Luc Meyer

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Luc Meyer
Image illustrative de l’article Luc Meyer
Biographie
Naissance (55 ans)
à La Ferté Macé (France)
Ordination sacerdotale par Armand Maillard
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par Guy de Kerimel
Dernier titre ou fonction Évêque de Rodez
Évêque de Rodez et Vabres
Depuis le

Blason
Induite Dominum Jesum Christum
(Revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ) Rm 13,14
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Luc Meyer, né le à La Ferté Macé, est un prélat catholique français, évêque du diocèse de Rodez et Vabres depuis le .

Biographie[modifier | modifier le code]

Formation[modifier | modifier le code]

Luc Meyer est né le à La Ferté Macé. Son père était directeur d'une école catholique et sa mère enseignante. Après des études de lettres classiques à l'université catholique de l'Ouest d'Angers, il poursuit ses études en patristique grecque en troisième cycle à l’université Paris IV-Sorbonne[1]. De 1990 à 1993, il enseigne d'abord comme professeur en collège et lycée puis comme assistant à l'Institut Saint-Melaine de Rennes et à l'université catholique de l'Ouest. En 1994, durant son service national comme scientifique du contingent, il se présente à Louis-Marie Billé, évêque de Laval, qui l'envoie à Paris effectuer sa formation à l'Institut catholique de Paris, au séminaire des Carmes[2].

Luc Meyer est titulaire d’une maîtrise de lettres classiques[3], d’un DEA d’histoire du christianisme et civilisation de l'Antiquité tardive[4], d’une licence canonique de théologie[5] et d’une habilitation au doctorat en théologie[6].

Principaux ministères[modifier | modifier le code]

Il est ordonné prêtre le . Entre 2000 et 2005, il est adjoint au directeur de l’Enseignement catholique du diocèse de Laval, chargé de la pastorale scolaire. Entre 2000 et 2007, il est prêtre coopérateur de la paroisse Trinité-Cathédrale-Avesnières-Cordeliers à Laval. Entre 2007 et 2014, il est au service de la paroisse Saint-Pierre-Saint-Vénérand également à Laval[2]

Entre 2004 et 2016, il enseigne la théologie dogmatique au Grand séminaire Saint-Jean de Nantes. Il intègre l’équipe animatrice en 2006 et, en 2010, est nommé supérieur de ce séminaire, fonction qu'il occupe jusqu'en 2016[2],[1].

En 2016, il est nommé vicaire général du diocèse de Laval et administrateur de la paroisse Saint-Matthieu-sur-Mayenne. Il est particulièrement chargé de la formation permanente, du conseil de discernement et d’accompagnement des laïcs en mission[2].

De 2018 à 2021, il est secrétaire du synode du diocèse de Laval.

Évêque de Rodez[modifier | modifier le code]

Le , le pape François le nomme évêque de Rodez. Son ordination épiscopale[1] est célébrée le en la cathédrale Notre-Dame de l'Assomption de Rodez, présidée par Guy de Kerimel, archevêque métropolitain de Toulouse, assisté de François Fonlupt, archevêque d'Avignon et Thierry Scherrer, évêque de Laval, en présence de Celestino Migliore, nonce apostolique en France.

Prises de position[modifier | modifier le code]

Le , dans un texte intitulé « Donnée… trahie… à retrouver… », adressé au diocésains de Rodez et Vabres, avant l'assemblée des évêques à Lourdes, il fait part à la fois de sa joie de découvrir son diocèse et de sa souffrance devant les scandales révélés à ce moment : « Le scandale, ce n’est pas la révélation de ces actes, mais le fait même que ces actes aient été posés »[7].

Le , dans un communiqué adressé à la presse, il apporte son soutien aux agriculteurs, aux éléveurs et aux viticulteurs de l'Aveyron, qu'il a rejoints le samedi 27 janvier sur un barrage de l'autoroute  : « Dans notre société mondialisée, les lois du commerce dépassent largement les normes et les économies locales ; la pression relayée par les industriels est très forte. Le culte de la performance l’emporte sur le bien commun. Il ne suffit pas d’être bon. Les injonctions contradictoires nous commandent d’être meilleurs que les autres. Il devient ainsi de plus en plus difficile de vivre de son travail. Les subventions, qui voudraient rééquilibrer les différences, les compensent malheureusement par une surcharge administrative et des préconisations écologiques peu soucieuses des transitions. Nous croyons qu’il est l’heure de rechercher des équilibres nouveaux, où chacun peut vivre de son travail, sans être à la merci de contrôles administratifs qui nivellent les diverses réalités de terrain. Ce cri pour la justice, nous le partageons et nous souhaitons que le mouvement actuel puisse aboutir à des solutions concertées, qui reconnaissent le travail et la dignité de nos agriculteurs et de nos éleveurs.»[8].

Le blason et la devise[modifier | modifier le code]

L'évêque, concepteur du blason, en a donné lui-même une explication le et son texte a été publié le [9]. La couronne[10] est celle de Notre Dame de Pontmain au soir du . La couleur dorée et le liseré rouge expriment à la fois la gloire de Marie dans le ciel et sa profonde union à son fils crucifié. Au cœur de la guerre franco-allemande de 1870, Marie prie, souffre et espère avec les enfants et les familles réunies autour d’elle[11]. La coquille Saint-Jacques[12] avec les deux bourdons, rappelle que tout homme est un pèlerin sur cette terre. Dans l'Apocalypse, le verbe de Dieu est porté par un cheval blanc. Blanc, selon Origène, à cause du caractère lumineux de la connaissance[13] : « Personne ne connaît le Fils sinon le Père, et personne ne connaît le Père sinon le Fils, et celui à qui le fils veut le révéler »[14]. Une lumière à accueillir et partager. La devise « Revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ » rappelle que, selon la formule de Tertullien, on ne naît pas chrétien, mais qu’on le devient chaque jour[15].

Publications[modifier | modifier le code]

  • Expérience et conceptualité dans Dieu mystère du monde d’Eberhard Jüngel. Eléments de réflexion sur le caractère "akouologique" de la pensée théologique, Transversalités, n° 110, avril-juin 2009, p. 131-148
  • Dieu aime notre humanité. Réflexion sur le rôle du corps dans la célébration des sacrements, Célébrer, n° 379, novembre 2010, p. 46-49.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « France : Mgr Luc Meyer nommé évêque de Rodez », News.va,‎ (lire en ligne).
  2. a b c et d Léna Ménager, « Le père Luc Meyer nommé évêque de Rodez », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne).
  3. Grégoire de Nysse, Homélies sur l'Ecclésiaste Homélies 6, 7 et 8 : introduction, traduction, notes et index. Directeur de recherches : Bertrand HAM (@Université Catholique de l'Ouest, Angers, 1990, 188 pages)
  4. Jean Chrysostome, Homélies sur l'Épître aux Éphésiens. Homélies 2, 3 et 4 : introduction, traduction, notes et index. Directeur de recherches : Monique Alexandre (@Université de Paris IV-Sorbonne, Paris, 1992, 113 pages.)
  5. Conscience et foi du Christ : enjeux dogmatiques d'une question et de son traitement. Essai de mise en perspective critique de la christologie de Hans Urs von Balthasar. Directeur de recherches : Vincent Holzer (@Institut Catholique de Paris, 2000, 141 pages).
  6. Dieu Mystère du Monde d'Eberhard Jüngel, une « akouologie » de l'être trinitaire de Dieu en venir : du schème de la vue au schème de l'ouïe, pour un renouvellement programmatique des théologies de la connaissance de Dieu. Directeur de recherches : Vincent Holzer (@Institut Catholique de Paris, 2006, 21 pages.)
  7. « Donnée… trahie… à retrouver… », message de Mgr Luc Meyer aux diocésains de Rodez et Vabres, Église catholique en Aveyron.
  8. Le Bulletin d'Espaliondu 2 février 2024 ; Le Petit Journal de l'Aveyron, n°713, du jeudi 1er au mercredi 7 février 2024 ; La Volonté Paysanne. L'hebdomadaire d'information agricole et rurale de l'Aveyron, n°3369 du 1er février 2024, page 10. "Du biais, macarel !..." Une souffrance, un cri, un appel,
  9. Cf. Église en Rouergue, n° 14, octobre 2022, page 4 n° CPPA 1125 L 87248 ISSN 0224-5620
  10. cf. R. Laurentin et A.Durand, Pontmain, histoire authentique, tome 2, p. 66-71, avec notamment le commentaire sur le liseré rouge.
  11. Anne Bernet, La simplicité et la Grâce, Paris, Artège, 2022, p. 533 et note 37, qui donne une explication de la symbolique du diadème.
  12. La coquille Saint-Jacques sur les chemins de Compostelle, Via Compostela.
  13. Cf. Origène, Commentaire sur Saint Jean, 5 tomes préparés par Cécile Blanc, tome 1 (Livres I-IV), texte critique, avant-propos, traduction et notes, Paris, Cerf, coll. « Sources Chrétiennes » n° 120bis, 1966, 1996, II, V, 47, p. 240-241 : « Le Logos fidèle et véritable est assis sur un cheval blanc pour prouver, je pense, la clarté de la voix qui fait retentir le Logos de vérité venant à nous »
  14. Évangile selon saint Matthieu, 11,27.
  15. Tertullien, Apologeticum, XVIII, 4.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]