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Mouvance nationale-révolutionnaire

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Nationalisme révolutionnaire
Positionnement Troisième position (de jure)
Extrême droite (de facto)
Idéologie Social-nationalisme
Nationalisme culturel
National-populisme
Étatisme
Euroscepticisme dur
Ethno-différencialisme
Opposition à l'immigration
Socialisme national
Solidarisme
Traditionalisme
Républicanisme
Anticapitalisme
Anticolonialisme
Antilibéralisme
Anti-marxisme
Anti-impérialisme
Anti-LGBT
Anti-américanisme
Anti-mondialisme
Antisionisme
Factions:
Nationalisme ethnique
Nationalisme religieux
National-syndicalisme
Sécularisme
Pérennialisme (spiritualité)
Eurasisme
Tiers-mondisme
Anti-occidentalisme
Russophilie

Le nationalisme révolutionnaire, également connu sous l'acronyme NR, est un courant nationaliste radical. Il appelle à créer une communauté nationale unie par un but et un destin partagés. Considéré comme une variante du nationalisme, ce courant combine un conservatisme sociétal idéologiquement de droite et adhère à une économie socialisante de gauche.

Les partisans de cette idéologie peuvent être appelés « NR » ou « Nationaux-révolutionnaires ». Le nationalisme révolutionnaire a la particularité de prôner une troisième voie pour s'opposer à la fois à une droite libérale et capitaliste et à une gauche internationaliste et marxiste, par son hostilité à la Philosophie des Lumières comme son hostilité envers les régimes monarchiques. Au niveau géopolitique, les nationalistes-révolutionnaires se caractérisent par leur antiaméricanisme, leur antisionisme et leur opposition à l'impérialisme.

Idéologie

Le nationalisme révolutionnaire est un mélange de nationalisme, de conservatisme sociétal (en prônant la défense des traditions), de socialisme mêlé à la conscience de classe avec une vision collectiviste et communautariste de la société[1].

Les nationalistes révolutionnaires sont favorables au populisme voire à la création d'une élite révolutionnaire et s'opposent à l'immigration. Ils prônent une "Troisième position" et refusent à la fois l'antiracisme et le racisme suprématiste pour une idéologie ethno-différentialiste. Le nationalisme révolutionnaire regroupe plusieurs branches, se réclamant de la Révolution conservatrice allemande, de la Ligue de Fiume italienne, des JONS espagnoles et du Cercle Proudhon français. L'anticapitalisme, le traditionalisme, l'antisionisme et l'anti-impérialisme sont des points centraux du nationalisme-révolutionnaire.

Les nationaux-révolutionnaires prônent ouvertement une politique anti-atlantiste, anti-américaine et antisioniste, la protection des traditions et coutumes, l'opposition à la démocratie libérale, l'anticapitalisme, l'antilibéralisme, l'antiparlementarisme, l'étatisme, la défense des valeurs traditionnelles, le renforcement des États-nations, le localisme, l'identitarisme, le masculinisme et une forme nationaliste de socialisme. Historiquement, certains courants prônent également « l'orientation vers l'est » contre un Occident jugé cosmopolite et matérialiste décadent « abattant les peuples ». Ce fût notamment le cas parmi les premiers théoriciens nationaux-révolutionnaires[2].

Le rejet de l'Establishment pousse ces mouvances à être opposées aux partis politiques traditionnels.

Cette forme de nationalisme se distingue d'autres courants par son fort étatisme mêlé à un conservatisme traditionaliste (non-réactionnaire), une haine du capitalisme et un sentiment anti-bourgeois, un refus d'une union des droites, un rejet total de l'individualisme, du libéralisme, du conservatisme "bourgeois" classique, du marxisme, de la droite et de la gauche en général, avec une forte radicalité et un soutien à des mouvements très différents les uns des autres selon les circonstances stratégiques et géopolitiques. La doctrine nationale-révolutionnaire rejette le rétablissement de la monarchie et le féodalisme au profit du nationalisme social et de l'État-nation autoritaire mais se caractérise également par le rejet de plusieurs idées de la philosophie des Lumières et du jacobinisme au profit du respect des identités régionales.

Les combats des NR se situent à la marge de ceux menés par l'extrême droite électoraliste. Les NR ne nient pas l'existence des classes sociales, sont axés sur la lutte contre l'immigration, le capitalisme, s'opposent à la présence américaine en Europe ainsi qu'à l'Union européenne, géopolitiquement, ils prônent l'antisionisme et l'anti-impérialisme.

Certaines personnalités d'extrême droite proches du courant national-révolutionnaire ont par le passé milité à gauche voire à l'extrême gauche et conservent des idées économiques de gauche associées à un nationalisme exacerbé. Ces personnalités sont souvent décrites comme rouges-brunes ou national-communistes. C'est le cas notamment de Jean Thiriart. En dépit de l'anticommunisme affiché par les nationalistes révolutionnaires, ceux-ci affichent de la sympathie pour un certain nombre de régimes de gauche anti-impérialistes et également nationalistes[3]. Dans la même registre, Jean Thiriart, national-communautariste belge, a également été proche de la République populaire de Chine[3]. Les nationalistes révolutionnaires sont généralement considérés comme des partisans de l'autoritarisme de par leurs soutiens à de nombreux régimes considérés comme dictatoriaux au nom de l'anti-impérialisme.

Par exemple, Ernst Niekisch, qui fût le premier théoricien national-révolutionnaire de l'histoire, était issu de la gauche avant d'adopter des idées syncrétiques à la fois de Droite radicale sur l'organisation de la société et de Gauche radicale sur l'économie.

Différence avec l'extrême droite classique

Les nationaux-révolutionnaires ont plusieurs points de divergences avec l'extrême droite classique, parmi lesquels :

• Front anti-système contre Union des droites : Alors qu'une partie de l'extrême droite prônent l'union avec la droite conservatrice classique, les nationaux-révolutionnaires prônent la volonté de créer un Front uni anti-système, en tissant des liens avec des forces étrangères à la droite.

Antilibéralisme : Alors que certaines tendances de l'extrême droite plutôt modérée acceptent le libéralisme (nationaux-libéraux, Post-fascistes, une partie des nationaux-conservateurs), les nationaux-révolutionnaires le rejettent en bloc.

Antiaméricanisme : Alors qu'une partie de l'extrême droite classique est modérément anti-américaine et qu'une autre partie est pro-américaine, les nationaux-révolutionnaires sont radicalement anti-américains.

Anticapitalisme : Alors que l'extrême droite classique est modérément critique du capitalisme, les nationaux-révolutionnaires rejettent dans sa quasi-totalité voire totalement le système capitaliste. Ce rejet de la finance fait partie de l'ADN idéologique du nationalisme-révolutionnaire[4].

Régionalisme : Alors que l'extrême droite classique des états unitaires s'oppose à toute affirmation d'identité autre que l'identité nationale, les nationaux-révolutionnaires ont tendance à défendre le fédéralisme et les identités régionales (ethniques et linguistique), mais ont en commun le rejet de l'influence culturelle étrangère à la nation, l'identitarisme est donc poussé plus loin.

• La conscience de classe : tandis que l'extrême droite classique prône une collaboration de classes, les nationaux-révolutionnaires rejettent toute collaboration avec la moyenne et la haute bourgeoisie.

Anticommunisme : alors que l'extrême droite classique est très anticommuniste sur de nombreux points, les nationaux-révolutionnaires prônent l'anti-marxisme car hostiles à son caractère internationaliste, anti-religieux et anti-traditionel, mais partagent avec celui-ci le socialisme radical, qui fait partie de l'ADN idéologique du nationalisme-révolutionnaire.

Anti-occidentalisme

La frange originelle du nationalisme-révolutionnaire est résolument opposée à l'occidentalisme, aussi bien dans les factions souverainistes qu'eurasistes ou eurocentrées, le rejet de l'Occident est unanime.

Cette théorie date de la Révolution conservatrice sous Weimar, des écrits du théoricien national-révolutionnaire Ernst Niekisch mais également empruntées au poète nationaliste italien Gabriele d'Annunzio.

Pour Ernst Niekisch:

« Être occidentaliste cela signifie : partir de la duperie avec cette formule creuse de "liberté", conduire des crimes en professant l'humanité et abattre les peuples en appelant à la réconciliation des peuples[5]. »

« L'Ouest (l'Occident) a fait absorber à l'Allemagne le poison de la modernité[6]. »

Gabriele d'Annunzio a écrit :

« Libérons-nous de l'Occident qui ne nous aime pas et ne veut pas de nous. Tournons le dos à l'Occident qui chaque jour devient plus stérile et infecté et se déshonore en injustices obstinées et en servitude obstinée. Séparons-nous de l'Occident dégénéré qui, oubliant d'avoir contenu dans son nom « la splendeur de l'esprit sans coucher de soleil », est devenu une immense banque au service de l' impitoyable ploutocratie transatlantique[7] »

L'Occident n'y est pas perçu comme une civilisation mais comme une ploutocratie géopolitique, imposant la modernité sociétale, synonyme de décadence et de libéralisme, contrairement à d'autres tendances nationalistes, les nationalistes-révolutionnaires nient l'existence de l'Occident comme civilisation mais le considèrent comme un axe contraire à la civilisation européenne et comme une domination de l'impérialisme anglo-saxon sur une nation respective et sur le continent, en partie ou tout entier, ainsi, l'Occident doit être repoussé pour que l'Europe renaisse. L'Occident y est également synonyme d'impérialisme américain.[réf. nécessaire]

Rejet de la modernité sociétale

Les mouvements nationalistes-révolutionnaires rejettent la modernité au sens sociétal, mais ne s'oppose pas à l'avancée technologique. Ainsi, le nationalisme-révolutionnaire s'inscrit dans une tradition Anti-Lumière sans pour autant soutenir le retour à la monarchie.

La modernité étant considérée comme signe de décadence, de mondialisation, de libéralisme et de matérialisme entraînant un vide spirituel et la déconstruction sociétale[8].

Relation avec la Nouvelle Droite

Il existait également des liens idéologiques limités entre la Nouvelle Droite et certains mouvements NR, toutefois, ces mouvances restèrent éloignés, n'ayant pas les mêmes intérêts et ne partageant pas la même conclusion sur les identités européennes. La Nouvelle Droite étant favorable à l'Euro-fédéralisme tandis que les NR défendent traditionnellement les États-nations et leur souveraineté.

Vision géopolitique

Farouchement opposé à l'Impérialisme américain et farouchement antisionistes, les nationalistes-révolutionnaires soutiennent les nationalismes arabes (Nassérisme et Baathisme) et le nationalisme palestinien mais également les groupes armés chiites (Hezbollah, Hachd al-Chaabi, Houthis) contre Israël, les États-Unis et l'Arabie Saoudite pour des motifs stratégiques mais également pour des motifs politique, entre projet de coopération entre membre d'un même groupe culturel (nationalisme arabe) et défense traditionaliste et communautaire (Factions armées Chiites)[9],[10].

Également, les nationalistes-révolutionnaires, contrairement à l'extrême droite classique, n'ont jamais soutenus les dictatures militaires de droite d'Amérique latine pro-américaines et ont une mauvaise vision d'Augusto Pinochet (allié des États-Unis) et de Jorge Rafael Videla (Jugé trop réactionnaire bourgeois), préférant le non-alignement et l'idéologie nationaliste-travailliste de Juan Peron en Argentine ainsi que le Front sandiniste de libération nationale du Nicaragua, nationaliste de gauche.

Par ailleurs, alors que l'extrême droite classique défendait les Phalanges libanaises lors de la Guerre du Liban, les mouvements nationalistes-révolutionnaires soutenaient le Parti social nationaliste syrien et la faction assadiste du Parti Baas, ennemis des Phalanges libanaises[11].

Les NR soutiennent la cause palestinienne, le régime baathiste syrien [3] et le régime Khomeiniste en Iran. Auparavant, les NR soutenaient l'Égypte de Nasser, la Jamahiriya arabe libyenne de Mouammar Kadhafi ainsi que les mouvements Baathistes.

Parmi les dirigeants politiques mondiaux contemporains, Hugo Chávez, Fidel Castro et Mahmoud Ahmadinejad[12] inspirent du respect aux NR pour leur opposition à l'impérialisme américain, et sont souvent cités dans leurs publications.

Les visions continentales

Des nationalistes-révolutionnaires défendent l'identitarisme local quand d'autres défendent l'identitarisme européen ou l'identitarisme latino-américain. Toutefois, le rejet de l'Union Européenne est unanime, notamment considérée comme une puissance d'argent et une prison des peuples et comme un projet internationaliste, ainsi, ils défendent le souverainisme au nom de la défense de la souveraineté des peuples. Toutefois, certains groupes nationalistes révolutionnaires ont antérieurement soutenu le processus de construction européenne comme Unité Radicale ou encore Nouvelle Résistance qui a appelé à voter « Oui » au référendum français sur le traité de Maastricht avant de se raviser et de soutenir l'abstention comme position révolutionnaire[13]. Avant cela, François Duprat au travers d'Ordre Nouveau soutenait l'abandon des barrières douanières[14].

Carte de l'Europe des ethnies de Saint-Loup.

D'anciens collaborateurs français influencent abondamment la Nouvelle droite, les néo-fascistes et in extenso les nationalistes-révolutionnaires (ces derniers refusent toutefois le suprémacisme et sont éloignés du néo-fascisme)[réf. nécessaire]. En 1965, Saint-Loup publie Les Hérétiques, ouvrage fondamental dans l'élaboration idéologique d'Europe-Action, puis de la Nouvelle droite, dans lequel il mentionne « l’existence dans la S.S. d’un courant pro-Europe des ethnies et anti-pangermanisme, et en appelle ainsi à l’édification d’une Europe qui soit une fédération völkisch »[15]. Saint-Loup soutient que la Waffen-SS n'était pas l'armée de l'impérialisme nazi mais une armée européenne prête à réaliser l'unité du continent contre le bolchévisme[15]. Saint-Loup s’investit plus tard dans l'écriture militante avec Europe-Action puis dans Devenir européen, organe « ethniste-socialiste » de l'ancien Waffen-SS Yves Jeanne où ils partagent leurs vues d'une Europe des ethnies et d'une alliance blanche mondiale[15]. Chez René Binet, ancien Waffen-SS, l'Europe doit être bâtie sur une union politico-raciale :

« La hiérarchie des races ne peut être fondée que sur leur confrontation et par la suite sur le respect des particularités et des traditions de chacune. […] Il nous appartient :
1) d’affirmer notre volonté de restituer à leurs traditions propres les races des pays colonisés par l’Europe ;
2) de substituer au régime colonialiste actuel un régime d’association dans le respect des traditions propres de chaque race, accompagné d’une ségrégation raciale sévère dans l’intérêt de chacun des contractants ;
3) de réclamer et de réaliser le retour des groupes allogènes dans leurs espaces traditionnels. »[16]

Carte de l'Europe du monde blanc d'après Jean Mabire.

Grâce aux contributions de Saint-Loup, René Binet, Francis-Parker Yockey, l'Europe des ethnies est consacrée comme « un thème central tant du néo-nazisme que du nationalisme révolutionnaire »[17]. Europe-Action en fait son cheval de bataille grâce notamment au ralliement de Jean Mabire, qui en devient le rédacteur en chef. Ce dernier regrette que le IIIème Reich n'ait pas réussi son alliance avec l'URSS pour accoucher d'une Europe « qui soit une troisième force entre celle-ci et les USA »[18] afin d'unir « les patries charnelles » dans les « États-Unis d’Europe où flotteraient sous le même ciel gris les étendards de Normandie et d’Ukraine, de Prusse et de Catalogne, de Danemark et de Moravie »[19]. D'après lui, l’Europe est « un cœur dont le sang bat à Johannesbourg et à Québec, à Sydney et à Budapest »[20].

Carte des premières conceptions eurasiennes.

Nouvelle Résistance évoque une Eurasie à construire tandis que Terre et Peuple, d'idéologie néo-droitière préfère la formulation de Guillaume Faye « d'Eurosibérie », terme qui désigne strictement le « monde blanc », sans mixité raciale où l'Islam n'y aurait pas sa place[21]. L'Eurosibérie émergerait après une prétendue inéluctable guerre des races au sein des sociétés multiraciales[21]. Alexandre Douguine et Nouvelle Résistance envisageaient plutôt l'Eurasie comme un territoire multi-ethnique où l'Islam en serait un des piliers.

Carte de l'Eurafrique de Jean Thiriart.

En 1964, Jean Thiriart, avant Europe-Action, prônait la construction du monde blanc, « communauté de Narvik au Cap, de Brest à Bucarest »[22] dont le mouvement Troisième Voie adopte une ligne similaire[23]. Jean Thiriart parle également d'un « empire de 400 millions d'hommes » à propos de l'Europe[24]. Il fait sienne l'Eurafrique défendue par Mosley, en affirmant que les Arabes sont Européens et que grâce à l’intégration du monde arabe à l’Europe celle-ci aura « accès aux sources de pétrole, le verrouillage de l’URSS, le contrôle de l’Afrique, l’accès à l’Océan indien, le contact géographique avec l’Asie, la Méditerranée devenue un lac »[25][26]. Les populations noires seraient reléguées en une nation au sud qui leur serait dévolue, au motif de la protection de l’arriéré face au civilisé qui ne pourrait être que tenté de réduire le premier en esclavage[27].

Visions étatiques

Les nationalistes révolutionnaires militent en faveur d'un « État authentiquement populaire et fort »[28] vanté comme une conception politique étatique d'un style nouveau où l'État incarnerait le peuple tout entier. Toutefois, les formes de régime divergent selon les sensibilités. En 1986, Troisième Voie prône de façon contradictoire une « Nation européenne Une, Grande et Libre » au travers d’une Confédération des Nations souveraines[29]. Le Mouvement nationaliste révolutionnaire partage une opinion similaire au travers de l'idéal d'une Europe des nations souveraines.

Ernst Jünger devient partisan d’une gouvernance universelle et pacifique[30].

Jean Thiriart milite en faveur d'un parti unique à la tête d’un État européen jacobin, laïque, aux citoyens égaux qu’ils soient de Marrakech ou de Bucarest et qui imposerait la fusion de tous les États en une seule entité continentale[31].

Factions

Le nationalisme-révolutionnaire se compose de trois tendances plus ou moins liées :

Les originaux ou "rouges-bruns"

La tendance rouge-brune parfois appelée à tord "National-bolchévisme" (les concernés s'appelaient eux-mêmes "nationaux-révolutionnaires") par les historiens est la première forme de nationalisme-révolutionnaire apparue. Elle est théorisée dans Allemagne sous la République de Weimar et chez certains émigrés russes blancs. Elle est le résultat d'un mélange idéologique entre l'ultra-nationalisme, le socialisme révolutionnaire et le conservatisme traditionaliste. Elle se caractérise par un rejet du capitalisme sous toutes ses formes, un rejet du marxisme à cause de son internationalisme, et un rejet du nazisme puis du néonazisme.

Le terme de «national-bolchévisme» est toutefois réfuté par la majorité des concernés.

La tendance Rouge-brun|rouge-brune soutient l'Ethno-différencialisme, l'anti-impérialisme et l'anticolonialisme, elle se caractérise également par un fort étatisme mêlé à du conservatisme religieux et soutien le concept d'orientation à l'est, d'Euro-sibérie voire d'Eurasisme[33]. Elle est également tiers-mondiste[34] tout en rejetant l'immigration, notamment par ethno-différencialisme[35].

Traditionalistes-révolutionnaires

La tendance traditionaliste-révolutionnaire est la tendance la plus axée sur le traditionalisme mais rejetant la réaction et la nostalgie du passé, il s'agit également d'une variante nationaliste-religieuse et intégraliste[36]. Le théoricien Derek Holland prônait une idéologie nationale-révolutionnaire et intégraliste catholique.

Relations avec le fascisme

Les relations entre le nationalisme-révolutionnaire et le fascisme sont historiquement complexes, selon les pays et les tendances, le fascisme peut être rejeté ou, au contraire, être une inspiration.

En Allemagne, le rejet du fascisme l'est plus par rejet d'une idéologie considérée comme étrangère. Certaines théories comme l'Étatisme et l'opposition à l'immigration d'éléments non-germaniques sont approuvés tandis que l'impérialisme, la persécution raciale et le colonialisme sont rejetés au profit d'un nationalisme ethno-culturel, socialiste révolutionnaire et anti-impérialiste[réf. nécessaire].

Les mouvements nationalistes-révolutionnaires allemands issus de la Révolution conservatrice allemande ne soutenait pas l'implantation du fascisme en Allemagne (Ernst Niekisch, lui-même ultranationaliste et étatiste considérait le Fascisme comme expression de l'esprit latin, incompatible selon lui avec la germanité) et furent persécutés par le régime nazi après 1933. Ernst Niekisch, sortira par exemple son livre Hitler, une fatalité allemande, avertissant le risque de prise de pouvoir d'Adolf Hitler[37]. Par ailleurs, de nombreux théoriciens nationaux-révolutionnaires sont envoyés dans des camps de concentration quand d'autres comme Karl Otto Paetel sont ainsi obligés de fuir l'Allemagne, Paetel avait toutefois tenté de faire infiltrer les Jeunesses hitlériennes[38] pour les retourner contre l'autorité nazie, Harro Schulze-Boysen et Fritz Wolffheim seront assassinés par les nazis après des années de détention. Le Groupe des nationalistes sociaux-révolutionnaires de Karl Otto Paetel était devenu un petit groupe de résistance contre Adolf Hitler.

Ainsi, les mouvements nationalistes-révolutionnaires allemands d'après-guerre rejetaient autant le néonazisme que la République fédérale d'Allemagne (pro-américaine) et la République démocratique allemande (pro-soviétique), se basant sur un nationalisme exclusivement allemand également débarrassés de l'hitlérisme.

En Russie, les mouvements nationalistes-révolutionnaires (appelés de façon provocatrice "nationaux-bolcheviques" malgré leur anti-marxisme) s'opposent autant à l'Occident qu'au néonazisme et au communisme marxiste. Ils sont toutefois nostalgiques de la puissance de l'URSS sans soutenir son idéologie.

Le nationalisme-révolutionnaire russe apparaît ainsi chez les Russes blancs émigrés et sous la plume de Nikolaï Vassilievitch Oustrialov du Smenovekhovstvo, un mouvement social et idéologique de tendance anti-Tsariste acquis aux idées nationalistes russes aillant accepté le pouvoir soviétique sans adhérer à l'idéologie communiste, ceux-ci voyait plutôt l'URSS comme une réalité à accepter malgré leur opposition au communisme.

Le mouvement Smenovekhovstvo, qui a promu le concept d'acceptation du régime soviétique et de la révolution d'octobre de 1917 comme une progression naturelle et populaire du destin de la Russie, quelque chose auquel il ne fallait pas résister malgré les incompatibilités idéologiques perçues avec le Léninisme. Le Smenovekhovstvo a encouragé ses membres à retourner en Russie soviétique, prédisant que l'Union soviétique ne durerait pas et céderait la place à un renouveau du nationalisme russe[39].

Les premiers succès de la Russie soviétique en politique étrangère ont été salués. Alexeï Tolstoï avait fait la connaissance du mouvement à l'été 1921. En avril 1922, il publia une lettre ouverte adressée au chef émigré Nikolaï Tchaïkovski et défendit le gouvernement soviétique pour avoir assuré l'unité de la Russie et pour avoir empêché les attaques des pays voisins, en particulier pendant la guerre polono-soviétique de 1919-1921.

Les mouvements nationalistes-révolutionnaires russes rejettent toute apologie des mouvements de collaborationnistes russes de la Seconde guerre mondiale, perçu comme une trahison envers la nation russe (raisonnement partagé également par des groupes nationalistes russes conservateur et néo-tsaristes malgré leur anticommunisme). Plutôt traditionalistes, pan-russistes, socialisants, collectivistes et chrétiens orthodoxes, ces mouvements sont classés comme étant de tendance national-bolchévique, toutefois, en Russie, cette appellation est avant tout une appellation provocatrice. Lors de la guerre russo-ukrainienne de 2022, les nationaux-révolutionnaires russes soutiennent la guerre contre l'Ukraine comme plusieurs autres mouvements nationalistes russes. L'écrivain Zakhar Prilepine, s'inscrivant dans le nationalisme-révolutionnaire russe sera sanctionné par l'Union européenne[40].

Histoire par pays

Le terme de nationalisme révolutionnaire désigne en fait un très large courant, caractérisé avant tout par une volonté de dépasser le clivage droite-gauche. Si, en France, on parle de courant nationaliste-révolutionnaire, en Allemagne on préfère employer le désigner comme nationalrevolutionär. En Italie, on parle d'area nazionalrivoluzionaria (« milieu » national-révolutionnaire)[41]. L'historien allemand Schüddekopf a voulu résumer la complexité de ce courant en disant qu'il regroupait « les gens de gauche de la droite » (die linken Leute von rechts)[42].

Allemagne

Couverture de Widerstand (mai 1934), revue idéologique nationale-révolutionnaire d'Ernst Niekisch.
Logo de l'Union sociale allemande (1956-1962)

C'est dans l'Allemagne de Weimar, alors que les théories de la Konservative Revolution (expression popularisée par Hugo von Hofmannsthal) sont remarquées. La révolution conservatrice avait cinq courants, le troisième courant était celui des "nationaux-révolutionnaires" (Nationalrevolutionäre) apparaît, ce courant dont les principaux théoriciens sont Ernst Niekisch, Ernst Jünger, Franz Schauwecker ou Werner Beumelburg, Karl-Otto Paetel[43] dont on a dit qu'ils étaient les « gens de gauche de la droite » (Linke Leute von rechts)[44]. Il y a d'autres auteurs et théoriciens qu'Armin Mohler considère comme proches des nationaux-révolutionnaires mais qui n'en faisait pas totalement partie, comme Friedrich Hielscher[45]. Leur élan révolutionnaire et leur formation prussienne se conjuguent pour soutenir leur volonté de détruire « l’ordre bourgeois » ; leur « nationalisme de soldats » ne fait plus qu’un avec le « socialisme des camarades ». Un sentiment tragique aigu de l’histoire et de la vie constitue la toile de fond, sombre et lumineuse à la fois, de leur aventure révolutionnaire.

Le symbole du magazine Widerstand deviendra plus tard un symbole utilisé par les nationalistes-révolutionnaires à travers l'Europe et la Russie, notamment par la tendance rouge-brune.

Le mouvement national-révolutionnaire allemand sera réprimé et réduit au silence sous le régime nazi lors de l'ascension d'Adolf Hitler, une partie non-négligeable rejoindra la résistance allemande anti-nazie (tels que Ernst Niekisch, Karl Otto Paetel et Friedrich Hielscher) en réponse aux persécutions, le Front Noir d'Otto Strasser est interdit sur ordre d'Hitler. Les nationaux-révolutionnaires allemands, bien qu'étant partisans d'un état fort et d'un régime nationaliste, restent distants par rapport au nazisme, Adolf Hitler étant considéré comme un capitaliste et comme un homme centré sur lui-même, Niekisch qualifiant Hitler d'«agent du capital» et d'«arnaque», les nationaux-révolutionnaires allemands furent persécutés par les nazis et réduits au silence.[réf. nécessaire]

Ainsi, après 1945, le mouvement national-révolutionnaire allemand est quasi-décimé.

L'Union sociale allemande (en) qui succède au Front Noir sera créée par Otto Strasser après la Seconde Guerre mondiale, le 17 juin 1956 et dissoute le 25 mai 1962.

Otto Ernst Remer, ancien général de la Wehrmacht, membre fondateur du Sozialistische Reichspartei, était opposé à l'occupation de l'Allemagne, ainsi qu'à l'état fédéral de l'Allemagne de l'ouest (en quoi il voyait un état fantoche des États-Unis)[46], il fuit en Égypte[47] (alors dirigée par le nationaliste arabe Gamal Abdel Nasser, dont Remer sera l'un des conseillers). En Égypte, Remer se livrera également au trafic d'armes (le régime de Fidel Castro sera l'un des clients de Remer[48]). De retour en Allemagne de l'ouest dans les années 1980, Remer créa le « Mouvement pour la liberté allemande » (MLA), un mouvement nationaliste révolutionnaire allemand prônant la réunification de l'est et de l'ouest allemands et le retrait des forces de l'OTAN[46].

De 1991 à 1994, Remer publie un bulletin d'information politique intitulé Remer-Depesche, contenant sa philosophie politique. Il est poursuivi pour Incitation à la haine raciale. C'est le début du Procès Remer, mais ce dernier s'enfuit en Espagne où il meurt à l'âge de 85 ans.

Argentine

En Argentine, alors que Juan Peron est renversé par un coup d'État en 1955 appelé Révolution libératrice, des groupes de ce que l'on appelle la Résistance péroniste se forment, parmi eux, des groupes liés au nationalisme révolutionnaire tels que le Mouvement nationaliste Tacuara et la Concentración Nacional Universitaria. Ils forment l'aile droite de la Résistance péroniste et, avec d'autres groupes péronistes, luttent contre le gouvernement de Révolution libératrice[49] puis celle de la Dictature de la Révolution argentine, en espérant le retour de Juan Perón. En général, l'Argentine de Perón a été soutenue par les NR des autres nations.

Dans les années 1980-1990, des militaires argentins nationalistes des Carapintadas furent impliqués dans deux tentatives de coup d'État, leur chef Mohamed Alí Seineldín, opposant à l'impérialisme américain ainsi qu'à l'impérialisme britannique fût un fervent nationaliste catholique[50].

Belgique

En 1962, Jean Thiriart, ancien militant d'extrême gauche converti créa le réseau Jeune Europe, qui s'étendra principalement en Belgique, en Italie et en Allemagne. Le réseau Jeune Europe a été le premier mouvement transcontinental influent à faire du nationalisme révolutionnaire sa doctrine.

Le , Thiriart publie le Manifeste à la nation européenne. Même si le mouvement est encore très « marqué à droite », notamment par un anticommunisme virulent, il se concentre désormais sur des objectifs européens : « une Europe unitaire, puissante, communautaire en réaction — et en dehors — contre le bloc soviétique et le bloc des États-Unis »[51].

L'année commence par une grève des médecins belges. Le fait que plusieurs médecins soient membres de la direction de Jeune Europe profite au mouvement. En paraît le livre de Jean Thiriart : Un empire de 400 millions d'hommes. Son journal, qui tire normalement à 10 000 exemplaires, va passer à 30 000 à l'occasion des élections communales.

Jeune Europe aura sa propre revue : La nation européenne.

En 1966, Thiriart prend la décision de créer les brigades européennes, ces brigades sont censées être des brigades de lutte anti-américaine, Thiriart tentera de contacter les chefs d'État de pays non alignés.

La presse de Jeune Europe va par ailleurs pouvoir publier des interviews avec plusieurs personnalités de l'époque tel que Juan Peron exilé en Espagne franquiste, Ahmed Choukairy de l'Organisation de Libération de la Palestine qui donnera sa bénédiction à Jeune Europe[52].

Thiriart prend également contact avec le dirigeant nationaliste arabe Gamal Abdel Nasser à qui il rend visite en 1968[53]. En 1968, un militant de Jeune Europe, Roger Coudroy alors engagé dans la guérilla palestinienne du Fatah écrit un livre : J'ai vécu la résistance palestinnienne. Il sera tué le par l'armée israélienne[53].

Faute de financement pour les Brigades européennes, Thiriart met fin à Jeune Europe en 1969. Cependant, Thiriart n'abandonnera pas la politique, il rencontra et inspira Alexandre Douguine, le théoricien du néo-eurasisme.

Depuis 1999, le nationalisme révolutionnaire en Belgique est représenté par Mouvement Nation, qui se réclame du Solidarisme, du Souverainisme et du Belgicanisme.

France

Les signataires de la conférence de Venise le 4 mars 1962 sont de gauche à droite : Jean Thiriart de Jeune Europe, Adolf von Thadden du Parti impérial allemand, Oswald Mosley de l’Union Movement, un inconnu, Giovanni Lanfre du Mouvement social italien.

Selon Nicolas Lebourg, après la Seconde Guerre mondiale, le nationalisme révolutionnaire a pour événement fondateur la réunion à Venise le de l'essentiel des forces néo-fascistes ouest-européennes à l'initiative de Sir Oswald Mosley, résidant en France depuis 1952 et fondateur en 1948 de l'Union Movement[54]. Il affirme que « l'Europe est une nation unitaire et la troisième force en devenir devant jouir du tiers Nord de l’Afrique »[54]. Jean Thiriart, futur éminent doctrinaire du nationalisme-révolutionnaire et ancien membre de l’Association des Amis du Grand Reich Allemand est également convié. Ce dernier est convaincu de l'idée d'une nation européenne depuis 1961[54]. Les deux hommes proposent de créer un parti nationaliste européen.

Dominique Venner et Alain de Benoist, fondateurs d'Europe-Action, ne souscrivent pas à ce projet au nom du refus d'une tutelle étrangère tandis que les Allemands et Italiens se parviennent pas à surmonter leur querelle relative au Sud-Tyrol[55]. Même si la réunion de Venise n'accouche pas d'un parti européen, les différents groupes s'engagent à en fonder un ultérieurement et à œuvrer pour « l’édification d’une Europe unitaire, tout à la fois troisième force et troisième voie entre l’URSS et le communisme et les USA et le capitalisme »[56].

En France, le nationalisme révolutionnaire est apparu en contrepied après la fin de l'Algérie française et plusieurs organisations telles que le Groupe union défense (GUD), ainsi que Troisième Voie était proche de certaines positions du nationalisme-révolutionnaire sans adhérer totalement à l'idéologie NR, parfois, le GUD se ralliait à une idéologie droitière et s'écartait du nationalisme-révolutionnaire. Les Groupes nationalistes révolutionnaires, le Mouvement nationaliste révolutionnaire, Unité Radicale et Nouvelle résistance adhéraient pleinement à l'idéologie NR. Une partie du Front national fut lié à la mouvance NR.

Lors de la guerre des Six Jours, les NR français soutenaient la coalition arabe[57]. Précédemment, le néo-fasciste Charles Luca de la Phalange française[58] tandis que le néofasciste Jean Mabire se prenaient d'admiration pour le modèle des kibboutz. Le pro-sionisme droitier peut s'expliquer en partie par l’humiliation française de la guerre d'Algérie et donc certains extrémistes de droite français jubilaient de voir ensuite la défaite des armées arabes[59]. Jean Mabire appelait de ses vœux à « unir le tracteur et l’automitrailleuse comme ceux d’Israël »[60][59]. Les kibboutz incarnaient un idéal communautaire et la possibilité de construire des micro-sociétés nationalistes et socialistes[59].

Toutefois, François Duprat et les nationalistes-révolutionnaires français, soutenant les nationalistes arabes, également socialistes, jouent un rôle majeur dans l'adoption de l'antisionisme et son internationalisation en tant que passeur idéologique après la guerre des Six Jours[61]. Ainsi, François Duprat publiera L'Agression israélienne[62] en soutien à la coalition arabe.

Duprat est tué le lors d'un attentat revendiqué par deux groupes sionistes dont un groupe terroriste inconnu : le « commando du souvenir »[63]. Il laissa un héritage idéologique à la mouvance NR française.

Lors de la Révolution iranienne, les nationalistes-révolutionnaires soutiendront les opposants au Mohammad Reza Pahlavi et apportent leur soutien moral à l'Ayatollah Khomeini alors que le Parti des forces nouvelles rival manifeste contre la Révolution iranienne[64].

Couverture de la réédition du no 1 des Cahiers du Cercle Proudhon (Gallica), reprenant l'aigle du magazine Widerstand.

En 1998, le groupe Unité radicale est créé, né d'une alliance entre plusieurs groupes NR, respectivement l’alliance du Groupe union défense (GUD), de Jeune Résistance et de l’Union des cercles de résistance.

Après l'attentat raté de contre le président Jacques Chirac par Maxime Brunerie, membre du Mouvement national républicain et proche de la nouvelle équipe dirigeante d'Unité radicale constituée après le départ de Christian Bouchet, le mouvement fut dissous par décret en application de la loi du pour cause d'idéologie raciste et discriminatoire, antisémitisme, encouragement de la discrimination, de la haine et de la violence[65].

Dans les années 2010, la mouvance NR est principalement représentée en France par de petites factions et par le Groupe union défense (GUD, alors devenue la plus ancienne organisation NR en France), mouvement actif de 1968 à 2017. En 2013, le GUD participe à la manif pour tous contre le mariage homosexuel[66], 2013 est aussi l'année où l'extrême droite radicale est particulièrement active[réf. nécessaire].

Le GUD finira par s'éloigner du nationalisme-révolutionnaire et dérive vers le néo-fascisme classique.

En 2007, Alain Soral fonde l'association Égalité et Réconciliation, proche idéologiquement du nationalisme-révolutionnaire au niveau idéologique (Nationalisme anti-impérialiste, anti-américanisme, euroscepticisme, social-nationalisme, rejet de l'immigration comme du suprémacisme, soutien aux palestiniens et à l'Iran) mais s'y éloignant sur la thématique identitaire car E&R y est moins axée, toutefois, d'anciens nationalistes-révolutionnaires ont participés à la fondation d'E&R.

Le mouvement OSRE (Organisation socialiste révolutionnaire européenne) issue des Cercles Rébellion, fondée en 2009 à Toulouse s'inscrit dans l'aile rouge-brune du nationalisme-révolutionnaire français.

En 2017, le GUD est mis en sommeil au profit du Bastion social, créé par des membres du GUD lyonnais. En février 2019, le président de la République Emmanuel Macron annonce son intention de dissoudre le Bastion social[67],[68],[69]. Le , le mouvement est dissous en conseil des ministres[70].

Russie

Si des groupes nationaux-révolutionnaires ont montré un antisoviétisme mêlé à de l'antiaméricanisme lors de la Guerre froide, la plupart d'entre eux ont décidés de soutenir la Russie lorsqu'elle abandonna l'idéologie communiste. Toutefois, historiquement, il est arrivé que des groupes nationaux-révolutionnaires aient soutenus l'Union soviétique pendant la Guerre froide sans pour autant adhérer aux thèses communistes.

La plupart des membres de Troisième voie française et des héritiers d'autres organisations NR qui furent antisoviétiques ont décidés de soutenir les insurgés pro-russes du Donbass en 2014 dans le but d'éviter l'expansion des États-Unis et de l'Union européenne, considérant l'antisoviétisme comme terminé dû à la dissolution de l'URSS, l'idéologie de "l'orientation à l'est" des premiers théoriciens nationaliste-révolutionnaires refaisant également surface. Les États-Unis ont été considérés comme le principal danger depuis.

Ainsi, de nombreux NR sont motivés par un choix pro-russe du fait que la plupart d'entre eux sont par ailleurs de fervents partisans de l'Eurasisme[71], et les autres motivés par un anti-atlantisme et un anti-américanisme farouche ainsi que par solidarité avec les nationalistes russes en défendant des thèmes irrédentistes russes. Le journal italien L'espresso a rapporté que des militants nationalistes italiens servaient de mercenaires aux russes[72]. Les NR pro-russes considèrent également le gouvernement ukrainien issu de l'Euromaïdan comme un pantin américain (pro-américain est souvent synonyme de "décadence" et de "mondialisme" dans le vocabulaire NR)

Les NR pro-ukrainiens sont en faveur des Ukrainiens par opposition à l'impérialisme russe, craignant un néo-soviétisme ou voyant le régime de Vladimir Poutine comme étant un régime anti-national[73].

En 2022, l'attentat contre Daria Douguina, fille du théoricien nationaliste russe Alexandre Douguine, est massivement condamné par les mouvements nationalistes-révolutionnaires, Daria Douguina est alors considérée comme une martyre par de nombreux nationalistes-révolutionnaires[74],[75].

Activités

Nationalistes révolutionnaires manifestants contre l'OTAN et les USA en 2007.

Culture

Le site de la librairie en ligne Librad est tenu par des militants nationalistes-révolutionnaires (il existe trois sites « librad » : un français, un italien et un allemand)[76]. Il existe également en France les éditions Ars Magna.

En Italie, il y a les Edizioni di Ar d'orientation évolienne "traditionaliste-révolutionnaire" fondée par Franco Freda.

Manifestations

Les nationalistes révolutionnaires organisent des manifestations, commémoration à l'anniversaire de la mort du militant NR Sébastien Deyzieu[77], manifestations contre l'impérialisme américain[78], manifestations pro-palestiniennes[79].

Des NR ont par ailleurs participé à la Manif pour tous contre le mariage homosexuel et participent régulièrement aux manifestations contre l'immigration.

Presse

Les NR utilisent certaines presses pour mettre en avant leurs idées via les revues ou journaux, telles que :

  • Défense de l'Occident : périodique ultranationaliste français, prônant un nationalisme occidental, révisionniste et pro-palestinien ;
  • Eurasia : revue eurasiste italienne ;
  • Volonté Européenne[80] ;
  • Rivarol : ce journal nationaliste français n'est pas affilié à la mouvance NR mais interviewe plusieurs membres de la mouvance NR ;
  • Zentropa : d'abord site internet publiant en plusieurs langues (français, italien, espagnol, polonais…), se voulant culturel et métapolitique, proche de la CasaPound italienne, le groupe rédactionnel français publie depuis 2018 un magazine, Z-le mag[81] ;
  • Cazemate : journal nationaliste.

Musique

Il existe des groupes de musiques NR, principalement en Italie, le courant musical NR italien est appelé Musique alternative de droite, en France, le courant musical NR est lié au Rock identitaire français et possède plusieurs labels.

Centres sociaux

La première occupation d'immeuble à laquelle le mouvement se livra sous la dénomination de CasaPound fut celle à laquelle procéda le à Rome un groupe de jeunes invoquant le sigle ONC/OSA (Occupations non conformes et Occupations à visée de logement, 'Occupazioni a Scopo Abitativo', en italien) et issus de l'expérience précédente de CasaMontag aux portes de Rome. L'édifice, un ci-devant bâtiment administratif sis au no 8 de la via Napoleone III, devint aussitôt le siège national du mouvement et de l'association CasaPound Italia. En 2010 y vivaient 23 familles, pour un total de 82 personnes[82].

Dans les deux années qui suivirent, CasaPound multiplia les occupations à Rome.

Action coup de poing

Les NR font également des actions coup de poing, notamment contre les "antifas", les militants de gauche, contre les militants sionistes mais également contre la police lors de manifestations qui dégénèrent. En Italie, des membres de Terza Posizione tentèrent également de renverser l'État.

Relations avec le Sud

Les NR entretiennent de bonnes relations avec les pays nationalistes du Sud et des mouvements chiites.

L'Alliance pour la paix et la liberté, un parti européen nationaliste, entretient des relations avec la Syrie, le Parti Baas syrien, le Parti social nationaliste syrien et le Hezbollah chiite libanais[83].

CasaPound est aussi en relation avec la Syrie et soutien Bachar el-Assad[84], son organisme humanitaire SOLID aide les Serbes du Kosovo, les Syriens, les Palestiniens et les Karens[85].

Lutte armée

Plusieurs groupes NR italiens sont entrés dans la lutte armée entre les années 1970 et les années 1980, comme les Noyaux armés révolutionnaires, Lotta di popolo, Centro Studi Ordine Nuovo, Ordine Nero et Costruiamo l'azione. En revanche, les groupes NR français n'ont jamais dépassés le stade groupusculaire.

Le mouvement nationaliste révolutionnaire pan-européen Jeune Europe tenta la lutte armée via les brigades européennes, un de ses membres, Roger Coudroy, est mort en Palestine tué par l'armée israélienne.

En Russie, les nationaux-révolutionnaires, parfois appelé "nationaux-bolchéviques" (appellation à terme provocative) se sont retrouvés dans des mouvements tels que le Front national-bolchévique, L'Autre Russie, le Parti Eurasie tandis que d'autres comme l'écrivain Zakhar Prilepine s'est battu aux côtés des rebelles pro-russes en Ukraine puis accédera à des fonctions étatiques dans le domaine de la culture sous la présidence de Vladimir Poutine.

Symboliques

Les mouvements nationalistes-révolutionnaires ont utilisés plusieurs symboles. Ainsi, le Trident est le symbole de la faction dite "solidariste", l'Aigle de Widerstand est devenu le symbole de la faction rouge-brune. Les traditionalistes-révolutionnaires n'ont pas de symbolique spécifique.


Critiques

Critiques au sein de l'extrême droite

Le nationaliste contre-révolutionnaire Jacques Ploncard d'Assac critique abondamment le nationalisme révolutionnaire dans son livre La Nation, l'Europe et la Chrétienté publié en 1963[86]. Il répond aux simplifications de Jean Thiriart en matière de définition de l'Européen.

« À mon tour de dire que M. Thiriart passe à côté de la montre en or : il ne voit pas que si son militant de « Jeune Europe » « se sent Allemand, Espagnol ou Italien, c’est parce qu’il l’est, et que la folie de M. Thiriart est de nier une réalité de l’être social. Il verse dans l’idéalisme de Jean-Jacques Rousseau, de tous les faiseurs de systèmes. Il ne rencontre pas, il ne rencontrera jamais d’Européens parce que cela n’existe pas. Il rencontrera des Français, des Allemands, des Portugais qui ne sont d’Europe qu’à travers leur moi national. Détruisez ces caractéristiques nationales, vous ne trouverez pas une caractéristique européenne propre qu’elles auraient cachée, emprisonnée, contrainte, vous ne trouverez rien que le nihilisme. »[87]

Le traducteur Philippe Baillet, néo-droitier, qui fût longtemps associé à la mouvance nationale-révolutionnaire devient un critique virulent de ces idéologies, en 2016 paraît son ouvrage : L'Autre Tiers-mondisme : des origines à l’islamisme radical/Entre défense de la race et solidarité anti-impérialiste où il critique les nationalistes-révolutionnaires et certaines tendances de l'extrême droite, notamment considérant que ceux-ci ne traitent que de sujets politiques et géopolitiques, pour celui-ci, la "défense de la race" passerait au second plan dans ces milieux[88].

Avis des spécialistes de l'extrême droite

D'après l'historien Nicolas Lebourg, le mouvement nationaliste révolutionnaire est tributaire de la pensée néo-fasciste, surtout en ce qui concerne la place de la civilisation. Il analyse un basculement sémantique :

« Les nouveaux nationalistes ne veulent pas plus défendre l’Occident que l’Hexagone : ce sont en fait les concepts de Sonderweg et de Schicksalsgemeinschaft qui ont été déplacés de l’Allemagne sur l’Europe, et c’est la palingénésie de celle-ci qui est leur horizon d’attente. »[89]

L'historien Nicolas Lebourg constate l'absence d'orthodoxie dans la construction de la pensée mais uniquement des constantes revisitées au fil des décennies grâce à la polysémie des discours[90].

« En définitive, le nationalisme-révolutionnaire puise autant dans les idées des fascismes que dans la Révolution Conservatrice allemande, dans les nationalismes du Tiers-Monde que dans les propagandes soviétiques et gauchistes. Malgré les références constantes à Lénine, il n’y a donc pas un dogme qui construit l’action, mais la recherche d’une action politique extrayant de l’impuissance et, finalement, c’est ici la propagande qui construit l’idéologie et non l’inverse. »[90]

Pour Lebourg:

« Les NR, mêlant dès lors la propagande maoïste à celle de la Révolution Conservatrice allemande, se présentent tels les « Nouveaux Résistants » en lutte contre ce « Système », un « totalitarisme » libéral qui voudrait imposer son matérialisme cosmopolite grâce à ses « collabos » qui favoriseraient l’immigration. Celle-ci ne serait qu’une « arme capitaliste » pour détruire les fondements ethno-culturels des peuples et en faire des consommateurs standardisés. »[1]

Le décalage entre « l’obsession européiste »[89] des nationalistes révolutionnaires avec l'espace public français peu réceptif au non-national est à la fois source d'originalité et de marginalité pour Nicolas Lebourg.

Toutefois, les travaux des spécialistes de l'extrême droite française semble erronés, car après la redécouverte des anciens nationaux-révolutionnaires, dont les écrits puis les relations étaient ouvertement hostiles envers les nazis (ces derniers déciment ainsi la quasi-totalité des nationaux-révolutionnaires allemands et répriment également les théoriciens d'autres courants de la Révolution conservatrice), de plus qu'à l'origine, les nationaux-révolutionnaires défendaient les États-nations.[réf. nécessaire]

Bibliographie

Publications nationale-révolutionnaires

• Gedanken über deutsche Politik, Widerstands-Verlag, Ernst Niekisch, 1929

Hitler, une fatalité allemande (titre original : Hitler ein deutsches Verhängnis), Ernst Niekisch, 1932

Das Reich der Niederen Dämonen, Ernst Niekisch, 1957

Bürgerlichkeit und Deutschtum. In: Neue Standarte. Arminius, Kampfschrift für deutsche Nationalisten, Friedrich Hielscher 1926, S. 5

Le manifeste national-bolchevique, Karl Otto Paetel, 1933

The Political Soldier - A Statement, Derek Holland, 1984 M. A. Lee, The Beast Reawakens, London: Warner Books, 1997

Un empire de 400 millions d'hommes, Jean Thiriart, Bruxelles, 1964 [rééd. Avatar, 2007]

La Grande Nation : l'Europe unitaire de Brest à Bucarest, Jean Thiriart, Bruxelles, 1965 [rééd. Ars Magna, 1990].

L'Empire euro-soviétique de Vladivostok à Dublin, Jean Thiriart, Nantes, Ars Magna, 2018.

J'ai vécu la résistance palestinienne, Roger Coudroy, OLP - Centre de recherches, Beyrouth, 1969, 87 p.

La désintégration du système, Padoue, Ar, 2000 [1969], Franco Freda, trad. française: Totalité 1980.

Sur la Libye de Kadhafi et l'imbécilité droitiste, Jean-Louis Duvigneau, Philippe Baillet, 1978

Comprendre l'Empire, Alain Soral, 2011

Bibliographie traitant du nationalisme-révolutionnaire

• José Cuadrado Costa, « De Jeune Europe aux Brigades rouges », La Nation eurasienne, no 5, 2005 [Ars, Nantes, 1990, traduction italienne: Da Jeune Europe alle Brigate Rosse, Barbarossa, Milan, 1992

• Yannick SAUVEUR , Jean THIRIART et le national Communautarisme européen, Mémoire présenté devant l'Institut d'études politiques de l'Université de Paris, 2e édition, Ed. Machiavel, Charleroi, 1983 [rééd. in: Revue d'histoire du nationalisme révolutionnaire, Nantes: ARS, 1992]

Philippe Baillet, L'Autre Tiers-mondisme : des origines à l’islamisme radical - Fascistes, nationaux-socialistes, nationalistes-révolutionnaires entre « défense de la race » et « solidarité anti-impérialiste », Akribeia, Saint-Genis-Laval, 2016

Zwischen Sozialismus und Nationalismus: Gruppe Sozialrevolutionärer Nationalisten. Beispiel Friedrich Wolffheim. In: Stefan Romey: Widerstand in Wandsbek 1933–1945. Herausgegeben von der Bezirksversammlung Wandsbek, Hamburg 2021, ISBN 978-3-00-067283-5, S. 119–121.

• Richard Stöss: Die Deutsch-Soziale Union. In R. Stöss (Hrsg.): Parteienhandbuch. Die Parteien der Bundesrepublik Deutschland 1945–1980. Opladen 1986, S. 1243 ff.

(en) Stephen E. Atkins, Encyclopedia of modern worldwide extremists and extremist groups, Greenwood Publishing Group, , 404 p. (ISBN 978-0-313-32485-7, lire en ligne). • Jean-Yves Camus, « Une avant-garde populiste : « peuple » et « nation » dans le discours de Nouvelle Résistance », Mots, no 55, , p. 128-138 (analyse approfondie de la doxa nationaliste révolutionnaire).

• Alexandre Faria, « Unité radicale : histoire d’un mouvement nationaliste-révolutionnaire », mémoire de maîtrise en histoire, université Toulouse 2.

Nicolas Lebourg, « Stratégies et pratiques du mouvement nationaliste-révolutionnaire français : départs,desseins et destin d’Unité Radicale (1989-2002) », Le Banquet, Centre d'étude et de réflexion pour l'action politique,‎ , p. 381-400 (lire en ligne)

Nicolas Lebourg, « Ni droite, ni gauche : en avant ! : en quête d’une ” Troisième voie ” : les théorisations économiques des néo-fascismes (1949-1989) », Domitia, Presses universitaires de Perpignan,‎ , p. 109-124 (lire en ligne)

Nicolas Lebourg, « Les nationalismes-révolutionnaires en mouvements : idéologies, propagandes et influences (France : 1962-2002) », thèse de doctorat en histoire, université de Perpignan.

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(en) Martin A. Lee, The Beast Reawakens, , 546 p. (ISBN 978-0-415-92546-4, lire en ligne).

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Notes et références

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  5. (de) Revolutionäre Politik, 1926. Réimpression : Ernst Niekisch, Widerstand, Sinus-Verlag, 1982.
  6. Ibid.
  7. http://www.intratext.com/IXT/ITA3506/_P17D.HTM
  8. (de) Revolutionäre Politik, 1926. Réimpression : Ernst Niekisch, Widerstand, Sinus-Verlag, 1982.
  9. (en) « Hizbullah Official In Beirut Receives Visiting Far-Right 'Alliance For Freedom And Peace' Party Members From UK, Italy, Belgium, Germany, And Croatia – Who Express Support For Hizbullah's Fight Against Israel », sur MEMRI.
  10. https://www.middleeasteye.net/fr/en-bref/un-groupe-pro-assad-lance-une-campagne-en-hommage-qasem-soleimani-en-italie
  11. https://www.conspiracywatch.info/notice/parti-social-nationaliste-syrien-psns
  12. http://www.ecn.org/antifa/article/2082/iranfiore-con-ahmadinejad-contro-lobby-ebreoamericane
  13. Lebourg 2010, p. 216-217.
  14. « Un Programme de politique étrangère : nationalisme et Occident », Ordre nouveau, supplément à Pour un Ordre nouveau, juin 1972, p. 226-261. Cité dans Nicolas Lebourg, « Les dimensions internationales du Front national », Pouvoirs, 2016/2 (N° 157), p. 105-113.
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  16. René Binet, Déclarations du Nouvel Ordre Européen, , p. 1-3
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  23. Lebourg 2010, p. 28.
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    Considérant que, pour des raisons inhérentes aux nécessités de l'ordre public, il convient de réprimer les manifestations d'une idéologie raciste et discriminatoire ;(…) »
    .
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Voir aussi

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