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Le cinéma québécois est l’un des deux cinémas nationaux du Canada. Culturellement distinct du cinéma canadien, il prend son essor à la fin des années 50, lors de la Révolution tranquille. Né du désir d’émancipation culturelle des québécois, il a su se tailler un marché intérieur au Québec et détient aujourd’hui une reconnaissance internationale grâce à sa filmographie.
Le cinéma au Québec repose sur des sources de financement publiques et privées. À l’image de la société québécoise, le contenu qui y est créé est, en grande partie, d’expression française, mais demeure, à un certain point, attaché à la culture nord-américaine. Le Québec possède le second cinéma francophone par l’importance du nombre de productions après le cinéma français.
La télévision québécoise est une partie essentielle de la culture québécoise et canadienne-française. Elle se développe à partir des années 1950, lorsque le gouvernement fédéral du Canada se donne comme objectif d'offrir une alternative aux émissions de télévision américaines. Ainsi, la Télévision de Radio-Canada est créée le . Elle fournit alors des programmes en même temps qu'elle devient une école de création audiovisuelle et un moyen de renforcer l'identité et la culture du Québec.
Film
Laurence Anyways est un film franco-québécois, un mélodrame, écrit et réalisé par Xavier Dolan, sorti en 2012. Le film a reçu le prix de meilleur film canadien au festival international du film de Toronto et le grand prix au festival du film de Cabourg. C'est l'histoire d'un impossible amour entre un homme et une femme après que l'homme a décidé de changer de sexe. Dans les années 1990, Laurence décide de devenir une femme, fait son « coming out » à ce sujet et en même temps tente désespérément de sauver sa relation avec Fred (Frédérique), laquelle accepte fort mal cette décision et la cascade de désagréments qu'elle suscite. Le film commence par un retour en arrière de dix ans, Laurence est un garçon hétérosexuel, et sexuellement intéressé par les femmes, du moins une femme, Frédérique (Fred), sa fiancée, avec laquelle il vit maritalement. Laurence est prof de lettres. Le jour anniversaire de ses trente ans, il avoue à sa fiancée qu'il considère que son corps d'homme ne correspond pas à ce qu'il se sent être profondément : une femme, et qu'il a décidé de mettre son aspect physique en accord avec sa personnalité profonde, c'est-à-dire de s'habiller en femme et d'en devenir une. Sa fiancée ne comprend pas cette décision, elle lui dit qu'il aurait dû la prévenir qu'il était gay. Il lui répond avec force qu'il n'est pas gay, mais qu'il est une femme et qu'il en a marre de se réveiller le matin dans un corps d'homme, de se voir dans la glace de la salle de bains avec un pénis au niveau du bas-ventre, alors que ça ne correspond pas à son moi profond. Il s'habille donc en femme, se maquille, et assume ainsi ce qu'il dit être son identité profonde, dans sa famille, son quartier, les rues et cafés de Montréal et jusque dans son milieu professionnel envers et contre tous. Acteur
Juliette Huot est une actrice québécoise née le à Tétreaultville, Montréal, morte le à Brossard. Juliette Huot fait ses débuts au théâtre et à la radio à la fin des années 1930. Elle joue notamment dans le feuilleton radiophonique Un homme et son péché de Claude-Henri Grignon. De 1939 à 1946, elle passe au théâtre professionnel en jouant dans les spectacles des Fridolinades et, par la suite, la pièce Tit-Coq (1948) toujours de Gratien Gélinas. Elle joint par la suite Les Variétés lyriques, sous la direction de Charles Goulet et Lionel Daunais, tout en continuant de participer à plusieurs radio-romans tels que Les Velder et Métropole , de Robert Choquette et Un simple soldat de Marcel Dubé. À partir de 1944, elle commence sa carrière burlesque avec nul autre que le plus grand artiste comique de sa génération, Olivier Guimond, père. Elle entame une longue carrière d'humoriste où elle côtoyera régulièrement les Rose Ouellette, Jean Grimaldi, Juliette Petrie, Olivier Guimond (fils), Denis Drouin, Gilles Pelerin, etc. Elle sera aussi de la scène effervescente des cabarets de Montréal et se produira dès 1949, Au Faisan Doré, accompagnée à l'époque par Juliette Béliveau. Juliette Béliveau et Juliette Huot y présentent le fameux sketch Les Deux Jumelles. La télévision lui permet de se distinguer dans les émissions hebdomadaires Cré Basile et Symphorien de Marcel Gamache, Grand-Papa de Janette Bertrand et Peau de banane de Guy Fournier. Juliette Huot a apporté une contribution importante au cinéma québécois. Elle joue notamment dans Le curé de village (1949) de Robert Choquette, Le Rossignol et les cloches (1950), Les Plouffe (1981), Les tisserands du pouvoir (1987) et Le grand jour de Michel Tremblay tourné pour Radio-Canada en 1988. |
Cinéaste, évènement
Philippe Lavalette est un directeur de la photographie et réalisateur québécois. Philippe Lavalette a été formé à l'École nationale supérieure Louis-Lumière à Paris. Après s'être intéressé au cinéma expérimental (il signe avec Patrick Bokanowski l'image de L'Ange, en nomination à la Caméra d'Or à Cannes), il devient cinéaste au sein du CNRS où il filme et réalise de nombreux documents. Établi au Québec mais répondant à de multiples engagements partout dans le monde, son parcours est jalonné de films documentaires au caractère intimiste. Citons De mémoire de chats - Les ruelles de Manon Barbeau pour lequel il obtient le prix Gémeaux de la meilleure photographie ou encore Visionnaires de Carlos Ferrand, qui obtient le prix «Best Cinematography» à Hot docs (Toronto). Son activité est continuelle dans le long-métrage où son travail, inventif, contribue à établir l'étrangeté des films. Citons Les pots cassés de François Bouvier, Hugo et le dragon de Philippe Baylaucq, La Brunante de Fernand Dansereau ou encore Le Ring d'Anaïs Barbeau-Lavalette, sa fille, qui réalise alors son premier long-métrage. Récemment, Lavalette a été sollicité pour signer la direction photo de «Mabul», une coproduction Israël/Canada, réalisé par Guy Nattiv, et pour lequel il obtient le prix de la meilleure cinématographie au festival de Haïfa. Dans la foulée, le film sera sélectionné à la Berlinale de 2011. Réalisateur, Lavalette signe ponctuellement des films documentaires. Dans Tipolis, il suit le quotidien d'un jeune chef de poste nommé au cœur de Cité Soleil à Port-au-Prince (Haïti). Dans Sur les rives du Tapajos (prix Téléscience) il s'intéresse au travail d'une équipe de chercheurs de l'UQAM en plein cœur de l'Amazonie. Son film Un Gamin de Paris est retenu pour la collection permanente du Forum des images (Paris) comme au sein de la collection permanente de Hot docs (Toronto). Son dernier film, Chef Thémis, cuisinier sans frontières, outre ses multiples sélections dans de nombreux festivals de films, a reçu le «prix du public» aux Rendez-vous du cinéma québécois (2010), le prix «coup de cœur» au forum des médias Nord-Sud (Ouagadougou) et le prix Quintessence à Ouidah (Bénin). Lavalette a coréalisé avec Jean-Michel Djian la trilogie documentaire Rêver le français. Philippe Lavalette a publié La Mesure du monde (Carnets d'un cinéaste-arpenteur) aux éditions marchand de feuilles. Le saviez-vous ?
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Jeune, ma famille habitait très haut dans le nord du Québec. Notre appareil radio captait toujours ensemble, jamais séparément, Buffalo et Montréal, de sorte que la récitation radiophonique du chapelet se faisait toujours sur un fond agréable de musique western. C'était beau et fascinant. Mon père disait: « À cheval pour le chapelet. » Nous, les petits enfants, nous récitions le rosaire au galop, apprenant qu'au Québec les rêves les plus contradictoires sont permis.
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— Gilles Carle (1976) |