Montescourt-Lizerolles

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Montescourt-Lizerolles
Montescourt-Lizerolles
Église de Montescourt-Lizerolles.
Blason de Montescourt-Lizerolles
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Saint-Quentin
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Saint-Quentinois
Maire
Mandat
Stéphane Linier
2020-2026
Code postal 02440
Code commune 02504
Démographie
Gentilé Montescourtois(es)
Population
municipale
1 614 hab. (2021 en diminution de 3,47 % par rapport à 2015)
Densité 257 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 44′ 21″ nord, 3° 15′ 30″ est
Altitude Min. 68 m
Max. 102 m
Superficie 6,29 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Quentin
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Ribemont
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Montescourt-Lizerolles
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Montescourt-Lizerolles
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Montescourt-Lizerolles
Liens
Site web mairie-montescourt.fr

Montescourt-Lizerolles est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Montescourt est un petit bourg qui a attiré habitants et commerces des alentours, dont poissonnerie, épicerie, droguerie et services (cinéma, hôtel-restaurant).

Géographie[modifier | modifier le code]

Représentations cartographiques de la commune
Carte
Mairie
Carte OpenStreetMap
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Carte topographique
Avec les communes environnantes
Avec les communes environnantes
1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Montescourt-Lizerolles
Essigny-le-Grand Hinacourt
Clastres Montescourt-Lizerolles Gibercourt
Jussy

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 714 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Fontaine-lès-Clercs à 8 km à vol d'oiseau[3], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 683,4 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Entrée de Montescourt-Lizerolles, depuis Jussy.

Typologie[modifier | modifier le code]

Montescourt-Lizerolles est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Montescourt-Lizerolles, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[10] et 2 908 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Quentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 120 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (82,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (71 %), zones urbanisées (15,4 %), zones agricoles hétérogènes (10,2 %), forêts (3,4 %)[15].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Dès 1115, on voit apparaître le nom Montescuit dans les actes de la donation de l'autel du village aux domaines de Saint-Denis de Reims. En 1137 on écrivait Montescurry, Montiscurt en 1150 et Montescurt en 1165 dans le cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Laon.

C'est en 1543 qu'est ajouté le Lizerol à Montescourt.

Dans le dictionnaire historique de Maximilien Melleville on trouve Monis Curtis ou Monnis Curtis de Munith et Cortem.

Munith était un nom d'origine germanique, Cortem le domaine gallo-romain qui a donné naissance, dans nos région aux villages.

Ainsi, notre commune serait le domaine de Montih, seigneur germain qui aurait vécu sur ces terres. Concernant Lizerolles nous en connaissons encore moins, lize devrait venir du mot lisière.

Histoire[modifier | modifier le code]

Lizerolles est un hameau situé sur la route de Chauny rattaché au XIXe siècle à Montescourt.

En venant de Saint-Quentin sur la RD 1, un monument domine la plaine alentour. Associant « dans un pieux et égal hommage les Français et leurs adversaires » cet édifice commémore la Bataille de Saint-Quentin (1557) ou de la Saint-Laurent.

Le , la population du village est évacuée et déportée vers l'Allemagne[16]. Un odonyme local (« Rue du 10-Février ») rappelle cet événement.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La communauté d'agglomération du Saint-Quentinois dans le département de l'Aisne.

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

La commune se trouve dans l'arrondissement de Saint-Quentin du département de l'Aisne. Pour l'élection des députés, elle fait partie de la deuxième circonscription de l'Aisne.

Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Saint-Simon[17]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, elle fait désormais partie du canton de Ribemont.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune faisait partie de la communauté de communes du canton de Saint-Simon (C32S), créée fin 1994.

Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants (sous réserve de certaines dérogations bénéficiant aux territoires de très faible densité), le préfet de l'Aisne a adopté un nouveau schéma départemental de coopération intercommunale par arrêté du [18] qui prévoit notamment la fusion de la communauté de communes du canton de Saint-Simon et de la communauté d'agglomération de Saint-Quentin, aboutissant au regroupement de 39 communes comptant 83 287 habitants[19].

Cette fusion est intervenue le , et la commune est désormais membre de la communauté d'agglomération du Saint-Quentinois[20].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Monument aux morts de la Première Guerre mondiale, édifié sous le mandat de Louis Sébline.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
  février 1917 Charles Sébline   Sénateur, ancien préfet
    Louis Sébline   Fils du précédent
    Paul Demoulin PCF Cheminot
Conseiller général de Saint-Simon (1945 → 1954)
Les données manquantes sont à compléter.
mars 1989 mai 2020 Roland Renard PCF puis IDG Fonctionnaire territorial
Député de l'Aisne (4e circ.) (1973 → 1986)
Conseiller général de Saint-Simon (1966 → 2015)
Ancien vice-président du conseil général
Président de la C32S (1994 → 2016)
Réélu pour le mandat 2014-2020[21]
mai 2020[22] En cours
(au 23 mai 2020)
Stéphane Linier SE Cadre de la fonction publique
Conseiller départemental depuis 2021

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[24].

En 2021, la commune comptait 1 614 habitants[Note 3], en diminution de 3,47 % par rapport à 2015 (Aisne : −2,08 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
405398457389431433448472536
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
550637732702754797714717718
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
7317036747161 2621 4571 2651 2761 387
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
1 6241 8141 6681 4851 4601 4761 5301 6461 669
2014 2019 2021 - - - - - -
1 6691 6161 614------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église en 1875
(dessin de Joachim Malézieux [1851-1906]).
  • Montescourt-Lizerolles a connu un premier grand développement après la Première Guerre mondiale. L'église Saint-Lambert construite pour partie grâce aux dommages de guerre dans les années 1920 témoigne de l'ambition du village ; toute en brique, mais avec une charpente métallique, son architecture massive l'impose comme point culminant du village, au milieu de la vaste plaine picarde.
La croisée du transept devait supporter un campanile dont on devine la base, mais ce projet fut abandonné, faute de moyens, et sans doute aussi parce que l'édifice est très vite apparu fragile. Les charpentes métalliques ont très vite travaillé, tout comme les structures métalliques qui supportaient les grandes verrières, affaiblissant l'ensemble de l'église.
Elle dut être détruite en 1986 à la suite de l'apparition de fissures dans l'église, pour ne conserver que la nef du bâtiment.
L'ancien bâtiment de la gare.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Victor-Lucien-Sulpice Lecot, cardinal, né le d'une famille d'agriculteurs de Montescourt-Lizerolles, poursuivra une carrière brillante dans la hiérarchie sacerdotale à Noyon, à Compiègne puis à Dijon où il s’attachera en priorité au sort des plus défavorisés. Archevêque de Bordeaux, il est enfin nommé en tant que Primat d’Aquitaine. Il est décédé le .
  • Charles Sébline, né le à Saint-Pellerin (Manche), Préfet de l'Aisne, sénateur de l'Aisne de 1886 à 1917 et maire de Montescourt-Lizerolles. Il est mort en gare d'Aulnoye (Nord) le lors de sa déportation en Allemagne.
  • Roland Renard, ancien député, vice-président du conseil général de l'Aisne, maire de Montescourt-Lizerolles de 1989 à 2020.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Montescourt-Lizerolles Blason
De sable à la croix d’argent chargée de cinq coquilles de gueules[27].
Ornements extérieurs
Croix de guerre 1914-1918
Détails
La commune de Saint-Simon et des communes du département voisin de la Somme portent le même type d'armoiries[27]. Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre Montescourt-Lizerolles et Fontaine-lès-Clercs », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Saint-Quentin - Roupy » (commune de Fontaine-lès-Clercs) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Saint-Quentin - Roupy » (commune de Fontaine-lès-Clercs) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Unité urbaine 2020 de Montescourt-Lizerolles », sur insee.fr (consulté le ).
  11. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. « Montescourt-Lizerolles : il y a 100 ans, les habitants étaient évacués par -20 °C », sur aisnenouvelle.fr le site du périodique L'Aisne nouvelle, (consulté le ).
  17. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  18. « Arrêté préfectoral du 30 mars 2016 portant Schéma départemental de coopération intercommunale de l'Aisne » [PDF], Approbation du nouveau schéma départemental de coopération intercommunale, Préfecture de l'Aisne (consulté le ).
  19. « Schéma départemental de coopération intercommunale » [PDF], Intercommunalité dans l'Aisne, Préfecture de l'Aisne, (consulté le ), p. 34 et 41-44.
  20. Préfecture de l'Aisne, « Arrêté n°2016-1077 en date du 15 décembre 2016 portant fusion de la communauté d’agglomération de Saint-Quentin et de la communauté de communes du canton de Saint-Simon - Recueil des actes administratifs de la préfecture de l'Aisne du mois de décembre 2016 - Partie 2 » [PDF], sur aisne.gouv.fr, (consulté le ), p. 55-59.
  21. « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le ).
  22. « Stéphane Linier prend les rênes de la mairie à Montescourt-Lizerolles », sur aisnenouvelle.fr, L'Aisne nouvelle, (consulté le ).
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. Charles-Laurent Salch et Joseph-Frédéric Finó (photogr. Dominique Martinez), Atlas des châteaux forts en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 19e éd. (1re éd. 1977), 834 p., p. 38 (cf. Montescourt-Lizerolles).
  27. a et b « 02504 Montescourt-Lizerolles (Aisne) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]