Henry de Jouvenel

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Henry de Jouvenel
Fonctions
Ministre des Colonies
-
Ambassadeur de France en Italie
Haut-commissaire de France au Levant
-
Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-arts
-
Sénateur de la Troisième République
-
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Domicile
Formation
Activités
Père
Bertrand de Jouvenel (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Conjoints
Claire Boas de Jouvenel (d) (de à )
Colette (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Autres informations
A travaillé pour
Distinction
Archives conservées par

Bertrand Henry Léon Robert de Jouvenel des Ursins, connu sous le nom d’Henry de Jouvenel est un journaliste et un homme politique français, né le à Paris[2], ville où il est mort le .

Il est le frère du journaliste Robert de Jouvenel (1882-1924).

Biographie

Henry de Jouvenel s'intéresse d'abord aux affaires publiques et obtient le poste de directeur du cabinet du ministre du Commerce en 1905. Il entame par la suite une carrière de journaliste, notamment pour Le Journal, qui le conduit au poste de rédacteur en chef du quotidien Le Matin. C'est là qu'il rencontre Colette, qu'il épouse en secondes noces le 19 décembre 1912.

En 1914, il est mobilisé et combat à Verdun. Après la guerre, il commence une carrière politique. Sénateur de la Corrèze de 1921 à 1933, il est nommé ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts du gouvernement Poincaré en mars 1924 avant de devenir haut-commissaire de la République française en Syrie et au Liban du 10 novembre 1925 au 23 juin 1926. C'est sous son administration que le Liban est organisé en république.

En 1927, Jouvenel fonde La Revue des vivants, qu'il dirige avec Henry Malherbe[3] jusqu'en 1935[4], revue à laquelle collaborent occasionnellement Romain Rolland, Georges Duhamel, ou encore Charles de Gaulle. Parallèlement, il est de 1927 à 1935 le premier président de l'Union des Français de l'étranger.

En 1932 et 1933, il est ambassadeur de France en Italie où il renoue en quelques mois des relations amicales avec le régime de Mussolini; il est ensuite nommé ministre de la France d'Outre-mer du deuxième gouvernement Daladier, en 1934, et assure plusieurs fois la fonction de délégué de la France à la Société des Nations. Proche d'Aristide Briand, il milite pour la paix.

Vie privée

Jouvenel épouse en 1902 Sarah-Claire Boas (1879-1967), fille aînée de l'ingénieur centralien Alfred Boas (1846-1909) d'origine juive ; celui-ci avait repris en 1874 au 63, boulevard de Charonne à Paris, ce qui deviendra une des plus importantes ferblanteries et zingueries de France (450 employés en 1901), qui fit sa fortune. L'investissement de Henry de Jouvenel dans la campagne en faveur d'Alfred Dreyfus aurait favorisé ce mariage[5].

Le couple a un fils, Bertrand de Jouvenel (1903-1987)[6].

Ils occupent un temps l'hôtel de Luzy, rue Férou à Paris. Ils apportent dans cette maison un beau mobilier, des objets d'art et des boiseries provenant de plusieurs vieilles demeures, ce qui en fit « un véritable temple du bon goût »[7].

Henry de Jouvenel a un second fils, Renaud de Jouvenel (1907-1982), de sa liaison avec Isabelle de Comminges. Cette dernière, mariée à Maurice Pillet-Will, fils du banquier Frédéric Pillet-Will, ne pourra pas divorcer en raison de la maladie mentale de son époux.

En 1913 Henry de Jouvenel a une fille, Colette Renée de Jouvenel, dite « Bel-Gazou », née de son mariage en 1912 avec l'écrivaine Colette ; le couple divorcera en 1925.

Notes et références

  1. « http://www.archives.cg19.fr/recherche/serie/id/583 » (consulté le )
  2. « Acte de naissance #535 », Registre des Naissances, Paris VIII 1876, V4E 3409, image # 6, sur Archives de Paris, (consulté le ) : « le deux du courant »
  3. La Revue des vivants : organe de la génération de la guerre sur www.europeana.eu
  4. Henry de Jouvenel par Christine Manigand sur Google Livres
  5. Issu de cette union, Bertrand de Jouvenel a déclaré qu'il était fier de sa naissance « parce qu’elle est le fruit d’une campagne pro-Dreyfus de mon père Henry de Jouvenel, campagne qui le fit remarquer par Alfred Boas, industriel, infirme d’une blessure de guerre en 1870. Suivit le mariage avec Sarah Boas, ma mère », Bertrand de Jouvenel, Un voyageur dans le siècle. 1903-1945, éd. Robert Laffont, 1979, p. 31.
  6. Colette entretiendra une liaison avec ce dernier qui conduira en 1923 à sa séparation avec Henry.
  7. Paul Jarry, « Le Quartier du Luxembourg », Les Vieux Hôtels de Paris, Paris, Charles Moreau, 1934.

Voir aussi

Bibliographie

  • Christine Manigand, Henry de Jouvenel, Presses universitaires de Limoges, 2000
  • « Henry de Jouvenel », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]

Article connexe

Liens externes