Brumath
Brumath | |
Hôtel de ville de Brumath. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Bas-Rhin (Strasbourg) |
Arrondissement | Haguenau-Wissembourg |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Haguenau |
Maire Mandat |
Étienne Wolf 2020-2026 |
Code postal | 67170 |
Code commune | 67067 |
Démographie | |
Gentilé | Brumathois [1] |
Population municipale |
9 970 hab. (2018 ![]() |
Densité | 338 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 43′ 58″ nord, 7° 42′ 33″ est |
Altitude | Min. 136 m Max. 189 m |
Superficie | 29,54 km2 |
Élections | |
Départementales | Canton de Brumath (bureau centralisateur) |
Législatives | Neuvième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.brumath.fr |
modifier ![]() |
Brumath (qui se prononce /bry.mat/) est une commune française située dans le département du Bas-Rhin, en région Grand Est.
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Géographie[modifier | modifier le code]

Brumath se trouve sur la route nationale 63 à 17 km au nord de Strasbourg et à 13 km au sud de Haguenau. Elle est également desservie par l'autoroute A4 qui la contourne par l'ouest.
La Zorn traverse la ville et le canal de la Marne au Rhin la longe par le sud-ouest.
Elle est le chef-lieu du canton de Brumath dans l'arrondissement de Haguenau-Wissembourg.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Voies ferrées[modifier | modifier le code]
Brumath est traversée par la ligne Paris - Strasbourg. Sur son ban communal, elle dispose de deux gares : la gare de Brumath et la gare de Stephansfeld.
Toponymie[modifier | modifier le code]
Brumath, prononcé [brymat], apparait au IIe siècle sur la carte du géographe Ptolémée sous le nom de Brokomagos puis au IIIe siècle dans l'itinéraire d'Antonin sous Brocomagus de broco (blaireau) + magos (plaine ou marché agricole). Durant les IIe et IVe siècles, on trouve aussi la forme latine de Brocomagos. Plus tard en l'an 770, le nom de la ville est Brocmagad et en l'an 889 Bruochmagad. Les toponymes plus tardifs sont en 973 Pruomat, en 979 Bruomade et enfin en 1165 Brumat. Ces derniers se sont transformés pour donner le nom actuel de Brumath. Elle est citée sur la table de Peutinger sous le nom de Breucomagus.
Histoire[modifier | modifier le code]
Brumath fait partie des quelques rares sites d’Alsace qui ont été habités et fréquentés sans interruption depuis plus de cinq mille ans. Le sous-sol de Brumath a livré de remarquables céramiques ornées de mystérieux décors dont le ruban forme le thème principal.
Après la défaite d'Arioviste, battu par Jules César en 58 av. J.-C, les Triboques furent autorisés par les Romains à s'établir sur la rive gauche du Rhin, où ils formèrent la Civitas Tibocorum (Cité des Triboques) dont la capitale fut Brocomagus. Pendant près de quatre siècles, la ville se développa dans le cadre de la paix romaine, puis déclina avec l'affaiblissement de l'Empire.
Au XIIIe siècle, Brumath devint la capitale du landgraviat de Basse-Alsace puis fut élevée au rang de ville au XIVe siècle. Partagée entre les Lichtenberg et les Linange, la seigneurie fut l'objet de guerres incessantes entre ces deux familles[2].
Héraldique[modifier | modifier le code]
Les armes de Brumath se blasonnent ainsi :
|
* Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (sinople sur gueules).
À l'origine au XIIe siècle, les blasons des chevaliers qui résidaient à Brumath portaient une étoile.
On retrouve cette étoile sur les armoiries de la commune en 1670 où le blasonnement indiqué dans l'Armorial d'Alsace est le suivant : « porte d'azur à une dextrochère d'argent, tenant une bannière d'or chargée d'une étoile d'azur ».
En 1876, la bannière seigneuriale du blason est transformée en bannière ecclésiastique. Cette tendance se retrouve dans des extraits de registre de l'époque mais son origine est inconnue.
En 1890, la bannière est remplacée par la branche de chêne qui est le symbole d'une ville propriétaire d'une grande forêt[5].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
En 2010, la commune de Brumath a été récompensée par le label « Ville Internet @ »[6].
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[11].
En 2018, la commune comptait 9 970 habitants[Note 1], en diminution de 1,23 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +1,89 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Enseignement[modifier | modifier le code]
- 2 écoles maternelles publiques: Arc-En-ciel, Les Cigognes
- 3 écoles élémentaires publiques : Les Remparts, Pierre Pflimlin, Robert Schuman
- 1 école privée maternelle et élémentaire hors contrat : école parentale Davidia
- 1 collège public : Collège de Brumath
Culture[modifier | modifier le code]
- Médiathèque Les Triboques[14]
- Musée archéologique au sous-sol du château devenu église protestante de 1804[15] ;
Sports[modifier | modifier le code]
- Parc d'aventures de Brumath-Plage[16].
Santé[modifier | modifier le code]
Événement[modifier | modifier le code]
- La foire aux oignons a lieu sur deux jours, toujours le dernier dimanche de septembre[17],[18]. En 2020, le 26 et le 27 septembre, aura lieu le centenaire de la foire aux oignons.
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Plus de quatre-vingts bâtiments sont recensés sur la base Mérimée[19]
Patrimoine civil[modifier | modifier le code]
Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]
- Église des saints Nazaire et Celse néo-classique à Brumath (XIXe siècle).
- Église Notre-Dame de Stephansfeld.
- Église luthérienne dans l'ancien château, érigé de 1720 à 1726 pour le comte Jean Reinhardt III de Hanau-Lichtenberg, transformée en église luthérienne en 1803 à Brumath.
- L'orgue de l'église luthérienne[20] : construit en 1810 par Michel Stiehr et classé monument historique en 1973.
- Chapelle protestante à Stephansfeld.
- La synagogue : la première synagogue fut construite en 1801, la synagogue actuelle en 1846. Brumath est siège de rabbinat dès le XIXe siècle. Endommagée et profanée pendant la Seconde Guerre mondiale, elle fut transformée en dépôt de vivres ; elle fut rendue au culte en 1957[21].
- Église évangélique implantée à Brumath depuis 1889.
Patrimoine environnemental[modifier | modifier le code]
- le jardin de l'Escalier
- forêt communale de 458,31 ha[22]
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Jean-Jacques Coulmann (1796-1870), homme politique.
- Jacques Kablé (1830-1887), homme politique.
- Geoffroy Velten (1831-1915), brasseur, sénateur.
- Rudolf Goethe (1843-1911), directeur de l'École d'arboriculture de Brumath-Grafenbourg en 1874.
- Joseph Hermann (1855-1929), rabbin de Reims né à Brumath.
- Gustave Stoskopf (1868-1944), artiste éclectique et animateur du mouvement culturel régionaliste, né à Brumath.
- Henri Strohl (1874-1959), théologien protestant.
- Georges Daniel Krebs (1894-1982), artiste peintre.
- Le général Charles Mast, un descendant des Mast de Brumath, alliés à de nombreuses familles de la ville.
- J. K. Rowling, auteure britannique, descendante de résidents[23],[24].
- Louis Théodore Kleinmann, Colonel, commandant militaire de la ville Mayence en 1945.
- Marcel Weinum (1924-1942), résistant.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Site de la communauté de communes de Brumath.
- Brumath sur le site de l'Institut géographique national.
- Associations de Brumath.
- Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région Alsace
- Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) et Inventaire et protections réglementaires de l'environnement de la commune
Bibliographie[modifier | modifier le code]
Ouvrages cités dans le texte[modifier | modifier le code]
- Charles Muller et François Ritter (préf. Charles-Gustave Stoskopf), Brumath : Regard sur un passé récent, Strasbourg, Carré Blanc, coll. « Mémoire de Vies », , 1re éd. (1re éd. 2001), 224 p., 21,3 × 30,1 cm, couverture couleur, relié [détail des éditions] (ISBN 2-84488-029-0, ISSN 1292-1645).
Autres ouvrages[modifier | modifier le code]
- Claude Muller, « Radio Strasbourg P.T.T.... le centre émetteur de Brumath », in Bulletin - Société d'histoire et d'archéologie de Brumath et des environs, 2012, no 40, p. 26-33
- Antoine Fischer (dir.), Victor Beyer, François Brockmann, Louis-Marie Coyaud, Philippe Dollinger, Victor Albin Gebus, Willy Guggenbühl, Jean-Jacques Hatt, Roger Henninger et al. (préf. Victor Fischer, ill. Jean Nicolas), Brumath : Destin d'une ville, Strasbourg, Saisons d'Alsace, coll. « Connaissance de l'Alsace », , 1re éd. (1re éd. 1958), 267 p., 18,1 × 23,3 cm, couverture couleur, relié [détail des éditions] (OCLC 7520963).
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- https://www.habitants.fr/bas-rhin-67
- Description de Brumath et de son canton en 1865
- « L'histoire des communes de la communauté de communes de Brumath », sur cdc-brumath.fr (consulté le 26 mai 2009)
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur labanquedublason2.com (consulté le 24 mai 2009)
- Charles Muller et François Ritter, Brumath, regard sur un passé récent, Carré Blanc, coll. « Mémoire de Vies », , 224 p., chap. 1 (« Regard… sur l'Histoire »), p. 11-13.
- Palmarès 2010 des Villes Internet sur le site officiel de l'association. Consulté le 19/12/2009.
- Charles Muller et François Ritter, page 49.
- [PDF] Liste des maires au 1er avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le 10 septembre 2020)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Site officiel du réseau de lecture publique de la région de Brumath », sur ccbrumath.c3rb.org (consulté le 21 janvier 2019)
- Notice no IA00119197, base Mérimée, ministère français de la Culture
- le parc d'aventures de Brumath plage sur lepetitmoutard.fr, consulté le 2 juillet 2011.
- « Foire aux oignons », sur brumath.fr (consulté le 8 octobre 2019)
- « Foire aux oignons (Zewelmessti) à Brumath 2019 : date, programme », sur jds.fr (consulté le 8 octobre 2019)
- « Tous les bâtiments recensés de Brumath », base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no PM67001000, base Palissy, ministère français de la Cultureorgue de tribune
- Notice no IA00119162, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Mairie de Brumath (Bas-Rhin - 67) : Forêt communale », sur www.brumath.fr
- Vincent Ballester, « J.K. Rowling, l'auteure d'Harry Potter, a des ancêtres alsaciens à Brumath: on vous raconte l'histoire », sur francetvinfo.fr, (consulté le 10 avril 2019).
- (en) « Who Do You Think You Are US (2015) J.K. Rowling (Brumath à 27:20) », sur YouTube (consulté le 26 septembre 2018).