Monsanto

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Monsanto Company
logo de Monsanto
illustration de Monsanto

Création 1901
Disparition Voir et modifier les données sur Wikidata
Fondateurs John Francis Queeny
Personnages clés Hugh Grant (PDG)
Forme juridique Société anonyme
Action NYSE : MON
Slogan Imagine
Siège social Saint-Louis, Creve Coeur
Drapeau du Missouri Missouri
Drapeau des États-Unis États-Unis
Direction Hugh Grant (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Actionnaires BayerVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité Agro-industrie, semences, produits phytopharmaceutiques, biotechnologies, herbicide, pesticide, plante génétiquement modifiée ...
Produits Roundup, agent orange, semences génétiquement modifiées « Roundup ready », terminator (gène) ...
Société mère BayerVoir et modifier les données sur Wikidata
Sociétés sœurs Fondation Monsanto
Filiales Seminis (en) (depuis )[1]
Monsanto (United Kingdom) (d)
Monsanto (India) (d)
Monsanto (Brazil) (d)
Delta & Pine Land Company (en)
Agracetus (en)
Cetus Corporation (en)
NutraSweet (en)
Monsanto Canada (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Effectif 21 400 (2010)
Site web www.monsanto.com

Capitalisation 66,5 milliards de dollars (4/08) [2]
Chiffre d'affaires 13,5 milliards de dollars (2012) [3]
en augmentation +14 % (vs 2011)
Résultat net 2,024 milliards de dollars (2008) [3]
en augmentation +105 % (vs 2007)

Monsanto Company est une entreprise américaine spécialisée dans les biotechnologies agricoles, avec pour siège Creve Coeur dans le Missouri aux États-Unis. Fondée en 1901 par John Francis Queeny, elle fusionne avec Pharmacia en 1999 et se sépare en 2002, légalement l'entreprise Monsanto Company n'existe que depuis 2002[4].

Dans les années 1940 Monsanto était un producteur majeur de plastique comme le polystyrène et des fibres synthétiques. Monsanto est notamment la première entreprise à avoir produit des LED visible en masse[5]. Elle a aussi produit des PCB et de l'agent orange, de l'aspartame et de l'hormone bovine de croissance recombinée.

Au début des années 1980 le potentiel des biotechnologies végétales provoque une forte réorganisation du marché des produits phytosanitaires et des semences, autrefois séparés. Monsanto se désengage alors de la chimie industrielle pour s’orienter vers la biotechnologie et les semences via une politique de rachat intensif. D'autres entreprises du secteur de la chimie agricole feront de même durant les décennies 80 et 90, ce qui aboutira à la fondation des grandes entreprises du secteurs : Syngenta, Dow AgroScience et Pioneer Hi-Bred, toutes étant présentes sur les marchés des semences, des produits phytosanitaires et des OGM.

Monsanto était détentrice du brevet aujourd'hui tombé dans le domaine public sur le glyphosate, herbicide total qu'elle commercialise sous la marque commerciale "Roundup", et qui reste l'herbicide le plus utilisé dans le monde. Monsanto est depuis près d'une décennie le numéro 1 mondial sur le marché des semences[6] et le premier fournisseur d’événement de transformation génétique utilisés pour la production de semences génétiquement modifiées.

L'entreprise a fait et continue de faire l’objet d'enquêtes et d'actions en justice concernant à la fois les produits chimiques ou issus du génie génétique qu'elle met sur le marché et ses méthodes de lobbying offensives. Elle est accusée de promouvoir des produits nocifs pour la santé et l'écosystème[7] et de falsifier les résultats d'enquêtes scientifiques[8], accusations portées entre autres par un ancien directeur de filiale de la firme[9].

Historique

John Francis Queeny fonde, à la fin de l’année 1901, la société Monsanto, ainsi nommée en hommage à son épouse : Olga Mendez Monsanto.

Initialement producteur de saccharine, vendue pour l’essentiel à une petite société en développement nommée Coca-Cola, Monsanto se diversifie dès 1904 avec la fabrication de caféine et de vanilline.

C’est en 1918 que débute la production de l’aspirine : Monsanto en restera le premier producteur américain jusque dans les années 1980. Dès 1929, commence une période d’expansion et de diversification de l’entreprise dans les secteurs du caoutchouc et des phosphates. C'est aussi l'année de la cotation de la société à la bourse de New York[10].

En 1940, Monsanto devient partenaire de l'armée américaine, en effectuant des recherches sur l'uranium dans le cadre du projet Manhattan, qui vise à la construction de la première bombe atomique.

En 1945, Monsanto débute la production d’herbicides et d’insecticides. Monsanto et plusieurs autres entreprises chimiques notamment Dow Chemical, fournissent des désherbant, dont l'agent orange à l'armée des États-Unis lors de la guerre du Viêtnam, en particulier entre 1961 et 1971.

En 1950, Monsanto et American Viscose créent en coentreprise Chemstrand. Chemstrand produira les fibres acryliques Acrilan, inventées par Monsanto et Nylon, sous licence DuPont. Par la suite, Chemstrand deviendra Solutia. En 1957 a lieu l’inauguration de la Maison du Futur de Monsanto à Disneyland, entièrement réalisée en matériaux plastiques issus des technologies Monsanto[11].

La division agriculture est officiellement créée en 1960 et la Fondation Monsanto en 1964. En 1970, le Dr John Franz synthétise la molécule connue sous le nom de glyphosate, l’ingrédient actif de l’herbicide Roundup qui sera commercialisé en 1974 en Malaisie et au Royaume-Uni, puis en 1976 aux États-Unis.

Monsanto investit en 1978 dans des programmes de biologie moléculaire.

En 1982, les chercheurs de Monsanto réussissent à modifier génétiquement une cellule de plante. L’année suivante, en 1983, leurs premières plantes génétiquement modifiées voient le jour dans les serres de la société.

Grâce à une série d'opérations de fusion-acquisition, la société Monsanto qui a existé de 1901 à 2000, et la société Monsanto actuelle sont juridiquement deux sociétés distinctes. Bien que partageant le même nom et le même siège social, la plupart des mêmes dirigeants et employés, et la responsabilité pour le passif découlant des activités dans le secteur de la chimie industrielle, le secteur agricole des produits chimiques est le seul segment reporté de la Monsanto Company pré-1997 à la Société actuelle de Monsanto. Cette évolution a commencé à partir du début des années 1980.

Monsanto Hybritech Seed International est créé avec le rachat en 1982 du programme de recherche sur le blé de la société Dekalb. Puis en 1985, Monsanto acquiert le laboratoire pharmaceutique GD Searle & Co., notamment fabricant du célèbre aspartame NutraSweet pour 2,7 milliards de dollars. Dans cette fusion, l'aspartame de Searle entreprise est devenu une filiale distincte de Monsanto, la NutraSweet Company. Le PDG de NutraSweet, Robert Shapiro, devient PDG de Monsanto de 1995 à 2000.

En 1993, leur premier produit issu des biotechnologies est commercialisé : Posilac, protéine de lactation pour les bovins. À partir de 1993, Monsanto se développe par une succession d’acquisitions d’entreprises dans les trois secteurs qui deviendront le cœur de son activité : nutrition, santé et agriculture. Ce développement s’accompagne de la cession des activités liées aux matériaux plastiques.

Entre 1995 et 1997, de nombreuses plantes génétiquement modifiées reçoivent les autorisations de commercialisation : la pomme de terre transgénique NewLeaf, coton Bt, maïs YieldGard, soja Roundup Ready, colza Roundup Ready et coton Roundup Ready (ces trois derniers étant résistants à l'herbicide Roundup).

1996 : acquisition d'Agracetus, une participation majoritaire dans Calgene, les créateurs de la tomate Flavr Savr, et 40 % de Dekalb Genetics Corporation. Monsanto a acheté le reste de Dekalb en 1998.

1997 : Monsanto transfère sa division produits chimiques industriels et fibres à la société Solutia Inc. Cette réforme a transféré la responsabilité financière liée à la production et à la contamination par les PCB dans les usines de l'Illinois et de l'Alabama. En janvier, Monsanto annonce l'achat de Holden's Foundations Seeds, une entreprise de semences privée. En acquérant Holden, Monsanto est devenue le plus grand producteur américain de semences mères de maïs, la graine mère dont les hybrides sont faits. Le prix d'achat combiné a été de 925 millions de dollars. En outre, en avril, Monsanto a acheté les actions restantes de Calgene.

1999 : Monsanto vend NutraSweet Co. et deux autres sociétés.

Au printemps 2000, Monsanto fusionne avec le laboratoire pharmaceutique Pharmacia & Upjohn pour créer Pharmacia Corporation. La division agriculture de Pharmacia Corporation conservera le nom Monsanto. Dans le cadre de cet accord, Monsanto s'est engagée à indemniser Pharmacia corporation contre toutes responsabilités qui pourraient être engagées à partir de jugements contre Solutia. En conséquence, le nouveau Monsanto continue à être partie prenante à de nombreux procès qui se rapportent aux opérations de l'ancien Monsanto. La firme diffuse une charte : The New Monsanto Pledge. Celle-ci présente, sous cinq points, des valeurs censées représenter les engagements de l’entreprise sur la question des biotechnologies : « le dialogue, la transparence, le respect, le partage et l’utilité ».

En 2001, année du centenaire de Monsanto, l’Afrique du Sud cultive pour la première fois le soja Roundup Ready récolté en 2002. L’adoption des biotechnologies en agriculture connaît une croissance lente mais régulière. En 2002, l’Inde plante pour la première fois du coton Bt (Bollgard), en pleine crise indienne du coton, la production ayant été médiocre en 2000, 2001 et 2002.

2002 marque la scission avec Pharmacia qui fait de Monsanto une entreprise indépendante, entièrement spécialisée dans l’agriculture. En 2005, Monsanto annonce le rachat de Seminis, devenant ainsi le premier semencier mondial.

En 2005, Monsanto a acquis Emergent Genetics et ses marques de coton Stoneville et NexGen cotton. Emergent est la troisième plus grande société américaine de graines de coton, avec environ 12 pour cent du marché américain. L'objectif de Monsanto était d'obtenir « une plate-forme stratégique de germoplasme et de traits de coton ».

Monsanto dépose également de nombreuses demandes de brevets sur une méthode de sélection porcine assistée par marqueurs à l'OMPI[12].

En juin 2007, Monsanto conclut son acquisition de Delta and Pine Land Company, un obtenteur majeur de semences de coton, pour 1,5 milliard de dollars. Comme condition préalable à l'approbation de l'achat du ministère de la Justice, Monsanto a été obligé de céder Stoneville à Bayer, et NexGen à Americot. Monsanto a aussi quitté le secteur de l'élevage porcin en vendant la génétique de Monsanto Choice Genetics LC à Newsham en novembre.

En 2008, Monsanto achète l'entreprise de semences néerlandaise De Ruiter Seeds pour 546 millions €, et vend Posilac et ses activités connexes à Elanco Animal Health, une division de Eli Lilly en août pour 300 millions de dollars plus « contrepartie conditionnelle supplémentaire ».

En octobre 2013, Monsanto acquiert Climate Corporation, une société américaine de géomatique pour l'agriculture, pour 930 millions de dollars, qui serait sa plus grande acquisition externe depuis 7 ans[13].

Productions

Production actuelle

L'entreprise Monsanto produit :

Production arrêtée

Production transférée

OGM et pesticides

En 2006, Monsanto commercialisait neuf variétés de maïs génétiquement modifiés, sept de coton, une de soja, une de luzerne et une de colza pour leur conférer une résistance à son herbicide Roundup. Monsanto vend aussi une variété de colza et une de soja avec des teneurs plus faibles en acide linoléique[14].

En 2007, Syngenta, Bayer, Monsanto, BASF, Dow et DuPont vendent 85 % des pesticides achetés dans le monde, un marché de trente milliards de dollars américains[15].

Procédures judiciaires contre Monsanto

Concernant l'agent orange utilisé pendant la guerre du Viêt Nam

Comme les autres fabricants de l'agent orange, herbicide et défoliant utilisé par l’armée américaine pendant la guerre du Viêt Nam, qui s’est révélé contenir un fort taux d'impuretés cancérigènes et tératogènes, Monsanto s'est vue intenter des procès par des vétérans américains et sud-coréens ainsi que par une association de victimes vietnamienne, dont certains ont abouti à une condamnation de la société.

Concernant les PCB

La première étude suggérant la dangerosité potentielle de la dioxine, de composition assimilable à celle des polychlorobiphényles (PCB), utilisés comme retardateurs de flammes et isolants, parut aux États-Unis en 1937. Le problème soulevé par les médecins concerne à cette époque le développement de chloracné chez certains travailleurs des entreprises productrices ou utilisatrices des PCB[16]. La même année, la Harvard School of Public Health organise une conférence à laquelle assistent des représentants des entreprises productrices de PCB dont Monsanto.

En 1966, l'étude du Suédois Soren Jensen montre que le PCB est responsable de problèmes environnementaux majeurs en Europe du Nord à cause de sa capacité à s'accumuler tout au long de la chaîne alimentaire (le lait maternel, les rivières, les poissons, les fruits de mer, la faune et la flore)[17]. Un constat identique de bioaccumulation est réalisé en 1968 pour les États-Unis par le Dr. Robert Riseborough de l'université de Californie à Berkeley. La firme reconnaîtra l'année suivante la dangerosité des PCB.

En 1983, R.R. Suskind publie un article démontrant que les études menées par Monsanto sur un groupe de travailleurs exposés accidentellement en 1947 à la molécule 2,3,7,8-tétrachlorodibenzo-p-dioxine (dioxine de Seveso) contenue dans l'acide 2,4,5-trichlorophénoxyacétique (2,4,5-T), composant de l'agent orange, avaient été falsifiées dans le but de démontrer l'innocuité du produit[18]. Un rapport interne à l'entreprise, aujourd'hui déclassifié, affirme cependant, dès le début des années 1950, qu'il est nécessaire de « donner l'alarme » au sujet des PCB, car « la toxicité de ses composants a été démontrée de manière répétée »[19]. En 1953, des chimistes de l’entreprise avaient testé les PCB sur des rats et découverts que, en doses moyennes, ils tuaient plus de 50 % des cobayes. L’entreprise connaissait donc de manière certaine à partir de 1953, soit plus de dix ans avant la prise de conscience générale de la communauté scientifique, les risques liés au PCB[20].

En 2002, Monsanto a été attaquée en justice par 3 450 résidents de la ville d'Anniston (Alabama) pour la contamination de rivières et du sol aux PCB[21]. Des documents internes montrèrent que la firme savait depuis plus de 30 ans que les poissons des rivières environnantes étaient contaminés par les rejets d'une de ses usines[22]. Selon un rapport déclassifié, établi en mars 2005 par l'Agence de protection de l'environnement des États-Unis (EPA), 308 000 tonnes de PCB ont été fabriquées à Anniston de 1929 à 1971. Sur ce total, 32 000 tonnes de ces déchets contaminés ont été déposées dans une décharge à ciel ouvert, située sur le site même, au cœur de la communauté noire de la ville. À l'issue de ce procès, Monsanto a été jugée coupable d’avoir pollué « le territoire d’Anniston et le sang de sa population avec les PCB » et condamnée à payer 700 millions USD de dommages-intérêts. La firme signa, en marge du procès, un accord avec l'EPA pour un plan de nettoyage de la ville. Aucune peine de prison n'a été retenue contre les responsables de la firme (dans le droit américain il est difficile d'atteindre des personnes physiques au pénal pour des activités d'une personne morale (=entreprise), qui plus est il aurait fallu poursuivre les dirigeants de l'époque, le procès ayant eu lieu 30 ans après la fin du délit et 80 ans après le début du délit, ce qui pose des problèmes de prescription et de présence des responsables morts de vieillesse.

Monsanto possédait un centre de production de PCB à Newport dans le sud du Pays de Galles. The Guardian a révélé en 2007 que la firme avait payé des entrepreneurs pour enfouir des centaines de tonnes de déchets hautement toxiques de PCB sur le site de Groesfaen, à proximité de Cardiff, tout en connaissant les risques de contamination pour l’environnement et les habitants proches de la zone[23]. L’entreprise a continué à produire des PCB et à rejeter les déchets au pays de Galles jusqu’en 1977, plus d’une décennie après qu’il avait été établi que la contamination des populations et de l’environnement ne faisait aucun doute.

Concernant le Roundup

Deux plaintes ont porté sur des mentions mensongères placées sur l’emballage du désherbant Roundup et concernant sa biodégradabilité. La première plainte contre l'herbicide a été déposée aux États-Unis dans l'État de New York. Le procureur général de cet État a condamné Monsanto, en 1996, au retrait des mentions jugées mensongères sur tous les emballages du désherbant incriminé[24].

En France, en , la 5e chambre du tribunal correctionnel de Lyon a condamné les sociétés Monsanto et Scotts France (distributeur du Roundup) à 15 000 euros d'amende pour publicité mensongère à la suite d'une plainte déposée par les associations Eau et rivières de Bretagne et UFC-Que choisir au sujet de l'étiquetage de l'herbicide[25]. Le Roundup était, jusqu'à cette date, abusivement étiqueté en France « biodégradable » et « respecte l'environnement »[26]. Le fait est que si le glyphosate est effectivement rapidement dégradé, ses produits de dégradation dont l'AMPA s'accumulent dans les nappes phréatiques. Ce jugement confirmé en appel fin a conduit Monsanto à se pourvoir en cassation[27]. Son pourvoi a été rejeté en octobre 2009[28].

Concernant le Lasso

Un agriculteur charentais, Paul François a porté plainte contre Monsanto. Il avait été intoxiqué par du Lasso alors qu'il nettoyait une cuve d'épandage en 2004. Au terme du procès, qui s'est ouvert le 12 décembre 2011 devant le tribunal de grande instance de Lyon[29], Monsanto a été jugé responsable le 13 février 2012 de l'intoxication de l'agriculteur, mais a fait appel de la décision.

Le Lasso est interdit de vente en France depuis 2007[30].

Concernant les aubergines OGM

L'autorité nationale de biodiversité indienne a annoncé en août 2011 qu'elle portait plainte contre Monsanto pour acte de biopiraterie. Monsanto est accusé d'avoir utilisé une variété locale d'aubergine sans l'autorisation du gouvernement indien, l'autorité nationale de la biodiversité a considéré que la production de l'aubergine transgénique BT-Brinjal constituait un cas de biopiraterie et recommandé d'entamer des poursuites contre l'entreprise Monsanto[31],[32]. Selon l'autorité indienne, « Monsanto a volontairement ignoré la loi »[33],[34]

Procès intentés par Monsanto

OGM

Du milieu des années 1990 à 2004, Monsanto avait poursuivi, en Amérique du Nord, 147 agriculteurs et 39 entreprises agricoles pour violation de brevet en relation avec des OGM. La majorité de ces procès concerne l'utilisation d'une partie de la récolte comme semence pour l'année suivante. Cette pratique est possible avec le soja qui s'autoféconde. Selon un rapport du Center for good safety, quelques cas concernent des cultures de plantes qui auraient été, d'après les agriculteurs concernés, contaminées par dissémination. Le plus célèbre est Monsanto contre Percy Schmeiser[35]. Selon ce rapport, Monsanto possède un budget de 10 millions USD et une équipe de 75 personnes chargées de la surveillance et de la poursuite judiciaire des fermiers utilisateurs de ses produits. Percy Schmeiser a été condamné une fois la démonstration faite qu'il avait volontairement récolté sur une petite surface en bordure de route, traité et semé sur l'ensemble de son exploitation des graines qu'il savait OGM. La condamnation la plus lourde rendue contre un agriculteur s'est élevée à 3 052 800 USD, le niveau moyen des peines dépasse 400 000 USD. En 2004, la firme avait reçu 15 253 602 USD à la suite des divers procès qu'elle a intentés[35]. Cependant, l'ensemble des arrangements conclus entre Monsanto et les fermiers, pour que cette dernière abandonne ses poursuites, ne sont pas comptabilisés. Monsanto déclare effectuer chaque année 500 contrôles chez des fermiers utilisant ses semences.

Monsanto contre Percy Schmeiser

En 1998, la firme a attaqué le fermier canadien Percy Schmeiser et son épouse pour vol de semences brevetées. Ce fermier sélectionnait lui-même des plants de colza transgénique résistants au Roundup, qui avaient poussé dans un de ses champs de culture conventionnelle à la suite d'une dissémination. La Justice canadienne a établi qu'en traitant directement ce champ au Roundup, et en récupérant les graines des plantes qui avaient résisté au Round Up pour les faire traiter dans une usine de traitement de semences, Monsieur Schmeiser avait délibérément tenté de se procurer frauduleusement des graines protégées par un brevet. En mai 2004, cinq juges contre quatre ont décrété que les Schmeiser avaient violé le brevet de Monsanto en utilisant des semences en connaissance de cause sans payer de droits. Aucune sanction financière n'a été retenue, Monsanto n'a pas réclamé de dommage dans la mesure où Percy Schmeiser n'a retiré aucun bénéfice de la violation de brevet: il n'a pas revendu de semences et n'a pas utilisé de round up en post levé sur ces champs[36].

En 2005 une deuxième affaire survint entre M. Schmeiser et Monsanto, après que l'agriculteur eut de nouveau trouvé du colza génétiquement modifié de Monsanto dans ses plantations. Il fit débarrasser les plantes OGM par un professionnel et envoya la facture à Monsanto, 660 CAD. Monsanto refusa de payer tant que Schmeiser et sa femme ne s'engageraient pas à ne rien communiquer de l'affaire. Les deux parties sont finalement parvenues à un accord à l'amiable[37].

Soja argentin

Monsanto s'est vu, depuis 1995, refuser un brevet pour son soja Roundup Ready en Argentine. La société a, dans un second temps, tenté de négocier la perception de redevances de 15 USD pour chaque tonne de soja argentin exportée vers les ports européens. Devant l'échec des négociations avec le gouvernement argentin, elle a intenté, en juin 2005, plusieurs actions judiciaires contre des importateurs de farine de soja argentine au Danemark et aux Pays-Bas, en alléguant une infraction contre ses droits sur le gène RR en Europe[38]. En mai 2006, un juge danois a donné à l'Argentine le droit de se joindre aux importateurs danois pour assurer leur défense.

Étiquetage et hormone de croissance

En 2003, Monsanto a poursuivi la firme laitière Oakhurst Dairy, implantée dans le Maine, pour avoir étiqueté ses produits de la mention : « la garantie de nos fermiers : pas d’hormone de croissance artificielle ». Selon l'entreprise, cette publicité, en sous-entendant qu'elle présente des dangers pour la santé, serait une entrave commerciale à la somatotropine bovine, une hormone de croissance recombinante produite par Monsanto. Un accord a été conclu entre les deux compagnies dont les termes sont restés confidentiels. Pour que la mention « pas d’hormone de croissance artificielle » continue d'apparaître sur ses produits, Oakhurst Dairy s'est engagée à ajouter que la Food and Drug Administration affirme que ce lait ne présente pas de différence significative avec le lait produit par des vaches traitées avec des hormones de croissance. 10 % du lait vendu aux États-Unis sont estampillés « sans rBGH »[39].

En avril 2007, Monsanto a déposé une plainte auprès de la FDA demandant que soit interdite toute mention stipulant qu'un produit est issu d'une vache non traitée aux hormones de croissance artificielles[40].

Coton transgénique indien

Monsanto produit le trait génétique Bollgard I (MON 531), qui permet au coton de produire un insecticide d'origine bactérienne efficace contre les lépidoptères, notamment le papillon ravageur du coton (Pectinophora gossypiella). Ce trait n'augmente pas intrinsèquement le rendement de la plante mais réduit les charges en insecticides[41] et réduit les risques de perte de récolte.

Commercialisé depuis 2002 par Mahyco Monsanto Biotech India Ltd mais aussi par d'autres semenciers qui exploitent la licence de Monsanto, le coton OGM fut rapidement adopté par les paysans indiens, en moins de dix ans 90% de la surface de coton devient OGM et hybride, dont une partie à partir de semence OGM pirate[42]. La production de coton augmenta rapidement, passant de 303 kg de fibre par ha en 2002-2003 à 520 kg en 2006-2007[43]. Il est à noter que la vente de semence de coton OGM est régulé dans certain état indien, un prix maximum est imposé aux entreprises de semence[44]. Depuis 2007-2008 les rendements annuels varient entre 450 et 550 kg de fibre par ha et par an, ce qui montre, malgré les nombreuses critiques des médias, l'efficacité de la technologie sur la durée[45].

Accusé de provoquer la ruine et le suicide de nombreux paysans[46], le coton OGM est en réalité très bénéfique pour les paysans indiens. Le taux de suicide chez ces derniers depuis l'introduction du coton OGM n'a pas augmenté[47],[48],[49]. Des travaux montrent que le coton OGM a augmenté les revenus et amélioré les conditions de vie des paysans qui le cultivent[50],[51], notamment pour les femmes[52] et les familles les plus pauvres[53]. Ces gains économiques bien réels expliquent la diffusion rapide de la technologie OGM. En 2014 plusieurs organisations de paysans indiens regroupés au seine du National Farmer Empowerment Initiative[54] ont adressé une pétition au ministère indien de l'environnement d'autoriser de nouveaux essais d'OGM. Ces paysans craignent que le moratoire sur les recherches de nouvelles biotechnologies ait un effet ruineux sur les agriculteurs et leur interdissent l'accès à des technologies cruciales pour améliorer leur niveau de vie[55].

Jusqu'en mars 2010, Monsanto affirmait qu'« il n y avait jamais eu de cas avéré de baisse des rendements de cultures de coton ou de céréales Bt attribuable à la résistance d’un insecte » avant de publier en mai 2010 les résultats d'une étude montrant une baisse de sensibilité du papillon à la variété de coton Bt Bollgard I dans la région de Gujarat. Dans ce communiqué, Monsanto ne donne pas d'information sur les conséquences sur le rendement des cultures[56],[57]. Cette étude a été critiquée par les autorités indiennes: n'observant pas de problème sur le terrain ces dernières considèrent cette étude comme étant une manœuvre de Monsanto visant à forcer l'adoption de la technologie Bollgard II, plus rentable pour l'entreprise car son prix n'est pas régulé par les autorités[58].

Soutien aux paysans d'Haïti

Suite au tremblement de terre du 12 janvier 2010 à Haïti, Monsanto a annoncé qu'il allait donner gratuitement 475 tonnes de semences aux paysans haïtiens, avec le soutien de l'ambassade américaine à Haïti[59].

Un économiste haïtien a déclaré que « les paysans haïtiens ont traditionnellement la capacité de produire et de reproduire leur propre semence, organique et locale, à destination de leur famille et du marché de proximité. Monsanto veut intégrer les agriculteurs sur un marché qu’ils ne contrôlent pas en matière de qualité de semence et de prix [et] faire du paysan haïtien un assisté plutôt qu’un producteur. »[60].

Des milliers de paysans haïtiens ont manifesté contre Monsanto et dénoncé la volonté de la multinationale de détruire l'agriculture paysanne, la biodiversité, et de rendre les paysans locaux dépendants de ses produits[61].

Sites de recherche et de production de semences en France

Sites de recherche : Andard (maïs), Boissay (colza), La Mézière (maïs), Monbequi (tournesol, maïs). Sites de production : Sauzet (site de production fermé en 2010), Trèbes (maïs). Sites de recherche et de production : Peyrehorade (maïs, colza), Saint-Amand-Longpré (colza)[62].

Autres implantations de Monsanto en France[63] : Toury, Beaumont de Lomagne.

Critiques

Monsanto est l'objet de critiques régulières concernant sa vente à l'armée américaine dans les années 1970 de l'agent orange, à l'origine de graves maladies et de la naissance de 150 000 enfants au Viêt Nam souffrant de sévères malformations[64].

Il est également reproché à Monsanto par les anti-OGM la commercialisation d'OGM agricoles, suspectés de nuire à l'environnement et d'être nocifs pour la santé humaine[65]. En décembre 2009, le International Journal of Biological Sciences a ainsi publié une étude dirigée par Gilles-Eric Séralini concluant à la toxicité de trois maïs transgéniques approuvés pour la consommation humaine en Europe et aux États-Unis[66]. Après examen approfondi de l'étude, l'EFSA conclut que cette étude comportait des « résultats trompeurs » et « que l’article ne présente pas de justification scientifique valide susceptible de remettre en question la sécurité du maïs MON 863 »[67].

Monsanto a aussi été condamnée pour publicité mensongère concernant son produit Roundup présenté abusivement comme biodégradable[68].

Monsanto fait aussi l'objet de critiques concernant la commercialisation d'hormone de croissance bovine[69]. On lui reproche l'effet indirect et pervers impliqué par cette hormone. Celle-ci, en augmentant la production de lait de 15 %, entraîne l'inflammation des pis et une augmentation du taux de globules blancs (pus) dans le lait. Les vaches doivent alors être traitées en permanence avec des antibiotiques qui se retrouvent finalement dans le lait vendu pour la consommation.

Monsanto et de nombreux gouvernements sont accusés par plusieurs associations d'avoir dissimulé et falsifié les résultats d'études épidémiologiques qui montreraient la toxicité de la dioxine[70],[71].

Monsanto a enfin été beaucoup attaquée pour avoir en sa possession une technologie dite « terminator » qui rend stériles les graines de seconde génération des semences OGM, et qui pourrait être utilisée par Monsanto (ou sous licence par d’autres entreprises de biotechnologies) pour limiter le « piratage » de leurs semences brevetées, en particulier dans les pays qui ne respectent pas le principe de propriété intellectuelle. À la suite de ces débats et pressions, Monsanto s’est engagée en 1999 à ne pas utiliser cette technologie dans les années à venir tout en continuant à travailler à des solutions de ce type et à déposer des brevets[72]. Ces questions rentrent dans le cadre plus général des débats autour de la brevetabilité du vivant.

Critique de la stratégie commerciale, l'exemple de la production de soja SRR au Brésil

Le soja transgénique rendu tolérant à l'herbicide RoundUp® de Monsanto, dit soja SRR est légalement commercialisé depuis 2004 au Brésil[73].

Depuis cette date Monsanto a déterminé les règles de production des semences SRR. Les agriculteurs produisant les semences ont des contrats exclusifs sur une variété bien précise avec un distributeur unique et ont donc l'obligation de vendre la totalité de leur production à ce même distributeur[73]. Il s'agit en effet d'un contrat de licence que les distributeurs fixent avec Monsanto. Ces distributeurs, souvent des filiales de Monsanto, fournissent les semences OGM, les engrais et les pesticides de la maison mère[73]. Monsanto récupère ensuite des royalties, à l'achat des semences puis lors « d'un droit de commercialisation »[73], lors du stockage, etc. correspondant à 15 % de la valeur des grains[73].

Monsanto Protection Act

En mars 2013, un amendement d'une loi budgétaire américaine et surnommé Monsanto Protection Act (en), provoque des critiques chez les défenseurs de l'environnement car il permet la mise en culture de plantes génétiquement modifiées, même sans homologation, sans que la justice américaine puisse s'y opposer[74].

Controverse concernant la protection des abeilles

Monsanto lutte publiquement pour la protection des abeilles[75]. En effet, on a constaté depuis les années 1990 un syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles. Les causes en sont encore incertaines, toujours est-il que Monsanto s'est engagée plus que de raison dans ce combat pour la préservation des abeilles.

On peut citer son rachat de Beeologics en 2011[76], société de recherche sur les abeilles. Les uns[77] voient un acte plein de largesse envers la protection de l'environnement. Tandis que les autres[78],[79] s'inquiètent du fait que Monsanto est en train d'acquérir le monopole de la recherche dans ce domaine. Elle pourrait alors, à son gré, entraver les recherches. Certains défenseurs[80] redoutent carrément un nouveau scandale, pareil à celui causé par le Roundup : les pesticides écoulés par Monsanto tuent les abeilles. La nouvelle race d'abeille créée par Monsanto résiste à ses pesticides. Monsanto vend des abeilles et des pesticides.

Outre les différentes craintes soulevées par ce nouveau tournant dans la politique de Monsanto, cette technologie n'est pas encore considérée comme assez contrôlée[78],[79] pour être utilisée. Elle repose essentiellement sur la manipulation génétique par ingestion d'ARN interférent en vue de lutter contre un parasite : le varroa. Actuellement, on ne mesure pas l'étendue de l'impact de cette technologie. Les facteurs environnementaux doivent, selon des experts (Christoph Then [expert en génie génitique], Marco Contiero [directeur des politiques agricoles à Greenpeace Europe] en particulier), être mieux pris en compte.

Une dernière polémique vient noircir le tableau. Monsanto serait à l'origine d'une saisie illégale de ruches chez le naturaliste Terrence Ingram (en)[81] par le biais d'une instance gouvernementale. Accusé, à tort, de posséder des abeilles contaminées par la loque américaine, cet apiculteur n'a plus revu ses ruches qui sont supposées avoir été détruites. Ingram travaillait alors sur l'influence du Roundup sur sa population d'abeille et semblait avoir réussi à trouver une souche d'abeille qui avait développé une résistance à cet agent chimique.

Organisation

En novembre 2010, le conseil d'administration est constitué de [82]:

  • Hugh Grant, Chairman, President and Chief Executive Officer
  • Brett D. Begemann, Executive Vice President, Seeds & Traits
  • Carl M. Casale, Executive Vice President and Chief Financial Officer
  • Dr Robert T. Fraley, Executive Vice President and Chief Technology Officer
  • Tom D. Hartley, Vice President and Treasurer
  • Janet M. Holloway, Senior Vice President, Chief of Staff and Community Relations
  • Consuelo E. Madere, Vice President, Vegetable Business
  • Steven C. Mizell, Executive Vice President, Human Resources
  • Kerry J. Preete, Vice President, Crop Protection
  • Nicole M. Ringenberg, Vice President and Controller
  • David F. Snively, Executive Vice President, Secretary and General Counsel
  • Gerald A. Steiner, Executive Vice President, Sustainability & Corporate Affairs

Actionnariat

Les principaux actionnaires sont[83] :

  • PRIMECAP MANAGEMENT COMPANY (24 342 989 actions)
  • MARSICO CAPITAL MANAGEMENT, LLC (20 617 387 actions)
  • VANGUARD GROUP, INC. (THE) (20 245 734 actions)
  • STATE STREET CORPORATION (19 392 376 actions)
  • PRICE (T.ROWE) ASSOCIATES INC (16 719 934 actions)
  • Capital World Investors (13 135 400 actions)
  • BlackRock Institutional Trust Company, N.A. (12 875 411 actions)
  • Capital Research Global Investors (12 307 314 actions)
  • VANGUARD/PRIMECAP FUND (10 232 360 actions)
  • MANNING & NAPIER ADVISORS INC (9 373 536 actions)
  • FMR LLC (9 135 855 actions)
  • AMERICAN BALANCED FUND (6 000 000 actions)
  • VANGUARD TOTAL STOCK MARKET INDEX FUND (5 758 563 actions)

Principaux actionnaires fin 2012 (source Yahoo! Finance) :

  • FMR LLC 31 049 917
  • Vanguard Group, Inc. (The) 28 477 720
  • State Street Corporation 23 231 808
  • BlackRock Institutional Trust Company, N.A. 15 345 916
  • Primecap Management Company 12 288 129
  • Jennison Associates LLC 12 118 689
  • Davis Selected Advisers, LP 10 487 622
  • Winslow Capital Management 9 188 909
  • Northern Trust Corporation 8 313 331
  • Bank of New York Mellon Corporation 7 759 245

Notes et références

  1. « https://www.seminis-us.com/about/history/ » (consulté le )
  2. MON - Monsanto Company - Google Finance
  3. a et b Monsanto Website
  4. http://www.monsanto.com/global/fr/qui-sommes-nous/pages/l-histoire-de-monsanto.aspx
  5. http://inventors.about.com/od/lstartinventions/a/Led.htm
  6. http://www.terre-finance.fr/LES-PRINCIPAUX-GROUPES-SEMENCIERS-A-L-ECHELLE-MOND-vtptc-9714.php
  7. « trois herbicides de Monsanto pour le jardin mis en cause », Rue89, 27 juin 2009.
  8. (en) Cate Jenkins, « Criminal Investigation of Monsanto Corporation - Cover-up of Dioxin Contamination in Products - Falsification of Dioxin Health Studies », USEPA Regulatory Development Branch, novembre 1990
  9. http://www.infogm.org/spip.php?article4324
  10. Cette première année de cotation en bourse est aussi celle du terrible krach boursier de Wall Street.
  11. (en) Dave Smith, Disney A to Z: The Updated Official Encyclopedia, p. 382
  12. OMPI - WO/2008/024227
  13. Monsanto: le roi des OGM devient lui-même transgénique, Jean-Baptiste Jacquin, Le Monde, 3 octobre 2013
  14. Les Échos, 3 juillet 2007
  15. IPS Inter Press Service, 7 décembre 2007.
  16. (en) Cecil K. Drinker and others, « The Problem of Possible Systemic Effects From Certain Chlorinated Hydrocarbons », Journal of industrial hygiene and toxicology, vol. 19, septembre 1937, p. 283- 311.
  17. (en)« Report of a new chemical hazard », New scientist, Vol. 32, 1966, p. 612
  18. (en)« Long-Term Health Effects Of Exposure To 2,4,5-T And/Or Its Contaminants », Chemosphere, Vol. 12, nos 4-5, 1983, p. 769.
  19. (en) Eric Francis, « Conspiracy of Silence : The story of how three corporate giants— Monsanto, GE and Westinghouse—covered their toxic trail », Sierra magazine, septembre/ octobre 1994
  20. (en) John Vidal, « The wasteland : how years of secret chemical dumping left a toxic legacy », The Guardian, 12 février 2007.
  21. (en) David Teather, « Monsanto accused of cover-up », The Guardian, 7 janvier 2002
  22. Emmanuelle Champion, Corinne Gendron, « Le 'développement durable' selon Monsanto : prémisses d'une privatisation des problèmes environnementaux », in Marie-France Turcotte, Anne Salmon, Responsabilité sociale et environnementale des entreprises, Presses de l'Université du Québec, 2005. http://www.crsdd.uqam.ca/
  23. (en) John Vidal, « The wasteland: how years of secret chemical dumping left a toxic legacy », The Guardian, 12 février 2007
  24. (en) « False Advertising by Monsanto Regarding the Safety of Roundup Herbicide (Glyphosate) » Attorney General of the State of New York. Consumer Frauds and Protection Bureau. Environmental Protection Bureau. 1996.
  25. Que Choisir, no 446, mars 2007, page 5.
  26. L'information sur le site Eaux et rivières de Bretagne, avec extrait du jugement.
  27. « Le Roundup à nouveau condamné », Que Choisir, no 465, décembre 2008, page 7.
  28. « Monsanto définitivement condamné pour « publicité mensongère » à propos du Round Up », LeMonde.Fr, 15 octobre 2009.
  29. http://www.charentelibre.fr/2011/11/08/ruffec-paul-francois-contre-monsanto-proces-le-12-decembre,1063930.php
  30. Fiche « Lasso Monsanto » sur « Le catalogue des produits phytopharmaceutiques et de leurs usages » du ministère de l'agriculture.
  31. « New Delhi poursuit le géant américain Monsanto », France 24
  32. (en) « Development of Bt brinjal a case of bio-piracy »,
  33. http://info.france2.fr/monde/l-inde-porte-plainte-contre-monsanto-70052444.html
  34. http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20110818-inde-accuse-monsanto-biopiraterie
  35. a et b (en)Center for good safety, «Monsanto vs. U.S. Farmers Report », 2005
  36. Monsanto Canada Inc. v. Schmeiser, 2004 SCC 34, [2004] 1 S.C.R. 902.
  37. Communiqué de presse du 19 mars 2008 de Monsanto Canada : (en) Percy Schmeiser Settles Small Claims Court Issue with Monsanto Canada, et un (de) compte rendu de cette décision sur le site de Percy Schmeiser.
  38. AFP, « Soja OGM : l'Argentine dénonce l'attitude de « gangster » de Monsanto », 17 mars 2005.
  39. (en) David Barboza, « Monsanto Sues Dairy in Maine Over Label's Remarks on Hormones », New York Times, 12 juillet 2003.
  40. (en) Stephen J. Hedges, « Monsanto wants government to ban labels that disavow use of synthetic hormones », Chicago Tribune, 15 avril 2007.
  41. http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2012/06/le-coton-bt-transg%C3%A9nique-serait-%C3%A9cologique.html
  42. http://www.courrierinternational.com/article/2003/06/26/un-robin-des-bois-indien
  43. https://www.icac.org/meetings/biotech_2007/documents/french/additional_contributions/f_khadi.pdf
  44. http://www.thehindubusinessline.com/todays-paper/tp-agri-biz-and-commodity/bollgard-ii-cotton-seeds-to-be-priced-at-rs-1000-per-packet/article1648514.ece?ref=archive
  45. http://epi.proteos.info/index.php?post/2012/04/29/Les-promesses-tenues-du-Monde-sur-les-OGMs
  46. http://www.forbes.com/sites/jonentine/2014/01/29/vandana-shiva-anti-gmo-celebrity-eco-goddess-or-dangerous-fabulist/
  47. http://www.imposteurs.org/article-26582952.html
  48. http://www.issues.org/30.2/keith.html
  49. http://www.nature.com/news/case-studies-a-hard-look-at-gm-crops-1.12907
  50. http://articles.latimes.com/2013/jun/06/science/la-sci-sn-gmo-cotton-better-diet-indian-farmers-20130606
  51. http://www.ids.ac.uk/files/Briefing9.pdf
  52. http://www2.warwick.ac.uk/newsandevents/pressreleases/gm_crop_produces
  53. http://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/00220380903002954#.UlB8FhA7enk
  54. http://www.indiafarmers.in/
  55. http://economictimes.indiatimes.com/news/politics-and-nation/national-farmers-empowerment-initiative-pitches-for-allowing-trials-of-gm-crops/articleshow/39895353.cms?intenttarget=no
  56. http://ogm.greenpeace.fr/grande-premiere-en-inde-monsanto-avoue-l-echec-de-son-coton-bt
  57. Cotton In India, Monsanto
  58. http://articles.timesofindia.indiatimes.com/2010-03-12/india/28137299_1_bollworm-cotton-variety-cotton-seeds
  59. http://alencontre.org/ameriques/amelat/haiti/un-nouveau-%C2%ABtremblement-de-terre%C2%BB-se-dechaine.html
  60. http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2010-06-15-Haiti
  61. http://www.20minutes.fr/article/576049/Planete-Haiti-selon-Monsanto.php
  62. « Notre implantation locale », Monsanto
  63. Monsanto Co. - Profil d'entreprise sur transnationale.org.
  64. (en) « Monsanto's Agent Orange: The Persistent Ghost from the Vietnam War », Organic Consumers Association, 2002.
  65. [PDF] Qui tire profit des cultures gm ?, Les Amis de la Terre, janvier 2006.
  66. Article du Monde
  67. http://www.efsa.europa.eu/fr/press/news/gmo070628.htm
  68. « MONSANTO condamné : La justice remet les pendules à l'heure sur le Roundup », sur le site de l'association Eaux et Rivières de Bretagne, 2007.
  69. (en) « Monsanto Dairy Hormone Division For Sale Amid Consumer Concerns », InjuryBoard.com, 6 août 2008.
  70. http://www.flora.org/healthyottawa/24d-dioxin-contamination.htm Monsanto Corporation Criminal Investigation Cover-up of Dioxin Contamination in Products Falsification of Dioxin Health Studies]
  71. (en) Cate Jenkins, Criminal Investigation of Monsanto Corporation - Cover-up of Dioxin Contamination in Products - Falsification of Dioxin Health Studies, USEPA Regulatory Development Branch, novembre 1990
  72. (en)« World braced for terminator 2 », The Guardian, octobre 1999
  73. a b c d et e Èvolution des règles d'utilisation du soja transgénique au Brésil : une analyse par une approche systémique de la gouvernance
  74. Grégoire Allix, « Le "Monsanto act" met les OGM au-dessus de la loi aux Etats-Unis », sur Le Monde.fr,
  75. Monsanto référence toute l'aide qu'elle apporte dans le cadre de la protection des abeilles
  76. Rachat de Beeologics attesté par Fusacq
  77. L'Express relayant les propos de Monsanto concernant l'effet bénéfique de ce rachat
  78. a et b Reporterre publie un article controverse par rapport aux engagements de Monsanto
  79. a et b FranceTVinfo publie un article concernant les manœuvres d'enfumage et le manque de recul de Monsanto quant à sa nouvelle technologie
  80. Gilles Ratia (Président de la Fédération Internationale des Associations Apicoles) émet dans son discours l'hypothèse suscitée
  81. Article publié dans Food Freedom News
  82. http://www.monsanto.com/whoweare/Pages/monsanto-leadership.aspx
  83. « Monsanto Co. (MON) », Yahoo Finance (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Marie-Monique Robin, Le Monde selon Monsanto. De la dioxine aux OGM, une multinationale qui vous veut du bien, préface de Nicolas Hulot postface de Louise Vandelac, Arte éditions / La Découverte, 2008 (édition française) ; Les Éditions internationales Alain Stanké, 2008 (édition canadienne en langue française)
  • (en) Guillaume Gruère et Debdatta Sengupt, « Bt Cotton and Farmer Suicides in India: An Evidence-based Assessmen », in Journal of Development Studies, Vol. 47, No. 2, 316–337, February 2011 (Lire en ligne, page consultée le 24 février 2012)
  • (en) Shahzad Kouser, Matin Qaim, « Impact of Bt cotton on pesticide poisoning in smallholder agriculture: A panel data analysis », in Ecological Economics, Volume 70, Issue 11, 15 September 2011, Pages 2105–2113 (Lire en ligne, page consultée le 24 février 2012)

Articles connexes

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