Parti impérial allemand

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Deutsche Reichspartei
Image illustrative de l’article Parti impérial allemand
Logotype officiel.
Présentation
Présidents Heinrich Kunstmann
Adolf von Thadden
Alexander Andrae (de)
Fondation 21/[1]
Fusion de Deutsche Rechtspartei (en)[2]
Parti national-démocrate (Hesse)[3]
Sozialistische Reichspartei[4]
Disparition 1965
Fusionné dans Parti national-démocrate d'Allemagne[5],[6]
Journal Reichsruf
Positionnement Extrême droite
Idéologie Néonazisme
Pangermanisme
Anticommunisme
Nationalisme allemand
Anticapitalisme
Antisémitisme
Affiliation européenne National Party of Europe
Couleurs Noir

Le Parti impérial allemand (en allemand : Deutsche Reichspartei, DRP) était un parti politique nationaliste d'Allemagne de l'Ouest.

Historique[modifier | modifier le code]

Le DRP a été fondé en 1950 par des membres du Parti de droite allemand (Deutsche Rechtspartei (en)), mouvement fondé en Basse-Saxe en 1946. Il prend part à l'élection du premier Bundestag, la Chambre basse du Parlement allemand, en 1949. Il rassemble alors 391 127 voix, soit 1,8 % des suffrages exprimés, et obtient cinq élus.

Parmi les fondateurs du Parti impérial, on retrouve Alexander Andrae (de), Oskar Lutz, Hans Bernd von Grünberg, Meinberg Wilhelm, Otto Hess, Hans Schikora, Heinrich Kunstmann ou encore Adolf von Thadden.

En 1949, plusieurs de ses militants se réclamant du nazisme quittent le parti et fondent le Parti impérial socialiste (SRP), le DRP préférant prendre ses distances vis-à-vis de l'idéologie d'Adolf Hitler. Il lui préfère l'Allemagne impériale (1870-1919), qu'il exalte dans son programme. Il converge cependant plus ou moins vers une nouvelle forme de national-socialisme en 1952, lorsque plusieurs militants du SRP, dissous après avoir été déclaré anti-constitutionnel par le Tribunal constitutionnel fédéral, le ré-intègrent. L'adhésion en 1953 de Hans-Ulrich Rudel fait finalement passer ce parti pour la nouvelle force du néonazisme.

Malgré cette augmentation d'effectifs militants, le parti accumule les échecs électoraux dans les années 1950, jusqu'à un rétablissement en 1959 dans le cadre d'élections régionales. Le Parti impérial allemand vivait alors ses dernières années, son président, Adolf von Thadden, voulant le dissoudre dans une nouvelle force politique plus large rassemblant nationalistes, socialistes et la frange non-religieuse et non-réactionnaire du conservatisme allemand. Le parti a tenu sa dernière conférence en 1964, au cours de laquelle il a été dissous symboliquement. Il sera rapidement remplacé par le Parti national-démocrate d'Allemagne (NPD), encore actif aujourd'hui.

Les signataires de la conférence de Venise le 4 mars 1962 sont de gauche à droite : Jean Thiriart de Jeune Europe, Adolf von Thadden du Parti impérial allemand, Oswald Mosley de l’Union Movement, un inconnu, Giovanni Lanfre du Mouvement social italien.

Résultats électoraux[modifier | modifier le code]

1949 : 391 127 voix, 1,8 % et 5 élus.
1953 : 295 739 voix, 1,1 % (-0,7) et aucun élu (-5).
1957 : 308 564 voix, 1,0 %.
1961 : 262 977 voix, 0,8 % (-0,2).
Bavière
1958 : 56 864 voix, 0,6 %
Brème
1959 : 14 689 voix, 3,8 %
1963 : Liste commune avec le Parti allemand (DP), 5,1 % et 4 élus.
Hambourg
1953 : 7 466 voix, 0,7 %
1957 : 4 109 voix, 0,4 % (-0,3)
1961 : 9 045 voix, 0,9 % (+0,5)
Hesse
1958 : 16 178 voix, 0,6 %
Basse-Saxe
1951 : 74 017 voix, 2,2 %
1955 : 126 692 voix, 2,8 % (+0,6)
1959 : 122 062 voix, 3,6 % (+0,8)
1963 : 52 785 voix, 1,5 % (-2,1)
Rhénanie-du-Nord-Westphalie
1950 : 107 104 voix, 1,7 %
1958 : 43 299 voix, 0,5 %
Rhénanie-Palatinat
1951 : 7 185 voix, 0,5 %
1959 : 87 349 voix, 5,1 % (1 élu)
1963 : 56 155 voix, 3,2 % (-1,9)
Sarre
1960 : 3 325 voix, 0,6 %
Schleswig-Holstein
1950 : 37 115 voix, 2,8 %
1954 : 17 318 voix, 1,5 % (-1,3)
1958 : 12 950 voix, 1,1 % (-0,4)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (de) « Deutsche Reichspartei (DRP) », sur Tabula Rasa Magazin, (consulté le ).
  2. Cas Mudde, The Ideology of the Extreme Right, Manchester University Press, 2000, pp. 25–26
  3. Karl Dietrich Bracher, The German Dictatorship, Penguin Books, 1971, p. 581
  4. Siehe Bericht des bayrischen Verfassungsschutzes, Rechtsextremismus: « Archived copy » (version du sur Internet Archive)
  5. Luciano Cheles, Ronnie Ferguson & Michalina Vaughan, Neo-Fascism in Europe, Longman, 1991, p. 71
  6. Horst W. Schmollinger, Richard Stöss, Die Parteien und die Presse der Parteien und Gewerkschaften in der Bundesrepublik Deutschland 1945–1974, Westdeutscher Verlag 1975, S. 187

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Kurt P. Tauber: Beyond the eagle and swastika. German nationalism since 1945, 2 Bde.; Middletown, Conn. 1967
  • (de) Peter Dudek / Hans-Gerd Jaschke: Entstehung und Entwicklung des Rechtsextremismus in der Bundesrepublik, 2 Bde.; Opladen 1984
  • (de) Kurt Hirsch (de), Rechts von der Union, 1989 (ISBN 3-926901-22-5)
  • (de) Oliver Sowinski: Die Deutsche Reichspartei 1950 – 1965. Organisation und Ideologie einer rechtsradikalen Partei; Frankfurt am Main 1998

Liens externes[modifier | modifier le code]