Chapelle royale de Dreux

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Chapelle royale de Dreux
La chapelle royale Saint-Louis de Dreux.
Présentation
Type
Partie de
Domaine de la chapelle royale Saint-Louis (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fondation
Diocèse
Paroisse
Paroisse Saint Étienne en Drouais (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Style
Architectes
Religion
Patrimonialité
Remplace
Collégiale Saint-Étienne de Dreux (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Localisation
Adresse
rue de Penthièvre (d) Voir et modifier les données sur Wikidata
Dreux, Eure-et-Loir
 France
Coordonnées
Carte

La chapelle royale de Dreux, ou chapelle royale Saint-Louis de Dreux, est la nécropole de la famille d'Orléans. Elle est située dans l'enceinte du château de Dreux, en Eure-et-Loir, rattaché à la couronne en 1023. Elle appartient aujourd'hui à la fondation Saint-Louis, créée en 1974, dont le président actuel est M. Frédéric du Laurens. Le président d'honneur de cette fondation est l'aîné des Orléans, Jean d'Orléans, comte de Paris.

La chapelle royale fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [1].

Histoire[modifier | modifier le code]

La collégiale Saint-Étienne du château de Dreux[modifier | modifier le code]

À l'origine, Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre (petit-fils de Louis XIV et de la marquise de Montespan), contraint de laisser Rambouillet à son cousin Louis XVI, qui lui a cédé le comté de Dreux en 1775, fait transférer de l'église de Rambouillet, le , les neuf cercueils renfermant les corps de ses proches parents : son père Louis-Alexandre de Bourbon, comte de Toulouse, et sa mère Marie-Victoire de Noailles ; sa femme Marie-Thérèse-Félicité d'Este, princesse de Modène ; leur fils, le prince de Lamballe, et leurs cinq autres enfants morts jeunes. Il choisit comme sépulture pour sa famille la collégiale Saint-Étienne du château de Dreux[2].

Révolution française et Empire[modifier | modifier le code]

Le 3 septembre 1792, la princesse de Lamballe, belle-fille du duc de Penthièvre et proche de la reine Marie-Antoinette, est massacrée et mutilée par la foule parisienne. Elle est ensuite inhumée dans une fosse anonyme du cimetière des Enfants-Trouvés. Le duc de Penthièvre dépêche son valet, Fortaire, pour retrouver la dépouille de la princesse afin de la faire réinhumer en secret à Dreux, auprès des siens, mais en vain : les restes mortels ne sont pas découverts.

Dans la nuit du 6 au , le corps du duc, mort à Bizy le , est transporté et inhumé clandestinement à Dreux, entre le comte de Toulouse et sa femme. Le suivant, afin de récupérer le plomb des cercueils, le caveau est violé, les corps en sont extraits et « jetés dans une fosse profonde de six pieds » dans le cimetière des chanoines, dont l'emplacement sera plus tard reconnu par Lefebvre et Cholet, anciens serviteurs des Bourbon-Penthièvre.

En , quatre ans après avoir été incarcérée à la prison du Luxembourg, Marie-Adélaïde de Bourbon, duchesse d'Orléans, dernière fille du duc, est expulsée de France ; le château et la collégiale, biens séquestrés depuis la mort de son père, sont confisqués au profit de la Nation et vendus, le , à un marchand de bois chartrain qui démolit le toit de l'église pour en récupérer les matériaux et, en 1801, revend le domaine à François Belois, maçon à Dreux, qui y demeure jusqu'en 1816.

Restauration[modifier | modifier le code]

Le , la duchesse lui rachète le terrain, fait construire une chapelle par Claude-Philippe Cramail, architecte parisien, chargé dès de ce projet. Il ouvre le chantier début à l'emplacement de la fosse commune et la première pierre est posée le . Certains matériaux proviennent de la démolition de l'ancienne abbaye bénédictine de Coulombs, près de Nogent-le-Roi, et des ruines du château de la Ferté-Vidame. La duchesse fait de Saint-Louis de Dreux la sépulture de sa famille.

Louis-Philippe, roi des Français[modifier | modifier le code]

Intérieur de la chapelle royale de Dreux.
Intérieur de la chapelle royale côté entrée.

À partir du printemps 1839, cette chapelle de style néogothique est agrandie par son fils, devenu le roi des Français Louis-Philippe Ier (en lieu et place de son cousin Charles X), qui y fixe la nécropole dynastique, d'où le surnom « Saint-Denis des Orléans », en référence à la nécropole historique des rois de France[Note 1]. Victor Hugo narre la translation des restes des ancêtres de la famille le , à laquelle le roi lui-même a contribué.

La chapelle primitive de 1816 est alors complétée par des ajouts de style néo-gothique par l'architecte Pierre-Bernard Lefranc[1]. La sculpture prend une place importante dans ces travaux, qui participent à la fois de l'agrandissement et d'un changement de style[3]. Les sculpteurs Charles-François Nanteuil et Charles Émile Seurre donnent les moyen-reliefs représentant saint Ferdinand, saint Arnoult, sainte Adélaïde et sainte Amélie, sous la coupole, ainsi que les statues de saint Louis et saint Philippe au-dessus des autels latéraux. Louis Léopold Chambard et Jean-Marie Bonnassieux sculptent les tympans du transept illustrant l'Adoration des mages et la Résurrection, livrés en 1845. Chambard sculpte également les statues de saint Ferdinand et de sainte Adélaïde, à l'entrée de la chapelle de la Vierge. L'atelier de Michel Liénard et Émile Knecht produit toute la sculpture décorative, intérieure et extérieure et le reste des bas-reliefs, ainsi que la nouvelle porte en chêne[4].

De 1843 à 1845, ses nombreuses fenêtres sont garnies de somptueux vitraux exécutés à la manufacture nationale de Sèvres, selon la technique de fabrication des verres teints dans la masse.

Les douze grandes fenêtres ogivales du transept sont ornées de vitraux représentant des saints sur fond « bleu de Sèvres », dont les cartons sont dessinés par Ingres, qui reproduisent à cette occasion quatre des vitraux qu'il avait exécuté pour la chapelle de Neuilly, actuelle église Notre-Dame-de-Compassion de Paris, construite en mémoire du prince Ferdinand, fils aîné de Louis-Philippe mort dans un accident en 1842[Note 2].

C'est Viollet-le-Duc qui dessine les pinacles gothiques encadrant chacun des douze personnages, les fenêtres étant beaucoup plus hautes que dans la chapelle de Neuilly[5].

D'autres vitraux illustrant la vie de saint Louis ornent la chapelle de la Vierge. Eugène Delacroix, Hippolyte Flandrin, Georges Rouget, Claudius Jacquand, Horace Vernet, Charles Marie Bouton et Wattier réalisent les dessins.

Un orgue de tribune du facteur Aristide Cavaillé-Coll est installé en 1845 dans un buffet de 1614. La partie instrumentale est classée monument historique au titre d'objet en 1880[6],[7].

Seconde moitié du XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Durant la guerre franco-allemande de 1870, le lieutenant-colonel Henri de Beaurepaire-Louvagny chute du dôme, devenu poste d'observation de l'ennemi, et se tue[Note 3].

La flèche de la chapelle de la Vierge, qui abrite une cloche, est détruite par la foudre en , et jamais reconstruite. La même année, Cavaillé-Coll modifie l'orgue installé en 1845 : il transforme certains jeux et répare la soufflerie[7].

XXe siècle[modifier | modifier le code]

Le , lors de la libération de la ville par les Américains, des obus allemands endommagent le déambulatoire, détruisent des vitraux ainsi que des sculptures et gisants.

Tout comme le château de Dreux, la chapelle appartient à la Fondation Saint-Louis, depuis la donation faite par Henri d'Orléans, comte de Paris, aîné des Orléans et prétendant au trône de France[Note 4], ainsi que par les autres descendants du roi Louis-Philippe Ier .

XXIe siècle[modifier | modifier le code]

En janvier 2018, l'équipe de l'émission Secrets d'Histoire a tourné plusieurs séquences dans la chapelle dans le cadre d'un numéro consacré au roi Louis-Philippe[8].

Dans la chapelle sont fréquemment célébrés de grands événements touchant à la famille d'Orléans, dont c'est toujours la nécropole. Le 2 février 2019, par exemple, y ont eu lieu les obsèques d'Henri d'Orléans (1933-2019), comte de Paris, duc de France, ancien chef de famille, en présence de nombreux membres du Gotha, notamment la reine Sophie d'Espagne, le prince souverain Albert II de Monaco l'ex-impératrice Farah d'Iran, obsèques présidées par le fils du défunt, Jean d'Orléans (1965), devenu comte de Paris au décès de son père.

C'est dans la crypte que le prince Jean donne à Henry-Jean Servat sa première interview officielle (filmée et photographiée) pour l'émission Télématin de France 2, diffusée le , et pour Paris Match, publiée dans le numéro 3639 le même jour.

Vitraux[modifier | modifier le code]

La chapelle[modifier | modifier le code]

La totalité des vitraux est issue de la manufacture de Sèvres.

L'entrée[modifier | modifier le code]

Quatre vitraux ornent l'entrée de la chapelle, d'après des cartons de Charles-Philippe Larivière et d'Antoine Béranger. Sont représentées les scènes suivantes :

  • Sainte Adélaïde reine de Lombardie distribuant des aumônes aux pauvres, signé de Larivière et Béranger, au nord ;
  • La Vierge au pied de la Croix, au nord-ouest ;
  • Jésus au Jardin des Oliviers, au sud-ouest ;
  • Saint Arnoult évêque de Metz lavant les pieds des pèlerins de retour de Terre Sainte, au sud.

Le transept[modifier | modifier le code]

Les cartons des vitraux du transept sont une réalisation de Jean-Auguste-Dominique Ingres[9] :

Le déambulatoire[modifier | modifier le code]

Au milieu du déambulatoire, la chapelle axiale de la Vierge présente, devant le groupe sculpté figurant Louis-Philippe Ier debout et la reine Marie-Amélie en orante, cinq vitraux illustrant la vie de saint Louis, au-dessus de l'autel (au centre) et des quatre tombeaux de la duchesse douairière d'Orléans et d'Adélaïde d'Orléans (à gauche) et de la princesse de Salerne et du prince royal (à droite).

La crypte[modifier | modifier le code]

Sépultures de la famille d'Orléans[modifier | modifier le code]

En dehors du caveau inférieur (des Bourbon-Penthièvre), les sépultures des Orléans (numérotées de 1 à 64) se répartissent sur deux niveaux : le déambulatoire et la crypte.

Quelque vingt-cinq gisants ou statues ornent les plus anciennes de ces sépultures, réalisés par une quinzaine d'artistes dont les plus renommés ont obtenu plusieurs commandes : James Pradier (1792-1852), Aimé Millet (1819-1891), Antonin Mercié (1845-1916), Charles-Albert Walhain (1877-1936).

Déambulatoire (niveau -1)[modifier | modifier le code]

Tout autour du tombeau du roi et de la reine des Français, les sépultures (décrites dans le sens inverse des aiguilles d'une montre) des membres de leur famille, sculptées sur un même modèle et disposées, à l'origine, dans le seul déambulatoire et selon la volonté du souverain.

Chapelle de la Vierge[modifier | modifier le code]

1 et 2 - Au centre, tombeau double et monumental sculpté par Antonin Mercié en 1886, où repose le couple royal :

  • Louis-Philippe Ier (1773-1850), duc d'Orléans puis roi des Français, fils de Louis-Philippe d'Orléans, dit Philippe Égalité, et de Marie-Adélaïde de Bourbon. Inhumé dans la chapelle Saint-Charles-Borromée à Weybridge au Royaume-Uni pendant l'exil de sa famille après son abdication en 1848, transféré le dans la nécropole des Orléans. Le souverain est figuré debout, vêtu d'un manteau royal, aux côtés de sa femme et regardant vers l'autel de la chapelle de la Vierge ; derrière la représentation du couple royal, un ange sculpté supporte un écu aux armes du monarque.
  • Marie-Amélie de Bourbon-Siciles (1782-1866), duchesse d'Orléans puis reine des Français, son épouse. Inhumée dans la chapelle Saint-Charles-Borromée à Weybridge au Royaume-Uni, également transférée le dans la nécropole des Orléans. La souveraine, à la gauche de son époux, est figurée en priante.

3 et 4 :

  • Ferdinand-Philippe d'Orléans (1810-1842), duc de Chartres puis prince royal et duc d'Orléans, fils aîné de Louis-Philippe Ier et de Marie-Amélie de Bourbon-Siciles. Mort accidentellement[Note 5]. Gisant de Pierre Loison le faisant apparaître en uniforme.
  • Hélène de Mecklembourg-Schwerin (1814-1858), duchesse d'Orléans, son épouse. Inhumée dans la chapelle Saint-Charles-Borromée à Weybridge au Royaume-Uni, transférée le dans la nécropole des Orléans. Étant de religion réformée, elle ne repose pas dans l'enceinte de la chapelle principale (rite catholique) mais dans la minuscule chapelle contiguë, affectée au culte protestant. Une ouverture a été pratiquée dans le mur de la chapelle de la Vierge de manière à faire communiquer sa sépulture, ainsi rendue visible, avec celle de son mari. Gisant d'Henri Chapu, qui la représente le bras dirigé vers son défunt époux.

5 - Marie-Clémentine de Habsbourg (1798-1881), princesse de Salerne, épouse de Léopold de Bourbon-Siciles (frère de la reine Marie-Amélie) — et mère de Marie-Caroline de Bourbon-Siciles, duchesse d'Aumale et elle-même belle-fille de Louis-Philippe Ier et de Marie-Amélie. Morte en France, inhumée dans la basilique Santa Chiara de Naples (nécropole des Bourbons-Siciles) en Italie auprès de son mari, transférée des années plus tard dans la nécropole des Orléans[Note 6]. Bien qu'elle n'appartînt pas directement à la maison d'Orléans, cette sœur de l'impératrice des Français Marie-Louise repose dans la chapelle royale de Dreux, en face de ses beau-frère et belle-sœur Louis-Philippe et Marie-Amélie — et non loin de sa fille, de son unique gendre et de tous ses petits-enfants (tombeaux 15, 16, 17, 18, 19 et 20 dans le déambulatoire Nord). Gisant de Charles Joseph Lenoir.

6 - Adélaïde d'Orléans (1777-1847), mademoiselle de Chartres, dite Madame Adélaïde, sœur cadette (restée célibataire) de Louis-Philippe Ier. Gisant d'Aimé Millet.

7 - Marie-Adélaïde de Bourbon (1753-1821), duchesse d'Orléans, fille de Louis-Jean-Marie de Bourbon et de Marie-Thérèse-Félicité d'Este, épouse (séparée) de Louis-Philippe d'Orléans, dit Philippe Égalité[Note 7], et mère de Louis-Philippe Ier. Gisant couronné de Jean-Auguste Barre. Son tombeau contient également les restes mortels de sa famille, les Bourbon-Penthièvre (voir plus bas).

Déambulatoire Nord[modifier | modifier le code]

8 - Bathilde d'Orléans (1750-1822), princesse de Condé, duchesse de Bourbon, dite « citoyenne Vérité » sous la Révolution, sœur de Philippe Égalité et tante de Louis-Philippe Ier. Inhumée, non auprès de son époux le prince de Condé (dont elle était séparée) à Saint-Denis, ni avec son fils le duc d'Enghien[Note 8], mais dans la nécropole des Orléans, à deux pas de sa belle-sœur la duchesse d'Orléans (qui précède) et de son neveu le roi des Français.

9 et 10 :

  • Philippe d'Orléans (1838-1894), comte de Paris, petit-fils aîné de Louis-Philippe Ier, chef de la maison d'Orléans. Contraint à un nouvel exil à partir de 1886, inhumé dans la chapelle Saint-Charles-Borromée à Weybridge, transféré dans la chapelle royale de Dreux en 1958.
  • Marie-Isabelle d'Orléans (1848-1919), comtesse de Paris, sa femme. Inhumée dans la chapelle Saint-Charles-Borromée à Weybridge, transférée en 1958.

11 - Philippe d'Orléans (1869-1926), duc d'Orléans, fils aîné des précédents, chef de la maison d'Orléans. Contraint à l'exil, mort à Palerme en Italie, transféré en 1931. Gisant de Maxime Real del Sarte.

12 - Tombeau resté vide, destiné par les Orléans à la duchesse d'Orléans (épouse du précédent), qui attend toujours la dépouille de cette princesse[Note 9].

13 - Ferdinand d'Orléans (1884-1924), duc de Montpensier, fils de Philippe d'Orléans, comte de Paris (numéro 9). Il repose ici sans sa veuve (remariée).

14 - Victoire de Saxe-Cobourg-Kohary (1822-1857), duchesse de Nemours, belle-fille de Louis-Philippe Ier. Inhumée dans la chapelle Saint-Charles-Borromée à Weybridge[Note 10], transférée en 1979 seulement (à l'un des derniers emplacements disponibles dans le déambulatoire). La sépulture de son époux n'est donc pas immédiatement voisine puisque le duc de Nemours repose dans le déambulatoire Sud (tombeau 26).

15 et 16 :

17 - François d'Orléans (1854-1872), duc de Guise, fils (mort jeune) du duc d'Aumale (qui précède). Inhumé dans la chapelle Saint-Charles-Borromée à Weybridge, transféré en 1876.

18 - Louis d'Orléans (1845-1866), prince de Condé, fils (mort célibataire) du duc d'Aumale (numéro 15). Inhumé dans la chapelle Saint-Charles-Borromée à Weybridge, transféré en 1876[Note 11]. Lui et son frère (qui précède) reposent en face de leurs parents, de part et d'autre d'un escalier.

19 et 20 - Dans un tombeau double, les corps de cinq autres enfants du duc d'Aumale (numéro 15) : Henri (1847-1847), une fille (1849-1849), deux enfants mort-nés en 1861 et 1864, et François-Paul (1852-1852). Inhumés dans la chapelle Saint-Charles-Borromée à Weybridge, transférés en 1876.

21 - Ferdinand d'Orléans (1859-1873) et son frère Louis d'Orléans (1867-1874), infants d'Espagne, fils du duc de Montpensier (devenu infant d'Espagne par mariage et auteur de la branche espagnole de la famille d'Orléans ou maison d'Orléans-Galliera) et petits-fils de Louis-Philippe Ier. Décédés en France pendant l'exil de leur père de son pays d'adoption, inhumés à Dreux — et non dans le Panthéon des infants au monastère espagnol de l'Escurial. Sur la sépulture commune, gisant par Aimé Millet de Ferdinand tenant un livre.

22 - Voisin de sa tombe, sur un socle, le cénotaphe de Louis d'Orléans (1867-1874), enterré avec son frère (numéro 21). Ce jeune prince a inspiré à Aimé Millet la figure célèbre de L'Enfant voilé (sous son linceul).

23 - Derrière le cénotaphe (numéro 22) et en face des sépultures de leurs parents, petit tombeau commun à Charles d'Orléans (1875-1875) et à Jacques d'Orléans (1880-1881), enfants de Philippe d'Orléans, comte de Paris (numéro 9). Statue les représentant tels des angelots au pied de la Croix de Jules Franceschi.

24 - Charles d'Orléans (1820-1828), duc de Penthièvre, enfant de Louis-Philippe Ier. Gisant de James Pradier, au pied de l'escalier menant au chœur et derrière le tombeau monumental de ses parents, le figurant avec une couronne princière fleurdelisée.

Déambulatoire Sud[modifier | modifier le code]

25 - Françoise d'Orléans (1816-1818), mademoiselle de Montpensier, fille (morte en bas âge) de Louis-Philippe Ier. Petit gisant de James Pradier, au pied de l'escalier menant au chœur et derrière le tombeau monumental de ses parents.

26 - Louis d'Orléans (1814-1896), duc de Nemours, fils de Louis-Philippe Ier. Gisant de Daniel Campagne, qui le fait apparaître en uniforme. La sépulture de son épouse (transférée à Dreux en 1979 seulement) n'est pas immédiatement voisine puisque la duchesse de Nemours repose dans le déambulatoire Nord (tombeau 14).

27 et 28 :

29 et 30 :

  • François d'Orléans (1818-1900), prince de Joinville, fils de Louis-Philippe Ier. Gisant d'Antonin Mercié, qui le figure en uniforme d'amiral.
  • Françoise du Brésil (1824-1898), princesse de Joinville, sa femme. Pas de gisant, contrairement à son époux, dont la tombe est séparée par un escalier.

31 - Petit tombeau commun à un fils mort en bas âge du prince et de la princesse de Joinville (qui précèdent) et à un fils mort en bas âge du duc et de la duchesse de Chartres (numéros 40 et 41). Inhumés dans la chapelle Saint-Charles-Borromée à Weybridge, transférés en 1876, à l'extrémité du déambulatoire Sud.

32 et 33 - Dans un tombeau double :

34 - Pierre d'Orléans (1845-1919), duc de Penthièvre, petit-fils (jamais marié) de Louis-Philippe Ier, qui repose en face de son père le prince de Joinville (numéro 29).

35 - Sophie d'Orléans (1898-1928), fille (morte célibataire) du duc de Vendôme (qui suit). Gisant de Charles-Albert Walhain.

36 et 37 - Dans un tombeau double :

38 - Robert d'Orléans (1866-1885), fils (handicapé) du duc et de la duchesse de Chartres (numéros 40 et 41).

39 - Henri d'Orléans (1867-1901), frère du précédent et fils (mort célibataire) du duc et de la duchesse de Chartres (qui suivent). Gisant d'Antonin Mercié, qui le représente la main posée sur une carte géographique.

40 et 41 :

42 - Marie d'Orléans (1813-1839), duchesse de Wurtemberg, fille de Louis-Philippe Ier. Morte à Pise et enterrée, non auprès de son mari, le duc de Wurtemberg, mais dans la nécropole des Orléans[Note 13], tout à côté de ses parents. Gisant d'Hector Lemaire, qui a représenté à sa droite l'une de ses œuvres, sa Jeanne d'Arc. Elle a sculpté L'Ange de la résignation qui surplombe son tombeau.

Crypte (niveau -2)[modifier | modifier le code]

En raison de la saturation du déambulatoire de la chapelle royale, c'est désormais dans la crypte exclusivement que sont inhumés les membres de la famille d'Orléans. Elle se divise en trois salles, dont une circulaire, reliées par des galeries. La crypte peut encore accueillir quelques sépultures.

Crypte circulaire centrale[modifier | modifier le code]

La grande salle circulaire, la plus vaste, a été réaménagée dans les années 1950 et affectée par Henri d'Orléans (1908-1999), comte de Paris, aîné des Orléans et chef de maison (fils et successeur du duc de Guise, numéro 32 dans le déambulatoire), à la sépulture de ses descendants.

Face entrée crypte circulaire (au milieu de la galerie occidentale, dans une niche située sous la nef) :

43 - Tombeau moderne en pierre de Thibaut d'Orléans (1948-1983), comte de la Marche, fils d'Henri d'Orléans (1908-1999), comte de Paris (numéro 50)[Note 14]. Mort mystérieusement à Bangui en République centrafricaine.

Située sous le transept, la crypte circulaire elle-même abrite douze tombeaux individuels modernes en marbre, disposés en cercle, dont sept libres. Dos à la galerie occidentale, de gauche à droite :

44, 45, 46, 47, 48 : inoccupés.

49 - François d'Orléans (1961-2017), dauphin de France, comte de Clermont, petit-fils aîné (handicapé[Note 15]) d'Henri d'Orléans (1908-1999), comte de Paris (qui suit). Mort des suites d'un accident.

50 - Henri d'Orléans (1908-1999), comte de Paris, chef de la maison d'Orléans, à l'origine de la Fondation Saint-Louis, aujourd'hui propriétaire de la chapelle royale du même nom à Dreux.

51 - François d'Orléans (1935-1960), duc d'Orléans, fils du précédent[Note 16]. Mort pour la France.

52 - Isabelle d'Orléans-Bragance (1911-2003), comtesse de Paris, épouse d'Henri d'Orléans (1908-1999), comte de Paris (numéro 50).

53 - Henri d'Orléans (1933-2019), comte de Paris, duc de France, fils aîné de la précédente et d'Henri d'Orléans (1908-1999), comte de Paris (numéro 50), chef de la maison d'Orléans[13].

54, 55 : inoccupés.

Petite crypte Nord[modifier | modifier le code]

Au Nord de la galerie occidentale, cette petite salle se situe sous la chapelle Sainte-Adélaïde. Elle a d'abord été affectée, après leur exil, à la sépulture de membres de la famille d'Orléans-Bragance, branche cadette et brésilienne de la maison d'Orléans issue de Gaston d'Orléans (1842-1922), comte d'Eu devenu prince brésilien, époux de la princesse Isabelle du Brésil (1846-1921) et petit-fils de Louis-Philippe Ier. Les tombes sont sculptées sur le modèle de celles du déambulatoire. Depuis 1986, la crypte Nord abrite le cénotaphe du frère cadet du roi des Français.

56 - Au centre, sur un socle de marbre, cénotaphe d'Antoine d'Orléans (1775-1807), duc de Montpensier, frère de Louis-Philippe Ier. Exilé avec la Révolution, inhumé dans l'abbaye de Westminster pendant l'Empire. Copie par Trouchaud du gisant de Westmacott ramenée du château de Versailles pour être placée dans la chapelle en 1986[14],[Note 17], qui le fait apparaître avec une couronne fleurdelisée de prince du sang de France.

57 - À gauche du vitrail, Antoine d'Orléans-Bragance (1881-1918), fils de l'ancienne princesse régente Isabelle du Brésil et de Gaston d'Orléans, comte d'Eu. Prince brésilien mort en exil en Europe, en servant dans l'armée anglaise.

58 et 59 - Sous le vitrail aux armes d'Orléans, dans un tombeau double :

  • Louis d'Orléans-Bragance (1878-1920), prince impérial de Brésil, fils de l'ancienne princesse régente Isabelle du Brésil et de Gaston d'Orléans, comte d'Eu. Mort en exil en Europe, comme son frère (qui précède), des suites d'une maladie contractée sur le front, en servant dans l'armée anglaise. Gisant de Jean Magrou.
  • Marie-Pie de Bourbon-Siciles (1878-1973), princesse impériale de Brésil, son épouse. Morte en France, où elle était demeurée malgré l'abrogation de la loi d'exil brésilienne. Pas de gisant, contrairement à son mari, auprès duquel une place lui avait été réservée.

60 - À droite du vitrail, Louis Gaston d’Orléans-Bragance (1911-1931), petit-fils de l'ancienne princesse régente du Brésil et de Gaston d'Orléans, comte d'Eu. Ce prince brésilien (mort jeune) repose auprès de ses parents (qui précèdent) dans la nécropole des Orléans.

61 - En face, dans une niche, le petit tombeau moderne en marbre de Louis-Philippe d'Orléans (1979-1980), fils mort au berceau du comte de la Marche (numéro 43, face crypte circulaire)[Note 18].

Petite crypte Sud[modifier | modifier le code]

Au Sud de la galerie occidentale, cette petite salle se situe sous la chapelle Saint-Arnould. Seuls deux défunts y reposent. Elle a d'abord été affectée à la sépulture de Charles-Philippe d'Orléans (1905-1970), duc de Nemours, dernier descendant mâle de la branche puînée de la maison d'Orléans issue de Ferdinand d'Orléans (1844-1910), duc d'Alençon, lui-même petit-fils de Louis-Philippe Ier. Depuis 1986, la crypte Sud abrite le cénotaphe du frère puîné du roi des Français.

62 - Au centre, sur un socle de marbre, cénotaphe de Louis-Charles d'Orléans (1779-1808), comte de Beaujolais, frère de Louis-Philippe Ier. Exilé avec la Révolution, mort à Malte et inhumé en la chapelle de Notre-Dame de Liesse pendant l'Empire, puis transféré en 1843 dans la chapelle de France de la Co-cathédrale Saint-Jean de La Valette. Gisant romantique de Pradier (copie par lui-même) ramené du château de Versailles pour être placé dans la chapelle en 1986[14],[Note 19] — qui fait face au cénotaphe de son frère le duc de Montpensier (numéro 56 au centre de la petite crypte Nord, à l'autre extrémité de la galerie occidentale).

63 et 64 - Sous le vitrail aux armes d'Orléans, dans un tombeau double ancien (redisposé dans cette crypte et réemployé) :

  • Charles-Philippe d'Orléans (1905-1970), duc de Nemours, fils d'Emmanuel d'Orléans, duc de Vendôme (numéro 36 dans le déambulatoire). De son côté du tombeau sont sculptées les armoiries des Orléans, mais pas de plaque indiquant son nom ni celui de son épouse.
  • Marguerite Watson (1899-1993), duchesse de Nemours, sa femme[Note 20]. Sculptées à ses pieds, les armoiries impériales du Brésil ; en effet, ce sont Gaston d'Orléans (1842-1922), comte d'Eu devenu prince brésilien (petit-fils de Louis-Philippe Ier), et son épouse, la princesse régente Isabelle du Brésil (1846-1921), qui ont d'abord reposé dans le sarcophage[Note 21] (avant que leurs dépouilles soient rapatriées au Brésil[Note 22]).

Sépultures des Bourbon-Penthièvre[modifier | modifier le code]

Tombeau de la duchesse d'Orléans[modifier | modifier le code]

Le tombeau de Marie-Adélaïde de Bourbon (gisant no 7, dans la chapelle de la Vierge), fille du duc de Penthièvre et mère de Louis-Philippe Ier, contient aussi un reliquaire renfermant les restes mortels des Bourbon-Penthièvre, ses grands-parents, parents, ses frères et sa sœur (dont plusieurs morts en bas âge) :

Manquent les restes mortels de la belle-sœur de Marie-Adélaïde de Bourbon, la princesse de Lamballe, massacrée et mutilée par la foule parisienne en 1792, inhumée dans une fosse anonyme au cimetière des Enfants-Trouvés[Note 23].

Caveau inférieur, sous la crypte principale (niveau -3)[modifier | modifier le code]

Couloir d'entrée[modifier | modifier le code]

En bas de l'escalier a été installée, dans une niche aménagée à cette fin, la sépulture de Louis François Joseph de Bourbon (1734-1814), dernier prince de Conti, beau-frère du duc de Penthièvre et grand-oncle de Louis-Philippe Ier. Veuf de sa cousine Marie-Fortunée d'Este (inhumée au couvent de la Visitation de Venise où elle s'était retirée) ; fils de Louis-François de Bourbon, prince de Conti, et de Louise-Diane d'Orléans (elle-même fille du régent Philippe d'Orléans, dont le cœur est conservé dans le caveau inférieur de la chapelle), le prince de Conti est mort exilé à Barcelone pendant l'Empire. Sur ordre du roi Louis-Philippe, avant la démolition de l'église Saint-Michel où il avait été enterré durant l'émigration, la sépulture de Conti est transférée à Dreux. C'est le consul de France, Ferdinand de Lesseps, qui a été chargé de faire procéder à l'exhumation du corps, ensuite embarqué sur le Lavoisier, transporté à Dreux et réinhumé le 2 avril 1844. Tombe fermée par une plaque en marbre blanc.

Caveau des reliques[modifier | modifier le code]

Quatre niches aux angles coupés de ce caveau circulaire, contenant des urnes qui renferment les reliques suivantes :

Ancien caveau Penthièvre[modifier | modifier le code]

Relié au précédent par un couloir, l'ancien caveau Penthièvre — aménagé en 1783 sur ordre du duc, sous le maître-autel de la collégiale Saint-Étienne, pour héberger les dépouilles de ses proches parents — abrite aujourd'hui les cénotaphes perpétuant le souvenir du grand-père maternel de Louis-Philippe Ier, ainsi que celui des membres de sa famille, les Bourbon-Toulouse ou Bourbon-Penthièvre. Sarcophage sculpté au centre du caveau et plaques au mur, également en marbre blanc.

Couloir de sortie[modifier | modifier le code]

À l'écart des autres tombes, dans une niche aménagée pour abriter sa dépouille, la discrète sépulture de Jacques-Marie Rouzet (1743-1820), comte de Folmon, chancelier et amant de la duchesse d'Orléans, née Bourbon-Penthièvre (mère de Louis-Philippe Ier). Inhumé à Dreux selon la volonté de la duchesse, qui ne devait lui survivre que moins d'un an. Tombe fermée par une plaque en marbre blanc sur le modèle de celles dédiées aux Bourbon-Penthièvre.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Contrairement à l'empereur Napoléon Ier puis à son neveu Napoléon III (qui d'ailleurs ne devaient ni l'un ni l'autre y reposer), Louis-Philippe n'a jamais souhaité faire aménager un caveau destiné à recevoir sa sépulture dans la basilique Saint-Denis, où Louis XVIII avait été le dernier souverain inhumé (au contraire de son frère Charles X, mort en exil et inhumé au couvent de Kostanjevica (Görz) en Slovénie, avec les derniers Bourbons de la branche aînée).
  2. Les quatre cartons réinterprétés sont : saint Louis, saint Ferdinand de Castille, sainte Amélie reine de Hongrie, saint Philippe l'apôtre.
  3. Voir la plaque apposée à l'intérieur de la chapelle en souvenir de cet accident.
  4. Depuis l'extinction, en 1883 (avec la mort du comte de Chambord), de la branche aînée des Bourbons, les Orléans (branche cadette) revendiquent, non seulement l'héritage du roi des Français Louis-Philippe, mais encore la succession des Bourbons, rois de France et de Navarre du XVIe au XVIIIe siècle puis de 1815 à 1830.
  5. Après ce « deuil aussi général » selon les mots d'Heinrich Heine, le roi Louis-Philippe et son épouse n'avaient pas souhaité donner suite à la proposition des ministres de faire enterrer le prince royal dans la basilique Saint-Denis.
  6. Auxquels elle était restée très liée sa vie durant, demeurant chez son gendre, au château de Chantilly, jusqu'à sa mort.
  7. Philippe Égalité a été guillotiné à Paris le 6 novembre 1793, son corps inhumé au cimetière de la Madeleine à Paris : le duc n'a plus de sépulture. À l'emplacement du cimetière a été bâtie, sous la Restauration, la Chapelle expiatoire, en souvenir du roi Louis XVI et de la reine Marie-Antoinette, décapités en 1793 et enterrés en ce même lieu (mais dont les dépouilles, retrouvées, sont aujourd'hui à la basilique Saint-Denis).
  8. Exécuté au terme de l' « affaire du duc d'Enghien » et enterré dans un fossé du château de Vincennes en 1804, réinhumé plus tard dans la Sainte-Chapelle du château.
  9. Séparée de son époux et morte sans descendance, la duchesse d'Orléans a été inhumée par sa famille, les Habsbourgs, dans la crypte de la chapelle du château d'Alcsút (hu), en Hongrie, où elle est décédée et où sa dépouille se trouve toujours.
  10. Le gisant d'Henri Chapu qui se trouvait sur son tombeau à Weybridge a été acheté par la Walker Art Gallery Museum.
  11. Depuis 1885, l’urne contenant le cœur du prince de Condé est placée dans la chapelle de la demeure héritée par son père des Condé, le château de Chantilly, aux côtés des cœurs des autres princes de ce nom.
  12. Il s'agit de la seconde version de cette œuvre, réalisée en 1910. La première, sculptée par Barrias en 1904, aujourd'hui exposée au musée d'art et d'histoire de Dreux, a été jugée trop dramatique par son réalisme, la sœur de l'impératrice Sissi ayant été brûlée vive.
  13. Le jeune duc de Wurtemberg, son fils, devait d'ailleurs être élevé dans sa famille maternelle, les Orléans.
  14. La sépulture du prince Thibaut se situe donc non loin, mais en dehors de la crypte circulaire (dans une grande niche réaménagée), sur décision du comte de Paris qui considérait que, s'étant marié sans son consentement, son fils s'était exclu (ainsi que sa descendance) de la dynastie. Devenu chef de maison (après le décès de leur père), Henri d'Orléans (1933-2019), comte de Paris, duc de France, avait projeté de faire réinhumer son plus jeune frère dans ladite crypte circulaire. Le transfert de sépulture n'a pas été opéré.
  15. Et, du fait de son incapacité, considéré par son grand-père comme exclu dans l'hypothèse d'une restauration monarchique — mais reconnu comme son successeur par son père Henri d'Orléans (1933-2019), comte de Paris, duc de France, jusqu'à son décès en 2017.
  16. Selon leurs volontés, le comte de Paris et sa femme (qui suit) reposent de part et d'autre de la sépulture de leur fils François.
  17. Une autre copie de ce gisant se trouve dans la nef de la chapelle néo-classique du château de Randan, domaine auvergnat d'Adélaïde d'Orléans (sœur du duc de Montpensier) de 1821 à 1847.
  18. Exclu, comme son père, de la crypte circulaire, sur la volonté de son grand-père Henri d'Orléans (1908-1999), comte de Paris, cet enfant repose auprès des Orléans-Bragance (famille de sa grand-mère), à quelques mètres de son père, le prince Thibaut. Devenu chef de maison (après le décès de leur père), Henri d'Orléans (1933-2019), comte de Paris, duc de France, avait projeté de faire réinhumer son frère Thibaut ainsi que son neveu Louis-Philippe dans ladite crypte circulaire. Ce transfert des sépultures n'a pas été opéré.
  19. Une autre copie de ce gisant se trouve dans la nef de la chapelle néo-classique du château de Randan, domaine auvergnat d'Adélaïde d'Orléans (sœur du comte de Beaujolais) de 1821 à 1847.
  20. Cette union, restée stérile, n'avait pas reçu l'approbation du duc de Guise, alors prétendant au trône et chef de la famille d'Orléans.
  21. Alors installé à l'emplacement actuel du tombeau du comte de la Marche (numéro 43), sous la nef.
  22. Installés en Normandie, au château d'Eu, pendant leur exil, le comte d'Eu et son épouse, l'ancienne princesse régente du Brésil, ont été enterrés en France. En 1953, leurs dépouilles devaient être transférées dans la cathédrale Notre-Dame-du-Mont-Carmel de Rio de Janeiro, puis enfin, en 1971, dans celle de Petrópolis, leur place définitive. Contrairement au comte d'Eu et à sa femme, certains Orléans-Bragance reposent toujours à Dreux (dans la petite crypte Nord).
  23. Fosse jamais retrouvée, malgré les recherches ordonnées par son beau-père le duc de Penthièvre afin de lui donner une sépulture à Dreux auprès de son mari.
  24. Ce cœur, porté à la chapelle Sainte-Anne (ou « chapelle des cœurs », embaumés, des rois de France) de l'église du Val-de-Grâce, a été sauvé de la profanation de 1793.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Domaine de la chapelle royale Saint-Louis », notice no PA00097097, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Édouard Lefèvre, Documents du comté et la ville de Dreux, p. 190.
  3. Eustache de Rotrou, Dreux, ses antiquités, chapelle Saint-Louis : abrégé historique de cette ville et de son comté, Dreux, Lacroix, , 127 p. (lire en ligne), à partir de la p. 93
  4. Arch. nat., 300 AP I 1563.
  5. Garnier-Pelle 2023, p. 171.
  6. « Orgue de tribune », notice no PM28000969, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  7. a et b « Orgue de tribune : partie instrumentale de l'orgue », notice no PM28000296, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  8. Valérie Beaudoin, « Stéphane Bern en tournage pour Secrets d'histoire à la chapelle royale de Dreux », sur L'Echo Républicain, (consulté le ).
  9. Cartons de vitraux au Louvre.
  10. « Statue : gisant de la duchesse d'Alençon », notice no PM28000998, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  11. Nicolas Énache, La descendance de Marie-Thérèse de Habsbourg — Reine de Hongrie et de Bohême, Paris, 1996.
  12. Régine, « Décès d’Henryane de Chaponay », sur noblesseetroyautes.com, (consulté le ).
  13. Sa seconde épouse, la comtesse de Paris, duchesse de France, née Micaela Cousino, ne repose pas à ses côtés, mais dans une concession au cimetière paysager de Karsinenea à Saint-Jean-de-Luz (Stéphane Bern, « C'était la princesse Micaela : l'hommage de Stéphane Bern », sur Parismatch.com, (consulté le ) ; http://www.noblesseetroyautes.com/la-comtesse-de-paris-assistera-a-la-messe-pour-la-princesse-micaela-a-saint-jean-de-luz/).
  14. a et b J. Lelièvre, La chapelle royale de Dreux, SAEP édition, 1986.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Nicole Garnier-Pelle, « Des vitraux d'Ingres pour Neuilly, Dreux et Chantilly », dans Mathieu Deldicque et Nicole Garnier-Pelle, Ingres. L'artiste et ses princes, In Fine éditions d'art, château de Chantilly, (ISBN 978-2-38203-119-3).
  • Chanoine Martin, Dreux. La Chapelle royale Saint-Louis, sépulture de la famille d'Orléans - son origine - son histoire - sa description, 1930
  • Jean Lelièvre, Dreux, la chapelle royale
  • Éphéméride de la Maison de France de 1589 à 1848
  • Stéphane Bern et Alexis Robin, Vallée royale de l'Eure, de Chartres à Rouen, éd. Sagamédias, 2017

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]