Noblesse d'Empire
La noblesse d'Empire est l’ensemble des personnes ayant reçu un titre lors du Premier Empire et leurs héritiers, selon la règle de la primogéniture masculine. Napoléon Ier souhaitait constituer une élite stable, issue de la Révolution française, en attribuant des titres inspirés directement de la noblesse[1] d'Ancien Régime, accompagnés de majorats.
Création
La noblesse d'Empire naît en 1804 avec les premières créations de titres de princes dans la famille impériale. En 1806 sont créés des titres de ducs et en 1808 les titres de comte, baron et chevalier.
Napoléon instaure le système de distinction par les titres inspirés de l'ancienne noblesse par un décret du . Son but, dans la droite ligne de la création de la légion d'honneur et des sénatoreries viagères, est d'amalgamer la noblesse d'Ancien Régime et la bourgeoisie révolutionnaire pour instaurer une élite stable et fidèle au régime impérial. Cette décision est accompagnée par la création d'un Conseil du sceau des titres, chargé d'établir les armoiries, réservées à cette nouvelle noblesse.
Cette noblesse n'est pas un ordre et ne dispose pas de privilèges à l’exception du majorat, ensemble de biens fonciers ou de rentes immobilisées, inaliénables et produisant un revenu fixé dont le montant est proportionnel au degré d'importance du titre de distinction. Échappant au partage successoral, ce majorat est transmis solidairement avec le titre, selon les règles de la succession en descendance directe et légitime, naturelle ou adoptive, par primogéniture masculine[2].
Lors de la Restauration en 1814, le maintien des titres impériaux est confirmé par l'article 71 de la Charte, qui dit : « La noblesse ancienne reprend ses titres, la nouvelle conserve les siens ».
Hiérarchie
À l'intérieur de ce groupe, la hiérarchie des titres accordés d'office à certains en fonction de leur appartenance à la famille impériale, de leur grade dans l'armée ou de leur carrière administrative (administration civile ou religieuse) réplique celle de l'ancienne noblesse :
- Le titre de prince est destiné aux membres de la famille impériale et à certains ministres d'État ou maréchaux ;
- Le titre de duc de l'Empire est attribué aux principaux dignitaires, aux ministres d'Etat et aux maréchaux ;
- Le titre de comte de l'Empire, obtenu par les ministres, sénateurs, archevêques, conseillers d'État et le président du Corps législatif ;
- Le titre de baron de l'Empire est accordé au président de la Cour des comptes, aux évêques, aux maires de 37 « bonnes villes » ;
- Le titre de chevalier de l'Empire ferme le ban de la hiérarchie et concerne en particulier les membres de l'ordre de la Légion d'Honneur.
Les fonctions énumérées permettent une obtention quasi-automatique du titre. Cette noblesse est surtout une noblesse de service, en grande majorité constituée de militaires (67,9 %) auxquels s'adjoignent des fonctionnaires (22 %) et des nobles d'Ancien Régime. Cette noblesse n'est pas abolie par la suite mais disparaît progressivement pour des raisons naturelles en raison du grand nombre de militaires qui la composent.
L'empereur, même s'il considère pour sa part le titre de marquis comme ridicule, laisse ses frères le conférer dans leurs propres royaumes. Son absence au sein de la noblesse d'Empire assure à ce titre un prestige particulier, par effet de retour, sous la Restauration, comme preuve irréfutable d'attachement à la monarchie des Bourbons.
Au total, environ 3 300 titres seront décernés, récompensant exploits militaires et services civils, se répartissant en 34 princes et ducs, 417 comtes et vicomtes, 1 550 barons et 1 317 chevaliers.
Princes
Il faut distinguer quatre types de titres princiers.
- Le fils aîné de l'empereur porte le titre de Prince impérial[3].
- Les membres de la famille impériale portent le titre de princes français[3].
- Les princes souverains sont nominalement des chefs d'État ayant reçu une principauté vassale de l'Empire, comme Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord prince de Bénévent, Louis-Alexandre Berthier prince de Neuchâtel ou Jean-Baptiste Bernadotte prince de Pontecorvo.
- Les titres de victoire, accordés après des exploits par l'Empereur à certains de ses maréchaux. Ainsi Michel Ney reçoit, en 1813, le titre de prince de la Moskowa, André Masséna celui de prince d'Essling[4] en 1810 après avoir été fait duc de Rivoli, Louis-Alexandre Berthier celui de prince de Wagram en 1809, la même année que Louis Nicolas Davout est nommé prince d’Eckmühl. Un titre de prince de Sievers est porté par le duc de Montebello depuis le cinquième duc, descendant du maréchal Lannes, ce dernier ayant été donataire de la principauté de Sievers en Pologne, en 1807, sans en porter le titre, qui ne correspondait d'ailleurs pas à une bataille.
Titre | Personnalité | Date | Observations |
---|---|---|---|
Prince de Pontecorvo | Jean-Baptiste Jules Bernadotte | 05/06/1806 | Encore porté (princes Murat) |
Prince de Bénévent | Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord | 05/06/1806 | Eteint en 1838 |
Prince de Neufchâtel | Louis-Alexandre Berthier | 30/03/1806 | Eteint en 1918 |
Prince de Wagram | Louis-Alexandre Berthier | 31/12/1809 | Eteint en 1918 |
Prince d'Eckmühl | Louis Nicolas Davout | 15/08/1809 | Éteint en 1853 |
Prince d'Essling | André Masséna | 31/01/1810 | Encore porté (Duc de Rivoli) |
Prince de la Moskowa | Michel Ney | 25/03/1813 | Eteint en 1969 (Duc d'Elchingen) |
Ducs
Les duchés grands-fiefs[5] sont tous sis en dehors de l'Empire mais ne comportent aucun droits de souveraineté. Les titres de victoires sont comparables aux titres princiers de la même catégorie. Le titre normal se porte avant le nom. Pour qu'un titre de duc soit héréditaire, il faut que son titulaire justifie de 200 000 francs de revenus annuels et qu'il constitue un majorat, un ensemble inaliénable de biens fonciers. Le titre ne fut attribué qu'à certains ministres et aux maréchaux.
En 1808, Jean Andoche Junot est nommé duc d’Abrantès, Louis Nicolas Davout duc d’Auerstaedt, Charles Pierre François Augereau duc de Castiglione, François Joseph Lefebvre est duc de Dantzick, Michel Ney est duc d’Elchingen, Jean Lannes devient celui de Montebello, Auguste Frédéric Louis Viesse de Marmont obtient le duché de Raguse et François Christophe Kellermann est duc de Valmy. Le duché d'Albufera est créé en 1813 pour Louis Gabriel Suchet. En 1815, le général Girard est fait duc de Ligny par un décret impérial du 21 juin 1815, il meurt six jours après sans avoir reçu ses lettres patentes.
(*) : Ces titres de Duc n'étaient pas de l'Empire, mais du Royaume (sous-entendu d'Italie).
- N'ont pas été ducs
- Jean-Baptiste Jourdan, maréchal d'Empire. Toute sa vie, Jourdan aura espéré, en vain, le titre de duc de Fleurus, mais Napoléon, se méfiait de ce général républicain[8] auréolé de sa victoire de Fleurus. L’Empereur fit remarquer à Lannes au sujet de ce titre convoité par Jourdan « qu'il [Jourdan] aurait un titre plus beau que le mien car je n’ai jamais remporté une victoire ayant sauvé la France[9] »
- Guillaume Marie-Anne Brune, maréchal d'Empire qui avait également le tort d'être républicain.
Héritiers de titres ducaux
Quatre ducs sont morts au cours du Premier Empire. Ainsi héritent de titres de l'Empire :
- Louis Napoléon Lannes (1801-1874), 2e duc de Montebello (1809), à la mort de son père Jean Lannes.
- Napoléon Bessières (1802-1853), 2e duc d'Istrie (1813), à la mort de son père Jean-Baptiste Bessières.
- Louis Napoléon Junot (1807-1851), 2e duc d'Abrantès (1813), à la mort de son père Jean Andoche Junot.
- Hortense Eugénie Marie-des-Neiges Duroc ( ✝ - château de Clemery (Meurthe)), succède à son père, Gérard Christophe Michel Duroc (° 1772 - † - Bataille de Bautzen), au titre de duchesse de Frioul et de l'Empire (28 octobre 1813)[10]
Comtes, barons et chevaliers
Le titre de comte se porte devant le nom. Il est soumis aux mêmes règles que le titre de duc mais avec une obligation de revenus de seulement 30 000 francs. Les sénateurs, les ministres, les archevêques sont tous comtes. De 1808 à 1814, 388 titres de comte sont ainsi créés.
Pour obtenir un titre de baron, il faut justifier de revenus supérieurs à 15 000 francs. Les maires des grandes villes et les évêques obtiennent automatiquement ce titre. Un grand nombre de généraux sont également titrés baron de l'Empire comme Louis de Lauberdière, Jean-Baptiste Eblé, Jean-Baptiste Antoine Marcellin de Marbot et Louis Gay. Un très faible nombre de colonels est nommé à ce « grade nobiliaire », mentionnons Claude Testot-Ferry issu de la Garde impériale. De 1808 à 1814, 1 090 titres de baron sont créés.
Le titre de chevalier se portait aussi devant le nom, il fallait justifier 3 000 francs de revenus et un majorat n'était pas obligatoire pour le rendre héréditaire. Le chevalier d'Empire possédait le premier degré de la noblesse sans devoir pour autant être titulaire de la Légion d'honneur. De 1808 à 1814, 1 600 titres de chevalier furent créés. Quant à eux, les membres de la Légion d'Honneur (mais aussi ceux de l'Ordre de la Réunion créé en 1811) avaient vocation à ce titre de distinction[11] : beaucoup de chevaliers de la Légion d'honneur recevaient le titre de chevalier d'Empire, mais il fallait trois générations de chevaliers successifs pour qu'il devienne héréditaire. De nos jours cette disposition est toujours en vigueur mais depuis 1875 on ne délivre plus les nécessaires lettres patentes. La famille Flury-Herard fut la dernière à être ainsi décorée du titre de chevalier[12].
Noblesse du Royaume d'Italie
Titres conférés par les États vassaux
Napoléon autorisa les souverains qu'il avait créés parmi ses sujets à conférer des titres et des anoblissements.
Ces derniers n'avaient pas les mêmes droits : alors que les rois Joseph et Murat étaient autorisés à créer des titres mais, aussi à rétablir l'ancienne noblesse de leurs États (royaume de Naples et royaume d'Espagne) dans ses titres, Louis Bonaparte, roi de Hollande, avait eu l'interdiction de reconnaître l'ancienne noblesse.
Les vassaux pouvaient créer les mêmes titres utilisés dans l'Empire (ducs, comtes, barons), mais également celui de marquis. Ils n'avaient pas le droit de créer de prince.
Royaume de Naples
Sous Joseph Bonaparte, roi de Naples (1806-1808) |
Sous Joachim Murat, roi des Deux-Siciles (1808-1815) | |
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Ducs | Charles Saligny (1772-1809), général de division, duc napolitain de San-Germano () | Marzio Mastrilli (1753-1833), marquis de Gallo, ancien Premier ministre et vice-roi de Sicile sous les Bourbons, négociateur à Campo-Formio, duc de Gallo, ministre des Affaires étrangères de Murat. |
Comtes |
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Royaume d'Espagne
- Charles Saligny (1772-1809), général de division, duc napolitain de San-Germano (), Baron de l'Empire () ;
- Le marquis (espagnol) de Montehermoso, chambellan et mari de la maîtresse du Roi.
- Don Miguel José de Azanza (1746-1826), 1er duc de Santa Fe (Santa Fe (Grenade)) ;
- Don Manuel Hilario Negrete[16] (1736-1818), 2e comte de Campo Alange, 1er marquis de Torre Manzanal, 1er duc de Campo Alange (créé par Joseph), ministre des Relations extérieures (1808) et ambassadeur du roi d'Espagne auprès du roi de France (es) (1811)[17]
- Horace Sébastiani (1772-1851), général de division, « Duc de Murcie », nomination non-entérinée par l'Empereur.
- Edme Aimé Lucotte (1770-1825), général de division, marquis de Sopetrano (), comte de l'Empire ()[18].
- Jean-Baptiste Auguste Marie Jamin (1775-1815), maréchal de camp, marquis de Bermuy (vers 1810-1811).
- Christophe Antoine Merlin[19] (1771-1839), général de division, écuyer et capitaine général des gardes du Roi Joseph, comte (espagnol) Merlin (1810)[20].
- Joseph Léopold Sigisbert Hugo (1773-1828), général de brigade, « comte Hugo de Cogolludo y Sigüenza » (ou de Cifuentes)[réf. à confirmer][21].
Royaume de Hollande
Napoléon estimait qu'il était inapproprié de rétablir l'ancienne noblesse hollandaise dans ses droits, considérant que les traditions républicaines de la Hollande s'y opposaient et que ce pays n'avait pas fait « sa » Révolution mais que « la Révolution s'était faite (dans ce pays) par la France ».
L'Empereur exprima, en deux lettres, d'un ton extrêmement violent, ses idées à son frère Louis.
- « Votre chancellerie donne à la noblesse ses anciens titres... Mon intention est que vous donniez sur le champ l'ordre à vos chambellans de ne donner aucune espèce de titres. La Révolution s'est faite en Hollande par la France : elle n'a été rendue à l'indépendance qu'à condition que le système d'égalité serait maintenu... Ce que je vous mande là, je l'exige. Je ne veux pas voir reparaître les anciens titres ; cela nuit à mon système en France. » La première rédaction de cette lettre, plus longue et beaucoup plus dure, comportait les précisions suivantes : « Ce que vous me dites du roi de Naples (Joseph Bonaparte) n'a pas de sens ; ce prince n'a rien fait que par mes amis : c'est par mon conseil qu'il a conservé la noblesse (ancienne). Y a-t-il quelque chose de commun entre ses Etats et les vôtres ? C'est comme si vous me disiez que la Bavière a conservé la noblesse... J'attendrai votre réponse pour savoir si je suis ami ou ennemi de la Hollande. »
- Bayonne,
- « Je lis dans les journaux de Paris que vous nommez des princes. Je vous prie instamment de n'en rien faire. Les rois (vassaux) n'ont pas le droit de nommer des princes : ce droit est inhérent à la couronne impériale. Vous pouvez, quand vous instituerez une noblesse, faire des comtes, des barons, des marquis et des ducs, quoique je pense que cela soit inutile en Hollande, si ces titres n'y existeraient pas autrefois ; mais vous ne pouvez créer un prince. Vous me désobligeriez infiniment si vous le faisiez, et vous sentez que, pour toute espèce de raisons, j'ai droit de l'exiger. Mes institutions ne sont point faites pour être tournées en ridicule... Eh ! qu'a donc fait l'amiral de Winter, d'ailleurs, pour mériter une si haute distinction, si vous pouviez la donner ? Vous avez créé des maréchaux qui n'ont pas fait ce qu'ont fait mes généraux de brigade. Pour Dieu, ne vous rendez pas par trop ridicule ! »
- Charles Henri Verhuell (1764-1845), amiral, maréchal de Hollande, ambassadeur à Paris, comte de Sevenaar (), comte de l'Empire ()[13].
- Jan Hendrik van Kinsbergen (1735-1819), amiral, chambellan du roi Louis, sénateur de l'Empire (1810), Comte de Doggersbank (1809), comte de l'Empire (), sans postérité.
- Adriaan Pieter Twent van Raaphorst (nl) (1745-1816), ministre du Roi Louis, comte de Rosenberg[Lequel ?] (1809), comte de l'Empire () Titres éteints en 1893 avec son petit-fils.
- Jean-Baptiste Dumonceau (1780-1821), général de brigade français et lieutenant-général hollandais, maréchal de Hollande (1807), conseiller d'État (hollandais en 1808), comte de Bergendal (hollandais, en souvenir de sa victoire de Bergen sur les anglo-russes en 1799) (), comte de Bergendal et de l'Empire (), dont postérité.
- Jean-Guillaume de Winter[22] (1761-1812), amiral, maréchal de Hollande (1810), comte de Huissen (), comte de l'Empire ().
- Isaac-Samuel Avigdor [23] (1775-1845), banquier, conseiller economique et ancien secrétaire du grand Sanhédrin de l'Empire, comte de Maalburg (juin 1810), dont postérité.
- Étienne Jacques Travers de Jever[24] (1765-1827), général-major et colonel-général de la garde du Roi Louis (1809), baron de Jever (), baron de Jever et de l'Empire ()[13].
Royaume de Westphalie
- Pierre-Alexandre Le Camus (1774-1824), ministre des Relations extérieures, Grand chambellan (et favori) du Roi Jérôme, comte de Fürstenstein (), comte de l'Empire ().
- Pierre-Simon de Meyronnet[25] (mort en 1812), ancien officier de marine français, Grand maréchal de la Cour du Roi Jérôme, comte de Wellingerode (), comte de l'Empire (), sans alliance.
- Philippe François Maurice d'Albignac[26] (1775-1824), ancien émigré (armée de Condé), général, conseiller d'État et ministre de la Guerre de Westphalie, aide de camp et Grand écuyer du Roi Jérôme, comte de Ried (), comte de l'Empire ().
- Valentin de Salha (1758-1841), général (français), ministre de la Guerre de Westphalie, Grand-Maître de la Maison de la Reine Catherine, comte de Hohne (), comte de l'Empire ()[27].
- Joseph-Antoine Morio (1771, assassiné à Cassel - 1811), colonel (français), général westphalien[28], ministre de la Guerre et Grand Ecuyer du Roi Jérôme[29], baron (probablement depuis 1809), comte de Marienborn ().
- Jacques Allix (1776-1826), général (français), comte de Freudenthal (10 octobre 1813).
- François Ducoudras[30], chef de bataillon (français), général westphalien et aide de camp général du Roi Jérôme, comte de Bernterode.
- Étienne-Jules Cousin de Marinville[31] (1780-1861), chambellan du Roi Jérôme et Grand-maître de sa garde-robe, Baron Cousin de Marinville (), baron de l'Empire (), sans postérité.
- Antoine Borel de Chambon (1748-1849), contrôleur de la liste civile du Roi Jérôme, baron de Rettenrode (), baron de l'Empire ()[13].
- Antoine Bruguière (1773- 1823), secrétaire particulier du Roi Jérôme, baron de Sorsum (), baron de l'Empire ()[32].
- Augustin Laflèche[30], intendant général de la couronne de Westphalie, baron de Kendelstein.
Principauté de Neuchâtel
- Charles-Albert Henri de Perregaux[33] ( - Neuchâtel † - Neuchâtel), officier (en France de 1770 à 1792), conseiller d'État et colonel des milices de Neufchâtel, créé comte neuchâtelois par Berthier (lettres patentes du ).
Grand-duché de Berg
- Jean-Michel Agar[34] (de Mercuez) (1771- 1844), député du Lot, ministre des Finances de Murat, comte de Mosbourg (1807), comte de l'Empire ()[35].
Pour approfondir
En Belgique aussi, des familles belges ont été anoblies par Napoléon Ier : Le baron de Ryckman de Betz, dans son armorial de la noblesse belge de 1957 (2e édition) cite les familles suivantes :
- de Bouthier de Catus (famille originaire de France)
- Chazal (famille originaire de France)
- Durutte (famille originaire de France)
- Duvivier
- de l'Epine (famille originaire de France)
- Herwyn (famille originaire de France)
- de Membrède (famille originaire de Maastricht)
- du Monceau (voir ci-dessus royaume de Hollande)
- de Serret (Liège)
- Travers (Hollande)
- van de Walle (Bruges)
Autres familles non citées dans ce livre :
- Pierets (Malines)
- Werbrouck (Anvers)
Bibliographie
Sur la noblesse en général :
- La Noblesse, Philippe du Puy de Clinchamps, 1996
- Napoléon et la Noblesse d'Empire, Jean Tulard, 1979
Sur les familles subsistantes :
- Catalogue de la Noblesse Française, Régis Valette, 2005
- Dictionnaire de la Noblesse Française, E. de Serreville et F. de Saint Simon, 1975
- Nicolas Guerre, Noblesse 2001, 2001
- Armorial de l'ANF, Jean de Vaulchier, Jacques Amable de Saulieu et Jean de Bodinat, 2004
Sur les familles aux prétentions non prouvées :
- Le cahier noir, Charondas, 1957
- A quel titre ?, Charondas, 1970
- Le Simili nobiliaire, Pierre-Marie Dioudonnat, 1991
Articles connexes
- Héraldique napoléonienne
- Noblesse française
- Liste des membres de la noblesse d'Empire
- Familles subsistantes de la noblesse d'Empire
- Noblesse du Royaume d'Italie (1805-1814)
- Catégorie:Prince de l'Empire
- Catégorie:Duc de l'Empire
- Catégorie:Comte de l'Empire
- Catégorie:Baron de l'Empire
- Catégorie:Chevalier de l'Empire
Liens externes
- « Napoléon et la noblesse impériale sur www.napoleon.org » (consulté le ) ;
- « Décret du 1er mars 1808 sur la noblesse », sur http://www.napoleon-empire.net (consulté le ) ;
Notes et références
Notes
Références
- Le terme de « noblesse » ne fut pas utilisé dans les textes légiférant sur ces titres honorifiques, dont les rentes liées aux majorats n'étaient pas associées à des « fiefs ». Ce régime de distinction n'est pas un régime féodal.
- Voir le décret d'institution des Titres de l'Empire, dans le Bulletin des lois : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4453604/f200.image
- titre III (article 9, De la famille impériale) de la Constitution du 28 floréal an XII.
- Bien que la bataille d'Essling puisse difficilement être considérée comme une victoire, ce titre salue un exploit personnel de Masséna à cette bataille.
- (en) François Velde, « The Napoleonic satellite states », . — Décret qui déclare Joseph Napoléon roi de Naples et de Sicile, et institue six grands-fiefs de l'empire, avec titre de duchés, dans le royaume des Deux-Siciles. (IV, Bull. LXXXIV, no 1432.), sur www.heraldica.org (consulté le )
- « Ligny 1815, la dernière victoire de l'Aigle », Jean-Baptiste Girard (1775-1815), héros de la bataille de Ligny, sur www.ligny1815.org (consulté le )
- « A.C.M.N. Association pour la défence des monuments napoléoniens », Jean-Baptiste Girard, sur napoleon-monuments.eu (consulté le )
- Laurent Sabourdy, « [[Dailymotion]] », Jean-Baptiste Jourdan (1762-1833) (consulté le )
- René Reiss, Kellermann, (ISBN 2847344683, lire en ligne)
- « roglo.eu », Hortense Eugénie Marie-des-Neiges de Michel du Roc (consulté le )
- « Ordre de la Légion d'honneur sur medaille.decoration.free.fr » (consulté le )
- André Damien, « Les Ordres de chevalerie et les décorations »
- Titres éteints avec lui.
- Titres toujours représentés.
- Titre éteint.
- « www.labiografia.com », Manuel Hilario Negrete (consulté le )
- (es) « www.biografiasyvidas.com », Manuel Hilario Negrete (consulté le )
- Titres éteints avec son fils.
- Frère de général baron d'Empire Merlin de Thionville et mari de la Mémorialiste (née Santa Cruz y Montalvo).
- Titre éteint
- Joseph Léopold Sigisbert Hugo, père de Victor Hugo, qui ne fut pas titré par l'Empereur, aurait reçu un titre du roi Joseph. Aucune preuve n'en a jamais été apporté, et les divers auteurs qui font état de ce titre ne sont pas d'accord sur sa dénomination. Quoi qu'il en soit, Victor Hugo préféra ne pas passer à la postérité sous le nom de Hugo de Cogolludo, et se titra lui-même « vicomte Hugo » (titre sous lequel Louis-Philippe Ier l'appela à la pairie) tandis que son frère se faisait appeler le « comte Hugo ». Ces titres n'ont pas été portés par les descendants du poète.
- Source
- « Napoléon et la noblesse impériale sur www.napoleon.org » (consulté le )
- Sans alliance. Enterré au Panthéon.
- « Vereniging van Adel van het Koninkrijk Holland » (consulté le )
- « Étienne-Jacques Travers, baron de Jever sur napoleon-monuments.eu » (consulté le )
-
- Source
- Achille Ricker et Jean-André Faucher, Histoire de la franc-maçonnerie en France Lettre liminaire de Me Richard Dupuy, Nouvelles Editions Latines (ISBN 9782723300636, lire en ligne) ;
- Sans alliance
- Titres éteints en 1883 avec son fils, le colonel marquis de Salha.
- Commandant le corps westphalien en Espagne, il quitta ce pays sous prétexte de maladie et commis 1'erreur de se présenter devant l'Empereur qui, à Compiègne, en présence de la Cour, lui arracha ses épaulettes et le traita de lâche. C'est après cela que Jérôme le fit comte et le nomma colonel général de sa garde. Dès le l'Empereur écrivait à son frère : « Je suis étonné que vous m'envoyiez le général Morio, qui est une espèce de fou que je méprise, vous trouverez bon que je ne le voie pas... » Et le 15 mars : « De fausses idées de grandeur, une générosité peu réfléchie vous ont fait donner une baronnie à Morio... » Morio épousa la sœur de Le Camus, comte de Fürstenstein.
- d'Albignac puis Salha lui succédèrent
- Albert du Casse, Mémoires et correspondance du roi Jérôme et de la reine Catherine, vol. 3, E. Dentu, (lire en ligne)
-
- Source
- « Qui était Marinville ? sur elem.marinville.over-blog.com » (consulté le ) ;
- Marie-Hélène Trouvelot, Marie-Odile Mergnac, Loïc Gogué, Dictionnaires patronymiques : Les Cousin, Editions Archives & Culture, , 156 p. (ISBN 9782909530079, lire en ligne) ;
- Titres éteints avec lui
- D'une famille de Neufchâtel, il était le frère de Jean-Frédéric Perregaux (1744-1808), banquier parisien d’origine suisse, régent de la Banque de France, et l'oncle de Alphonse Claude Charles Bernardin Perregaux (1785-1841) chambellan de l'Empereur et comte de l'Empire
- Source
- www.genea-bdf.org
- Il avait épousé (1807) la nièce de Murat, Alexandrine Andrieu
- Titre éteint en 1892 avec son fils.