Aller au contenu

« Faits économiques et sociaux au XIIIe siècle » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Mandeville (discuter | contributions)
Mandeville (discuter | contributions)
Aucun résumé des modifications
Ligne 17 : Ligne 17 :
=== Europe ===
=== Europe ===


* Le {{s-|XIII}} est marqué en [[Bohême]] par un net accroissement de la population. Concentrée jusque-là dans le bassin de l'[[Elbe (fleuve)|Elbe]] (''Polabí''), très favorable à l’agriculture, elle défriche intensément les montagnes du quadrilatère de Bohême. C’est surtout l’œuvre de colons allemands venus de [[Thuringe]], de [[Souabe]], de [[Royaume de Saxe|Saxe]] ou d’[[Autriche]]. Des villages sont créés par des contrats écrits entre les seigneurs et les colons, garantissant à ces derniers le droit héréditaire sur leurs terres. Dirigés par le colon le plus riche (''rychter'' ou ''šule''), ils développent en plaine l’[[assolement triennal]] pratiqué par les [[Germains]], mais l’exploitation minière constitue la richesse essentielle.
* '''Avant 1200''' : arrivée en [[Bohême]] de colons des régions de Haute et de Moyenne Allemagne à l'origine des [[Allemands des Sudètes]]<ref>{{Ouvrage |auteur=J.A. Miroglio|titre=L’Europe et ses Populations|éditeur= Springer Science & Business Media|année=2012|isbn =9789400997318|présentation en ligne={{Google Livres|58v3CAAAQBAJ|page=75}}}}</ref>. Le {{s-|XIII}} est marqué en [[Bohême]] par un net accroissement de la population. Concentrée jusque-là dans le bassin de l'[[Elbe (fleuve)|Elbe]] (''{{Lien|Polabí}}''), très favorable à l’agriculture, elle défriche intensément les [[Région des Sudètes|montagnes]] du quadrilatère de Bohême. C’est surtout l’œuvre de [[Drang nach Osten|colons allemands]] venus de [[Thuringe]], de [[Souabe]], de [[Royaume de Saxe|Saxe]] ou d’[[Autriche]]. Des villages sont créés par des contrats écrits entre les seigneurs et les colons, garantissant à ces derniers le droit héréditaire sur leurs terres. Dirigés par le colon le plus riche (''rychter'' ou ''šule''), ils développent en plaine l’[[assolement triennal]] pratiqué par les [[Germains]], mais l’exploitation minière constitue la richesse essentielle.
[[Fichier:Olausmagnus scaniamarket.jpg|vignette|Gravure sur bois représentant la pêche au hareng en Scanie, 1555.]]
* [[Marché de Scanie|Foire]] de [[Skanör]] ([[Scanie]]), dès le début du {{s-|XIII}}. Elle se tient au moment où d’énormes bancs de [[hareng]]s migrent d’une mer à l’autre. Les Lübeckois apportent et vendent le sel de [[Lunebourg]] pour la conservation des poissons, qui s’exportent dans les pays du Sud. Ils sont rejoints par d’autres marchands allemands, puis par des Anglais et Néerlandais qui commencent à doubler la pointe de [[Skagen]] (''Umlandsfahrer'', « ''cirumnavigatores'' ») à partir du milieu du siècle. Outre les harengs et le [[Ancienne route du sel en Allemagne|sel]], la foire permet l’échange d’autres produits : fer de [[Stockholm]], bière de [[Lübeck]], articles d’emballage, cordes, tonneaux, étoffes des [[Pays-Bas]] et autres produits manufacturés.
* ''Début du {{s-|XIII}}'' : fondation de la [[Marché de Scanie|foire]] de [[Skanör]] ([[Scanie]])<ref name="cambridge">{{Ouvrage |langue= en|auteur1= Knut Helle|titre= The Cambridge History of Scandinavia|sous-titre= Prehistory to 1520|éditeur= Cambridge University Press|collection= |lieu= |année= 2003|volume= 1|tome= |pages totales= 892|passage= 284|isbn= 9780521472999|présentation en ligne={{Google Livres|PFBtfXG6fXAC|page=284}}.</ref>. Elle se tient au moment où d’énormes bancs de [[hareng]]s migrent d’une mer à l’autre. Les [[Lübeck |Lübeckois]] apportent et vendent le sel de [[Lunebourg]] pour la conservation des poissons, qui s’exportent dans les pays du Sud. Ils sont rejoints par d’autres marchands allemands, puis par des Anglais et Néerlandais qui commencent à doubler la pointe de [[Skagen]] (''Umlandsfahrer'', « ''cirumnavigatores'' », mentionnés par un réglement douanier de 1251<ref>{{Ouvrage |auteur=G. Arnold Kiesselbach|titre=Die wirtschaftlichen Grundlagen der deutschen Hanse und die Handelsstellung Hamburgs bis in die zweite Hälfte des 14. Jahrhunderts|éditeur= Walter de Gruyter GmbH & Co KG|lieu= |année=2018|isbn =9783111508061|présentation en ligne={{Google Livres|YZxsDwAAQBAJ|page=53}}}}</ref>) à partir du milieu du siècle<ref>{{Ouvrage |auteur=Philippe Meyer |titre=Baltiques: Histoire d'une mer d'ambre|éditeur= Place des éditeurs|lieu= |année=2013|isbn =9782262042158|présentation en ligne={{Google Livres|zVREBTJKaXYC|page=PT61}}}}</ref>. Outre les harengs et le [[Ancienne route du sel en Allemagne|sel]], la foire permet l’échange d’autres produits : fer de [[Stockholm]], bière de [[Lübeck]], articles d’emballage, cordes, tonneaux, étoffes des [[Pays-Bas]] et autres produits manufacturés.
* '''1150-1250''' : apogée de l’activité des [[foires de Champagne]] : favorisées par leur situation à la rencontre des routes de [[Comté de Flandre|Flandre]] et d’[[Italie]], les foires de Champagne deviennent le centre des échanges internationaux de produits (draps) et de finance. Elles déclinent après 1300<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Georges Minois |titre=Histoire du Moyen Âge |éditeur=EDI8 |lieu=Paris |année=2016 |pages totales=592 |isbn=978-2-262-06673-4 |présentation en ligne={{Google Livres|cm32CwAAQBAJ|page=PT348}}}}</ref>.
* '''1150-1250''' : apogée de l’activité des [[foires de Champagne]] : favorisées par leur situation à la rencontre des routes de [[Comté de Flandre|Flandre]] et d’[[Italie]], les foires de Champagne deviennent le centre des échanges internationaux de produits (draps) et de finance. Elles déclinent après 1300<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Georges Minois |titre=Histoire du Moyen Âge |éditeur=EDI8 |lieu=Paris |année=2016 |pages totales=592 |isbn=978-2-262-06673-4 |présentation en ligne={{Google Livres|cm32CwAAQBAJ|page=PT348}}}}</ref>.
* '''De 1199 à [[1483]]''' : 2800 chartes octroyant le privilège de tenir des marchés à dates fixes sont concédées à des villes en [[Angleterre]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Joan|nom1=Thirsk|prénom2=John|nom2=Chartres|titre=Chapters from The Agrarian History of England and Wales : Volume 4, Agricultural Markets and Trade, 1500-1750|éditeur=Cambridge University Press|année=1990|pages totales=308|isbn=978-0-521-36881-0|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=lK27NC99OmsC&pg=PA18|consulté le=2017-01-21}}</ref>.
* '''De 1199 à [[1483]]''' : 2800 chartes octroyant le privilège de tenir des marchés à dates fixes sont concédées à des villes en [[Angleterre]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Joan|nom1=Thirsk|prénom2=John|nom2=Chartres|titre=Chapters from The Agrarian History of England and Wales : Volume 4, Agricultural Markets and Trade, 1500-1750|éditeur=Cambridge University Press|année=1990|pages totales=308|isbn=978-0-521-36881-0|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=lK27NC99OmsC&pg=PA18|consulté le=2017-01-21}}</ref>.
* '''1199-1217''' : dans le [[golfe des Pictons]] devenu [[marais poitevin]], des textes signalent la construction de digues prévues pour entamer l’assèchement des marais et la poldérisation. En 1199, Pierre de Volvire (ou de [[Velluire]]), seigneur de [[Chaillé-les-Marais|Chaillé]], donne aux moines de l'[[abbaye de Moreilles]] d'importantes concessions dans le [[marais poitevin|marais ]], à charge pour eux de creuser un canal d'écoulement vers la mer, le canal de Bot-Neuf. En 1217, il autorise les abbés de [[Saint-Michel-en-l'Herm]], de [[l'Absie]], de [[Saint-Maixent-l'École|Saint-Maixent]], de [[Maillezais]] et de [[Nieul-sur-l'Autise]], à creuser dans ses marais du [[Le Langon|Langon]], de [[Vouillé-les-Marais|Vouillé]] et de l'Anglée un canal d'écoulement qui prend le nom d'« achenal des Cinq-Abbés »<ref>{{Ouvrage |auteur=René Riou|titre=Les Marais desséchés du Bas-Poitou|éditeur= Éditions des Régionalismes|lieu= |année=2020|isbn =9782824055374|présentation en ligne={{Google Livres|MUwCEAAAQBAJ|page=20}}}}</ref>.
* '''1199-1217''' : dans le [[golfe des Pictons]] devenu [[marais poitevin]], des textes signalent la construction de digues prévues pour entamer l’assèchement des marais et la poldérisation. En 1199, Pierre de Volvire (ou de [[Velluire]]), seigneur de [[Chaillé-les-Marais|Chaillé]], donne aux moines de l'[[abbaye de Moreilles]] d'importantes concessions dans le [[marais poitevin|marais ]], à charge pour eux de creuser un canal d'écoulement vers la mer, le canal de Bot-Neuf. En 1217, il autorise les abbés de [[Saint-Michel-en-l'Herm]], de [[l'Absie]], de [[Saint-Maixent-l'École|Saint-Maixent]], de [[Maillezais]] et de [[Nieul-sur-l'Autise]], à creuser dans ses marais du [[Le Langon|Langon]], de [[Vouillé-les-Marais|Vouillé]] et de l'Anglée un canal d'écoulement qui prend le nom d'« achenal des Cinq-Abbés »<ref>{{Ouvrage |auteur=René Riou|titre=Les Marais desséchés du Bas-Poitou|éditeur= Éditions des Régionalismes|lieu= |année=2020|isbn =9782824055374|présentation en ligne={{Google Livres|MUwCEAAAQBAJ|page=20}}}}</ref>.
* '''Vers 1200''' :
* '''Vers 1200''' :
** la masse paysanne en [[France]] est en majorité composée de [[servage|serfs]], embrigadés dans le cadre de la [[seigneurie]] et uniformément astreints à trois charges spécifiques : le ''chevage'' (redevance annuelle par tête), le ''[[formariage]]'' et la ''[[mainmorte]]''. Ces charges s'étendent aux {{sp-|XII|et|XIII|s}} à une grande part de paysannerie. À partir de 1250, le progrès économique et le besoin en numéraire conduisent les maîtres à accorder des affranchissements individuels ou collectifs, de sorte que le servage devient le lot des plus démunis, mais leur offre un privilège de protection et de non expulsion du seigneur<ref>{{Ouvrage |auteur=Françoise Navet-Bouron|titre=Fiches Bac Histoire-Géographie - Seconde|éditeur= Hatier|lieu= |année=2013|isbn =9782218974687|présentation en ligne={{Google Livres|SZuPkGIc3zYC|page=20}}}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |auteur=Michel Kaplan, Patrick Boucheron|titre=Le Moyen Âge, XIe- XVe siècle|éditeur=Editions Bréal |lieu= |année=1994|isbn =9782853947329|présentation en ligne={{Google Livres|RP-bn29KCB8C|page=58}}}}</ref>.
** l'utilisation systématique de la [[charrue]] à soc de fer tirée par un important attelage augmente le rendement du sol en Europe du Nord.
** l'utilisation systématique de la [[charrue]] à [[soc]] de fer tirée par un important attelage augmente le rendement du sol en Europe du Nord<ref>{{Ouvrage |auteur=François Crouzet|titre=Histoire de l'économie européenne, 1000-2000|éditeur= Albin Michel|lieu= |année=2008|isbn =9782226222824|présentation en ligne={{Google Livres|GXGJzTzFNf8C|page=PA43}}}}</ref>.
** la masse paysanne en [[France]] est en majorité composée de [[servage|serfs]], embrigadés dans le cadre de la [[seigneurie]] et uniformément astreints à trois charges spécifiques : le ''chevage'', le ''[[formariage]]'' et la ''[[mainmorte]]''. Au cours du {{s-|XIII}}, le progrès économique conduit les maîtres à accorder des affranchissements individuels ou collectifs, de sorte que le servage devient le lot des plus démunis, mais leur offre un privilège de protection et de non expulsion du seigneur.
** apparition des villages forestiers (''Waldhufendorf'') dans les régions alpines à partir de [[1200]]. Ils s’étendent le long d’une route avec des champs perpendiculaires à celle-ci. La main-d’œuvre est fournie par des paysans serfs à qui des chartes de colonisation offrent des conditions plus avantageuses.
* '''Après 1200''' : apparition des villages forestiers (''{{Lien|fr=Waldhufendorf|lang=de}}'') dans les régions alpines. Ils s’étendent le long d’une route avec des champs perpendiculaires à celle-ci. La main-d’œuvre est fournie par des paysans serfs à qui des chartes de colonisation offrent des conditions plus avantageuses<ref name="Castellan">{{Ouvrage |auteur=Georges Castellan|titre=Histoire des peuples d'Europe centrale|éditeur= Fayard|année=1994|isbn =9782213639109|présentation en ligne={{Google Livres|5bLUfUQfP-sC|page=1652}}}}</ref>.
* '''1200-1258''' : ''Très ancien coutumier'' (1199-1200), ''Second coutumier'' (1218-1223) et ''Summa de legibus Normanniae in curia laicali'' (1235-1258), transcriptions du droit [[Coutume de Normandie|coutumier en Normandie]]<ref>{{Article|auteur=François Neveux |titre=« Le contexte historique de la rédaction des coutumiers normands »,|volume=|numéro=61|périodique= Annales de Normandie|lieu= |année=2011/2 |passage=11-22|présentation en ligne=https://www.cairn.info/revue-annales-de-normandie-2011-2-page-11.htm}}</ref>.
** des fabriques de [[soie]] s'ouvrent à [[Venise]] et dans toute l'[[Italie]] du Nord.

* '''1200-1258''' : ''Très ancien coutumier'' (1200-1245) et ''Summa de legibus Normanniae in curia laicali'' (1235-1258), transcriptions du droit [[Coutume de Normandie|coutumier en Normandie]].
* '''1204-1261''' : occupation et partage de l'[[Empire byzantin]] à l'issue de la [[quatrième croisade]]<ref>{{Ouvrage |auteur=Charles Diehl|titre=Byzance : Grandeur et Décadence|éditeur= BnF collection ebooks|lieu= |année=2016|isbn =9782346040469|présentation en ligne={{Google Livres|EV3NDAAAQBAJ|page=PT196}}}}</ref>. [[République de Venise|Venise]] évince [[République de Gênes|Gênes]] et tient l’économie de l'[[Empire byzantin]] en tutelle. [[République de Venise|Venise]] est partout : [[Épire]], [[Royaume de Macédoine|Macédoine]], [[Grèce]], [[Thessalie]], [[Thrace]], [[Anatolie|Asie Mineure]], [[Îles Ioniennes (archipel)|îles Ioniennes]] et [[Îles Égéennes|égéennes]]. Seule la [[Mer Noire]] lui échappe. Trois fois par an, des convois de galées sous escorte, les ''mudae'', quittent Venise pour l’Empire. Dans l’empire vénitien en Orient, la Commune est par principe propriétaire de toutes les terres. Les anciens démosiaires byzantins, devenus les « vilains de la Commune », conservent leur statut. Les vilains seigneuriaux, par contre, ont pratiquement un statut de serf. L’atmosphère dans les campagnes crétoise devient rapidement explosive (fuite, criminalité, brigandage, révoltes ouvertes).
* '''Après [[1204]]''' :
** les Italiens tiennent l’économie de l'[[Empire byzantin]] en tutelle : [[Pise]] et [[République de Gênes|Gênes]] concentrent leurs activités sur Constantinople et quelques comptoirs de [[Grèce]] ([[Almyros]], [[Thessalonique]], [[Thèbes (Grèce)|Thèbes]]) et continuent à payer les 4 % de droits de douane. [[République de Venise|Venise]] est partout : [[Épire]], [[Royaume de Macédoine|Macédoine]], [[Grèce]], [[Thessalie]], [[Thrace]], [[Anatolie|Asie Mineure]], [[Îles Ioniennes (archipel)|îles Ioniennes]] et [[Îles Égéennes|égéennes]]. Seule la [[Mer Noire]] lui échappe. Trois fois par an, des convois de galées sous escorte, les ''mudae'', quittent Venise pour l’Empire. Dans l’empire vénitien en Orient, la Commune est par principe propriétaire de toutes les terres. Les anciens démosiaires byzantins, devenus les « vilains de la Commune », conservent leur statut. Les vilains seigneuriaux, par contre, ont pratiquement un statut de serf. L’atmosphère dans les campagnes crétoise devient rapidement explosive (fuite, criminalité, brigandage, révoltes ouvertes).
** [[Pise]] et [[République de Gênes|Gênes]] concentrent leurs activités sur Constantinople et quelques comptoirs de [[Grèce]] ([[Almyros]], [[Thessalonique]], [[Thèbes (Grèce)|Thèbes]]) et continuent à payer les 4 % de droits de douane.
** la [[mer Noire]] est ouverte au commerce occidental. [[Kiev]] décline après le [[Siège de Constantinople (1204)|sac de Constantinople]] par les croisés. Une partie des habitants de Kiev migre vers le nord. [[Novgorod]], ainsi renforcée, devient une principauté au commerce florissant tourné vers la [[mer Baltique]], siège au {{s-|XIII|e}} d’un grand comptoir de la ligue hanséatique.
* '''Après [[1204]]''' : la [[mer Noire]] est ouverte au commerce occidental. [[Kiev]] décline après le [[Siège de Constantinople (1204)|sac de Constantinople]] par les croisés. Une partie des habitants de Kiev migre vers le nord. [[Novgorod]], ainsi renforcée, devient une principauté au commerce florissant tourné vers la [[mer Baltique]], siège au {{s-|XIII|e}} d’un grand comptoir de la ligue hanséatique.


* '''1207''' : des fabriques de [[soie]] s'ouvrent à [[Venise]]<ref>{{Ouvrage |auteur=Emmanuel de Laubespin, Batelle|titre=Mémorial portatif de chronologie, de biographie, d'économie politique, etc.|volume=1|éditeur= Verdière|lieu= Paris|année=1822|présentation en ligne={{Google Livres|Se9OAAAAcAAJ|page=210}}}}</ref>.

* '''[[1215]]''' :
* '''[[1215]]''' :
** les barons anglais obtiennent du roi la [[Grande Charte]] qui garantit les [[Droit féodal|droits féodaux]], les libertés des villes contre l’arbitraire royal et institue le contrôle de l’impôt par le Grand conseil du royaume<ref>{{Ouvrage |auteur=Jean-Louis Dufays, Marie-Laurence De Keersmaeckers, Annick Detry|titre=Interdisciplinarité en sciences humaines : Huit disciplines, cinq projets pédagogiques|éditeur= De Boeck (Pédagogie et Formation)|lieu= |année=2017|isbn =9782804187989|présentation en ligne={{Google Livres|p4xjDgAAQBAJ|page=PT112}}}}</ref>.
** les barons anglais obtiennent du roi la [[Grande Charte]] qui garantit les [[Droit féodal|droits féodaux]], les libertés des villes contre l’arbitraire royal et institue le contrôle de l’impôt par le Grand conseil du royaume<ref>{{Ouvrage |auteur=Jean-Louis Dufays, Marie-Laurence De Keersmaeckers, Annick Detry|titre=Interdisciplinarité en sciences humaines : Huit disciplines, cinq projets pédagogiques|éditeur= De Boeck (Pédagogie et Formation)|lieu= |année=2017|isbn =9782804187989|présentation en ligne={{Google Livres|p4xjDgAAQBAJ|page=PT112}}}}</ref>.

Version du 10 janvier 2022 à 13:02

Chronologie de l'économie

XIIe siècle - XIIIe siècle - XIVe siècle

Événements

Billet de banque de la dynastie Yuan et sa matrice (1287).
  • 1279-1293 sous les règnes de Qala'ûn et de son fils Khalil, l’Égypte connaît un nouvel essor économique. Jusqu’en 1382, la vie commerciale du royaume mamelouk s’étend de l’Europe occidentale à l’Extrême-Orient et du Caucase à l’Afrique occidentale.En Égypte, excepté les terres réservées au souverain et à ses Mamelouks royaux, la totalité des terres cultivables sont concédées en iqtâ aux émirs, à leurs Mamelouks et à la cavalerie non mamelouk (ajnâd al-halqa). En 1298-1299, sous Lajin le Trésor fait procéder à une redistribution des iqtâ dont une bonne partie avait été indûment annexée par certains émirs. Cette réforme du cadastre (al-Rawk al-Husami) lui vaut d'être assassiné, mais elle est reprise en 1315 par An-Nâsir[12]. Après 1298, les terres sont abandonnées et la production diminue en Égypte : le Trésor, qui encaisse 10 800 000 dinars de kharâdj (impôt foncier) en 1298 n’en perçoit plus que 9 428 000 en 1315 et 1 800 000 en 1520.
  • Vers 1280 : Kubilai Khan fait améliorer le réseau routier en Chine et en Mongolie. Il fait réparer les routes abîmées pendant les guerres. Des arbres bordent les chaussées. Il fait construire des caravansérails et des relais dans lesquels 200 000 chevaux sont à la disposition des messagers. Pour ravitailler Pékin, il fait rétablir et prolonger vers le nord le canal impérial reliant la ville avec la mer[13]. Il rétablit le système des greniers d’abondance pour parer aux famines.

Europe

  • Avant 1200 : arrivée en Bohême de colons des régions de Haute et de Moyenne Allemagne à l'origine des Allemands des Sudètes[14]. Le XIIIe siècle est marqué en Bohême par un net accroissement de la population. Concentrée jusque-là dans le bassin de l'Elbe (Polabí (en)), très favorable à l’agriculture, elle défriche intensément les montagnes du quadrilatère de Bohême. C’est surtout l’œuvre de colons allemands venus de Thuringe, de Souabe, de Saxe ou d’Autriche. Des villages sont créés par des contrats écrits entre les seigneurs et les colons, garantissant à ces derniers le droit héréditaire sur leurs terres. Dirigés par le colon le plus riche (rychter ou šule), ils développent en plaine l’assolement triennal pratiqué par les Germains, mais l’exploitation minière constitue la richesse essentielle.
Gravure sur bois représentant la pêche au hareng en Scanie, 1555.
  • Début du XIIIe siècle : fondation de la foire de Skanör (Scanie)[15]. Elle se tient au moment où d’énormes bancs de harengs migrent d’une mer à l’autre. Les Lübeckois apportent et vendent le sel de Lunebourg pour la conservation des poissons, qui s’exportent dans les pays du Sud. Ils sont rejoints par d’autres marchands allemands, puis par des Anglais et Néerlandais qui commencent à doubler la pointe de Skagen (Umlandsfahrer, « cirumnavigatores », mentionnés par un réglement douanier de 1251[16]) à partir du milieu du siècle[17]. Outre les harengs et le sel, la foire permet l’échange d’autres produits : fer de Stockholm, bière de Lübeck, articles d’emballage, cordes, tonneaux, étoffes des Pays-Bas et autres produits manufacturés.
  • 1150-1250 : apogée de l’activité des foires de Champagne : favorisées par leur situation à la rencontre des routes de Flandre et d’Italie, les foires de Champagne deviennent le centre des échanges internationaux de produits (draps) et de finance. Elles déclinent après 1300[18].
  • De 1199 à 1483 : 2800 chartes octroyant le privilège de tenir des marchés à dates fixes sont concédées à des villes en Angleterre[19].
  • 1199-1217 : dans le golfe des Pictons devenu marais poitevin, des textes signalent la construction de digues prévues pour entamer l’assèchement des marais et la poldérisation. En 1199, Pierre de Volvire (ou de Velluire), seigneur de Chaillé, donne aux moines de l'abbaye de Moreilles d'importantes concessions dans le marais , à charge pour eux de creuser un canal d'écoulement vers la mer, le canal de Bot-Neuf. En 1217, il autorise les abbés de Saint-Michel-en-l'Herm, de l'Absie, de Saint-Maixent, de Maillezais et de Nieul-sur-l'Autise, à creuser dans ses marais du Langon, de Vouillé et de l'Anglée un canal d'écoulement qui prend le nom d'« achenal des Cinq-Abbés »[20].
  • Vers 1200 :
    • la masse paysanne en France est en majorité composée de serfs, embrigadés dans le cadre de la seigneurie et uniformément astreints à trois charges spécifiques : le chevage (redevance annuelle par tête), le formariage et la mainmorte. Ces charges s'étendent aux XIIe et XIIIe siècles à une grande part de paysannerie. À partir de 1250, le progrès économique et le besoin en numéraire conduisent les maîtres à accorder des affranchissements individuels ou collectifs, de sorte que le servage devient le lot des plus démunis, mais leur offre un privilège de protection et de non expulsion du seigneur[21],[22].
    • l'utilisation systématique de la charrue à soc de fer tirée par un important attelage augmente le rendement du sol en Europe du Nord[23].
  • Après 1200 : apparition des villages forestiers (Waldhufendorf (de)) dans les régions alpines. Ils s’étendent le long d’une route avec des champs perpendiculaires à celle-ci. La main-d’œuvre est fournie par des paysans serfs à qui des chartes de colonisation offrent des conditions plus avantageuses[24].
  • 1200-1258 : Très ancien coutumier (1199-1200), Second coutumier (1218-1223) et Summa de legibus Normanniae in curia laicali (1235-1258), transcriptions du droit coutumier en Normandie[25].
  • 1204-1261 : occupation et partage de l'Empire byzantin à l'issue de la quatrième croisade[26]. Venise évince Gênes et tient l’économie de l'Empire byzantin en tutelle. Venise est partout : Épire, Macédoine, Grèce, Thessalie, Thrace, Asie Mineure, îles Ioniennes et égéennes. Seule la Mer Noire lui échappe. Trois fois par an, des convois de galées sous escorte, les mudae, quittent Venise pour l’Empire. Dans l’empire vénitien en Orient, la Commune est par principe propriétaire de toutes les terres. Les anciens démosiaires byzantins, devenus les « vilains de la Commune », conservent leur statut. Les vilains seigneuriaux, par contre, ont pratiquement un statut de serf. L’atmosphère dans les campagnes crétoise devient rapidement explosive (fuite, criminalité, brigandage, révoltes ouvertes).
  • Après 1204 : la mer Noire est ouverte au commerce occidental. Kiev décline après le sac de Constantinople par les croisés. Une partie des habitants de Kiev migre vers le nord. Novgorod, ainsi renforcée, devient une principauté au commerce florissant tourné vers la mer Baltique, siège au XIIIe siècle d’un grand comptoir de la ligue hanséatique.


  • 1215 :
    • les barons anglais obtiennent du roi la Grande Charte qui garantit les droits féodaux, les libertés des villes contre l’arbitraire royal et institue le contrôle de l’impôt par le Grand conseil du royaume[28].
    • le quatrième concile du Latran défini les modalités de la contribution du clergé à la croisade , soit un vingtième pour cinq ans à partir de 1215, plus tard un dixième (décimes). L’argent recueilli est envoyé au légat en Terre sainte pour qu’il le distribue aux croisés[29].
  • 1230 à 1290 : étés secs en Europe.
  • 1230-1250 : ralentissement des défrichements dans le Bassin parisien.
  • Vers 1230 :
  • 1235 :
  • Vers 1240 : les Hanséates obtiennent une lettre de privilège à Bergen. Ils y achètent de la morue séchée, de l’huile de poisson, du beurre et des peaux, et vendent aux Norvégiens des céréales et de la farine. En ce temps où la population s’accroît, les paysans se tournent vers l’élevage, plus rémunérateur. Les Norvégiens deviennent dépendant des Hanséates qui ont le monopole du transport des céréales entre l’Allemagne, puis la Pologne et la Norvège. Premiers épisodes de la lutte menée par les rois de Norvège contre les empiètements de la Hanse.
  • 1243-1280 : le riche marchand drapier Jehan Boinebroke est près de dix fois échevin de Douai. Donneur d'ouvrage , il personnifie selon Georges Espinas le « commerçant-capitaliste » qui dynamise à cette époque par son énergie et son entregent l’industrie drapière de sa cité. Il est connu par une « réparation testamentaire » où se trouvent relevées toutes les exactions qu'il a commises de son vivant et les témoignages de 45 plaignants[34].
  • 1245-1320 : soulèvements ouvriers en Flandre. La première grève ouvrière dans le textile éclate à Douai (« takehan ») en 1245. Ces conflits deviennent fréquent après 1274, quand les tisserands et les foulons de Gand quittent la ville en masse pour se retirer en Brabant où les échevinages refusent de les recevoir[35]. En 1280, les artisans de Ypres (été) Bruges (septembre), Douai (octobre) descendent dans les rues en armes. Massacres et pillages sont suivis d'une dure répression et de l'exil de nombreux ouvriers vers l'Angleterre ou l'Italie. À Arras Jean Cabot anime les réclamations populaires entre 1282 et 1289. Vers 1320, les bourgeois d'Ypres demandent au roi de France de ne pas faire démolir l'enceinte intérieure de la ville qui les protège contre les gens du « commun »[36]. Ces conflits permettent aux ouvriers d'obtenir le droit d'élire leurs représentants[37].
  • 1250-1290 : apogée de la révolution commerciale en Europe médiévale. Les cités italiennes créent un vaste empire commercial, de l’Angleterre à la mer Noire, des oasis du Sahara jusqu’au cœur de l’Asie.
  • 1250-1270 : apogée de la création des bastides dans le Sud-Ouest de la France.
  • Vers 1250 :
    • fin des grands défrichements sur le territoire de la France.
    • première utilisation avérée de l'assolement triennal dans le Nord de la France.
    • activité du commerce anglais de la laine.
    • rédaction des Lois et coutumes des Anglais par Henry de Bracton (common law).
    • opérations de banque : les Génois avancent plus de 100 000 livres tournois à Louis IX lors de sa croisade, que le roi paye par mandats sur son trésor à Paris. Les mandats envoyés à Gênes sont remis à une compagnie de Plaisance qui, par l’intermédiaire de ses représentants aux foires de Champagne, les recouvre à Paris. Les Placentins payent immédiatement les Génois au reçu du mandat : c’est le premier exemple d’escompte connu. Au change s’ajoute le bénéfice du prêt, et les Génois gagnent près de 20 % à ces opérations.
    • agitation dans les métiers parisiens[38].
    • plusieurs monastères d’Île-de-France libèrent leurs serfs contre l’octroi d’une franchise payée en argent, de nouvelles constructions et le versement de décimes pour la croisade, ayant mis à mal leurs réserves financières[39].
    • le système de la possession héréditaire des titres semble ne pas avoir existé en Scandinavie. Le bénéficiaire d’un fief (län) l’est à titre personnel en liaison avec l’exercice d’une fonction. Les princes de la famille royale se voient confier d’importantes provinces, afin de combler les désirs des branches royales écartées du trône (fyrstelän). Les charges liées à certaines fonctions sont compensées par la détention d’un fief : les intendants, ou « baillis » (norrois fóguti, danois foged, suédois fut), les commandants de places ou des districts militaires (danois hovedsmand, suédois hövitsman), les chefs de circonscription juridique et administratives (lagmän), les préfets administrant une circonscription territoriale (suédois häradshövding). Ces chefs territoriaux ne sont pas forcément issus de l’aristocratie. Ils sont installés dans des demeures fortifiées et servent les intérêts du roi dans leur circonscription. Certain fiefs sont donnés en gage contre un prêt en argent (suédois pantlän, « fief-gage »). D’autres rétribuent totalement le service demandé (tjänstelän, « fief de fonction »). Parfois les bénéficiaires doivent rendre des comptes au suzerain (räkenskapslän). La Scandinavie a adopté également la chevalerie (riddari, chevalier). On distingue les nobles issus des grandes familles, les stormœnd (« optimi viri ») des landmœnd (« gentilshommes »), qui souvent ne se distinguent des plus gros propriétaires terriens (storbœnder) que par leur exemption d’impôt.
  • 1251 : le bateau Paradisus Magnus (Le Grand Paradis) est capable de transporter 200 passagers et près de 250 tonnes de marchandises de Gênes à Tunis[40].
  • 1256-1265 : dans les Siete Partidas, Alphonse X de Castille tente d’empêcher les Juifs d’être courtiers de grands négoces, collecteurs des finances (ils le sont tous et partout), de tenir des boutiques de denrées alimentaires que fréquentent les Chrétiens, d’ouvrir leurs ateliers et négoces le dimanche. On leur interdit de porter des objets et tissus de luxes et on les oblige à assister à certains offices religieux et d’écouter les sermons des frères dominicains dans les églises. Le plus souvent, ces contraintes officielles restent lettre morte.
  • Années 1260-1270 : ralentissement de la croissance économique en Europe[41].
gros tournois, 1266
  • 1263-1266 : ordonnances monétaires en France : imposition de l’unique monnaie royale dans le domaine, création du « gros tournois », premiers écus d'or[42].
  • Vers 1260 :
    • destruction du vignoble du bassin parisien[43].
    • dépréciation de l’hyperpère byzantin (monnaie d’or) qui passe de 24 à 9 carats.
    • réapparition à Constantinople d’un haut enseignement privé dominé par Georges Acropolite et Grégoire de Chypre.
    • Russie : Saraï devient jusqu’à sa destruction en 1395 un centre commercial important reliant les routes entre l’Orient et l’Occident. Des commerçants vénitiens et génois viennent y acheter des fourrures venues du Nord ainsi que des esclaves kiptchak qu’ils revendent aux Mamelouks d’Égypte.
  • Vers 1268 : Étienne Boileau, le prévôt de Paris fait rédiger les coutumes et règlements d'une centaine de métiers, Le Livre des Métiers.
  • 1270-1312 : début d'une période de climat sec en Angleterre.
  • 1272-1294 : les Riccardi, banquiers italiens, avancent 400 000 livres aux Plantagenêts[44].
  • 1275 : création de la compagnie florentine des Peruzzi, société commerciale à succursales (Londres, Pise, Naples, Avignon, Bruges, Chypre, etc.) active de 1275 à 1343[45].
  • Entre 1276 et 1285 : des Juifs séfarades obtiennent de hautes charges en Aragon : Jeuda de la Caballeria est gouverneur de Saragosse et de Valence, Benvenist de la Caballeria est collecteur des douanes du royaume d’Aragon, Mossé de Portella est bayle de Morella, Peníscola, Sagonte, Segorbe et Tarazona, Mossé Al-Constantini est bayle de Saragosse puis de Valence en 1280-1282[46].
  • 1279-1280 : nouveau recensement de tous les domaines et des revenus de tous les seigneurs du royaume d'Angleterre (Hundred Rolls) : 46 % des paysans anglais ne disposent plus que d’une exploitation égale où inférieure à six hectares. Dès la fin du XIIIe siècle, 36 % des paysans anglais disposent à peine du minimum vital nécessaire à entretenir leur famille (4 à 5 ha).
  • Vers 1280 :
  • Dans les Balkans, à la fin du XIIIe siècle, en pays slaves et en Albanie, les guerres locales et l’avidité seigneuriale découragent paysans et citadins qui commencent à passer l’Adriatique pour tenter leur chance. Le mouvement s’accentue après la Peste noire, encouragé par les souverains italiens.
  • Le texte d’un édit du roi de Suède Magnus Eriksson donne à penser qu’il n’existe pratiquement plus d’esclaves en Scandinavie vers la fin du XIIIe siècle.

Démographie

  • Vers 1200 : la population de la Terre s'élève à quelque 400 millions d'habitants[50].
  • Vers 1260 : la couronne de Castille est le plus vaste état de la péninsule ibérique, avec trois millions d’habitants.
  • 1275-1300 : ralentissement de l’essor démographique en Occident : la proportion des familles picardes ayant plus de deux garçons tombe de 43 % en 1200-1225 à 34 % en 1275-1300.
  • Vers 1290 :
    • la Chine compte 59 millions d’habitants.
    • entre 72 et 75 millions d’habitants en Europe et entre 20 et 22 millions en France vers la fin du XIIIe siècle.
    • 70 000 ou 80 000 habitants à Paris.

Articles connexes

Notes et références

  1. Isabelle Catteddu, Quoi de neuf au Moyen Age ?, DLM, (ISBN 978-2-7324-8224-8, présentation en ligne)
  2. Jean-José Ségéric, Le Japon militaire, Éditions L'Harmattan, (ISBN 9782336325057, présentation en ligne)
  3. Gérard Siary, Histoire du Japon : Des origines à nos jours, Tallandier (ISBN 9791021033320, présentation en ligne)
  4. Gérard Siary, op. cit, p. 123.
  5. Wilhelm von Heyd, Histoire du commerce du Levant au Moyen-Âge, O. Harrassowitz, (présentation en ligne)
  6. Jean Pierre Guillaume Pauthier, Le livre de Marco Polo : citoyen de Venise, conseiller privé et commissaire impériale de Khoubilaï Khaân; rédigé en français sous sa dictée en 1298 par Rusticien de Pise; publié pour la première fois d'après trois manuscrits inédits de la Bibliothèque impériale de Paris, présentant la rédaction primitive du livre, revue par Marc Pol lui-même et donnée par lui, en 1307, à thiébault de Cépoy, accompagnée des variantes, de l'explication des mots hors d'usage et de commentaires géographiques et historiques, tirés des écrivains orientaux, principalement chinois, avec une carte générale de l'Asie, Firmin Didot frères, fils et cie, (lire en ligne)
  7. Thomas Gomart, Guerres invisibles - Nos prochains défis géopolitiques, Tallandier (ISBN 9791021046894, présentation en ligne)
  8. (en) James Delgado, Khubilai Khan's Lost Fleet, D&M Publishers Incorporated, , 240 p. (ISBN 978-1-55365-819-1, lire en ligne)
  9. Akinobu Kuroda, A Global History of Money, Routledge, (ISBN 9781000054675, présentation en ligne)
  10. Julien Loiseau, Les Mamelouks (XIIIe-XVIe siècle). Une expérience du pouvoir dans l'islam médiéval - Une expérience du pouvoir dans l'islam médiéval, Média Diffusion (ISBN 9782021347913, présentation en ligne)
  11. Emmanuel Le Roy Ladurie, Histoire du climat depuis l'An mil, Flammarion, paris, 376 p
  12. Julien Loiseau, op. cit, p. 96.
  13. Flora Blanchon et Centre de recherche sur l'Extrême-Orient de Paris-Sorbonne, Aller et venir : mythe et histoire, Presses Paris Sorbonne, , 227 p. (ISBN 978-2-84050-099-5, lire en ligne)
  14. J.A. Miroglio, L’Europe et ses Populations, Springer Science & Business Media, (ISBN 9789400997318, présentation en ligne)
  15. {{Ouvrage |langue= en|auteur1= Knut Helle|titre= The Cambridge History of Scandinavia|sous-titre= Prehistory to 1520|éditeur= Cambridge University Press|collection= |lieu= |année= 2003|volume= 1|tome= |pages totales= 892|passage= 284|isbn= 9780521472999|présentation en ligne=//books.google.com/books?id=PFBtfXG6fXAC&pg=PA284 .
  16. G. Arnold Kiesselbach, Die wirtschaftlichen Grundlagen der deutschen Hanse und die Handelsstellung Hamburgs bis in die zweite Hälfte des 14. Jahrhunderts, Walter de Gruyter GmbH & Co KG, (ISBN 9783111508061, présentation en ligne)
  17. Philippe Meyer, Baltiques: Histoire d'une mer d'ambre, Place des éditeurs, (ISBN 9782262042158, présentation en ligne)
  18. Georges Minois, Histoire du Moyen Âge, Paris, EDI8, , 592 p. (ISBN 978-2-262-06673-4, présentation en ligne)
  19. (en) Joan Thirsk et John Chartres, Chapters from The Agrarian History of England and Wales : Volume 4, Agricultural Markets and Trade, 1500-1750, Cambridge University Press, , 308 p. (ISBN 978-0-521-36881-0, lire en ligne)
  20. René Riou, Les Marais desséchés du Bas-Poitou, Éditions des Régionalismes, (ISBN 9782824055374, présentation en ligne)
  21. Françoise Navet-Bouron, Fiches Bac Histoire-Géographie - Seconde, Hatier, (ISBN 9782218974687, présentation en ligne)
  22. Michel Kaplan, Patrick Boucheron, Le Moyen Âge, XIe- XVe siècle, Editions Bréal, (ISBN 9782853947329, présentation en ligne)
  23. François Crouzet, Histoire de l'économie européenne, 1000-2000, Albin Michel, (ISBN 9782226222824, présentation en ligne)
  24. Georges Castellan, Histoire des peuples d'Europe centrale, Fayard, (ISBN 9782213639109, présentation en ligne)
  25. François Neveux, « « Le contexte historique de la rédaction des coutumiers normands », », Annales de Normandie, no 61,‎ , p. 11-22 (présentation en ligne)
  26. Charles Diehl, Byzance : Grandeur et Décadence, BnF collection ebooks, (ISBN 9782346040469, présentation en ligne)
  27. Emmanuel de Laubespin, Batelle, Mémorial portatif de chronologie, de biographie, d'économie politique, etc., vol. 1, Paris, Verdière, (présentation en ligne)
  28. Jean-Louis Dufays, Marie-Laurence De Keersmaeckers, Annick Detry, Interdisciplinarité en sciences humaines : Huit disciplines, cinq projets pédagogiques, De Boeck (Pédagogie et Formation), (ISBN 9782804187989, présentation en ligne)
  29. Alain Demurger, Croisades et croisés au Moyen Âge, Flammarion (ISBN 9782081255913, présentation en ligne)
  30. Assistance technique à la ville de Banská Štiavnica (Republique slovaque) : rapport établi par les experts désignés par le Conseil de l'Europe, octobre 1992, Council of Europe, , 38 p. (ISBN 978-92-871-2519-4, lire en ligne)
  31. Actes du XVe Congrès international d'études byzantines : Athènes, Septembre 1976, Association Internationale des Études Byzantines, (lire en ligne)
  32. (en) Marc Szeftel, Russian institutions and culture up to Peter the Great, Variorum Reprints, , 374 p. (ISBN 978-0-902089-80-8, lire en ligne)
  33. Béatrice Leroy, L'aventure séfarade, Flammarion, coll. « Champs » (no 253), , 222 p. (ISBN 978-2-08-081253-7, lire en ligne)
  34. Simone Roux, Le monde des villes au Moyen Âge : XIe : XVe siècle, Hachette Éducation, , 256 p. (ISBN 978-2-01-181883-6, présentation en ligne)
  35. Jean Gimpel, La Révolution industrielle au Moyen Âge, , 288 p. (ISBN 978-2-7578-6101-1, présentation en ligne)
  36. Jean-Christophe Cassard, L'âge d'or capétien (1180-1328), Belin, , 64 p. (ISBN 978-2-7011-8888-1, présentation en ligne)
  37. Gérard Noiriel, Une histoire populaire de la France : De la guerre de Cent Ans à nos jours, Agone, , 832 p. (ISBN 978-2-7489-0302-7, présentation en ligne)
  38. Émile Coornaert, Les corporations en France : avant 1789, Gallimard, (lire en ligne)
  39. Marie Anne Polo de Beaulieu, La France au Moyen âge : de l'an mil à la peste noire (1348), Les Belles Lettres, , 299 p. (ISBN 978-2-251-41019-7, lire en ligne)
  40. Jean Dufournet et Claude Lachet, La littérature française du Moyen Âge : Théâtre et poésie, Flammarion, , 620 p. (ISBN 978-2-08-071172-4, lire en ligne)
  41. Georges Jehel et al., Histoire du monde : 500-1000-1500, Nantes, Éd. Temps, , 510 p. (ISBN 978-2-84274-397-0 et 2842743970, OCLC 470955209)
  42. Gérard Sivery, Les Capétiens et l'argent au siècle de Saint Louis : essai sur l'administration et les finances royales au XIIIe siècle, Presses Univ. Septentrion, , 205 p. (ISBN 978-2-85939-482-0, lire en ligne)
  43. Roger Dion, Histoire de la vigne et du vin en France des origines au XIXe siècle, Clavreuil, (lire en ligne)
  44. (en) Charles Arnold-Baker, The Companion to British History, Routledge, , 1391 p. (ISBN 978-0-415-26016-9, lire en ligne)
  45. Frédéric Delouche, Histoire de l'Europe, De Boeck Supérieur, , 420 p. (ISBN 978-2-01-145143-9, lire en ligne).
  46. a et b Béatrice Leroy, L'aventure séfarade, Flammarion, , 222 p. (ISBN 978-2-08-081253-7, lire en ligne)
  47. Léopold Génicot, Le XIIIe siècle européen, Presses universitaires de France, (lire en ligne)
  48. Bernard Chevalier, L'Occident de 1280 à 1492, A. Colin, (ISBN 9782200312275, présentation en ligne)
  49. Michel Mollat, Univers de la France, Privat, (lire en ligne)
  50. Histoire de l'humanité : 1492-1789, vol. 5, UNESCO, (ISBN 9789232028143, présentation en ligne)