Saint-Amarin (Sankt-Amàri en alsacien) est situé [Où ?] à 412,07 mètres au-dessus du niveau moyen de la mer à Marseille, l'altitude minimale étant de 395 mètres à la sortie de la Thur, en amont de l'église Saint-Joseph-Artisan de Malmerspach et l'altitude maximale étant de 1 345 mètres, en léger contrebas du sommet du Storkenkopf[1]. La petite ville se situe à 9 km au nord-ouest de Thann dans le département du Haut-Rhin (68). Elle se situe dans les Hautes Vosges cristallines, près du département des Vosges, dans la vallée de la Thur. Cette vallée est une ancestrale voie de passage entre la plaine d'Alsace (Mulhouse) et la haute vallée de la Moselle (Bussang, Remiremont), déjà utilisée du temps des Romains pour atteindre Trèves, mais aussi les vallées de la Moselotte (La Bresse) et la Vologne (Gérardmer). Néanmoins, de nos jours, la congestion de la route (N66) la traversant reste un problème conséquent.
Le Vogelbach et le Hintervogelbach sur la rive droite amont de la rivière Vogelbach. Le Hintervogelbach est une zone d'ancien peuplement de fermes isolées sur les pentes reculées du vallon.
Le Fistelhaeuser, en face du Vogelbach, dominant la rive gauche de la rivière Vogelbach d'une trentaine de mètres pour le moins.
Le Herrenwald dominant le village par l'est.
Le Stockenmatt, quartier au-delà de la carrière, vers le nord-ouest.
Le Meerbaechel, ferme-auberge dominant le vallon du Vogelbach et le village par le nord, à près de 700 mètres d'altitude[3].
La Vue des Alpes est un écart de la commune, regroupant quelques maisons agglomérées à la commune de Geishouse.
Le Hirschenbach, vallon boisé inhabité au pied du bûcher de la Saint-Jean (Fàckel en alsacien).
Le Mordfeldloch, arrière vallon inhabité de la rivière Vogelbach.
Panorama de la ville de Saint-Amarin dans la vallée de la Thur, vue vers l'aval. De gauche à droite, le cimetière, l'église, le musée Serret (au premier plan) et la voie ferrée. Au fond le massif du Thanner Hubel.
Le principal cours d'eau de la commune est la Thur, affluent de l'Ill, qui passe en bordure ouest de l'agglomération, avec un écoulement orienté de nord-ouest vers sud-est. Cette rivière a longtemps fourni l'énergie nécessaire aux usines locales, en particulier aux entreprises textiles, qui ont été aménagées de part et d'autre des berges.
Le Vogelbach est une rivière de quelques kilomètres qui prend sa source au pied du Hundskopf, à plus de mille mètres d'altitude. Il passe au cœur du village et se love autour du château, avant de s'écouler vers la Thur avec laquelle il conflue par la rive gauche. Le Vogelbach, comme la Thur, est soumis à des sautes de débit importantes, lors des fontes nivales de printemps, voire à l'occasion d'orages, aussi son cours est canalisé dans la partie aval et urbaine.
Le Hirschenbach est un ruisseau de quelques centaines de mètres qui prend sa source à 500 mètres d'altitude et se jette dans la Thur par la rive droite. Il tire sa notoriété locale par le bûcher de la Saint-Jean qui domine son vallon. La crémation des bûchers est une coutume ancestrale dans les villages de la vallée. Avec les festivités qui entourent l'embrasement du bûcher, on célèbre ainsi le solstice d'été.
Saint-Amarin est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].
Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Amarin, une agglomération intra-départementale regroupant 9 communes[7] et 9 763 habitants en 2020, dont elle est ville-centre[8],[9].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mulhouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 132 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (79,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (71,7 %), zones urbanisées (12,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,9 %), prairies (6,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,9 %), zones agricoles hétérogènes (0,6 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Cette vallée fut déjà visitée et occupée par les Romains. Au début du VIIe siècle, un pieux ermite nommé Marin avait bâti une cellule près de Doroangus. Étant tombé malade, il eut la visite de saint Prix, également appelé Project, évêque de Clermont qui, de la cour de Childéric IIroi d'Austrasie, s'en retournait en Auvergne. Le saint prélat le guérit de la fièvre. Pour lui témoigner sa reconnaissance, Marin le reconduisit dans son diocèse. Mais arrivé à Volvic en Auvergne, les deux voyageurs furent assaillis par des brigands qui s'en prirent d'abord à l'ermite. Project, voyant l'erreur de ces gens, s'écria : je suis celui que vous cherchez. À ces mots, il tomba sous les coups du brigand nommé Radbert. Son ami et l'acolyte Elidus le suivirent de près. Rapportées à Doroangus, les reliques de Marin furent honorées en cet endroit, qui lui dut son nom. Ceci se passait en 676[13]. Le monastère de Saint-Amarin fut plus tard régularisé par les abbés de Murbach, transformé au XIIe siècle en un chapitre de chanoines dépendant de cette abbaye, qui possédait le village fondé autour du couvent et toute la vallée. Au XIIIe siècle, grâce à l'ouverture du col du Saint-Gothard, la route de la vallée de Saint-Amarin s'ouvrit au commerce international entre l'Italie et la Flandre. Pour en profiter, l'abbé de Murbach établit un péage, gardé par le château de Friedburg (avant 1255), et le défendit avec succès contre les convoitises des comtes de Ferrette et des seigneurs de Saint-Amarin. Saint-Amarin fut fortifié entre 1240 et 1260 mais déclina après que le chapitre eut été transféré à Thann en 1441.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[21].
En 2020, la commune comptait 2 217 habitants[Note 3], en diminution de 4,03 % par rapport à 2014 (Haut-Rhin : +1,01 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
MgrPierre Bockel, ancien archiprêtre de la cathédrale de Strasbourg, résistant durant la guerre 1939-1945, écrivain et journaliste, né le à Saint-Amarin où sa famille était réfugiée durant la guerre 1914-18, mourut le à Strasbourg ; il a été honoré par l’État d’Israël du titre de « Juste parmi les Nations » en 1988.
Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région Alsace
↑Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.