Jean-Auguste Barre

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Jean-Auguste Barre
Jean-Auguste Barre par Félix Nadar.
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Graveur général des monnaies
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Distinction
Œuvres principales
Armand Jean du Plessis de Richelieu (d), André Le Nôtre (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Jean-Auguste Barre né à Paris le et mort dans la même ville le [1], est un sculpteur et médailleur français.

Il est le 20e graveur général des monnaies.

Biographie[modifier | modifier le code]

Auguste Barre reçoit son premier apprentissage auprès de son père, le médailleur Jacques-Jean Barre (1793-1855). Il perfectionne sa formation de sculpture aux Beaux-Arts de Paris auprès de Jean-Pierre Cortot, de modelage auprès de David d'Angers et suit l'enseignement du peintre Achille Devéria.

Exposant au Salon de 1831 à 1886, il remporte dans la section de sculpture une médaille de deuxième classe en 1834, de première classe en 1840, puis est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1852.

Sans avoir concouru pour le prix de Rome, Barre peut toutefois poursuivre une importante carrière officielle. À partir de 1835, il crée des portraits dont le genre familier et intimiste sera ultérieurement repris par la photographie. Réalisant pour le roi Louis-Philippe Ier le gisant de sa mère la duchesse d'Orléans pour la chapelle royale de Dreux, sa renommée va croissant sous le Second Empire. N'exécutant pas moins de 26 bustes de Napoléon III et de nombreuses effigies de l'impératrice Eugénie, il fut, dans les années 1850, grâce à son talent habile et flatteur, le portraitiste favori de la cour impériale dont il exécute également des portraits en médailles.

Il réalisera quelques grandes commandes pour le musée historique de Versailles ainsi que des œuvres monumentales comme, en 1861, la statue de La Prudence pour la fontaine Saint-Michel de Paris.

Auguste Barre est l'un des créateurs à l'origine de la vogue des petites statuettes-portraits de femmes à partir des années 1830 : amies proches telles Mme Paul Delaroche ou Mme Achille Déveria ; effigies en pied d'artistes contemporaines comme les plus célèbres danseuses du temps, à l'Opéra : Fanny Elssler et Marie Taglioni, ou la plus populaire Bayadère Amany; la tragédienne Rachel… Il réalise également des statuettes dans le style troubadour, comme Marie de Bourgogne à cheval.

Au style romantique et vigoureux de ses œuvres de jeunesse succède le charme décoratif raffiné des œuvres plus tardives de l'artiste qui évolue alors vers le classicisme dans ses commandes officielles.

Nommé graveur général des monnaies en 1878, il quitte son poste à la fin de l'année suivante, remplacé par Jean Lagrange.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Portrait d'homme (1830), médaillon, Cleveland Museum of Art.
Napoléon III (1852), hôtel de ville de Vichy.

Élèves[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives de Paris, acte de décès à Paris 16e, no 154 dressé le , vue 21/28.
  2. Ulysse.
  3. Marie Taglioni.
  4. « Madame Delaroche », notice no M5037000805, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  5. « Bizemont », notice no 02860002428, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  6. Bayadére.
  7. Roger Pierrot, Marie Cordroc'h et Edmond Pognon, Marceline Desbordes-Valmore : 1786-1859 : exposition organisée pour le centenaire de sa mort, Paris, Bibliothèque nationale, Paris, Bibliothèque nationale de France, (lire en ligne)
  8. Roger Pierrot, Marie Cordroc'h et Edmond Pognon, Marceline Desbordes-Valmore : 1786-1859 : exposition organisée pour le centenaire de sa mort, Paris, Bibliothèque nationale, Paris, Bibliothèque nationale de France, (lire en ligne), Quatrième de couverture
  9. « Papiers de la famille Barre », sur Ministère chargé de l'économie et des finances (consulté le )
  10. Marie de Bourgogne, Chicago.
  11. Marie de Bourgogne, Louvre.
  12. « Jean Auguste barre, marie de bourgogne à la chasse au faucon | Musée et Patrimoine Dijon », sur musees.dijon.fr (consulté le ).
  13. Mademoiselle Rachel.
  14. Laplace, RMN.
  15. « Prince Jérôme Napoléon », notice no PM2A000220, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  16. « Hortense de Beauharnais », notice no IM92000070, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  17. Impératride Eugénie.
  18. « Clotilde de Savoie », notice no PM2A000219, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Simone Hoog, préface de Jean-Pierre Babelon, avec la collaboration de Roland Brossard, Musée national de Versailles. Les sculptures. I- Le musée, Réunion des musées nationaux, Paris, 1993.
  • Pierre Kjellberg, Le Nouveau guide des statues de Paris, Paris, La Bibliothèque des Arts, 1988.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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