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Ordre du Temple solaire

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Ordre du Temple solaire
Logo de l'organisation
Situation
Région Drapeau de la Suisse Suisse
Drapeau de la France France
Drapeau du Québec Québec
Création 1984
Dissolution 22 mars 1997
Type Groupe religieux ésotérique néotemplier
Siège Saconnex-d'Arve (Drapeau de la Suisse Suisse) (1984-1993)
Langue français
Organisation
Maître Joseph Di Mambro
Dirigeant Luc Jouret (1984-1991)
Robert Falardeau (1991-1994)
Personnes clés Michel Tabachnik

L'Ordre du Temple solaire (OTS) est un mouvement religieux ésotérique néotemplier[1], fondé en à Saconnex-d'Arve, en Suisse, par Luc Jouret et Joseph Di Mambro. Cette création résulte de la fusion de la Fondation Golden Way et de l'Ordre international chevaleresque de Tradition solaire (OICTS). Cet ordre, prétendument chevaleresque, est tristement célèbre pour les suicides collectifs survenus en Suisse, en France et au Canada, ayant entraîné au total 74 décès en , et , ainsi que pour les controverses qui ont suivi ces événements tragiques. L'affaire a constitué un facteur déterminant dans le durcissement des mesures de lutte contre les sectes en France[2].

En France, l'OTS est classé comme une secte selon le rapport de la commission d'enquête parlementaire de 1995[3].

Historique de l'ordre

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Joseph Di Mambro, surnommé « Jo », était bijoutier au sein d'une entreprise spécialisée dans le dégrossissage de l'or[4]. Il a purgé une peine de six mois de prison pour escroquerie[5]. Dans les années , Di Mambro commence à s'intéresser au spiritisme et s'engage avec un groupement successeur du Service d'action civique (SAC), fondé par Charles Pasqua. À la fin des années , il devient membre et responsable d'une loge de l’Antiquus Mysticusque Ordo Rosae Crucis (AMORC) à Nîmes, en France. En , il fonde le Centre de Préparation à l'Âge Nouveau (CPAN) à Collonges-sous-Salève[6].

Fraternité de la pyramide

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Dès , une communauté genevoise, connue sous le nom de Fraternité de la Pyramide, se réunit régulièrement dans une maison située dans la campagne genevoise pour partager des moments de solidarité, de discussions et d'entraide, abordant notamment des thèmes liés à l'alimentation et à la spiritualité[7]. Le chef d'orchestre Michel Tabachnik y assiste, apprécie l'ambiance et en devient membre[8]. En , il rencontre Joseph Di Mambro, qui lui propose de reprendre cette communauté et de lui conférer une structure. L'année suivante, les deux hommes fondent la Fondation Golden Way, dont Michel Tabachnik assume la présidence[9],[10].

Fondation Golden Way

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Située dans une villa à Saconnex-d'Arve, en Suisse, la Fondation se présente comme un cercle de conférences privé, abordant des thématiques aussi bien ésotériques que musicales. Son objectif est de discuter des problématiques liées à la pollution, à l'environnement et aux liens sociaux[11]. La Fondation s'efforce ainsi de développer une compréhension approfondie de l'évolution de la qualité de vie future, en mettant l'accent sur des sujets tels que la vie saine, l'agriculture biologique et les techniques de soins alternatifs[7].

À travers des conférences animées par des invités tels qu'Iannis Xenakis, Alexis Weissenberg, Nikita Magaloff, Mireille Darc, Hubert Reeves, Alain Delon, Michel Jonasz, ainsi que par le biais de recherches et d'interviews télévisées, la Fondation s'ouvre à la vie publique et politique[8]. Au début des années , Joseph Di Mambro et Michel Tabachnik, tous deux passionnés par la philosophie, l'ésotérisme et la spiritualité, décident d'insuffler une dimension mystique et religieuse à la Fondation. Une pièce, désignée sous le nom de « Sanctuaire », est aménagée pour la méditation et l'organisation de rituels visant à « entrer en lien avec le monde de l'invisible ». Les membres y sont revêtus de capes blanches ornées de symboles tels que la rose rosicrucienne et la Croix des Templiers[8]. Parallèlement, Michel Tabachnik anime plusieurs conférences sur l'ésotérisme. Di Mambro fonde également la société Amenta, destinée à diffuser les idéologies de la Fondation Golden Way et à recruter de nouveaux membres[6].

Joseph Di Mambro est alors considéré par les membres de la Fondation comme un médium, un être qualifié de « Walk-in », c’est-à-dire une entité prenant possession du corps d'un individu[8].

« L'enfant cosmique »

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En , Di Mambro annonce qu'une « grande mission » est destinée à la fondation. Il déclare également qu'un « enfant-roi » doit voir le jour au sein de la communauté[8]. Di Mambro projette rapidement que Dominique Bellaton, une jeune femme toxicomane, autrefois traquée par des proxénètes qui cherchaient à l'éliminer, et qui avait rejoint l'ordre à la demande de ses parents, devienne la mère porteuse de cet « l'enfant cosmique ». Une cérémonie orchestrée dans la crypte de l'ordre, agrémentée d'effets spéciaux (une épée touchant le ventre de la jeune femme devant l'assemblée, suivie d'un éclair de lumière), est mise en scène pour convaincre les adeptes des prétendus pouvoirs surnaturels de « conception théogamique » des dirigeants, excluant toute relation charnelle. En réalité, Dominique est la maîtresse de Di Mambro et déjà enceinte de quelques semaines[12]. L'enfant, nommée Emmanuelle, mais désignée sous le nom cosmique de Chris, en tant que porteuse du Christ, naît le .

Arrivée de Luc Jouret

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En , Camille Pilet est victime d'un infarctus, événement qui le conduit à rencontrer l'homéopathe belge Luc Jouret. Ce dernier, à partir du cas de Camille Pilet, s'intéresse progressivement aux médecines douces et aux thérapies alternatives, telles que la macrobiotique et l'iridologie, tout en développant un attrait croissant pour l'ésotérisme[N 1],[6]. En , il fonde le Club Amenta, qui sera par la suite rebaptisé Atlanta[13]. Parallèlement, Jouret donne plusieurs conférences où il établit un parallèle entre la démarche spirituelle et les principes de l'homéopathie. Di Mambro, remarquant l'aisance oratoire et les qualités de communication de Luc Jouret, décide d'entrer en contact avec lui[8].

Dans le même temps, Di Mambro se rapproche de l'Ordre rénové du Temple (ORT), une organisation se revendiquant comme une résurgence de l'Ordo Templi Orientis, fondée par d'anciens rosicruciens. À la mort de Julien Origas en , alors chef de l'Ordre rénové du Temple, Di Mambro incite Luc Jouret à en prendre la tête, faisant de lui le nouveau grand maître cette même année. Cependant, cette nomination provoque une scission au sein de l'ORT, dont émerge l'Ordre International Chevaleresque de Tradition Solaire (OICTS), que Luc Jouret prend alors en charge[14].

Ordre du Temple solaire

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En , la Fondation Golden Way et l'Ordre International Chevaleresque de Tradition solaire fusionnent pour former l'Ordre du Temple Solaire (OTS), intégrant divers principes issus des structures antérieures et réunissant plusieurs membres issus de pays francophones. Luc Jouret, conférencier et recruteur, en devient le grand maître, bien que le véritable stratège et maître des finances de l'organisation soit Jo Di Mambro[15].

L'organisation évolue régulièrement dans ses inspirations, mais puise principalement dans l'ésotérisme et l'occultisme, croyant fermement en l'existence et en l'efficacité de pratiques non reconnues par les religions ni par les sciences, et nécessitant une initiation spécifique[6]. Les objectifs affichés du groupe étaient les suivants[16] :

  • Reconnaître et réunir une élite spirituelle afin de la préparer, par l'étude des Hautes Sciences, à œuvrer pour la perpétuation de la Conscience universelle et de la vie à travers le temps et l'espace.
  • Participer de manière prépondérante et active à l'établissement des Centres de Vie.
  • Former, à l'échelle mondiale, une chaîne authentique de fraternité au service des forces positives et du Temple unifié, incarné par l'Ordre du Temple Solaire.

En , Di Mambro prend la décision d'établir un centre de survie au Canada, anticipant une éventuelle guerre nucléaire. Un domaine, baptisé Sacré-Cœur, est acquis à Sainte-Anne-de-la-Pérade, au Québec, dans le but d'y créer une ferme biologique[17]. L'organisation met en place plusieurs filiales, certaines officielles, d'autres dissimulées, afin de financer ces acquisitions immobilières[6]. Di Mambro tire souvent des bénéfices en revendant à des membres de la secte ses parts dans divers projets immobiliers. Ainsi, Joseph Di Mambro, Luc Jouret, Dominique Bellaton et Camille Pilet acquièrent deux chalets jumelés sur le chemin Bélisle à Morin-Heights (Québec), et, avec les fonds des membres, d'autres propriétés destinées aux activités de l'OTS, dont une ferme à Cheiry (Canton de Fribourg), gérée par Albert Giacobino, membre de l'organisation.

La même année, Di Mambro sollicite Michel Tabachnik pour rédiger des écrits destinés à « grandir au sein de l'ordre », intitulés « Les Archées »[8]. Ces textes, au nombre de 21, sont rédigés par Tabachnik en s'appuyant sur la bibliothèque ésotérique léguée par son père, ainsi que sur des emprunts aux œuvres de Raymond Bernard (fondateur de l'ordre des Rose-Croix AMORC), Carl Gustav Jung, et Jacques Breyer, dont les références aux Templiers inspirent l'OTS et qui donne également quelques conférences au sein de l'organisation[18]. Peu accessibles à la plupart des membres, ces écrits sont ensuite expliqués par Tabachnik lors de conférences à travers le monde.

Premières dissensions

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Dès , Antonio Dutoit, membre de l'OTS, commence à dénoncer la mégalomanie, les tromperies et les malversations des dirigeants de l'ordre. Il critique ouvertement Joseph Di Mambro, dont le mode de vie ostentatoire contredisait ses propres enseignements. Dutoit accuse également Di Mambro d'avoir orchestré des mises en scène reposant sur des tours de magie lors des cérémonies. Peu après, le fils de Di Mambro, Élie, révèle les irrégularités financières de son père. Face à ces révélations, certains membres ainsi que plusieurs donateurs influents – parmi lesquels des notables, industriels et propriétaires – exigent un remboursement partiel des sommes investies, ayant découvert que ces fonds avaient été détournés pour financer des entreprises fictives, des propriétés ou encore des dépenses somptuaires des fondateurs (villas, voitures de luxe, voyages)[19],[20].

Joseph Di Mambro promet de restituer les montants réclamés, mais les démissions de membres de l'OTS se multiplient. La villa de Saconnex-d'Arve est vendue, et Di Mambro ne conserve autour de lui que les adeptes les plus fidèles. Les autres membres, quant à eux, ne sont plus vraiment informés des réunions et des activités de l'OTS[6].

Dans les années , Luc Jouret, ayant renoncé à sa carrière d'homéopathe pour se consacrer pleinement à l'OTS, commence à donner des conférences sur le développement personnel au sein de diverses entreprises, universités et banques, principalement au Québec, mais aussi en Suisse, en France et en Belgique. Cependant, Di Mambro, voyant d'un mauvais œil ces interventions publiques, considérant qu'elles divulguaient les idées et principes de l'OTS à un large public, entreprend de saboter les conférences de Jouret. Ce dernier finit par abandonner ses activités et devient entièrement dépendant de Di Mambro[21]. Jouret est alors destitué de ses fonctions de grand maître, rôle qui est confié à Robert Falardeau. De retour en Europe, Joseph Di Mambro, accompagné de Camille Pilet et Alexandre Borgeaud, achète un terrain à Salvan, dans le canton du Valais, et y fait construire trois chalets, l’un d’entre eux étant destiné à Luc Jouret, qui occupe celui de Di Mambro[21].

Face aux critiques croissantes émanant des membres de l'OTS, Joseph Di Mambro décide de réorienter son discours et commence à prêcher l'idée d'un « transit » vers une autre planète. Au printemps , il convoque l'ensemble des membres et adeptes de l'OTS, leur annonçant que la mission du Temple touchait à sa fin et que les dirigeants de l'ordre allaient disparaître sur l'étoile Sirius. Les autres membres étaient, selon lui, appelés à reprendre le flambeau[6].

Les dirigeants de l'OTS, inquiets des départs potentiels, intensifient alors leur surveillance des membres exprimant le désir de quitter l'organisation. Certains sont espionnés, d'autres font l'objet de mises sur écoute téléphonique[22].

Massacres et procès

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Face à l'ampleur des obstacles rencontrés, la décision d'effectuer le « transit » vers Sirius est finalement prise. Pour préparer cet événement, Joseph Di Mambro confie à ses membres les plus dévoués des missions spécifiques. Plusieurs étapes sont ainsi mises en place[6] :

  • l'élimination des « traitres » ;
  • l'exécution des membres adhérant au principe du transit, mais ne souhaitant pas nécessairement passer par la mort physique ;
  • l'exécution des membres acceptant à la fois le principe du transit et leur propre mort physique.

Premiers massacres

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La préparation des premiers massacres débute dès  :

Meurtre de Morin-Heights

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Depuis , quatre membres influents de l'OTS, à savoir Joseph Di Mambro, Luc Jouret, Dominique Bellaton et Camille Pilet, sont propriétaires de deux chalets divisés en quatre appartements, numérotés 197, 197A, 199 et 199A, situés côte à côte à Morin-Heights, au Québec, Canada.

Dans un premier temps, l'objectif des dirigeants de l'OTS est d'éliminer les « traitres » à l'ordre. Antonio Dutoit, ayant critiqué la mégalomanie, les supercheries et les malversations des dirigeants, est considéré, avec son épouse Suzanne, comme un traître devant être exécuté selon un rituel précis. De plus, leur enfant est identifié par Di Mambro comme étant l'Antéchrist, et il doit également être éliminé pour prévenir sa « réapparition ». Deux « chevaliers de l'Ordre » sont chargés de cette mission.

En , Jerry et Colette Genoud quittent la Suisse pour le Canada, où ils achètent du matériel destiné à déclencher un incendie. Le , Dominique Bellaton invite le couple Antonio Dutoit et Suzanne Robinson-Dutoit à dîner dans son appartement, le 199A, du chalet de Morin-Heights. À ce stade, Bellaton est la seule membre de l'OTS que le couple accepte encore de rencontrer.

Le , Bellaton les invite de nouveau à dîner, cette fois accompagnés de leur bébé de trois mois. Ce soir-là, la famille est sauvagement assassinée : Antonio et Suzanne sont poignardés à plusieurs reprises, principalement au cou et à la tête, tandis que leur enfant subit des coups de couteau qui lui lacèrent les poumons. Après les meurtres, Dominique Bellaton et Joël Egger quittent les lieux pour la Suisse à 22 h 10, laissant Jerry et Colette Genoud nettoyer la scène. Les corps sont ensuite placés dans un réduit au sous-sol[23]. Dans la nuit du au , le couple Genoud met le feu au chalet avant de se suicider par ingestion de flunitrazépam, dans la chambre à coucher[6].

Les pompiers arrivent sur les lieux vers 09 h 00 et, après que les portes du patio se sont brisées sous l'effet de la chaleur intense, pénètrent dans l'appartement. Ils découvrent les corps carbonisés du couple Genoud, l'un sur le lit et l'autre sur le sol. Après avoir maîtrisé l'incendie, ils constatent la présence de plusieurs bidons d'essence dans les différentes pièces de l'appartement. L'unité des crimes contre la personne de la Sûreté du Québec prend alors en charge l'enquête. Vers 11 h 00, deux dispositifs d'allumage sont découverts dans le sous-sol, ainsi que deux autres du même type dans le chalet voisin. Des traces de sang sont également identifiées et, après un test au luminol, il est révélé que du sang humain a été projeté sur toute la pièce, suggérant qu'une tentative de nettoyage a eu lieu[6]. Les corps de la famille Dutoit sont finalement découverts dans le sous-sol[6].

Massacre de Cheiry et de Salvan

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Après l'élimination des traîtres, l'exécution des membres peut débuter.

Entre janvier et , Joël Egger acquiert un pistolet Walther PPK ainsi qu'un pistolet Smith & Wesson de calibre .22 Long Rifle. En , il se procure également quatre appareils Servocom et quatre télécommandes Swatch.

Les , et , Joseph Di Mambro organise des réunions à Salvan, auxquelles assistent entre 17 et 19 personnes. Deux autres réunions se tiennent à la ferme de Cheiry les et .

Dans la nuit du au , en Suisse, deux incendies se déclarent : l'un vers 23 h 55 à la ferme « La Rochette » à Cheiry, et l'autre dans trois chalets situés au lieu-dit « Le Fond du Ban » à Salvan. À l'arrivée des pompiers, ils découvrent 23 corps à Cheiry[N 2] et 25 à Salvan[N 3]. Dans la plupart des cas, les victimes étaient « revêtues d'une cape rituelle blanche, noire ou dorée, selon le degré d'initiation atteint »[24].

À Cheiry, vingt victimes ont été tuées par une ou plusieurs balles à la tête, deux autres ont été étouffées par un sac en plastique autour de leur tête, et une autre a probablement succombé de la même manière le . Par ailleurs, 22 personnes présentaient dans leur sang du flunitrazépam, tandis qu'une autre avait de la théobromine. Le bâtiment, fermé de l'intérieur, a été incendié le lendemain par un système d'allumage automatique[6]. À Salvan, il a été déterminé que les victimes avaient reçu (ou s'étaient injecté) un poison à base de curare, d'opioïdes et de benzodiazépines[25]. Les chalets, également fermés de l'intérieur, ont été incendiés à l'aide d'un système d'allumage automatique. Les corps ne se trouvaient que dans deux des trois chalets[6].

Le matin du , 300 plis destinés aux médias, à d'autres adeptes et à plusieurs personnalités politiques ou publiques, dont Charles Pasqua, sont expédiés par Patrick Vuarnet (fils de Jean), membre de la secte, selon les instructions de Di Mambro. Ces courriers contiennent principalement des messages tirés des croyances de l'Ordre[25]. C'est à ce moment que les personnes extérieures à l'Ordre prennent connaissance de la volonté de transfert vers l'étoile Sirius.

Enquête suisse

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Lors de la découverte des corps par la police, il a été établi que les incendies à la ferme de Cheiry et dans le chalet de Salvan avaient été déclenchés par des systèmes d'allumage. Cependant, certains de ces dispositifs n'ayant pas fonctionné ont préservé un grand nombre de documents, de livres et de cassettes vidéo de l'OTS. Grâce à ces éléments, la police a pu élucider le fonctionnement de la communauté et identifier plusieurs de ses membres, dont Michel Tabachnik, qui se produisait en concert au Danemark au moment des événements tragiques[21]. Ce dernier a été auditionné par le juge d'instruction André Piller pendant trois jours et a été innocenté d'avoir participé au massacre. D'autres anciens membres de l'OTS, tels que Thierry Huguenin, ont également été interrogés. Huguenin a témoigné avoir été convoqué le à Salvan avec la promesse que de l'argent qui lui était dû lui serait restitué ce jour-là[N 4]. Pressentant un danger, il aurait finalement quitté les lieux. Il a par la suite exprimé sa conviction que le projet visait à l'éliminer, lui ainsi que les autres, afin d'atteindre le nombre de 54 victimes, en référence aux 54 chevaliers de l'Ordre du Temple exécutés sur le bûcher le sous le règne de Philippe IV le Bel[25],[26]. D'autres membres, après les événements, ont déclaré continuer à soutenir les idéaux de la secte, regrettant même de ne pas avoir été choisis pour le « transit »[27].

L'enquête a finalement abouti à la conclusion qu'il s'agissait d'un suicide collectif incité par Jo Di Mambro et Luc Jouret. Les enquêteurs ont ordonné la destruction des lieux afin de « ne pas choquer les croyants, ni attirer les curieux », une décision qui a suscité des controverses[24].

Deuxième massacre

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Dans la nuit du au , seize personnes — treize adultes et trois enfants âgés de 2, 4 et 6 ans — ont été immolées au lieu-dit « Le Trou de l'Enfer », une clairière isolée située sur le plateau du Vercors, à Saint-Pierre-de-Chérennes (Isère), en France[N 5],[28],[27]. Les corps ont été découverts le .

L'enquête, conduite par la Section de recherches de la Gendarmerie nationale de Grenoble et confiée à l'Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN) pour les expertises techniques, a révélé que quatorze des victimes avaient été tuées par une ou deux balles de pistolet de calibre .22 Long Rifle, après avoir ingéré des sédatifs. Elles ont ensuite été incendiées à l'aide de bois et d'essence. Selon les enquêteurs, les deux exécutants seraient l'inspecteur Jean-Pierre Lardanchet et l'architecte André Friedli, qui se seraient infligé une balle de mm Parabellum à la tête (les armes ayant été retrouvées près de leurs corps) avant de se jeter dans le foyer. En conséquence, le Procureur de Grenoble a ouvert une information judiciaire pour « assassinats » et « association de malfaiteurs », avec une éventuelle complicité extérieure. Ces événements ont engendré une crainte généralisée envers les sectes au sein de la population française et suisse[27].

Suites judiciaires

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Le , lors du journal de 13 heures de la chaîne française TF1, le journaliste Gilles Bouleau évoque la survie de la secte, laquelle se serait regroupée autour de Michel Tabachnik. Ce faisant, il suggère indirectement que ce dernier serait l'instigateur du massacre du Vercors. À la suite de cette déclaration, l'ensemble des médias relaye cette thèse. Michel Tabachnik dément fermement ces accusations. Il est par ailleurs révélé qu’en , Michel Tabachnik avait animé deux conférences à Avignon à la demande de Jo Di Mambro. Ces réunions, considérées comme des séances préparatoires aux tragiques événements d’octobre de la même année, le placent sous les feux de l’enquête. Il est finalement reconnu que Michel Tabachnik a bien pris part à ces conférences, mais sans avoir eu connaissance du dénouement funeste orchestré par Di Mambro, faisant ainsi de lui une victime d’un coup monté[22].

Au cours de l’instruction, la mort des deux principaux dirigeants de la secte à Salvan en laisse Michel Tabachnik comme le seul mis en cause dans cette affaire. Le juge d'instruction estime que, par ses écrits, notamment Les Archées, ainsi que par ses conférences, Michel Tabachnik aurait pu encourager les adeptes à commettre des suicides collectifs. En conséquence, il est mis en examen pour « participation à une association de malfaiteur en vue de commettre un crime »[27]. En réponse à ces accusations, Michel Tabachnik publie Bouc émissaire : dans le piège du Temple Solaire, avec une préface de Pierre Boulez[29]. Le , le juge d'instruction Luc Fontaine présente les conclusions de l’enquête concernant le deuxième massacre du Vercors.

Suicide ou assassinat ?
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Lors de la préparation du procès devant le tribunal correctionnel contre Michel Tabachnik, les familles des victimes, convaincues initialement qu'il s'agissait d'un suicide collectif, se sont constituées parties civiles. En examinant les dossiers des experts, la partie civile a relevé, selon ses propres conclusions, plusieurs incohérences dans l'enquête, notamment l'absence de traces d'incendie dans l’environnement organique autour des corps immolés, qui demeurait totalement intact. Ces éléments ont conduit la partie civile à réclamer des contre-expertises, remettant ainsi en cause la thèse du suicide collectif[27]. Alain Vuarnet, fils et frère de deux des victimes, mène depuis une enquête parallèle[30]. Selon lui, les « suicides collectifs » des membres de l'OTS, survenus en dans le Vercors, n'ont jamais été véritablement élucidés. Il déplore le manque de coopération de la justice, qui a systématiquement refusé d’explorer la piste d’un assassinat. Le professeur Gilbert Lavoué, expert mandaté par M. Vuarnet, a détecté la présence de phosphore sur les lieux, suggérant l'utilisation de lance-flammes. Ces indices tendraient à démontrer qu’il ne s'agirait pas de suicides, mais d'une mise en scène[31]. Alain Vuarnet a déclaré : « Nous restons persuadés, mon père et moi, que ce n'est pas avec quelques branchages humides que ces seize corps ont été carbonisés à ce point »[30]. Les résultats des expertises ont révélé un excès de phosphore, allant de 21 à 40 %[32]. De plus, certaines victimes portaient des sacs en plastique sur la tête, interprétés par l'instruction comme un symbole rituel, tandis que d'autres avaient été droguées.

L'ancien Musée-bibliothèque de Grenoble aménagé spécialement pour le procès entre le 13 avril et le 25 juin 2001.

Le s’ouvre, dans le cadre exceptionnel du Musée-bibliothèque de Grenoble, le procès du tribunal correctionnel à l'encontre de Michel Tabachnik, poursuivi pour « association de malfaiteurs » et défendu par l'avocat Francis Szpiner. Toutefois, les familles des victimes, constituées parties civiles, se divisent en deux camps distincts. D'un côté, sous la direction d'Alain Vuarnet, certains estiment que le procès ne devrait pas se concentrer sur la responsabilité de Michel Tabachnik, mais plutôt sur les insuffisances de l'enquête, qu'ils jugent incomplète. De l'autre côté, l'Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu victimes de sectes (UNADFI) estime que Michel Tabachnik et ses écrits sont à l'origine des suicides et qu'il est nécessaire de combattre fermement les sectes[27]. Dès l’ouverture des débats, les avocats des différentes parties civiles commencent à s’affronter, les tensions se manifestant notamment entre Alain Leclerc et Francis Vuillemin, qui se lancent dans des échanges acrimonieux, révélant ainsi la profonde division au sein des parties civiles.

Au septième jour du procès, plusieurs anciens membres de l'OTS sont appelés à témoigner. Leurs dépositions révèlent deux visions diamétralement opposées : certains expriment leur indignation et leur colère à l’égard de la secte et des actes perpétrés, tandis que d’autres continuent de défendre ces actions, restant fidèles à la mémoire de Jo Di Mambro et à la croyance en un « transit vers Sirius »[27]. Le huitième jour, Michel Tabachnik prend enfin la parole. Il affirme avoir été manipulé et trompé par Jo Di Mambro. Le dixième jour, le procureur requiert une peine de cinq ans de prison ferme, estimant que Tabachnik a joué un rôle dans le conditionnement psychologique des adeptes[22]. Cependant, le , le tribunal correctionnel de Grenoble prononce la relaxe de Michel Tabachnik, au bénéfice du doute.

Le parquet, n’ayant pas renoncé à l’accusation selon laquelle Tabachnik aurait, par ses écrits ésotériques, incité les adeptes à un « transit vers Sirius », fait appel de cette décision. Un nouveau procès est ainsi organisé en . La partie civile, dirigée par Alain Vuarnet, espère démontrer que l’enquête menée par le juge d’instruction Luc Fontaine a été défaillante et que les adeptes ont en réalité été assassinés. À leur demande, le professeur Gilbert Lavoué procède à des prélèvements sur les dépouilles des victimes, exhumées à cette occasion. Les analyses révèlent un excès de phosphore sur les cadavres. Toutefois, les experts judiciaires concluent que ces résultats n’apportent aucun élément nouveau susceptible de remettre en cause la décision du juge Fontaine[22].

L’avocat général, considérant que Michel Tabachnik n'était pas un membre actif de l'OTS et que sa responsabilité dans les décès n’a pas été établie, ne requiert aucune peine. Michel Tabachnik est une nouvelle fois relaxé en .

Troisième massacre

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Le , cinq autres membres de l'Ordre du Temple Solaire sont découverts morts à Saint-Casimir, au Québec[33],[34]. Ces adeptes se sont donné la mort dans le cadre de ce qu’ils considéraient comme un « transit » vers Sirius, avant que la maison ne soit ravagée par un incendie déclenché par un dispositif automatique de mise à feu. Trois adolescents ont toutefois échappé à cette tragédie, ayant négocié avec leurs parents le droit de rester en vie.

Liste des victimes

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Listes des victimes des massacres de 1994 et 1995 et 1997 classées par ordre alphabétique.

Sur les 74 victimes dont l'âge varie de 3 mois (Christopher Emmanuel Dutoit) à 79 ans (Renée Pfaehler), dix mineurs ont été tués, parfois en compagnie de leurs parents (familles Jaton, Lardanchet).

Victimes de Morin-Heights

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3 personnes sont mortes, le 30 septembre 1994, dans le chalet de Di Mambro au à Morin-Heights (Québec), au Canada[6].

Les 2 personnes suivantes, étant les tueurs des trois précédentes, se donnent la mort dans la nuit du 3 au 4 octobre 1994 :

  • Jerry Xavier Genoud, né le 13 mai 1955 (39 ans) à Genève (Suisse);
  • Colette Genoud (née Rochat), née le 26 février 1931 (63 ans).

Victimes de Cheiry

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23 personnes sont mortes, dans la nuit du 4 au 5 octobre 1994, à la ferme « La Rochette » à Cheiry (FR), en Suisse[23]:

Victimes de Salvan

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25 personnes sont mortes, dans la nuit du 4 au 5 octobre 1994, dans trois chalets, au lieu-dit « Le Fond du Ban », à Salvan (VS), en Suisse[23]:

Victimes du Vercors

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16 personnes sont mortes, dans la nuit du 15 au , au lieu-dit « Le Trou de l'Enfer », à Saint-Pierre-de-Chérennes (Isère), en France[23]:

Victimes de Saint-Casimir

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5 personnes sont mortes, dans la nuit du 22 mars 1997, à Saint-Casimir (Québec), au Canada :

  • Didier Quèze, 39 ans
  • Chantal Goupillot-Quèze, 41 ans
  • Suzanne Druau-Goupillot, 63 ans
  • Pauline Riou, 54 ans
  • Bruno Klaus, 49 ans

Patrimoine immobilier de l'OTS

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Lieux des massacres

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Controverses et théories du complot

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Selon la sociologue Françoise Champion, ce groupe présente une « filiation templière bricolée »[38]. Jean-François Mayer, pour sa part, décrit certaines des croyances centrales du groupe, notamment les concepts de « transit »[39],[25]—un voyage de l'âme vers une autre planète par le suicide, similaire à la doctrine du groupe Heaven's Gate—ainsi que l’idée de « transporter le germe de vie sur une autre planète », comme des facteurs ayant contribué à la dérive sectaire du mouvement[38]. Une grande partie des idées et principes de l'ordre s'inspire des écrits hermétiques de Michel Tabachnik, notamment dans son ouvrage Les Archées[40].

L'ordre reposait sur une hiérarchie absolue[41]. Les cérémonies rituelles auraient été orchestrées par un certain Tony Dutoit[42]. Le jugement rendu en dans l'affaire de Michel Tabachnik évoque les lieux de culte de l'ordre comme étant le « théâtre d'apparitions et de manifestations perçues comme surnaturelles au cours de cérémonies rituelles. […] De nombreux témoins ont rapporté avoir vu […] des matérialisations d'objets ou de personnages ». De nombreux témoins affirment avoir assisté à des « matérialisations d'objets ou de personnages ». Une ancienne adepte relate avoir été témoin de « l'apparition de Maîtres, du Saint-Graal, de l'épée Excalibur, des douze apôtres et même du Christ »[25]. En réalité, ces prétendues apparitions surnaturelles, accompagnées d'une musique cosmique assourdissante et d'effets holographiques, n’étaient qu'une mise en scène : Jocelyne Di Mambro, l’épouse de Jo Di Mambro, était dissimulée derrière ces illusions, perchée sur un tabouret[20].

Suicide ou assassinat

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Dans le documentaire réalisé par Yves Boisset sur cette affaire, Bernard Geiger, responsable de la police cantonale du Valais, déclare :

« Je le vois davantage comme un meurtre collectif. Je rejette formellement la thèse du suicide collectif décidé par tous – cette idée est du pur cinéma[43]. »

Le réalisateur fonde son argumentation sur la question suivante : « 74 morts et pas de coupable ? »[44]. Lors du procès de , la justice souligne également « le caractère improbable de ce nouveau massacre plus d'un an après la disparition des dirigeants » et les investigations confirment « un assassinat collectif suivi du suicide des assassins ». De plus, selon les témoignages, la majorité des victimes de , tout comme celles de , auraient « consenti le sacrifice de leur vie »[25].

Outre Alain Vuarnet, d'autres membres des familles des victimes, à savoir René et Muguette Rostan, ainsi que Willy et Giséla Schleimer, ont demandé en , puis en , la réouverture de l'instruction afin de contester la thèse du suicide collectif[25]. Jean-Pierre Brard a également demandé une telle réouverture en .

En , Maurice Fusier, reporter à Radio France, relance la thèse de l'assassinat au phosphore[45].

Piste politico-mafieuse

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Une thèse suggérant une origine politico-mafieuse à l’affaire est soutenue par certaines sources faisant état de possibles liens entre Luc Jouret et des membres de Gladio[46].

En , le cinéaste Yves Boisset remet également en question la piste « politico-mafieuse » que les enquêteurs auraient négligée. Il souligne en particulier les relations de Jo Di Mambro avec Jean-Louis Fargette, un « parrain » de Toulon assassiné en . Pour exposer son point de vue, il réalise le film Les Mystères sanglants de l'OTS[47]. Boisset affirme percevoir « l'ombre de Charles Pasqua dans cette affaire »[48],[47] et évoque des « trafics d'armes entre le Canada et l'Angola », situation que le journal Le Monde a qualifiée d’Angolagate, sans faire mention de l'OTS.

Le cinéaste déclare également que le juge Piller aurait « brûlé des pièces à conviction » en détruisant le chalet, scène du crime[49]. Par ailleurs, il indique que l'inspecteur Jean-Pierre Lardanchet, retrouvé mort dans le Vercors, était un agent des renseignements généraux, proche de Charles Pasqua[50]. D'autres sources présentent Lardanchet comme un agent de la Police de l'Air et des Frontières[51], voire comme une « taupe » infiltrée au sein de l'ordre[52].

Cassettes audio

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Plusieurs mois après l’affaire, deux journalistes de France 2 se rendent dans les décombres du chalet de Salvan et annoncent avoir découvert, dans la poubelle de la cuisine, des cassettes audio en excellent état contenant des enregistrements de conversations téléphoniques entre des adeptes, espionnés par Jo Di Mambro[53]. Bien que cette découverte semble incroyable, des extraits de ces cassettes sont diffusés et jugés conformes aux croyances et aux thèses de l’ordre[54].

Affaire Yann Piat

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L'enquête menée par Yves Boisset le conduit à établir un lien avec l'affaire de Yann Piat, ex-députée du Front national de à , puis députée de la 3e circonscription du Var sous l'étiquette UDF jusqu'à sa mort. Cette dernière s'était intéressée à un projet immobilier d'un membre de l'OTS peu de temps avant d'être assassinée, le , par deux motards. Arnaud Palisson, ancien analyste à la Direction centrale des Renseignements généraux à Paris, estime quant à lui que Boisset « s’est fait balayer par les arguments prodigieusement fallacieux de journalistes de province en quête de leur Watergate en Vercors »[55].

Texte de Jocelyne Duplessis

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Lors des fouilles de l'appartement de Joseph Di Mambro, un document a été découvert, ainsi qu'un exemplaire imprimé dans un chalet, attribué à Jocelyne Duplessis, épouse de Di Mambro. Ce document contient les indications suivantes :

« Suite au tragique Transit de Cheiry, nous tenons à préciser, au nom de la Rose + Croix, que nous déplorons et nous nous désolidarisons totalement du comportement barbare, incompétent et aberrant du docteur Luc Jouret. Prenant la décision d’agir de sa propre Autorité, à l'encontre de toutes nos règles, il a transgressé notre code d'honneur et est la cause d'un véritable carnage qui aurait dû être un Transit effectué dans l'Honneur, la Paix et la Lumière. Ce départ ne correspond pas à l'Éthique que nous représentons et défendons face à la postérité. »

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • Jean-François Mayer, Les Mythes du Temple solaire, Genève, Georg éditeur, 1996.
  • Renaud Marhic, Enquête sur les extrémistes de l'Occulte. De la loge P2 à l'ordre du Temple solaire, L'Horizon Chimérique, 1995, 254 pp. et L'Ordre du Temple solaire. Enquête sur les extrémistes de l'Occulte II, Éditions L'Horizon Chimérique, Bordeaux, 1996 (ISBN 2-907202-58-8)
  • Roger Facon, Vérité et révélations sur l'ordre du Temple solaire. Opération Faut, chronique d'un massacre annoncé, Éditions Savoir pour être, 1995
  • Christophe Leleu, La Secte du Temple Solaire. Explications autour d'un massacre, Coll. Documents, Paris, Claire Vigne, 1995, 204 p.
  • Arnaud Bédat, Gilles Bouleau et Bernard Nicolas, Les Chevaliers de la mort, TF1 Éditions, 1996
  • Hermann Delorme, Crois et meurs dans l'ordre du Temple solaire, Favre, 1996, 191 p.
  • Maurice Fusier, Des Mots qui font des morts, Éditions Pandora Publishing (ISBN 2-9700386-0-9)
  • Thierry Huguenin, Le 54e, Éditions Fixot Récit d'un ancien membre de l'OTS.
  • Massimo Introvigne, Les Veilleurs de l'Apocalypse, Claire Vigne Éditrice, 1996, 254 p.
  • Jean Vuarnet, Lettres à ceux qui ont tué ma femme et mon fils, Paris, Éditions Fixot, 1996, 204 p.
  • Serge Caillet, L'Ordre rénové du Temple. Aux racines du Temple solaire, Dervy, 1997, 225 p.
  • Michel Tabachnik, Bouc émissaire. Dans le piège du Temple solaire, préface de Pierre Boulez, Éditions Michel Lafon, 1997 (ISBN 2 84098 308 7)
  • Rosemarie Jaton, OTS : en quête de vérité, préface de Jacques Barillon, Slatkine, 1999, 364 p.
  • David Frapet, « L'ordre du Temple Solaire - Un drame initiatique », Mouvements religieux, janvier- Édité par l'Association d'étude et d'information sur les mouvements religieux.
  • Arnaud Bédat, Gilles Bouleau, Bernard Nicolas, L'Ordre du Temple solaire : les secrets d'une manipulation, Éditions Flammarion, 2000 (ISBN 2-08-067842-6)
  • Jean-Luc Chaumeil, L'Affaire de l'ordre du Temple solaire, ACM Édition, 2001, 295 p.
  • Maurice Fusier, Secret d'État ? Enquête au cœur d'une secte... Ordre du Temple solaire..., éditions des Traboules, 2006, 291 p. (ISBN 2-915681-16-3)
  • Alain Vuarnet, Ma rage de vivre, Éditions du Rocher 2007
  • Charles Dauvergne, Temple Solaire, un ex-dignitaire parle. Vingt ans au soleil du Temple, Éditions Desclée de Brouwer, 2008, 349 p. (ISBN 978-2-220-06036-1)
  • Julien Sansonnens, L'enfant aux étoiles, Editions de l'Aire, 2018
  • Christian English et Frédéric Thibaud, Affaires non classées, tome II, First édition, , 294 p. (ISBN 2876919095) Chapitre : « Le suicide collectif de l'ordre du Temple solaire ».

Filmographie

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  • L'Ordre du Temple solaire, docu-fiction de 90 minutes, 2005, Arnaud Selignac et Hugues Pagan, d’après une enquête de Bernard Nicolas. CAPA DRAMA et France 3
  • Aller simple pour Sirius - l'ordre du Temple solaire, 1997, Nicole Giguère
  • Les mystères sanglants de l'ordre du Temple solaire, 2005, France 2 Yves Boisset
  • Temple solaire: l'enquête impossible, 2022, une production Imagissime-Attraction Images (TF1-TMC France / TVA Québec), Nicolas Brénéol et Raphaël Rouiller. Série de 4 x 45 minutes.

Séries télévisées

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Documentaires télévisés

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Émission radiophonique

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Il prend également parti pour les guérisseurs à mains nues philippins qu'il a rencontrés à Manille à plusieurs reprises.
  2. Parmi les victimes de Cheiry se trouvaient :
    • Renée Pfaehler (1914-1994);
    • Camille Pilet (1926-1994);
    • Nicole Koymans (1926-1994);
    • Albert Giacobino (1932-1994);
    • Marie-Louise Rebaudo (1937-1994);
    • Guy Bérenger (1939-1994);
    • Françoise Bélanger Rebmann (1939-1994);
    • Christine Pechot (1944-1994);
    • Robert Ostiguy (1944-1994);
    • Christian Pechot (1945-1994);
    • Jean-Léon Paulus (1945-1994);
    • Daniel Jaton (1945-1994);
    • Robert Falardeau (1947-1994);
    • Madeleine Jaton (1947-1994);
    • Françoise Ostiguy (1947-1994);
    • Jocelyne Grand'Maison (1950-1994);
    • Marie-Christine Pertue (1952-1994);
    • Léopoido Cabrera Gil (1955-1994);
    • Fabienne Paulus Koymans (1956-1994);
    • Séverine Vullben (1971-1994);
    • Lionel Jaton (1976-1994);
    • Armelle Jaton (1978-1994);
    • Sébastien Pechot (1982-1994);
  3. Parmi les victimes de Salvan se trouvaient, dans le chalet de Di Mambro :
    • Joseph Di Mambro (1924-1994);
    • Germain Martin (1940-1994);
    • Cécile Raymond (1941-1994);
    • Odile Marthe Dancet (1946-1994);
    • Jocelyne Duplessis Di Mambro (1949-1994);
    • Maryse Severino Renault (1950-1994);
    • Hélène Levy Borlet (1952-1994);
    • Madeleine Berenger De Brot (1956-1994);
    • Jacques Levy (1957-1994);
    • Joël Egger (1959-1994);
    • Fabienne Noirjean Renaud (1959-1994);
    • Annie Egger Brunelle (1964-1994);
    • Aude Serverino (1979-1994).
    • Emmanuelle (« l'enfant cosmique ») Di Mambro (1982-1994);
    • Caroline Berenger (1990-1994).

    Dans le chalet de Camille Pilet :
    • Bernadette Bise (1936-1994);
    • Line Bod Lheureux (1938-1994);
    • Pauline Lemonde (1938-1994);
    • Jean-Pierre Vinet (1939-1994);
    • Luc Jouret (1947-1994);
    • Josianne Kesseler Paulus (1951-1994);
    • Carole Cadorette (1955-1994);
    • Dominique Bellaton (1958-1994);
    • Elie Di Mambro (1969-1994);
    • Vanina Bod Lheureux (1983-1994).
  4. En convoquant les membres souhaitant être remboursés, Jo Di Mambro avait également pour objectif de se débarrasser des « traîtres » au sein de la fraternité.
  5. Parmi les victimes se trouvaient :
    • Mercedes Faucon (1932-1995);
    • Édith Vuarnet-Bonlieu (1934-1995);
    • Emmy Anderson (1943-1995);
    • Christiane Bonet (1945-1995);
    • Jocelyne Friedli (1947-1995);
    • Enrique Masip (1949-1995);
    • Dominique Masson (1953-1995);
    • André Friedli (1956-1995);
    • Jean-Luc Lardanchet (1959-1995);
    • Marie-France Lardanchet (1960-1995);
    • Uté Vérona (1961-1995);
    • Patrick Rostan (1966-1995);
    • Patrick Vuarnet (1968-1995);
    • Tania Vérona (1989-1995);
    • Aldwin Lardanchet (1991-1995);
    • Gurval Lardanchet (1994-1995).
  6. Mais officiellement domicilié à Bruxelles (Belgique).

Références

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  1. Marie Parvex, « L'univers des dérives spirituelles est devenu tentaculaire », Le Matin,‎ , p. 19
  2. L'OTS, facteur déclencheur de la guerre contre les sectes sur TF1.
  3. Citée dans le rapport français no 2468, mais non retenue dans la liste des sectes
  4. Le monde des sociétés secrètes: Des druides à al-Qaida, John Lawrence Reynolds, Les Éditions Fides, 2007, p. 288
  5. Les millions de l'Apocalypse dans l'Hebdo, octobre 1994
  6. a b c d e f g h i j k l m et n Gouvernement du Québec : Bureau du Coroner : Roger C. Michaud, « Rapport d'investigation du Coroner » Accès libre, sur infosect.freeshell.org, (consulté le )
  7. a b et c Radio télévision suisse (RTS) : Antoine Droux & Marion Tinguely, « La série "La Fraternité" offre un "regard neuf" sur l'horreur de l'Ordre du Temple solaire » Accès libre, sur rts.ch, (consulté le )
  8. a b c d e f et g Pierre Morath & Eric Lemasson, La Fraternité, Point Productions, RTS Radio Télévision Suisse, SRG SSR , Yuzu Productions, les productions du moment, 2023, épisode 1.
  9. L'ordre du Temple solaire, La Croix consulté le 6 septembre 2011
  10. Serge Pueyo, « Ordre du Temple solaire : les larmes de Tabachnik » « Copie archivée » (version du sur Internet Archive), Le Figaro, consulté le 6 septembre 2011.
  11. a et b Valérie Duby, « Le berceau du Temple solaire » Accès libre, sur jim.media, (consulté le )
  12. De l'épée volante à l'enfant cosmique dans Libération, Marc Pivois, avril 2001
  13. Les origines de l'ordre du Temple Solaire
  14. Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine par Jean-Pierre Chantin, Éditions Beauchesne, 2001.
  15. Renaud Marhic, L'Ordre du temple solaire, Horizon Chimérique, , p. 276.
  16. « Qu'est-ce que l'ordre du Temple solaire ? » à partir du Bulletin de liaison du CCMM de décembre 1994.
  17. a et b Philippe Teisceira-Lessard, « Survivre à l'OTS », La Presse,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  18. Yves Boisset, Les Mystères sanglants de l'ordre du temple solaire,
  19. Karl Laske, « Les comptes à découvert du Temple solaire. Supposée richissime, la secte frôlerait la déroute financière, selon la police suisse », sur Libération.fr,
  20. a et b Gilles Gaetner, « Les secrets du Temple solaire », sur L'Express, .
  21. a b et c Pierre Morath & Eric Lemasson, La Fraternité, Point Productions, RTS Radio Télévision Suisse, SRG SSR , Yuzu Productions, les productions du moment, 2023, épisode 2.
  22. a b c et d Pierre Morath & Eric Lemasson, La Fraternité, Point Productions, RTS Radio Télévision Suisse, SRG SSR , Yuzu Productions, les productions du moment, 2023, épisode 4.
  23. a b c d et e « Ordre du Temple Solaire Procès du 25 juin 2001 à Grenoble » Accès libre, sur www.cesnur.org (consulté le )
  24. a et b « Hécatombe à la secte », Le Monde, 15 août 2006 par Jean-Pierre Tenoux.
  25. a b c d e f et g Ordre du Temple solaire Procès du 25 juin 2001 à Grenoble sur le site du CESNUR
  26. L'allégation de Thierry Huguenin sur la date d'exécution des 54 chevaliers du Temple sur le bûcher est inexacte et mélange deux événements : le bûcher du 12 mai 1310, où furent tués 54 chevaliers relaps, et le bûcher du 18 mars 1314, où seuls périrent les dignitaires Jacques de Molay et Geoffroy de Charnay.
  27. a b c d e f et g Pierre Morath & Eric Lemasson, La Fraternité, Point Productions, RTS Radio Télévision Suisse, SRG SSR , Yuzu Productions, les productions du moment, 2023, épisode 3.
  28. « L'affaire de l'ordre du Temple solaire revient devant la justice » sur le site Prevensectes, à partir d'une dépêche Reuters de 2003
  29. Cf. infra Bibliographie.
  30. a et b Le retour du mystère du temple solaire sur Libération, août 2003
  31. « Le phosphore ne peut être utilisé que par une arme militaire de type lance-flammes. Sur les lieux du massacre, aucune arme de ce type n’a été retrouvée. L’usage du phosphore explique pourquoi il manquait des membres sur six des seize victimes ». Interview accordée à France-Soir, 1er octobre 2007.
  32. Nouvelle expertise à la veille du procès sur Le Parisien, septembre 2003
  33. Revue politique et parlementaire, volume 99, A. Colin., 1997.
  34. Folie suicidaire à Saint-Casimir-de-Portneuf.
  35. Répertoire du patrimoine culturel du Québec, « Maison Jeffrey-Alexandre-Rousseau » Accès libre, sur www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca (consulté le )
  36. Martin Pelchat, « L'Ordre du Temple solaire s'est implanté en douce au Québec au début des années 80 », La Presse,‎ , p. 1 (lire en ligne Accès libre)
  37. Entente de développement culturel du Québec, « MRC de Portneuf, Base de données patrimoniales : Maison Laquerre » Accès libre [PDF], sur portneufculturel.com, (consulté le )
  38. a et b Françoise Champion, archives de sciences sociales des religions, 42e Année, No. 98 (Apr. - Jun., 1997), p. 91-92, EHESS.
  39. Le document « Transit pour le futur » (voir le site du CESNUR) contient les passages suivants : « Notre Transition Consciente et volontaire entraîne avec elle, tous ceux qui partagent, consciemment ou non, ce noble héritage et acceptent en eux le Feu Christique d'une façon vivante. Parce que nous savons qui nous sommes, d'où nous venons, où nous allons, conscients de notre futur, nous concrétisons aujourd'hui les conditions d'un Plan préétabli en d'autres temps » et « appartenant depuis toujours au Règne de l'Esprit, nous incarnant sans rompre le lien subtil qui unit la Créature au Créateur, nous rejoignons notre Demeure. […] La race va irréversiblement vers son autodestruction. La Nature entière se retourne déjà contre ceux qui ont abusé d'elle, l'ont corrompue et profanée à tous les niveaux. L'homme en payera le lourd tribut car il n'en demeure pas moins le seul responsable. Attendant les conditions favorables d'un Retour possible, nous ne participerons pas à l'anéantissement du règne humain, pas plus que nous ne laisserons nos corps être dissous par la lenteur alchimique de la Nature, car nous ne voulons pas courir le risque qu'ils soient souillés par des fous et des forcenés. »
  40. « Tabachnik épargné par le parquet » sur L'Express, 2006.
  41. Arnaud Bédat, Gilles Bouleau, Bernard Nicolas, L'Ordre du Temple solaire : les secrets d'une manipulation, Éditions Flammarion.
  42. L'ordre du Temple solaire: enquête sur les extrémistes de l'occulte II, Renaud Marhic, L'Horizon chimérique, 1996, p. 26
  43. Le procès de l'ordre du Temple solaire
  44. L'obscur Temple solaire sur La Libre Belgique, février 2006.
  45. Secret d'État ?: ordre du temple solaire, 10 ans après le drame du Vercors, Maurice Fusier, Éd. des Traboules, 2006.
  46. Arnaud Bédat, Gilles Bouleau, Bernard Nicolas, L'Ordre du Temple solaire : les secrets d'une manipulation, Éditions Flammarion. p. 357
  47. a et b Le cinéaste Yves Boisset dénonce une affaire politico-mafieuse
  48. 50 films qui ont fait scandale, Gérard Camy, Alain Riou, Corlet-Télérama, 2002 p. 146
  49. Yves Boisset enquête sur le scénario de la piste mafieuse, repris de l'article de 24 heures, en 2005
  50. La vie est un choix de Yves BOISSET, 2011
  51. La France des sociétés secrètes, Sébastien Fontenelle, Romain Icard, Fayard, 2006, p. 195
  52. L'Ordre du Temple solaire: enquête et révélations sur les chevaliers de l'apocalypse, Arnaud Bédat, Gilles Bouleau, Bernard Nicolas, Libre expression, 1997, p. 341.
  53. Soleil trompeur de Éric Lemasson dans Envoyé spécial du 21 mars 1996
  54. (08 :45 – 09 :38 ) Eric Lemasson (journaliste) : « C’était encore l’hiver, c’est-à-dire qu’il y avait de la neige partout, les chalets de Salvan étaient intacts et à l’intérieur, c’était absolument incroyable parce qu’il y a avait encore tout c’est-à-dire les murs calcinés, la vaisselle cassée, et ce qui était très surprenant c’est qu’il y avait des objets qui manifestement auraient pu intéresser la justice et la police. C’est-à-dire qu’on trouvait par exemple des petites fioles de médicaments avec écrits ‘Luc’ comme ‘Luc Jouret’ dessus et le caméraman a vu une poubelle de cuisine avec des détritus à l’intérieur. Il prend la poubelle et je lui dis « mais on va quand même pas fouiller les poubelles », il me dit « au point où on en est, allons-y ». et il descend comme ça les détritus qu’il y avait à l’intérieur de cette poubelle et à l’intérieur, il y avait une enveloppe avec 3 cassettes. » et un extrait de dialogue : « (09 :49 – 10 :08) « De toute façon, c’est prévu, on ira sur Jupiter. Alors Vénus, pour finir, ça tombe à l’eau. Moi j’ai l’impression qu’on va d’abord aller sur Vénus. Moi je m’en fous, l’essentiel c’est d’aller là où on doit aller. Moi je pense qu’on va d’abord aller sur Vénus car d’ici à ce que Jupiter soit prêt, ça va aller loin »
  55. L’ordre du Temple solaire et la théorie du complot : Les « X-Files » d’Yves Boisset
  56. Les Documentaires de la RTS: - Les survivants de l’OTS parlent 1/4 https://www.rts.ch/play/tv/redirect/detail/13756085 - Les survivants de l’OTS parlent 2/4 https://www.rts.ch/play/tv/redirect/detail/13756091 - Les survivants de l’OTS parlent 3/4 https://www.rts.ch/play/tv/redirect/detail/13755930 - Les survivants de l’OTS parlent 4/4 https://www.rts.ch/play/tv/redirect/detail/13756099