Aar

Aar | |
![]() L'Aar dans la ville de Berne. | |
![]() Bassin versant de l'Aar. | |
Caractéristiques | |
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Longueur | 295 km [1],[2] |
Bassin | 17 779 km2 |
Bassin collecteur | Bassin versant du Rhin |
Débit moyen | 610 m3/s (Untersiggenthal) |
Nombre de Strahler | 9 |
Cours | |
Source | Glacier inférieur de l'Aar |
· Localisation | Canton de Berne, Suisse |
· Altitude | 2 310 m |
· Coordonnées | 46° 32′ 11″ N, 8° 14′ 05″ E |
Confluence | Rhin |
· Localisation | Koblenz, Suisse |
· Altitude | 319 m |
· Coordonnées | 47° 36′ 20″ N, 8° 13′ 24″ E |
Géographie | |
Principaux affluents | |
· Rive gauche | Kander, Sarine |
· Rive droite | Reuss, Limmat, Emme |
Pays traversés | ![]() |
Principales localités | Meiringen, Interlaken, Thoune, Berne, Bienne, Soleure, Aarau |
Sources : Données hydrologiques de l'Aar à Untersiggenthal, Stilli | |
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L'Aar (en allemand : Aare) est une rivière de Suisse longue de 288 km, un affluent de la rive gauche du Rhin[3].
Le 6 août 1799 l’archiduc Charles tenta, dans le dessein de couper en deux l’armée de Masséna, de franchir l’Aar ; il échoua et renonça à son entreprise par suite de l’arrivée de Ney.
Sommaire
Parcours[modifier | modifier le code]
L'Aar prend sa source dans le massif de l'Aar-Gothard à partir des eaux provenant de la fonte des glaciers du Finsteraarhorn à 4 275 m d'altitude. Par une dizaine de paliers, elle descend dans sa vallée supérieure, l'Oberhasli. Elle pénètre ensuite dans les préalpes suisses. Elle a creusé des gorges profondes de 40 à 50 mètres sur une longueur de 1 500 mètres à travers la barrière calcaire du Kirchet. Ensuite elle rejoint les lacs de Brienz puis de Thoune. Son cours se dirige ensuite vers Berne, où la vieille ville a été construite au bord d'un méandre. Un lac artificiel, le Wohlensee, a été créé après Berne entre Wohlen bei Bern et Mühleberg. Plus loin, à Golaten, elle est rejointe par la Sarine, son principal affluent rive gauche, et continue jusqu'à Aarberg, d'où son cours a été modifié par le canal de Hagneck, afin que ses eaux rejoignent le lac de Bienne. À sa sortie, l'Aar s'écoule par le canal de Nidau-Büren jusqu'à Büren où elle retrouve son cours antérieur à la correction des eaux du Jura. Dès lors, la rivière prend la direction de l'est et s'écoule le long du Jura pour traverser Soleure, où l'Emme, un affluent de la rive droite, la rejoint. Son débit est à nouveau contrôlé par le barrage de régulation de Flumenthal, près de Flumenthal. Elle traverse ensuite la ville d'Olten. Après quoi elle passe par Aarau, puis Brugg, où la rejoignent la Reuss et la Limmat (rive droite). L'Aar continue son cours vers le nord jusqu'au Rhin dans lequel elle se jette, près de Koblenz. A sa confluence avec le Rhin, l’Aar a un débit supérieur à celui du Rhin (610 mm³.s-1 contre 410 m³.s-1). L'Aar a une longueur totale de 288 kilomètres.
Lors de l'époque géologique du Pliocène, avant l'ouverture du fossé rhénan, l'Aar et le Rhin déversaient leurs eaux vers la Méditerranée, en confluant avec le Doubs pour former l'Aar-Doubs.
Débit[modifier | modifier le code]
Hydrologie[modifier | modifier le code]
Le nombre de Strahler est de neuf[4].
Installations électriques[modifier | modifier le code]
Différentes usines profitent du cours de l'Aar pour produire de l'électricité. Trois des quatre centrales nucléaires suisses sont situées sur les rives de l'Aar, la quatrième (Leibstadt) se trouvant juste après la confluence de l'Aar avec le Rhin. Les trois centrales nucléaires situées directement sur les rives de l'Aar sont :
- centrale nucléaire de Mühleberg, située à 1,8 kilomètre en aval du barrage de Mühleberg peu après Berne ;
- centrale nucléaire de Beznau, située au nord de Brugg ;
- centrale nucléaire de Gösgen.
Au , 107 centrales hydro-électriques[note 1] étaient installées sur le bassin fluvial de l'Aar (bassins de l'Emme et de la Sarine inclus). Ces centrales représentent une puissance totale de 1 857,81 MW, soit 13,8 % de la puissance totale des installations hydro-électriques suisses[5].
Hydronymie[modifier | modifier le code]
Le nom de l'Aar est attesté sous la forme Arola au VIIe siècle, Ara, Arula au Moyen Âge. Ce nom est issu d'une racine hydronymique pré-indo-européenne *ar- « cours d’eau », présente dans de nombreux noms de rivières en Europe et ailleurs. Avec un autre suffixe ou sans, on retrouve la base * ar- dans les noms de l’Ar (Meurthe-et-Moselle), l’Arc (Bouches-du-Rhône), l’Hérault (Hérault), l’Arre (Gard), etc.
Annexes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Seules les centrales d'une puissance supérieure ou égale à 300 kW sont prises en considérations.
- J. Wessel, Flood management of the translational Rhine river, novembre 1995.
- « Aare River » in Encyclopædia Britannica, 2010.
- Systèmes d’information et méthodes: réseau hydrographique, voir la page Cours d'eau de Suisse d'une longueur supérieure à 30 km, OFEV, consulté le 22 septembre 2008.
- « Réseau hydrographique: ordre des cours d’eau pour le réseau hydrographique numérique au 1:25 000 de la Suisse », sur www.bafu.admin.ch (consulté le 6 avril 2014).
- Statistiques des aménagements hydroélectriques de la Suisse, Office fédéral de l'énergie, 2008.
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Article Aar dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Ancienne Aar
- Bälliz-Freienhofgasse une île de Aar à Thoune
- Länggrien, une île de Aar à Selzach
- Vogelraupfi, une île de Aar à Bannwil