Arces (Charente-Maritime)

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Arces
Arces (Charente-Maritime)
L'église Saint-Martin, sur son promontoire,
domine le village.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente-Maritime
Arrondissement Saintes
Intercommunalité Communauté d'agglomération Royan Atlantique
Maire
Mandat
Joëlle Boulon
2020-2026
Code postal 17120
Code commune 17015
Démographie
Gentilé Arcillons
Population
municipale
730 hab. (2021 en diminution de 0,54 % par rapport à 2015)
Densité 34 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 33′ 14″ nord, 0° 51′ 30″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 55 m
Superficie 21,74 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Royan
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saintonge Estuaire
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Arces
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Arces
Liens
Site web commune-arces-sur-gironde.fr
Arces-sur-Gironde Voute en arc-de-cloitre

Arces (prononcé [aʁs]), communément désignée sous le nom d’Arces-sur-Gironde, est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).

Ce petit village de l'arrière-pays saintongeais se situe dans la frange continentale de la côte de Beauté, au contact des zones urbanisées de l'agglomération royannaise (Meschers-sur-Gironde) et de la petite ville de Cozes, chef-lieu du canton où sont concentrés de nombreux commerces. Selon l'Insee, elle appartient à l'aire d'attraction de Royan.

L'accroissement du phénomène de rurbanisation, qui pousse de nombreux citadins vers la campagne, la proximité de sites touristiques de premier plan (Royan et sa couronne de stations balnéaires, bastide de Talmont-sur-Gironde) explique le développement de la commune ces dernières années, dont la population est passée de 485 habitants en 1990 à 734 habitants en 2015. Elle s'inscrit dans le cadre d'une communauté d'agglomération Royan Atlantique forte de 81 036 habitants (2013).

Le centre-bourg, aux venelles fleuries de roses trémières, se concentre autour d'une petite éminence dominant les marais girondins et les champagnes céréalières. L'église romane Saint-Martin, ancienne étape sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, y est implantée.

Géographie[modifier | modifier le code]

Présentation[modifier | modifier le code]

La commune d'Arces se situe dans le Sud-Ouest du département de la Charente-Maritime, dans la frange continentale de la côte de Beauté. Appartenant au Midi de la France — on parle plus précisément de « Midi atlantique »[1], elle peut être rattachée à deux grands ensembles géographiques, le Grand Ouest français et le Grand Sud-Ouest français.

Administrativement parlant, elle dépend depuis le mois de du canton de Saintonge Estuaire, centré sur Meschers-sur-Gironde (du canton de Cozes avant cette date) et de l'arrondissement de Saintes. Elle se situe à 4 kilomètres de Cozes[2], 7,1 kilomètres de Meschers-sur-Gironde[3],12,4 kilomètres de Saint-Georges-de-Didonne[4], 14,1 kilomètres de Saujon[5], 15,6 kilomètres de Royan[6], 27,6 kilomètres de Saintes[7], 44 kilomètres de Rochefort[8], 71,2 kilomètres de La Rochelle[9] et 82,1 kilomètres de Bordeaux[10].

La commune est une des étapes d'un sentier de grande randonnée balisé, le GR 360.

Lieux dits et hameaux[modifier | modifier le code]

L'habitat est principalement regroupé autour du bourg. Les principaux hameaux sont Liboulas, Brézillas et Maine-Moutard. Ils s'étendent le long de la D 244, qui porte également le nom de route de l'estuaire. Au sud de la commune, au milieu des marais, se trouve un lieu-dit nommé les Mottes Gachins.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Les communes de Talais et Saint-Vivien-de-Médoc sont sur la rive gauche de l'estuaire de la Gironde[11].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

L'ouest de la commune est formé des marais de Barrails, parsemés de nombreux chenaux tributaires de l'estuaire de la Gironde. Les principaux sont le ruisseau de Bardécille, qui marque la séparation avec la commune de Semussac, et à l'est, le Désir, ruisseau traversant le lieu-dit Lorivaux.

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

L'essentiel de la commune s'étend sur un plateau vallonné formé de couches calcaires datant du Crétacé, tandis qu'à l'ouest, les marais sont constitués d'alluvions beaucoup plus récents.

Le territoire communal se compose pour partie d'une succession de collines dominant l'estuaire de la Gironde, lesquelles dominent une vaste prairie marécageuse qui s'étend à l'ouest jusqu'à Talmont et Meschers.

Le nord-ouest de la commune conserve quelques traces de la forêt originelle qui s'étendait à l'époque gallo-romaine jusqu'à Chenac. Ces maigres zones boisées s'étendent au nord du hameau de Maine-Moutard, ainsi qu'aux alentours du hameau du Breuil.

Le bourg proprement dit s'étire au pied d'un promontoire calcaire qui supporte l'église romane.

Climat[modifier | modifier le code]

Le climat est de type océanique aquitain : la pluviométrie est relativement élevée en automne et en hiver et les hivers sont doux. L'été reste tempéré grâce à la brise marine. Deux vents venant de l'océan, le noroît et le suroît, soufflent sur les côtes du département. L'ensoleillement de la côte charentaise est très important : avec 2 250 heures par an, il est comparable à celui que connaît une partie de la côte méditerranéenne[12].

Les relevés de la station météorologique de La Rochelle entre 1946 et 2000 permettent de déterminer quelques dates majeures au point de vue climatique en Charente-Maritime : ainsi, au cours de ce laps de temps, la température la plus froide est relevée le  : -13,6 °C.
Un pic de température (dépassé seulement au cours de la canicule de 2003) est atteint le avec près de 39 °C à l'ombre.
Si 1953 est considérée comme l'année la plus sèche, 2000 est au contraire la plus pluvieuse[13].

La Charente-Maritime est le département français qui a été le plus durement touché par la tempête Martin du . Les records nationaux de vents enregistrés ont été atteints avec 198 km/h sur l'île d'Oléron et 194 km/h à Royan.

Dans la nuit du 23 au , la région est frappée par la tempête Klaus. Malgré des rafales de vent dépassant les 120 km/h, les dégâts relevés dans la commune demeurent relativement minimes au regard de la situation dans le Médoc tout proche[14].

Les côtes charentaises et vendéennes sont de nouveau durement éprouvées par la tempête Xynthia qui traverse la région dans la nuit du au . Des bourrasques de près de 140 km/h touchent la ville voisine de Royan[15].

Données générales[modifier | modifier le code]

Données climatiques à La Rochelle
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 3,4 2,8 5,4 7,4 10,7 13,7 15,8 15,7 13,7 10,5 6,3 3,9 9,2
Température moyenne (°C) 5,9 6,9 8,7 11,1 14,3 17,5 19,8 19,6 17,8 14,2 9,4 6,6 12,7
Température maximale moyenne (°C) 8,5 9,9 12,1 14,7 17,9 21,3 23,8 23,5 21,8 18 12,6 9,2 16,1
Ensoleillement (h) 84 111 174 212 239 272 305 277 218 167 107 85 2 250
Précipitations (mm) 82,5 66,1 57 52,7 61,1 42,9 35,1 46,4 56,5 81,6 91,8 81,8 755,3
Source : Climatologie mensuelle à la station départementale de La Rochelle de 1961 à 1990[16].


Ville Ensoleillement
(h/an)
Pluie
(mm/an)
Neige
(j/an)
Orage
(j/an)
Brouillard
(j/an)
Médiane nationale 1 852 835 16 25 50
Arces[17] 2250 755 4 13 26
Paris 1 662 637 12 17 8
Nice 2 724 733 1 27 1
Strasbourg 1 693 665 26 28 51
Brest 1 530 1 210 7 12 76
Bordeaux 2 035 944 3 31 69

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Arces est une commune rurale[Note 1],[18]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[19],[20].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Royan, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[21],[22].

La commune, bordée par l'estuaire de la Gironde, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[23]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[24],[25].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (78,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (54,4 %), eaux maritimes (13,7 %), zones agricoles hétérogènes (10,6 %), prairies (9,6 %), forêts (3,9 %), zones humides côtières (3,4 %), cultures permanentes (3,2 %), zones urbanisées (1,2 %)[26]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune d'Arces est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[27]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[28].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau et par submersion marine. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1993, 1999 et 2010[29],[27].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Arces.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[30]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[31].

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 54,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 470 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 395 sont en aléa moyen ou fort, soit 84 %, à comparer aux 57 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[32],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[31].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 2003 et 2005 et par des mouvements de terrain en 1983, 1999 et 2010[27].

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[33].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le village tire son nom du latin Arcis, qui désigne un promontoire ou un lieu fortifié. En 1170, il est désigné sous le nom de Villa de Arcis dans le cartulaire de Vaux, avant d'être déformé en Arx durant une partie du Moyen Âge.

Histoire[modifier | modifier le code]

Si des restes de silex taillés et polis furent autrefois retrouvés sur le territoire de la commune, attestant une occupation humaine dès la période néolithique, c'est à l'époque romaine que le village semble avoir été fondé. Situé au bord d'une voie romaine reliant la capitale de la cité des Santons, Mediolanum Santonum, au port de Novioregum, à quelques kilomètres à l'est, il semble que le promontoire dominant le village ait abrité un camp romain, dont on n'a retrouvé aucun vestige. Seules traces de cette période, des restes de poteries, de terres cuites et d'amphores furent retrouvés dans les champs environnants.

Au XIe siècle, Arces est un petit bourg doté d'une église dédiée à saint Martin.

Entre 1083 et 1091 Arnaud de Gammon de la maison de Mortagne, fonde l'abbaye de Vaux et lui cède l'ensemble des droits et privilèges de la paroisse d'Arces. Les moines installent à Arces deux prieurés, l'un étant situé près de l'église Saint-Martin, le second dans le hameau de Loriveau. De ce dernier subsiste un pont, établi sur le ruisseau Désir. Dès cette époque, l'économie est basée sur les céréales, la vigne, les quelques marais salants en bordure de la Gironde et les bois. Arces devient une étape sur la route de Saint-Jacques-de-Compostelle, car de nombreux pèlerins se rendaient à Talmont-sur-Gironde où ils embarquaient pour traverser la Gironde.

En 1151, Benoît de Mortagne envahit le bourg et tente d'accaparer les terres et les privilèges du prieuré Saint-Martin. Menacé d'excommunication, il dut se retirer, et promettre de respecter les droits de l'abbé. La paroisse dépendit longtemps, pour les deux tiers de la baronnie de Cozes, et pour le tiers restant de la châtellenie de Talmont[34]. Des conflits entre seigneurs et habitants du village semble avoir été monnaie courante.

En 1661, Mademoiselle d'Orléans, adjudicataire de la baronnie de Cozes, exigeant des habitants de nouvelles corvées, fut déboutée par le parlement de Bordeaux. Plusieurs logis nobles semblent avoir existé sous l'ancien régime : le logis du Breuil, le château de Théon ou celui de Conteneuil sont encore bien visibles. Au XVIIe siècle, la dame de Théon se rendit célèbre pour sa haine des calvinistes, qu'elle persécuta. Cette haine était d'autant plus vive que sa seigneurie avait été assiégée par les soldats de Benjamin de Rohan, l'un des principaux chefs du parti protestant, et que son frère avait été tué durant le siège de Royan (1622 ou 1624). Elle fit saisir les meubles et démolir les maisons des protestants qui, réduits à la misère, allèrent porter l'affaire devant la duchesse de La Trémoille[34]. Ayant droit de justice, elle fit condamner à mort entre 140 et 160 protestants, les uns étant roués vifs, les autres pendus[35]. Durant la Révolution, la paroisse a été transformée en commune.

La population en 1790 atteint les 1129 habitants, mais l'exode rural eut tôt fait de faire tomber ce nombre à environ 474 au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Depuis lors, la population a recommencé à croître, atteignant 561 habitants en 1999. Le village est aujourd'hui tourné vers les activités agricoles, et s'essaie au tourisme vert.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1965 1989 Michel Petit    
1989 2001 Jean Riondet    
2001 2014 Yves Pérochain    
2014 2020 Jean-Paul Roy   Retraité Fonction publique
2020 En cours Joëlle Boulon    
Les données manquantes sont à compléter.

Région[modifier | modifier le code]

À la suite de la réforme administrative de 2014 ramenant le nombre de régions de France métropolitaine de 22 à 13, la commune appartient depuis le à la région Nouvelle-Aquitaine, dont la capitale est Bordeaux. De 1972 au , elle a appartenu à la région Poitou-Charentes, dont le chef-lieu était Poitiers.

Démographie[modifier | modifier le code]

Les habitants sont nommés les Arcillons et les habitantes les Arcillonnes[36].

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[38].

En 2021, la commune comptait 730 habitants[Note 3], en diminution de 0,54 % par rapport à 2015 (Charente-Maritime : +3,35 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0259921 0669231 1171 0431 0191 0481 045
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 012927943832839779791731681
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
673671593539539555514474503
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
511484423430485561608684746
2021 - - - - - - - -
730--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[39] puis Insee à partir de 2006[40].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 30,5 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (29 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 26,4 % la même année, alors qu'il est de 34,9 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 381 hommes pour 381 femmes, soit un taux de 50 % de femmes, largement inférieur au taux départemental (52,15 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[41]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,0 
90 ou +
0,6 
6,6 
75-89 ans
9,5 
18,4 
60-74 ans
17,9 
20,5 
45-59 ans
23,7 
21,8 
30-44 ans
20,1 
12,4 
15-29 ans
13,4 
20,3 
0-14 ans
14,8 
Pyramide des âges du département de la Charente-Maritime en 2020 en pourcentage[42]
HommesClasse d’âgeFemmes
1,1 
90 ou +
2,6 
9,7 
75-89 ans
12,4 
21,9 
60-74 ans
23,1 
20,2 
45-59 ans
19,8 
16,2 
30-44 ans
15,7 
15,2 
15-29 ans
12,8 
15,6 
0-14 ans
13,7 

Économie[modifier | modifier le code]

La commune est au cœur d'un bassin d'emploi particulièrement attractif, la zone d'emploi de Royan (issue de la partition de l'ancienne zone d'emploi Saintonge maritime, qui regroupait de nombreuses communes du Pays Rochefortais, du Pays Marennes-Oléron et du Pays Royannais[43]), forte de 27 753 emplois en 2008[44]. La zone d'emploi de Royan est, avec celle de La Rochelle, la plus dynamique de la région Poitou-Charentes, toutes deux profitant « d'un tissu économique et d'une démographie dynamiques » (Insee)[44]. La croissance y est particulièrement soutenue, du fait du développement des activités tertiaires.

L'économie de la commune repose essentiellement sur l'agriculture (culture des céréales, de la vigne, élevage), qui occupe près des 2/3 de la population active[45]. Le tourisme, que la municipalité s'efforce de développer, vient compléter les ressources de la commune. Le village est équipé des services publics et possède quelques commerces de base : boulangerie, traiteur, coiffeur sont situés en centre-bourg. Trois campings sont situés sur le territoire communal, ainsi que deux chambres d'hôtes[46] et une location saisonnière été et hiver.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Martin[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Martin.

Les origines de cette église semblent remonter au moins au XIe siècle. Cédée en 1086 à l'abbaye Saint-Étienne de Vaux, elle sera reconstruite au cours du XIIe siècle. De cette période date son abside à trois pans, de style roman, seul vestige de l'édifice originel, qui sera considérablement remanié au cours de son histoire. D'importants travaux ont lieu à partir de 1670, lesquels modifieront la structure de la nef. La façade, quant à elle, fut édifiée en 1703. Elle se compose d'une porte à fronton triangulaire brisé, surmontée d'une baie rectangulaire, et est encadrée par deux contreforts massifs.

Le sanctuaire est composé d'une nef unique de deux travées, coupée par un transept prolongé par deux chapelles seigneuriales gothiques, qui ont remplacé les absidioles romanes au XIVe siècle. Le clocher octogonal, surmonté d'une flèche d'ardoise, se dresse à la croisée du transept voutée en arc de cloître. La décoration de l'abside fut entièrement repensée au XIXe siècle : de cette époque datent les fresques murales et la voûte céleste peinte sur le cul-de-four.
Les vitraux et la statuaire ornant l'édifice datent également de cette époque. Le retable qui se trouve dans le chœur fut restauré en 1994.

De l'église, située sur un promontoire dominant le bourg, l'on a une vue panoramique sur les collines, l'estuaire de la Gironde et les côtes du Médoc.

L'église fut classée monument historique le .

Le château de Théon[modifier | modifier le code]

Le château de Théon.

Le château de Théon, datant du XVe siècle, fut le siège d'une seigneurie dont les limites s'étendaient autrefois jusque sur le territoire de l'actuelle commune de Cozes. Il se trouve à l'extrémité nord de la commune. La seigneurie appartient en 1458 à Jean du Breuil. En 1790, une descendante, Anne-Marie du Breuil l'apporte à son époux Louis de Rigaud de Vaudreuil.

On retrouve des traces d'un souterrain qui reliait le château de Théon à Meschers en passant par Arces.

Un des rares puits couverts de Charente-Maritime est visible dans la cour du château.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • J.-F. Bascans, Histoire des Isle, tapuscrit, Paris, 1980.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Louis Papy, Le midi atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Flammarion, Paris, 1984
  2. Distance entre Arces et Cozes
  3. Distance entre Arces et Meschers-sur-Gironde
  4. Distance entre Arces et Saint-Georges-de-Didonne
  5. Distance entre Arces et Saujon
  6. Distance entre Arces et Royan
  7. Distance entre Arces et Saintes
  8. Distance entre Arces et Rochefort
  9. Distance entre Arces et La Rochelle
  10. Distance entre Arces et Bordeaux
  11. a et b Carte IGN sous Géoportail
  12. Préfecture de Charente-Maritime : Météo France
  13. Relevés Météo-France de 1946 à 2000, sur le site Bernezac.com
  14. Journal Sud Ouest, édition locale de Royan datée du
  15. La tempête du 28 février 2010
  16. « Climatologie mensuelle à La Rochelle », sur infoclimat.fr (consulté le ).
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  18. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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