Oberbruck est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Elle appartient à l'unité urbaine de Kirchberg, une agglomération intra-départementale regroupant 6 communes[4] et 2 743 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mulhouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 132 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (83,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (83,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (67,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (16,4 %), zones agricoles hétérogènes (10,2 %), zones urbanisées (5,9 %)[9]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Son nom signifie en allemand « Pont supérieur » De « ober » (supérieur) et de « Brücke » (le pont). Le village s’est développé autour du pont sur le torrent le « Rimbach » qui était alors le pont le plus en amont pour gagner la haute-vallée de Masevaux, le pont en aval étant situé sur la Doller à Niederbruck À l'origine c'était une possession de l'abbaye de Masevaux.
Grâce à l'énergie hydraulique du torrent qui le traverse, Oberbruck devient un village industriel dès le Moyen Âge : un fourneau à fondre le fer utilisant les minerais extraits dans la haute vallée de la Doller est cité dès 1409. Par la suite, des forges et des martinets perpétuent le travail du fer, comme l'atteste aujourd'hui le quartier nommé « Renardière ». Ce nom vient de « renard » qui désigne une masse de fer pâteuse issue de l'affinage de la fonte. La métallurgie connaît son apogée aux XVIIIe et XIXe siècles puis décline et disparaît en raison de l'épuisement du minerai local[10].
Le textile prend la relève grâce à l'implantation par les industriels Zeller en 1822 d'une importante filature qui alimente en filés plusieurs tissages installés dans les villages environnants. Cette activité prospère pendant plus d'un siècle, puis connaît la crise et la fermeture vers 1960.
Les armes d'Oberbruck se blasonnent ainsi : « De sinople au pont à deux arches d'or maçonné de sable posé sur une champagne ondée d'argent chargée de deux burelles ondées d'azur, et surmonté d'un haut-fourneau d'argent, maçonné et ouvert de sable, enflammé de gueules. »[11]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[16].
En 2020, la commune comptait 391 habitants[Note 3], en diminution de 4,4 % par rapport à 2014 (Haut-Rhin : +1,01 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Eglise Saint Antoine-de-Padoue.Orgue Rickenbach de 1845L'église Saint-Antoine-de-Padoue[19],[20] et son orgue de Valentin Rinkenbach de 1845[21],[22],[23].
Oberbruck a été marquée par plusieurs familles liées à l’industrie. Jean-Henri d'Anthès développa la métallurgie au XVIIIe siècle. Ses installations passèrent aux mains des familles Rosen puis Broglie.
Au XIXe siècle, les frères Joseph et Ferréol Zeller fondèrent des usines textiles qui ont fonctionné jusqu’au milieu du XXe siècle[27].
De la famille Zeller sont issus de nombreux militaires dont le général André Zeller (1898-1979), l'un des quatre généraux organisateurs du putsch des généraux d'Alger en 1961.
(fr) Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région Alsace
↑Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.