Artemps

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Artemps
Artemps
La mairie-école.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Saint-Quentin
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Saint-Quentinois
Maire
Mandat
Jean-Claude Dusanter
2020-2026
Code postal 02480
Code commune 02025
Démographie
Gentilé Artempois
Population
municipale
365 hab. (2021 en diminution de 0,82 % par rapport à 2015)
Densité 58 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 45′ 57″ nord, 3° 11′ 26″ est
Altitude 77 m
Min. 62 m
Max. 93 m
Superficie 6,31 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Quentin
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Ribemont
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
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Artemps
Géolocalisation sur la carte : France
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Artemps
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Artemps
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Artemps

Artemps est une commune française située dans le département de l'Aisne en région Hauts-de-France.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Représentations cartographiques de la commune
Carte
Mairie
Carte OpenStreetMap
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Carte topographique
1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Le village d'Artemps est situé sur la rive gauche de la Somme, au nord-ouest de Laon et au sud de Saint-Quentin, localisé à une dizaine de kilomètres au sud de Saint-Quentin et à trois kilomètres du bourg de Saint-Simon.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le canal de Saint-Quentin et du fleuve Somme traverse le village d'Artemps.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 711 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Fontaine-lès-Clercs à 5 km à vol d'oiseau[3], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 683,4 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Artemps est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Quentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 120 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (67,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (67,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (16,3 %), forêts (10,6 %), zones urbanisées (5,5 %)[12].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Artemps, Arten en 1049 et en 1090 Artemium[réf. nécessaire].

Histoire[modifier | modifier le code]

Artemps est un village très ancien ; il en est question dès le IXe siècle. Baudoin, évêque de Noyon, en donna l'autel à l'abbaye de Saint-Eloi, en 1049, et en 1090, Ermentrude de Ham en donna le terroir à l'abbaye du Mont-Saint-Quentin.

Jean d'Artemps, abbé de Saint-Eloi de Noyon en 1420, était né à Artemps ; il avait été nommé abbé d'Alchiacum en 1407, par l'anti-pape Pierre de Lune, et s'en démit trois ou quatre ans après. Ce village est encore le lieu de naissance de Nicolas Desjardins, célèbre professeur du XVIIIe siècle, principal du collège de Saint-Quentin.

Des anciens seigneurs d'Artemps, un seul nous est connu ; il vivait en 1248, se nommait Jean d'Artemps, et avait pour femme Agnès. En dernier lieu la seigneurie de ce village était dans les mains du comte de Laval-Montmorency[13]

Circonscriptions d'Ancien Régime[modifier | modifier le code]

Village de l'ancien Novonnais, autrefois de la généralité de Soissons, du bailliage de Saint-Quentin, élection et diocèse de Noyon.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La communauté d'agglomération du Saint-Quentinois dans le département de l'Aisne.

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

La commune se trouve dans l'arrondissement de Saint-Quentin du département de l'Aisne. Pour l'élection des députés, elle fait partie de la deuxième circonscription de l'Aisne.

Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Saint-Simon[14]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, elle fait désormais partie du canton de Ribemont.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune faisait partie de la communauté de communes du canton de Saint-Simon (C32S), créée fin 1994.

Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants (sous réserve de certaines dérogations bénéficiant aux territoires de très faible densité), le préfet de l'Aisne a adopté un nouveau schéma départemental de coopération intercommunale par arrêté du 30 mars 2016[15] qui prévoit notamment la fusion de la communauté de communes du canton de Saint-Simon et de la communauté d'agglomération de Saint-Quentin, aboutissant au regroupement de 39 communes comptant 83 287 habitants[16]

Cette fusion est intervenue le , et la commune est désormais membre de la communauté d'agglomération du Saint-Quentinois[17].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1971 En cours
(au 12 mai 2014)
Jean-Claude Dusanter DVD Retraité agricole
Président du syndicat d’adduction d’eau et d’assainissement
de la vallée de la Somme[18] (SAEAVS) ( ? → )
Réélu pour le mandat 2020-2026[19],[20],[21]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[23].

En 2021, la commune comptait 365 habitants[Note 3], en diminution de 0,82 % par rapport à 2015 (Aisne : −2,08 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
325338359377453471478497522
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
526570525534540541509489422
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
416445384258278248253255288
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
264289292297347338354356360
2017 2021 - - - - - - -
371365-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Habitants d'Artemps décorés de la Légion d'honneur[modifier | modifier le code]

  • Louis Alexandre Duplaquet (12/08/1796) ;
  • Albert Alfred Galopin (02/04/1879) ;
  • Heracleonas Urbain Lobbe (25/10/1802).

Né à Artemps[modifier | modifier le code]

  • Nicolas Desjardins (1682-1738) et François Desjardins (1697-1773), chanoines de l'église royale et principaux du collège de Saint-Quentin, oncles de Louis Hordret ;
  • Louis Hordret (1714-1789) (neveu des précédents), avocat au conseil du roi, auteur de l'Histoire des droits anciens et des prérogatives et franchises de la ville de Saint-Quentin.
  • Léon Garet (1840-1912), directeur d'assurances de la Compagnie Urbaine d'Amiens et un des principaux fondateurs de Paris-Plage qui devient le Touquet-Paris-Plage lors de son érection en commune en 1912.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Artemps et Fontaine-lès-Clercs », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Saint-Quentin - Roupy » (commune de Fontaine-lès-Clercs) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Saint-Quentin - Roupy » (commune de Fontaine-lès-Clercs) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  7. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. Dictionnaire historique de l'Aisne de Melleville (tome1)
  14. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  15. « Arrêté préfectoral du 30 mars 2016 portant Schéma départemental de coopération intercommunale de l'Aisne » [PDF], Approbation du nouveau schéma départemental de coopération intercommunale, Préfecture de l'Aisne (consulté le ).
  16. « Schéma départemental de coopération intercommunale » [PDF], Intercommunalité dans l'Aisne, Préfecture de l'Aisne, (consulté le ), p. 34 et 41-44.
  17. Préfecture de l'Aisne, « Arrêté n°2016-1077 en date du 15 décembre 2016 portant fusion de la communauté d’agglomération de Saint-Quentin et de la communauté de communes du canton de Saint-Simon - Recueil des actes administratifs de la préfecture de l'Aisne du mois de décembre 2016 - Partie 2 » [PDF], sur aisne.gouv.fr, (consulté le ), p. 55-59.
  18. Les communes adhérant au Syndicat d'adduction d'eau et d'assainissement de la vallée de la Somme en 2016 sont Artemps, Bray-Saint-Christophe, Dallon, Dury, Fontaine-lès-Clercs, Happencourt, Ollezy, Seraucourt-le-Grand, Sommette-Eaucourt et Tugny-et-Pont (« Le syndicat d’eau va investir dans une série de rénovations », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne)).
  19. Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
  20. « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le ).
  21. « Et de dix mandats pour Jean-Claude Dusanter, maire d’Artemps », sur aisnenouvelle.fr, L'Aisne nouvelle, (consulté le ).
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.