Édouard Aynard
Régent de la Banque de France | |
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Député du Rhône | |
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Président du conseil d'administration EM Lyon Business School | |
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Claude Philippe Testenoire-Desfuts (d) Louis Isaac (d) | |
Président Chambre de commerce et d'industrie de Lyon |
Naissance | |
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Décès |
(à 77 ans) Palais Bourbon |
Sépulture |
Cimetière d'Écully (d) |
Nationalité | |
Activités |
Banquier, collectionneur d'œuvres d'art, homme politique, mécène |
Enfants |
Raymond Aynard (d) Francisque Aynard |
Parentèle |
Charles Jonnart (gendre) Andrée Putman (petite-fille) |
A travaillé pour | |
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Propriétaire de | |
Parti politique | |
Membre de | |
Distinction | |
Archives conservées par |
Archives municipales de Lyon (16II) |
Mathieu dit Édouard Aynard (Lyon, - Paris, ) est un banquier et un homme politique lyonnais, catholique et libéral, ancien député du Rhône et grand mécène.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse et études
[modifier | modifier le code]Il effectue ses études au collège d'Oullins et en Angleterre.
Parcours professionnel
[modifier | modifier le code]Il est associé aux affaires financières, industrielles et économiques de son père, banquier à Lyon.
Succédant à son père en tant que chef de la Maison Aynard et fils, fabrique de draps militaires puis maison de banque en 1857, il ouvre une agence à Londres en s'associant à Alphonse Rüffer en 1871. Cette branche devient Maison A. Ruffer & Sons en 1886. Il devient administrateur de la succursale de la Banque de France à Lyon du au , régent de la Banque de France (VIIe Siège du jusqu'à son décès) et président de la Chambre de commerce en 1889.
Il est promu officier de la Légion d'honneur en 1889[1].
Il prend part à la fondation du musée historique des tissus de Lyon, de la « Société des amis de l'Université » et de l'École supérieure de commerce et de tissage.
Il est membre, à Paris, du conseil d'administration de l'École libre des sciences politiques. Il vote en faveur de la création d'un cours sur le socialisme, qui est confié à Élie Halévy[2].
Conseiller municipal de Lyon, il est député de la 8e circonscription de Lyon de 1889 à 1913 comme républicain progressiste.
Amateur d'art et mécène, il contribue à enrichir les collections des musées lyonnais, dont il préside le commission d'acquisition et le conseil d'administration (ainsi que celui de l'École des beaux-arts de Lyon). Il est le donateur, au musée des beaux-arts de Lyon, de onze œuvres islamiques[3].
Il achète l'Abbaye Notre-Dame de Fontenay (21) et la fait restaurer. Il s'y marie le avec Rose Pauline de Montgolfier, petite-fille de Marc Seguin[4].
- Importante activité dans les musées de la ville de Lyon : président de la commission d'acquisition des musées de la ville de Lyon à partir de 1878 et donateur, au musée des beaux-arts de Lyon, de onze œuvres islamiques. Créateur du musée historique des tissus de Lyon[3].
Il est élu membre libre de l'Académie des beaux-arts et membre de l'Académie des sciences morales et politiques.
Il est l'un des membres d'honneur de la Société Nationale des Beaux Arts en 1913[5].
Il décède d'une attaque d'apoplexie dans la Salle des Pas Perdus du Palais Bourbon, à Paris, le . La cérémonie a lieu le , à 10h, en l'église Saint-Charles-de-Monceau, 8 rue Legendre, et l'inhumation a lieu dans le caveau de famille à Écully (69).
Il est le père de Francisque Aynard, son successeur, et de Joseph Aynard, le beau-père de Charles Jonnart et le grand-père de la designer française Andrée Putman.
Distinctions
[modifier | modifier le code]Œuvres
[modifier | modifier le code]- L'industrie lyonnaise de la soie au point de vue de l'art et de l'enseignement technique, Lyon, 1883
- Discours, prononcés à la Chambre des Députés pendant la législature de 1889 à 1893, Plon, Nourrit, 1894
- La liberté de l'enseignement devant la Chambre, A. Colin, 1900
- Discours prononcé par Édouard Aynard à la Chambre des députés le , Imprimerie des journaux officiels, Paris, 1901
- L'abbé Camille Rambaud de Lyon : sa vie, ses œuvres sociales (préface), Cumin & Masson, 1907
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
- Gérard Vincent et Anne-Marie Dethomas, Sciences po : Histoire d'une réussite, Plon (réédition numérique FeniXX), , 442 p. (ISBN 978-2-259-26077-0, lire en ligne).
- Varichon, Anne. Proposition d'une méthode pour un historique de la collection d'art islamique conservée au musée des beaux-arts de Lyon. [mémoire de DEA]. 1992.
- Archives départementales de la Côte-d'Or - 2 E 388/004 - p. 91-93
- Paul-Arnaud Herissey, Catalogue de la Société Nationale des Beaux-Arts
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Édouard Aynard, le fondateur du musée. 1890-1990 : centenaire du musée des tissus : Musée historique des tissus, Lyon, 1990, 100 p. (ISBN 2-908955-11-3) (exposition)
- Catalogue des tableaux anciens, écoles primitives et de la Renaissance, écoles anglaise, flamande, française, hollandaise des XVIIe et XVIIIe siècles; tableaux modernes, dessins et pastels anciens et modernes; objet d'art de haute curiosité et d'ameublement, composant la collection de feu Edouard Aynard, dont la vente, après décès, aura lieu à Paris, Imp. G. Petit, 1913
- Mathias Bernard, La dérive des modérés : la Fédération républicaine du Rhône sous la IIIe République, L'Harmattan, 1998, 432 p. (ISBN 9782738472533)
- Sylvie Geneste, « Édouard Aynard et l'Extrême-Orient », in Cahiers d'histoire, tome 40, no 3-4, 1995, p. 337
- Sylvie Geneste, Édouard Aynard banquier, député, mécène et homme d’œuvres (1837- 1913), thèse de doctorat d’histoire, Université de Lyon III, 1998
- B. Joseph, « La vie et l'œuvre d'Édouard Aynard, 1837-1913 », in Mémoires de l'Académie de Lyon, 1921
- Clair Tisseur Nizier du Puitspelu, « Édouard Aynard » in R. Siècle, 1891, no 5, p. 405-417
- André Pelletier, Jacques Rossiaud, Françoise Bayard et Pierre Cayez, Histoire de Lyon : des origines à nos jours, Horvath, 1990 (ISBN 9782717106350)
- « Édouard Aynard », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition].
- Nicole Dockès-Lallement, "AYNARD Édouard", in Dominique Saint-Pierre (dir.), Dictionnaire historique des académiciens de Lyon 1700-2016, Lyon : Éditions de l'Académie (4, avenue Adolphe Max, 69005 Lyon), 2017, p. 88-89.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressources relatives à la vie publique :
- Ressource relative à la recherche :
- Base Léonore
- Les Aynard et la Banque de France
- Banquier français du XIXe siècle
- Régent de la Banque de France
- Personnalité de la Fédération républicaine
- Personnalité liée à Lyon
- Député du Rhône (Troisième République)
- Député de la cinquième législature de la Troisième République
- Député de la sixième législature de la Troisième République
- Député de la septième législature de la Troisième République
- Député de la huitième législature de la Troisième République
- Député de la neuvième législature de la Troisième République
- Député de la dixième législature de la Troisième République
- Officier de la Légion d'honneur promu en 1889
- Académie des beaux-arts (France)
- Naissance à Lyon
- Naissance en janvier 1837
- Décès en juin 1913
- Décès dans le 7e arrondissement de Paris
- Décès à 76 ans
- Personnalité inhumée au cimetière d'Écully