédentes indiquaient déjà qu’une forme d’agriculture s’était développée au [[Proche-Orient|proche orient]] il y a environ {{formatnum:11000}} ans et il y a {{formatnum:7500}} ans en Europe. Elle se serait répandue à partir de l’actuelle [[Anatolie]]. Ce qui n’était pas encore élucidé à ce jour était si les humains vivant alors en Europe avait adopté l’agriculture ou si de nouveaux migrants avaient apporté avec eux un nouveau mode d’existence et s’était installés en Europe<ref>{{Article|prénom1 = Wolfgang|nom1 = Haak|prénom2 = Oleg|nom2 = Balanovsky|prénom3 = Juan J.|nom3 = Sanchez|prénom4 = Sergey|nom4 = Koshel|titre = Ancient DNA from European Early Neolithic Farmers Reveals Their Near Eastern Affinities|périodique = PLoS Biol|volume = 8|date = 2010-11-09|pmid = 21085689|pmcid = 2976717|doi = 10.1371/journal.pbio.1000536|lire en ligne = https://dx.doi.org/10.1371/journal.pbio.1000536|consulté le = 2015-08-06|pages = e1000536}}</ref>. Les premières analyses génétiques montrent que l’agriculture a été apportée par de nouvelles populations qui ont remplacé les chasseurs-cueilleurs qui vivaient alors en Europe. L’analyse génétique des européens modernes montre une part très limitée relatée aux chasseurs cueilleurs alors que de nombreuses caractéristiques des migrants d’alors sont présentes<ref>{{Article|prénom1 = B.|nom1 = Bramanti|prénom2 = M. G.|nom2 = Thomas|prénom3 = W.|nom3 = Haak|prénom4 = M.|nom4 = Unterlaender|titre = Genetic Discontinuity Between Local Hunter-Gatherers and Central Europe's First Farmers|périodique = Science|volume = 326|date = 2009-01-01|doi = 10.1126/science.1176869|lire en ligne = https://dx.doi.org/10.1126/science.1176869}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue = en|prénom1 = Pontus|nom1 = Skoglund|prénom2 = Helena|nom2 = Malmström|prénom3 = Maanasa|nom3 = Raghavan|prénom4 = Jan|nom4 = Storå|titre = Origins and Genetic Legacy of Neolithic Farmers and Hunter-Gatherers in Europe|périodique = Science|volume = 336|date = 2012-04-27|issn = 0036-8075|issn2 = 1095-9203|pmid = 22539720|doi = 10.1126/science.1216304|lire en ligne = http://www.sciencemag.org/content/336/6080/466|consulté le = 2015-08-06|pages = 466-469}}</ref>. Les populations, probablement à la peau sombre, qui vivaient de chasse et de cueillette se sont éteintes sans se mélanger de façon importante aux nouveaux arrivants<ref>{{Article|langue = anglais|auteur1 = Federico Sánchez-Quinto et al.|titre = Genomic Affinities of Two 7,000-Year-Old Iberian Hunter-Gatherers|périodique = Current Biology|numéro = 16|jour = |mois = |année = 2012|issn = |lire en ligne = doi:10.1016/j.cub.2012.06.005|pages = 1494-1499}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue = en|prénom1 = Iñigo|nom1 = Olalde|prénom2 = Morten E.|nom2 = Allentoft|prénom3 = Federico|nom3 = Sánchez-Quinto|prénom4 = Gabriel|nom4 = Santpere|titre = Derived immune and ancestral pigmentation alleles in a 7,000-year-old Mesolithic European|périodique = Nature|volume = 507|date = 2014-03-13|issn = 0028-0836|pmid = 24463515|pmcid = 4269527|doi = 10.1038/nature12960|lire en ligne = http://www.nature.com/nature/journal/v507/n7491/full/nature12960.html|consulté le = 2015-08-06|pages = 225-228}}</ref>. De nouvelles analyses génétiques en 2014 ont montré la présence d’une troisième population archaïque dont les gènes se retrouvent aujourd’hui chez les européens<ref>{{Article|langue = en|prénom1 = Iosif|nom1 = Lazaridis|prénom2 = Nick|nom2 = Patterson|prénom3 = Alissa|nom3 = Mittnik|prénom4 = Gabriel|nom4 = Renaud|titre = Ancient human genomes suggest three ancestral populations for present-day Europeans|périodique = Nature|volume = 513|date = 2014-09-18|issn = 0028-0836|pmid = 25230663|pmcid = 4170574|doi = 10.1038/nature13673|lire en ligne = http://www.nature.com/nature/journal/v513/n7518/full/nature13673.html|consulté le = 2015-08-06|pages = 409-413}}</ref>. Il s’agit d’une population de nomades qui serait venue d’Asie il y a {{formatnum:4000}} à {{formatnum:5000}} ans BP et dont les gènes se retrouvent également dans les populations humaines d’Amérique du Nord<ref>{{Article|langue = en|prénom1 = Ann|nom1 = Gibbons|titre = Three-part ancestry for Europeans|périodique = Science|volume = 345|date = 2014-09-05|issn = 0036-8075|issn2 = 1095-9203|pmid = 25190770|doi = 10.1126/science.345.6201.1106|lire en ligne = http://www.sciencemag.org/content/345/6201/1106|consulté le = 2015-08-06|pages = 1106-1107}}</ref>.

Plusieurs études génétiques récentes tendent à affiner les connaissances sur les relations génétiques entre les peuples européens et leurs contours. Selon une étude de Chao Tian, en 2009, ayant calculé les [[Indice de fixation|distances génétiques (Fst)]] entre plusieurs populations en se basant sur l’[[ADN autosomal]], certains Européens du Sud tels que les Grecs et Italiens du Sud se distinguent génétiquement du reste de l'Europe en apparaissant à peu près autant distants des Arabes du Levant (Palestiniens, Libanais, Syriens) que des Scandinaves et Russes, mais sachant cependant que les populations du [[Levant (Proche-Orient)|Levant]] sont souvent inclus parmi les "blancs" au sens large dans l’anthropologie ou du moins proche. Un Italien du Sud est ainsi génétiquement deux fois et demi plus proche d'un Palestinien que d'un Finlandais<ref>C.Tian et.al 2009, [https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2730349/ European Population Genetic Substructure: Further Definition of Ancestry Informative Markers for Distinguishing among Diverse European Ethnic Groups].</ref>{{,}}<ref>Nelis et al. 2009, [http://www.plosone.org/article/info:doi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0005472 Genetic Structure of Europeans: A View from the North–East].</ref>{{,}}<ref>Distances génétiques (Fst) autosomales calculées par [https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2730349/table/t1-09_94_tian/ Chao Tian et al. 2009]:
*Grec-Druze : 0.0052, Grec-Bédouin : 0.0064, Grec-Palestinien : 0.0057, Grec-Russe : 0.0108, Grec-Suédois : 0.0084,
*Italiens du Sud-Druze : 0.0057, Italien du Sud-Bédouin : 0.0079, Italien du Sud-Palestinien : 0.0064, Italien du Sud-Russe : 0.0088, Italien du Sud-Suédois : 0.0064
Autres distances génétiques (Fst) autosomales calculées par [http://www.plosone.org/article/fetchSingleRepresentation.action?uri=info:doi/10.1371/journal.pone.0005472.s003 Nelis et al. 2009] :
*Italiens du Sud - Lettoniens : 0.0150, Italiens du Sud - Finlandais (Helsinki) : 0.0160
*Espagnols - Lettoniens : 0.0100, Espagnols - Finlandais (Helsinki) : 0.0110
*Européens – Chinois 0.1100, Européens – Africains (Yoruba) 0.1530
.</ref>, mais une telle distance avec les Finlandais n'est pas représentative des distances entre les européens, elle s'explique parce que les Finlandais sont mélangés avec des asiatiques sibériens, d'affinité proche des [[Samis|Sami]], les Finlandais sont donc un peuple génétiquement assez isolé des autres européens (y compris des Scandinaves et des Russes) ce qui les éloigne du reste des européens sur le plan des distances génétiques<ref>{{Article|langue = |auteur1 = |titre = A genome-wide analysis of population structure in the Finnish Saami with implications for genetic association studies|périodique = Nature|numéro = |jour = |mois = |année = 2010|issn = |lire en ligne = http://www.nature.com/ejhg/journal/v19/n3/full/ejhg2010179a.html#Results|pages = }}</ref>. De même les Italiens du Sud constitue un groupe plus distant<ref>{{Article|langue=en|auteur1=|prénom1=Mari|nom1=Nelis|prénom2=Tõnu|nom2=Esko|prénom3=Reedik|nom3=Mägi|prénom4=Fritz|nom4=Zimprich|titre=Genetic Structure of Europeans: A View from the North–East|périodique=PLOS ONE|volume=4|numéro=5|date=2009-05-08|issn=1932-6203|doi=10.1371/journal.pone.0005472|lire en ligne=http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0005472|consulté le=2017-10-24|pages=e5472|extrait=several distinct regions can be distinguished within Europe: 1) Finland, 2) the Baltic region (Estonia, Latvia and Lithuania), Eastern Russia and Poland, 3) Central and Western Europe, and 4) Italy, with the southern Italians being more “distant”}}</ref>. Plus globalement les principaux peuples européens montrent une grande proximité génétique entre eux qui les différencient nettement des populations extra-européennes<ref>{{Article|langue = |auteur1 = |titre = Genes mirror geography within Europe|périodique = Nature|numéro = |jour = |mois = |année = 2008|issn = |lire en ligne = http://www.nature.com/nature/journal/v456/n7218/abs/nature07331.html|pages = }}</ref>. En 2016, une étude autosomale de Fiorito et al qui a calculé les distances génétiques entre les populations européennes et celles du bassin méditerranéen en prenant en compte plusieurs centaines de milliers de [[Polymorphisme nucléotidique|SNPs]], a confirmé la distance génétique importante entre les Italiens et les Finlandais, et aussi montré que l'on observait également des distances importantes entre les Sardes, population isolée également, et les autres Européens puisqu'ils sont par exemple plus distants des Russes que des Levantins (Jordaniens, Syriens) et des Marocains. Cependant, cette étude a aussi montré que des distances génétiques importantes existaient également entre certaines populations européennes non isolées. Ainsi la distance génétique qui sépare les Italiens du Sud des Russes et des Britanniques est également plus importante que la distance qui les sépare des Jordaniens et des Syriens<ref>voir ''Table S3'' in Fiorito et al 2016, [http://www.nature.com/ejhg/journal/v24/n7/abs/ejhg2015233a.html The Italian genome reflects the history of Europe and the Mediterranean basin], European Journal of Human Genetics (2016) 24, 1056–1062; doi:10.1038/ejhg.2015.233; published online 11 November 2015</ref>.

En avril 2011, Moorjani et al.<ref>Moorjani P, Patterson N, Hirschhorn JN, Keinan A, Hao L, et al. 2011 [http://www.plosgenetics.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pgen.1001373 The History of African Gene Flow into Southern Europeans, Levantines, and Jews]. PLoS Genet 7(4): e1001373. doi:10.1371/journal.pgen.1001373 .</ref>, ayant analysé plus de {{unité|6000|individus}} provenant de 107 populations différentes en utilisant une nouvelle méthode d'estimation des origines ancestrales et de datation de mélange, ont pu estimer des taux de mélange de gènes africains subsahariens dans le génome des populations d’Eurasie de l'Ouest, les résultats montrent que les Arabes du Levant ont un mélange africain subsaharien significatif (4 à 15 %) qui semble relativement récent chez eux (datant d'après la conquête arabo-musulmane du Proche-Orient au Moyen Âge) ; il est intermédiaire chez les différents groupes Juifs (4 à 5 %) et de manière relativement homogène et plus ancienne, cela semble dater d'avant la séparation des différents groupes de la diaspora juive ; il est bien plus faible chez les Européens du Sud (1 à 3 %) où ce flux de gènes africains semble être arrivé de manière indirecte durant l'Empire romain puis par l’intermédiaire de l'expansion islamique ; et il est indétectable chez les Européens du Nord. En 2013, selon une étude autosomale de l'Institut de Biologie Évolutive (IBE) de l'Universitat Pompeu Fabra de Barcelone, portant sur près de {{nombre|3000|individus}}, entre 5 et 15 % du génome des habitants de la Péninsule ibérique, selon les régions (sauf les Basques), est issu d'Afrique du Nord<ref>[http://www.pnas.org/content/110/29/11791.abstract Gene flow from North Africa contributes to differential human genetic diversity in southern Europe], Botigué et al, 2013 doi: 10.1073/pnas.1306223110</ref>{{,}}<ref>[http://biologiaevolutiva.org/dcomas/estimating-gene-flow-from-north-africa-to-southern-europe/ Estimating gene flow from North Africa to southern Europe], David Comas, juin 2013 </ref>{{,}}<ref>[http://www.huffingtonpost.es/2013/06/03/los-espanoles-somos-los-e_n_3379814.html Los españoles somos los europeos con más genes magrebíes], Huffington post, 3 juin 2013</ref>. En 2014, une étude autosomale similaire réalisée par Lazaridis et al., a calculé que, en moyenne, 12,6 % du génome des Espagnols de la péninsule ibérique est issu d'Afrique du Nord et 2,2 % d'Afrique subsaharienne<ref>Voir Table S11.2 dans "Data supplements/Supplementary Information", pp.64-64 in [http://biorxiv.org/content/early/2013/12/23/001552 Ancient human genomes suggest three ancestral populations for present-day Europeans], Lazaridis et al, 2014, doi: https://dx.doi.org/10.1101/001552</ref>. Du côté des lignées maternelles uniquement (Adn mitochondrial), une étude de Hernandez et al en 2015 a montré que les Andalous de l'Est et de l'Ouest avaient respectivement 3,6 % et 11,8 % de lignées maternelles africaines<ref>Candela Hernandez et al., Human maternal heritage in Andalusia (Spain): its composition reveals high internal complexity and distinctive influences of mtDNA haplogroups U6 and L in the western and eastern side of region, 2014, [http://www.biomedcentral.com/1471-2156/15/11]</ref>{{,}}<ref>Candela Hernandez et al., Early Holocenic and Historic mtDNA African Signatures in the Iberian Peninsula: The Andalusian Region as a Paradigm, 2015</ref>{{,}}<ref>[http://journals.plos.org/plosone/article/figure/image?size=large&id=info:doi/10.1371/journal.pone.0139784.t001 Table 1. Types and frequencies of mtDNA African lineages detected among autochthonous Andalusians.][http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0139784]</ref>.



=== Haplogroupes d'Europe ===
=== Haplogroupes d'Europe ===

Version du 28 octobre 2018 à 15:29

Répartition des Européens et de la diaspora européenne (cliquer sur l'image pour plus de détails).

Le terme Européen peut désigner, selon une conception strictement géographique, les habitants du continent européen. On peut aussi désigner comme Européens les citoyens de l'Union européenne, même si tout habitant de l'Europe n'est pas nécessairement citoyen de l'Union européenne et réciproquement. Enfin, le terme Européen est parfois utilisé dans un sens ethnique pour désigner les individus ou populations d'ascendance exclusivement ou majoritairement européenne, en particulier dans les pays ayant connu une forte colonisation de peuplement venue d'Europe.

Origine du mot

La première mention du terme « européen » se trouve dans les chroniques mozarabes de 754. Le néologisme latin Europenses est alors utilisé pour désigner les Francs, Lombards, les Saxons et les Frisons qui, en 732 sous le commandement de Charles Martel, marquent l’arrêt de l'expansion islamique sous le commandement de Abd ar-Rachman à Poitiers[1].

Dès 1735, dans son ouvrage Systema Naturae, le biologiste Carl von Linné nomme les humains vivant en Europe Homo europaeus albese, en faisant donc une branche à part entière du genre Homo. En complément, suivant les couleurs de peau, il définit trois catégories supplémentaires : Homo americanus rubese (Américains), Homo asiaticus fuscus (Asiatiques) et Homo africanus niger (Africains). À partir de la 10e édition de son ouvrage (1758, page 20), il définit un unique espèce regroupant ces quatre variétés sous le nom d’Homo sapiens. Néanmoins, il distingue par leur tempérament et leur posture corporelle Homo europaeus albus, Homo americanus rufus, Homo asiaticus luridus et Homo africanus niger[2].

Depuis la fin du XIXe siècle, on parle couramment d’Européens en désignant une idée plus qu’un genre humain. Des personnes habitant d’autres continents mais culturellement proches sont également désignés sous le nom d’Européens.[réf. nécessaire] Les descendants des colons européens durant l’apartheid en Afrique du Sud se nommaient entre eux Européens mais se désignaient également en tant qu’Afrikaners (Africains) par opposition aux Européens continentaux[3].

Au XXe siècle se développe l’idée d’une Union paneuropéenne internationale qui unirait les peuples et nations européennes. Ces dernières décennies, les personnes favorables à l’Union européenne ou à un mouvement pro-européen se désignent elle-même comme Européennes[4].

Paléontologie et génétique

Avant que l’homme moderne ne s’établisse en Europe. Le continent était déjà peuplé par des parents proches d’Homo sapiens : les néandertaliens et ceux qui sont considérés comme leurs ancêtres, les membres de l'espèce Homo heidelbergensis.

La plus ancienne preuve de la présence d’Homo sapiens en Europe sont des outils de pierre de Willendorf, Autriche. Ils datent de 43 500 ans BP[5]. Les premiers ossements humains sont un peu plus récents. Par exemple, ceux trouvés dans la grotte de Peștera cu Oase en Roumanie[6]. La mâchoire Oase 1 montre un âge radiométrique entre 34 000 et 36 000 ans BP[7],[8]. Le crâne Oase 2 est aussi âgé de 35 000 ans[9]. Ces humains étaient des chasseurs cueilleurs et sont désignés généralement en tant que homme de Cro-Magnon dans la tradition européenne de recherche paléontologique.

Vers la fin des années 1980, l’idée que toutes les populations humaines vivant aujourd’hui ont une origine commune africaine devient majoritaire. En 1990 est fondé le Projet génome humain grâce auquel le génome humain est décodé. En 2003, les résultats du projet sont publiés, il devient alors possible de comparer l’ADN de fossiles avec celui des populations vivantes aujourd’hui[10].

Les résultats de ces comparaisons montrent que tous les européens partagent des traces génétiques issues d’une population d’Asie centrale, ce qui signifie que les premiers humains d’Europe ne venaient pas directement du sud mais de l’est. Cette origine d’Asie centrale explique également la relative proximité génétique avec les amérindiens qui ont colonisés l’Amérique en passant par le détroit de Béring, formant alors une langue de terre reliant l’Asie à l’Amérique[11]. Néanmoins, un fossile vieux de 36 000 ans, Kostenki 14, trouvé à l’ouest de la Russie, montre certes une parenté avec des fossiles trouvés en Europe mais une proximité génétique moins marquée avec les fossiles trouvés en Asie[12]. De toute évidence, à cette période, les populations européennes et asiatiques s’étaient déjà séparées.

Entre 2013 et 2015, des analyses génétiques effectuées sur les restes d’Homo sapiens trouvés en Roumanie dans la grotte de Peștera cu Oase et en Sibérie à Ust-Ishim ont monté la présence d’ADN de Neandertal dans les deux fossiles. Cela montre qu’il y a eu croisement entre Neandertal et Homo sapiens en Europe de l’ouest mais aussi de l’est ainsi qu’en Sibérie. Dans le cas de Oase 1, il semble que cette lignée a disparu sans laisser de descendants. Il n’est pas possible de trouver de traces génétiques chez les européens modernes[13],[14],[15]. 2 % d’ADN Néandertalien ont été découverts dans le génome d’Ust-Ishim. La date du croisement Neandertal - Homo sapiens remonterait de 7 000 à 13 000 ans avant l’existence de l’individu d’Ust-Ishim (environ 45 000 ans BP). Il présente également une proximité génétique avec les humains vivant en Eurasie aujourd’hui[15]. L’ADN de tous les humains modernes vivant en dehors de l'Afrique aujourd’hui comporte entre 1 et 4 % d’ADN de Neandertal [16] et environ 20 % du génome de Neandertal a survécu au sein des populations humaines modernes [17],[18].

La comparaison morphologique entre les Néandertaliens et les Européens modernes révèle immédiatement des similitudes frappantes des caractéristiques physiques[19].

Tous les humains modernes vivant aujourd’hui en Eurasie possèdent différents gènes hérités de Neandertal contribuant notamment au système immunitaire (par exemple des antigènes HLA (human leukocyte antigen). Parmi ces gènes sont présents des gènes qui augmentent le risque de certaines maladies auto-immunes telles que le diabète de type 2 et la maladie de Crohn. Le locus MAPT (protéine Tau) au 17q21.31 est pratiquement exclusivement dans la population européenne actuelle, renforçant l'hypothèse d'un héritage des Néandertaliens[20],[21],[22],[23]. Enfin, l'haplogroupe D de la Microcéphaline, une variante génétique située sur huitième chromosome humain contribuant à l'augmentation de volume du cerveau[24], présente des preuves d’introgression d'une population archaïque[25],[26],[27],[28]. Elle est probablement issus de l'hybridation avec les Néandertaliens[29],[30].

Les caractéristiques physiques héritées de Neandertal par les Européens et les Moyen-Orientaux comprennent des sourcils proéminents, de grands yeux, des mâchoires fortes et de larges épaules. 70 % des Asiatiques de l'est a également hérité des mutations dans le gène de POU2F3, qui est impliqué dans la production de kératine et peut être responsable des cheveux lisses[19]. Selon l'anthropologue canadien Peter Frost, le niveau actuel de la diversité de la couleur des cheveux en Europe aurait nécessité 850 000 années à se développer, tandis que l'Homo sapiens a été en Europe seulement 45 000 ans. Cela est une preuve suffisante pour conclure que les gènes des cheveux blonds ont été hérités des croisements avec les Néandertaliens[19]. Les tests ADN ont démontré que les Néandertaliens possédaient la peau claire, et au moins certaines sous-espèces avaient des cheveux roux[19]. Homo sapiens n'a apparemment pas hérité la peau, les yeux et les cheveux clairs en même temps, mais à travers un métissage permanent avec diverses sous-espèces de Neandertal en Europe et au Moyen-Orient pendant plus de dizaines de milliers d'années. Il a été confirmé par exemple que les Européens du mésolithique avaient les yeux bleus, mais la peau foncée et les cheveux noirs[19].

Des découvertes archéologiques précédentes indiquaient déjà qu’une forme d’agriculture s’était développée au proche orient il y a environ 11 000 ans et il y a 7 500 ans en Europe. Elle se serait répandue à partir de l’actuelle Anatolie. Ce qui n’était pas encore élucidé à ce jour était si les humains vivant alors en Europe avait adopté l’agriculture ou si de nouveaux migrants avaient apporté avec eux un nouveau mode d’existence et s’était installés en Europe[31]. Les premières analyses génétiques montrent que l’agriculture a été apportée par de nouvelles populations qui ont remplacé les chasseurs-cueilleurs qui vivaient alors en Europe. L’analyse génétique des européens modernes montre une part très limitée relatée aux chasseurs cueilleurs alors que de nombreuses caractéristiques des migrants d’alors sont présentes[32],[33]. Les populations, probablement à la peau sombre, qui vivaient de chasse et de cueillette se sont éteintes sans se mélanger de façon importante aux nouveaux arrivants[34],[35]. De nouvelles analyses génétiques en 2014 ont montré la présence d’une troisième population archaïque dont les gènes se retrouvent aujourd’hui chez les européens[36]. Il s’agit d’une population de nomades qui serait venue d’Asie il y a 4 000 à 5 000 ans BP et dont les gènes se retrouvent également dans les populations humaines d’Amérique du Nord[37].

Plusieurs études génétiques récentes tendent à affiner les connaissances sur les relations génétiques entre les peuples européens et leurs contours. Selon une étude de Chao Tian, en 2009, ayant calculé les distances génétiques (Fst) entre plusieurs populations en se basant sur l’ADN autosomal, certains Européens du Sud tels que les Grecs et Italiens du Sud se distinguent génétiquement du reste de l'Europe en apparaissant à peu près autant distants des Arabes du Levant (Palestiniens, Libanais, Syriens) que des Scandinaves et Russes, mais sachant cependant que les populations du Levant sont souvent inclus parmi les "blancs" au sens large dans l’anthropologie ou du moins proche. Un Italien du Sud est ainsi génétiquement deux fois et demi plus proche d'un Palestinien que d'un Finlandais[38],[39],[40], mais une telle distance avec les Finlandais n'est pas représentative des distances entre les européens, elle s'explique parce que les Finlandais sont mélangés avec des asiatiques sibériens, d'affinité proche des Sami, les Finlandais sont donc un peuple génétiquement assez isolé des autres européens (y compris des Scandinaves et des Russes) ce qui les éloigne du reste des européens sur le plan des distances génétiques[41]. De même les Italiens du Sud constitue un groupe plus distant[42]. Plus globalement les principaux peuples européens montrent une grande proximité génétique entre eux qui les différencient nettement des populations extra-européennes[43]. En 2016, une étude autosomale de Fiorito et al qui a calculé les distances génétiques entre les populations européennes et celles du bassin méditerranéen en prenant en compte plusieurs centaines de milliers de SNPs, a confirmé la distance génétique importante entre les Italiens et les Finlandais, et aussi montré que l'on observait également des distances importantes entre les Sardes, population isolée également, et les autres Européens puisqu'ils sont par exemple plus distants des Russes que des Levantins (Jordaniens, Syriens) et des Marocains. Cependant, cette étude a aussi montré que des distances génétiques importantes existaient également entre certaines populations européennes non isolées. Ainsi la distance génétique qui sépare les Italiens du Sud des Russes et des Britanniques est également plus importante que la distance qui les sépare des Jordaniens et des Syriens[44].

En avril 2011, Moorjani et al.[45], ayant analysé plus de 6 000 individus provenant de 107 populations différentes en utilisant une nouvelle méthode d'estimation des origines ancestrales et de datation de mélange, ont pu estimer des taux de mélange de gènes africains subsahariens dans le génome des populations d’Eurasie de l'Ouest, les résultats montrent que les Arabes du Levant ont un mélange africain subsaharien significatif (4 à 15 %) qui semble relativement récent chez eux (datant d'après la conquête arabo-musulmane du Proche-Orient au Moyen Âge) ; il est intermédiaire chez les différents groupes Juifs (4 à 5 %) et de manière relativement homogène et plus ancienne, cela semble dater d'avant la séparation des différents groupes de la diaspora juive ; il est bien plus faible chez les Européens du Sud (1 à 3 %) où ce flux de gènes africains semble être arrivé de manière indirecte durant l'Empire romain puis par l’intermédiaire de l'expansion islamique ; et il est indétectable chez les Européens du Nord. En 2013, selon une étude autosomale de l'Institut de Biologie Évolutive (IBE) de l'Universitat Pompeu Fabra de Barcelone, portant sur près de 3 000 individus, entre 5 et 15 % du génome des habitants de la Péninsule ibérique, selon les régions (sauf les Basques), est issu d'Afrique du Nord[46],[47],[48]. En 2014, une étude autosomale similaire réalisée par Lazaridis et al., a calculé que, en moyenne, 12,6 % du génome des Espagnols de la péninsule ibérique est issu d'Afrique du Nord et 2,2 % d'Afrique subsaharienne[49]. Du côté des lignées maternelles uniquement (Adn mitochondrial), une étude de Hernandez et al en 2015 a montré que les Andalous de l'Est et de l'Ouest avaient respectivement 3,6 % et 11,8 % de lignées maternelles africaines[50],[51],[52].


Haplogroupes d'Europe

Principaux haplogroupes d'Europe[53] :

Haplogroupe Total Europe Europe de l'ouest Europe du nord Europe du sud Europe de l'est
R1b 35,5 % 50,5 % 53 % 41,5 % 9,0 %
R1a 21,0 % 9,5 % 9,5 % 6,0 % 43,5 %
I2 9,5 % 6,5 % 6,0 % 9,5 % 13,5 %
I1 8,5 % 13,0 % 18,0 % 3,5 % 5,5 %
E1b1 7,0 % 6,0 % 2,0 % 12,5 % 5,5 %
J2 6,5 % 5,0 % 2,5 % 13,0 % 5,0 %
N 5,5 % 0,5 % 6,5 % 0,5 % 12,5 %
G 3,5 % 5,5 % 1,0 % 6,0 % 2,0 %
T 1,0 % 1,0 % 0,5 % 2,5 % 1,0 %
J1 1,0 % 0,5 % 0,0 % 2,5 % 0,5 %
Q 0,5 % 0,5 % 0,5 % 0,5 % 1,0 %
Autres 1,5 % 1,5 % 0,5 % 2,0 % 1,0 %

Liens externes

origines des haplogroupes européens sur eupedia.com

eurogenes.blogspot.fr

Utilisation dans les statistiques officielles

Dans certains pays anglo-saxons, les citoyens sont classifiés selon leur appartenance ethnique. On parle ainsi aux États-Unis d'« Euro-Américains » pour désigner les descendants d'Européens, comme on parle d'« Afro-Américains » pour désigner les descendants d'Africains[54].

Histoire

Les civilisations du monde selon Samuel Huntington : en bleu foncé l'Europe Occidentale et les pays colonisés où les descendants d'Européens sont majoritaires, en bleu clair l'Europe de l'Est et la sphère orthodoxe slave.

L'Europe est le berceau de la civilisation occidentale.

Les Européens sont à l'origine de nombreuses avancées dans l'histoire de l'humanité : la démocratie athénienne, la Renaissance avec la redécouverte de la science et de l'art antiques, les Lumières (rationalisation et sécularisation), la Révolution industrielle et le concept d'État-nation.

Au dix-huitième et surtout au dix-neuvième siècle, de nombreux Européens migrent hors d'Europe, en particulier en Amérique du Nord (États-Unis, Canada), en Océanie (Australie, Nouvelle-Zélande), en Afrique australe (Afrique du Sud) ou dans le Cône Sud de l'Amérique latine (notamment en Argentine). Leurs descendants forment encore à ce jour la majorité de la population dans la plupart de ces pays.

Du XIXe siècle (avec la Révolution Industrielle, d'abord engagée au Royaume-Uni), jusqu'au début du XXe siècle, les Européens dominent sans partage l'économie et la finance mondiale.

Économie et niveau de vie

Carte des pays du monde selon leur IDH (le bleu le plus foncé correspond à l'IDH le plus élevé). Les pays européens, et ceux où leurs descendants sont majoritaires disposent de très hauts niveaux de vie

La plupart des pays européens et des pays majoritairement peuplés de descendants d'Européens (parfois qualifiés de pays occidentaux) se caractérisent par un haut niveau de vie.

Culture

Langues

Une des peintures les plus célèbres au monde, La Joconde représente la florentine Mona Lisa del Giocondo.

Les langues européennes ont été parmi les plus diffusées du monde : mentionnons le grec ancien, présent en Asie mineure (actuelle Turquie) et même en Afrique (Pierre de Rosette), le latin, propagé dans toute l'Europe du fait de la conversion de l'Empire romain à la religion chrétienne, aujourd’hui l'anglais, le français ou l'espagnol, dont l'influence internationale provient des anciens empires britannique, français et espagnol. En conséquence, l'alphabet latin est présent dans de nombreuses régions de la planète.

Ainsi, quatre des six langues de travail de l'ONU sont des langues européennes : ce sont l'anglais, l'espagnol, le français et le russe (qui utilise l'alphabet cyrillique). Outre ces quatre, seuls le mandarin et l'arabe disposent de ce privilège.

Systèmes familiaux

Les systèmes familiaux selon Emmanuel Todd sont d'une grande diversité.

Carte des systèmes familiaux en Europe d'après Emmanuel Todd

Bibliographie

Références

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  40. Distances génétiques (Fst) autosomales calculées par Chao Tian et al. 2009:
    • Grec-Druze : 0.0052, Grec-Bédouin : 0.0064, Grec-Palestinien : 0.0057, Grec-Russe : 0.0108, Grec-Suédois : 0.0084,
    • Italiens du Sud-Druze : 0.0057, Italien du Sud-Bédouin : 0.0079, Italien du Sud-Palestinien : 0.0064, Italien du Sud-Russe : 0.0088, Italien du Sud-Suédois : 0.0064
    Autres distances génétiques (Fst) autosomales calculées par Nelis et al. 2009 :
    • Italiens du Sud - Lettoniens : 0.0150, Italiens du Sud - Finlandais (Helsinki) : 0.0160
    • Espagnols - Lettoniens : 0.0100, Espagnols - Finlandais (Helsinki) : 0.0110
    • Européens – Chinois 0.1100, Européens – Africains (Yoruba) 0.1530
    .
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    « several distinct regions can be distinguished within Europe: 1) Finland, 2) the Baltic region (Estonia, Latvia and Lithuania), Eastern Russia and Poland, 3) Central and Western Europe, and 4) Italy, with the southern Italians being more “distant” »

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Voir aussi

Articles connexes

Lien externe