Aiguilhe
Aiguilhe | |||||
![]() Aiguilhe - chapelle Saint-Michel. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Haute-Loire | ||||
Arrondissement | Le Puy-en-Velay | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Puy-en-Velay | ||||
Maire Mandat |
Daniel Joubert 2020-2026 |
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Code postal | 43000 | ||||
Code commune | 43002 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Aiguilhais(es) | ||||
Population municipale |
1 491 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 1 355 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 03′ 06″ nord, 3° 53′ 08″ est | ||||
Altitude | Min. 609 m Max. 751 m |
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Superficie | 1,1 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton du Puy-en-Velay-2 | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Géolocalisation sur la carte : Haute-Loire
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Aiguilhe [egɥij] est une commune française située dans le département de la Haute-Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Géographie[modifier | modifier le code]
Le territoire du village varie en altitude de 609 à 751 mètres, et jouxte au Nord la ville du Puy-en-Velay.
On y trouve le piton volcanique surmonté de l'église Saint-Michel d'Aiguilhe.
La commune est traversée par la via Podiensis, le chemin pour Saint-Jacques-de-Compostelle qui part du Puy.
Elle est aussi traversée par la rivière Borne, affluent de la Loire, qu'elle rejoint à moins de 3 km.
Elle bénéficie d'un climat tempéré et chaud, comme la plupart des communes du Velay[réf. nécessaire].
Toponymie[modifier | modifier le code]
Anciens noms de la commune d'Aiguilhe : Aculea en 1175[1], Hospitale Sant Nicolae de Aculea en 1212, Eguilhe en 1793 et Equilhe en 1801.
Vient de l'ancien occitan « agulha », signifiant « aiguille », c'est-à-dire une « hauteur pointue »[2], un sommet, qui désigne la fine masse rocheuse qui domine le territoire communal, et sur laquelle se trouve l'église saint Michel.
Histoire[modifier | modifier le code]
Voir paragraphe « Culture locale et patrimoine - Lieux et monuments » ci-dessous.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
Évolution démographique[modifier | modifier le code]
En 2018, la commune comptait 1491 habitants. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Une réforme du mode de recensement permet à l'Insee de publier annuellement les populations légales des communes à partir de 2006. Pour Aiguilhe, commune de moins de 10 000 habitants, les recensements ont lieu tous les cinq ans, les populations légales intermédiaires sont quant à elles estimées par calcul[5]. Les populations légales des années 2007, 2012, 2017 correspondent à des recensements exhaustifs[6].
Âge de la population[modifier | modifier le code]
La pyramide des âges, à savoir la répartition par sexe et âge de la population, de la commune d'Aiguilhe en 2010[9] ainsi que, comparativement, celle du département de la Haute-Loire la même année[10], sont représentées avec les graphiques ci-dessous.
La population de la commune comporte 48,8 % d'hommes et 51,2 % de femmes. Elle présente en 2010 une structure par grands groupes d'âge plus âgée que celle de la France métropolitaine[11].
L'indice de jeunesse, égal à la division de la part des moins de vingt ans par la part des plus de soixante ans, est en effet de 0,55 pour la commune, soit 55 jeunes de moins de vingt pour cent personnes de plus de soixante ans, alors que pour la France métropolitaine il est de 1,06. Cet indice est également inférieur à celui du département (0,87) et à celui de la région (0,8)[12].
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Le rocher[modifier | modifier le code]
L'origine géologique du rocher Aiguilhe n'est bien comprise que depuis l'étude détaillée de l'éruption du volcan Surtsey en Islande en 1963. L'eau qui recouvrait anciennement le bassin du Puy sur une profondeur probable de 40 à 200 mètres a offert au volcanisme situé sous ce bassin, par interaction du magma et de l'eau, les conditions propices à la création de structures basaltiques palagonitisées, dont le rocher Aighuille fait partie. Le rocher matérialise l'ancienne cheminée du volcan, actif probablement entre -5 et -0,3 millions d'années et aujourd'hui éteint[13].
La forme en aiguille du rocher de 82 mètres de haut a donné son nom à la localité blottie à son pied.
La chapelle Saint-Michel[modifier | modifier le code]
La chapelle[14] est réputée pour son architecture. Construite au sommet du rocher de 82 mètres de haut[13], on y accède au bout d’un cheminement comportant 268 marches (une dizaine de minutes environ).
Lieu sacré dès la préhistoire, les vestiges d'un dolmen semblent avoir été utilisés pour les fondations d'un temple Romain dédié à Mercure[réf. nécessaire][15].
Au Xe siècle, Gothescalk, évêque du Puy, fit ériger la chapelle dédiée à saint Michel au retour d'un pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle, pour accomplir un vœu. Inaugurée en 972, elle consistait, à l'origine, en un bâtiment quadrangulaire doté de trois absidioles. Au milieu du XIe siècle, l'édifice fut agrandi par l'ajout à l'ouest d’un clocher, inspiré de celui de la cathédrale du Puy, et d'une nef. À la fin du XIe siècle, l'absidiole sud fut démolie pour, d'une part, faire place à une construction à l'usage du prêtre desservant, et d'autre part, réunir, en un édifice d'un seul tenant, la chapelle quadrangulaire primitive et la nef nouvellement ajoutée.
L'église possède à l'Est un portail orné d'un arc polylobé d'influence mozarabe. La façade faite d'une mosaïque de pierre noire, grise, rouge et blanche date du XIXe siècle pour le bas et du XIIe siècle pour le haut. On peut y admirer saint Jean, la Vierge Marie, le Christ, l'archange saint Michel et saint Pierre, sculptés dans la pierre au-dessus du portail trilobé.
Le porche situé derrière ce portail, et couvrant sept marches supplémentaires, conduit à une façon de déambulatoire semi-elliptique, qui, s'appuyant sur des colonnes monolithiques, entoure un petit vaisseau central voûté en berceau. Quant à l'oratoire carré primitif, il se présente, à droite du porche, comme un étroit réduit carré surmonté d'une voûte en arc de cloître et orné de fresques du Xe siècle, restaurées en 2004, dont un Christ en majesté au haut de la voûte et une série de figures auréolées en contrebas. Protégé par une grille se trouve un trésor, découvert lors de travaux de restauration en 1955, comprenant un christ reliquaire, un coffret en ivoire byzantin du XIIe siècle, un second reliquaire du XIIIe siècle. Les vitraux furent remplacés lors de ces travaux.
La chapelle est entourée d'un chemin de ronde qui permet une jolie vue sur la ville du Puy et sa cathédrale Notre-Dame, et sur le vieux pont à redents franchissant la Borne.
Un fragment de l'inscription SATOR retrouvé dans la chapelle Saint-Michel d'Aiguilhe[16], est conservé au musée Crozatier (au Puy-en-Velay).
À proximité et au bas du rocher, sur la place du Temple-de-Diane, se trouvait là dans l'antiquité un temple dédié à cette déesse, qui fut remplacé à la fin du XIe siècle par la chapelle funéraire Saint-Clair, de l'hôpital Saint-Nicolas qui se trouvait là.
La chapelle Saint-Clair[modifier | modifier le code]
Sur la place Saint-Clair s'élève la chapelle Saint-Clair, petit édifice de la fin du XIe siècle, de plan octogonal, comportant une absidiole. Cette chapelle funéraire fut bâtie à l'emplacement d'un temple dédié à la déesse Diane, et desservait l'hôpital Saint-Nicolas, qui fut construit en même temps[17], et qui se trouvait là[18].
Se dresse également sur cette placette une monumentale croix de pierre du XVe siècle, historiée sur les deux faces. Signalons enfin, à droite de la chapelle Saint-Clair, une fontaine moderne du XIXe siècle, d'imitation gothique (inscription aux monuments historiques 1889[19]).
Le pont d'Estroulhas[modifier | modifier le code]
Cet ouvrage, long de plus de 200 mètres et large de cinq mètres, franchit à quelque distance en amont du bourg d'Aiguilhe la rivière la Borne, où celle-ci forme la limite entre Aiguilhe et la commune limitrophe d'Espaly-Saint-Marcel. Le nom du pont, qui est mentionné pour la première fois en 1264, pourrait référer à une somme de trois liards qu'il fallait autrefois payer en guise d'octroi. De la quinzaine d'arches que compte le pont, seules deux enjambent la rivière proprement dite, les autres travées ne se déployant qu’au-dessus de terres naguère cultivées, en principe toujours à sec, mais appartenant sans doute jadis également au lit de la rivière ; deux de ces arches, aujourd'hui enfouies, font même fonction de caves. Les travées les plus au nord présentent un appareillage d'un caractère fort ancien, laissant à supposer qu'elles pourraient remonter à une époque préromane (inscription aux monuments historiques 1964[20]).
Autres édifices[modifier | modifier le code]
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Le réalisateur Robert Mazoyer est né à Aiguilhe en 1929.
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Jean Mourier, « Le domaine de La Boriette, ses propriétaires et sa gestion (XVIe siècleXXe siècle) », Cahiers de la Haute-Loire, Le Puy-en-Velay,
Annexes[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Site de la mairie
- Aiguilhe sur le site de l'Institut géographique national (archive)
- Aiguilhe sur le site de l'Insee
- Site du rocher et chapelle Saint-Michel
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Dans les archives de l'hospice du Puy-en-Velay.
- Philippe Olivier, Dictionnaire d'ancien occitan auvergnat mauriacois et sanflorain (1340-1540). Tübingen : Max Niemeyer, 2009. Collection Beihefte zur Zeitschrift für romanische Philologie 349. (ISBN 978-3-484-52349-4).
- https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9617069q/f14.item.r=canton.zoom
- « Liste des maires » [PDF], Préfecture de la Haute-Loire, (consulté le 3 juin 2016).
- « Le recensement de la population en bref », Insee (consulté le 14 juillet 2013).
- « Calendrier de recensement des communes de la Haute-Loire », Insee (consulté le 14 juillet 2013).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Chiffres clés évolution et structure de la population d'Aiguilhe », Insee (consulté le 14 juillet 2013).
- « Chiffres clés évolution et structure de la population du département de la Haute-Loire en 2010 », Insee (consulté le 14 juillet 2013).
- « Chiffres clés évolution et structure de la population de la France métropolitaine en 2010 », Insee (consulté le 14 juillet 2013).
- « Chiffres clés évolution et structure de la population de la région Auvergne en 2010 », Insee (consulté le 13 juillet 2013).
- La Commission De Volcanisme Dans Le Velay. Saga Information n° 269 - Septembre 2007. Bulletin de la Société Amicale des Géologues Amateurs
- Notice no PA00092565, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Il n'est pas certain que ce fut un temple dédié à Mercure. Il fut peut-être dédié à Apollon, dieu Soleil, car en bas du rocher se trouve la chapelle Saint-Clair, réutilisation possible d'un temple antique dédié à Diane, soeur d'Apollon, et déesse Lune.
- Le lien communal Bulletin municipal de la mairie d'Aighuille, 1997, page 16.
- Certaines sources disent que l'hôpital fut fondé en 1088, et la chapelle au début du XIIe siècle. D'autres sources disent qu'ils furent bâtis tous deux à la fin du XIe siècle.
- Site internet lieuxsacres.canablog.com __ "Lieux sacrés, le temple de Diane, chapelle Saint-Clair".
- Notice no PA00092564, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00092567, base Mérimée, ministère français de la Culture.