Île de la Navasse

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Île de la Navasse
Navassa Island (en)
Image satellite de l'île de la Navasse en 2006.
Image satellite de l'île de la Navasse en 2006.
Géographie
Pays Drapeau des États-Unis États-Unis
Revendication par Drapeau d'Haïti Haïti
Archipel Grandes Antilles
Localisation Mer des Caraïbes, passage de la Jamaïque (océan Atlantique)
Coordonnées 18° 24′ 10″ N, 75° 00′ 45″ O
Superficie 5,2 km2
Point culminant Dunning Hill (76 m)
Géologie Atoll surélevé
Administration
Statut Territoire non-incorporé et non organisé
Démographie
Population Aucun habitant (2008)
Autres informations
Fuseau horaire UTC−05:00
Géolocalisation sur la carte : Amérique centrale et Caraïbes
(Voir situation sur carte : Amérique centrale et Caraïbes)
Île de la Navasse
Île de la Navasse
Îles aux États-Unis

L'île de la Navasse[1] (en anglais : Navassa Island) est un atoll surélevé[2] inhabité des Antilles situé à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest d'Haïti, dans le passage de la Jamaïque. L'île fait partie des îles mineures éloignées des États-Unis mais est revendiquée par Haïti.

Géographie

Topographie et géologie

Écosystème

Au moins 250 nouvelles espèces végétales et animales ont été découvertes lors d'une expédition scientifique. Organisée par le Center for Marine Conservation, organisme américain, la mission a recensé 800 espèces sur cette île des Caraïbes. Et, selon les chercheurs, une quinzaine d'entre elles sont endémiques, notamment de nombreux lichens et des grillons sans ailes.

Très difficile d'accès – les falaises abruptes de ce récif de corail tombent directement dans la mer –, l'île de la Navasse n'a accueilli qu'une douzaine de missions scientifiques en plus d'un siècle. En limitant involontairement les explorations humaines, la géographie a préservé l'écosystème de l'île, qui aurait peu changé depuis Christophe Colomb.

Histoire

En dépit des protestations haïtiennes, l'île a été revendiquée au nom des États-Unis en 1857 par l'officier de marine, le capitaine Peter Duncan, en vertu des dispositions législatives du Congrès des États-Unis sur l'exploitation des ressources de guano édictées dans le Guano Islands Act de 1856. Les importants gisements de guano de l'île ont été exploités commercialement entre 1865 et 1898.

En 2010, les autorités américaines souhaitent maintenir leur présence dans une région hautement stratégique dans la lutte contre le trafic de drogue qui gangrène la région caribéenne[3]. De son côté, le gouvernement haïtien maintient que cette île fait partie intégrante de son territoire. Haïti a réitéré sa position dans l'article 8a de sa constitution de 1987. Elle permettrait surtout aux autorités de ce pays d’accroître l’étendue de leur zone économique exclusive (ZEE), limitée actuellement par la frontière terrestre avec la République dominicaine et la proximité géographique de Cuba, de la Jamaïque et des Bahamas. Cette extension de ZEE permettrait à l’économie haïtienne de tirer profit d’une faune aquatique généreuse qui dynamiserait son marché local[3].

Micronation

L'île est actuellement revendiquée par l'ancien diplomate italien Ezio Scaglione sous le nom de « Principauté de Navasse »[4]. Celui-ci a récemment été impliqué dans des affaires de déversement de déchets toxiques au large des côtes somaliennes avec la complicité de quelques industriels du Nord de l'Italie et de l'ancien président somalien Ali Mahdi Mohamed[5], et de trafics d'armes entre l'Irak, l'Irlande, Beyrouth et la Somalie. Outre les déchets qui auraient été déversés directement en mer (les déchets échoués sur la côte suite au tsunami de 2005 seraient de ceux-là), certains auraient pu être déversés dans des fondations de constructions du programme humanitaire italien pour la Somalie. Le film Toxic Somalia[6] (diffusé par Arte) traite en partie ce sujet. Scaglione attend toujours d'être reconnu officiellement comme le « chef d'État » de la « Principauté de Navasse » (inhabitée), ce qui le placerait sous immunité diplomatique. Scaglione qui est un « haut dignitaire » d'une branche d'un « ordre de Saint-Lazare » a signé des accords de reconnaissance mutuelle avec cette organisation[7],[8].

Galerie

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Notes et références

  1. (fr) Commission nationale de toponymie, conseil national de l'information géographique, Pays indépendants et capitales du monde : Entités géopolitiques dépendantes au 01.06.2006, , 10 p. (lire en ligne), p. 5
  2. « Navassa Island: A Photographic Tour (1998 - 1999) », USGS (consulté le )
  3. a et b Tensions géopolitiques sous les tropiques (consulté le 7 avril 2014).
  4. « PRINCIPADO DE NAVAZA », sur www.estadodenavaza.galeon.com
  5. Ray, « Adscriptor: Les navires toxiques : un dossier de Greenpeace »,
  6. http://videos.arte.tv/fr/videos/toxic_somalia-3914042.html
  7. (en) « Annex 21 », sur http://www.orderofsaintlazarus.org/ (consulté le )
  8. (en) « Annex 22 », sur orderofsaintlazarus.org (consulté le )

Lien externe

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