47e division d'infanterie (France)

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47e division d'infanterie
Image illustrative de l’article 47e division d'infanterie (France)
Chasseurs de la 47e DI dans la neige pendant la Première Guerre mondiale.

Création
Dissolution
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Division d'infanterie
Rôle Infanterie
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Batailles 1915 - Bataille du Linge
1916 - Bataille de la Somme
1918 - 2e Bataille de la Marne
1918 - 3e Bataille de Picardie
1918 - Bataille de Saint-Quentin
1918 - Bataille de la Serre
1918 - 2e Bataille de Guise
1918 - Poussée vers la Meuse
1940 - Bataille de France

La 47e division d'infanterie est une division d'infanterie de l'armée de terre française qui a participé à la Première et à la Seconde Guerre mondiale.

Création et différentes dénominations[modifier | modifier le code]

  •  : formation de la 47e division d'infanterie
  •  : transformée en 47e division d'infanterie de marche
  •  : redevient 47e division d'infanterie
  • 1930 : dissolution
  •  : nouvelle formation de la 47e division d'infanterie
  •  : dissolution

Formée de bataillons de chasseurs alpins de 1915 à 1930, la 47e DI est parfois appelée 47e division de chasseurs[1],[2].

Les chefs de la 47e division d’infanterie[modifier | modifier le code]

Le général d'Armau de Pouydraguin, commandant la 47e DI, en août 1917.
  • -  : général Blazer
  • -  : général d'Armau de Pouydraguin
  • -  : général Dillemann
  • 12 octobre 1921 - 23 septembre 1926 : général Laignelot
  • -  : général Putois

La Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Composition au cours de la guerre[modifier | modifier le code]

Unités[modifier | modifier le code]

Chasseurs du 62e BCA en septembre 1915.

Organisation[modifier | modifier le code]

L'infanterie de la division est initialement organisée en brigades, dissoutes en novembre 1916 :

  • 2e brigade de chasseurs, de janvier 1915 à novembre 1916
  • 3e brigade de chasseurs, de janvier 1915 à novembre 1916
  • 4e brigade de chasseurs, de janvier 1915 à mai 1916
  • 151e brigade d'infanterie, d'avril à juin 1915
  • 5e brigade de chasseurs, d'août à novembre 1915

Historique[modifier | modifier le code]

1915[modifier | modifier le code]

Chasseurs du 30e BCA autour d'une arbalète « sauterelle » lors de la bataille du Linge, septembre 1915.
  •  : constitution
  •  : occupation d'un secteur entre le col du Bonhomme et Metzeral.
    • 19 -  : violentes attaques allemandes vers la haute vallée de la Fecht.
    • mars, vifs combats répétés vers le Reichackerkopf et vers Stosswihr.
    • mai, combats vers l'Anlass-Wasen.
    • 15 -  : attaques françaises et prise de Metzeral.
    • 20 -  : attaques françaises vers le Reichackerkopf, puis, jusqu'au , éléments engagés (avec la 129e DI) dans les attaques sur le Linge.
    • , , 12 et  : attaques allemandes sur le Linge.
    •  : secteur déplacé, à droite, entre la vallée de la Lauch et le col de la Schlucht.

1916[modifier | modifier le code]

  •  : retrait du front ; mouvement vers le camp d'Arches ; instruction. À partir du , transport par voie ferrée dans la région de Formerie ; Grandvilliers ; repos. À partir du , transport par voie ferrée vers Boves et Villers-Bretonneux.
  • 11 –  : mouvement vers le front ; engagée dans la Bataille de la Somme, vers la Somme et l’est de Maricourt. Le , attaque française et progression vers Maurepas et la chapelle de Curlu.
  •  : retrait du front et repos dans la région de Vaire-sous-Corbie.
  • 7 –  : mouvement vers le front. Engagée à nouveau dans la Bataille de la Somme, au sud de Maurepas : 11, 12, 13, 16 et , attaques françaises.
  •  : retrait du front et transport par camions dans la région de Formerie ; repos.
  • 11 –  : transport par camions dans la région de Méricourt, puis mouvement vers celle de Cléry-sur-Somme.
  •  : engagée, pour la troisième fois, dans la Bataille de la Somme, vers Cléry-sur-Somme et la ferme de Bois l’Abbé
    •  : attaque française.
  •  : retrait du front et transport par voie ferrée dans la région de Bruyères ; repos.
  •  : mouvement vers l'est et occupation d'un secteur entre le col de Sainte-Marie et la Chapelotte.

1917[modifier | modifier le code]

  •  : retrait du front, regroupement à Bruyères, puis, le , mouvement vers le camp d’Arches ; instruction.
  •  : mouvement, par Plombières-les-Bains, Luxeuil et Giromagny, vers la région de Rougemont-le-Château ; travaux de 2e position. À partir du , mouvement vers l’ouest de Belfort ; repos.
  •  : transport par voie ferrée dans la région de Montmirail ; repos et instruction. À partir du , mouvement vers Château-Thierry.
  • 15 –  : mouvement vers Vexilly ; puis rassemblement près de Fismes.
    •  : maintenue sur l’Ardre, prête à intervenir dans l’offensive ; non engagée.
  • 1er juin : ramenée vers Beuvardes et Jaulgonne (repos), puis, le , au sud de Condé-en-Brie ; repos et instruction.
  • 1er juin –  : mouvement vers le front et occupation d’un secteur vers Chevreux et la route de Reims à Laon.
Instruction du 16e régiment d'infanterie américain (en) par des alpin de la 47e DI (11e BCA).
  •  : retrait du front, et, à partir du , transport par voie ferrée dans la région de Ligny-en-Barrois ; instruction des troupes américaines au camp de Gondrecourt.
  • 7 –  : mouvement vers la région de Neufchâteau, et, à partir du , transport par voie ferrée dans celle de Saint-Germain-la-Ville.
  •  : mouvement vers le front et occupation d’un secteur vers la cote 193 et la Courtine.
  •  : retrait du front et transport par camions vers Saint-Germain-la-Ville ; repos.
  • 2 –  : embarquement dans la région Vitry-le-François, Châlons-sur-Marne, à destination de l'Italie. Débarquement à Lonato et à Desenzano ; rassemblement dans le val Camonica, puis, à partir du , transport dans la région Vérone, Vicence ; travaux de 2e position.
  •  : mouvement vers San Pietro et Tezze (), puis vers Altivole (1er décembre).
La 47e DI est passée en revue début 1918, après sa victoire sur le Monte Tomba.
  •  : mouvement vers le front, et, le , occupation du secteur Monte Tomba, Pederobba : prise du Monte Tomba.

1918[modifier | modifier le code]

Reconnaissance des cadres du 11e BCA sur le plateau d'Asagio (en), mars 1918.

Rattachements[modifier | modifier le code]

Affectation organique: isolée de à

  • 1re armée
    • 10 –

2e armée

    • 8 –
  • 4e armée
    • -
  • 5e armée
    • 9 –
  • 6e armée
    • 1er juin –
  • 7e armée
    • 27 –
  • 8e armée
  • 10e armée
  • Détachement d'armée des Vosges

L'entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

Le , la division est réorganisée en deux brigades[3] :

À partir de 1920, l'artillerie divisionnaire est formée du 231e régiment d'artillerie de campagne[4], qui devient le 41e régiment d'artillerie divisionnaire.

En occupation en Allemagne (à Trèves en 1920)[4], la division est dissoute en 1930[réf. souhaitée].

La Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Composition[modifier | modifier le code]

Reformée à Besançon à la mobilisation de 1939, sous les ordres du général Mendras qui avait commandé avant l'école supérieure de Guerre.

Le la 47e DI, sous les ordres du général Mendras, est rattachée au 9e corps d'armée qui est intégré à la 4e armée[5].

À cette date la 47e division d'infanterie se compose de[5] :

Au cours de la campagne, plusieurs unités sont détachées auprès de la division, à différentes dates[5] :

Historique[modifier | modifier le code]

La division est initialement stationnée à Thicourt, en soutien de la ligne Maginot[7]. Elle est attaquée à Merlebach le et perd le point d'appui mais empêche les Allemands de déboucher sur Rosbruck[8]. Entre le 15 et le , elle reprend le secteur de la 11e division d'infanterie envoyée contenir l'avancée des Allemands en Champagne[9] et défend la zone contenant le Warndt, Saint-Avold, la trouée de la Rosselle et le plateau de Cadenbronn[10].

À la suite de la percée allemande qui a contourné la ligne Maginot, la division part le pour renforcer le front sur le Somme[10]. Pendant l'attaque allemande le , la 47e DI est en réserve autour de Montdidier[11]. Elle est envoyée remplacer la 29e DI pour bloquer la percé effectuée par le Panzergruppe Hoth à Chaulnes[12] et elle parvient à arrêter momentanément les Allemands au niveau de Roye dans la nuit du 7 au 8[13].

Le 11-, la division combat sur la Nonette à l'est de Senlis, renforcée par deux compagnies de la 1re division cuirassée (une de chars R35 et une autre du 5e bataillon de chasseurs portés)[14].

Plaque en souvenir de la défense de Jargeau par les deux régiments d'infanterie de la division.

Très réduite, la division s'installe à Jargeau sur la Loire le , qu'elle défend face à la 33e division d'infanterie allemande. Elle se replie le , les Allemands ayant contourné la défense par Orléans. L'avant-garde motorisée allemande capture le lendemain la plupart des unités de la 47e DI autour de Lamotte-Beuvron, à la faveur de l'annonce d'un armistice (en fait signé le 22 juin). Sa division réduite à un seul bataillon (3e bataillon Jacquot du 109e RI), le général Mendras fusionne son unité avec les restes de la 19e DI[15].

La division est dissoute en .

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Pages de gloire du 28e bataillon de chasseurs alpins : 2 août 1914-30 mars 1919, Imprimerie Berger-Levrault, (lire en ligne), p. 114
  2. Capitaine Berthemet, « Les troupes françaises en Italie pendant la Grande Guerre », Revue militaire française, no 7,‎ , p. 25-47 (lire en ligne)
  3. JMO 26 N 356/4, p. 70.
  4. a et b Annuaire officiel de l'Armée française, troupes métropolitaines et troupes coloniales pour l'année 1920, Librairie militaire Berger-Levrault (lire en ligne), p. 122
  5. a b et c « divisions françaises en 1940 », sur www.atf40.fr (consulté le )
  6. « divisions françaises en 1940 », sur www.atf40.fr (consulté le )
  7. Henri Hiegel, La drôle de guerre en Moselle : 1939-1940, t. 2 : 10 mai au 4 juillet 1940, Sarreguemines, Editions Pierron, , 421 p. (ISBN 2-7085-0019-8, 978-2-7085-0019-8 et 2-7085-0023-6, OCLC 12557135, lire en ligne)
  8. Hiegel 1984, p. 25.
  9. Hiegel 1984, p. 27.
  10. a et b Hiegel 1984, p. 28.
  11. Maxime Weygand, « Un grand soldat : le général Frère dans la bataille de France - I », Revue des Deux Mondes, no 16,‎ , p. 577–591 (ISSN 0035-1962, lire en ligne, consulté le )
  12. (en) Robert Forczyk, Case Red : The Collapse of France, Bloomsbury Publishing, , 400 p. (ISBN 978-1-4728-2443-1, lire en ligne), p. 241
  13. Maxime Weygand, « Un grand soldat : le général Frère dans la bataille de France - II », Revue des Deux Mondes, no 17,‎ , p. 3–28 (ISSN 0035-1962, lire en ligne, consulté le )
  14. « Combats au jour le jour », sur lignechauvineau.free.fr (consulté le )
  15. Henri de Mollans, Combats pour la Loire : juin 1940, C.L.D., , 171 p. (ISBN 978-2-402-15437-6, lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]