Chrétiens orientaux en France

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Les chrétiens orientaux forment des minorités religieuses et culturelles en France, pays historiquement à majorité catholique de rite latin.

Histoire[modifier | modifier le code]

La lettre des cardinaux au roi de France Louis IX à propos de l'union des Églises latine et grecque. Viterbe, 15 mai 1270. Archives nationales de France.

L'histoire de ces communautés est celle des chrétiens orientaux installés en France comme artisans, commerçants, ouvriers, militaires engagés (Légion étrangère notamment), professions scientifiques, technologiques, médicales ou des services, étudiants empêchés de revenir dans leurs pays, ou encore comme réfugiés fuyant des persécutions (beaucoup proviennent de confessions minoritaires). On y trouve aussi des Français d'ancienne origine, convertis à un culte oriental par leur parcours intellectuel ou par amour.

Sociologie et démographie[modifier | modifier le code]

Le nombre des chrétiens orientaux en France est évalué entre 400 000 et 500 000 (dont 300 000 orthodoxes) au début de 2008[1].

L'Église de l'Orient[modifier | modifier le code]

Communauté Mar Joseph Khnanicho à Marseille.
Paroisse en formation à Marseille (à la suite de l'ordination du père Sabri Oz[4])

Les Églises orthodoxes orientales[modifier | modifier le code]

La cathédrale apostolique arménienne de Paris.

Église apostolique arménienne[modifier | modifier le code]

23 paroisses[5].

Indépendant[modifier | modifier le code]

L'église arménienne Sainte Marie n'est plus membre du Diocèse de l'Église apostolique arménienne de France depuis janvier 2012[6].

Église copte orthodoxe[modifier | modifier le code]

  • Diocèse de Paris et du Nord de la France depuis mai 2015[7]

Le diocèse comprend 8 paroisses arabophones, dont la paroisse de Châtenay-Malabry (Sainte-Marie-et-Saint-Marc), de Colombes (Saint-Mina-et-Saint-Mercure), de Deuil-La-Barre (Saint-Moïse-le-Noir-et-Saint-Samuel-le-Confesseur), de Villejuif (l'Archange-Michel-et-Saint-Georges), de Saint-Ouen de Nogent-sur-Marne (Sainte-Marie-Mère-de-Dieu) et de Paris (Notre-Dame-des-Coptes) depuis janvier 2012[8]. Nouvelle église pour la paroisse Saint-Pierre-et-Saint-Paul à Reims depuis mai 2021[9]

qui comprend une dizaine de paroisses de rite copte mais de langue française.

Église syriaque orthodoxe[modifier | modifier le code]

  • Vicariat patriarcal de Belgique et de France[10]

Sous la juridiction de Mgr Georges Kourieh depuis mars 2017[10]. L'église Sainte Marie à (Montfermeil) construite en 2004, la communauté Mor Ephrem à Lyon avec un prêtre ordonné en 2020[11], la communauté Mar Severios à Coubron depuis 2006 ainsi qu'une communauté à Marseille et à Pau avec un prêtre ordonné en 2018 et une nouvelle communauté à Tours.

Église éthiopienne orthodoxe[modifier | modifier le code]

  • Archidiocèse d'Europe occidentale
Trois communautés en région parisienne à Châtenay-Malabry, la paroisse Saint-Abune-Gebre-Menfes-Kidus, et à Athis-Mons, la paroisse Sainte-Vierge-Marie de Däbrä Met'maq. La paroisse Saint-Georges[12], dans l'église Saint-Paul de Montmartre, dans le 19e arrondissement de Paris.

Des communautés à Lyon[13], Marseille, Toulouse, Tours.

  • Archidiocèse des Caraïbes et d'Amérique latine

Paroisse de la Sainte-Trinité[14] en Martinique et la communauté Saint-Michel-Addis-Kidan[15] en Guadeloupe.

Église érythréenne orthodoxe[modifier | modifier le code]

Présence depuis les années 2010. Communautés à Lyon[16], Tours, Nantes, Rennes et Rouen[17].

Églises orthodoxes[modifier | modifier le code]

Églises catholiques orientales[modifier | modifier le code]

L'intérieur de l'église Saint-Julien-le-Pauvre, église grecque-catholique melkite de Paris.
L'église grecque de Cargèse.

Les communautés arménienne, maronite et ukrainienne disposent de leurs propres juridictions. Les autres dépendent de l'archevêque de Paris, ordinaire des catholiques de rites orientaux résidant en France.

six paroisses et deux écoles.
plusieurs paroisses et missions dont à Paris, la Cathédrale Saint-Vladimir-le-Grand, l'Église Saint-Athanase à Villeurbanne (Lyon), Lourdes, Chalette-sur-Loing, Metz, Nancy, Vincennes, Marseille ;
achat de la chapelle de l'Hôpital de la Charité de Senlis en septembre 2013[18], qui est consacré à saint Boris et saint Gleb, ainsi qu'un centre culturel[19] consacré à Anne de Kiev.
inauguration du siège de l'éparchie à Meudon en avril 2015[21] ;
trois paroisses : à Paris, l'Église Notre-Dame-du-Liban, à Lyon (VIII) et celle de Marseille ;
nouvelle église depuis janvier 2018[22] à Issy-les-Moulineaux ;
achat de l'Abbaye de Saint-Pé-de-Bigorre en mai 2017[23] devenue « Maison maronite de la Mère de la Miséricorde »[24] en cours de restauration ;
missions dans les villes de Bordeaux, Nice, Toulouse, Aix en Provence[25], Angers, Nantes ;
présence religieuse de l’Ordre maronite, à Suresnes, la communauté des Pères antonins[26] à Lyon, et celle des Sœurs antonines[27], dans le 6e arrondissement de Paris.
le nombre des fidèles est en forte augmentation du fait de la situation de guerre civile en Irak depuis 2003 ;
il y a deux paroisses en région parisienne (Paris et Sarcelles) avec la grande église Saint-Thomas-l'Apôtre[28] construite en 2004 ;
la nouvelle église chaldéenne Saint-Jean-l'Apôtre d'Arnouville, dans le Val-d'Oise, inaugurée le 6 mars 2016[29], en présence de Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur de l'époque ;
deux autres paroisses : une à Marseille Notre-Dame-de-Chaldée[30] et Saint-Éphrem-des-Chaldéens à Vaulx-en-Velin[31].
une paroisse Saint-Éphrem à Paris, une mission à Tours avec un prêtre depuis 2018[32], une mission à Lyon avec un prêtre depuis 2021, des communautés en formation à Nantes, Poitiers, Strasbourg et Besançon.
L'église Saint-Julien-le-Pauvre de Paris et l'église Saint-Nicolas-de-Myre de Marseille.
une paroisse à Paris[33] et une à Lyon[34].
une paroisse à Paris.
une communauté à Paris.

Églises protestantes orientales[modifier | modifier le code]

Une quinzaine de communautés.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Les religions en France », La Croix, 16 janvier 2008.
  2. « Connectez-vous ou inscrivez-vous pour voir le contenu », sur Facebook (consulté le ).
  3. (en) « Episcopal Censecration of Mar Awraham Youkhanis for Western Europe », sur Assyrian Church News, (consulté le ).
  4. « Nouveau », sur La JEUNESSE ASSYRO-CHALDEENNE de Marseille, (consulté le ).
  5. « Les Paroisses de l’église apostolique arménienne », sur diocesearmenien (consulté le )
  6. « eglisearmeniennenice.blogspot.… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  7. « paris.catholique.fr/deux-evequ… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  8. « BLogCopte.fr bientôt en ligne - BlogCopTE.fr », sur BlogCopTE.fr (consulté le ).
  9. « A Reims, l’église Sainte-Thérèse est mise à disposition des coptes », sur L'Eglise Catholique à Reims et dans les…, (consulté le ).
  10. a et b « Accueil », sur chretiensorientaux.eu (consulté le ).
  11. « Ordination d’un prêtre syriaque orthodoxe : Abouna Matta Al Yonani », sur Les communautés orthodoxes et…, (consulté le ).
  12. Site de l'Église Saint-Georges
  13. « Eglises éthiopiennes orthodoxes tewahedo », site des communautés orthodoxes et orientales à Lyon.
  14. http://tewahedo.fr/index.php/martinique/sainte-trinite
  15. http://tewahedo.fr/index.php/guadeloupe/saint-michel
  16. « Église érythréenne orthodoxe », sur Les communautés orthodoxes et…, (consulté le ).
  17. « Eglise orthodoxe Erythréenne », sur Oecumenisme en Normandie, (consulté le ).
  18. « Borys Gudziak, éparque de l’éparchie de Paris pour les Ukrainiens de France : Nous sommes appelés à grandir », 22 octobre 2013.
  19. Site du Centre culturel Anne de Kyiv
  20. « eglise.catholique.fr/actualite… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  21. Le Parisien, « Les chrétiens maronites inaugurent leur siège à Meudon », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  22. Anthony Lieures, « La chapelle d’Issy-les-Moulineaux redevient… une chapelle », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  23. La Dépêche du Midi, « Saint-Pé-de-Bigorre. Une renaissance à 1.000 ans », La Dépêche,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  24. Site de l'abbaye de Saint-Pé-de-Bigorre
  25. Mélinée Le Priol, « La deuxième vie d’une chapelle d’Aix pour des chrétiens d’Orient », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  26. Site des Pères antonins
  27. Site des Sœurs antonines
  28. Site de la paroisse chaldéenne Saint-Thomas-l'Apôtre
  29. Sylvain Dorient, « La nouvelle église chaldéenne de Saint-Jean-l’Apôtre inaugurée à Arnouville », sur aleteia.org, (consulté le ).
  30. « Notre-Dame de Chaldée (Saint-Marc) », site de l'Église catholique à Marseille.
  31. « Églises de tradition araméenne », site des communautés orthodoxes et orientales à Lyon.
  32. « “ Ensemble, mais pas fermés ” », sur La Nouvelle République du Centre-Ouest (consulté le )
  33. Site de l'Église catholique russe de Paris (Paroisse de la Très-Sainte-Trinité
  34. Site de la paroisse byzantine Saint-Irénée de Lyon

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Michel Billioud, Les Chrétiens d'Orient en France, Fayard-Le Sarment (col. Des Chrétiens), Paris, 1998 (ISBN 2866792416)
  • Christine Chaillot (dir.), Histoire de l'Église orthodoxe en Europe occidentale au 20e siècle, Éd. Dialogue entre orthodoxes, Paris, 2005
  • Abdallah Naaman, Histoire des Orientaux de France du Ier au XXe siècle, Ellipses (col. L'Orient politique), Paris, 2003 (ISBN 2729814051)
  • Jean-Claude Roberti, Être orthodoxe en France aujourd'hui, Hachette, Paris, 1998 (ISBN 2012353428)
  • Nicolas Ross, Saint-Alexandre-sur-Seine : L'église russe de Paris et ses fidèles des origines à 1917, Cerf, Paris, 2005 (ISBN 2204078387)

Liens internes[modifier | modifier le code]

Orthodoxie des trois conciles en France[modifier | modifier le code]

Orthodoxie des sept conciles en France[modifier | modifier le code]

Catholicisme oriental en France[modifier | modifier le code]