Faune (mythologie)

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Faune dansant (en fait un satyre), bronze d'Eugène-Louis Lequesne.

Le faune est une créature légendaire de la mythologie romaine. Il est proche des satyres de la mythologie grecque.

Points communs avec les Grecs

Chez les Romains, les faunes et les sylvains étaient, certes à quelques différences près, ce qu'étaient les égipans et les satyres (en fait des hommes-boucs) chez les Grecs. Dieux rustiques, avec une figure plus joyeuse, et surtout avec moins de brutalité (ce qui est en fait un fantasme des Grecs vivant en ville, les vrais satyres étant plus proches des faunes d'après les vers d'Euripide) dans leurs amours. Le pin et l'olivier sauvage leur étaient consacrés.

Famille/Description

Les faunes passaient pour être fils ou descendants de Faunus, troisième roi d'Italie, lequel était, disait-on, fils de Picus ou de Mars, et petit-fils de Saturne. On les distingue des sylvains par le genre de leurs occupations qui se rapprochent davantage de l'agriculture. Cependant, les poètes prétendent qu'on entendait souvent la voix des faunes dans l'épaisseur des bois. Quoique demi-dieux, ils n'étaient pas immortels, mais ne mouraient qu'après une très longue existence.

Représentations

Sur les monuments, on voit des faunes qui ont toute la forme humaine, hors la queue et les oreilles ; quelques-uns paraissent avec un thyrse et un masque. Celui du palais Borghèse, ainsi désigné, est représenté jouant de la flûte. Généralement, le haut du corps est humain, souvent orné de cornes de caprinés, tandis que le bas est celui d'animaux comme la chèvre.

Divers

Un faune, huile sur toile du peintre hongrois Pál Szinyei Merse.

Les sylvains demeuraient de préférence dans les vergers et les bois. Leur père était, paraît-il, un fils de Faunus, peut-être était-il le même dieu que le Pan des Grecs. D'ordinaire le dieu Sylvain est représenté tenant une serpe, avec une couronne de lierre ou de pin, son arbre favori. Quelquefois la branche de pin qui forme sa couronne est remplacée par une de cyprès, à cause de sa tendresse pour le jeune Cyparisse qui, selon certains auteurs, fut métamorphosé en cyprès, ou parce qu'il a le premier appris à cultiver cet arbre en Italie.

Culte

Sylvain avait plusieurs temples à Rome, un en particulier sur le mont Aventin, et un autre dans la vallée du mont Viminal. Il en avait aussi sur le bord de la mer, d'où il était appelé Littoralis.

Ce dieu était l'épouvantail des enfants qui se plaisent à casser des branches d'arbres. On en faisait une sorte de croquemitaine qui ne laissait pas gâter ou briser impunément les choses confiées à sa garde.

La procession des Luperques, prêtres-loups, lors de la fête des Lupercales le 15 février, lui était dédiée.

Évocations dans les arts

Littérature

Le poète Stéphane Mallarmé fait d'un faune l'objet d'une de ses œuvres : L'Après-midi d'un faune, adaptée en musique par Claude Debussy. Vaslav Nijinski crée également une chorégraphie sur cette musique où il danse lui-même le faune, en 1912.

Dans le livre Le Monde de Narnia et son adaptation au cinéma, M. Tumnus est un faune aux jambes, oreilles et cornes de chèvre.

Bande dessinée

Dans la 5e bande-dessinée de la série Broussaille de Frank Pé (Un Faune sur l'épaule, Dupuis, 2003), le Faune apparaît comme un guide pour le jeune héros désireux de rétablir les liens de notre monde contemporain avec la nature.

Cinéma

Dans le film de Guillermo del Toro, Le Labyrinthe de Pan, sorti en 2006 et gagnant de 3 Oscars, le maître du labyrinthe est un faune dans la version originale espagnole, et est associé à Pan dans les versions française et anglaise.

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