Soleure

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Soleure
(de) Solothurn
Soleure
La cathédrale Saint-Ours et Saint-Victor.
Blason de Soleure
Armoiries
Administration
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Drapeau du canton de Soleure Soleure
District Soleure
Maire Kurt Fluri
NPA 4500
No OFS 2601
Démographie
Gentilé Soleurois
Population
permanente
16 633 hab. (31 décembre 2022)
Densité 2 649 hab./km2
Langue Allemand
Géographie
Coordonnées 47° 12′ 30″ nord, 7° 32′ 15″ est
Altitude 432 m
Superficie 6,28 km2
Localisation
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Soleure
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Soleure
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Soleure
Liens
Site web www.stadt-solothurn.ch
Sources
Référence population suisse[1]
Référence superficie suisse[2]

Soleure (Solothurn en allemand, Soletta en italien, Soloturn en romanche) est une ville suisse, chef-lieu du canton de Soleure.

Ayant abrité le siège de l'ambassade de France en Suisse de 1530 à 1792, Soleure est traditionnellement appelée « ville des ambassadeurs ». La vieille ville dans son état actuel a été construite en grande partie entre 1520 et 1790 et montre donc une variété de styles architecturaux différents, mais surtout baroque. C'est pourquoi Soleure est parfois appelée « la plus belle ville baroque de Suisse »[3].

Géographie

Vue aérienne (1947).

Selon l'Office fédéral de la statistique, Soleure s'étend sur 6,28 km2[2].

Située entre le Weissenstein et l’Aar, Soleure est un important centre industriel, commercial et culturel. La ville s'étend de part et d'autre de l'Aar.

Démographie

Selon l'Office fédéral de la statistique, Soleure compte 16 633 habitants fin 2022[1]. Sa densité de population atteint 2649 hab./km2.

La ville compte 16 633 habitants fin 2022[1] (plus de 70 000 pour l'agglomération[4]).

Histoire

Aquarelle de Soleure, avec Ritterbastion au fond de l'image.

Au temps des Romains déjà, la région était bien colonisée. Le grand axe routier de la Suisse passant par Avenches, Morat, Chiètres et Kallnach se dirigeait vers Soleure (connue sous le nom de Solodurum) et Windisch, en longeant la côte est du Seeland. Une seconde route romaine traversait le Seeland vers Witzwil, entre les lacs de Neuchâtel et de Morat. Une bifurcation passant par les gorges du Taubenloch traversait le Jura par le col de Pierre Pertuis.

La ville de Soleure fut admise dans la Confédération en 1481. Bien que la Réforme dans ses débuts ait trouvé de nombreux adhérents dans les campagnes, Soleure demeure finalement fidèle à la foi catholique.

Culture

Patrimoine bâti

La vieille ville de Soleure possède un riche patrimoine bâti. Au XVIe siècle, l'enceinte de la ville a été renforcée, notamment par la porte de Bâle et trois tours rondes[5].

La ville peut s'enorgueillir d'exceptionnels exemples d'architecture religieuse classique, tels que la prestigieuse cathédrale Saint-Ours et Saint-Victor et l'église des Jésuites (1680-1689)[6]. Dans le domaine civil, l'Arsenal (1610-1619), l'hôtel de ville avec sa tour d'escalier nord (1632-1634) et sa façade est (tour des archives 1624, achevée en 1703-1714), le nouvel Ambassadorenhof (1717-1724), l'hôpital Saint-Esprit dans un faubourg (1735-1800), la tour de l'horloge[7].

Aux XVIIe et XVIIIe siècles s'élèvent de prestigieuses demeures bourgeoises, telles que la maison Reinert (1798-1799)[8], ainsi que d'élégants châteaux et résidences d'été dans la campagne environnante : Palais Besenval (1703-1706) et de château Vigier (1648-1650), château de Waldegg (1682-1686) (aujourd'hui dans la ville voisine de Feldbrunnen-St. Niklaus), château de Steinbrugg (1665-1668) et château de Blumenstein (1725-1728).

Le Landhaus (place d'amarrage des bateaux) voyait notamment passer d'importantes cargaisons de vin en provenance de Suisse romande.

Musées

Le musée de l'ancien Arsenal présente des collections d'équipement militaire, d´insignes et de médailles, d'arts graphiques et d'instruments de musique militaire.

Le musée d'histoire naturelle est connu pour être un musée attractif pour la famille avec ses expositions didactiques. Il expose des animaux, des plantes, des fossiles, des pierres de la région.
Le musée d'art expose à la fois d'anciens maîtres suisses (Cuno Amiet, Ferdinand Hodler, Giacometti, Valloton, etc.) et étrangers (Van Gogh, Klimt, Degas, Cézanne, Matisse, Renoir, Rouaultetc.) ainsi que des œuvres d'artistes contemporains.

La ville comporte également un musée de la poupée, un musée « Kosciuszko », présentant la chambre mortuaire et des souvenirs personnels liés à Tadeusz Kościuszko, un musée des ordinateurs (« Enter Museum »), et le musée de la pierre.

Manifestations

Soleure est connue pour son carnaval, mais également pour ses Journées cinématographiques (cinéma suisse), pour les journées littéraires de Soleure, pour le Classic Openair ainsi que la foire d'automne HESO où les entreprises de la région exposent leurs produits.

Distinctions

Soleure obtient le prix Wakker en 1980.

Expression populaire

L'expression « être chargé pour Soleure » ou plus simplement « être sur Soleure » est courante en français de Suisse et décrit un état d'ébriété, voire d'ivresse qui aurait ses origines dans le transport des vins sur les canaux d'Entreroches et de l'Aar : durant le trajet, les bateliers se servaient souvent de leur charge, arrivant ainsi à Soleure dans un état plus ou moins alcoolisé[9].

Transports

Un réseau de bus dessert Soleure et ses environs, dans le cadre de la communauté tarifaire Libero. La ville se trouve sur la ligne ferroviaire Zurich-Olten-Bienne. La gare est également le point de départ des lignes Soleure-Moutier, Soleure-Berthoud, Soleure-Niederbipp-Langenthal et Soleure-Berne.

Soleure est située sur la ligne de bateau reliant Bienne, ainsi que sur les autoroutes A5 (sortie 31, 32 et 33) et A1.

Volontariat

Chaque année, en juillet, le Service Volontaire International avec son partenaire local, organise gratuitement un projet de volontariat international ouvert aux jeunes venus des quatre coins du monde. Pendant deux semaines,l'objectif est de réaliser des fresques dans les rues de Soleure.

Personnalités

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Bibliographie

  • Benno Schubiger, Die Stadt Solothurn I, Stadtanlage une Befestigung : Die Kunstdenkmäler des Kantons Solothurn, I, vol. 86, Berne, Société d'histoire de l'art en Suisse, coll. « Die Kunstdenkmäler der Schweiz », , 342 p. (ISBN 3-909164-08-0).
  • Stefan Blank et Markus Hochstrasser, Die Stadt Solothurn II, Profanbauten : Die Kunstdenkmäler des Kantons Solothurn, II, vol. 113, Berne, Société d'histoire de l'art en Suisse, coll. « Die Kunstdenkmäler der Schweiz », , 538 p. (ISBN 978-3-906131-88-7)
  • Johanna Strübin et Christine Zürcher, Die Stadt Solothurn III, Sakralbauten : Die Kunstdenkmäler des Kantons Solothurn, IV, vol. 134, Berne, Société d'histoire de l'art en Suisse, coll. « Die Kunstdenkmäler der Schweiz », , 514 p. (ISBN 978-3-03797-289-2).
  • (mul) « Schanzenstrasse à Amthausplatz. De l'artiste Paul Gugelmann de Grentzenbach/SO : Le jacquemart Arlequin », Gérard Guilbaud, Notre patrimoine Horloger
Jac-Solothurn, sur www.patrimoine-horloge.fr

Notes et références

  1. a b et c « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  2. a et b « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes » Accès libre [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  3. « La plus belle ville baroque de Suisse », sur MySwitzerland.com (consulté le )
  4. Espace urbain Soleure (stat. 2000)
  5. Benno Schubiger, Die Stadt Solothurn I, Stadtanlage une Befestigung : Die Kunstdenkmäler des Kantons Solothurn, I, vol. 86, Berne, Société d'histoire de l'art en Suisse, coll. « Die Kunstdenkmäler der Schweiz », , 342 p. (ISBN 3-909164-08-0)
  6. Johanna Strübin et Christine Zürcher, Die Stadt Solothurn III, Sakralbauten : Die Kunstdenkmäler des Kantons Solothurn, IV, vol. 134, Berne, Société d'histoire de l'art en Suisse, coll. « Die Kunstdenkmäler der Schweiz », , 514 p. (ISBN 978-3-03797-289-2)
  7. La Tour de l'horloge
  8. Stefan Blank et Markus Hochstrasser, Die Stadt Solothurn II, Profanbauten : Die Kunstdenkmäler des Kantons Solothurn, II, vol. 113, Berne, Société d'histoire de l'art en Suisse, coll. « Die Kunstdenkmäler der Schweiz », , 538 p. (ISBN 978-3-906131-88-7), p. 85-87
  9. Jürg Leibundgut, « Il a chargé pour Soleure » (consulté le )

Liens externes