Col du Saint-Gothard
Col du Saint-Gothard | ||||
![]() Hospice et musée au col du Gothard. | ||||
Altitude | 2 108 m | |||
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Massif | Alpes lépontines (Alpes) | |||
Coordonnées | 46° 33′ 33″ nord, 8° 33′ 42″ est | |||
Pays | ![]() | |||
Vallée | Vallée de la Reuss (nord) | Vallée du Tessin (sud) | ||
Ascension depuis | Andermatt | Airolo | ||
Déclivité moy. | 5,6 % | 6,6 % | ||
Déclivité max. | 8 % | |||
Kilométrage | 12 km | 14 km | ||
Accès | ![]() | ![]() | ||
Fermeture hivernale | novembre - mai | |||
Géolocalisation sur la carte : canton du Tessin Géolocalisation sur la carte : Suisse | ||||
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Le col du Saint-Gothard ou col du Gothard (Passo del San Gottardo en italien, Gotthardpass en allemand) est un col des Alpes suisses, culminant à 2 108 m d'altitude, qui relie Andermatt dans le canton d'Uri à Airolo dans le canton du Tessin.
Ce franchissement, dont le nom renvoie à Gothard de Hildesheim, assurait l'essentiel des flux directs de personnes et marchandises entre le nord de la Suisse, le Tessin et l'Italie, et plus généralement entre le centre de la plaine du Pô et l'Europe du Nord.
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
Le col du Saint-Gothard est situé à 2 108 m d'altitude.
On y trouve aujourd'hui l'ancien hospice du Saint-Gothard, et de nouveaux bâtiments comprenant un musée, un hôtel, un restaurant et une boutique de souvenirs, ainsi qu'un lac.
Histoire[modifier | modifier le code]

La vaste cuvette glaciaire qui conduit au col lui-même est un lieu de passage utilisé depuis plusieurs siècles, qui a notamment contribué à la prospérité des villes de Milan et de Zurich, les reliant directement. Il aurait été ouvert aux alentours de 1220 grâce notamment à la construction du pont du Diable et possède dès lors l'avantage par rapport aux autres cols des Alpes centrales d'être relativement bas et d'avoir des vallées courtes et faciles d'accès. Il n'est pas étranger à la constitution d'une première confédération de cantons (Confédération des III cantons) à la fin du XIIIe siècle autour du lac des Quatre-Cantons et vers le Tessin. Le canton d'Uri jouit désormais d'une nouvelle importance et de potentiels revenus de droit de passage. Sa dépendance du comte de Zurich Rodolphe II de la maison de Habsbourg est ainsi rachetée au nom de Frédéric II en 1231 et le statut d'immédiateté impériale lui est même accordé[1].
La première mention d'un hospice remonte à 1237. En 1602, Frédéric Borromée y établit un prêtre puis y fit construire une maison à l'intention des voyageurs en 1623-1629[2]. De 1685 à 1841, l'établissement est géré par des frères capucins. Après la chute d'une avalanche en 1774, l'édifice est reconstruit en pierre, accompagné d'une écurie octogonale. La vieille «souste»[3] (actuellement musée national du Saint-Gothard), a été élevée en 1834-1837 selon des plans de Domenico Fontana. Cet édifice rectangulaire, avec portique à arcades caractéristiques en façade principale, a été restauré en 1983-1986. L'édifice servait initialement d'hôtel pour des voyageurs fortunés, mais aussi de dépôt de marchandises et de poste douanier. Il est ensuite devenu dépendance de l'Albergo Monte Prosa, établissement élevé sur des plans de A. Regli et inauguré en 1886[4].
Un barrage de retenue a été construit dans la cuvette du col. Durant la seconde moitié du XXe siècle, le lac situé près du col a fait l'objet d'immersion de munitions obsolètes par l'armée suisse.
Trafic[modifier | modifier le code]
Pour rejoindre Airolo, il existe deux routes qui partent depuis le sommet :
- la tremola vecchia (qui signifie « vieille tremblante » en italien), l'ancienne route, encore presque entièrement pavée ;
- une route plus moderne, la tremola nuova.
Pour rejoindre Andermatt, la route sinueuse offre une vue sur de magnifiques paysages.
Cyclisme[modifier | modifier le code]
La route du col est régulièrement empruntée par le Tour de Suisse cycliste. Entre sa création en 1933 et 2014, cette compétition est passée à 37 reprises sur le Gothard[5].
Le pont du Diable.
Dans la culture[modifier | modifier le code]
Le col est le sujet central du manga Wolfsmund, de Mitsuhisa Kuji, où un seigneur tyrannique règne sur la forteresse et le col surnommé le col du Loup par les voyageurs.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Daniel Friebe et Pete Golding, Sommets mythiques : Cyclisme, les 50 cols incontournables d'Europe, GEO, , 224 p. (ISBN 978-2-8104-0296-0), p. 124-127
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Article Col du Saint-Gothard dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
- Reportage Gothard, les oubliés du Tunnel (Le Temps)
- [vidéo] Les dessus du Gothard, Passe-moi les jumelles du 17 avril 2015, 52.46 min, rts.ch
- [vidéo] UR : La saga du Gothard, un extrait du documentaire Kampf am Gotthard de la SRF sur le travail de déneigement pour la réouverture de la route du col au printemps 2013, Outre-Zapping du 21 octobre 2013, 6.18 min, rts.ch
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Gérard-François Dumont, L'arc Alpin : Histoire et géopolitique d'un espace européen, Economica, , p. 53.
- Seigneur du Cornet, Histoire générale des guerres de Savoie V1, page 20.
- Fritz Glauser, « Soustes » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- (de) Kunstführer durch die Schweiz, vol. 2, Berne, Schweizerische Gesellschaft für Kunstgeschichte, , 996 p. (ISBN 3-906131-96-3), p. 570.
- Le Gothard mythique et les pavés de la Tremola, site web du Tour de Suisse, 26 septembre 2014, consulté le 3 octobre 2014.