Apocalypse Now

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Apocalypse Now
Description de l'image Apocalypse Now.svg.
Titre québécois C'est l'apocalypse
Réalisation Francis Ford Coppola
Scénario John Milius
Francis Ford Coppola
Michael Herr
Acteurs principaux
Sociétés de production American Zoetrope
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Film dramatique
Film de guerre
Durée 141 minutes
Sortie 1979

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Apocalypse Now est un film américain réalisé par Francis Ford Coppola, sorti en 1979. Ce film est une adaptation libre de la nouvelle de Joseph Conrad, Au cœur des ténèbres (Heart of Darkness), parue en 1899.

Il a obtenu, entre autres distinctions, la Palme d'or du Festival de Cannes 1979. Un nouveau montage du film est sorti en 2001 sous le titre Apocalypse Now Redux. Il se place à la 28e place des meilleurs films du cinéma américain par l'American Film Institute et est considéré comme l'un des meilleurs films de tous les temps. En 2000, le film est sélectionné par le National Film Registry pour être conservé à la bibliothèque du Congrès des États-Unis pour son « importance culturelle, historique ou esthétique »[1].

En 1991, le documentaire Aux cœurs des ténèbres : L'Apocalypse d'un metteur en scène retrace l'aventure insensée que fut le tournage du film : Coppola a en effet été confronté à des problèmes de tournage, de budget et de casting tandis que son équipe a fait face à toutes sortes de problèmes qui ont mis leurs nerfs à rude épreuve.

Résumé

Pendant la guerre du Viêt Nam, les services secrets militaires américains confient au capitaine Willard la mission de retrouver et d’exécuter le colonel Kurtz dont les méthodes sont jugées « malsaines ». Celui-ci, établi au-delà de la frontière avec le Cambodge, a pris la tête d’un groupe d’indigènes et mène des opérations contre l’ennemi avec une sauvagerie terrifiante.

Au moyen d’un patrouilleur et de son équipage mis à sa disposition, Willard doit remonter le fleuve jusqu’au plus profond de la jungle pour éliminer l’officier. Au cours de ce voyage, il découvre, en étudiant le dossier de Kurtz, un homme très différent de l’idée qu’il s’en faisait.

Deux membres de l'équipage du patrouilleur sont tués avant d'arriver au camp de Kurtz. Arrivé au camp, Willard est d'abord enfermé, puis laissé libre. Un autre membre de l'équipage est décapité avant de pouvoir transmettre les coordonnées du camp pour qu'il puisse être bombardé. Le dernier membre de l'équipage, Lance, se fond dans la culture ambiante du camp. Kurtz explique à Willard que ce sont les horreurs auxquelles il a assisté qui l'ont décidé à monter son projet. Willard finit par assassiner Kurtz, et repart avec Lance.

Fiche technique

Distribution

Légende : doublage de la version originale (1979) ; doublage de la version Redux (2001)

Distribution Redux

  • Christian Marquand (VF : Joël Zaffarano) : Hubert de Marais, le propriétaire de la plantation française
  • Aurore Clément (VF : elle-même) : Roxanne Sarraut de Marais
  • Michel Pitton (VF : Jean-Michel Farcy) : Philippe de Marais
  • Franck Villard : Gaston de Marais
  • David Olivier (VF : Vincent Ropion) : Christian de Marais
  • Chrystel Le Pelletier : Claudine
  • Yvon LeSeaux (VF : Patrick Poivey) : le sergent Le Fevre
  • Robert Julien : le professeur français

Production

Préproduction

George Lucas, associé de Francis Ford Coppola au sein de la jeune société de production American Zoetrope, est d'abord pressenti pour réaliser le film, mais des divergences artistiques entre les deux hommes le conduisent à se consacrer entièrement au premier épisode de la saga Star Wars. Le titre initial du film en 1972, trouvé par John Milius, était « The Psychedelic Soldier ». Finalement, après trois années de travail et une dizaine de versions, Milius et Coppola accouchent d'un manuscrit de 1 000 pages avec, pour titre, « Apocalypse Now », inspiré du slogan « Nirvana Now » inscrit sur les badges des hippies[2].

Le montage financier est difficile et finalement fixé à seize millions de dollars en 1976, tout dépassement incombant au producteur. Pour qu'American Zoetrope puisse produire son film, Coppola a l'idée d'adapter les deux premiers Parrain sous forme de mini-série pour la télévision, pensant qu'elle ferait une bonne audience sur le petit écran, permettant ainsi de se refaire financièrement[3].

Distribution des rôles

Durant le tournage du film, outre son épouse, les trois enfants du réalisateur sont présents, en particulier Sofia (la future cinéaste) ; Giancarlo (décédé en 1986) et Roman apparaissent dans la scène du dîner avec les Français.

Coppola fait un caméo dans le film : il apparaît dirigeant une équipe de télévision lors du débarquement, incitant les soldats à ne pas regarder la caméra et à continuer d'avancer. Laurence Fishburne mentit sur son âge pour participer au film. Il n'a alors que quatorze ans au début du tournage, en , alors qu'il devait en paraître 17.

Martin Sheen ayant eu trois semaines d'arrêt de travail à la suite de son infarctus, Francis Ford Coppola se contente de filmer des plans larges et de derrière de Willard avec le propre frère de Martin comme doublure. Steven Spielberg utilisera, plus tard, ce même procédé sur le tournage d'Indiana Jones et le Temple maudit lorsqu'une hernie discale affectera Harrison Ford.

Coppola offre aux acteurs d'exprimer ce que feraient leurs personnages, lors de la scène où leur bateau croise un sampan suspect. Le tournage de celle-ci est improvisé par les acteurs, qui choisissent, toujours en accord avec le metteur en scène, de la voir culminer en massacre. Bien qu'il n'ait pas plus de dix minutes de scènes dans le film, et bien que souvent doublé à cause de son excès de poids (120 kg)[4],[5], Marlon Brando est crédité en premier au générique, bien avant Martin Sheen, pourtant acteur principal du film.

Pour la séquence de la plantation française, Lino Ventura, pressenti pour le rôle d'Hubert de Marais, décline la proposition, estimant que ce rôle n'est pas fait pour lui[réf. nécessaire]. Mais surtout, Lino Ventura refusa de partir pour un voyage en un pays très lointain, les Philippines. De plus, ce comédien détestait prendre l'avion et préférait prendre le train, une situation impossible pour ce film.

Tournage

La famille Coppola embarque le pour Manille, aux Philippines, louant une grande maison sur place car le tournage est prévu pour durer cinq mois. Le tournage débute le [6].

Le tournage est particulièrement éprouvant. Après avoir tenté de confier le rôle de Willard à différents acteurs - James Caan, Jack Nicholson, Steve McQueen, Al Pacino, Dustin Hoffman et Robert De Niro - ,Coppola choisit Harvey Keitel et tourne les premières scènes avec lui. À la vision de premières épreuves au bout de trois semaines de tournage, mécontent de l'acteur, il décide finalement de le remplacer au pied levé par Martin Sheen, qui fait un infarctus le , ne pouvant revenir sur le plateau que le . Durant cette période, son frère Joseph le double pour les scènes qui ne réclament pas de gros plan[7]. Les conditions du tournage sont extrêmement difficiles et le plateau dans la jungle est ravagé par le typhon Olga, le , si bien que le , la production est interrompue pour six semaines[8]. Les hélicoptères, prêtés par l'armée des Philippines, doivent être peints le matin aux couleurs de ceux de l'armée américaine, puis repeints le soir dans leurs couleurs officielles. Finalement, le tournage se termine le , après 238 jours. Le budget, qui était initialement de treize millions de dollars, passe à 30 millions. Le succès du film, et en particulier sa Palme d'or au festival de Cannes 1979 (partagée avec le film allemand Le Tambour), sauve Coppola du désastre financier auquel il était voué. En effet, Coppola a dû investir sa fortune personnelle dans cette aventure en hypothéquant tous ses biens. Il a été décrit par de nombreux témoins comme de plus en plus mégalomane et paranoïaque au fur et à mesure du tournage, fumant de la marijuana et ayant perdu plus de 40 kilos[9].

La scène de l'attaque des hélicoptères sur fond de la chevauchée des Walkyries semble être inspirée d'une séquence de Die Deutsche Wochenschau portant sur la bataille de Crète où sont montrés attaques de bombardiers et largages de parachutistes[réf. nécessaire][10].

Les affiches du film et la typographie du titre sont de Bob Peak.

Bande originale

Outre les compositions originales de Carmine et Francis Ford Coppola, la bande originale comprend plusieurs morceaux de l'époque, dont The End, des Doors (principalement dans les séquences d'ouverture et de fin), Satisfaction, des Rolling Stones, Susie Q, de Dale Hawkins (interprétée, ici, par Flash Cadillac and the Continental Kids), mais aussi la « chevauchée des Walkyries », de Richard Wagner, associée à un vol d’hélicoptères illustrant la folie guerrière du lieutenant-colonel Kilgore.

Les compositeurs Isao Tomita et David Shire (beau-frère du réalisateur par son mariage avec Talia Shire) ont également travaillé sur le film avant Carmine et Francis Ford Coppola. Tomita est allé jusqu’à accompagner l'équipe de tournage aux Philippines, mais un différend entre les labels a finalement empêché son implication[11]. David Shire a, lui, composé une bande originale de 20 titres, instrumenté en grande partie à l'aide de synthétiseur Moog. Elle n'a pas été retenue, mais une version CD est sortie en [12],[13].

LP de 1979

Apocalypse Now

Bande originale
Sortie 1979
Compositeur Carmine Coppola
Francis Ford Coppola
Producteur David Rubinson
Label Elektra Records
  1. The End (4'15")
  2. Saigon (narration & dialogue) (1'38")
  3. The End - part 2 (1'37")
  4. Terminate (narration & dialogue) (5'44")
  5. The Delta (2'38")
  6. P.B.R. (narration & dialogue) (2'02")
  7. Dossier n°1 (1'51")
  8. Colonel Kilgore (narration & dialogue) (5'43")
  9. Orange Light (2'15")
  10. The Ride of the Valkyries (2'00")
  11. Napalm in the Morning (dialogue) (0'55")
  12. Pre-Tiger (4'50")
  13. Dossier °2 (3'30")
  14. Suzie Q (4'26")
  15. Dossier °3 (3'09")
  16. 75 Kucks (dialogue) (1'09")
  17. The Nung River (3'10")
  18. Do Lung Bridge (9'37")
  19. Letters from H\home (2'39")
  20. Clean's Death (3'10")
  21. Chief's Death / Strange Voyage (6'47")
  22. Strange Voyage (4'16")
  23. Kurtz' Compound (dialogue) (2'18")
  24. Willard's capture (1'18")
  25. Errand Boy (dialogue) (2'04")
  26. Chef's Head (2'04")
  27. The Hollow Men (1'09")
  28. Horror (dialogue) (5'42")
  29. Even the Jungle Wanted Him Dead (dialogue) (1'01")
  30. The End (3'14")

Édition Redux de 2000

  1. The End (Edit version from the film) (6:29)
  2. The Delta (2:48)
  3. Dossier (2:17)
  4. Orange Light (1:13)
  5. Ride of the Valkyries (1:49)
  6. Suzie Q (3:13)
  7. Nung River (2:53)
  8. Do Lung (4:08)
  9. Letters from Home (1:17)
  10. Clean's Death (feat. M. Hart) (2:02)
  11. Chief's Death (1:55)
  12. Voyage (3:08)
  13. Chef's Head (1:58)
  14. Kurtz Chorale (1:29)
  15. Finale (6:06)

Accueil

Box-office

Critique

Apocalypse Now est projeté pour la première fois au Festival de Cannes de 1979 en tant que travail en cours, reçoit la Palme d'or qu'il partage avec Le Tambour (Die Blechtrommel), de Volker Schlöndorff. Au sujet du film, Coppola déclare : « Apocalypse Now n'est pas un film sur le Viêt Nam, c'est le Viêt Nam. Et la façon dont nous avons réalisé Apocalypse Now ressemble à ce qu'étaient les Américains au Viêt Nam. Nous étions dans la jungle, nous étions trop nombreux, nous avions trop d'argent, trop de matériel et petit à petit, nous sommes devenus fous »[14][source insuffisante].

À sa sortie, Le Monde diplomatique relativisa la vigueur protestataire que le reste de la presse perçut dans le film. Comment croire, écrivait l'auteur de l'article, qu'on ait envoyé une patrouille capturer un homme coupable du meurtre de trois agents doubles quand on connaît l'existence officielle d'un plan, le programme Phoenix, qui planifiait l'élimination physique de tous les responsables viet-cong ?

Distinctions

Récompenses

Nominations

Polémique de la Palme d'or

Palme d'or 1979.

Le film aurait prêté à polémique, car il semblerait que Coppola dût opérer un chantage sur Gilles Jacob, Maurice Bessy et Robert Favre Le Bret, les dirigeants du festival de Cannes : le film ne viendrait à Cannes que s'il remportait la Palme d'or. Françoise Sagan, la présidente du jury, n'apprécia pas du tout le film, ni ce marché imposé. On proposa le compromis de la Palme d'or ex-æquo, ce qui ne serait plus possible avec le règlement actuel[15],[16],[17].

Thierry Frémaux et Gilles Jacob nient ce qu'ils considèrent comme une légende urbaine, déclarant que Coppola demanda seulement de venir au festival à la seule condition que son film soit en compétition[18].

Adaptation et documentaire

Le tournage du film a fait l'objet d'un documentaire sorti en 1991 : Aux cœurs des ténèbres : L'Apocalypse d'un metteur en scène (Hearts of Darkness: A Filmmaker's Apocalypse), réalisé par Fax Bahr et George Hickenlooper sur la base des films amateurs tournés sur les plateaux par l'épouse de Coppola, Eleanor Coppola.

Le livre de Joseph Conrad a fait l'objet d'une adaptation beaucoup plus fidèle, réalisée pour la télévision par Nicolas Roeg en 1994 : Au cœur des ténèbres avec Tim Roth, John Malkovich, Isaac de Bankolé, James Fox. Le roman fut également adapté en 1958 dans le cadre de Playhouse 90.

Différentes versions

Apocalypse Now Redux

Lors de sa sortie en 1979, le film, projeté en copie 70 mm, ne comporte aucun générique, ni de début ni de fin. Un petit livret, avec la liste des techniciens et des acteurs, est distribué à l'entrée des salles. L'absence du générique de fin s’explique par le fait que les dernières images, que les spectateurs interprétèrent comme le bombardement du camp de Kurtz, ont été retirées. On peut trouver des versions avec cette fin.

Une nouvelle version considérablement rallongée (49 minutes supplémentaires) a été distribuée en 2001 sous la dénomination Apocalypse Now Redux. Elle a été accueillie de manières diverses. En effet, certains considèrent que le sens du film est clarifié et que des détails flous de la première version retrouvent leur place. D'autres voient les ajouts comme des digressions qui amoindrissent la force du récit, car elles constituent des pauses dans la remontée du fleuve. David Lynch indique, par exemple :

« Quand un film est fini, on ne doit plus s'en approcher. Changer un détail aura des répercussions partout, et l'ensemble peut s'effondrer. Dans Apocalypse Now, les scènes supplémentaires, à mon avis, ont endommagé le film[19]. »

Par ailleurs cette version révèle également un capitaine Willard plus humain voire plus drôle par moment. Quoi qu'il en soit, Coppola a travaillé le nouveau montage à partir des éléments originaux. Il le justifie de la manière suivante :

« Mon but avec Apocalypse Now Redux est de présenter une expérience plus riche, plus ample, plus texturée du film, qui comme l'original à l'époque donne aux spectateurs la sensation de ce que fut le Viêt Nam ; l'immédiateté, l'insanité, la griserie, l'horreur, la sensualité et le dilemme moral de la guerre la plus surréaliste et la plus cauchemardesque de l'Amérique. Qu'une culture puisse mentir sur ce qui se passe en temps de guerre, que des êtres humains soient brutalisés, torturés, mutilés et tués et que tout cela soit présenté comme moral, voilà ce qui m'horrifie[20]. »

Dans cette version Redux :

  • Le lieutenant-colonel Kilgore fait désormais son apparition en atterrissant avec son hélicoptère (dans la première version, il est déjà à terre). De ce fait, une réplique a été modifiée : lorsque le capitaine Willard demande à un soldat où se trouve l'officier-commandant, celui-ci lui répond « Avec le chapeau, vous ne pouvez pas le louper », dans la première version, puis « C'est le colonel. Il va se poser », dans la version Redux.
  • Après avoir demandé un bombardement au napalm par radio, Kilgore fait rapatrier une Vietnamienne et son enfant puis remet à Lance un caleçon de bain de la part de sa cavalerie aéroportée.
  • Kilgore se plaint du changement de vent, causé par le napalm, qui sabote les vagues pour surfer. Ensuite, Willard et l'équipage du bateau s'éclipsent, le capitaine dérobant au passage la planche de surf du lieutenant-colonel.
  • Kilgore envoie ses hélicoptères afin de retrouver le bateau et, ainsi, récupérer sa planche, en vain.
  • Le matin qui suit la soirée avec les playmates, Clean raconte à Philips l'histoire d'un sergent américain qui a tué un lieutenant sud-vietnamien pour une stupide histoire de magazine Playboy confisqué.
  • Tandis que Lance fait du ski nautique au son des Rolling Stones (la scène avait été insérée bien plus tôt dans la première version), Willard lit un article écrit par le colonel Kurtz tout en mangeant du chocolat.
  • Alors qu'il pleut à torrent, le bateau fait escale dans un camp américain totalement désordonné. Willard y rencontre l'animateur de la soirée et négocie avec lui deux bidons de gasoil contre une heure et demie en compagnie des playmates. « Chef » (qui, au passage, révèle son véritable nom, Jay Hicks) passe son temps avec Miss May dans l'hélico de la troupe et Lance avec la playmate de l'année dans un entrepôt (il y découvre, au passage, le corps d'un soldat mort). Clean, quant à lui, attend son tour sous la pluie.
  • La fameuse séquence de la plantation française (Coppola l'avait retirée volontairement à l'époque car il l'avait jugée ratée) dans laquelle :
    • Willard et ses hommes sont chaleureusement accueillis par Hubert De Marais, propriétaire de la terre ;
    • Clean, tout juste abattu, obtient des funérailles militaires ;
    • Le dîner familial tourne au débat politique. Ayant chacun un point de vue différent, les membres de la famille française se disputent entre eux avant de quitter tour à tour la table ;
    • Willard passe la nuit avec Roxanne Sarraut.
  • Willard se réveille enfermé dans une boîte. Il reçoit la visite de Kurtz qui lui lit un vieil article du Time. Une fois la lecture terminée, le colonel décide d'accorder une liberté surveillée à Willard mais celui-ci s'évanouit à nouveau.
  • Le film a, cette fois-ci, un générique de fin mais sans les images d'explosions dans la jungle.

La version originale de 1979 et la version Redux de 2001 sont désormais disponibles dans un coffret DVD également disponible en Blu-ray depuis le en France (chez Pathé Vidéo). Les deux éditions incluent les deux doublages français 1979 et 2001. Le générique final où le camp de Kurtz est bombardé est disponible dans les bonus de ces éditions.

La version Redux n'est pas une version définitive car, dans le film, le capitaine Richard Colby, qui fut envoyé avant le soldat Willard, est évoqué et montré, mais sans scènes avec des dialogues, et le monologue du colonel Kurtz à propos des « mains coupées » est coupé, sans doute du fait que le contenu raconté était trop choquant à l'époque. Coppola n'a jamais caché qu'il avait envisagé de donner une suite télé à ce film, en envisageant une série télé complète, de plus de 5 heures, comme il l'avait fait avec sa trilogie du Parrain, en ajoutant par exemple des scènes inédites avec le colonel Kurtz, qui ne figurent pas dans les versions de 1979 et 2001, car choquantes ou scandaleuses, et en proposant enfin les scènes filmées avec les dialogues de Colby, acquis à la cause du colonel Kurtz.

Final cut de 2019

En 2019, Francis Ford Coppola dévoile une nouvelle version dite Final Cut. Elle est présentée, en , au festival du film de Tribeca, pour les 40 ans du film[21], et également le à la séance de clôture du Festival Lumière de Lyon en présence du réalisateur, qui recevait le prix du festival. Cette nouvelle version dure 183 minutes, Francis Ford Coppola a, ainsi, coupé 20 minutes des scènes ajoutées pour la version Redux : celle des Playboy bunnies et du colonel Kurtz en train de lire des articles de Time à Willard[22]. Il s'agit, par ailleurs, d'une version restaurée en 4K, d'après le négatif original[23]. Cette version Final Cut sort dans les salles de différents pays, fin [24],[25].

Versions françaises

Il existe deux doublages du film, en raison des deux montages différents :

  • Le premier, de 1979, dans lequel les noms des personnages sont prononcés « à la française » (Willard prononcé « Villard »). Les protagonistes comme les personnages secondaires sont doublés par des comédiens très expérimentés (Jean-Claude Michel, Dominique Paturel, Med Hondo...).
  • Le second, de 2001, pour la version Redux, respecte plus fidèlement les noms originaux des personnages. Philippe Ogouz est le seul à avoir réenregistré sa voix (sur Martin Sheen), son timbre n'ayant que très légèrement vieilli avec les années. Tous les autres ont chacun une nouvelle voix. L'actrice française Aurore Clément s'est elle-même doublée, contrairement à Christian Marquand (décédé un an plus tôt), qui est doublé par le comédien Joël Zaffarano.

Notes et références

  1. "The National Film Registry List – Library of Congress". loc.gov. Retrieved March 12, 2012
  2. Cowie 1990, p.3.
  3. Cowie 1990, p.4.
  4. Débarquant à Manille le 31 août 1976, Brando fut payé un million de dollars par semaine alors qu'il ne connaissait pas son texte (il improvisera à de nombreuses reprises) et n'était disponible que trois semaines. Devant jouer un officier des forces spéciales surentraîné dans un costume de militaire, Brando se proposa de lui raser la tête et Coppola l'habilla d'une ample chemise noire, le filmant en gros plan et en clair obscur.
  5. Cowie 1990, p.124.
  6. Cowie 1990, p.122.
  7. Cowie 1990, p.125.
  8. Cowie 1990, p.123.
  9. Cowie 1990, p.147.
  10. (de) Bataille de Crète, 30 mai 1941 [présentation en ligne], de 2 min 50 à 5 min 40
  11. Red Bull Music Academy, « Isao Tomita (RBMA Tokyo 2014 Lecture) », (consulté le )
  12. « film music | movie music| film score | DAVID SHIRE’S APOCALYPSE NOW – THE UNUSED SCORE: LIMITED EDITION », sur www.lalalandrecords.com (consulté le )
  13. Charlie Brigden, « UNEARTHING DAVID SHIRE’S APOCALYPSE NOW », sur Charlie Brigden, (consulté le )
  14. Francis Ford Coppola, Festival de Cannes, mai 1979
  15. « Cannes et les Américains (3/5) : 1979, l'année d’Apocalypse Now », sur Télérama, .
  16. « Flashback : Sagan et le "complot" cannois », sur Vanity Fair, .
  17. « Beaucoup de bruit pour rien : Le Tambour », sur Critikat, .
  18. « La Grande Librairie – Thierry Frémaux publie Sélection officielle, un an dans la vie d'un boulimique de cinéma », L'épisode est évoqué à la 4e minute [vidéo], sur Youtube, .
  19. David Lynch, Télérama no 2866, 15 décembre 2004.
  20. Francis Ford Coppola, Festival de Cannes, mai 2001.
  21. (en) Gordon Lewis, « Tribeca: Danny Boyle's Beatles Movie Yesterday Set as Closing Night Film », sur The Hollywood Reporter, (consulté le )
  22. Jean-Sébastien Chauvin, « Troisième Apocalypse », Cahiers du Cinéma, no 759,‎ , p. 84
  23. (en) Chris O'Falt, « Apocalypse Now: 5 Things You Need to Know About Coppola's New Final Cut », sur IndieWire (consulté le )
  24. « Restored Apocalypse Now Final Cut Coming to IMAX Theaters for the 40th Anniversary », sur Collider, (consulté le )
  25. « Apocalypse Now » (fiche film), sur Allociné

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

  • (en) Peter Cowie, The Apocalypse Now Book, Da Capo Press,
  • Jean-Baptiste Thoret, Le Cinéma américain des années 1970, éd. des Cahiers du cinéma, 2006
  • Jean-Baptiste Thoret, Apocalypse Now : Un cauchemar psychédélique, livre DVD/Blu-ray Pathé
  • Franck Buioni, Absolute Directors : Rock, cinéma, contre-culture, tome 1, Camion Noir, 2011
  • Eleanor Coppola, Apocalypse Now Journal, Sonatine Éditions, 2011
  • Jean-Philippe Gunet, « Chef-d'œuvre, version intégrale. Diffusé pour la première fois depuis sa sortie en salles en 2001, Apocalypse Now: Redux, fort de 50 minutes inédites, permet de redécouvrir un classique dont on pensait tout connaître. », Télécâble Sat Hebdo No 1428, SETC, Saint-Cloud, 11-9-2017, p. 24 (ISSN 1280-6617)

Articles connexes

Liens externes