PJ Harvey

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 27 février 2022 à 17:07 et modifiée en dernier par Hyméros (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
PJ Harvey
Description de cette image, également commentée ci-après
PJ Harvey en concert en juillet 2017.
Informations générales
Nom de naissance Polly Jean Harvey
Naissance (54 ans)
Bridport, Dorset, Royaume-Uni
Activité principale Auteur-compositeur-interprète
Genre musical Rock indépendant, rock alternatif, folk rock
Instruments Guitare, piano, harmonica, saxophone, autoharpe
Années actives Depuis 1991
Labels Island Records, Vagrant
Site officiel pjharvey.net

Polly Jean Harvey MBE, plus connue sous le nom de PJ Harvey, née le à Bridport (dans le comté de Dorset, au Royaume-Uni), est une chanteuse, poétesse, auteure-compositrice et multi-instrumentiste britannique de rock alternatif.

Harvey commence sa carrière en 1988 en rejoignant le groupe local Automatic Dlamini en tant que chanteuse, guitariste et saxophoniste. Le leader du groupe, John Parish, devient son principal collaborateur. En 1991, elle forme, en compagnie de Rob Ellis et Steve Vaughanun, un trio appelé PJ Harvey. Le trio sort deux albums studio intitulés Dry (1992) et Rid of Me (1993), qui sont régulièrement cités parmi les meilleurs disques du début des années 1990, avant de se dissoudre, après quoi Harvey continue sa carrière en tant qu'artiste solo. En 1995, elle sort To Bring You My Love, album qui lui offrira une renommée internationale. Ses neuf albums studio contiennent des collaborations avec divers musiciens, dont Parish, son ancien compagnon de groupe Rob Ellis, Mick Harvey et Eric Drew Feldman, et a également beaucoup travaillé avec le producteur de disques Flood.

Parmi les récompenses qu'elle a reçues, PJ Harvey a gagnée le Mercury Prize pour ses albums Stories from the City, Stories from the Sea (2000) et Let England Shake (2011), respectivement en 2001 et 2011, ce qui fait d'elle la seule artiste à avoir reçu deux fois le prix. Elle a également été nomminées huit fois aux Brit Awards, sept fois aux Grammy Awards et pour deux autres Mercury Prize. Le magazine Rolling Stone lui a décerné trois distinctions : « meilleur nouvel artiste » et « meilleur auteur-compositeur-interprète » en 1992, et « artiste de l'année » en 1995. Rolling Stone a également inscrit Rid of Me, To Bring You My Love, et Stories from the City, Stories from the Sea sur sa liste des 500 plus grands albums de tous les temps. En 2011, elle est récompensée pour sa contribution exceptionnelle dans musique lors des NME Awards. En , elle reçoit le titre MBE pour ses services rendus à la musique.

Biographie

Enfance et début dans la musique (1969 - 1987)

Polly Jean Harvey naît le à Bridport, dans le Dorset, deuxième enfant de Ray et Eva Harvey[1],[2], qui possèdent une entreprise d'exploitation de carrières. Elle grandi dans la ferme familiale de Corscombe[3],[4]. Pendant son enfance, Harvey va à l'école à Beaminster, non loin de là, elle prend des leçons de guitare avec l'auteur-compositeur-interprète de musique folk Steve Knightley[5]. Ses parents lui font découvrir la musique qui influera sur son travail plus tard, notamment le blues, Captain Beefheart et Bob Dylan[4]. Ses parents sont de grands amateurs de musique et organisent régulièrement des rencontres et des petits concerts, comptant Ian Stewart parmi leurs plus vieux amis[6].

Adolescente, Harvey commence à apprendre le saxophone et rejoint le groupe instrumental Bologne constitué de huit musiciens et dirigé par le compositeur Andrew Dickson[7],[3]. Elle est également guitariste du duo folk The Polekats, avec qui elle écrit certains de ses premiers morceaux[4]. Après avoir terminé l'école, elle entre au Yeovil College et suit des cours de sculpture et d'arts visuels[3],[4],[8].

Automatic Dlamini (1988 - 1990)

PJ Harvey commence sa carrière en , lorsqu'elle rejoint Automatic Dlamini, un groupe basé à Bristol avec qui elle acquiert une grande expérience du jeu et de la scène. Formé par John Parish en 1983, le groupe se compose d'une formation tournante et qui voit passer les musiciens Rob Ellis et Ian Oliver[9]. Harvey rencontre Parish en 1987 par l'intermédiaire d'un ami commun Jeremy Hogg, le guitariste slide du groupe[10], et intégre le groupe en tant que saxophoniste, guitariste et choriste[3]. Lors de ses premiers débuts dans la formation Harvey voyage beaucoup, notamment en Allemagne de l'Est et de l'Ouest, en Espagne et en Pologne[11] pour soutenir le premier album studio du groupe, The D is for Drum[10]. Une deuxième tournée européenne se déroule en juin et . Après la tournée, le groupe enregistre entre fin 1989 et début 1990 leur deuxième album studio Here Catch, Shouted His Father. Il s'agit du seul album d'Automatic Dlamini dans lequel figure Harvey, mais il reste inédit[4], bien que des versions pirates circulent dans le commerce[10].

En , la jeune chanteuse quitte le groupe pour former son propre groupe en compagnie de ses anciens compagnons Ellis et Oliver ; elle noue pourtant de fortes relations personnelles et professionnelles durables avec certains membres, et en particulier avec Parish, qu'elle qualifie d'« âme sœur musicale »[12]. Il deviendra par la suite son principal collaborateur sur le long terme[13] et coproduira certains de ses albums studio tout en l'accompagnant lors de ces tournées. De plus, la petite amie d'époque de Parish, la photographe Maria Mochnacz, devient une amie proche de Harvey et s'occupera par la suite de la plupart des pochettes d'album et des clips vidéos de Harvey, contribuant de manière significative à son image publique[14].

Harvey déclare à propos de son séjour chez Automatic Dlamini : « J'ai fini par ne plus beaucoup chanter, mais j'étais simplement heureuse d'apprendre à jouer de la guitare. J'ai beaucoup écrit pendant la période où j'étais avec eux, mais mes premières chansons étaient merdiques. J'écoutais beaucoup de musique folklorique irlandaise à l'époque, donc mes chansons sonnaient très folkloriques et pleines de penny whistles et autres instruments. Il a fallu des années avant que je ne me sente prête à interpréter mes propres chansons devant d'autres personnes »[15].

Trio PJ Harvey : Dry et Rid of Me (1991 - 1994)

Audio externe
vidéo clip de Dress sur la chaîne YouTube de The Arkive.

En , après son départ d'Automatic Dlamini, Harvey forme, avec Rob Ellis et Ian Oliver, son propre groupe. La jeune leadeuse décide de nommer le trio PJ Harvey après avoir rejeté d'autres noms car « rien ne lui semblait correct ou ne suggérait le mauvais type de son », et aussi car celui-ci pourrait lui permettre de continuer la musique en tant qu'artiste solo[16]. Le trio se compose de Harvey au chant et à la guitare, d'Ellis à la batterie et aux chœurs, et d'Oliver à la basse. Par la suite Oliver quitte le groupe pour rejoindre Automatic Dlamini et est remplacé par Steve Vaughan[5]. Les débuts « désastreux » du trio ont eu lieu dans une salle de quilles du Charmouth Village Hall en . Harvey raconte plus tard à propos de l'événement : « Nous avons commencé à jouer et je suppose qu'il y avait environ une cinquantaine de personnes, et pendant la première chanson nous avons vidé la salle. Il ne restait plus que deux personnes environ. Et une femme s'est approchée de nous, de mon batteur [...] pendant que nous jouions, et lui a crié : "Tu ne réalises pas que personne ne t'aime ? Nous te paierons, tu peux arrêter de jouer, nous te paierons quand même ! »[17]. Le groupe s'installe à Londres en et Harvey s'inscrit dans une école pour étudier la sculpture, toujours indécise quant à sa future carrière[4]. Pendant cette période, le groupe enregistre une série de démos et les distribue à des maisons de disque. Le label indépendant Too Pure accepte de sortir le premier single de la formation, Dress, en , et signe ensuite PJ Harvey. Dress est acclamé par la critique lors de sa sortie et est élu single de la semaine dans le Melody Maker par le critique invité John Peel, qui admire « la façon dont Polly Jean semble écrasée par le poids de ses propres chansons et arrangements, comme si l'air était littéralement aspiré hors d'eux... admirable si ce n'est toujours agréable »[18]. Une semaine après cette sortie, le groupe enregistre une session radio en direct pour Peel sur BBC Radio 1 le , comprenant les titres Oh, My Lover, Victory, Sheela-Na-Gig et Water[19]. En , le trio sort Sheela-Na-Gig, son deuxième single, encensé par la critique, et son premier album studio, Dry, en mars. Comme les deux singles qui l'ont précédé, Dry reçoit de nombreuses critique internationales. L'album est cité par Kurt Cobain de Nirvana comme étant son seizième album préféré dans ses Journals publiés à titre posthume[20]. Le magazine Rolling Stone nomme Polly Harvey comme étant l'« auteur-compositeur de l'année » et la « meilleure nouvelle chanteuse »[21],[22]. Une version double LP, en édition limitée, de l'album sort en même temps que la version normale de l'album, contenant à la fois les versions originales et les versions démos de chaque piste, appelée Dry Demonstration. Le groupe bénéficie également d'une couverture médiatique importante suite à leur concert au Reading Festival en 1992[23].

Image en couleur d'une femme brune habillée d'une robe de soir chantant dans un micro et jouant de la guitare
PJ Harvey lors d'un concert à New York en 1993.

Au milieu de l'année 1992, le groupe signe chez le label Island Records ce qui permet au trio de se rendre, en , à Cannon Falls, au Minnesota pour enregistrer la suite de Dry avec le producteur Steve Albini. Avant de travailler avec Albini, le groupe organise une deuxième session d'enregistrement avec John Peel le , où ils enregistrent une version de Highway 61 Revisited de Bob Dylan et deux nouvelles chansons : Me Jane et Ecstasy[24]. Les sessions d'enregistrement avec Albini on lieu au Studio Pachyderm et donne lieu au second album du groupe, Rid of Me, publié . Le magazine américain Rolling Stone écrit dans sa chronique : le disque « enregistré avec Steve Albini, est chargé d'érotisme agressif et de furie rock. On passe du blues au gothique et du gothique au grunge, souvent à l'intérieur d'une même chanson. »[25]. L'album est promu par deux singles, 50ft Queenie et Man-Size[26],[27]. Le groupe commence part tournée en mai au Royaume-Uni puis en juin aux États-Unis, avant de poursuivre les concerts pendant l'été[28],[29].

Pendant la tournée américaine les relations commencent à se tendre entre les membres du trio. Deborah Frost, de Brain Surgeons, écrit au magazine Rolling Stone avoir remarqué « un fossé personnel de plus en plus large » entre les membres du groupe, et déclare avoir entendu Harvey dire que « cela me rend triste. Je ne serais pas arrivé là sans eux. J'avais besoin d'eux à l'époque — vraiment. Mais ce n'est plus le cas. Nous avons tous changé en tant que personnes »[30]. Malgré les inconvénients personnels de la tournée, des séquences de concerts sont filmées puis compilées sur la cassette Reeling with PJ Harvey (1993)[31]. Le trio tourne pour la dernière fois en première partie de U2 en avant de se dissoudre. Lors de sa dernière apparition à la télévision américaine en pour l'émission The Tonight Show with Jay Leno, Harvey interprète une version solo de la chanson Rid of Me[31]. La chanteuse sort à l' l'album solo 4-Track Demos, composé en partie des démos de Rid of Me et de quelques titres originaux[32]. Début 1994, Harvey annonce que Paul McGuinness, le manager de U2, est devenu son manager[31],[33].

To Bring You My Love et Is This Desire? (1995 - 1999)

Audio externe
Down by the Water sur la chaîne YouTube de PJ Harvey.

Le , Harvey sort son troisième album studio, To Bring You My Love, avec son ancien collègue John Parish, le multi-instrumentiste des Bad Seeds Mick Harvey et le batteur français Jean-Marc Butty ; ils continueront tous par la suite à jouer et enregistrer pour la chanteuse tout au long de sa carrière[34],[35],[36],[37]. L'album est également le premier à être produit par Flood[38]. To Bring You My Love est à la fois influencé par le blues et par des sons plus moderne que ses prédécesseurs, il montre Harvey élargissant son style musical pour inclure des cordes, de l'orgue et du synthétiseur[39]. Le magazine Rolling Stone déclare dans sa critique que « Harvey chante le blues comme Nick Cave chante le gospel : avec plus de distorsion, de sexe et de meurtre que vous ne vous en souvenez. To Bring You My Love est une exceptionnelle version gothique du grunge. Les murmures de PJ Harvey sont encore plus inquiétants que ses cris sur les morbides Down by the Water et Working for the man »[40]. Au cours de la tournée promotionnelle, Harvey expérimente également son image et sa personnalité sur scène[41].

Le disque génère un succès inattendu sur les radios de rock aux États-Unis avec en tête son single principal, Down by the Water. Les trois autres singles — C'mon Billy, Send His Love to Me et Long Snake Moan — connaissent un succès modéré. L'album devient rapidement un grand succès commercial en se vendant à plus d'un million d'exemplaires dans le monde[42], dont 370 000 rien qu'aux États-Unis[43]. Il est également certifié disque d'argent au Royaume-Uni dans les sept mois suivant sa sortie, après s'être vendu à plus de 60 000 exemplaires[44]. Aux États-Unis, To Bring You My Love est élu « Album de l'année » par The Village Voice[45], Rolling Stone[46],[47], USA Today, People, The New York Times et le Los Angeles Times. Le magazine Rolling Stone désigne Harvey comme étant l'artiste de l'année 1995[47] et Spin classe en 2021 l'album en 3e position de son top « The 90 Greatest Albums of the ’90s », derrière Nevermind de Nirvana (1991) et Fear of a Black Planet de Public Enemy (1990)[48],[49].

Image en noir et blanc d'une femme tenant un micro dans une de ses mains
PJ Harvey lors d'un concert à Cologne en 1998.

En 1997, elle est conviée, comme plusieurs autres artistes des scènes rock et country, à participer à la rétrospective consacrée à Kurt Weill à l'occasion de September Songs : The Music of Kurt Weill, pour laquelle elle enregistre une reprise de The Ballad of the soldier’s Wife[50],[51].

En 1996, après le succès international de To Bring You My Love et de ses collaborations, Harvey commence à composer des morceaux pour son quatrième album studio, à une période de sa vie qu'elle qualifie d'« incroyablement basse »[52]. Le nouvel opus s'écarte considérablement de son travail précédent et voit la chanteuse tenter quelques choses de plus expérimental avec l'introduction d'éléments électroniques dans sa musique[53],[54]. Pendant les sessions d'enregistrement en 1997, le batteur original du PJ Harvey Trio, Rob Ellis, rejoint les musiciens d'Harvey, et Flood est engagé à nouveau comme producteur[55]. La période d'enregistrement qui a lieu sur une durée d'un an, d' à , donne naissance le à Is This Desire?[56]. À sa sortie l'album est considéré par la chanteuse comme ce qu'elle a fait de mieux et reçoit en même temps un bon accueil de la part des critiques[57],[58],[59]. Is This Desire? connaît un succès commercial important et se voit être nominé aux Grammy Awards dans la catégorie « Meilleur album de musique alternative »[60],[61]. Les deux singles de l'album, A Perfect Day Elise et The Wind, connaissent des succès modérés au Royaume-Uni. A Perfect Day Elise atteins la 25e place des UK Singles Chart et devient le single d'Harvey le plus réussi à ce jour[62].

Stories from the City, Stories from the Sea et Uh Huh Her (2000 - 2005)

Début 2000, Harvey commence à travailler sur son cinquième album studio Stories from the City, Stories from the Sea en compagnie de Rob Ellis et de Mick Harvey[63]. Écrit dans son Dorset natal, à Paris et à New York, l'album présente un son indie rock et pop rock destiné à un plus large public que pour ses albums précédents[64]. Les paroles parlent de l'amour et de l'affection qu'a Harvey pour la ville de New York[65],[63]. L'album comprend la participation de Thom Yorke, le leader de Radiohead, sur trois titres, dont un duo avec la chanteuse sur This Mess We're in[63]. Stories from the City, Stories from the Sea sort le et obtient très vite un grand succès critique et commercial[66], se vend à plus d'un million d'exemplaires dans le monde entier et se classe en 7e position des charts français[67], en 8e position des charts norvégiens[68], en 23e position des charts britannique[69] et en 42e position aux États-Unis[70]. Les trois singles de l'album — Good Fortune, A Place Called Home et This Is Love — connaissent des succès modérés[62].

Image d'une femme brune habillée d'un haut noir jouant de la guitare et chantant dans un micro
PJ Harvey lors d'un concert en 2004.

Stories from the City, Stories from the Sea reçoit un certain nombre de récompenses, dont une nomination aux Brit Awards dans la catégorie « meilleure artiste féminine »[71] et deux nominations aux Grammy Awards dans les catégories « meilleur album rock » et de la « meilleure performance de rock féminine » grâce à son single This Is Love[61]. Mais surtout, Harvey remporte le Mercury Music Prize en 2001[72],[73]. La cérémonie de remise des prix a lieu le jour des attentats du 11 septembre au moment où la chanteuse tournait à Washington, l'une des villes touchées, et était prête à recevoir son prix. En 2011, elle se souvient de sa victoire ainsi : Tout naturellement, je regarde en arrière et je ne me souviens que des événements qui se déroulaient à travers le monde et le fait de remporter le prix ce jour-là n'a pas eu beaucoup d'importance dans le grand schéma des choses, et que notant « c'était un jour très surréaliste »[74]. En 2002, Harvey arrive en tête d'un sondage mené par Q Magazine sur les « 100 Women Who Rock The World »[75].

Pendant une pause de trois ans où elle se consacre à participer aux albums de Mark Lanegan et Marianne Faithfull en compagnie de Nick Cave, Harvey travaille également sur son sixième album studio. Uh Huh Her sort le et est caractérisé par le fait que la chanteuse assure tous les rôles d'écriture, d'enregistrement, de production et joue de tous les instruments ; à l'exception de la batterie jouée par Rob Ellis[76]. L'album reçoit des « critiques généralement favorables » bien que sa production soit souvent critiquée[77]. Uh Huh Her est également un grand succès commercial, arrivant à la 12e place du UK Albums Chart et devient disque d'argent par le BPI dans le mois suivant sa sortie[62],[78]. Pour promouvoir l'album, PJ Harvey tourne pendant huit mois[79] ; des extraits vidéos de la tournée sont choisis pour être mis dans le premier DVD live de la chanteuse, On Tour : Please Leave Quietly, réalisé par Maria Mochnacz et sorti en 2006[80],[81],[82]. Durant la tournée, Harvey se produit dans de nombreux festivals, comme le Glastonbury Festival, et ouvre pour quelques dates les concerts de Morrissey[83],[84],[85]. L'album est nominé en 2005 aux Grammy Awards dans la catégorie « Meilleur album de musique alternative » et aux Brit Awards dans la catégorie « British Female Solo Artist »[61],[86].

White Chalk et Let England Shake (2006 - 2013)

Le , lors de son premier concert au Hay Festival of Literature & Arts, depuis la tournée Uh Huh Her, Harvey révèle que son prochain album studio serait presque entièrement composé au piano[87]. Suite à la sortie le de The Peel Sessions 1991-2004, une compilation basée sur les chansons enregistrées entre 1991 et 2000 lors de ses sessions radio avec John Peel[88], elle commence à enregistrer en novembre dans un studio de l'ouest de Londres, avec Flood, John Parish, Eric Drew Feldman et le batteur Jim White, pour son septième album studio White Chalk[89]. Le nouvel opus sort le et marque un changement radical. La chanteuse abandonne son rock alternatif habituel au profit de ballades au piano[90]. Les critiques restent favorables suite au changement musical de l'album et son style est décrit par le site Noripcord.com comme contenant « des éléments pseudo-victoriens — drame, retenue, instruments et sons désuets »[91],[92]. Le magazine Rolling Stone trouve que la chanteuse s'est tournée vers « une veine gothique, avec une musique plus calme et lancinante jouée au piano »[93]. Harvey déclare elle-même à propos de l'album : « quand j'écoute le disque, je me sens vraiment dans un univers différent, et je ne sais pas si c'est dans le passé ou dans le futur. Le disque me trouble, c'est ce que j'aime — il ne donne pas l'impression d'être de notre époque, mais je ne sais pas si c'est il y a 100 ans ou dans 100 ans. », et trouve que le son de l'album est « vraiment bizarre »[94]. Pendant la tournée accompagnant album, Harvey se produit sans ses musiciens et commence à jouer de l'autoharpe, un de ses principaux instruments après la guitare et qui sera utilisée dans sa musique depuis White Chalk[95].

Une femme brune habillée en blanc et portant des plumes dans ses cheveux joue de l'autoharpe et chante dans un micro
PJ Harvey en concert en 2011 pour promouvoir Let England Shake.

En , PJ Harvey interprète une nouvelle chanson, appelée Let England Shake, lors du Andrew Marr Show. Dans une interview avec le présentateur avant l'émission, elle déclare que son nouvel album est « formé à partir du paysage dans lequel j'ai grandi et de l'histoire de cette nation » et en tant qu'« être humain affecté par la politique »[96]. Son huitième album, Let England Shake, sort le et reçoit un succès critique considérable[97]. La critique du magazine NME donne une note de 10/10 à l'album et le résume comme étant « un disque qui s'aventure au cœur des ténèbres de la guerre et de sa résonance dans le passé, le présent et le futur de l'Angleterre »[98]. D'autres critiques notent également que les thèmes et le style d'écriture abordés sont « sanglants et énergiques »[99], mélangeant « une forme éthérée avec un contenu brutal »[100] et « son plus puissant »[101]. Traitant du conflit en cours en Afghanistan et d'autres épisodes de l'histoire anglaise, le disque se rapproche du folk rock et s'inspire des lettres de soldats[102]. L'album présente John Parish, Mick Harvey et Jean-Marc Butty comme groupe de soutien et le quatuor réalisent de nombreuses tournées pour promouvoir le nouvel opus. Après la sortie de deux singles, The Words That Maketh Murder et The Glorious Land, et la collection de courts-métrages de Seamus Murphy pour accompagner les chansons de Let England Shake, Harvey remporte le son deuxième Mercury Music Prize[103],[104]. Cette récompense fait d'elle la première artiste à recevoir deux fois ce prix[105], ce qui la fait entrer dans le livre Guinness des records[106], et après sa victoire les ventes de Let England Shake augmente de 1 190% du jour au lendemain[107]. Le , l'album est certifié disque d'or au Royaume-Uni[108] et est listé comme album de l'année par les magazines Mojo et Uncut[109],[110].

Le , Harvey sort Shaker Aamer une chanson en soutien au dernier citoyen britannique, du même nom, détenu dans le camp de détention de Guantanamo Bay. La chanson décrit en détail ce qu'Aamer a enduré pendant sa grève de la faim de quatre mois[111].

The Hope Six Demolition Project (depuis 2014)

Image d'un groupe de cinq musiciens jouant sur une scène
PJ Harvey et ses musiciens pendant un concert à Londres en .

Entre 2012 et 2014, Harvey effectue avec le photographe et reporter Seamus Murphy plusieurs voyages dans des zones en guerre au Kosovo et en Afghanistan, puis à Washington dans des quartiers défavorisés en pleine gentrification où elle prend des notes telle une journaliste[112]. À partir de ses notes, elle écrit plusieurs textes de chansons puis enregistre son neuvième album studio, The Hope Six Demolition Project, le à Londres au Somerset House, dans un studio d'enregistrement construit sur mesure, lors de sessions ouvertes au public[113],[114]. Le magazine Uncut note que, tout comme son précédent album Let England Shake, de nombreuses paroles sont chargées de messages politiques, mais cette fois-ci, plus axées sur le monde[115]. Pendant les sessions d'enregistrement, le public a pu la voir jouer de différents saxophones, de l'autoharpe et du bouzouki. Flood confirme être de nouveau le producteur de l'album[116]. Le , PJ Harvey publie un teaser de 20 secondes annonçant que l'album sortirait au [117].

Le , le premier single, The Wheel, est joué dans l'émission de Steve Lamacq sur BBC Radio 6 Music[118]. Son second single, The Community of Hope, est joué en avant-première le lors de l'émission de Shaun Keaveny à la BBC, avant d'être commercialisé le jour suivant[119]. L'album sort le , parallèlement à The Hollow of the Hand, un livre de poèmes et de photos, conçu avec Seamus Murphy[120],[121]. The Orange Monkey sort le accompagné d'un clip vidéo réalisé par Murphy à partir d'extraits vidéo pris lors de leurs voyages en Afghanistan[122]. L'album atteint la première place du UK Albums Chart[123],[124] et est nominé pour un Grammy Award dans la catégorie « Meilleur album de musique alternative »[61]. Harvey passe une grande partie des années 2016 et 2017 à tourner avec son groupe de neuf musiciens, emmenant son spectacle live honoré par la critique en Amérique du Nord et du Sud, en Europe et en Australasie[125].

Au cours du mois de , Harvey annonce la sortie de A Dog Called Money, un documentaire à nouveau réalisé par Seamus Murphy et qui présentera le concept de The Hope Six Demolition Project. Le film présente des séquences de l'enregistrement de l'album, ainsi que des extraits des voyages d'Harvey en Afghanistan, au Kosovo et à Washington, qui ont inspiré la création de l'album[126],[127],[128].

Le , Harvey annonce qu'après six années de travail et d'écriture elle sortirait en , Orlam, un long poème narratif écrit dans le dialecte du Dorset et qui sera publié chez Picador Poetry. L'ouvrage sera republié en dans une édition collector illustrée par la chanteuse[129],[130],[131].

Collaborations et autres projets musicaux

cinq membres d'un groupe composé de quatre hommes et une femme jouent devant des enceintes
John Parish et PJ Harvey lors d'un concert en 2009.

Tout au long de sa carrière Harvey collabore avec un certain nombre d'artistes. Lors de la cérémonie des Brit Awards de 1994, la chanteuse reprend au côté de Björk, l'autre chanteuse de musique alternative en vogue, la chanson (I Can't Get No) Satisfaction des Rolling Stones[132],[133]. En 1995, elle participe à l'album Murder Ballads de Nick Cave and the Bad Seeds, enregistrant une reprise de Death is Not the End de Bob Dylan et le duo avec Nick Cave sur Henry Lee[134],[135],[136]. La même année, elle chante pour le film Darkly Noon, le jour du châtiment de Philip Ridley la chanson Who Will Love Me Now[137]. En 1998, avant la sortie de Is This Desire?, Harvey est invitée sur l'album de Tricky, Angels with Dirty Faces, en tant que chanteuse solo sur Broken Homes[138], et contribue à l'album It's a Wonderful Life (2001) de Sparklehorse, en jouant de la guitare, du piano et en assurant les chœurs sur les chansons Eyepennies et Piano Fire[139]. Après la fin de la tournée réalisée pour Stories from the City, Stories from the Sea, Harvey chante sur huit des chansons des EP Volume 9 : I See You Hearin Me et Volume 10 : I Heart Disco de The Desert Sessions, le projet parallèle de Josh Homme, et apparaît dans la vidéo de Crawl Home[140],[141]. Tout au long de l'année 2004, Harvey est chargé de produire l'album Funny Cry Happy Gift de Tiffany Anders[142], puis d'écrire, interpréter et produire cinq chansons pour l'album Before the Poison de Marianne Faithfull[143],[144], tout en faisant des choeurs sur les titres Hit the City, Methamphetamine Blues et Come to Me de l'album Bubblegum de Mark Lanegan[145],[146]. Elle contribue également à Slow-Motion Movie-Star, une chanson qui n'a pas été retenue pour paraître sur la liste des titres de Stories from the City, Stories from the Sea, qui se trouve sur le quatrième album studio de Mick Harvey, Two of Diamonds, sorti en 2007[147]. En 2017, elle chante sur The Camp, un single à but caritatif de l'artiste égyptien Ramy Essam, sorti en juin, afin d'aider les enfants déplacés dans la vallée de la Bekaa au Liban, fuyant la guerre civile syrienne[148].

Elle enregistre également deux albums studio avec son ami et collaborateur John Parish ; le premier, Dance Hall at Louse Point, sort en 1996 et est coécrit par les deux musiciens, à l'exception de la chanson Is That All There Is ?, créée par Jerry Leiber et Mike Stoller[149],[150]. En 1998, elle chante sur Airplane Blues, une bande-son fait pour l'exposition artistique Wingwalkers de Rebecca Goddard et de Michelle Henning, la femme de Parish, qui est publiée en tant que chanson clôturant le deuxième album solo de Parish, How Animals Move, parut en 2002[151]. À sa sortie en , le deuxième album du duo, A Woman a Man Walked By, connaît un succès modéré, atteignant la 25e place des charts au Royaume-Uni[152],[153]. L'album est promu par le single Black Hearted Love[154]. Au cours de l'année 2018, ils collaborent à nouveau pour l'album Big Dog Dante de Parish, en publiant la chanson Sorry for Your Loss[155].

Harvey se lance aussi dans d'autres projets de composition ; en , elle inaugure une nouvelle mise en scène de Hedda Gabler d'Henrik Ibsen à Broadway. Réalisée par Ian Rickson et mettant en vedette Mary-Louise Parker, la pièce comporte une musique écrite par la chanteuse britannique[156]. En , elle participe à la composition de la musique pour la production londonienne de Hamlet par Young Vic[157]. En , elle créait deux chansons, Horse et Bobby Don't Steal, pour le film de Mark Cousins, What is This Film Called Love[158].

Entre 2018 et 2019, la chanteuse participe à plusieurs bandes sonores : elle contribue avec le compositeur Harry Escott au morceau An Acre of Land pour le film Dark River réalisé par Clio Barnard[159]. Plus tard, Harvey compose entièrement la musique de l'adaptation théâtrale du film All About Eve (1950), avec Gillian Anderson et Lily James[160],[161]. La bande originale est promue par la sortie début 2019 de deux morceaux  : The Moth (avec Lily James) et Descending[162]. Au cours de l'année 2019, Harvey compose également la bande-son de la série britannique de quatre épisodes The Virtues, en publiant la chanson The Crowded Cell au cours du mois de mai[163],[164].

Vie privée

Au début des années 1990, Harvey a une relation avec le batteur et photographe Joe Dilworth[165]. En 1996, après leurs collaborations pour la chanson Henry Lee, Harvey annonce être en couple avec le chanteur Nick Cave. Celle-ci le quitte en 1997 à cause des problèmes que rencontre son compagnon avec la drogue et le concept de monogamie[166]. Leur rupture influence Cave dans l'écriture de l'album The Boatman's Call (1997)[167],[168]. Certaines chansons telles que Into My Arms, West Country Girl et Black Hair sont écrites spécifiquement à son sujet[169].

Harvey a un frère aîné, Saul, et quatre neveux. En 1995, elle déclare qu'elle aimerait avoir des enfants, mais qu'elle « ne l'envisagerais pas si je n'étais pas mariée. Il faudrait que je rencontre quelqu'un avec qui je voudrais passer le reste de ma vie. C'est la seule personne que je voudrais voir être le père de mes enfants. Peut-être que cela n'arrivera jamais. Je le vois évidemment d'une manière très rationnelle, mais j'aimerais avoir des enfants »[170].

Elle rejette l'idée que les paroles de ses chansons soient autobiographiques, déclarant au Times en 1998 que « le mythe de l'artiste torturée est endémique. Les gens me dépeignent comme une sorte de diable de l'enfer pratiquant la sorcellerie, que je dois être tordue et sombre pour faire ce que je fais. Mais c'est un tas de conneries »[171]. De plus, elle déclare au Spin que « certaines critiques ont pris mes chansons trop au sérieux, au point qu'ils écoutent Down by the Water en croyant que j'ai réellement donné naissance à un enfant et que je l'ai noyé »[172].

Harvey rencontre une large opposition à la suite d'un commentaire fait en faveur de la chasse au renard dans un article du magazine NME en 1998, qui rapportait que la chanteuse n'était pas opposée à cette chasse et que « voir la chasse dans les champs est juste naturel pour moi »[173].

Harvey est nommée en 2013 membre de l'Ordre de l'Empire britannique (MBE) par la reine Elizabeth II lors des Birthday Honours pour ses services rendus à la musique[174].

Style musical, image et influences

Image d'une femme brune habillée de noir et portant une coiffe avec des plumes sur sa tête devant un micro
PJ Harvey essaye de renouveler sa musique sur chaque album afin de leur donner une identité propre.

Harvey est une contralto qui possède une étendue vocale variant sur trois octaves et deux notes (A 2 à E b6 )[175],[176]. La chanteuse déclare ne pas aimer se répéter dans sa musique, ce qui donne à chacun de ses albums des sonorités très différentes. Dans une interview réalisé en avec le magazine Rolling Stone, elle déclare : « Quand je travaille sur un nouveau disque, la chose la plus importante est de ne pas me répéter... c'est toujours mon objectif : essayer de couvrir un nouveau terrain et me mettre vraiment au défi »[177]. Bien que son style musical soit décrit comme un mélange entre du rock alternatif[178], du punk blues[179], de l'art rock[180] et de l'avant-rock[181], elle expérimente dans d'autres genres, notamment l'électronique, le rock indépendant et la musique folk[182]. Dans les années 1990, les médias l'associent musicalement à Björk et Tori Amos, les considérants comme étant le « trio définitif féminin de la musique alternative »[183],[184].

Elle est également connue pour changer son image pour chaque album en modifiant son style vestimentaire ou sa coiffure, créant ainsi une esthétique unique qui s'étend à tous les aspects de l'album, de la pochette jusqu'aux performances live[41]. Elle travaille en collaboration avec son amie et photographe Maria Mochnacz pour développer le style visuel de chaque album. À l'époque de To Bring You My Love, par exemple, Harvey commence à expérimenter son image, en adoptant un aspect théâtral lors de ses performances live. Son ancien style vestimentaire, qui consistait en de simples leggings noirs, des pulls à col roulé et des Doc Martens, est remplacé par des robes de bal, des combinaisons, des perruques et un maquillage excessif[185],[186]. Elle commence également à utiliser des accessoires de scène comme un microphone du même style que Ziggy Stardust[187]. Elle nie lors de cette période toute l'influence venant du drag, du kabuki ou de la performance artistique pour sa nouvelle image. Lors d'une interview accordée à Spin en 1996, elle décrit plutôt son un look comme étant celui d'une « Joan Crawford sous acide » , mais admait que « c'est cette combinaison entre être assez élégante, drôle et révoltante, tout à la fois, qui me plaît. En fait, je trouve que se maquiller comme ça, en s'étalant un peu partout, est extrêmement beau. Peut-être que c'est juste mon sens tordu de la beauté[185] ». Cependant, elle déclare plus tard au magazine Dazed & Confused, « c'était en quelque sorte un masque. C'était plus le masque de ce que je n'ai jamais été. J'étais très perdue en tant que personne, à ce moment-là. Je n'avais plus du tout le sens de ma personnalité[187] ». Depuis elle n'a jamais réitéré l'aspect théâtrale développé pour le To Bring You My Love Tour[21].

Elle grandit en écoutant les disques que ses parents possédaient, d'artistes de rock et de blues et de jazz dont Howlin' Wolf, les Rolling Stones, John Lee Hooker, Jimi Hendrix et Captain Beefheart[188]. Elle s'intéresse par la suite à des groupes de rock américains tels que les Pixies[189]. Les compositeurs Bob Dylan et Neil Young suscitent aussi une admiration de sa part pour leur faculté à se renouveler constamment[190]. Patti Smith l'a également inspirée. Harvey a aussi cité Siouxsie Sioux comme source d'inspiration : « elle est tellement captivante à regarder, pleine d'énergie et de qualité humaine brute »[191]. Harvey puise aussi une partie de son inspiration de la musique folk russe[192], de compositeurs de musique de films comme Ennio Morricone[193] et de musique classique comme Samuel Barber[194] et Henryk Górecki[195].

Des artistes tels que Courtney Love[196], Patti Smith[134], Nick Cave[134], Anthony Kiedis[197], Thom Yorke[197], Beck[197], Jehnny Beth, Kurt Cobain[134], Scott Weiland et Captain Beefheart montre leur admiration pour Harvey[197]. Sa musique a influencé de nombreux groupes et interprètes de musique alternative comme la chanteuse chilienne Camila Moreno[198]. Dans une interview pour The Interface, le groupe américain Uh Huh Her, composé de Camila Grey et Leisha Hailey, déclare que leur nom est directement lié à l'album du même nom de Harvey, sorti en 2004[199]. Scott Weiland cite To Bring You My Love comme étant l'album qui lui a donné l'envie de s'essayer en tant qu'artiste solo en dehors de Stone Temple Pilots[197].

Projets alternatifs

image d'une femme brune et habillée de blanc et assise en train de jouer de l'autoharpe. Elle est entourée d'un micro, de pupitres et d'un piano
En dehors de sa carrière dans la musique PJ Harvey a jouée dans quelques films et a travaillé autour de la poésie.

En dehors de sa carrière musicale, Harvey est aussi une interprète et une actrice occasionnelle. En 1998, elle apparaît dans le film d'Hal Hartley, The Book of Life, où elle endosse le rôle de Magdalene, un personnage moderne basé sur la personnalité biblique de Marie-Madeleine[200], et fait une apparition en tant que Playboy Bunny dans A Bunny Girl's Tale, un court métrage réalisé par Sarah Miles, dans lequel elle chante Nina in Ecstasy, une face B de The Wind (1999)[201],[202]. Elle collabore également avec Miles sur un autre film, Amaeru Fallout 1972, en interprétant une version de When Will I See You Again de Thomas Anders[203],[204].

Harvey est également une sculptrice renommée[134] ; elle a exposé plusieurs pièces au Lamont Gallery et au Bridport Arts Centre. En 2010, elle est invitée à participer à la conception du numéro d'été du magazine littéraire de Francis Ford Coppola, Zoetrope : All-Story[205]. Les peintures et les dessins de Harvey sont présentés aux côtés des nouvelles de Woody Allen. En parlant de ses œuvres au magazine de Coppola en 2011, Harvey déclare qu'il s'agit de sa première occasion pour présenter son travail plastique, créé pendant l'écriture et l'enregistrement de Let England Shake[206].

En , elle fait ses débuts de lectrice de poésie à la British Library[207]. Le , Harvey présente ce nouveau travail lors de l'émission Today de la BBC Radio 4[208].

En , la chanteuse publie son premier recueil de poésie, The Hollow of the Hand, en collaboration avec le photographe Seamus Murphy. La création du recueil est réalisée lors des expéditions de Harvey et Murphy au Kosovo, en Afghanistan et à Washington[120],[209].

Discographie

Albums studio

Albums avec John Parish

Autres albums

Singles

  • Dress (Too Pure, 1992)
  • Sheela-Na-Gig (Too Pure, 1992)
  • Dry (Island Records, 1993)
  • 88 Lines About 1 Woman (Island Records, 1993)
  • 50Ft Queenie (Island Records, 1993)
  • Man-Size (Island Records, 1993)
  • Down by the Water (Island Records, 1995)
  • C'Mon Billy (Island Records, 1995)
  • Send His Love To Me (Island Records, 1995)
  • Long Snake Moan (Island Records, 1995)
  • That Was My Veil (Island Records, 1996)
  • Heela (Island Records, 1997)
  • A Perfect Day Elise (Island Records, 1998)
  • The Wind (2 CD) (Island Records, 1999)
  • Good Fortune (Island Records, 2000)
  • A Place Called Home (Island Records, 2001)
  • This Is Love/You Said Something (Island Records, 2001)
  • The Letter (Island Records, 2004)
  • You Come Through (Island Records, 2004)
  • When Under Ether (Island Records, 2007)
  • The Piano (Island Records, 2007)
  • The Devil (Island Records, 2008)
  • Black Hearted Love (Island Records, 2009)
  • Guilty (été 2016) [titre inédit disponible uniquement sur les plateformes de téléchargement officielles]

Collaborations

Notes et références

  1. Slacker, Inc., « AOL Radio Stations » (consulté le )
  2. (en) « Rock goddess PJ Harvey speaks candidly about her family, her famous friends, and why she’s not interested in feminism », sur pjharvey.livejournal.com (consulté le )
  3. a b c et d (en) Cam Lindsay, « Stories From the Queenie », Exclaim!, 24 septembre 2007.
  4. a b c d e et f (en) « Biography », sur jphuntley.co.uk, (version du sur Internet Archive).
  5. a et b (en) Stephen Thomas Erlewine, « PJ Harvey Biography », Allmusic.
  6. (en) Vanessa Thorpe, « PJ Harvey: a singular talent, she dances to her own tune | profile », sur The Guardian, (consulté le )
  7. (en) « Beaminster's Polly Harvey up for Brit Award », sur dorsetecho.co.uk, (consulté le )
  8. Harvey, PJ. "I always painted and have always drawn. I initially came from the visual arts background before I even began music." Extrait d'une interview avec Miranda Sawyer pour The Culture Show. Diffusé pour la BBC Two le 10 février 2011.
  9. (en) Ronald D. Lankford, Women singer-songwriters in rock: a populist rebellion in the 1990s, Lanham, Maryland, Scarecrow Press, , 44 p. (ISBN 978-0-8108-7268-4)
  10. a b et c (en) « Biography », sur johnparish.com, (version du sur Internet Archive).
  11. (en) « Automatic Dlamini - Me and My Conscience », sur bristolarchiverecords.com (consulté le )
  12. (en) Stephen Dalton, « Polly Harvey, Patriotism & Protest: Let England Shake, Live In Berlin », sur thequietus.com (consulté le )
  13. (en-US) « UMG - Universal Music Group », sur UMG (consulté le )
  14. (en) Maria Mochnacz, « Maria Mochnacz's best shots », sur theguardian.com (consulté le )
  15. (en) Jim Arundel, « P. J. Harvey: Sex and Bile and Rock and Roll », Melody Maker,‎
  16. Harvey, PJ. "We were playing around with other names but nothing felt right at all or just suggested the wrong type of sound or just wasn't right. And I also felt I am the songwriter in the band and I know that I'm going to be wanting to write songs and continue making music for quite a while but I can't guarantee that Rob and Steve will want to." Extraits d'une interview de PJ Harvey sur 120 Minutes. Passé sur MTV le 20 juin 1993.
  17. (en) Linda Wertheimer, « A Minimalist Effort from Rocker PJ Harvey », sur text.npr.org (consulté le )
  18. (en) John Peel, « Really the Blues », Melody Maker,‎ , p. 52
  19. (en) « BBC - Radio 1 - Keeping It Peel - 29/10/1991 PJ Harvey », sur bbc.co.uk (consulté le )
  20. (en) Kurt Cobain, Kurt Cobain journals, New York: Riverhead Books, (ISBN 978-1-57322-232-7, lire en ligne), p. 260
  21. a et b (en) « PJ Harvey », sur islandrecords.co.uk, (version du sur Internet Archive).
  22. (en) « The guitar-wielding war poet of our age », sur pjharvey.net, (version du sur Internet Archive).
  23. (en) « 1992 - History - Reading Festival », sur readingfestival.com, (version du sur Internet Archive).
  24. (en) PJ Harvey, « BBC - Radio 1 - Keeping It Peel - 22/09/1992 PJ Harvey », sur bbc.co.uk, (consulté le )
  25. (en) « 500 Greatest Albums of All Time: n°405 Rid of Me - chronique », Rolling Stone (consulté le )
  26. (en) PJ Harvey, « 50ft Queenie », sur pjharvey.net (consulté le )
  27. (en) « Man-Size », sur pjharvey.net (consulté le )
  28. (en) « PJ Harvey's Concert & Tour History », sur concertarchives.org (consulté le )
  29. (en) « PJ Harvey's Concert & Tour History », sur concertarchives.org (consulté le )
  30. (en) Deborah Frost, « Primed and Ticking: PJ Harvey beat the sophomore jinx and get their mojo workin' with an American tour and a powerful new album, Rid of Me », Rolling Stone,‎ , p. 52-55
  31. a b et c « PJ Harvey - Pixbear », sur pixbear.com (consulté le ).
  32. (en) Charles Aaron, « PJ Harvey - 4 Track demos », Spin,‎ , p. 118 (lire en ligne)
  33. (en) « Queen of the Night: P.J. Harvey », sur rocksbackpages.com (consulté le ).
  34. (en) « PJ chooses Mick Harvey », sur fasterlouder.com.au, (version du sur Internet Archive).
  35. (en) John Parish, « John Parish », sur john-parish.com (consulté le )
  36. (en) John Parish, « Records », sur john-parish.com (consulté le )
  37. (en) « Interview 19 with Jean-Marc Butty », sur emilyelhaj.com (consulté le )
  38. (en) « Flood Songs, Albums, Reviews, Bio & More », sur allmusic.com (consulté le )
  39. To Bring You My Love, PJ Harvey, 1995, 6, CD, Island Records, Angleterre.
  40. (en) « 500 Greatest Albums of All Time: n°435 To Bring You My Love », Rolling Stone (consulté le )
  41. a et b (en) « PJ Harvey: I work so hard », sur musicrooms.net, (version du sur Internet Archive).
  42. (en) Lucy O'Brien, « Queen of the Night: P.J. Harvey », The Guardian, Rock's Backpages, (consulté le )
  43. « Ask Billboard », sur Billboard (consulté le ) : « Below is the rundown of PJ Harvey's U.S. sales, according to Nielsen SoundScan, beginning with the 1992 full-length debut "Dry." The Polly Jean Harvey-led act's most recent set is "Uh Huh Her," which debuted and peaked at No. 29 on The Billboard 200 in June 2004. "Dry" (1992; 176,000); "Rid of Me" (1993; 207,000); "4-Track Demos" (1993; 119,000); "To Bring You My Love" (1995; 371,000); "Is This Desire?" (1998; 164,000); "Stories From the City, Stories From the Sea" (2000; 285,000); "Uh Huh Her" (2004; 135,000). »
  44. (en) « Pj Harvey - To Bring You My Love », sur bpi.co.uk (consulté le )
  45. http://www.acclaimedmusic.net/Current/2011a.htm
  46. « Rolling Stone 1995 Critics », Rolling Stone (us) via Rocklistmusic.com (consulté le )
  47. a et b (en) « P.J. Harvey's Got Something ... But She's Not Saying What », sur rollingstone.com, (version du sur Internet Archive).
  48. (en) SPIN Staff, « The 90 Greatest Albums of the '90s », sur spin.com, (consulté le )
  49. (en) Sia Michel, The 90 Greatest Albums of the '90s: 3 PJ Harvey To Bring You My Love, SPIN Media LLC, , 209 p. (lire en ligne), p. 115
  50. (en) « September Songs: The Music of Kurt Weill », sur allmusic.com (consulté le )
  51. Christian Rosset, « Kurt Weill : La musique doit faire partie de la vie moderne (De Berlin à Broadway) », sur diacritik.com, (consulté le )
  52. (en) « To Bring You Desire : A few more details emerge on PJ Harvey's new record », sur rollingstone.com, (version du sur Internet Archive).
  53. Simon Brazeilles, « 20 ans cette année : “Is This Desire?”, les multi-facettes électroniques de PJ Harvey »@, Tsugi, 2 août 2018.
  54. (en) « PJ Harvey: London Shepherd's Bush Empire », sur nme.com, (version du sur Internet Archive).
  55. (en) « PJ Harvey - Is This Desire? - Credits », sur allmusic.com (consulté le )
  56. (en) « PJ Harvey - Is This Desire? », sur allmusic.com (consulté le )
  57. (en) « Four-Star Performers », sur articles.latimes.com, (version du sur Internet Archive).
  58. (en) « Is This Desire? », sur ew.com, (version du sur Internet Archive).
  59. (en) Sarah Vowell, SPIN, SPIN Media LLC, (lire en ligne), p. 132
  60. (en) « 41st Annual Grammy® Awards Nominations Coverage (1999) », sur digitalhit.com (consulté le )
  61. a b c et d (en) « PJ Harvey », sur grammy.com, (version du sur Internet Archive).
  62. a b et c (en) « PJ Harvey - Singles & Albums », sur officialcharts.com, (version du sur Internet Archive).
  63. a b et c (en) « Checking In With . . . PJ Harvey », sur articles.latimes.com, (version du sur Internet Archive).
  64. (en) David Cavanagh, « Dark Star », Q,‎
  65. (en) Sal Cinquemani, « Review: PJ Harvey, Stories from the City, Stories from the Sea », sur slantmagazine.com, (consulté le )
  66. Juliette Poulain, « PJ Harvey va rééditer “Stories From the City, Stories from The Sea” avec des démos inédites », Les Inrockuptibles, 7 janvier 2021.
  67. « PJ Harvey - Stories From The City, Stories From The Sea », sur lescharts.com (consulté le )
  68. (en) « PJ Harvey - Stories From The City, Stories From The Sea », sur norwegiancharts.com (consulté le )
  69. (en) « Official Albums Chart Top 100 », sur officialcharts.com (consulté le )
  70. (en) « PJ Harvey », sur billboard.com (consulté le )
  71. (en) « Brits 2001: The nominations », sur news.bbc.co.uk, (consulté le )
  72. « PJ Harvey wins Mercury prize », BBC, 11 septembre 2001.
  73. (en) « 2001 », sur mercuryprize.com, (version du sur Internet Archive).
  74. (en) Kev Geoghegan, « Mercury favourite PJ Harvey reflects on her 2001 win », sur bbc.com, (consulté le )
  75. (en) « Rocklist.net...Q Magazine Lists - 100 Women Who Rock The World », sur rocklistmusic.co.uk (consulté le )
  76. (en) « Uh Huh Her - PJ Harvey », sur allmusic.com (consulté le )
  77. (en) « Uh Huh Her by PJ Harvey », sur metacritic.com (consulté le )
  78. (en) « Award : Pj Harvey - Uh Huh Her », sur bpi.co.uk (consulté le )
  79. (en) Amanda Petrusich, « PJ Harvey », sur pitchfork.com, (consulté le )
  80. X_YoB, «  PJ HARVEY [On Tour : Please Leave Quietly]          », sur xsilence.net (consulté le )
  81. Imogen, « PJ Harvey - Pj Harvey On Tour Please Leave Quietly (DVD) (chronique) », sur dmute.net (consulté le )
  82. (en) « P.J. Harvey on Tour: Please Leave Quietly », sur imdb.com (consulté le )
  83. (en) « Glastonbury Festival - Glastonbury wins Best Festival award + PJ Harvey confirmed », sur glastonburyfestivals.co.uk (consulté le )
  84. Paul Ramone, « Des faces B compilées pour PJ Harvey et Morrissey – Pinkushion », sur pinkushion.com (consulté le )
  85. (en) « 12/14/2004: Morrissey / James Maker / PJ Harvey at Barclaycard Arena Birmingham », sur concertarchives.org (consulté le )
  86. (en) « Brits 2005: The winners », sur news.bbc.co.uk, (consulté le )
  87. (en) Ian Gittins, « PJ Harvey, Guardian Hay festival, Hay-on-Wye », sur theguardian.com, (consulté le )
  88. (en) « Album Review : PJ Harvey », sur drownedinsound.com, (version du sur Internet Archive).
  89. (en) Rob O'connor, « PJ Harvey: White Chalk », sur pastemagazine.com, (consulté le )
  90. (en) D. Stubbs, « Return of the Native », The Wire vol. 283,‎ , p. 34
  91. (en) « White chalk by PJ Harvey », sur metacritic.com (consulté le )
  92. (en) Craig Thompson, « Music Review : PJ Harvey - White Chalk », sur noripcord.com, (consulté le )
  93. (en) Kem, Marc, « PJ Harvey Rolling Stone'Biography », Rolling Stone (consulté le ) : « Goth-like vibe in the much quieter, haunting, piano-based music »
  94. (en) « PJ Harvey interview - piano magic », sur bbc.co.uk, (version du sur Internet Archive).
  95. (en) « PJ Harvey Enlists Autoharp for New Album, Song – TwentyFourBit », sur twentyfourbit.com, (consulté le )
  96. Harvey, PJ. "I know that the music that I make is definitely formed out of the landscape that I've grown up in and the history of this nation" and "I sing as a human being affected by politics and that for me is a more successful way in song." Extrait d'une interview avec PJ Harvey pour The Andrew Marr Show. Diffusé par la BBC One le 18 Avril 2010.
  97. (en) « Let England Shake by PJ Harvey », sur metacritic.com (consulté le )
  98. (en) NME, « PJ Harvey - 'Let England Shake' », sur nme.com, (consulté le )
  99. (en) Amanda Petrusich, « Review: PJ Harvey, 'Let England Shake' », sur spin.com, (consulté le )
  100. (en) « PJ Harvey - Let England Shake », sur pjharvey.net, (version du sur Internet Archive).
  101. (en) « PJ Harvey - Let England Shake », sur pjharvey.net, (version du sur Internet Archive).
  102. (en) « Best albums of 2011, No 1: PJ Harvey - Let England Shake », The Guardian, (consulté le )
  103. (en) Alexandra Topping, « PJ Harvey wins Mercury music prize for the second time », The Guardian, 7 septembre 2011.
  104. (en) Matthew Perpetua, « PJ Harvey Wins Mercury Prize for Second Time », sur rollingstone.com, (consulté le )
  105. (en) Brian Boyd, « Double winner: PJ Harvey takes Mercury Prize again », sur irishtimes.com (consulté le )
  106. (en) Bang Showbiz, « One Direction Proud To Be Record Breakers », sur contactmusic.com, (consulté le )
  107. (en) « PJ Harvey 'Let England Shake' sales soar by 1,000% following Mercury Prize win », sur digitalspy.ie, (version du sur Internet Archive).
  108. (en) « PJ Harvey - Let England Shake », sur bpi.co.uk (consulté le )
  109. (en) Tom Breihan, « MOJO‘s Top 50 Albums Of 2011 », sur stereogum.com, (consulté le )
  110. (en) Seamus Murphy, The 50 Best Albums of 2011, Uncut, , p. 31
  111. (en) Miriam Coleman, « PJ Harvey Releases New Track 'Shaker Aamer' », sur rollingstone.com, (consulté le )
  112. (en) Kory Grow, « PJ Harvey 'The Hope Six Demolition Project' Album Review », sur rollingstone.com, (consulté le )
  113. « The Hope Six Demolition Project de PJ Harvey (Rock) : la critique Télérama » Accès payant, sur télérama.fr, (consulté le )
  114. (en) « PJ Harvey: Recording in Progress », sur somersethouse.org.uk, (consulté le )
  115. (en) John Mulvey, « Reviewed! PJ Harvey: January 20, 2015, 1300-1345 », sur uncut.co.uk, (consulté le )
  116. (en) Sean O'Hagan, « PJ Harvey: Recording in Progress review – demystifying the rituals », sur theguardian.com, (consulté le )
  117. (en) Evan Misker, « PJ Harvey Shares New Album Teaser », sur pitchfork.com, (consulté le )
  118. (en) Jazz Monroe, « PJ Harvey Previews New Single », sur pitchfork.com, (consulté le )
  119. (en) Sheldon Pearce, « PJ Harvey Shares "The Community of Hope" », sur pitchfork.com, (consulté le )
  120. a et b (en) Zoe Camp, « PJ Harvey Announces Poetry Book The Hollow of the Hand », sur pitchfork.com, (consulté le )
  121. (en) Amy Phillips, « PJ Harvey Announces New Album The Hope Six Demolition Project », sur pitchfork.com, (consulté le )
  122. (en) « WATCH : PJ Harvey shares heartbreakingly stunning new video for ‘The Orange Monkey’ », sur neverenoughnotes.co.uk, (version du sur Internet Archive).
  123. (en) « PJ Harvey - OCC », sur officialcharts.com (consulté le )
  124. (en) « PJ Harvey scores first number one album », sur bbc.com, (consulté le )
  125. (en) Michelle Geslani, « PJ Harvey announces 2017 North American tour », sur consequence.net, (consulté le )
  126. Louise Vandeginste, « [Trailer] “A Dog Called Money” : enfin un docu sur PJ Harvey ! », sur lesinrocks.com (consulté le )
  127. André Duchesne, « A Dog Called Money : immersion dans le processus créatif », sur lapresse.ca, (consulté le )
  128. (en) Glenn Kenny, « ‘A Dog Called Money’ Review: Lyrical Encounters With PJ Harvey », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  129. « PJ Harvey va publier “Orlam”, un long poème narratif - Les Inrocks », sur lesinrocks.com (consulté le )
  130. (en) Jazz Monroe, « PJ Harvey to Publish Book-Length Poem Orlam », sur pitchfork.com, (consulté le )
  131. (en) PJ Harvey, « Orlam – a beautiful and profound narrative poem by PJ Harvey – published April 2022 », sur pjharvey.net (consulté le )
  132. (en) Jack Whatley, « Björk & PJ Harvey cover The Rolling Stones Satisfaction », sur faroutmagazine.co.uk, (consulté le )
  133. (en) Gavin Edwards, « Bjork and PJ Harvey Duet on 'Satisfaction' », sur rollingstone.com, (consulté le )
  134. a b c d et e (es) « Seis cosas que deberías saber sobre PJ Harvey », sur elpais.com (consulté le ).
  135. (es) Rolling Stone, « Nick Cave y PJ Harvey », sur lanacion.com.ar, (consulté le )
  136. (en) Gary Walker, « The Genius Of… Murder Ballads by Nick Cave And The Bad Seeds », sur guitar.com, (consulté le )
  137. (en) IMDB, « Darkly Noon - Le jour du châtiment (1995) - soundtracks », sur imdb.com (consulté le )
  138. (en) « 'BROKEN HOMES', P J HARVEY/TRICKY », sur pjharvey.net, (version du sur Internet Archive).
  139. (en) « P J HARVEY/SPARKLEHORSE », sur pjharvey.net, (version du sur Internet Archive).
  140. (en) Condé Nast, « Desert Sessions 9 & 10 », sur pitchfork.com (consulté le )
  141. (en) « Desert Sessions Video Premiere », sur mtv.com, (version du sur Internet Archive).
  142. (en) AllMusic, « Tiffany Anders Biography, Songs, & Albums », sur allmusic.com (consulté le )
  143. (en) Condé Nast, « Before the Poison », sur pitchfork.com (consulté le )
  144. (en) « Marianne Faithfull - Before the Poison », sur rte.ie (consulté le )
  145. (en) AllMusic, « Mark Lanegan Band - Bubblegum », sur allmusic.com (consulté le )
  146. (en) « P J HARVEY/MARK LANEGAN », sur pjharvey.net, (version du sur Internet Archive).
  147. (en) AllMusic, « Two of diamonds - Mick Harvey », sur allmusic.com (consulté le )
  148. (en) Christian Eede, « WATCH: New PJ Harvey & Ramy Essam Video », sur thequietus.com (consulté le )
  149. (en) Randall Roberts, « PJ Harvey and John Parish Interviewed: The Pair Discuss Collaboration, the Art of Staging, and Echo and the Bunnymen », sur laweekly.com, (consulté le )
  150. (en) AllMusic, « Dance Hall at Louse Point - PJ Harvey & John Parish », sur allmusic.com (consulté le )
  151. (en) Margaret Wappler, « PJ Harvey and John Parish's artistic marriage », sur Los Angeles Times, (consulté le )
  152. (en) « PJ HARVEY & JOHN PARISH - full Official Chart History », sur officialcharts.com (consulté le )
  153. (en) Joshua Klein, « Review: PJ Harvey and John Parish A Woman a Man Walked By (Island / Universal, 2009) », Pitchfork, (consulté le )
  154. lesinrocks.com, « PJ Harvey & John Parish - Black Hearted Love », sur lesinrocks.com/ (consulté le )
  155. (en) Damian Illezca, « PJ Harvey y John Parish se unen para una nueva canción », sur rockaxis.com (consulté le )
  156. (en) « P.J. Harvey hits Broadway with 'Hedda Gabler' score », sur articles.nydailynews.com, (version du sur Internet Archive).
  157. (en) « PJ Harvey behind music in current London production of Hamlet », sur nme.com, (version du sur Internet Archive).
  158. (en) The Wire Magazine - Adventures In Modern Music, « New PJ Harvey tracks to feature in Mark Cousins film », sur thewire.co.uk (consulté le )
  159. (en) Damian Illezca, « PJ Harvey comparte su aporte a la película "Dark River" », sur rockaxis.com (consulté le )
  160. (es) Sebas E. Alonso, « PJ Harvey y Gillian Anderson, conectadas en una adaptación de 'Eva al desnudo' », sur jenesaispop.com, (consulté le )
  161. (en) Daniel Kreps, « PJ Harvey to Score 'All About Eve' Stage Adaptation », sur rollingstone.com, (consulté le )
  162. (es) Jordi Bardají, « PJ Harvey presenta 2 de sus composiciones para la adaptación teatral de 'Eva al desnudo' », sur jenesaispop.com, (consulté le )
  163. (es) Damian Illezca, « PJ Harvey sigue presentando material inédito », sur rockaxis.com (consulté le )
  164. (es) Jordi Bardají, « PJ Harvey busca el lo-fi más crudo en la balada lúgubre 'The Crowded Cell' », sur jenesaispop.com, (consulté le )
  165. (en) Lindsay Baker, « Let there be light », sur theguardian.com, (consulté le )
  166. Clara Lemaire, « Nick Cave sur sa rupture avec PJ Harvey : "J'en ai presque lâché ma seringue" », sur rocknfolk.com, (consulté le )
  167. (en) Amy Raphael, « Shy girl or she-wolf? Will the real Polly Harvey please stand up », sur theguardian.com, (consulté le )
  168. (en) Alexis Petridis, « Nick Cave and the Bad Seeds, Dig!!! Lazarus Dig!!! », sur theguardian.com, 29 février 2009 (consulté le )
  169. Nicopol, « Nick Cave And The Bad Seeds - The Boatman’s Call », sur leseternels.net, (consulté le )
  170. (en) Liam Fay, « Polly Unsaturated », sur alphane.com (consulté le )
  171. (en) FAMpeople, « PJ Harvey : biography », sur fampeople.com, (consulté le )
  172. (en) Melissa Maerz, « PJ Harvey - Shedding light on British rock's electrifying dark star » [PDF], sur books.google.fr, (consulté le )
  173. (en) NME, « PRO-HUNT POLLY CAUSES OUTRAGE », sur nme.com, (consulté le )
  174. (en) « THE LONDON GAZETTE » [PDF], sur thegazette.co.uk, (consulté le )
  175. (en) « Digging Deeper: Axl Rose is NOT the Singer With the Widest Range », sur vintagevinylnews.com (consulté le )
  176. (en) Jordan Michael, « Celebrate the Catalog: The PJ Harvey albums », sur treblezine.com, (consulté le )
  177. (en) Brian Orloff, « PJ Harvey Talks Tour », sur rollingstone.com, (consulté le )
  178. (en) Brennan Carley, « PJ Harvey Gets Same Honorary Degree Awarded to Blur, John Cale », sur spin.com, (consulté le )
  179. (en) Will Hermes, Queen of Hearts, SPIN Media LLC, , 114 p. (lire en ligne), p. 101
  180. (en) « Caged bird singing », sur articles.latimes.com, (version du sur Internet Archive).
  181. (en) Robert Christgau, « POP/JAZZ; Back With a Bang After Three Quiet Years », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne Accès payant, consulté le )
  182. (en) Carl Pettit, « 10 Best PJ Harvey Songs », sur Diffuser.fm (consulté le )
  183. (es) Equipo Rock&Pop, « Bjork - Army of Me », sur rockandpop.cl, (consulté le )
  184. Isabelle Lareau, « «Les albums sacrés»: le 20e anniversaire de l’album «To Bring You My Love» de PJ Harvey », sur labibleurbaine.com, (consulté le )
  185. a et b Spin,Artist of the Year : PJ Harvey, 1 janvier 1996, p. 58.
  186. (en) « Lipstick Traces », sur pjharvey.net, (version du sur Internet Archive).
  187. a et b Blandford 2004, p. 55–57, 62.
  188. Harvey et Barbara O'Dair, Trouble Girls : The Rolling Stone Book of Women in Rock, New York, United States, Random House, , 544, 575 (ISBN 978-0-679-76874-6)
  189. « PJ Harvey - Polly talks about the Pixies (Gouge dvd) », youtube, (consulté le )
  190. « PJ Harvey: 'I was just trying to survive' [video interview] », The Guardian Music, (consulté le )
  191. Appleford, Steve, « Checking In With . . . PJ Harvey In a New York State of Mind » [archive du ], Los Angeles Times, (consulté le ) : « Q: Was there any figure who connected with you when you were just a listener? A: It's hard to beat Siouxsie Sioux, in terms of live performance. She is so exciting to watch, so full of energy and human raw quality. »
  192. Chuck Myers, « P.J. Harvey's ever-changing style breaks sonic ground – Chicago Tribune », Chicago Tribune,‎ (lire en ligne, consulté le )
  193. Jeff Swindoll, « Album Review: PJ Harvey — 'White Chalk' – Monsters and Critics » [archive du ], sur Monsters and Critics, (consulté le )
  194. Jennifer Kelly, « New Ground: An Interview with PJ Harvey », sur PopMatters, (consulté le )
  195. Seth Colter Walls, « PJ Harvey Follows the Lieder – The Daily Beast » [archive du ], sur The Daily Beast, (consulté le )
  196. (en) NME, « Courtney Love claims rock 'n' roll is 'pretty much close to dead' », sur nme.com, (consulté le )
  197. a b c d et e (es) « PJ Harvey Stories from the City, Stories from the Sea », sur rockaxis.com (consulté le ).
  198. (es) Felipe Kraljevich M, « Entre lo oculto y lo femenino: Camila Moreno presenta "Mala Madre", su nuevo disco | Emol.com », sur emol.com, (consulté le )
  199. (en) « Introducing Uh Huh Her », sur afterellen.com, (version du sur Internet Archive).
  200. (en) « The Book of Life », sur imdb.com (consulté le )
  201. (en) « The Unsolved Murder of Bunny Eve, Part 2: Notes on Serial Killers, by Sarah Miles », sur apengine.org, (version du sur Internet Archive).
  202. (en) PJ Harvey, « The Wind », sur pjharvey.net (consulté le )
  203. (en) « Amaeru Fallout 1972 », sur luxonline.org.uk (consulté le )
  204. (en) NME, « SHOW ME THE BUNNY », sur nme.com, (consulté le )
  205. (en) Ryan Dombal, « PJ Harvey to Guest Design Francis Ford Coppola's Magazine All-Story », sur pitchfork.com, (consulté le )
  206. Harvey, PJ. "The first opportunity I ever had to show any work was in this magazine. They were drawn while I was writing and recording the record (Let England Shake). It does relate to the record in the way the cycle keeps happening." Extrait d'une interview de PJ Harvey sur The Culture Show. BBC Two, 12 février 2011.
  207. (en) Jamie Andrews, « Andrew Motion, Owen Sheers and P J Harvey read war poetry at the British Library », sur britishlibrary.typepad.co.uk (consulté le )
  208. (en) BBC News, « PJ Harvey guest edits 'unusual' Today », sur bbc.com (consulté le )
  209. (en) « PJ Harvey to release her first poetry book 'The Hollow Of The Hand' », sur nme.com, (version du sur Internet Archive).
  210. « PJ Harvey va rééditer “Stories From the City, Stories from The Sea” avec des démos inédites - Les Inrocks », sur Les Inrockuptibles (consulté le ).

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :