Malâmati

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Un malâmatî ou melâmî[1] (« celui qui cherche le blâme », de l’arabe ملام malâm ou ملامة, malâma : « blâme », « critique », « reproche ») est un soufi qui, par souci de sincérité, fait exprès de se comporter de manière presque contraire à ce qu’il est vraiment, même si cela doit lui causer des ennuis et le discréditer publiquement. Cette attitude singulière, basée sur le rejet de tout formalisme ou extériorité de la spiritualité, se développe à partir du Khorassan (nord-est de l’Iran) au IXe siècle. 'Abd ar-Rahmân as-Sulamî, qui en est l'un des principaux protagonistes, explique que « la voie du blâme (Malâmatiyya) [consiste] à ne montrer rien de bien et ne cacher rien de mal ». Par la suite, ce courant fut important dans l'ensemble de l'Empire ottoman[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Ballanfat, Paul, Unité et spiritualité : le courant Melâmî-Hamzevî dans l'Empire ottoman, Paris, éd. L'Harmattan, , 527 p. (ISBN 978-2-336-00864-6, OCLC 848070094, lire en ligne).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Alexandre Popovic et Gilles Venstein (Dir.) Les voies d'Allah. Les ordres mystiques dans l'islam des origines à aujourd'hui, Paris, Fayard, 1996 (ISBN 978-2-213-59449-1)
  • Sulamî, La lucidité implacable. Épitre des Hommes du Blâme, traduit de l'arabe et présenté par Roger Deladrière, Arléa, 1991, 124 p., (ISBN 2-86959-108-X)

Articles connexes[modifier | modifier le code]