Locmiquélic
Locmiquélic | |
![]() Ensemble de maisons à proximité du port de Sainte-Catherine | |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Morbihan |
Arrondissement | Lorient |
Canton | Hennebont |
Intercommunalité | Lorient Agglomération |
Maire Mandat |
Nathalie Le Magueresse 2014-2020 |
Code postal | 56570 |
Code commune | 56118 |
Démographie | |
Gentilé | Locmiquélicain(e)s ; Familier : Minahouëts |
Population municipale |
4 072 hab. (2016 ![]() |
Densité | 1 137 hab./km2 |
Population aire urbaine |
184 853 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 43′ 34″ nord, 3° 20′ 22″ ouest |
Altitude | 20 m Min. 0 m Max. 24 m |
Superficie | 3,58 km2 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site officiel de la commune de Locmiquélic |
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Locmiquélic [lɔkmikelik] est une commune française de l'Ouest de la France, située dans le sud du département du Morbihan et de la région Bretagne. Situé à proximité de la côte Atlantique et donnant directement sur la rade de Lorient, Locmiquélic est une commune essentiellement tournée vers la mer.
L’appellation bretonne Locmikaëlig apparait dès 1385, alors que le territoire de la ville fait partie de la paroisse de Riantec du XIVe au XXe siècle, après le démembrement de la paroisse primitive de Plouhinec. La croissance démographique du territoire pousse à la séparation en 1907, avant d'obtenir son statut de commune le .
Locmiquélic constitue le deuxième territoire de son canton par sa densité en habitants et elle possède un patrimoine historique et touristique. On y trouve notamment le retranchement de Pen Mané, édifié lors de la guerre de Sept Ans. Avec ses nombreuses façades maritimes, la ville propose également un ensemble paysages maritimes qui se renouvellent sans cesse par les jeux de lumière du ciel breton, en perpétuel changement.
La ville est jumelée avec la ville irlandaise de Castletownbere. C'est devant Locmiquélic, près de l'île Saint-Michel, qu'a été coulé le bateau L'Isère qui a transporté la statue de la Liberté.
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
Situation[modifier | modifier le code]

Locmiquélic se situe à proximité de la côte Atlantique qui borde le Sud de la Bretagne. La ville est située à 2 kilomètres à vol d'oiseau au Sud-Est de Lorient (et 19 kilomètres par la route), à 44 kilomètres à l'Ouest de Vannes et à 130 kilomètres au Sud-Ouest de Rennes.
À quelques kilomètres de l'océan Atlantique nord, la commune est bordée à l'Ouest par la rade de Lorient et par le Blavet au Nord. La commune est limitrophe de Port-Louis au Sud, de Riantec à l'Est et de Kervignac au Nord-Est. Locmiquélic est une commune de la première couronne de l'agglomération lorientaise, malgré la séparation par la mer.
Site[modifier | modifier le code]
Locmiquélic offre 7 kilomètres de façade sur la rade, ayant favorisé l'installation de 2 ports et de 2 chantiers navals. Les côtes accueillent également une réserve ornithologique dans la vasière de Pen Mané, ainsi que des promenades aménagées.
- Grande rue commerçante, une zone industrielle de 3 ha avec 15 entreprises.
- Bibliothèque-médiathèque
- Tous commerces en centre-ville, supermarchés. Le vendredi est le jour de marché.
- Une grande église moderne a également été bâtie sur une ancienne chapelle.
Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]
La situation géographique de Locmiquélic, excentré par rapport à Lorient notamment, fait que la ville n'est pas à proximité direct des grands axes routiers de la région. Locmiquélic est desservi par la route départementale 781, qui mène à la route nationale 165, distant de 8 kilomètres vers le Nord et reliant Nantes à Brest. Cette même route départementale relie également la ville aux communes voisines de Port-Louis et Riantec et se poursuit sur l'ensemble du littoral Sud du Morbihan.
Sa côte maritime permet à la ville de se doter de deux ports, avec le port de Sainte-Catherine à l'Ouest de la ville, et celui de Pen Mané au Nord. Ces ports se jettent dans la rade de Lorient et permettent de rejoindre la sous-préfecture en moins de dix minutes de bateau, notamment grâce aux services de transports en communs de la CTRL. La compagnie fournit trois liaisons :
Ligne | B1 | Locmiquélic - Pen Mané ↔ Lorient - Quai des Indes | |
Ligne | B3 | Locmiquélic - Sainte-Catherine ↔ Lorient - Port de Pêche | |
Ligne | B5 | Port-Louis - La pointe ↔ Locmiquélic ↔ Lorient - Quai des Indes |
Chaque port propose également des pontons (457 à Sainte Catherine et 150 à Pen Mané) pour accoster les bateaux de plaisance[1].
En plus des bateaux, la CTRL dessert Locmiquélic depuis 2002 avec des lignes de bus régulières, traversant les communes avoisinantes. Les navettes maritimes assurent les correspondances avec la rive gauche et notamment Lorient, desservi de l'autre côté par le réseau de bus de Lorient également[2]. Une ligne dessert la commune :
Ligne | 16 | Riantec - Sébastopol ↔ Locmiquélic ↔ Port-Louis - La Pointe |
La ville de Locmiquélic ne possède ni gare ferroviaire ni aéroport. Les gares SNCF les plus proches sont celles de Hennebont, desservi par les TER Bretagne, et la gare de Lorient avec des liaisons nationales, via Rennes. Toutes deux sont situées sur la ligne de Savenay à Landerneau. L'aéroport le plus proche est celui de aéroport de Lorient Bretagne Sud, sur la commune de Plœmeur, à 8 kilomètres à vol d'oiseau et 25 kilomètres par la route.
Toponymie[modifier | modifier le code]
Locmiquélic, en breton Lokmikaelig, provient de Lok, le monastère, et Mikael, Michel — Ig étant un diminutif[3]. Lokmikaelig signifie donc un lieu de culte dédié à saint Michel[3].
Langue bretonne[modifier | modifier le code]
L’adhésion à la charte Ya d’ar brezhoneg a été votée par le conseil municipal le 27 février 2018[4].
Histoire[modifier | modifier le code]
Au Moyen Âge[modifier | modifier le code]
L'embouchure du Blavet devient une zone de frontières à partir du XIe siècle. Alors que sa rive droite appartient au Kemenet-Héboé, la rive gauche — où se trouve Locmiquélic aujourd'hui — est dirigée par la châtellenie de Nostang, qui se compose des paroisses de Nostang, Kervignac, Merlevenez, Plouhinec et Riantec. Entre 1264 et 1278, la ville d'Hennebont est bâtie et devient le chef-lieu de cette châtellenie[5].
Le nom breton « Locmikaëlig » apparait lui dès 1385. Il désigne un lieu dédié à saint Michel, par le préfixe « Loc », ermitage en breton, et « Mikaëlig » pour Michel. Il est presque certain qu'il s'agit de l'île Saint-Michel, au milieu de la rade, où se trouvait un monastère, dont Locmiquélic, avec l'emplacement de l'actuel port Sainte-Catherine, aurait constitué l'embarcadère. L'île Saint-Michel est surmontée d'un tumulus sur lequel a été bâti une chapelle dédiée à saint Michel[6].
Le propriétaire de l'île, seigneur d'Hennebont, maitre du Kemenet-Héboé, disposait dès avant le XIe siècle du droit de prélever une taxe sur les marchandises circulant par bateau sur la rade, ainsi que sur le vin débarqué au port de Blavet. Cependant, Huelin d'Hennebont fit don en 1037 de cette ile stratégique ainsi que des églises Saint-Gurthiern et Saint-Méloir de l'ile de Groix à l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé, lui assurant de confortables revenus. Les abbés y établirent le prieuré de Saint-Michel-des-Montagnes. Les droits ecclésiastiques sur la rade prirent fin avec la création de Port-Louis, le 17 juillet 1618. En 1447, les moines cordeliers fondent un couvent sur l'îlot de Sainte-Catherine.
Époque moderne[modifier | modifier le code]
Au XVIIe siècle, les carrières de granit dont est pourvu le littoral de Locmiquélic servent à la construction de la ville de Lorient qui s'agrandit rapidement avec l'essor de la Compagnie des Indes. À cette époque, les habitants de Locmiquélic se consacrent essentiellement à la pêche et à la construction navale.
Époque contemporaine[modifier | modifier le code]
Du XIVe au XXe siècle, le territoire fait partie de la paroisse de Riantec. Sa propre paroisse ne date que de 1907 et son statut de commune du . Au XIXe siècle, la pêche à la sardine devient florissante. Une flotte de pêche est constituée à la pointe de Pen Mané.
Locmiquélic est érigée en commune le à partir de Riantec avec 3 842 habitants, mais elle doit attendre 1936 pour atteindre le seuil des 2 000 habitants agglomérés au chef-lieu pour s'appeler « ville ».
De 1920 à 1940, la pêche artisanale au chalut est en plein essor. La langoustine est la plus pêchée et donne lieu, de nos jours, à une fête traditionnelle.
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1921. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[7]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[8].
En 2016, la commune comptait 4 072 habitants[Note 1], en diminution de 2,72 % par rapport à 2011 (Morbihan : +2,81 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Les ports[modifier | modifier le code]
Locmiquélic compte deux ports de plaisance, l'un d'eux étant également port de pêche.
Sainte-Catherine[modifier | modifier le code]
Ce port, autrefois essentiellement de pêche, est aujourd'hui un havre de paix pour de nombreux bateaux de plaisance. À partir du XIe siècle, l'emplacement de l'actuel port servit sans doute d'embarcadère pour le monastère de bénédictins implanté sur l'île Saint-Michel.
Le quai et la promenade du port portent le nom d'un illustre Minahouet : Raymond Rallier du Baty. Celui-ci est né à Lorient en 1881. Après des études en hydrographie, il offre ses services à Jean-Baptiste Charcot qui part en 1903 pour sa première expédition au pôle sud. Engagé comme matelot, il assiste néanmoins les scientifiques. Pendant ce séjour, Charcot baptise un îlot du nom de Rallier du Baty. Au retour il obtient son diplôme de capitaine au long cours. Il atteint les îles Kerguelen en 1908, dont il dresse la première carte exacte. Vers 1925, il acquiert l'île du couvent des récollets. Il meurt en 1977 et est enterré au cimetière de Kerdeff à Locmiquélic.
Pen Mané[modifier | modifier le code]
Au nord de la ville, le quartier de Pen Mané est principalement composé d'un espace naturel protégé Natura 2000, avec réserve ornithologique avec un marais où résident plusieurs espèces d'oiseaux, dont des hérons cendrés, et une lagune formée via une digue bâtie entre 1977 et 1978[11]. Au bout du marais se trouve la pointe de Pen Mané, ancien petit port de pêche reconverti dans la plaisance.
Au XIXe siècle, ce petit port connaît une forte activité avec la pêche de la sardine. Les cotres sardiniers et les chaloupes reposaient à l'échouage sur la grève faute d'équipements portuaires plus élaborés. De 1920 à 1940, la pêche artisanale au chalut est en plein essor et la langoustine est la plus pêchée dans ce port.
Aujourd'hui, il reste quelques barques de pêcheurs amarrées à Pen Mané. Le port de Pen Mané est désormais essentiellement utilisé par la CTRL pour relier Locmiquélic à Lorient, par bateau. Le marais, quant à lui, a été aménagé au cours des années 2010 pour mettre en valeur la réserve naturelle avec des observatoires et des itinéraires thématiques[12].
Retranchement de Pen Mané (1761)[modifier | modifier le code]
Ce retranchement a été édifié pendant la guerre de Sept Ans, alors que les Britanniques venaient d'occuper Belle-Île. Son but était d'empêcher un débarquement des Britanniques sur la presqu'île de Pen Mané. De ce site, ils auraient pu bombarder le port, les installations de la compagnie des Indes et la ville de Lorient.
Ce retranchement, prévu pour une garnison de 800 hommes et construit sur un promontoire, a sa défense tournée surtout vers la terre afin d'empêcher la prise de cette plateforme dominant Lorient. La marine nationale y installe en 1920 une station de radiotélégraphie. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands en font une batterie de défense contre les avions et, en liaison avec la base sous-marine de Lorient, une station de démagnétisation des sous-marins. Il est racheté par la commune de Locmiquélic en 1986 en vue de le restaurer et de l'ouvrir au public. Les travaux sont en cours (2005).
Blasonnement[modifier | modifier le code]
Les armoiries de Locmiquélic se blasonnent ainsi :
|
Politique et administration[modifier | modifier le code]
La ville fait partie de la communauté d'agglomération de Lorient. En plus des services de bus de la CTRL, la façade maritime permet de se déplacer à Lorient par bateau en peu de temps.
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Calendrier annuel des animations[modifier | modifier le code]
Mois | Animation |
---|---|
Juin | Fête de la musique |
Juillet | Fête du Port à Sainte-Catherine |
2e week-end d'août | Fête des langoustines |
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Église Saint-Michel.
Origine du terme Minahouët et personnes célèbres[modifier | modifier le code]
Le minahouët est un outil utilisé dans la construction des bateaux en bois. À l'époque, beaucoup de monde croyait que ce mot désignait un outil utilisé uniquement à Locmiquélic, d'où le surnom de leurs habitants. Cette coutume est restée dans les mœurs et les habitants sont encore surnommés ainsi aujourd'hui[15].
Artistes[modifier | modifier le code]
- Jacques Chazot (1928-1993), danseur né à Locmiquélic.
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références[modifier | modifier le code]
- « Les ports », sur Ville de Locmiquélic (consulté le 20 septembre 2017).
- « La CTRL arrive à Locmiquélic », (consulté le 20 septembre 2017).
- Christophe Le Bellec, « MORBIHAN: Toponymes des communes », sur tchinggiz.org (consulté le 30 mai 2015)
- « Ya d'ar Brezhoneg. La Ville signe la charte », dans Le Télégramme, le 10 juin 2018, consulté sur www.letelegramme.fr le 21 juillet 2018
- H.-F. Buffet 1937, p. 59
- « Locmiquélic - Histoire », sur La Mémoire Des Minahouets (consulté le 24 septembre 2017).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- « Un sentier pédestre au marais de Pen Mané », sur Ouest France, .
- « Marais de Pen-Mané, espace naturel remarquable », sur Ouest-France, (consulté le 5 octobre 2018).
- Temps, Arc en ciel, Maires depuis 1919, vieux gréments en rade sur locmiquelic.org
- Élections municipales de 2001, sur ouestfrance.fr
- Le « MINAHOUET » est un mot et nom utilisé très couramment à Locmiquélic, consulté le 25 août 2012
Erreur de référence : La balise <ref>
nommée « liaisons-ctrl » définie dans <references>
n’est pas utilisée dans le texte précédent.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- H.-F. Buffet, « Lorient sous Louis XIV », Annales de Bretagne, vol. 44, nos 1-2, , p. 58-99 (lire en ligne).