Phare de la Coubre

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Phare de la Coubre
Le phare de la Coubre
Localisation
Coordonnées
Localisation
Histoire
Architecte
Paul Alexandre et Edmond Modelski
Construction
1904-1905
Mise en service
Automatisation
2000
Patrimonialité
Gardienné
oui
Visiteurs
oui
Architecture
Hauteur
64 m
Hauteur focale
56 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Élévation
64 m
Marches
300Voir et modifier les données sur Wikidata
Matériau
Équipement
Lanterne
Lampe HMI 250 W
Optique
Lentille tournante 4 panneaux 1/4, focale 50 cm, BBT
Portée
Feux
Feu blanc 2 éclats, 10 s
Identifiants
ARLHS
Amirauté
D1290Voir et modifier les données sur Wikidata
List of Lights
MarineTraffic
NGA
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Le phare de la Coubre est un phare situé en France sur la commune de La Tremblade dans le département de la Charente-Maritime, en région Nouvelle-Aquitaine.

Plus haut phare de la côte charentaise, il fait l'objet d'une protection au titre des monuments historiques, et un musée y retrace la vie des phares dans l'estuaire de la Gironde.

Le phare est automatisé et géré depuis La Rochelle par le service des Phares & Balises mais il n'est plus gardienné.

Il est possible de le visiter de février à mi-novembre car la mairie de La Tremblade en assure l'accueil touristique.

Intérieur du phare

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation du phare de la Coubre.

Le phare de la Coubre est bâti sur la pointe de la Coubre, à la limite des communes des Mathes et de La Tremblade, dans le département de la Charente-Maritime, en région Nouvelle-Aquitaine, à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Royan à l'embouchure de l'estuaire de la Gironde, et à proximité de la baie de Bonne Anse.

La pointe de la Coubre et le banc de la Coubre marquent la limite entre, au sud, les eaux de l'estuaire de la Gironde, plus calmes, et, au nord, l'océan Atlantique à proprement parler, qui fait déferler de puissantes vagues sur la Côte sauvage, exposée plein ouest. En raison de puissants courants et de lames de fond, la baignade peut y être dangereuse.

Haut de 64 mètres en surplomb de la baie de Bonne Anse (océan Atlantique), le phare de la Coubre éclaire et sécurise l'accès à l'estuaire de la Gironde par la grande passe de l'Ouest, en facilitant le contournement des secteurs du banc de la Coubre et du banc de la Mauvaise, sur lesquels gisent de nombreuses épaves. C'est, avec 300 marches, le phare le plus élevé de la côte charentaise[1].

De bien sinistre réputation, le banc de la Mauvaise, situé au large de la Côte sauvage, est fortement déconseillé à la navigation de plaisance, du fait de la présence de hauts-fonds variables dépassant le zéro hydrographique et d'épaves, de déferlantes, de forts remous, et de courants contraires[2]. En transit depuis l'estuaire vers le nord, il est préférable de contourner ces zones au large du banc de sable du Matelier Nord.

Histoire[modifier | modifier le code]

L'ancien phare, au début du XXe siècle, vu de la plage (détruit en 1907).

En 1690, une balise porte-feu est signalée sur la pointe de la Coubre.

Plusieurs édifices, temporaires, sont mis en service durant le XIXe siècle dès 1830, mais ils sont tous détruits par l'océan. Un décret impérial, du , ordonne la mise en place d'un phare, à l'embouchure Nord de la Gironde, en raison des nombreux naufrages.

Il faut attendre 1895 pour qu'une tour en pierre de 57 mètres de hauteur soit érigée, mais l'édifice s'écroule, en , sous l’effet de l’érosion marine. Le phare de la Coubre, dont la construction est décidée dès , est mis en service en 1905. Prudemment construit à 1 800 mètres du rivage, la rapide évolution des fonds et des bancs de sable dans l'estuaire[3] le rapprochent cependant dangereusement de la mer, de laquelle il n'est plus éloigné, en 2018, que de 150 mètres à marée haute[4].

En 2016, le phare est entièrement repeint par le service des Phares & Balises. Une tonne de peinture est utilisée pour redonner son éclat rouge et blanc au fût et plus de trois mois de travaux sont nécessaires car la peinture est agrémentée d'un durcisseur qui a pour objectif d'améliorer l'étanchéité du monument.

Il est agrémenté depuis la célébration de son centenaire, en 2005, d'un musée qui retrace l'Histoire de ce « géant de lumière » et présente différents matériels nécessaires à son fonctionnement.

Il fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [5].

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Le phare de la Coubre bénéficie, en raison de sa hauteur et de sa lampe, d'une portée exceptionnelle de 28 milles marins, soit 52 kilomètres. Il joue en effet un rôle fondamental pour le trafic maritime dans l'estuaire. En outre, le phare de la Coubre se distingue également par la présence d'un feu secondaire rouge aux deux tiers de sa hauteur, au niveau du changement de couleur de la tour, surnommé « la barbette ». Ce deuxième feu visible à 23 kilomètres permet d'indiquer une zone de danger située en face du phare de la Coubre, à cause de bancs de sable.

Le phare de la Coubre est le premier phare français construit entièrement en béton. L'intérieur est carrelé de 7 500 carreaux d'opaline bleue et possède un escalier métallique qui a été réalisé selon les plans de Gustave Eiffel.

Visite du phare de la Coubre et de son musée[modifier | modifier le code]

Après avoir gravi 300 marches dans un intérieur en opaline bleue, un panorama à 360° offre une vue imprenable sur la Côte sauvage de La Tremblade, ses plages, la forêt de La Coubre, l'estuaire de La Gironde avec le phare de Cordouan ainsi que l'île d'Oléron.

Au pied du phare de la Coubre, qui a célébré son centenaire en 2005, un musée sur l'histoire des phares de la Coubre a été construit.

L'inauguration du musée phare de la Coubre a eu lieu en . Il est composé de différentes salles dont l'une retrace l'histoire des phares à partir de l'année 1699, année où le phare de la Coubre était construit en bois de chêne. Des gravures de naufrages tirées des œuvres de Jules Verne y sont présentées en mémoire du célèbre romancier décédé l'année de la construction du phare de la Coubre.

Dans une autre salle sont présentés divers objets de la vie maritime, patinés par le temps, comme les feux de bouée, un appareil servant à mesurer l'épaisseur de la brume, des lentilles de phares et des mécanismes de toutes sortes.

La muséographie de cet musée est particulièrement recherchée, avec un éclairage bleuté pour recréer les conditions d'ambiance des phares, et est complétée par des panneaux chronologiques, de nombreuses photographies et des plans anciens.

Une salle d'exposition nommée « Grand Vent » permet également de découvrir des artistes locaux tout au long de la saison.

Dehors, les abords du phare de la Coubre ont également été très soignés avec l'aménagement d'une spirale de verre pilé bleu au pied du phare ainsi que la création de massifs paysagers. En 2016, la mairie de La Tremblade a engagé des travaux de réaménagement du site en créant notamment une aire de pique-nique accessible pour les personnes à mobilité réduite.

Durant l'été, un camion-restaurant s'installe au pied du phare pour proposer des plats à base de produits du terroir charentais.

Le 25 Mai 2017, le jour de l'Ascension, a été organisé l'« extrême 300 », une course ascensionnelle des 300 marches du phare de la Coubre. Le record 2017 est de min 2 s pour les hommes et de 1 min 24 pour les femmes.

Tourisme[modifier | modifier le code]

Le phare de la Coubre accueille chaque année, de février à novembre et du 19 au 23 décembre & 26 au 30 décembre, des visiteurs qui viennent profiter du panorama exceptionnel ou simplement pour prendre la pose à côté de la "Sentinelle de La Côte Sauvage" qui fait face à la mer depuis plus de 118 ans. En 2012, le site a accueilli 30 000 visiteurs[6] et plus de 55 000 en 2017[réf. nécessaire].

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Univers de l'Estuaire, phare de la Coubre », sur estuaire-gironde.fr
  2. Cartes marines 7425 et 7426 éditées par le SHOM
  3. Royan - l’Océan Atlantique en furie !, Article très complet et documenté sur le phénomène d'ensablement de la pointe de la Coubre et de Bonne Anse, sur le site ZigZag Francophonie.
  4. « Le voisin de la Coubre menacé par l'érosion », Sud Ouest du 23 août 2010.
  5. Notice no PA17000095, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  6. « 2012 aura été un bon cru », Sud-Ouest,‎

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Paul Alexandre, « Notice sur la construction d’une tour en béton de ciment pour le phare de la Coubre », Annales des Ponts et chaussées, 8e série, vol. 21,‎ , p. 5-25 (lire en ligne).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Les phares et balises

Les Musées

Repères géographiques

Tourisme et loisirs

Liens externes[modifier | modifier le code]