David David-Weill

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David David-Weill
Édouard Vuillard, David David-Weill, 1925
Fonctions
Régent de la Banque de France
-
Président
Réunion des musées nationaux et du Grand Palais des Champs-Élysées
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Formation
Activités
Famille
Père
Mère
Julie Cahn (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Flora Raphaël (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Jean David-Weill
Pierre David-Weill
Antoinette David-Weill (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Propriétaire de
Membre de
Comité national de l'estampe
Société des africanistes
Académie des beaux-arts
Association des amis de la Bibliothèque nationale de France (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Archives conservées par
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 2947, 11445-11450, 7 pièces, -)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

David David-Weill est un banquier et un financier important du XXe siècle, né le à San Francisco et mort le à Neuilly-sur-Seine. Il a notamment dirigé la Banque Lazard, et fut un grand collectionneur d'art et un mécène.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'Alexandre Weill (1834-1906), banquier et cofondateur de la maison de banque Lazard Frères et Cie, et de Julie Cahn, il est, par son mariage avec Flora Raphaël[2], fille du banquier Edward Raphaël et de Laetitia Sourdis, le père de Pierre David-Weill et de Jean David-Weill, le beau-père du général Maurice Durosoy, ainsi que le grand-père de la comédienne France Lambiotte et de Martine Boileau. Son épouse est notamment la nièce d'Émile Paraf et de Gustave Simon, ainsi que la tante de Jacques Raphaël-Leygues.

David David-Weill au lycée Condorcet en 1888 (premier plan à droite) en compagnie de Marcel Proust (en haut à gauche).

Après avoir fréquenté le Lycée Condorcet où il fut condisciple de Marcel Proust en classe de philosophie en 1888[3], il suit des études de droit et est diplômé de l'École libre des sciences politiques. Il rejoint ensuite ses cousins Lazard et Cahn dans la Banque Lazard.

Associé-gérant et chef de la maison de Banque Lazard, il devient régent de la Banque de France en 1935[4].

Entre 1932 et 1940, il dirige les Musées nationaux. Il a été élu en 1934 à l'Académie des beaux-arts.David David-Weill a beaucoup donné à des œuvres philanthropiques et donné libre cours à sa passion pour l’art. Dès l’âge de dix huit ans, il collectionne des œuvres dans tous les domaines : peinture, dessin, miniature, sculpture, mobilier, orfèvrerie… Il a richement doté de nombreux musées[5] comme le Musée Guimet, le Louvre, Carnavalet ou l’Union centrale des arts décoratifs dont il a été vice-président à partir de 1923 ; des universités comme celles de New York, Hambourg, Leyde, Honolulu, Stockholm ; des bibliothèques comme celle du Musée de l'Homme ou la Bibliothèque nationale (il est vice-président de la Société des amis de la Bibliothèque nationale). Il a été membre de la Société des amis de la Bibliothèque d'art et d'archéologie Jacques Doucet - actuelle bibliothèque de l'Institut national d'histoire de l'art -, bibliothèque à laquelle il a donné notamment le manuscrit du Journal d'Eugène Delacroix, qui est un des fleurons de ses collections[6].

Il a activement œuvré au développement de la Cité internationale universitaire de Paris et en hommage l'avenue David-Weill la longeant a pris son nom en 1960.

Une partie de ses collections furent vendues au cours de plusieurs sessions de ventes aux enchères au début des années 1970.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom DAVID-WEILL David (consulté le )
  2. dont un portrait sur plaquette bronze a été réalisé en 1899 par le sculpteur Jules Chaplain
  3. Guy-Alban de Rougemont, Lazard Frères: Banquiers des Deux Mondes (1848-1939), éditions Arthème-Fayard, 2010.
  4. genea-bdf.org
  5. Donations de D. David-Weill aux musées français, Paris : Éd. des musées nationaux, 1953 : Catalogue d'exposition des donations de David David-Weill au musée de l'Orangerie en 1953.
  6. E. Delacroix, Journal, M. Hannoosh (éd.), Paris : J. Corti, 2009

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Gabriel Henriot, Collection David-Weill, Paris : Presses de Braun, 1926 (3 vol.)
  • Georges Salles, Donations de D. David-Weill aux musées français, Paris : Éd. des musées nationaux, 1953
  • Miniatures and enamels from the D. David-Weill collection. - Paris : Les Beaux-Arts, 1957
  • Collectif, Musée du Louvre. Cabinet des dessins. Donation de D. David-Weill au Musée du Louvre, miniatures et émaux, -, Paris : Éditions des Musées nationaux, 1956
  • Étude Ader, Picard, Collection D. David-Weill :
    • Estampes de maîtres des XIXe et XXe siècles, Paris, Hôtel Drouot, 25 et
    • Dessins et tableaux, histoire de Paris et de ses environs, sujets divers du XVIIIe au XXe siècle, Paris, Hôtel Drouot, mercredi 9 et jeudi
    • Haute curiosité (antiquités égyptiennes, précolombiennes, bronzes et émaux), Paris, Hôtel Drouot,
    • Orfèvrerie T.1 - Orfèvrerie France XVIIe et XVIIIe siècles, Paris, Palais Galliera, vendredi
    • Orfèvrerie T.2 - Orfèvrerie France XVe au XVIIIe siècles, Paris, Palais Galliera, mercredi
    • Orfèvrerie T.3 - Orfèvrerie France XIIe et XIXe siècles, Paris, Hôtel Drouot, jeudi et vendredi
    • Bronzes antiques des steppes et de l'Iran, Hôtel Drouot, mercredi 28 et jeudi
  • Agnès Callu, La Réunion des musées nationaux : 1870-1940, Droz, 1994
  • Hervé Joly, Danièle Fraboulet, Patrick Fridenson, Alain Chatriot, Dictionnaire historique des patrons français, Flammarion, 2010 (ISBN 2081255162 et 9782081255166)
  • Hector Feliciano, David David-Weill, ou le mécène dépouillé in Le musée disparu, Gallimard, 2008, p. 173–193.

Liens externes[modifier | modifier le code]