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Lomé

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Lomé
Lomé
Boulevard des Armées (2019).
Administration
Pays Drapeau du Togo Togo
Région Région maritime
Maire Fogan Adegnon (président de la délégation spéciale)
Indicatif téléphonique international +(228)
Fuseau horaire UTC +0
Démographie
Gentilé Loméens
Population 1 305 681 hab. (recensement 2022)
Densité 14 508 hab./km2
Population de l'agglomération 2 188 376 hab. (2022 recensement)
Géographie
Coordonnées 6° 08′ 14″ nord, 1° 12′ 45″ est
Altitude 10 m
Min. 5 m
Max. 30 m
Superficie 9 000 ha = 90 km2
Localisation
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Lomé
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Lomé
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Lomé
Liens
Site web http://www.ville-lome.tg

Lomé (autrefois en allemand : Lome)[1] est la capitale et la principale ville du Togo. Elle se situe dans l'extrême sud-ouest du pays, le long du littoral du golfe de Guinée. Officiellement, la ville compte 2 188 376 habitants dans le grand Lomé d'après le cinquième Recensement Générale de la Population et de l'Habitat (RGPH5) effectué en 2022 dont 1 127 872 femmes et 1 060 504 hommes.

Son agglomération se développe jusqu'à la frontière avec le Ghana au sud-ouest et vers Davié touchant presque Tsevié au Nord. Les nouveaux quartiers se créent très vite ce qui démontre le degré d'expansion de la ville et de sa population.

Lomé n’est pas une ville « coloniale » construite et établie par les puissances coloniales ni une « ville traditionnelle », dont les racines villageoises seraient encore inscrites dans les structures et les processus urbains. Elle fut fondée par les Ewes à la fin du XIXe siècle pour le commerce[2].

Lomé mêle la tradition avec l'animisme (marché des féticheurs) et les religions importées (le christianisme, l'islam, et autres) et la modernité, illustrée par les maisons et hôtels de luxe, les institutions et des bâtiments bancaires.

Le pays étant sous un régime semi-presidentiel depuis plus de 32ans (1992) est balancé en régime parlementaire depuis l'élection parlementaire et régionale d'avril 2024. Le pays est dirigé depuis février 2005 par son excellence monsieur Faure Essozimna Gnassingbe. Il est le cinquième président après que le pays a recu son indépendance le 27 avril 1960.

Sa monnaie actuelle est le francs CFA, monnaie datant de l'époque où le pays était géré par l'administration coloniale française et aujourd'hui affilié a l'euro.

La ville fut fondée par les Ewes au XIXe siècle. Son nom vient de Alo(ti)mé ou Alomé qui en langue éwé signifie littéralement « dans les arbres d'alo », ou « au sein des arbres alo », pour désigner une forêt d'alo.

Alo-ti ou alo, de nom binomial Sorindeia warneckei, est un arbuste de la famille des Anacardiacées dont le bois sert à fabriquer de petites bûchettes très populaires qui s'utilisent traditionnellement comme cure-dents, particulièrement à Lomé et dans le sud du pays. Il a presque disparu des environs de Lomé, menacé par l'urbanisation[3].

Selon la tradition, un chasseur, nommé Dzitri, a été le premier à élire domicile au sein de cette forêt d'alo et a alors déclenché d'autres arrivées humaines et le peuplement du site. La tradition reconnaît ainsi Dzitri comme le fondateur du site de Lomé. Cependant, d'autres sources font un distinguo entre d'une part cet habitat originel de Dzitri et d'autre part la véritable naissance d'une ville[4].

À la fin du XIXe siècle, les taxes douanières britanniques sur les produits importés (surtout sur les alcools et le tabac) pesaient très lourd. Les commerçants (essentiellement des Éwés maritimes ou Anlo de la zone entre Aflao et Keta dans l'est de colonie britannique de Gold Coast) recherchant alors une alternative, un lieu où débarquer les marchandises tout en étant hors d’atteinte des douaniers britanniques, ont ciblé tout naturellement le site côtier de Lomé, tout proche. Cette dynamique commerciale de contournement douanier et d'évasion fiscale favorisa alors l'expansion de Lomé vers 1880. Le littoral loméen jusqu'alors calme et peu habité commença à se peupler rapidement.

Les Ewes furent rapidement rejoints par des compagnies européennes, britanniques et notamment allemandes, ainsi que par des marchands itinérants de l’intérieur des terres, comme les caravanes Haoussa venues des routes de la cola.

Beaucoup de personnes furent attirées par le nouveau pôle économique que représentait Lomé. La croissance rapide de la ville s'en trouva renforcée et Lomé eu rapidement la réputation d'un lieu où on fait de bonnes affaires.

Période coloniale

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Chargement de balles de coton (1885).

Ce furent les menaces des Britanniques présents dans la Côte de l'Or voisine (actuel Ghana) afin de mettre fin à la concurrence insupportable que provoquait la ville de Lomé sur leur colonie[réf. nécessaire] qui provoquèrent l’appel à la protection de l’Allemagne, et donc la naissance du Togoland en tant qu’entité de droit international au sein de l'Empire colonial allemand, le , par le traité de Togoville signé par Gustav Nachtigal et le roi Mlapa III.

Lomé continua librement de prospérer comme centre d’importation, devenant ainsi la principale porte du Nord, dont l’axe de pénétration majeur était alors la vallée de la Volta ; c’est pour y accéder que fut entreprise la construction de la première vraie route du pays, Lomé-Kpalimé, à partir de 1892).

C’est ce rôle économique majeur qui amena l’administration allemande à y transférer la capitale du territoire, le , dans une ville qui avait déjà plus de 2 000 habitants[5].

Allée menant au Palais du Gouverneur (1904).

Lomé bénéficia à partir de 1904 d’un port qui en faisait l’unique point de contact maritime du Togo, ruinant sans recours sa rivale d’Aného, jusque-là beaucoup plus importante.

Timbre de la colonie allemande Togogebiet oblitéré à Lomé en 1902.

À partir du quai, on put déployer un réseau de voies ferrées : jusqu’à Aného en 1905, à Kpalimé en 1907, à Atakpamé en 1909.

Tout le « Togo utile » se trouvait désormais organisé en entonnoir autour de Lomé, dont la prépondérance sur le réseau urbain togolais était définitivement établie et la croissance assurée ; la ville atteint les 8 000 âmes en 1914.

Mais, si les infrastructures mises en place par les Allemands (une poste dès 1890, le téléphone dès 1894, la cathédrale en 1904, une banque en 1906, le télégraphe intercontinental en 1913...) pouvaient profiter à tous, un système de patentes et de licences discriminatoires évinça progressivement les commerçants africains des activités les plus lucratives, c’est-à-dire l’import-export.

Hormis le riche Octaviano Olympio, fort de sa grande cocoteraie, la première de la ville, de ses troupeaux, de sa briqueterie et de son entreprise de construction, la plupart des négociants togolais avaient dû, les uns après les autres, se mettre au service des firmes étrangères comme responsables de leurs agences dans les autres villes, ou jouissant de davantage d’autonomie comme acheteurs des produits agricoles d’exportation dans l’intérieur.

Les plus modestes avaient été engagés en grand nombre comme commis des factoreries (siège des bureaux d'une compagnie de commerce à l'étranger) principales.

Les firmes des autres territoires africains regardaient avec envie le Togo qui disposait d’une main-d’œuvre qualifiée abondante, alors qu’ailleurs, il fallait confier tous les postes à des expatriés, beaucoup plus onéreux pour l’employeur.

La Première Guerre mondiale épargna totalement la ville, mais elle entraîna, en 1916, l’éviction des compagnies allemandes, remplacées par des firmes britanniques et françaises. Beaucoup de commerçants togolais revinrent à Lomé.

Leurs affaires florissantes, leurs vastes cocoteraies, leurs patrimoines fonciers en firent une bourgeoisie avec laquelle les nouvelles autorités coloniales françaises devaient compter, c’était le sens du conseil des notables créé en 1922 (électif à partir de 1925), qui donna à Lomé une vie politique remarquablement précoce en Afrique francophone.

Il est de même tout à fait exceptionnel qu’une capitale africaine ait été marquée à ce point par sa bourgeoisie autochtone (originaire du pays), tant dans les pratiques de production de l’espace urbain, si originales à Lomé, que dans les singularités de son architecture populaire.

Les Français renouvelèrent les infrastructures laissées par les Allemands (réfection des voies ferrées, multiplication des routes, construction d’un nouveau quai...). Ils y ajoutèrent l’électrification (1926) et l’adduction d’eau potable (1940), que leurs prédécesseurs n’avaient pu réaliser. Cependant, ils mirent des années à combler le vide laissé dans les écoles par les missionnaires verbistes allemands à leur départ. Le niveau d'élèves scolarisés en 1945, à la mort de Jean-Marie Cessou bâtisseur d'écoles, atteint celui de 1914.

Dans les années 1920, une politique de faible taxation systématique permit une longue prospérité. En , une révolte des femmes a lieu contre l'arrestation de deux dirigeants du Duawo et permet leur libération[6].

Lomé atteignait les 15 000 habitants vers 1930. Mais la crise économique mondiale du début des années 1930 entraîna une récession brutale. De nombreuses firmes commerciales fermèrent, ou durent se regrouper.

Les investissements s’arrêtèrent, à l’image du chemin de fer du Nord, définitivement stoppé à Blitta en 1934.

Un projet de fort alourdissement fiscal (alors que les ressources de chacun chutaient) provoqua les émeutes populaires de janvier 1933, qui furent sans doute une coupure politique majeure dans l’histoire du Togo.

Ce n’est qu’après la Seconde Guerre mondiale, après une décennie de stagnation économique, que l’essor reprit à Lomé où tout bouillonnait de vitalité.

Indépendance

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La population de la ville augmenta rapidement dans la seconde partie du XXe siècle. En effet si la ville ne comptait encore que 30 000 habitants en 1950, on pouvait déjà dénombrer 80 000 habitants en 1960 à l'indépendance du Togo, et 200 000 habitants en 1970.

Monument de l'Indépendance

En à peine 20 ans, la population de Lomé a été multipliée par sept.

À Lomé, comme dans tout le pays, les très hauts cours des produits d’exportation dopèrent les marchés, les investissements importants de l’administration coloniale (les plans "FIDES" créaient en grand nombre routes, ponts, écoles, hôpitaux...) assuraient le plein emploi. Les constructions s’étendaient rapidement aux dépens des anciennes cocoteraies, l’espoir animait chacun d’un décollage imminent.

À partir du milieu des années 1970, les investissements se firent de plus en plus gigantesques, mais pas toujours dans des domaines bien ciblés, le Togo, petit pays ouvert et plaque tournante du commerce entre ses puissants voisins, n’avait pas le marché protégé qu’il aurait fallu aux grandes industries qu’on lui construisait, ni le potentiel touristique stable pour les hôtels luxueux qui surgissaient[7].

En même temps, on laissait les chemins de fer se dégrader, alors qu’ils avaient un rôle important, notamment pour la desserte des quartiers périphériques de la ville.

Mais l’activité économique d’une ville africaine ne se résume pas à une accumulation de grandes compagnies, de banques et d’usines.

Il y a aussi le très vaste champ de l’économie populaire, ces innombrables activités de production, d’échange, de service, de réparation, qui sont en fait le gagne-pain de la majorité de la population, et le seul moyen pour elle d’accéder à des services à la mesure de ses modestes ressources.

Difficile à saisir dans les outils statistiques des économistes, le secteur informel est pourtant de plus en plus la véritable vie économique des citadins togolais.

De plus, on peut noter le développement du maraîchage autour de la ville, stimulé par le chômage croissant, l'exode rural et la demande en légumes. Le maraichage, d'abord étendu au nord se trouve principalement sur la plage (le sable est très peu salé), en plantant des haies de protection.

Les diverses études du marché foncier de la ville indique que les quartiers sont relativement hétérogènes, mêlant villas cossues et habitat modeste, sans division sociale et spatiale de la ville. Cela s'explique par le fait que les Loméens sont très attachés à leur parcelle de terre et à ce qu'ils appellent leur « chez » (leur chez soi). Cela a donc conduit à un gel foncier. Cependant si la ville n'est pas une ville divisée socialement, il n'en reste pas moins que Lomé connaît de plus en plus de problèmes liés aux ramassage des ordures ménagères, la lutte contre l’insalubrité urbaine est devenue une des priorités de la ville et de ses habitants.

Lomé est une capitale cosmopolite où de très nombreuses langues et dialectes sont parlés. Toutefois, il existe une langue véhiculaire, le gen ou mina.

La ville connaît deux saisons des pluies, la principale commence en avril et se termine vers juillet[8], puis une seconde saison des pluies moins importante commence début septembre et se finit fin novembre.

La chaleur est constante, la température maximale moyenne sous abri est en moyenne de 30 °C l'après-midi, et la température minimale moyenne est de 23 °C le matin. Au mois de décembre à février-mars, souffle parfois l'harmattan, un vent sec venu du Sahara et qui peut faire descendre le thermomètre de Lomé à 19 °C, le matin.

Lomé reste aussi largement influencé par l'océan atlantique. Ainsi, on a l'usage de dire que le climat est ici un climat équatorial tempéré par l'océan. La chaleur est ainsi stable, sans pointes excessives, et le souffle qui vient de la mer, la rend assez agréable.

La pluviométrie est faible pour une telle latitude. Lomé jouit d'un micro-climat qui lui permet d'atteindre une faible pluviométrie pour la région (800 mm par an). À titre de comparaison, Paris reçoit en moyenne 650 mm par an.

Lomé
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 23 25 25 25 24 23 23 23 23 23 23 23 23,6
Température moyenne (°C) 27 28 28 28 27 26 25 25 26 26 27 27 26,7
Température maximale moyenne (°C) 31 31 31 31 30 28 27 27 28 30 31 31 29,7
Record de froid (°C) 16 17 17 17 20 18 18 18 20 20 15 16 15
Record de chaleur (°C) 37 39 38 38 40 38 37 31 36 38 37 37 40
Source : Weatherbase


Géographie

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Une plage de sable bordée de palmiers à Lomé, au Togo.
Une plage de Lomé, août 2016.
Vue aérienne de Lomé.

À son origine la commune de Lomé était coincée entre la lagune au nord, l'océan Atlantique au sud, le village de Bè à l'est et la frontière d'Aflao à l'ouest.

Aujourd'hui elle a connu une extension vertigineuse et est délimitée par le Groupement togolais d'assurances (GTA) au nord, l'océan Atlantique au sud, la raffinerie de pétrole à l'est, et par la frontière Togo-Ghana à l'ouest. L'agglomération s'étale sur une superficie de 333 km2 dont 30 km2 dans la zone lagunaire.

Les prestations des services de la municipalité de Lomé dépassent de très loin les limites du golfe et la commune vers le nord et à l'est de la ville.

Distance entre Lomé et le reste des villes du pays

Quartiers de Lomé et villes de l'agglomération de Lomé

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La ville de Lomé est subdivisée en 5 arrondissements regroupant 69 quartiers administratifs :

Les anciens quartiers (aujourd'hui subdivisés) sont :

Dékon, Tokoin, Xédranawoe, Adjangbakomé et Adidogomé.

Les autres quartiers et cantons composant l'agglomération de Lomé sont :

Adewi, Agbalépédogan, Agoè, Attikoumè, Avédji, Baguida, Djidjolé, Kélékougan, Kpogan.

Architecture

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Ancien bâtiment du Ministère de la Justice.
Palais des Congrès.
Place de la Colombe de la Paix.

Le centre-ville date du début du XXe siècle. On y trouve des restes d'architecture coloniale, comme le palais de Lomé (ancienne résidence des gouverneurs français) ou la cathédrale du Sacré-Cœur, de style néo-gothique allemand.

On trouve aussi de nombreux bâtiments modernes comme le siège de la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), de la Banque togolaise pour le commerce et l'industrie (BTCI), le magnifique édifice de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) ou encore des édifices à vocation hôtelière comme l'hôtel de la Paix, l'hôtel Mercure Sarakawa, l'hôtel Palm Beach ou le célèbre hôtel du 2 Février, édifice moderniste mêlant béton et panneaux de verre, culminant à 102 mètres avec 36 étages et plus haut immeuble du Togo.

Non loin de là se trouve le Grand marché, avec une halle de trois étages. On y trouve des piments rouges, des citrons verts, des poissons séchés, des peignes, des sacs de voyages, des remèdes médicinaux traditionnels. Au premier étage se trouve le royaume des célèbres « Nana Benz », vendeuses de multiples pagnes fabriqués sur place, en Europe ou en Inde.

À l'ouest de la ville, se trouve un quartier résidentiel qui, face à la mer, déploie de longues artères, ponctués de bâtiments officiels tels que le Palais de Justice et les divers ambassades et consulats.

Plus au nord, au côté du monument de l'Indépendance, se trouve le siège du Rassemblement du peuple togolais (RPT) ainsi qu'un important palais des congrès.

Plus excentré, par rapport au centre de la ville, on trouve à Akodésséwa un marché beaucoup plus spécialisé que le grand marché et pour cause, c'est celui le marché des féticheurs. On y trouve donc fétiches, gongons, gris-gris.

Le port de Lomé dessert la plupart des pays enclavés du Sahel, surtout depuis les problèmes politiques que connaît la Côte d'Ivoire et qui prive Abidjan de ses débouchés économiques vers des pays comme le Mali ou le Burkina Faso. Lomé tire donc parti de la situation politique difficile de la Côte d'Ivoire.

Le musée national du Togo renferme différentes collections, des bijoux, des instruments de musique, des poupées, des poteries, des armes et plein d'autres objets retraçant les arts et traditions du pays. Au nord de la lagune, se situe la Place de la Colombe de la Paix.

En , a ouvert dans l'ancien palais des gouverneurs (ou palais de Lomé) rénové un centre d'art et de culture, le parc du palais ayant été transformé en jardin botanique.

La troupe de théâtre Kadam-Kadam (« Ça bouge, ça bouge » en nawdm) y réside.

Lieux de culte

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Parmi les lieux de culte, il y a principalement des églises et des temples chrétiens: Archidiocèse de Lomé (Église catholique), Église Évangélique Presbytérienne du Togo (Communion mondiale d'Églises réformées), Convention baptiste du Togo (Alliance baptiste mondiale), Living Faith Church Worldwide, Redeemed Christian Church of God, Assemblées de Dieu[9]. Il y a aussi des mosquées musulmanes.

Grand Marché

Située à 200 km d'Accra et à 150 km de Cotonou, Lomé possède un port important, dont une zone franche ouverte en 1968. On y exporte phosphates, café, cacao, coton et huile de palme et une grande partie du transit s'effectue pour le compte du Ghana, du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Le port héberge également une raffinerie de pétrole, une cimenterie et, depuis 1989, un chantier naval[10]. La concession de deux terminaux à conteneurs au groupe Bolloré donne lieu à une garde à vue[11], et mise en examen[12] de Vincent Bolloré en France en .

La ville produit des matériaux de construction, dont les ciments du groupe allemand HeidelbergCement.

Cependant, l'instabilité politique qui a commencé dans les années 1990 et qui se poursuit aujourd'hui a touché gravement le secteur touristique du pays. En 2003, le pays a reçu 57 539 visiteurs, avec une augmentation de 1 % par rapport à 2002. 22 % des touristes venaient de France, 10 % du Burkina Faso et 9 % du Bénin.

Pour le transport urbain, il y a quelques taxis, mais ce sont les motos-taxi (zémidjans) qui sont le plus utilisé.

La ville qui ne disposait plus de desserte ferroviaire depuis 1997, voit depuis 2014 le retour de trains, disposant d'une gare neuve : ceux de Blueline Togo, du groupe français international Bolloré[13]. Le train inaugural[14], le , a circulé sur la courte distance Lomé-Cacavéli. La livraison d'une liaison Lomé-Cotonou, dans le cadre d'un projet de boucle ferroviaire (Lomé-Cotonou-Niamey-Ouagadougou-Abidjan) est attendu pour 2024[15].

L'aéroport international de Lomé-Tokoin, aussi nommé Gnassingbé-Eyadema, est situé à cinq kilomètres au nord-est du centre-ville (mairie).

Enseignement supérieur

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Entrée de l'Université de Lomé.

La ville compte une université publique, l'université de Lomé, réputée en Afrique de l'Ouest et des universités privées, comme l'université des sciences et technologies du Togo et un campus de l'université catholique de l'Afrique de l'Ouest. Il y a aussi des instituts supérieurs privés, comme l'École africaine des métiers de l'architecture et de l'urbanisme, l'École supérieure baptiste de théologie de l'Afrique de l'Ouest, la Faculté de théologie des Assemblées de Dieu et l'Institut supérieur de philosophie et des sciences humaines Don Bosco.

Démographie

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Population de la ville de Lomé
1892 1896 1900 1904 1907 1911 1930 1938 1950
1 5002 0003 0004 0006 0008 00014 00018 00033 000
1955 1960 1970 1981 1990 1997 2010 - -
43 00085 000186 000375 499450 000573 000837 437--
Population de l'agglomération de Lomé
1990 1997 2010 2020
480 000623 0001 477 6601 827 878

Personnalités

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Notes et références

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  1. SIEDEL, H., Lome, capitale de la colonie Allemande du Togo., Presses de l'Universite du Benin (OCLC 606212963, lire en ligne).
  2. « Les origines de Lomé, ville à la naissance "mystérieuse" et plausible », sur Lomé Inside, (consulté le )
  3. Amah Akodéwou, Sêmihinva Akpavi, Marra Dourma, Komlan Batawila, Kossi Béssan Amégnaglo, Wouyo Atakpama et Koffi Akpagana, « Sorindeia warneckei Engl. (Anacardiaceae), une espèce multi-usagère de la dépression de la Lama au Togo », Afrique Science, no 2,‎ (lire en ligne).
  4. « Les origines de Lomé, ville à la naissance "mystérieuse" et plausible », sur Lomé Inside, (consulté le )
  5. Britannica, Lomé, britannica.com, USA, consulté le 28 juillet 2019
  6. Messan Adimado Aduayon, « Un prélude au nationalisme togolais : la révolte de Lomé, 24-25 janvier 1933 », Cahiers d'Études africaines, vol. 24, no 93,‎ , p. 39–50 (DOI 10.3406/cea.1984.2226, lire en ligne, consulté le ).
  7. Roman Adrian Cybriwsky, Capital Cities around the World: An Encyclopedia of Geography, History, and Culture, ABC-CLIO, USA, 2013, p. 162
  8. « LE TOGO EN BREF », sur ASSOCIATION NATIONALE DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS DU TOGO, (consulté le )
  9. J. Gordon Melton, Martin Baumann, ‘‘Religions of the World: A Comprehensive Encyclopedia of Beliefs and Practices’’, ABC-CLIO, USA, 2010, p. 2875-2877.
  10. Edmond D'Almeida, « Reportage : le Chantier naval de Lomé contre vents et marées », sur Jeune Afrique, (consulté le ).
  11. « Concessions portuaires à Lomé et Conakry : Bolloré en garde à vue », sur www.lemarin.fr (consulté le ).
  12. « Vincent Bolloré mis en examen pour "corruption" dans l'affaire des ports africains », La Tribune,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. « Vincent Bolloré : 'L'aventure commence maintenant' », sur www.republicoftogo.com, (consulté le ).
  14. [vidéo] « Lancement du train Blueline Togo, reportage d'un journal télévisé local », sur YouTube.
  15. La bataille du rail africain
  16. Yves Marguerat, « Les deux naissances de Lomé : une analyse critique des sources », Presses de l'UB,‎ , pp.59-77 (lire en ligne).

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Bibliographie

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  • Nicoué Lodjou Gayibor, Yves Marguerat et Gabriel Kwami Nyassogbo (dir.), Le centenaire de Lomé, capitale du Togo (1897-1997) : actes du colloque de Lomé, 3-, Presses de l'UB, Lomé, 1998, 492 p. (ISBN 2-909886-38-7)
  • Philippe Gervais-Lambony et Gabriel Kwami Nyassogbo (dir.), Lomé : dynamiques d'une ville africaine, Karthala, Paris, 2007, 326 p. (ISBN 978-2-84586-934-9)
  • Yves Marguerat, Trésors cachés du vieux Lomé : l'architecture populaire ancienne de la capitale du Togo, Ed. Haho, Lomé ; Karthala, 1993, 159 p. (ISBN 2-906718-37-8)
  • Heinrich Seidel, Lomé, capitale de la colonie allemande du Togo : une image de la civilisation en Afrique de l'ouest, 1898 (trad. de l'allemand par Ehrlich Edem K. Afemeku), Presses de l'UB, Lomé, 1997, 58 p. (ISBN 2-909886-33-6)
  • Philippe Gervais-Lambony et G. Kwami Nyassogbo, Lomé : Dynamiques d'une ville africaine, Éditions Karthala, coll. « Hommes et sociétés », , 326 p. (ISBN 978-2-8111-4224-7 et 2-8111-4224-X, lire en ligne)

Articles connexes

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Liens externes

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