Cléguer
Cléguer | |
La chapelle Saint-Étienne. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Morbihan |
Arrondissement | Lorient |
Intercommunalité | Lorient Agglomération |
Maire Mandat |
Alain Nicolazo 2020-2026 |
Code postal | 56620 |
Code commune | 56040 |
Démographie | |
Gentilé | Cléguérois, Cléguéroise |
Population municipale |
3 305 hab. (2018 ![]() |
Densité | 103 hab./km2 |
Population agglomération |
184 853 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 51′ 18″ nord, 3° 22′ 58″ ouest |
Altitude | 50 m Min. 2 m Max. 107 m |
Superficie | 32,15 km2 |
Élections | |
Départementales | Canton de Guidel |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
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Cléguer [klegɛʁ] est une commune française, située dans le département du Morbihan en région Bretagne.
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
La commune a une superficie de 3 215 ha dont 778 ha de bois (taux de boisement de 24,2 % contre 16,4 % pour le département du Morbihan). Le Scorff longe le territoire communal à l'ouest et matérialise ainsi la limite avec les communes voisines de Pont-Scorff et Arzano. Le bourg, qui sert de chef-lieu, est situé à vol d'oiseau à 12,2 km[1] au nord de la ville de Lorient. Au sud-ouest, l'agglomération du Bas- Pont-Scorff constitue un faubourg de la ville de Pont-Scorff. La commune, à l'origine rurale et agricole, s'est urbanisée à partir de 1975, en raison de sa proximité avec la ville de Lorient, devenant une banlieue résidentielle de celle-ci.
Voies de communication[modifier | modifier le code]
La commune est traversée selon un axe Nord/Sud par l'axe Lorient/Roscoff (départementale 769) dont une partie du tracé a été récemment aménagé en 2x2 voies.
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom de la commune en breton est Kliger (prononcé [ˈkliɟəʁ]) qui dérive du vieux breton Clegyr désignant une crête rocheuse. Autre hypothèse Cléguer signifie enclos de Saint Guérec , de klod , enclos, ayant évolué en cle et Guer, diminutif de Guérec, Saint Guérec étant le patron de la paroisse.
Transports en commun[modifier | modifier le code]
La commune de Cléguer est desservie par le réseau CTRL[2] :
Ligne | 11 | Cléguer - La Croix Rouge ↔ Lorient - Port de Pêche | |
Ligne | 40E | Plouay - Gare routière ↔ Cléguer ↔ Lorient Gare d'échanges | |
Ligne | 102 | Lanvaudan Centre ↔ Cléguer ↔ Plouay - Gare routière | |
Ligne | 107 | Cléguer - Place du Puits ↔ Pont-Scorff - Gendarmerie |
Histoire[modifier | modifier le code]
Historiquement, elle fait partie du Pays vannetais et du Kemenet-Héboé.
Le château de Tronchâteau, situé en Cléguer, a passé autrefois pour une place très-forte. Il était défendu par un rempart fort élevé et flanqué de grosses tours. Le duc Jean III le donna en 1334 à Jean le bâtard, son fils; mais le prince ayant senti combien cette place était importante pour la conservation du duché, le retira des mains de son fils, à qui il donna plusieurs autres terres en dédommagement. Les seigneurs de Tronchâteau avaient droit de haute, moyenne et basse justice. Les autres maisons nobles étaient les manoirs de Kersaliou, du Cosquer et de Mélian [3].
La paroisse de Cléguer comptait 2600 communiants selon le géographe Jean-Baptiste Ogée au XVIIIe siècle à la veille de la Révolution française.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[5]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[6].
En 2018, la commune comptait 3 305 habitants[Note 1], en diminution de 0,42 % par rapport à 2013 (Morbihan : +2,32 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Église paroissiale Saint-Gérand[9] (XIIe siècle-XIXe siècle). L'édifice est couvert de charpente. La nef romane (XIIe siècle) de cinq travées ouvre sur les bas-côtés par des arcs de plein cintre portés par des piles abattues en chanfrein[10] à simple tailloir. Elle est prolongée au XVe siècle par une partie gothique caractérisée par ses arcs brisés reposant sur des colonnes à chapiteaux non décorés. Au XIXe siècle sont construites la tour à l'ouest et la chapelle de la Vierge formant un bras de transept au nord[11].
- La chapelle Saint-Guénaël (XVIe siècle-XVIIe siècle).
- La chapelle Saint-Étienne (XVIe siècle).
- La chapelle de Saint-Nicolas, Keryard (XIXe siècle)[9].
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Jean-Louis-Antoine Huon de Kermadec (né en 1778 à Rennes, décédé en 1835 au château de Meslien en Cléguer), magistrat (il fut conseiller à la cour royale de Rennes et président de Cour d'assises) et amoureux de la langue bretonne, chanteur de gwerz : Charles Le Goffic dans La vie amoureuse de La Tour-d'Auvergne a écrit :« Nul n'était plus habile que La Tour d'Auvergne à lever un sone, voire un beau gwerz pathétique, sinon peut-être son voisin de Morlaix, Huon de Kermadec, le Rouget de Lisle de la Chouannerie » car il fut l'auteur de Barner ar Vretoned, considéré comme l'hymne des Chouans. Il démissionna lors de la révolution de Juillet en 1830[12].
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- « Calcul de l'orthodromie entre Pont-Scorff et Lorient » (consulté le 17 février 2020)
- le site de la CTRL
- continuateurs de Jean-Baptiste Ogée, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne,tome 1, 1843, page 183
- « Cléguer. Alain Nicolazo entame un 2e mandat de maire », sur Ouest-France, (consulté le 30 mai 2020)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Tout un patrimoine à découvrir », sur cleguer.fr (consulté le 12 septembre 2019)
- Marc Déceneux, la Bretagne romane, Editions Ouest France, , p 57
- « Cleguer », sur infobretagne.com
- Annick Le Douguet, Crime et justice en Bretagne, éditions Coop Breizh, 2011, [ (ISBN 978-2-84346-526-0)]
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Xavier Dubois, Histoire de Cléguer et du Bas Pont-Scorff, Éditions du Menhir, décembre 2012
- Jacques Briard et Pierre-Roland Giot, « Le tumulus de Kervellerin en Cléguer », Annales de Bretagne, vol. 65, no 1, , p. 5-14 (lire en ligne)
- Pierre-Roland Giot et Jean L'Helgouach, « Fouille d'un deuxième tumulus de l'âge du bronze à Kervellerin en Cléguer », Annales de Bretagne, vol. 68, no 1, , p. 5-20 (lire en ligne)
- Jacques Briard et Pierre-Roland Giot, « Fouille d'un troisième tumulus de l'âge du bronze à Kervellerin en Cléguer », Annales de Bretagne, vol. 69, no 1, , p. 5-17 (lire en ligne)