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« Dépression résistante » : différence entre les versions

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Dans le cas d'une absence de réponse aux traitements médicamenteux, la thérapie de [[stimulation cérébrale profonde]] présente des résultats prometteurs<ref name=":0">{{Article|auteur1=Elena Sender|titre=La stimulation cérébrale profonde, bonne pour la dépression|périodique=Science et Avenir|date=30 mars 2017|lire en ligne=https://www.sciencesetavenir.fr/sante-maladie/la-stimulation-cerebrale-profonde-bonne-pour-la-depression_111759}}</ref>. Les zones cibles de la stimulation sont alors le [[gyrus cingulaire]], la [[capsule interne]] ou le [[noyau accumbens]]<ref name=":0" />. La stimulation cérébrale profonde dans le traitement de la dépression a été mise en œuvre pour la première fois par une neurologue américaine, le Dr [[Helen S. Mayberg]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Deep Brain Stimulation (DBS), A 'Pacemaker for the Brain' to Treat Depression |url=https://www.bbrfoundation.org/content/deep-brain-stimulation-dbs-pacemaker-brain-treat-depression |site=Brain & Behavior Research Foundation |date=2003-03-01 |consulté le=2023-03-16}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en|auteur1=David Dobbs|titre=Why a ‘Lifesaving’ Depression Treatment Didn’t Pass Clinical Trials ... but could still be a groundbreaking therapy|périodique=The Atlantic|date=18 avril 2017|lire en ligne=https://www.theatlantic.com/science/archive/2018/04/zapping-peoples-brains-didnt-cure-their-depression-until-it-did/558032/}}</ref>.
Dans le cas d'une absence de réponse aux traitements médicamenteux, la thérapie de [[stimulation cérébrale profonde]] présente des résultats prometteurs<ref name=":0">{{Article|auteur1=Elena Sender|titre=La stimulation cérébrale profonde, bonne pour la dépression|périodique=Science et Avenir|date=30 mars 2017|lire en ligne=https://www.sciencesetavenir.fr/sante-maladie/la-stimulation-cerebrale-profonde-bonne-pour-la-depression_111759}}</ref>. Les zones cibles de la stimulation sont alors le [[gyrus cingulaire]], la [[capsule interne]] ou le [[noyau accumbens]]<ref name=":0" />. La stimulation cérébrale profonde dans le traitement de la dépression a été mise en œuvre pour la première fois par une neurologue américaine, le Dr [[Helen S. Mayberg]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Deep Brain Stimulation (DBS), A 'Pacemaker for the Brain' to Treat Depression |url=https://www.bbrfoundation.org/content/deep-brain-stimulation-dbs-pacemaker-brain-treat-depression |site=Brain & Behavior Research Foundation |date=2003-03-01 |consulté le=2023-03-16}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en|auteur1=David Dobbs|titre=Why a ‘Lifesaving’ Depression Treatment Didn’t Pass Clinical Trials ... but could still be a groundbreaking therapy|périodique=The Atlantic|date=18 avril 2017|lire en ligne=https://www.theatlantic.com/science/archive/2018/04/zapping-peoples-brains-didnt-cure-their-depression-until-it-did/558032/}}</ref>.



=== Troubles psychiatriques comorbides===
Les troubles psychiatriques [[Comorbidité#Santé mentale|comorbides]] passent souvent inaperçus dans le traitement de la [[Dépression (psychiatrie)|dépression]]. S'ils ne sont pas traités, les symptômes de ces troubles peuvent interférer avec l'évaluation et le traitement.
Les [[troubles anxieux]] sont l'un des types de troubles les plus courants associés à la dépression résistante au traitement. Les deux troubles coexistent souvent et présentent des symptômes similaires. Certaines études ont montré que les patients souffrant à la fois de dépressin majeure et de [[trouble panique]] sont les plus susceptibles de ne pas répondre au traitement.
La [[toxicomanie]] peut également être un facteur prédictif d'une dépression résistante au traitement. Il peut amener les patients déprimés à ne pas respecter leur traitement, et les effets de certaines substances peuvent aggraver les effets de la dépression.
Parmi les autres troubles psychiatriques susceptibles de prédire une dépression résistante au traitement figurent le [[trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité]],<ref>{{cite journal | vauthors = Sternat T, Katzman MA | title = Neurobiologie du tonus hédonique : la relation entre la dépression résistante au traitement, le trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité et la toxicomanie | journal = Neuropsychiatric Disease and Treatment | volume = 12 | pages = 2149-2164 | date = 2016-08-25 | pmid = 27601909 | pmc = 5003599 | doi = 10. 2147/NDT.S111818 | doi-access = free }}</ref> [[trouble de la personnalité|les troubles de la personnalité]], [[trouble obsessionnel compulsif|les troubles obsessionnels compulsifs]], et les [[trouble de l'alimentation|troubles de l'alimentation]].



== Références ==
== Références ==

Version du 30 janvier 2024 à 17:29

La dépression résistante, ou dépression réfractaire aux traitements, est un terme de psychiatrie clinique pour décrire une dépression majeure qui ne répond pas correctement aux protocoles de traitements antidépresseurs sur une certaine durée[1]. Il existe plusieurs définitions de la dépression résistante, mais elles n'englobent pas la résistance aux psychothérapies. Traditionnellement, l'absence de réponse (c'est-à-dire que les symptômes dépressifs ne s'améliorent pas) est considérée comme une résistance au traitement. Néanmoins, de nombreux cliniciens considèrent qu'une réponse est insuffisante si la personne n'obtient pas la rémission totale des symptômes[2]. Certains facteurs sont susceptibles de concourir à une réponse insuffisante : arrêt précoce du traitement, dosage insuffisant des médicaments, non-observance du traitement par le patient, erreur de diagnostic et présence d'autres troubles psychiatriques concomitants[3]. L'expression « dépression résistante » peut aussi s'accompagner d'une précision sur la classe de médicaments auquel le patient ne répond pas (ex : résistance aux ISRS)[4]. Face aux dépressions résistantes, des traitements adjuvants comme la psychothérapie, les sels de lithium ou l'aripiprazole présentent de faibles indices d'efficacité[5].

D'après un article paru dans Actualités sur les maladies dépressives, la résistance aux traitements « serait retrouvée chez 15 à 30 % des sujets souffrant d’un épisode dépressif majeur (EDM) »[6].

Dans le cas d'une absence de réponse aux traitements médicamenteux, la thérapie de stimulation cérébrale profonde présente des résultats prometteurs[7]. Les zones cibles de la stimulation sont alors le gyrus cingulaire, la capsule interne ou le noyau accumbens[7]. La stimulation cérébrale profonde dans le traitement de la dépression a été mise en œuvre pour la première fois par une neurologue américaine, le Dr Helen S. Mayberg[8],[9].


Troubles psychiatriques comorbides

Les troubles psychiatriques comorbides passent souvent inaperçus dans le traitement de la dépression. S'ils ne sont pas traités, les symptômes de ces troubles peuvent interférer avec l'évaluation et le traitement. Les troubles anxieux sont l'un des types de troubles les plus courants associés à la dépression résistante au traitement. Les deux troubles coexistent souvent et présentent des symptômes similaires. Certaines études ont montré que les patients souffrant à la fois de dépressin majeure et de trouble panique sont les plus susceptibles de ne pas répondre au traitement. La toxicomanie peut également être un facteur prédictif d'une dépression résistante au traitement. Il peut amener les patients déprimés à ne pas respecter leur traitement, et les effets de certaines substances peuvent aggraver les effets de la dépression. Parmi les autres troubles psychiatriques susceptibles de prédire une dépression résistante au traitement figurent le trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité,[10] les troubles de la personnalité, les troubles obsessionnels compulsifs, et les troubles de l'alimentation.


Références

  1. (en) Chanaka Wijeratne et Perminder Sachdev, « Treatment-resistant depression: critique of current approaches », The Australian and New Zealand Journal of Psychiatry, vol. 42, no 9,‎ , p. 751–62 (PMID 18696279, DOI 10.1080/00048670802277206, S2CID 2848646).
  2. Papakostas, G. I., & Fava, M. (2010). Pharmacotherapy for depression and treatment-resistant depression. Hackensack, NJ: World Scientific.[page à préciser]
  3. Souery D, Papakostas GI, Trivedi MH, « Treatment-resistant depression », J Clin Psychiatry, vol. 67 Suppl 6,‎ , p. 16–22 (PMID 16848672)
  4. Berman RM, Narasimhan M, Charney DS, « Treatment-refractory depression: definitions and characteristics », Depress Anxiety, vol. 5, no 4,‎ , p. 154–64 (PMID 9338108, DOI 10.1002/(sici)1520-6394(1997)5:4<154::aid-da2>3.0.co;2-d)
  5. (en) R Strawbridge, « Augmentation therapies for treatment-resistant depression: systematic review and meta-analysis. », The British Journal of Psychiatry: The Journal of Mental Science, vol. 214, no 1,‎ , p. 42–51 (PMID 30457075, DOI 10.1192/bjp.2018.233 Accès libre)
  6. Didier Delhaye, Olivier Doumy, Bruno Aouizerate, « Dépression résistante : que pouvons-nous en savoir aujourd’hui ? », Actualités sur les maladies dépressives,‎ (lire en ligne).
  7. a et b Elena Sender, « La stimulation cérébrale profonde, bonne pour la dépression », Science et Avenir,‎ (lire en ligne)
  8. (en) « Deep Brain Stimulation (DBS), A 'Pacemaker for the Brain' to Treat Depression », sur Brain & Behavior Research Foundation, (consulté le )
  9. (en) David Dobbs, « Why a ‘Lifesaving’ Depression Treatment Didn’t Pass Clinical Trials ... but could still be a groundbreaking therapy », The Atlantic,‎ (lire en ligne)
  10. « Neurobiologie du tonus hédonique : la relation entre la dépression résistante au traitement, le trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité et la toxicomanie », Neuropsychiatric Disease and Treatment, vol. 12,‎ , p. 2149-2164 (PMID 27601909, PMCID 5003599, DOI 10. 2147/NDT.S111818)