Spiritisme

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Timbre du Danemark pour commémorer un congrès spirite en mai 1911.

Le spiritisme est considéré, selon les sources, comme une superstition[1], comme une science occulte[2] ou comme une philosophie[3]. Il est fondé sur la croyance que certains phénomènes paranormaux sont le moyen pour des entités de l'au-delà appelées « esprits », le plus souvent des personnes décédées, de communiquer avec les vivants. Ce mot s'applique ainsi, de manière large, à un courant disparate[4] où les pratiquants, appelés « spirites », communiquent avec ces « esprits » par divers moyens, comme des sujets en état de transe, les médiums, ou des supports inanimés, tables tournantes[5].

Le terme de spiritisme désigne aussi par extension les enseignements révélés lors de ces communications, notamment[6] le spiritualisme moderne anglo-saxon initié par les sœurs Fox en 1847, première expression de cette théorie[7], puis à sa suite la « philosophie spirite » d'Allan Kardec, pseudonyme de l'instituteur et pédagogue français Hippolyte Léon Rivail Denizard, inventeur des mots « spiritisme » et « spirite ».

Par généralisation certains auteurs spécialistes de ce domaine parlent de spiritisme pour toute tradition, ancienne ou actuelle, exerçant un culte ou des rites invoquant les entités non physiques que sont l'âme des morts, les anges, les démons, etc.

Pratiqué dans de nombreux pays sous des formes variées, c’est en Amérique latine et plus particulièrement au Brésil que le spiritisme voit aujourd’hui son extension la plus importante. En France, un renouveau du spiritisme est constaté depuis la fin des années 1970.

Parfois présenté à tort comme une religion, il compte actuellement entre 6 et 50 millions de pratiquants selon les estimations[8],[9].

Précisions[modifier | modifier le code]

Dans le vocabulaire courant, le mot « spiritisme » désigne les pratiques popularisées aux États-Unis par les sœurs Fox à partir de 1848, comme celle des « tables tournantes », et toutes les méthodes visant à communiquer avec l’au-delà. En fait, il y a là un abus de langage[5], même si l’usage l’a consacré, puisque le mot ne fut inventé par Allan Kardec, qu’en 1857, pour désigner sa doctrine. Jusque-là on parlait de « phénomènes magnétiques », de « phénomènes du spiritualisme », ou « spiritualisme moderne », ou de « spiritualisme américain ». Si le terme s’est imposé rapidement c’est parce qu’il permettait de lever une ambiguïté lexicale. En effet, la traduction de spiritualism (le mot en usage dans les pays anglo-saxons) par « spiritualisme » passait mal en français, parce que ce mot avait déjà une signification, celle du spiritualisme philosophique. Ainsi, le mot « spiritisme », conçu à l’origine pour nommer exclusivement la doctrine spirite française, s’appliqua progressivement à l’ensemble des croyances et activités liées à la communication avec les esprits, à travers le monde[5].

Selon que l'on dénombre uniquement les adeptes de la doctrine spirite au Brésil ou ceux des diverses formes de spiritisme, leur nombre est estimé entre 6 millions et jusqu'à 50 millions[9], avec une estimation moyenne de 13,5 millions de spirites[8],[10],[11],[12], essentiellement en Amérique latine[13].

Le spiritisme n'est pas une religion dans le sens où il ne contient ni dogme, ni rituel, ni adoration, ni hiérarchie, selon les définitions usuelles de ce qu'est une religion. Toutefois, plusieurs encyclopédies classent le spiritisme parmi les religions[14],[15],[16],[17],[18],[19].

Origines du spiritisme[modifier | modifier le code]

Le spiritisme moderne est généralement présenté comme la continuité d'une tradition ancestrale commune à la plupart des civilisations[20],[21],[22],[23]. De l'oracle grec au chaman d'Amérique, en incluant le griot ou le marabout africain, les personnes chargées de contacter le monde des esprits (celui des défunts, des anges, des dieux, des démons), ou au contraire chargées de s'en préserver, caractérisent de multiples cultures. René Guénon, dans son ouvrage L'Erreur spirite, considérait, lui, que les explications données par le spiritisme moderne à propos de phénomènes étranges connus depuis l'antiquité était une erreur[24].

Selon David Prado[25] un axiome anthropologique formule que l’homme s’est interrogé sur « l’après vie », développant l’idée d'un « au-delà », dès le moment où il a pris conscience de sa finitude. Ce moment aurait érigé la mort comme « énigme existentielle » avec pour corollaire « la peur de la mort et des morts ». Pour Julien Ries, Les premières traces archéologiques de cette croyance seraient observables à l’époque des « hommes de Qafseh », il y a de cela approximativement cent millénaires[26]. Des indices de telles croyances étaient également relevées chez l'homo neanderthalensis il y a quatre-vingts millénaires. Ces signes sont la présence de sépultures et, sur les lieux de sépultures, de corps en position de repos ou fœtales, la présence d’objets de parures, d’ocre rouge symbolisant le sang, d’ornementations du crâne, etc. Soit, un ensemble de vestiges comportementaux laissant penser qu’ils sont porteurs d’une valeur symbolique et par conséquent, l'indice d'un système de représentations portant sur le devenir existentiel de l'homme dans "l'après-vie".

En effet, toujours selon Prado, André Leroi-Gourhan s’est attaché à étudier les manifestations de préoccupations dépassant l’ordre matériel chez l'homme à l'ère paléolithique. Selon lui, les indications les moins ambiguës permettant de déduire une attitude spécifique vis-à-vis de la mort, sans pour autant reconstituer un système de pensée, apparaîtrait dès le paléolithique moyen (entre 200 000 ans et 35 000 ans). En effet, de nombreuses fouilles révèlent les indices de pratiques funéraires avec l’inhumations d’offrandes funéraires et la constatation de traitements du corps pour la mise en terre. Cependant, pour l’auteur, voir dans les pratiques funéraires l'expression de croyances religieuses est surtout le fait de l’interprétation d’un auteur car aucune recherche comparative ne permet de justifier un tel rapprochement.

Dans la lignée de Leroi-Gourhan, Quéchon rappelle en effet que l’état d’ignorance de la science, concernant les motivations métaphysiques de l’homme préhistorique, est lié à un manque de données paléoarchéologiques[réf. nécessaire]. Les théories qui ont été forgées sur la question sont parfois biaisées par des méthodes d’investigation archéologiques déficientes. Il récuse, faute de preuves, les interprétations selon lesquelles l’homme préhistorique a conçu « l’au-delà » à l’image de « l’ici-bas ». C'est ce que le chercheur serait tenté de penser lorsque, lors de fouilles, des corps sont découverts ensevelis avec des parures, armes et outils ayant probablement appartenu au défunt. Comme il persiste un manque d’informations sur les variations de ces comportements face à la mort tant dans l'espace que dans le temps, il serait dès lors peu pertinent d'en faire une généralité. Il faudra attendre les premières traces écrites pour pourvoir reconstituer une archéologie de "conceptions" plus précises de la mort et de l’après-vie.

Les traditions au fil des âges[modifier | modifier le code]

Pour les Assyriens et les Babyloniens, les morts étaient un souffle, une vapeur. Ils pouvaient hanter les maisons. Le destin des hommes était fixé dans l'autre monde. Les morts connaissaient notre destinée et pouvaient donner des conseils[27].

Ancien papyrus égyptien représentant le voyage après la mort.

Les Égyptiens croyaient en un kha, que certains auraient relié au périsprit du mort, au sens du terme « périsprit » donné par le spiritisme[28]. C'est ce kha qu'ils essayaient de retenir dans le tombeau en lui préparant des offrandes. Dans certaines conditions ils invoquaient les morts pour obtenir d'eux des rêves prémonitoires[28].

  • Dans la tradition hébraïque

La loi de Moïse, le Deutéronome, interdisait aux hébreux d'interroger les spectres et d'invoquer les morts ( Dt 18,11). Selon le premier Livre de Samuel, Saül consulta néanmoins la nécromancienne d'Endor pour s'entretenir avec l'esprit de Samuel avant une bataille contre les Philistins ( 1S 28,7-25).

  • Dans l'Antiquité occidentale
Vue d'artiste d'un druide celtique

En Gaule, les druides, et plus particulièrement les Vates, invoquaient régulièrement les morts dans des enceintes de pierre édifiées en pleine nature[29]. Peuple et souverains les consultaient. Ce fut le cas de Vercingétorix qui, avant de soulever la Gaule contre César, se rendit chez les prêtresses de l'île de Sein pour consulter les âmes des héros morts. À la même époque, les religions nordiques se construisaient autour de la communication permanente entre le clan et ses défunts qui le protégeaient, puisqu'ils étaient détenteurs du plein savoir. Une communication d'autant plus permanente qu'il n'existe pas de frontière réelle entre les deux mondes[30].

  • Dans la tradition grecque

Dans la Grèce antique, l'évocation des morts était codifiée, la communication avec les défunts faisait partie intégrante de la religion, elle disposait de ses prêtres, de ses temples, et même de sa fête annuelle qui n'est pas sans rappeler, elle aussi, le jour des Morts[31] en Europe.

Platon, adepte du culte à mystères d'Eleusis, présente dans certains de ses livres, notamment Phédon, et le « mythe d'Er le Pamphylien » dans La république, une vision très proche de celle du spiritisme. Socrate, qui était clairaudient, fut initié par Pythagore aux mystères, et était guidé par son esprit protecteur qu'il appelait « Dæmon »[32].

  • Dans la tradition romaine

Le monde romain qui s'adonnait volontiers à des pratiques magiques, les réprouva à peu près de tous temps dans ses lois, dès la loi des XII Tables, mais celle-ci ne semblait pas viser les nécromants. Le régime impérial, autoritaire, n'aimait guère les devins qui, autant que les vendeurs de philtres et de charmes, pouvaient encourager les ambitieux à l'assaut du pouvoir : Tibère, Néron, Claude, Dioclétien sévirent sans succès, comme en témoignent de nombreux procès en sorcellerie[28]. Par culture et par tradition, les empereur, les généraux, et tout le peuple de la Rome antique se pressaient chez les sibylles, des prophétesses dont le ministère fondé sur la communication avec l'au-delà s'exerça d'abord en Grèce, avant d'être popularisé dans toutes les contrées du vaste empire. La plus célèbre d'entre elles était la sibylle de Cumes, prêtresse d'Apollon. Elle rendait par écrit les oracles qui lui parvenaient du royaume des morts[33].

  • Dans la tradition des Évangiles

Certains auteurs des Évangiles comparent les anges à des esprits et utilisent ces deux mots comme synonymes ( He 1,6-7, He 1,13-14, Ac 8,26-29 et Ac 10,19-20). En Grec ancien, langue des Évangiles, le mot « ange » signifie très exactement « messager » de l'au-delà. Marie dialogue avec l'Ange Gabriel et Jésus s'entretient avec Moïse et Élie, tous les deux pourtant décédés au moment de cet entretien ( Mt 17,1-3). Même s'il s'agit de discussion entre humains et esprits, la nuance avec le spiritisme tient au fait qu'il s'agit d'apparitions et non de venues de morts à la suite d'invocations. L'avenir n'est pas révélé à la demande de l'humain mais au contraire, l'esprit est le messager de Dieu.

  • Dans la tradition de l'islam

Mahomet s'entretient avec l'Ange Gabriel. Par ailleurs, les djinns invisibles (ou jinn) peuvent intervenir dans la vie courante. Le marabout est une figure traditionnelle de l'Afrique. Des mystiques musulmans affirment être en contact avec l'au-delà[34]. Enfin, la manifestation des défunts est considérée comme une possibilité par la plupart des courants de pensée de l'Islam.

Selon la religion ancestrale du Japon, un nombre considérable d'esprits invisibles agissent en permanence dans les évènements terrestres.

  • Dans l'animisme des traditions premières
Chaman de l'Amazonie en 1988

La majorité des traditions, dites premières, entretiennent une communication avec l'au-delà par le biais du chamanisme. Les chamans des premiers peuples d'Amérique, d'Asie, de l'extrême Nord de l'Europe, de l'Afrique et de l'Océanie assurent le lien entre le visible et l'invisible. Les échanges avec les défunts ne représentent qu'une part de leurs fonctions. Le chamanisme se perpétue encore de nos jours.

Appelé candomblé au Brésil ou santeria à Cuba, le vaudou est une variante de rites traditionnels africains importés par les anciens esclaves. Les esprits des morts sont honorés lors des enterrements et peuvent prendre possession de danseurs lors de cérémonies rythmées de musiques enivrantes.

Avènement du christianisme en Europe[modifier | modifier le code]

Avec le christianisme, se répand l'idée que l'influence des démons sur la terre est limitée au domaine spirituel à la suite du Concile de Braga qui pose l'impossibilité pour le Diable d'être à l'origine des catastrophes naturelles et met un frein au spiritisme.

Dès l'an 318, l'empereur Constantin, comme plusieurs de ces prédécesseurs non chrétiens, publie un décret interdisant « la communication avec les âmes des défunts ». Certains temples des sibylles sont alors détruits. Durant les siècles suivants le clergé lutte contre cette pratique qui faisait la force des anciennes religions et le pouvoir de leur clergé et l'associe généralement au diable.

La nécromancie devient alors synonyme de magie noire, dans le sens où l'on considère que ce sont des démons qui se manifestent et non plus des esprits. C'est l'avis de Lactance (vers 300) et d'Augustin comme de la plupart des Pères de l'Église au Moyen Âge :

  • Dieu interdisant aux anciennes tribus d'Israël de chercher à communiquer avec les morts (Deutéronome), la réponse à une telle invocation est une désobéissance qui ne peut venir que des démons.
  • Dans l'anthropologie chrétienne, l'homme étant libre, il n'a pas de destin, il est donc impossible de prédire son avenir. Toute parole sur son avenir ne peut être qu'un mensonge — par opposition, la prophétie est toujours conditionnelle, elle est un avertissement sous forme d'appel à la pénitence, sur les conséquences d'un comportement néfaste —.

La survie de la nécromancie[modifier | modifier le code]

Au XIIe siècle, par l'intermédiaire de traductions latines de l'arabe, la nécromancie, élevée à la dignité de science, devient quasiment un savoir que l'on traite comme tel. Les expériences nigromantiques se retrouvent dans des traités de magie comme le Picatrix, le Liber sacratus ou le Liber vaccae qui circulent dès le XIIIe siècle et dont il est assuré qu'ils étaient lus avec attention dans les milieux lettrés, les cours royales, princières, et jusqu'à la Curie romaine. Au XIVe siècle, de nombreux procès impliquant de hauts personnages ou des savants comme Cecco d'Ascoli (1327) témoignent de cette effervescence intellectuelle autour de la nigromancie.

Au XVe siècle, le ton change. De l'idée de commerce avec les démons, on passe à celle de pacte avec le Diable et on pense que les sorciers, et surtout les sorcières, constituent une secte dont l'objectif est de renverser l'ordre chrétien.

L'intérêt pour la nécromancie ne s'éteint pourtant pas et se perpétue même au sein de l'élite ecclésiastique sous des prétextes tolérés. C'est ainsi qu'en France, en 1588, Noël Taillepied (1540-1589), docteur en théologie, publia à Rouen un livre intitulé Psychologie ou traité de l'apparition des Esprits à savoir des âmes séparées, fantosmes, prodiges, accidents merveilleux dans lequel il écrit :

« Souvent il advient que quand aucun de nos parents demeurant en pays lointain seront grièvement malades, nous oyrons tomber en la maison des choses qui sembleront pesantes et feront un mervelleux bruit : puis après on trouvera cela être devenu à l'heure mesme qu'iceux parents seront trepasses. C'est une chose comme ordinaire à quelques-uns que quand une personne doit mourir, ils oyron ouvrir ou fermer les fenestres et les portes, quelqu'un monter par les degrés et autres cas semblables quelquefois un Esprit se montrera dans la maison, ce qu'apercevans, les chiens se jetteront entre les jambes de leurs maistres et n'en voudront partir, car ils craignent fort les Esprits. »

Les précurseurs[modifier | modifier le code]

John Dee (1527 - 1608), fut un mathématicien et astrologue qui témoigna de communication avec les anges par le biais de médiums.

Plaque commémorative sur la façade de la maison d'Emanuel Swedenborg, à Stockholm.

Emmanuel Swedenborg (1688 - 1772) fut le premier scientifique moderne à publier une importante littérature basée sur des visions qu'il prétendait recevoir de l'au-delà et sur des échanges qu'il prétendait avoir avec les anges et les esprits. Ce savant se montrait polyvalent, à la fois mathématicien et théologien, physicien et naturaliste. Fort de sa renommée, il décida à l'âge de 56 ans de se consacrer au « mystère de l'âme ». Il passa les 27 dernières années de sa vie à côtoyer « le monde des esprits », « les bons et les mauvais ». Il produisit une dizaine d'ouvrages inspirés de ses visions de l'au-delà. Ses idées encouragèrent de nouveaux courants de pensée, comme le martinisme ou celui des théosophes.

Justinus Kerner (1786-1862), publia le compte rendu de ses observations sous le titre : Die Seherin von Prevorst, Eröffnungen über das innere Leben des Menschen und über das Hineinragen einer Geisterwelt in die unsere (La voyante de Prevorst, considérations inaugurales sur la vie intérieure de l'être humain et l'intervention d'un monde des esprits dans le nôtre)

À la suite de la découverte du « magnétisme animal », Franz Anton Mesmer élabore une méthode appelée mesmérisme. Il s'agissait alors d'une nouvelle thérapeutique liée à une façon originale de concevoir la santé et la maladie. En 1779, dans un Mémoire sur la découverte du magnétisme animal, Mesmer exposa en vingt-sept points les principes de son système. Il affirma qu'un fluide physique emplit l'univers et relie les hommes, les animaux, la terre et les corps célestes entre eux. La maladie ne serait que le résultat d'un engorgement de cette « énergie » à certains endroits du corps. Rétablir une circulation harmonieuse du fluide favoriserait la guérison. Un des disciples de Mesmer, Armand Marc Jacques de Chastenet de Puységur, fit la découverte du somnambulisme magnétique, ancien nom de l'hypnose. Les études sur le fluide des êtres vivants conforteront Allan Kardec dans sa théorie qui affirme que ce fluide est le moyen utilisé par les esprits pour se manifester.

Les rapports du spiritisme avec les sciences[modifier | modifier le code]

Selon Prado[25], avec l'essor du spiritisme, une composante viendra alimenter son système de pensée et de pratiques. Il s'agit des « sciences ». À l'époque, le monde scientifique fut fortement « fasciné » pour les "tables tournantes", les "Ouija", "l’écriture automatique", etc. Pour les uns, il s’agissait d’en prouver la supercherie, pour d’autre de prouver la véracité de tels phénomènes extraordinaires. Certains, détracteurs du début furent convaincus du bien-fondé des "phénomènes spirites" par la suite.

Soulignons que la psychologie a fortement été interpellée par les "phénomènes" dits spirites. Un des premiers auteurs à proposer une théorie de l’inconscient en France s’était proposé d’expliquer le mouvement des planchettes spirites ou des tables. Pierre Janet (1859-1947) étudiait les formes les plus élémentaires et rudimentaires de l’activité humaine. Ces activités étaient caractérisées par des mouvements du corps spontanés, réguliers et non déterminés par le libre arbitre.

Il considérait l'existence d'une part "automatique" de la conscience. Si les activités supérieures de la conscience sont caractérisées par l’unité (la puissance volontaire et indivisible de la conscience), celles de la "conscience automatique" se manifeste par des sentiments, des actions multiples et indépendantes les unes des autres. Bref, notre esprit peut nous conduire à réaliser des actions dont on n'a pas conscience. Cette psychologie préfigure la théorie des « états de conscience altérés ». Celle-ci serait explicative du "syndrome de personnalité multiple", dont la symptomatologie ressemble si fort aux transes "possessionnistes" ou "spirites".

Pour Janet, les conditions de prestation du « médium spirite » induisent une « fragmentation de la conscience », une partie de celle-ci devient inconsciente et perçue comme étrangère à lui-même. Cette « désagrégation psychologique » expliquerait pourquoi le spirite ignore son mouvement et la pensée qui dirige ce mouvement, lors d’une communication par « écriture automatique » par exemple. Il y aurait, chez le « spirite expérimentateur », la formation d’une seconde série de pensées inconscientes. Il éprouve alors l’impression qu’une intelligence extérieure guide les mouvements pour communiquer des idées. Cependant, ces idées sont bien les siennes, bien qu'elles soient dissociées de sa conscience et de sa perception corporelle.

Nous trouvons, avec Janet, l'idée d'une « dissociation » mentale qui permettrait à des idées interdépendantes de se séparer du système de la conscience normale. Cette dissociation fut également postulée par Jean-Martin Charcot (1825-1893) pour qui « un état hypnoïde » était caractérisé par un état de conscience différent, où les idées exprimées demeuraient isolées de celles exprimées par la conscience. Breuer puis Freud vont développer des concepts similaires à ceux de Charcot et Janet. Pour la psychanalyse classique, il ne faisait aucun doute que toute « manifestation spirite » était le fait de « l’inconscient ».

Aux États-Unis[modifier | modifier le code]

Le spiritisme est à distinguer du spiritualisme, même si les deux termes ont parfois été confondus ou utilisés de façon interchangeable dans la littérature anglaise, principalement[4]. Allan Kardec rejette le terme de spiritualisme utilisé dans le monde anglo-saxon au profit de spiritisme, considérant que le spiritualisme fait trop penser à une opposition avec le matérialisme[35].

Vers 1848 à Hydesville, une bourgade de l'État de New York, aux États-Unis, les sœurs Fox, furent les témoins de bruits inexpliqués. Les coups entendus répondaient aux questions de la famille et se produisaient même devant témoins. L'origine fut attribuée à l'esprit d'un défunt. Ce phénomène provoqua très vite un véritable engouement. Un comité d’études fut fondé afin d’examiner ces manifestations insolites. D'autres personnes parvinrent à reproduire la méthode des sœurs Fox pour communiquer avec l'au-delà, la mode des tables tournantes se propagea jusqu'en Europe.

Sans aucune éducation scientifique, il parvenait à produire des ouvrages très complexes pour son époque. Il dictait ses textes alors qu'il se trouvait en état de transe et acquit aux États-Unis une réputation de médium et de magnétiseur.

L'inventeur américain Thomas Edison, intéressé très tôt dans sa vie aux questions de spiritisme[36] a eu le projet de créer un appareil censé permettre de rentrer en communication avec les morts, en enregistrant leur voix et leurs sons, dénommé nécrophone ou appareil nécrophonique en français[37] (spirit phone en anglais[38]).

En France[modifier | modifier le code]

Buste d'Allan Kardec.

Instituteur lyonnais, Allan Kardec s’intéresse d’abord aux recherches sur le magnétisme et l’hypnose. Il observe les réunions médiumniques qui se multiplient en Europe après l’aventure des sœurs Fox. En 1853, l'académicien Saint-René Taillandier lui remet des messages retranscrits par des médiums[39]. Kardec se lance alors dans une analyse des phénomènes supposés faire intervenir des esprits. Il ne fut jamais médium lui-même comme il est parfois précisé à tort, mais fit appel au concours d'une dizaine de médiums pour recevoir les enseignements des esprits. Après un énorme travail de synthèse, il publie le son œuvre majeure : Le livre des Esprits. En 1858, il fonde la Société parisienne d’études spirites, ainsi que le journal : La Revue spirite. Par la suite, il rédige Le Livre des médiums, L'Évangile selon le spiritisme, Le Ciel et l'Enfer et La Genèse selon le spiritisme.

Pour Allan Kardec, la compréhension de la philosophie spirite prime largement les expériences de communication avec l'au-delà. « Kardec répétait volontiers qu'en matière de spiritisme, la partie expérimentale est secondaire par rapport à la doctrine philosophique. »[40] Les spirites de France diffèrent des spirites américains et anglais en ce que leurs "esprits" enseignent la réincarnation contrairement à ceux des États-Unis et de Grande-Bretagne[41].

Après la mort de Kardec en 1869, ses principaux continuateurs en France sont Gabriel Delanne, Leon Denis et l'astronome Camille Flammarion qui prononce l'éloge funèbre de Kardec. La doctrine spirite connait dans la seconde moitié du XIXe siècle une expansion et une popularité importante, notamment dans les milieux intellectuels, littéraires ou savants. Le photographe Édouard Buguet qui propose à ses clients leur portrait avec l'esprit d'un être cher disparu, Victor Hugo qui affirme communiquer avec sa fille décédée, Léopoldine, et déclare « ceux que nous pleurons ne sont pas absents, ce sont les invisibles ». Alexandre Dumas participe à des séances de tables tournantes et y côtoie George Sand, Victorien Sardou et Théophile Gautier. Sir Arthur Conan Doyle s’engage en faveur du spiritisme et ouvre rue Victoria, à Londres, en 1925 une librairie spirite : The Psychic Bookshop. L’auteur de Sherlock Holmes consacre la fin de sa vie à animer des conférences sur le spiritisme et sur le spiritualisme dans le monde entier. Il préside le Congrès spirite mondial de Londres, en 1928.

Au XIXe siècle, les médiums les plus connus furent Marthe Béraud, Franek Kluski, Jan Guzyk, Eusapia Palladino, et Stephen Ossowiecki, Jakob Lorber, le « scribe de Dieu ». Au cours du temps et jusqu'à aujourd'hui, les personnalités les plus notables sont : Léon Denis, Gabriel Delanne, Johannes Greber, Carl Wickland, Chico Xavier, François Brune (prêtre), Jean Prieur, Tommaso Palamidessi ou encore Serge Girard.

Un Conseil Spirite International a été fondé en 1992, fédérant près de 10 000 associations dans 84 pays membres. Bien que ce nombre soit en diminution depuis lors. À ces chiffres s’ajoutent des dizaines de millions de sympathisants et de pratiquants amateurs. Des rencontres nationales et internationales sont régulièrement organisées. En France, le Spiritisme est représenté par plusieurs organisations sous la forme de fédérations et associations diverses qui participent à la diffusion de la culture spirite, principalement des ouvrages et des publications (comme La Revue spirite ou Le Journal Spirite[42]). La fédération affiliée au Conseil spirite international représentant la France est l'Union spirite française et francophone[43], qui fédère des centres spirites et des membres individuels dans toute la France. La situation du spiritisme dans le monde demeure néanmoins très contrastée.

En Europe[modifier | modifier le code]

En Europe, le spiritisme est un courant minoritaire de type « Culte à mystères », et en France, la tombe d’Allan Kardec demeure perpétuellement fleurie au cimetière du Père-Lachaise[44] , le pays compte une trentaine de centres spirites[45],[46] rassemblant des sympathisants ou des adhérents, mais de nombreux spirites, non déclarés officiellement, ne sont pas recensés[47]. Au Portugal, chaque région possède entre deux et dix centres spirites[48]. Au Royaume-Uni, plus de soixante Églises spiritualistes couvrent tout le territoire[49]. En Belgique et au Luxembourg, le spiritisme est représenté par une dizaine de centres spirites sous l'égide de l'Union Spirite Belge[50] créée en 1927.

En Amérique du Sud[modifier | modifier le code]

Au Brésil, les pratiques des curanderos et les rites du Macumba, Candomblé, de l'Umbanda[51], et du Quimbanda ont parfois été assimilés à du Spiritisme[52],[53],[54].

Les spiritismes brésiliens[modifier | modifier le code]

Un centre spirite brésilien, à Valença.

Selon Maria-Isaura Pereira De Queiroz, au tout début de la colonisation du Brésil par les Portugais, on entendait déjà parler d’hérésies, dont celle du syncrétisme entre les croyances locales (Santidades) et le catholicisme. Puis les esclaves noirs importèrent leurs propres croyances qui se mélangèrent aux autres également, au point qu’il exista des cultes catholiques-indiens-noirs mélangés ensuite avec le spiritisme[55]. La volonté de baptiser les indigènes, au lieu de provoquer la disparition des anciens cultes, les a mélangés avec les consignes du christianisme. Ainsi, au lieu de ne contacter que les anciens esprits, les grandes figures du christianisme se sont ajoutées au panthéon des divinités locales[56].

Selon l'historien Peter Winn, « la plupart des brésiliens peuvent se dire catholiques, mais le spiritisme est la vraie religion du Brésil »[57]. L’héritage africain au Brésil a bien été intégré dans la culture du pays. Les croyances africaines dans l’interaction avec les « esprits » sont plus répandues dans les couches les plus pauvres de la société, quand les plus riches sont plus attirées par le spiritisme d’Allan Kardec[58].

La doctrine spirite au Brésil[modifier | modifier le code]

Façade du bâtiment de la Fédération spirite brésilienne (pt), à Brasilia

Selon les chiffres publiés par des sources indépendantes, le spiritisme kardéciste regrouperait au Brésil (en 2007) plus de 6 millions de spirites « pratiquants » et plus de 20 millions de sympathisants[59],[60]. Chaque ville d’importance possède au moins un centre spirite. Ces établissements organisent à la fois l’aide sociale, l’éducation et les contacts avec l’au-delà, selon le modèle proposé par Allan Kardec, véritable gloire locale. Élevé au rang de religion, le spiritisme influence profondément la société brésilienne. Ainsi, il existe une Association des journalistes spirites, une Association des magistrats spirites[61] et une Association des médecins spirites[62]. Certains hôpitaux psychiatriques font officiellement appel à des médiums pour aider les malades sous l’emprise d’esprits obsessionnels[63]. Un musée national du Spiritisme se trouve à Curitiba[64]. L’institut Culturelle Spirite de Rio de Janeiro accueille les chercheurs et les scientifiques du monde entier qui analysent le paranormal[65]. Les médiums brésiliens tels que Chico Xavier, João Teixeira de Faria ou Divaldo Pereira Franco bénéficient d'une grande popularité. Les députés brésiliens ont voté en 2007 pour instaurer le comme la « journée nationale du spiritisme »[66],[67],[68].

En Asie[modifier | modifier le code]

Caodaïsme[modifier | modifier le code]

Le caodaïsme du Vietnam est parfois appelé spiritisme annamite[69]. Religion fondée au début du XXe siècle par Ngô Van Chiêu, fonctionnaire vietnamien. Le caodaïsme est un syncrétisme alliant le confucianisme, le taoïsme et le bouddhisme, mais il s'inspire aussi fortement du christianisme : la statue de Jésus est d'ailleurs représentée dans le « Grand Temple » de Tay Ninh, et la structure du clergé est calquée sur le modèle de celui de l'Église catholique. Le caodaïsme est un spiritisme en ce sens qu'il « contacte » des « guides spirituels » défunts de toutes les cultures comme Victor Hugo, Jeanne d'Arc, Pasteur, Churchill, Lénine ou Shakespeare, en plus des grandes figures religieuses comme le Christ ou Confucius.

Philippines[modifier | modifier le code]

Le spiritisme est très ancré aux Philippines. Il existerait depuis le XVIe siècle[70] et s'est développé par la suite autour du Kardecisme, en particulier avec la Unión Espiritista Cristiana de Filipinas. Comme c'est le cas des guérisseurs du Brésil, aux Philippines, en particulier dans les pratiques des guérisseurs aux mains nues, Jésus-Christ est l'« Esprit » le plus invoqué.

Différentes formes et pratiques de médiumnité spirite[modifier | modifier le code]

A propos de la médiumnité[modifier | modifier le code]

Selon les spirites, la médiumnité serait une perception spéciale, plus subtile, qui prêterait à certaines personnes la faculté de servir d'intermédiaire aux esprits de l'au-delà. Ils considèrent que les médiums peuvent se diviser en deux grandes catégories :

  1. Les médiums à effets physiques : Ceux qui auraient la capacité à provoquer des effets matériels ou des manifestations ostensibles.
  2. Les médiums à effets intellectuels : Ceux qui seraient plus spécialement propres à recevoir et à transmettre les communications intelligentes.[71]

Bien sûr, la frontière entre ces deux types de médiumnité est poreuse et bien souvent un médium participe à la fois, à l'un et à l'autre.

Les tables tournantes[modifier | modifier le code]

Il faut tout d'abord faire la distinction entre les tables tournantes et les tables parlantes, c'est-à-dire qui communiquent un message à l'aide de coups frappés ou typtologie. Par exemple un coup pour « oui », deux coups pour « non ». Une variante consiste en l'épellation des lettres de l'alphabet et la table signale la lettre choisie en donnant un coup, un secrétaire notant les phrases ainsi formées.[72]

Séance de « Tables Tournantes » dans un salon mondain en 1853.

D'après les sources de l'époque, les tables tournantes se manifesteraient par des effets sensibles, tels que les bruits, le mouvement et le déplacement des corps solides. L'un des premiers effet observés consistait dans un mouvement circulaire imprimé à une table, probablement un guéridon, mais cet effet pouvait être observé sur d'autres objets, comme un chapeau haut de forme par exemple (voir illustration ci-contre). Il suffisait de s'attabler avec un médium et d'attendre patiemment, le phénomène pouvant survenir en quelques minutes ou une demi-heure, voire une heure plus tard. On entendait généralement un craquement dans la table, prélude au mouvement circulaire qui s'accélérait de plus en plus à tel point que les participants avaient du mal à suivre le mouvement. Une fois le mouvement établi, on pouvait même s'écarter de la table qui continuait à bouger en tout sens, sans contact. Parfois la table se soulevait sur un pied ou sur un autre puis reprenait doucement sa position. Cette mode des tables tournantes dans les salons mondains laissa très rapidement place à des moyens de communications plus complexes comme la typtologie, puis la psychographie (l'écriture mécanique et ses variantes).[73]

Il est à remarquer que les tables tournantes avaient leur « petit caractère », certaines étant bienveillantes et polies, au début et à la fin de la séance elles s'inclinaient sur un pied pour saluer les participants, alors que d'autres étaient coléreuses et impatientes, s'exprimant par des coups violents et des mouvements brusques, pouvant aller jusqu'à casser la table.[74] La table qu'utilisait Victor Hugo lors de ses séances spirites à Jersey, curieusement, ne supportait pas la position en losange de ses participants.[75]

Le ouija, l'additor et la Table-Girardin[modifier | modifier le code]

Le ouija est constitué d’une planche recouverte de feutrine, sur laquelle on a collé les lettres de l’alphabet disposées en arc de cercle. Sont également disposés les chiffres de zéro à neuf. Le médium utilise une planchette qui épouse la forme de la main et sous laquelle on a planté des clous de tapissier, pour un bon glissement et afin d’éviter le bruit du frottement. Le médium pose sa main sur la planchette et se recueille avec les participants. Sa main serait mue par l'esprit qui dirigerait le ouija rapidement et de façon automatique vers les lettres et chiffres qui formeront un message. L'assistance d'un lecteur et d'un transcripteur s'avère donc indispensable. Dans cette forme de dictée lettre par lettre, le médium ne perçoit pas le contenu du message.

Florizel et Grace Von Reuter pratiquant la xénoglossie, à l'aide d'un additor, en 1926.

L'additor est une variante du ouija et fut utilisé par le violoniste et compositeur Florizel Von Reuter assisté par sa mère la médium Grace Von Reuter dans les années 1920. La particularité de l'additor est d'être une règle droite où sont inscrit des lettres et des chiffres devant lesquels se déplace un curseur dans une rainure. Mme Grace Von Reuter l'utilisait les yeux bandés parfois, elle posait les doigts sur le curseur qui se déplaçait à grande vitesse sous l'influence supposée des esprits, pendant que son fils Florizel Von Reuter notait les lettres ainsi obtenues. C'était principalement des messages de Xénoglossie, qui avaient la particularité d'être dicté en sens inverse de la lecture normale (la première lettre obtenue était en réalité la dernière de la phrase, la deuxième lettre correspondait à l'avant dernière, etc.) et ces messages répondaient à des questions posées par des personnes invitées à la séance. Parmi les messages reçus dans des langues étrangères ignorées des deux médiums, on retrouvait une quinzaine de langues diverses (la transcription était latinisée) dont le russe, le magyar, le norvégien, le polonais, le hollandais, le lituanien, l’irlandais, le persan, l’arabe et le turc. Florizel Von Reuter a écrit plusieurs livres relatant tout ceci, malheureusement non traduit en français[76].

La Table-Girardin est une variante de Table Parlante qui fut nommée ainsi en souvenir de Mme Delphine de Girardin, amie de Victor Hugo et femme d'esprit dans tout les sens du terme[75]. Cette table était un guéridon dont le centre était équipé d'un cercle mobile en bois de 30 ou 40 cm de diamètre monté sur un axe. Sur la circonférence de ce cercle était inscrit les lettres de l'alphabet, les chiffres, ainsi que « oui » et « non », cet ensemble tournait devant une aiguille fixe. La médium posait ses mains sur la table posant des questions à l'Esprit qui était censé faire tourner le cercle avant de l'arrêter devant l'aiguille donnant ainsi le caractère voulu par l'Esprit afin de composer des phrases qui étaient notées par un secrétaire.[77]

L’écriture médiumnique ou « psychographie »[modifier | modifier le code]

Appelée psychographie du temps d'Allan Kardec, elle correspond à la méthode la plus répandue pour recevoir des messages qui viendraient des esprits. Le pratiquant s’assoit à une table, pose une feuille de papier devant lui et tient un stylo en main au-dessus de la feuille. Le but serait de laisser les Esprits influencer les pensées ou le bras du médium. Les spirites distinguent plusieurs types de psychographie :

L’écriture intuitive ou écriture inspirée[modifier | modifier le code]

Illustration d'un magazine de 1908 : « La médium Véra, d'une voix étouffée et solennelle, a appelé au silence. »

Avec l'écriture intuitive ou inspirée, un Esprit communiquerait au médium des idées et pensées que celui-ci retranscrit avec ses propres mots, sa façon de parler et sa propre écriture.[78]

« Au début, cela n'est pas évident car l'Esprit envoie les informations par la pensée et la pensée est beaucoup plus rapide que la main du médium qui écrit. Lorsqu'un long message est donné, à un certain moment, la main du médium prend du retard sur la pensée, c'est-à-dire que le médium écrit le premier paragraphe alors que l'Esprit dicte le troisième. Si le médium essaie de comprendre ce qu'il écrit, veille à son orthographe, essaie de se relire, il laissera passer des mots et des phrases. A la relecture, nous aurons un texte qui aura du sens mais dans lequel il manquera des parties. »[79]

L’écriture automatique/mécanique ou semi-automatique/semi-mécanique[modifier | modifier le code]

Avec l'écriture mécanique/automatique, le médium n'a aucune idée de ce qu'il écrit, il ne contrôle plus son bras, ce serait l'Esprit/entité qui lui seul écrirait. Le médium peut être en état de somnambulisme ou de transe, mais ce n'est pas obligatoire. Avec l'écriture semi-mécanique ou semi-automatique le médium comprend ce qu'il écrit, mais il ne contrôle toujours pas son bras, ni son écriture, là encore, ce serait un esprit désincarné qui écrirait à sa place.[80]

« L'Esprit prend en quelque sorte possession de la main et du bras du médium. Il utilise ce membre comme un outil. Dans ce type de médiumnité, rien ne passe par l'intellect du médium, celui-ci n'a pas conscience de ce qu'il écrit. Il découvrira le message à sa lecture en fin de séance. L'écriture est très rapide et bien souvent le crayon ne se lève pas. C'est assez surprenant, car le médium peut penser à une chose, ou même discuter et sa main écrit autre chose. »[79]

C'est dans cette catégorie que l'on voit les cas de « médiums polygraphes », c'est-à-dire dont l'écriture change en fonction des différents Esprits qui communiqueraient, prenant l'écriture et les tournures de phrases qu'avait l'Esprit de son vivant, car finalement ce serait lui qui écrirait, le médium lui, n'opposant plus aucun filtre, ni résistance[81],[82]. C'est aussi dans cette catégorie que l'on voit les cas de Xénoglossie, où le médium se mettrait à écrire dans des langues étrangères ou des dialectes qu'il ne connait pas.[83] En voici trois exemples datant du 19e, 20e et 21e siècle :

Madeleine pénitente peinte vers 1640 par Georges de La Tour.

« Le résultat de ces deux évocations ayant été transmis à la personne qui nous avait prié de les faire, nous reçûmes de cette dernière la réponse suivante : Vous ne pouvez croire le grand bien produit par l'évocation de mon beau-père et de mon oncle. Nous les avons parfaitement reconnus ; l'écriture du premier surtout a une analogie frappante avec celle qu'il avait de son vivant... on y retrouve la même forme de jambages, du paraphe et de certaines lettres. Quant aux paroles, aux expressions et au style, c'est encore plus frappant ; pour nous l'analogie est parfaite... J'ai communiqué ces deux évocations à plusieurs personnes, qui ont été frappées de leur véracité. »[84]

« Voici les mots magyars écrits par l'additor : « Erti amit mondok Magyarul. Nem tesz semmit szeretek itt lenni orvendek ». Lorsque la traduction nous est parvenue, nous avons appris que le texte disait : « Je me rends compte qu'aucun de vous ne connaît le magyar, mais peu importe. Je suis quand même très heureux de me trouver avec vous. »... L'apparition du latin avait déjà réalisé une brèche dans mon scepticisme... mais, voilà qu'avec l'apparition de la langue hongroise, l'hypothèse du subconscient était frappée d'un coup violent, qu'il ne pouvait être paré d'aucune manière. Ni ma mère, ni moi, n'avions jamais eu de rapports avec la langue hongroise. »[85]

« Je me souviens, lorsqu'un jour je communiquais avec la famille décédée de mon ami, son oncle m'a fait écrire en italien. Quelques fois, les signatures que j'avais en fin de message étaient identiques à la signature du décédé. La famille de mon ami était originaire de la région de Valenciennes, certains Esprits écrivaient dans un patois que je ne connaissais absolument pas... il m'arrivait d'écrire dans une langue étrangère entre autres l'allemand, de dessiner sous l'impulsion de l'Esprit.»[86]

L’écriture directe[modifier | modifier le code]

Écriture qui apparaît spontanément sur un papier ou une ardoise sans intermédiaire physique. L’esprit est supposé utiliser l’énergie fluidique du médium qui se trouve à proximité. Ce phénomène fut observé à plusieurs reprises au début du XXe siècle[réf. souhaitée].

La clairvoyance médiumnique[modifier | modifier le code]

La médium Svetlana, peinte en 1836 par Karl Brioullov.

« Les Médiums voyants seraient doués de la faculté de voir les Esprits. Ils en est qui auraient cette faculté à l'état normal, alors qu'ils sont éveillés, ils en conserveraient le souvenir exact ; alors que d'autres ne l'auraient que dans « l'état somnambulique » (hypnotique) ou voisin du « somnambulisme », mais cette faculté serait rarement permanente et serait le résultat d'une crise passagère. Le Médium voyant croit voir par ses yeux, mais c'est en réalité son âme qui voit par émancipation. La vue accidentelle et fortuite d'un Esprit dans une circonstance particulière est assez fréquente ; mais la vue habituelle des Esprits sans distinction est exceptionnelle. » [87]

Ce type de médium voyant peut travailler à partir de la photo d’une personne décédée, mais ce n'est pas obligatoire. Les perceptions peuvent être des impressions, des sensations, des images ou des idées qui s’imposent clairement. L’intérêt de cette forme de clairvoyance est de percevoir l’état et la situation de l’esprit qui donnerait éventuellement un message dont le clairvoyant restituerait le contenu. Il arriverait que l’esprit se fasse reconnaître selon l’image physique qui était la sienne, le clairvoyant percevrait alors une image nette de l’Esprit et pourrait le décrire.[88],[89]

La clairaudience médiumnique[modifier | modifier le code]

La clairaudience est souvent une particularité qui s’associe à la clairvoyance. Le Médium auditif pourrait entendre les Esprits de deux manières :

  1. Par la perception d'une voix intime qui se ferait entendre dans son for intérieur et qui serait reçue télépathiquement ;
  2. Par la perception d'une voix extérieure, claire et distincte comme celle d'une personne vivante.[87]

La transcommunication instrumentale[modifier | modifier le code]

La transcommunication instrumentale (TCI) est un terme inventé dans les années 1980 par le physicien allemand, Ernst Senkowski pour désigner l’ensemble des moyens de communications supposés avec des Esprits faisant intervenir des appareils électroniques. Ce sont des objets usuels tels que les téléphones, les magnétophones, les téléviseurs ou des ordinateurs ou encore des tablettes, appareils photos ou caméra infrarouge.

Les phénomènes de transe[modifier | modifier le code]

De nos jours la « transe » est définie comme un état modifié de conscience (EMC) et est très souvent associée à l'hypnose.[90]

Transe hypnotique d'une femme en 1885, peinture de Albert von Keller.

Dans la médiumnité à transe, le médium serait donc dans un état second (EMC), qui selon les spirites s'expliqueraient par l'expression « émancipation de l'âme », c'est-à-dire que l'esprit et le corps subtil (périsprit) du médium seraient partiellement ou totalement désolidarisés de son corps physique (voir décorporation) ce qui pourrait laisser le champ libre à un esprit tiers et donc à une incorporation. Les spirites considèrent deux types de médiumnité à transe :

  1. Les Médiums somnambules, c'est-à-dire en état hypnotique ;
  2. Les Médiums extatiques, c'est-à-dire en état d'extase.

La transe médiumnique ne mène donc pas forcément à une incorporation, la plupart du temps elle conduit à des phénomènes de clairvoyance et de clairaudience, voire de « voyage astral » ou dans de « haute sphère spirituelle ». [71],[90]

L'incorporation[modifier | modifier le code]

Appelée autrefois du temps d'Allan Kardec « médiumnité à incarnation », ce phénomène fait suite parfois à un état de transe, l'esprit du médium accompagné de son corps subtil (périsprit) faisant alors une décorporation partielle ou totale. L'esprit d'une personne décédée, ou parfois d'une personne vivante[91], réussirait alors à intégrer le corps du médium, partiellement ou totalement. Il aurait dès lors toute possibilité de se mouvoir et de parler à travers le corps du médium, comme dans certains cas de Xénoglossie, ou d'écriture mécanique ou semi-mécanique. L'Esprit incorporé trouverait ainsi la possibilité de se faire reconnaître dans sa personnalité, son langage, son accent ou sa gestuelle. L'esprit du médium réintègre son corps physique à l'issue de la séance. C'est une médiumnité rare et qui peut être très éprouvante pour le médium.[71],[89]

La xénoglossie[modifier | modifier le code]

Ce terme inventé par le professeur Charles Richet (1850-1935) qualifie une médiumnité par laquelle les médiums parlent ou écrivent en langues étrangères existantes ou ayant existé, mais ignorées d'eux-mêmes et parfois des assistants à la séance. Ces communications étant cohérentes et justes grammaticalement (après traduction et vérification) et sont également capables de répondre à des questions impromptues, posées en temps réel, par des témoins assistant à la séance.[92],[93]On recense surtout deux catégories de xénoglossie :

  1. les cas obtenus par l'automatisme parlant et la médiumnité auditive ;
  2. les cas obtenus par l'écriture automatique ou psychographie.

c'est-à-dire, pour être plus clair, que l'esprit désincarné agirait sur le médium, soit en lui donnant des phrases étrangères par transmission de pensées ou par clairaudience, soit il prendrait directement le contrôle moteur de la voix ou du bras du médium (pour ce qui est de l'écriture automatique/ mécanique) afin de s'exprimer dans une autre langue.

Les langues et dialectes ainsi obtenus sont nombreux et certains très rares, appartenant aux langues d'aujourd'hui, mais aussi à des langues mortes depuis des milliers d'années pour certaines[94].

Les arts médiumniques[modifier | modifier le code]

Les artistes pourraient être influencés par les esprits décédés en peinture, en sculpture, en musique et en poésie, recevant l’influence des esprits dans des créations voulues par l’au-delà. Selon les cas, ces médiumnités sont « intuitives » ou « automatiques » ; on y retrouve, comme pour l’écriture, ces deux cas de figure.

C'est principalement dans l'art pictural telle la peinture ou le dessin que l'art médiumnique est surtout représenté. On recense ainsi de nombreux cas de peintures spirites réalisées par des peintres spirites n'ont pour la plupart reçu aucune formation artistique. Quelques peintres spirites :

Ectoplasme[modifier | modifier le code]

L’ectoplasme est censé être une substance blanchâtre qui s’extérioriserait du médium sous l’impulsion de l’esprit qui se manifeste. Cette substanceserait créée à partir des cellules physiques du médium, s’extérioriserait par la bouche, le nez ou au niveau du plexus. Elle prendrait alors des formes diverses, mains, visages ou parfois corps tout entiers. L’esprit ferait vibrer la substance ectoplasmique pour lui donner forme humaine.

Ce phénomène fut étudié fin XIXe et début XXe siècle par le monde scientifique grâce à ce qu'on a appelé les médiums à effets physiques, avec des personnages comme Gustave Geley et les célèbres moulages de main, William Crookes avec la célèbre médium Florence Cook, Charles Richet, Gabriel Delanne et de nombreux autres. Beaucoup d'expériences ont été réalisées dans les années 1920 en France par l'Institut Métapsychique International (IMI). Aucun cas d'apparition ectoplasmique n'a été validé par la science moderne.

Les médiumnités thérapeutiques[modifier | modifier le code]

Sous l’influence supposée d’un esprit médecin, le médium laisse aller ses mains sur le corps allongé du patient. L’esprit travaillerait fluidiquement ou magnétiquement avec des gestes, impositions ou autres mouvements qui échappent alors complètement au contrôle du médium. On rencontre beaucoup de ces médiums guérisseurs à mains nues en Amérique du Sud et aux Philippines, on peut citer le cas du célèbre médium José Arigo.

Critiques et oppositions[modifier | modifier le code]

L'Église catholique[modifier | modifier le code]

Livre de 1908. Le catholicisme et le spiritisme s'accordent sur la survie de l'âme et s'opposent sur l'idée de la réincarnation.

La première opposition officielle vint de l’Église catholique romaine[95]. En 1861, l’évêque de Barcelone ordonna un autodafé public pour faire détruire par le feu plus de trois-cents ouvrages d’Allan Kardec, dont Le livre des Esprits. En 1864, la Sacrée Congrégation de l’Index condamna en bloc tous les ouvrages spirites[96]. La position du Vatican fut définie par le décret du dont le texte est le suivant :

« Du Spiritisme. En séance plénière, aux Éminentissimes et Révérendissimes Seigneurs Cardinaux, Inquisiteurs généraux de la Foi et des Mœurs, on a demandé : s’il était permis, par des médiums, comme on les appelle, ou sans médium, en usant ou non d’hypnotisme, d’assister à quelque manifestation spirite que ce soit, même présentant un aspect d’honnêteté ou de piété, soit en interrogeant les âmes ou Esprits, soit en écoutant les réponses, soit comme observateur, même avec l’affirmation, tacite ou exprimée, de ne vouloir aucun commerce avec les Esprits malins. Les Éminentissimes et Révérendissimes Pères ont répondu NON, sur tous les points. Le 26 du même mois, S.S. Benoît XV a approuvé la résolution des Éminents Pères qui lui avait été soumise. »

Aujourd’hui l'Église catholique s'oppose toujours fermement à la philosophie spirite, notamment à l'idée de réincarnation qui caractérise la doctrine spirite.

Une déclaration publiée dans la revue italienne Gente, no 52, le et commentée en français dans d'autres revues[97],[98] est considérée par les proches du spiritisme comme un changement d'attitude de l'Église catholique :

« Pour l'Église catholique, les contacts avec l'Au-delà sont possibles et qui dialogue avec le monde des défunts ne commet pas de péché s'il le fait en s'inspirant de la foi. »

Cette déclaration est accompagnée d'une interview du père Gino Concetti qui confirme :

« D'après le catéchisme moderne, Dieu permet à nos chers disparus qui vivent dans la dimension d'outre terre, d'envoyer des messages pour nous guider à certains moments de notre vie. À la suite des nouvelles découvertes dans le domaine de la psychologie sur le paranormal, l'Église a décidé de ne plus interdire les expériences de dialogue avec les trépassés, à condition qu'ils soient faits dans des buts scientifiques et religieux. »

En France, cette déclaration a été reprise dans les ouvrages du père François Brune, spécialiste de la communication avec les défunts.

Cependant Gino Concetti se borne à rappeler que l'Église considère comme possible le dialogue avec l'au-delà (qu'elle ne pourrait interdire, alors qu'avant elle ne le croyait pas possible), et il déclare seulement que cette communication ne peut être licite que dans le cas d'une personne inspirée par la foi qui reçoit des signes. Cet avis est personnel et non suivi par l'Église. Le Catéchisme de l'Église catholique déclare à ce propos :

« Toutes les formes de divination sont à rejeter : recours à Satan ou aux démons, évocation des morts ou autres pratiques supposées à tort « dévoiler » l’avenir (cf. Dt 18, 10 ; Jr 29, 8). La consultation des horoscopes, l’astrologie, la chiromancie, l’interprétation des présages et des sorts, les phénomènes de voyance, le recours aux médiums recèlent une volonté de puissance sur le temps, sur l’histoire et finalement sur les hommes en même temps qu’un désir de se concilier les puissances cachées. […] Le spiritisme implique souvent des pratiques divinatoires ou magiques. Aussi l’Église avertit-elle les fidèles de s’en garder. »

De manière générale, la position des catholiques pratiquants est très critique à l'égard du spiritisme. John Maust[Qui ?] regrette en particulier le sentiment de confusion qui pourrait se produire à cause de l'association de la terminologie chrétienne avec le spiritisme.

L'ésotérisme[modifier | modifier le code]

En 1923, René Guénon publia L'Erreur spirite, un exposé de quatre-cents pages sur la doctrine de Kardec qu'il qualifia de « matérialisme à peine déguisé ». À ses yeux, le spiritisme représentait une « erreur moderne » qui ne devait rien aux religions véritables.

Critique scientifique[modifier | modifier le code]

Dans son étude de 1901, Théodore Flournoy déclare n'avoir trouvé au cours de ses investigations « aucun fait probant en faveur du paranormal (…) » et qu'elles n’ont « pas peu contribué à augmenter ma méfiance à l’endroit du spiritisme en me faisant constater d’une part la richesse et l’étendue des moyens par lesquels, chez les médiums les plus sincères, le jeu subconscient des facultés mentales arrive à simuler les messages de l’au-delà et d’autre part la prodigieuse complaisance que des gens, d’ailleurs très cultivés, mais enclins aux doctrines occultes, mettent à se laisser leurrer »[99].

Certaines séances de spiritisme de la fin du XIXe et du début du XXe siècle se donnent à voir, sous un angle bien spécifique : les compatibilités (ou incompatibilités) amoureuses se décident à l’épreuve des tables ou des chapeaux tournants[100].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Spiritisme », sur Le Littré (consulté le ).
  2. « spiritisme », sur dictionnaire.lerobert.com (consulté le )
  3. « Définition de spiritisme - Encyclopædia Universalis » Accès limité, sur www.universalis.fr (consulté le ).
  4. a et b Johan Liljencrants, Spiritism and religion : a moral study, Washington, D.C. : Catholic University of America, (lire en ligne).
  5. a b et c Cuchet 2007.
  6. Les religions.
  7. Antoine Faivre, « Spiritisme » Accès limité, sur Encyclopædia Universalis (consulté le ).
  8. a et b L'encyclopédie Quid de 2007, chapitre « Les religions », sous-chapitre « Les religions dans le monde », indique 12,8 millions de spirites.
  9. a et b « Estimations de adherents.com »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  10. Une estimation de 14 millions de spirites : (en) « Alive & kicking - the facts », sur New Internationalist, (consulté le ).
  11. « Year in Review »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), estimation de l'encyclopédie Britannica : 13,3 millions de spirites.
  12. ChartsBin, « Spiritism Adherents by Country », sur ChartsBin (consulté le ), estimation de 13,5 millions de spirites.
  13. ChartsBin, « Spiritism Adherents by Country », sur ChartsBin (consulté le ), mappemonde de la répartition des spirites.
  14. Quid, chapitre « Les religions »
  15. Encyclopédie Britannica
  16. Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine, volume 10, Les marges du Christianisme (publié avec le concours de l’université Lyon III et l’institut d’histoire du Christianisme)
  17. Dictionnaire des faits religieux, Presses Universitaires de France, Paris, 2010, page 1183
  18. Les religions, Gründ, 2009
  19. (en) « Major Religions of the World Ranked by Number of Adherents », sur ChartsBin (consulté le ).
  20. Christian Bouchet, B.A. BA Spiritisme, Pardès, (ISBN 286714292X), p. 11

    « Si le spiritualisme naît aux États-Unis en 1847, si le spiritisme est théorisé en France à partir de 1854, ni les sœurs Fox ni Kardec ne sont les « inventeurs » d'une pratique qui semble vieille comme le monde et répandue dans tous les cultures. »

    .
  21. « the most prominent features of modern Spiritism are found in the ancient practices of Necromancy »

    — Liljencrants, p. 10

    « Les caractéristiques principales du spiritisme moderne peuvent être trouvées dans les anciennes pratiques de la nécromancie »

    — p. 10

    et

    « however sudden may have been the rise of Modern Spiritism, it can not be said to have sprung into being on unprepared soil, for its way had been broken by Swedenborgianism and Mesmerism, which may be said to have been its direct forerunners »

    — Liljencrantz, p. 12

    « Malgré la soudaineté de l'émergence du spiritisme moderne, il n'est pas arrivé de rien, sa voie avait été préparée par Swendenborg et Mesmer »

    — p. 12

    .
  22. Kareh Tager 2006, p. 4e de couverture

    « Que disent les religions de la communication avec l'au-delà ? Comment se sont développées les techniques de contact avec les morts, depuis l'invocation des oracles de l'Antiquité jusqu'à l'utilisation d'internet ? (…) »

  23. Louis Jacolliot, Le spiritisme dans le monde : l'initiation et les sciences occultes dans l'Inde et chez tous les peuples de l'antiquité, E. Flammarion, (lire en ligne).
  24. René Guénon, L'Erreur spirite, Hadès, (1re éd. 1923) (ISBN 109212862X).
  25. a et b « Ethno-historique des croyances en l'après-vie », sur Logiques humaines (consulté le ).
  26. Le Mont Qafzeh à Nazareth en Galilée hébergeait une grotte dont les fouilles de N. Neuville et M. Stekelis permirent de découvrir des squelettes en 1934.
  27. Castellan 1987, p. 59-60. L'auteur cite sa référence : Dr Georges Contenau, La divination chez les Assyriens et les Babyloniens, Paris, Payot, , citant notamment le papyrus du Louvre 3229 (« papyrus », sur Musée du Louvre (consulté le )) et le papyrus gnostique de Leyde.
  28. a b et c Castellan 1987, p. 60.
  29. Kareh Tager 2006, p. 8.
  30. Kareh Tager 2006, p. 8-9.
  31. Kareh Tager 2006, p. 9.
  32. Frédérique Lenoir, Socrate, Jésus et Bouddha, 3 maîtres de vie, Le Livre de Poche, (ISBN 978-2-253134251)
  33. Kareh Tager 2006, p. 11.
  34. Par exemple : Riaz Ahmed Gohar Shahi
  35. Stéphanie Sauget, Histoire Des Maisons Hantées : France, Grande-Bretagne, États-Unis (1780-1940), Tallandier, , 252 p. (ISBN 978-2-84734-679-4 et 2-84734-679-1).
  36. Site Syntone, page "Machine nécrophonique, Thomas Edison et la voix des morts, consulté le 13 janvier 2019
  37. Site du magazine Le Point, article publié le 05 mars 2015 "un nécrophone pour fantômes bavards le rève de thomas edison, consulté le 13 janvier 2019
  38. (en) « 10 Inventions by Thomas Edison (That You've Never Heard Of) », sur HowStuffWorks, (consulté le ).
  39. « En 1853, avec un ami, René Taillandier, membre de l'Académie des sciences, Hippolyte Rivail fait tourner sa première table. Taillandier lui remet des cahiers où sont retranscrites les notes de médiums opérant un peu partout dans le monde. Pour Rivail, c'est le déclic : désormais, il transcrit ce qui se dit et se fait durant les séances et se lance dans une étude systématique du monde des esprits »

    Kareh Tager 2006, p. 42.
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  59. « En effet dans ce pays (Brésil) où l'on estime à 6 millions le nombre de spirites pratiquants et à 20 millions celui des sympathisants, le kardécime en tant que métaphysique matérialiste s'est beaucoup diffusé entre les classes moyennes et aisées et, tout particulièrement, dans milieu des ingénieurs. » Marion Aubrée, « La nouvelle dynamique du spiritisme kardéciste », dans Les Nouveaux Mouvements religieux, Paris, Ethnologie française, (résumé), p. 595.
  60. « La capitale incontestable du spiritisme est cependant le Brésil, pays qui regroupe à lui seul six millions de "fidèles", auxquels s'ajoutent vingt à trente millions de sympathisants fréquentant épisodiquement les centres spirites qui fleurissent dans les grandes villes comme dans les plus petites bourgades, entre les églises catholiques et les temples protestants. »

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  75. a et b Victor Hugo, Le Livre des Tables, folio classique, Editions Gallimard, , 755 p. (ISBN 978-2-07-045394-8), introduction, p.51 et suivantes
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  79. a et b Mauricette Ruchot, L'Au-delà, Messages d'amour, Messages d'espoir, Les éditions Philman, (ISBN 978-2-913720-78-7), p. 136 et suivantes, Chapitre 18 : La médiumnité et les types de médiumnité
  80. Allan Kardec, Le Livre des Médiums, Les éditions Philman, 1861 (réédition mars 2007) (ISBN 978-2-913720-35-0), p. 214, Chapitre 15 Médiums écrivains ou psychographes
  81. Allan Kardec, Le Livre des Médiums, Les éditions Philman, 1861 (réédition mars 2007) (ISBN 978-2-913720-35-0), p. 228 et 229 : Médiums spéciaux
  82. Allan Kardec, Le ciel et l'enfer, Les éditions Philman, , 365 p. (ISBN 978-2-913720-12-1), p. 267 et 268
  83. Ernest Bozzano, La médiumnité polyglotte, Les éditions Philman, , 210 p. (ISBN 979-10-97346-05-8)
  84. Allan Kardec, Le ciel et l'enfer, Les éditions Philman, 1865 (réédition janvier 2010) (ISBN 978-2-913720-12-1), p. 267 et 268
  85. Ernest Bozzano, La médiumnité polyglotte ou xénoglossie, Les éditions Philman, 1934 (réédition mai 2020) (ISBN 979-10-97346-05-8), p. 83 et 84
  86. Mauricette Ruchot, L'Au-delà, Messages d'amour, Message d'espoir, Les éditions Philman, (ISBN 978-2-913720-78-7), p. 65, Chapitre 10 : Les communications par écriture
  87. a et b Allan Kardec, Le Livre des Médiums, Les éditions Philman, , 490 p. (ISBN 978-2-913720-35-0), p. 203 et 226 - Médiums voyants
  88. Alain Joseph Bellet, Les morts sont parmi nous, Dialogues avec le monde des Esprits, Editions Archipoche, , 312 p. (ISBN 978-2-3773-5160-2)
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  91. Sylvie Déthiollaz et Claude Charles Fourrier, Etats Modifiés de Conscience, NDE, OBE et autres expériences, (le cas Nicolas Fraisse), Editions Favre, (ISBN 978-2-8289-1627-5), p. 64 et 65
  92. Professeur Charles Richet, Traité de Métapsychique, Paris, p 280 de la première édition
  93. Ernest Bozzano, La médiumnité polyglotte, Les éditions Philman, , 210 p. (ISBN 979-10-97346-05-8), introduction
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Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Spiritisme au Brésil[modifier | modifier le code]

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  • Donald Warren, « Spiritism in Brazil », Journal of Inter-American Studies, vol. 10, no 3,‎ , p. 393–405 (ISSN 0885-3118, DOI 10.2307/165352, présentation en ligne)
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Doctrine spirite d'Allan Kardec[modifier | modifier le code]

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  • Allan Kardec, Qu'est-ce que le spiritisme ?
  • Camille Flammarion, La Mort, 1923 [2]
  • Giovanni Sciuto, Guide du spiritisme, Paris, Jacques Grancher, 1991, 249 p.
  • Gabriel Delanne, Les Apparitions matérialisées des vivants et des morts, vol. 1-2. Paris, Leymarie, 1909-1911, (528 + 842 pages).
  • Christian Bouchet, Kardec : Qui suis-je ?, Puiseaux, Editions Pardès, , 127 p. (ISBN 2-86714-293-8)
  • Guillaume Cuchet, Les Voix d'outre-tombe. Tables tournantes, spiritisme et société au XIXe siècle, Paris, Le Seuil, coll. L'Univers historique, 2012.
  • Stéphane Crussol, Manuel pratique du spiritisme, oui-ja, écriture automatique, éd. Exclusif, 2003 (ISBN 2-84891-022-4)
  • La Revue spirite, publication officielle de la fédération internationale.
  • Marion Aubrée et François Laplantine, Le Livre, la Table et les Esprits. Naissance, évolution et actualité du mouvement social spirite entre France et Brésil. 1990, Paris, Jean-Claude Lattès [3] compte rendu
  • Djénane Kareh Tager, Le spiritisme, Plon, coll. « Petite Bibliothèque des Spiritualités », (ISBN 2-259-20437-6)
  • Yvonne Castellan, Le Spiritisme, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je ?Numéro=641 », (ISBN 213041401X),
    Yvonne Castellan est psychologue.
  • Jacques Lantier, Le Spiritisme, éditions Grasset, coll. Histoire des idées, des héros, des sociétés de la France secrète, Paris, 1971. Directeur de collection : Louis Pauwels.
  • Lucia Pavési, Spiritisme et communication avec l'au-delà, Éditions De Vecchi, Paris, 2004, 2008 (ISBN 978-2-7328-9215-3). Cours pratique de spiritisme, Éditions De Vecchi, Paris, 1996 (ISBN 2-7328-2885-8)
    Lucia Pavesi est sociologue, psychologue et parapsychologue).
  • Giovanni Sciuto, Guide du spiritisme, Marabout (éditions), Paris, 1991 (ISBN 2-501-03029-X).
  • La Revue métapsychique (Bulletin de l'Institut métapsychique international). Membres du Comité : Gabriel Delanne, Camille Flammarion...
  • Stéphane Mahieu, « Le Photographe des esprits, un escroc chez les spirites », in Dans les secrets de la police, éditions l'Iconoclaste, 2008 (ISBN 9782913366206)
  • Madeleine Frondoni-Lacombe, Merveilleux phénomènes de l'au-delà, Ferin, 1920.
  • Guillaume Cuchet, Les voix d'outre-tombe, tables tournantes, spiritisme et société au XIXe siècle, Paris, 2012, Éditions du Seuil, 457 p.
  • Guillaume Cuchet, « Le retour des esprits ou la naissance du spiritisme sous le Second Empire », Revue d’histoire moderne et contemporaine, Belin, nos 54-2,‎ , p. 74-90 (lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]