69e régiment d'infanterie

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69e régiment d’infanterie
Image illustrative de l’article 69e régiment d'infanterie
Image illustrative de l’article 69e régiment d'infanterie
Insigne régimentaire du 69e régiment d’infanterie de forteresse
Insigne régimentaire du 69e régiment d’infanterie

Création 1673
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'infanterie
Rôle Infanterie
Devise Vis nulla revellet
Qui s'y frotte s'y pique
Inscriptions
sur l’emblème
Castiglione 1796
Aboukir 1799
Elchingen 1805
Friedland 1807
Lorraine 1914
Verdun 1916
Somme 1916
Belgique 1918
Anniversaire Saint-Maurice
Fêtel le 25 juillet (1799, Aboukir)
Guerres Première Guerre mondiale
Batailles Bataille de Castiglione
bataille d'Aboukir
Bataille de Friedland
Bataille de Verdun
Bataille de la Somme
Fourragères Aux couleurs du ruban de la Médaille militaire
Décorations Croix de guerre 1914-1918
4 palmes
2 étoiles de vermeil

Le 69e régiment d'infanterie (69e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir du régiment de Vigier, un régiment d'infanterie allemand au service du royaume de France.

Création et différentes dénominations[modifier | modifier le code]

  • 1673 : régiment suisse de Greder
  • 1714 : régiment d'Affry
  • 1734 : régiment de Wittmer
  • 1757 : régiment de Waldner de Freudenstein
  • 1781 : régiment de Vigier
  • 1791 : 69e régiment d’infanterie
  • 1792 : Le 69e régiment d’infanterie de ligne a été licencié le mettant fin au régiment suisse. Plus de 600 suisses rejoignes volontairement les troupes françaises.
  • 1795 : 69e demi-brigade de bataille
  • 1796 : 69e demi-brigade d'infanterie de ligne, formée le (21 germinal an IV) à partir des unités suivantes :
  • 1803 : 69e régiment d’infanterie de ligne
  • 1815 : dissous.
  • 1840 : recréation du 69e régiment d’infanterie de ligne.
  • 1882 : renommé 69e régiment d’infanterie
  • 1923 : dissolution
  • 1936 : création du 69e régiment d’infanterie de forteresse
  • 1940 : dissolution

Colonels et chefs de brigade[modifier | modifier le code]

  • 15.01.1691 Wolfgang de Greder
  • 08.12.1693 Louis de Greder
  • 28.02.1703 Balthazar de Greder
  • 22.12.1714 François d'Affry
  • 21.01.1734 Jean-Baptiste-André de Wittmer
  • 13.11.1757 Christian-Frédérice-Dagobert de Waldner de Freudenstein
  • 30.03.1783 François-Robert-Joseph-Guillaume de Vigier de Steinburgg
  • 18 germinal An III : Glandjean
  • 26 ventôse An IV : Riondet
  • 04.08.1793 Jean Urbain Fugière
  • 21 ventôse An V : Jean Dalons
  • 7 ventôse An V : Étienne-Joseph Barthélémy
  • 21 ventôse an VII : André Eysseautier
  • 14 prairial an VIII : Jean Antoine Brun
  • 10.02.1807 Joseph François Fririon
  • 22.06.1811 Guinand
  • 22.12.1813 Christophe Hervé
  • 22.03.1814 Jean-Pierre Monneret
  • 11.10.1840 Emmanuel-Ernest Dehaies de Montigny
  • 30.05.1848 Marie-Ambroise de Robillard
  • 02.04.1851 Jean-François-Ferninand Danner
  • 07.02.1854 Jean-Baptiste Mittenhoff
  • 12.04.1855 Emile-Gustave-Napoléon Domon
  • 30.12.1857 Marie-Emilien-Antoine Mathieu de Saint-Frémond
  • 14.03.1860 François-René-Place de Courson
  • 27.01.1866 Aristide-Amand-Jean-Baptiste Le Tourneur
  • 30.03.1871 Charles-François Ameller
  • 08.07.1871 Antoine-Philippe-Pierre-François-Xavier Biadelli
  • 08.02.1873 Pierre-François Louis
  • 02.11.1878 Léon de Poilloüe de Saint-Mars
  • 05.12.1883 Henri-Aldestan-La Hire Desfrançois de Ponchalon
  • 28.10.1885 Edouard-Yves Travailleur
  • 27.10.1890 Victor-Joseph Altmayer
  • 26.12.1893 Marie-Charles-Justin Tournier
  • 26.02.1894 Philibert Laplace
  • 02.03.1898 René-Marie-Julien-Auguste Hugot-Derville
  • 09.04.1903 Paul-Edouard Pouradier-Duteil
  • 24.09.1907 Alfred-Emile Hollender
  • 24.06.1909 Robert-Albert Duplessis
  • 25.10.1911 Denis-Auguste Duchêne
  • Colonel Franchet d'Espèrey
  • 1912-1914 : colonel Duchêne
  • -  : colonel Courtot de Cissey
  • -  : lieutenant-colonel Gustave Bernard
  • -  : lieutenant-colonel Louis Petitjean de Marcilly
  • -  : lieutenant-colonel Charles Pesme
  • -  : lieutenant-colonel Louis Rippert d’Alozier
  • -  : lieutenant-colonel Albert Barthelemy
  • -  : lieutenant-colonel Paul André Martin
  • -  : lieutenant-colonel Le Vilain
  • 1936-1938 : colonel Balthazard
  • 1938-1939 : colonel Rousset
  • 1939 -  : lieutenant-colonel Jobin
  • - ???? : lieutenant-colonel Jean-Chrysostome Pinta

Historique des garnisons, combats et batailles du 69e RI[modifier | modifier le code]

Ancien Régime[modifier | modifier le code]

Guerres de la Révolution et de l’Empire[modifier | modifier le code]

  • Le chef de bataillon Bernard et le capitaine Baille, de la 69e demi-brigade se sont couverts de gloire. Bonaparte, 1790.
  • Le 69e régiment d’infanterie de ligne a été licencié le mettant fin au régiment suisse. Plus de 600 suisses rejoignes volontairement les troupes françaises.

Après le siège de Saint-Jean-d'Acre, mécontent de la mauvaise discipline de la demi-brigade, le général Bonaparte la fait défiler crosse en l'air devant toute l’armée en guise de punition[1].

1815 à 1848[modifier | modifier le code]

Licencié après les Cent-Jours, le régiment est reformé en 1840. Pendant les journées de , 6 compagnies sont envoyées sur Paris[5]. D'après Jeanne Gilmore le régiment était à Paris en .

  • 1855 : campagne de Crimée.

Second Empire[modifier | modifier le code]

1870 à 1914[modifier | modifier le code]

En 1906, les 26e et 69e R.I. à la caserne Ste Catherine.


Du 21 au 28 mai 1871, le régiment participe à la Semaine Sanglante

  • « L'Assemblée nationale vote des félicitations au 69e régiment de marche. » 1871
  • 1914 : Il met sur pied son régiment de réserve, le 269e régiment d’infanterie

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le régiment a pour casernement Nancy et Toul. Il est rattaché à la 21e brigade, 11e division d’infanterie au 20e corps d'armée. Le régiment fait partie de la 11e division d'infanterie d' à .

1914[modifier | modifier le code]

La tombe[réf. nécessaire] du colonel Courtot de Cissey, tué à la tête du 69e RI le .

1915[modifier | modifier le code]

Portrait de studio d'un soldat du 69e RI, 1915.

1916[modifier | modifier le code]

  • janvier - février : secteur de Lorraine.
  • mars - avril : bataille de Verdun

Combats de Malancourt du au , le régiment est complètement détruit (80 survivants sur les 1800) Le régiment reçoit la croix de guerre militaire. Presence d'une stèle commémorative a la sortie du village.

1917[modifier | modifier le code]

  • janvier - février : secteur de Lorraine.
  • avril - mai : secteur de l'Aisne.
  • juin - décembre : secteur de Lorraine.

1918[modifier | modifier le code]

  • janvier - avril : secteur de Verdun.
  • juin - août : secteur de Soissons.
  • septembre : secteur de l'Aisne.
  • octobre - novembre : secteur des Flandres.
  • « Régiment d'élite, au magnifique passé militaire, aux plus nobles et plus glorieuses traditions. » Maréchal Pétain, 1918.

Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

La caserne Molitor à Nancy en 1922, alors occupée par le 69e RI.
  • 1923 : Dissolution du 69e R.I (les traditions gardées par le 26e RI).
  • 1936 : Recréation du sous le nom de 69e régiment d’infanterie de forteresse.

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Fait d'armes faisant particulièrement honneur au régiment[modifier | modifier le code]

Fourragère aux couleurs de la Médaille militaire
Fourragère aux couleurs de la Médaille militaire

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[7] :

Décorations[modifier | modifier le code]

Sa cravate est décorée de la croix de guerre 1914-1918 avec 4 palmes et 2 étoiles de vermeil et de la fourragère aux couleurs du ruban Médaille militaire.

Personnages célèbres ayant servi au 69e RI[modifier | modifier le code]

Traditions et uniformes[modifier | modifier le code]

Devise[modifier | modifier le code]

Vis nulla revellet
Qui s'y frotte s'y pique

Refrain[modifier | modifier le code]

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jules G Vassias, Historique du 69e Régiment d'Infanterie (1672-1912): d'après les Archives historiques du Ministère de la Guerre, les documents des Affaires étrangères, les Archives nationales et les papiers de famille ; avec 19 gravures dans le texte et 12 croquis hors textes, Librairie Chapelot, (OCLC 9667263).
  • Jeanne Gilmore (trad. de l'anglais par Jean-Baptiste Duroselle), La République clandestine : 1818-1848, Paris, Aubier, coll. « Histoires », , 452 p. (ISBN 978-2-700-72281-9), p. 346
  • Sergej Pavlovič Andolenko, Recueil d'historiques de l'infanterie française, Eurimprim, (OCLC 469261951).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Eric Fournier, « « Crosse en l'air » : l'insaisissable motif d'une histoire effilochée (France, 1789-1871) », Romantisme, 2016/4 (n° 174), p. 121-131.
  2. Le 3e bataillon reste à Luxembourg.
  3. Seules les compagnies d'élite ont pris part au combat (Vassias, p. 101).
  4. Le 5 novembre 1807, le Corps d'Armée de l'Océan est créé avec une force de 3 divisions. Ces divisions sont composés de régiments provisoires en utilisant les 3e bataillons de régiments existants. La particularité est qu'ils n'ont pas de compagnies d'élites mais seulement 4 compagnies du centre.
  5. Vassias, p. 223.
  6. Opération du 13e corps et de la 3e armée durant le Siège de Paris (1870) par le général Vinoy, pages 7 et 15
  7. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  8. Site colonel Adrien Henry
  9. « Notice biographique : Gaston Zeller (1890-1960) », sur Gallica (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]