Fontaine Wallace
Les fontaines Wallace sont des points d'eau potable publics qui se présentent sous la forme de petits édicules en fonte présents dans plusieurs villes dans le monde. C'est à Paris qu'elles furent implantées en premier et qu'on en trouve le plus grand nombre. Elles tiennent leur nom du philanthrope britannique Richard Wallace qui finança leur édification. D'une grande réussite esthétique, elles sont reconnues dans le monde entier comme un des symboles de Paris.
Le contexte
Pendant la guerre de 1870 déclarée par Napoléon III contre la Prusse, Paris connaît des temps très durs. Le rétablissement de la République, l'épisode de la Commune de Paris, les bombardements destructeurs des Prussiens, la défaite cuisante qui laisse l'Alsace-Lorraine à ces derniers, sont autant de bouleversements qui nuisent à la ville.
La reconstruction de la capitale est très rapide, malgré les ravages. En moins de dix ans, elle est transformée : nouveaux bâtiments (Sacré-Cœur), nouveaux boulevards (Raspail, Saint-Germain). La mode est à la philanthropie : les bourgeois fortunés financent de nombreuses « bonnes œuvres » (Croix-Rouge, Armée du salut, Société philanthropique) afin d'entretenir leur réputation.
Le commanditaire : Sir Richard Wallace
Parmi ces philanthropes, Sir Richard Wallace est l'un des plus éclectiques et des plus discrets.
Ayant hérité de son père une grande fortune en août 1870, il décide d'en faire profiter les Parisiens, ce qui lui vaut une grande popularité. On peut le considérer comme un philanthrope, au sens propre du terme, par opposition à certains membres de la bonne société, pour qui les actions de charité ne sont qu'un moyen d'accroître leur notoriété. Son dévouement le pousse à rester dans sa villa parisienne assiégée pour pouvoir être là où on avait besoin de lui, plutôt que de se réfugier dans une de ses luxueuses propriétés.
Il fonde également un hôpital, s'occupe de l'accueil des victimes des bombardements et de la distribution de vivres à la population. Il reste toujours fidèle à sa nation d'adoption, la France, où il repose désormais, au cimetière du Père-Lachaise.
Les fontaines portant son nom comptent parmi ses nombreuses contributions au patrimoine parisien.
Pourquoi des fontaines ?
Suite au siège de Paris et à la Commune, de nombreux aqueducs sont détruits, et le prix de l'eau, déjà élevé, en est considérablement augmenté. De nombreux démunis se trouvent dans l'impossibilité d'en trouver gratuitement.
Dès lors, la tentation des « marchands de vin » est grande chez les indigents, et c'est un devoir moral que de les aider et de leur permettre de ne pas plonger dans l'ivrognerie. Le besoin urgent de ces « brasseries des quatre femmes » est clairement prouvé par la vitesse à laquelle le projet est concrétisé. Encore aujourd'hui, où l'eau et l'hygiène ne sont pas un problème pour la grande majorité des Parisiens, ces fontaines sont souvent les seuls points d'eau gratuits pour des personnes comme les SDF. Riches ou pauvres, tous les passants peuvent s'y désaltérer.
La philosophie de Wallace est d'aider efficacement et discrètement ceux qui en ont besoin : les fontaines sont la manière d'y parvenir tout en réalisant son souhait d'embellir Paris, sans faire dans le spectaculaire.
Conception
Richard Wallace conçoit lui-même ces fontaines, faites pour allier esthétique et utilité. Elles sont conçues dans le respect d'un strict cahier des charges :
- la taille : assez grande pour être visible de loin, mais pas trop pour ne pas rompre l'harmonie du paysage ;
- la forme : à la fois pratique d'utilisation et esthétique ;
- le prix : abordable pour permettre l'installation de dizaines d'exemplaires ;
- le matériau utilisé : résistant, facile à travailler, et commode d'entretien.
Les emplacements sont choisis par la mairie, ainsi que la couleur : vert profond, comme tout le mobilier urbain de cette époque, afin d'être discret et en harmonie avec les parcs et allées bordées d'arbres.
Wallace crée quatre modèles différents, de taille et de conception différentes. Le matériau utilisé est la fonte, matériau économique, facile à mouler, robuste, et très utilisé à l'époque. La quasi-totalité de la dépense est prise en charge par Wallace. La ville de Paris participe à hauteur de 1 000 francs pour le grand modèle, et 450 francs pour le modèle mural.
La réalisation des fontaines sera l'œuvre des fonderies du Val d'Osne, situées en Haute-Marne, près de Saint-Dizier, grande région de production de fonte d'art alors. On peut lire sur le socle des plus anciennes fontaines la signature de l'usine. Plus tard, la production (qui se prolonge toujours actuellement) se fera à Sommevoire (Haute-Marne) par la Générale d'hydraulique et de mécanique, Antoine Durenne ayant racheté le Val d'Osne et continuant à produire d'innombrables statues, fontaines et pièces de mobilier urbain.
Le succès des fontaines Wallace engendrera naturellement des copies par des fonderies concurrentes, ce qui explique qu'on trouve des fontaines qui sont « à la manière de », sans être d'authentiques fontaines Wallace.
Le sculpteur
Souhaitant que son projet se concrétise le plus rapidement possible, Wallace en confie la charge à Charles-Auguste Lebourg, un sculpteur à qui il a déjà fait appel. Ce Nantais améliore les croquis de Wallace, pourtant déjà très précis et réfléchis, pour faire de ces fontaines de véritables œuvres d'art.
Les différents modèles
Grand modèle
(2,71 m pour 610 kg)
Conçu par Sir Richard Wallace, ce modèle s'inspire de la fontaine des Innocents.
Sur un soubassement de pierre de Hauteville, repose un socle à huit pans sur lequel vient s'ajuster la partie supérieure composée de quatre cariatides se tournant le dos et soutenant à bout de bras un dôme orné d'une pointe, et décoré de dauphins.
Les quatre cariatides représentent la bonté, la simplicité, la charité et la sobriété. Elles sont toutes différentes, soit par la position de leur genou et de leurs pieds, soit par la manière dont leur tunique est nouée au niveau du corsage.
Simplicité et Sobriété ont les yeux fermés ; Bonté et Charité les ont ouverts. Elles représentent également les 4 saisons : Simplicité symbolise le printemps, Charité l'été, Sobriété l'automne et Bonté l'hiver.
Le symbolisme est présent sur les huit faces du soubassement : les 4 plus larges sont décorées d'un trident autour duquel s'enroule un triton et les 4 autres montrent une conque de laquelle s'écoule un chapelet de perles. Conque et perles représentant l'ouïe et la parole. Ces quatre faces plus étroites sont en « excroissance » par rapport aux grandes faces ; de délicats roseaux les ornent latéralement.
L'eau est distribuée en un mince filet depuis le centre du dôme, puis tombe dans une vasque qui est désormais protégée par une grille. Pour faciliter la distribution, deux gobelets en fer étamé retenus par des chaînettes, sont à la disposition du consommateur, restant toujours immergés pour plus de propreté. Ceux-ci sont supprimés en 1952 « par mesure d'hygiène », sur demande du Conseil d'Hygiène Publique de l'ancien département de la Seine[1].
Modèle à colonnettes
(2,50 m pour un peu plus de 500 kg)
Ce dernier modèle est réalisé par la suite. Les cariatides sont remplacées par des colonnettes pour réduire le coût de fabrication. La forme générale de la fontaine est comparable à celle du grand modèle, bien que le chapiteau ne soit pas aussi pointu, et la partie inférieure plus incurvée.
Les quatre faces sont identiques.
Le fabricant est Chappée et fils.
Fabriqué en une trentaine d'exemplaires, il n'en reste aujourd'hui que deux à Paris, l'un rue de Rémusat, l'autre avenue des Ternes.
Un exemplaire de cette fontaine existe aussi au coeur des halles de la ville napoléonienne de La Roche-sur-Yon.
Modèle en applique
(1,96 m pour 300 kg)
Au milieu d'un fronton semi-circulaire, un mascaron sous forme d'une tête d'une naïade déverse un petit filet d'eau qui vient tomber dans une vasque marine reposant entre deux pilastres. Deux gobelets permettaient également d'y boire, mais ils furent retirés au titre de la loi de 1952 citée au paragraphe précédent.
Ce modèle, peu coûteux à installer, devait être multiplié le long des murs des édifices à forte concentration humaine du type hôpitaux, casernes, etc. Cela n'est plus le cas et il ne reste aujourd'hui qu'un seul exemplaire, situé rue Geoffroy-Saint-Hilaire.
Petit modèle
(1,32 m pour 130 kg)
Ce sont de simples bornes-fontaines à bouton-poussoir, que l'on peut trouver dans les squares ou les jardins publics, marquées de l'écu parisien (celle installée sur la Place des Invalides ne possède pas ces écus). Elles sont très prisées des mères de famille emmenant leurs enfants jouer dans les nombreux petits parcs de la capitale.
Ne mesurant que 1,32 m pour une masse de 130 kg, elles sont entièrement financées par la mairie de Paris.
Où les placer ?
Le choix de l'emplacement des fontaines est laissé à la ville de Paris. Celles-ci doivent être facilement accessibles au public et s'intégrer de la façon la plus harmonieuse possible dans leur environnement. La plupart sont érigées sur des places ou à l'angle d'une rue. C'est Eugène Belgrand qui est chargé de choisir leur emplacement. Ingénieur hydrologue (directeur des Eaux et Égouts de Paris, il travaille beaucoup avec le préfet Haussmann).
La première fontaine Wallace est installée et mise en eau en août 1872 boulevard de la Villette, les chroniqueurs de l'époque rapportent qu'un nombre considérable de Parisiens sont présents et tentent de s'en approcher dans une bousculade effrénée[2]. Aucun personnage officiel n'était présent à cette inauguration.
Fontaines Wallace et fontaines dites Wallace
Les deux premiers modèles sont conçus et financés par Sir Richard Wallace, d'où leur nom. Les deux autres modèles sont créés dans le même style, et la ressemblance est flagrante, mais elles sont créées à la suite du succès des précédentes.
Cependant, les conceptions plus récentes n'égalent pas celles de Wallace, passionné de la Renaissance. Ainsi, on ne retrouve pas les figures de femmes dans les suivantes, alors que, selon la conception de Wallace, elles font partie de la symbolique omniprésente dans l'art de la Renaissance, qui fait un parallèle entre l'eau et la femme, deux mères, tendres et sensuelles.
Aujourd’hui
La plupart des fontaines encore présentes dans la ville fonctionnent toujours et distribuent, contrairement à ce que pensent de nombreux passants, de l'eau potable. Elles fonctionnent du 15 mars au 15 novembre (les risques de gel durant les mois d'hiver mettant en péril la plomberie interne), sont régulièrement entretenues et repeintes tous les deux ans.
Elles font partie intégrante du paysage parisien, typique et pittoresque, au même titre que la tour Eiffel ou les poulbots. Au cinéma, un plan sur une fontaine Wallace permet d'indiquer clairement que l'action se déroule à Paris. Ce n'est pas un hasard si Jean-Pierre Jeunet, dans Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain, a baptisé un des personnages Madeleine Wallace : « Elle pleure comme une madeleine, ou comme une fontaine… Wallace ! ». Par ailleurs Georges Brassens, dans sa chanson "Le bistrot", envisage comme pensum de s'abreuver à "l'eau de toutes les fontaines Wallace".
Depuis plus d'un siècle qu'elles sont en place, ces fontaines n'ont quasiment jamais subi la critique et ont été respectées même par les nazis, qui ont pourtant fondu de nombreuses statues parisiennes pour en faire des armes. Cependant, de même que les non moins célèbres colonnes Morris, elles ne sont toujours pas classées monuments historiques.
Postérité
En 2000, la Société anonyme de gestion des eaux de Paris a lancé un concours pour la conception d'un nouveau type de fontaine à boire dans la lignée des fontaines Wallace. Le projet retenu est celui de la société Radi Designers. Trois fontaines, dans un premier temps (2000-2001), ont été installées dans Paris pour un budget d'environ 23 000 €[3]. Une se trouve sur le parvis de Notre-Dame (au coin de la rue d'Arcole), une autre sur la place Saint-Michel, la troisième au centre de la place de la Garenne (dans le 14e arrondissement). Elles sont aussi appelées fontaines de l'an 2000, mais leur généralisation semble avoir été abandonné.
Emplacements
Paris
Les 95 fontaines « grand modèle »
- Boulevard de Sébastopol, square Chautemps
- Passage du Pont-aux-Biches, angle rue Notre-Dame-de-Nazareth
- 6, rue de la Corderie
- Place Louis-Lépine, côté Chambre de commerce
- Place Louis-Lépine, côté Hôtel-Dieu
- 7, boulevard du Palais
- 123 rue Saint-Antoine
- 9, allée des Justes (anciennement partie de la rue du Grenier-sur-l'Eau)
- Rue Thouin, au croisement avec la rue de l'Estrapade
- Rue Poliveau, face rue de l'Essai
- 37, rue de la Bûcherie
- Place Bernard-Halpern
- Place de l'Émir-Abdelkader à la jonction de la rue Geoffroy-Saint-Hilaire et de la rue Poliveau
- Place Saint-Germain-des-Prés
- Place Saint-Sulpice
- Pont Neuf, quai des Grands-Augustins
- Rue Vavin, angle de la rue Bréa
- Place Saint-André-des-Arts
- Rue de Saint-Pétersbourg, angle rue de Turin
- Avenue des Champs-Élysées, au niveau des Chevaux de Marly (côté nord)
- 82, avenue Marceau, angle rue Vernet
- 143, rue de la Roquette
- 197, boulevard Voltaire
- 44, rue Jean-Pierre-Timbaud
- 94, rue Jean-Pierre-Timbaud
- 1, boulevard Richard-Lenoir
- 89, boulevard Richard-Lenoir
- 4 face, boulevard de Belleville
- Cours de Vincennes, face au boulevard de Picpus
- Angle de l’avenue de Saint-Mandé et de la rue du Rendez-Vous
- Rue Descos, face mairie du 12e arrondissement
- Rue de Montempoivre - rue de la Véga
- Face 122, avenue Daumesnil angle 187 rue de Charenton (la pointe formée par ces deux voies a reçu le nom de place Moussa-et-Odette-Abadi
- Face 122, rue de Charenton à l’angle du boulevard Diderot
- Angle de la rue de la Butte-aux-Cailles et de la rue de l'Espérance
- Rue des frères d'Astier de la Vigerie
- Place Louis-Armstrong
- Intersection de la rue Domremy et de la rue de Richemont
- 178, rue Jeanne-d'Arc
- Avenue Reille, angle de l'avenue René-Coty
- Place Jules-Hénaffe, angle avenue Reille, rue de la Tombe-Issoire
- Bassin Montsouris (dans l'enceinte)
- Place Edgar-Quinet, angle de la rue de la Gaîté
- Place Denfert-Rochereau, angle du boulevard Raspail
- Avenue du Maine, face à la mairie du 14e arrondissement
- place de l'Abbé-Jean-Lebeuf, croisement rue du Château et rue de l'Ouest
- 39, rue d'Alésia
- Place Henri-Rollet (angle rue de Vaugirard - rue Desnouettes)
- 2, boulevard Pasteur, angle rue Lecourbe et rue de Sèvres, sous le métro aérien
- Place du Général-Beuret (angle rue Blomet, rue Cambronne)
- Place Charles-Vallin
- Place Hubert-Monmarché (mairie du XVe arrondissement)
- Place Alain-Chartier (angle rue de Vaugirard, rue de la Convention -- curiosité : une grande et une petite fontaine Wallace sont installées l'une à côté de l'autre)
- Rue Vaugelas, dans les jardins de l'hôpital de Vaugirard (visible de la rue et en entrée libre)
- Boulevard Lefebvre, dans le parc des Expositions, près de l'entrée (exemplaire peint en rouge)
- Rue des Frères-Morane
- Rue des Morillons
- 10, boulevard Delessert
- Place Jean-Lorrain
- Place de Passy
- Place du Père-Marcellin-Champagnat
- 194, avenue de Versailles
- 112, avenue de Villiers, place du Maréchal-Juin
- Place Aimé-Maillard
- 13, avenue Niel, rue Bayen
- 12, boulevard des Batignolles
- 3, place Lévis angle rue Legendre
- Place Richard-Baret angle rue Mariotte (face à la mairie d'arrondissement)
- 75, place du Docteur-Félix-Lobligeois angle place Charles-Fillion
- Place Émile-Goudeau
- 42, boulevard de Rochechouart
- Rue Saint-Éleuthère, angle de la rue Azaïs
- Place des Abbesses
- Rue de la Goutte-d'Or, angle de la rue de Chartres
- Place du Château-Rouge, angle rue Custine, rue Poulet
- 125, rue de Meaux
- 106, rue de Meaux
- angle rue Manin - avenue Simon-Bolivar
- face 3, rue Lally-Tollendal angle rue de Meaux, rue Armand-Carrel
- Boulevard Sérurier angle passage des Mauxins
- Place Édith-Piaf
- 6 rue Belgrand
- Place Octave-Chanute
- 29, boulevard de Ménilmontant côté cimetière du Père-Lachaise
- Place Maurice-Chevalier
- Rue Piat, face au square de Belleville
- rue des Mûriers angle rue des Partants
- 66, rue d'Avron, angle rue Tolain
Les 2 fontaines « à colonnettes »
- en bas de la rue de Rémusat, place de Barcelonne (près du pont Mirabeau)
- Place Tristan-Bernard, avenue des Ternes, angle de la rue Pierre-Demours
La fontaine « en applique »
- Rue Geoffroy-Saint-Hilaire, angle de la rue Cuvier
- 20, rue Norvins (Une fontaine en applique est encore présente mais ce n'est pas ou plus une Wallace)
Les 21 fontaines « petit modèle »
- Place de la République - face au 9 place de la République
- Place de la République - face au 15 place de la République
- 32, boulevard Richard-Lenoir
- 74, boulevard Richard-Lenoir
- à l'angle de la route des Pelouses Marigny et de la route de la Dame Blanche, dans le bois de Vincennes
- à l'angle de l'avenue de Fontenay et de l'avenue de la Belle-Gabrielle, dans le bois de Vincennes
- Place Alain-Chartier
- Place Saint-Charles
- 19, place du Commerce
- 35, boulevard Pasteur
- Square Castagnary
- Square Pablo-Casals
- Place Cambronne
- avenue Jacques de Linières dans le Parc des Buttes Chaumont - 2 fontaines
- 53, quai de la Seine - face au Passage de Flandre
Les fontaines disparues ou absentes
Des Fontaines Wallace régulièrement citées dans des documents d'origines diverses sont inexistantes. Quelques-unes ont été démontées, certaines ont été confondues avec d'autres modèles de fontaines. Enfin pour certaines Fontaines Wallace, il y a confusion entre le Grand Modèle et le Petit Modèle.
- Place Maubert (confusion avec un autre type de fontaine)
- Avenue des Champs-Élysées, au niveau des Chevaux de Marly (côté sud) (fontaine disparue)
- 108, quai de Jemmapes (petite fontaine "non Wallace")
- 22, boulevard Richard-Lenoir (fontaine "petit modèle" disparue)
- 42, boulevard Richard-Lenoir (fontaine "petit modèle" disparue)
- 74, boulevard Richard-Lenoir (fontaine "petit modèle" disparue)
- 98, boulevard Richard-Lenoir (fontaine "petit modèle" disparue)
- 109, boulevard Richard-Lenoir (fontaine "petit modèle" disparue)
- 24, avenue Ledru-Rollin - angle rue de Bercy (petite fontaine "non Wallace")
- 2, avenue d'Italie (fontaine disparue)
- 82, avenue d'Italie (fontaine disparue)
- 1, avenue de Wagram (fontaine disparue)
- 5, place de Lévis (fontaine "petit modèle" confondue avec la fontaine "grand modèle")
- 20, rue Norvins (fontaine disparue)
- 214, boulevard de la Villette (cette fontaine, la 1ère installée à Paris a été démontée en 1999 sans être remplacée)
En Île-de-France hors Paris
Argenteuil
À Argenteuil, rue Paul-Vaillant-Couturier
Bois-Colombes
À Bois-Colombes, dans le quartier de Bruyères
Bondy
À Bondy, sur la place de la Gare.
Charenton-le-Pont
À Charenton-le-Pont, place Henri-IV.
Kremlin-Bicêtre
Au Kremlin-Bicêtre.
La Défense
À La Défense sur l'esplanade de La Défense.
La Garenne-Colombes
À La Garenne-Colombes, dans le parc de l'hôtel de ville, parc Victor-Roy.
La Varenne-Saint-Hilaire
À La Varenne-Saint-Hilaire, place du Marché de Champignol.
Levallois-Perret
À Levallois-Perret, rue Barbès, dans la cour de l'Institut hospitalier franco-britannique.
Nogent-sur-Marne
À Nogent-sur-Marne, square du Vieux-Paris, à proximité du Pavillon Baltard.
Noisy-le-Grand
À Noisy-le-Grand, rue Pierre-Brossolette.
Poissy
À Poissy, à la sortie de la station de RER.
Puteaux
À Puteaux, à l'intersection de la rue Richard Wallace et de la rue Eugène Eichenberger.
Roissy - Aéroport Charles-de-Gaulle
À l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, au terminal 2C.
Rueil-Malmaison
À Rueil-Malmaison, à l'intersection de l'avenue de la République et de la rue Geneviève Couturier.
Saint-Germain-en-Laye
À Saint-Germain-en-Laye, rue d'Alger
Saint-Ouen
À Saint-Ouen, Passage Lacour (dans le parc).
Soisy-sous-Montmorency
À Soisy-sous-Montmorency, place Sestre.
Sucy-en-Brie
À Sucy-en-Brie, rue du Temple.
Versailles
À Versailles, place Charost
Hors d'Île-de-France
En France
Angers
À Angers :
- Place de la Laiterie (La Doutre)
- Esplanade Saint-Maurice
Besançon
Une fontaine Wallace datée de 1873 est installée dans la promenade Granvelle.
Bordeaux
Le , un autre philanthrope, Daniel Iffla Osiris, commanda six fontaines grand modèle et demanda à la commune de Bordeaux de les installer[4]. Trois ont disparu dans des circonstances méconnues. L'une d'elles est au Centre culturel de Créon (33). La municipalité a choisi d'en implanter des rééditions. L'une d'elles, cours Xavier Arnozan, a été récemment offerte par une descendante de sir Wallace, qui réside en face de la fontaine. Les trois offertes par Daniel Iffla Osiris sont :
- jardin public ;
- jardin de la mairie ;
- place du Général-Sarrail.
Cette dernière déplacée par l'architecte Willmotte fut un temps implantée Place Stalingrad à Bordeaux Bastide où elle n'avait plus aucun sens. Le donateur Osiris la voulant proche de son lieu de naissance, un Bordelais, Richard Zéboulon, se battit pour qu'elle revînt à son emplacement initial repeinte en vert empire. Il a obtenu gain de cause après conflit avec le maire Alain Juppé.
Des réédition sont implantées :
- place de Stalingrad ;
- place Porto-Riche ;
- place Jacques-Lemoîne ;
- place Mitchell ;
- cours Xavier-Arnozan.
Bourges
Trois fontaines Wallace ont été installées à Bourges
- Rue Mirebeau
- Place Malhus
- Place des Marroniers
Chantilly
À Chantilly, une fontaine Wallace offerte à la ville en 1903 par le diamantaire parisien François Wells est installée en avant de la place Versepuy.
Clermont-Ferrand
À Clermont-Ferrand, entre la rue du 11 novembre et la place de Jaude.
Coursan (Aude)
À Coursan, deux fontaines Wallace.
Créon (Gironde)
À Créon, au Centre culturel.
Dreux
À Dreux, place Métézeau.
Dunkerque
À Dunkerque dans le Nord, face au Palais de Justice.
La Roche-sur-Yon
Au coeur des halles de la ville napoléonienne de La Roche-sur-Yon
La Seyne-sur-Mer
À La Seyne-sur-Mer, sur la place Jean Lurçat, plage des Sablettes.
Le Mans
Au Mans, une fontaine à colonnettes a été installée en 1882 au Jardin des Plantes, dans le jardin anglais.
Lille
À Lille, place de Béthune.
Marseille
À Marseille :
- près du palais Longchamp : les cariatides sont de couleur dorée[5]
- à l'intersection de la rue des Trois-Rois et de la rue des Trois-Mages : elle est de couleur brune[6].
Montpellier
À Montpellier :
- sur la place Saint-Denis, face à l'église
- en haut de la rue Jules-Ferry au croisement avec la rue de Verdun
Moulins (Allier)
À Moulins, sur les cours.
Nancy
À Nancy, rue des Dames, au chevet de la basilique Saint-Epvre. Elle est de couleur bleue.
Nantes
Certaines furent érigées à Nantes en l'honneur de leur créateur, le Nantais Charles-Auguste Lebourg :
Nogent-le-Rotrou
À Nogent-le-Rotrou, sur la place Saint-Pol.
Orléans
À Orléans, rue de Bourgogne.
Pau
À Pau, boulevard de la Paix, angle avenue de Buros.
Périgueux
À Périgueux, sur la place Louis Magne. La fontaine y fut installée en 1982 lors de l'aménagement de cette place.
Reims
À Reims, au square Ponsardin.
Saint-Denis de la Réunion
À Saint-Denis, dans le jardin de l'État.
Toulon
À Toulon, place Louis Blanc.
Toulouse
À Toulouse:
- Place Saint-Georges
- Dans le jardin du Grand Rond et dans le Jardin des Plantes
- Place Henry Russell
- Place R. Ferrières
- Place du Ravelin
- Place Laganne, devant la galerie du château d'eau
- Rond-point Alain Gazeaud (angle boulevard Deltour et avenue Balansa - quartier de la Côte pavée)
Uzès (Gard)
À Uzès, sur la place Bellecroix. Elle faisait à l'origine partie d'un square ornant la promenade des Marronniers, aménagé au début du XXe siècle sous les fenêtres du sous-préfet. Mais celui-ci, agacé par les coassements des grenouilles, demanda sa démolition. La fontaine fut alors transportée cour de la Mairie, puis place Bellecroix où elle se trouve aujourd'hui.
Hors de France
On trouve des fontaines Wallace en Afrique du Sud, au Brésil (pt), au Canada, en Espagne (à Barcelone, Saint-Sébastien et Ferrol), au Portugal (Lisbonne, praça Dom Pedro IV) aux États-Unis (à La Nouvelle-Orléans), en Grande-Bretagne, (à Londres, dans le jardin de la Wallace Collection), en Jordanie (à Amman), au Mozambique, en Suisse, en Chine (sur l'île de Macao).
- à Jérusalem, Place de France, inaugurée par le maire de Paris Bertrand Delanoë le 1er juin 2008
- à Jérusalem, Rue piétonne Ben yehuda.
Montréal
Sur l'île Notre-Dame, parc des Îles, jardin de la France. Cette fontaine fut offerte à la ville de Montréal par la ville de Paris en 1980 à l'occasion des Floralies.
Québec
Une fontaine à l'intersection de la Grande-Allée et de la rue Cartier, une autre sur la rue Saint-Paul, à l'issue de la ruelle Légaré.
Granby
Au parc Isabelle, à l'angle des rues Dufferin et du boulevard Leclerc. Cette fontaine, inauguré en 1956, a été donnée par la France à Granby dans le cadre de la semaine française. [7]
Maputo
Une fontaine est située dans le Jardim Tunduru de Maputo. Les cariatides sont blanches et le décor est très apprécié des jeunes mariés.[8]
Bibliographie
- Marie-Hélène Levadé et Hugues Marcouyeau, Les fontaines de Paris : l'eau pour le plaisir - Paris, 2008 - (ISBN 9782915345056)
- Daniel Rabreau, Paris et ses fontaines - Paris, 1997 - (ISBN 9782905118806)
Notes et références
- Voir la fiche technique.
- Journal "L'Illustration" en date du 17 août 1872 intitulé "Les fontaines de Sir Richard Wallace"
- « Conférence de presse du 14 avril 2000 - Mairie de Paris] », paris.fr
- Réseau International de la Fonte d'art
- Photo sur Flickr.
- Place du chien Saucisse, sur le site Marseille Forum.
- Fontaine Wallace de Granby sur le site de Tourisme Granby et Région
- Eautour du monde : voyageurs de l'eau