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Utilisateur:GGir/Brouillon

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                            En cours : Suède 1972

ébauche (exemple)[modifier | modifier le code]

Le Rallye de Grande-Bretagne 1971 (27th Daily Mirror RAC Rally), disputé du 20 au [1], est la seizième manche du Championnat international des marques (IRC) courue depuis 1970 et la neuvième et dernière manche du Championnat international des marques 1971. Notification GGir :

Classement général[modifier | modifier le code]

Pos No  Pilote Copilote Voiture Temps Écart Groupe
1 2 Stig Blomqvist Arne Hertz Saab 96 V4 7 h 30 min 47 s 2
2 3 Björn Waldegård Lars Nyström Porsche 911 S 7 h 30 min 47 s + 3 min 13 s 4
3 24 Carl Orrenius Lars Persson Saab 96 V4 7 h 40 min 01 s + 9 min 14 s 2
4 12 Hannu Mikkola Gunnar Palm Ford Escort RS1600 7 h 40 min 05 s + 9 min 18 s 2
5 16 Timo Mäkinen Henry Liddon Ford Escort RS1600 7 h 41 min 00 s + 10 min 13 s 2
6 7 Simo Lampinen John Davenport Lancia Fulvia coupé HF 7 h 45 min 16 s + 14 min 29 s 4
7 8 Per Eklund Sölve Andreasson Saab 96 V4 7 h 49 min 12 s + 18 min 25 s 2
8 1 Harry Källström Gunnar Häggbom Lancia Fulvia coupé HF 7 h 52 min 47 s + 22 min 00 s 4
9 14 Sandro Munari Mario Mannucci Lancia Fulvia coupé HF 7 h 53 min 49 s + 23 min 02 s 4
10 44 Seppo Utriainen Klaus Lehto Saab 96 V4 7 h 54 min 07 s + 23 min 20 s 2

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) John Davenport et Reinhard Klein, Group 2 : The genesis of world rallying, McKlein Publishing, , 256 p. (ISBN 978-3-927458-73-4)

Contexte avant la course[modifier | modifier le code]

Le championnat international des rallyes pour marques[modifier | modifier le code]

Alors que le championnat d'Europe des rallyes pour conducteurs fut créé en 1953, ce n'est que quinze ans plus tard, en 1968 qu'apparut le championnat d'Europe des rallyes pour marques (ERC), Ford devenant cette année-là le premier constructeur titré dans la discipline. En 1970, le championnat devint intercontinental et fut rebaptisé championnat international des rallyes pour marques (IRCM) en intégrant une épreuve africaine, le Safari, le Rallye du Maroc venant s'ajouter à son calendrier dès l'année suivante. Le calendrier 1972 comprend dix manches (sept en Europe, deux en Afrique et une en Amérique du Nord). Le barème d'attribution des points vient d'être modifié, correspondant à celui prévu pour le futur championnat du monde des rallyes qui sera mis en place en 1973. Les épreuves sont réservées aux catégories suivantes :

  • Groupe 1 : voitures de tourisme de série
  • Groupe 2 : voitures de tourisme spéciales
  • Groupe 3 : voitures de grand tourisme de série
  • Groupe 4 : voitures de grand tourisme spéciales

L'année 1971 avait été dominé par Alpine-Renault, les berlinettes A110 ayant remporté cinq des neuf épreuves du calendrier. La marque française sera à nouveau parmi les favorites cette saison, face aux Lancia et aux Fiat.

L'épreuve[modifier | modifier le code]

Créé en 1911 dans le but de dynamiser la saison hivernale monégasque, le Rallye Monte-Carlo fut tout d'abord une épreuve de régularité ralliant en principauté des équipages partis de diverses villes européennes. Dès 1924, la course sera enrichie d'épreuves sélectives permettant de départager les ex æquo et à partir de 1929 la performance prendra une place prépondérante pour désigner le vainqueur, avec des moyennes imposées de plus en plus difficiles à tenir. L'introduction du classement général scratch en 1968 (effectué sur la base des tronçons chronométrés) transforma le Monte-Carlo en pure épreuve de vitesse[1]. Disputé en janvier, il se court le plus souvent sur les routes enneigées ou verglacées des Alpes françaises et du Massif Central. S'y étant imposé à six reprises entre 1932 et 1950, l'ancien constructeur français Hotchkiss détient le record de victoires.

Le parcours[modifier | modifier le code]

  • départ : de Karlstad
  • arrivée : à Karlstad
  • distance : environ 2 130 km dont 816 km sur 34 épreuves spéciales (37 épreuves initialement prévues)
  • surface : neige et glace
  • Parcours divisé en deux étapes[2]

Première étape[modifier | modifier le code]

  • Karlstad - Karlstad, 1 065 km, du 17 au
  • 17 épreuves spéciales, 408 km (21 épreuves initialement prévues, ES 17, 18, 19 annulées)

Deuxième étape[modifier | modifier le code]

  • Karlstad - Karlstad, 1 065 km, du 19 au
  • 16 épreuves spéciales, 408 km

MC[modifier | modifier le code]

  • départ : 21 janvier 1972 (choix entre neuf villes de départ)
  • arrivée : 28 janvier 1972 à Monaco
  • distance : environ 5900 km dont 413 km sur 15 épreuves spéciales (16 épreuves initialement prévues pour un total de 431,5 km)
  • surface : asphalte (conditions hivernales)
  • Parcours divisé en trois étapes : parcours de concentration, parcours commun et épreuve complémentaire[3]

Parcours de concentration[modifier | modifier le code]

  • Neuf parcours possibles (environ 3500 km chacun), du 21 au 24 janvier :
  1. Itinéraire d'Almería : Almería - Cordoue - Salamanque - Ponferrada - Santander - Pampelune - Huesca - Lérida - Andorre - Perpignan - Alès - Nyons - Gap - Laborel - Castellane - Col de Châteauneuf - Monaco
  2. Itinéraire d'Athènes : Athènes - Larissa - Skopje - Belgrade - Sarajevo - Split - Zadar - Rijeka - Padoue - Crémone - Turin - Gap - Laborel - Castellane - Col de Châteauneuf - Monaco
  3. Itinéraire de Francfort : Hanau - Francfort - Nürburgring - Luxembourg - Metz - Charleville-Mézières - Arras - Boulogne-sur-Mer - Moyaux - Alençon - Angers - Poitiers - Périgueux - Cahors - Millau - Figeac - Mauriac - Saint-Flour - Clermont-Ferrand - Bourg-en-Bresse - Saint-Claude - Gap - Laborel - Castellane - Col de Châteauneuf - Monaco
  4. Itinéraire de Glasgow : Glasgow - Scotch Corner - Rugby - Douvres - Boulogne-sur-Mer - Moyaux - Alençon - Angers - Poitiers - Périgueux - Cahors - Millau - Figeac - Mauriac - Saint-Flour - Clermont-Ferrand - Bourg-en-Bresse - Saint-Claude - Gap - Laborel - Castellane - Col de Châteauneuf - Monaco
  5. Itinéraire de Lisbonne : Lisbonne - Coimbra - Porto - Salamanque - Ponferrada - Santander - Pampelune - Huesca - Lérida - Andorre - Perpignan - Alès - Nyons - Gap - Laborel - Castellane - Col de Châteauneuf - Monaco
  6. Itinéraire de Monte-Carlo : Monte-Carlo - Gap - Le Puy-en-Velay - Le Vigan - Perpignan - Toulouse - Tarbes - Bayonne - Agen - Périgueux - Cahors - Millau - Figeac - Mauriac - Saint-Flour - Clermont-Ferrand - Bourg-en-Bresse - Saint-Claude - Gap - Laborel - Castellane - Col de Châteauneuf - Monaco
  7. Itinéraire d'Oslo : Oslo - Göteborg - Świnoujście - Gorzów - Wrocław - Brno - Vienne - Linz - Ratisbonne - Schweinfurt - Strasbourg - Altkirch - Morteau - Saint-Claude - Vassieux-en-Vercors - Gap - Laborel - Castellane - Col de Châteauneuf - Monaco
  8. Itinéraire de Reims : Reims - Bar-le-Duc - Metz - Charleville-Mézières - Arras - Boulogne-sur-Mer - Moyaux - Alençon - Angers - Poitiers - Périgueux - Cahors - Millau - Figeac - Mauriac - Saint-Flour - Clermont-Ferrand - Bourg-en-Bresse - Saint-Claude - Gap - Laborel - Castellane - Col de Châteauneuf - Monaco
  9. Itinéraire de Varsovie : Varsovie - Białystok - Olsztyn - Gdynia - Poznań - Wrocław - Brno - Vienne - Linz - Ratisbonne - Schweinfurt - Strasbourg - Altkirch - Morteau - Saint-Claude - Vassieux-en-Vercors - Gap - Laborel - Castellane - Col de Châteauneuf - Monaco
  • L'itinéraire partant de Marrakech a été supprimé en raison d'un trop petit nombre de partants[4].

Parcours commun[modifier | modifier le code]

  • Monaco - Vals-les-Bains - Chambéry - Gap - Digne - Monaco, 1511 km, du 25 au 26 janvier
  • Huit épreuves spéciales, 260 km (neuf épreuves initialement prévues pour un total de 278,5 km)

Épreuve complémentaire[modifier | modifier le code]

Les forces en présence[modifier | modifier le code]

  • Alpine-Renault
Alpine-Renault A110
Une Alpine A110 1600 S Groupe 4 lors d'une manifestation historique.

La marque française avait prévu d'engager trois de ses berlinettes A110 1800, mais l'homologation en groupe 4 de ces versions a été refusée par la FIA[Note 1] et ce contretemps oblige l'équipe dirigée par Jacques Cheinisse a utiliser ses habituelles 1600 S. Cinq exemplaires ont été officiellement engagés, pour Jean-Luc Thérier (secondé par Claude Roure), Jean-Claude Andruet (secondé par Pierre Pagani), Ove Andersson (secondé par John Davenport), Bernard Darniche (secondé par Alain Mahé) et Jean-Pierre Nicolas (secondé par Michel Vial). Dominatrices en 1971, les agiles berlinettes pèsent 730 kg. Préparés par Marc Mignotet et implantés à l'arrière, les moteurs à quatre cylindres, réalésés à 1596 cm3, sont alimentés par deux carburateurs Weber à double-corps et développent 160 chevaux. La transmission est assurée par une boîte de vitesses à cinq rapports accouplée à un pont autobloquant Hewland. Grâce à leur excellent rapport poids/puissance (environ 4,5 kg/ch), les Alpine seront une nouvelle fois au rang des favorites, surtout en cas de fort enneigement. Les cinq voitures sont chaussées de pneus Michelin et partiront d'Almería. Afin de mieux différencier les voitures, les pare-chocs avant et arrière, l'entourage supérieur des phares et les écopes des prises d'air arrière sont de couleurs différentes (ces éléments sont peints en blanc pour Thérier, porteur du numéro 1, en jaune pour Andruet, en orange pour Andersson, en vert pour Darniche et en rouge pour Nicolas). L'écurie Aseptogyl de Bob Neyret aligne trois A110 1600 S groupe 4, aux caractéristiques identiques aux versions usine mais ne disposant pas de pont autobloquant et utilisant des pneus Kléber-Colombes. Associé à Jacques Terramorsi, Neyret pilote l'une des trois, les deux autres (aux couleurs rose et rouge) étant confiées aux équipages féminins Pat Moss-Carlsson/Elizabeth Crellin et Claudine Bouchet/Marie-Odile Desvignes. Elles s'élanceront de Reims. De nombreuses A110 privées sont au départ, dont celle du couple Jean-Marie et Dorothée Jacquemin en groupe 4 et celles de Jacques Henry/Gérard Di Nicola et de Christine Dacremont/Corinne Tarnaud en groupe 3[5].

  • Lancia

La Scuderia Lancia est également présente en force, avec cinq coupés Fulvia HF Groupe 4 confiés à Amilcare Ballestrieri/Arnaldo Bernacchini, Harry Källström/Gunnar Häggbom, Sandro Munari/Mario Mannucci, Simo Lampinen/Sölve Andreasson et Sergio Barbasio/Piero Sodano. Ces tractions pèsent 870 kg et utilisent des pneus Pirelli. Leur moteur V4 de 1584 cm3 est alimenté par deux carburateurs Dell'Orto à double-corps ; il délivre 158 chevaux à 7000 tr/min. Contrairement à celles de Ballestrieri et de Lampinen, les voitures de Källström, Munari et Barbasio bénéficient d'un pont autobloquant Borg-Warner. Les Lancia prendront le départ depuis Rome[5].

  • Porsche
Porsche 911 S
Une Porsche 911 S Groupe 4.

Bien qu'engagées par Shell-France et SEB et non par le constructeur de Stuttgart, les deux Porsche 911 S Groupe 4 de Gérard Larrousse/Jean-Claude Perramond et de Björn Waldegård/Hans Thorszelius ont été préparées à l'usine et bénéficient d'une assistance officielle. Placé en porte-à-faux arrière, leur six cylindres à plat de 2,5 litres fournit 270 chevaux à 8300 tr/min, une puissance toutefois difficile à exploiter si les routes sont très glissantes. Larrousse et Waldegård partiront de Varsovie. Inscrit à titre privé, le pilote suisse Claude Haldi dispose d'un modèle identique et partira de Reims. Les Porsche utilisent des pneus Dunlop[5].

  • Fiat

Le constructeur turinois a engagé trois Fiat 124 Spider Groupe 4 pour Alcide Paganelli/‘Ninni’ Russo et Håkan Lindberg/Lars-Erik Carlström et Raffaele Pinto/Helmut Eisendle. Ces voitures à transmission classique pèsent environ 950 kg. Leur moteur quatre cylindres de 1608 cm3 a une puissance de l'ordre de 160 chevaux. Elles utilisent des pneus Pirelli et partiront de Turin[6].

  • Datsun

Nissan Motors aligne deux 240 Z Groupe 4 pour Rauno Aaltonen/Jean Todt et Tony Fall/Mike Wood. Ces coupés à transmission classique pèsent 990 kg et sont motorisés par un six cylindres en ligne de 2,5 litres, d'une puissance de l'ordre de 220 chevaux. Les Datsun utilisent des pneus Dunlop. Elles s'élanceront de Monte-Carlo[5].

  • Ford
Citroën SM
Une Citroën SM Groupe 2 semblable à celle de René Trautmann.

Ford France a préparé une Escort RS1600 Groupe 2 pour Jean-François Piot/Jim Porter tandis que Ford Grande-Bretagne a préparé un modèle identique pour Timo Mäkinen/Henry Liddon. dotées d'une transmission classiques, elles pèsent 950 kg et leur moteur quatre cylindres de 1800 cm3 développe 200 chevaux. Les deux voitures sont équipées de pneus Dunlop. Piot a opté pour l'itinéraire de Lisbonne et Mäkinen pour celui d'Almería. Quelques équipages privés s'alignent sur des Escort Mexico Groupe 2 (1600 cm3, environ 160 chevaux), les plus en vue étant Chris Slater/Michael Frostick, Rob Slotemaker/Ferry van der Geest et Gijs van Lennep/Jooks Klein[5].

  • Citroën

Le département compétition de Citroën a confié un coupé SM Groupe 2 à René Trautmann, navigué par Jean-Pierre Hanrioud. Cette traction, motorisée par un V6 de 2,7 litres d'origine Maserati, pèse environ 1400 kg. Trautmann s'élancera de Monte-Carlo, tout comme l'équipage portugais Francisco Romãozinho/Heitor Morais, engagé sur une DS 21 de série. Les Citroën sont chaussées de pneus Michelin[5].

  • Opel

Le Greder Racing a engagé deux Ascona Groupe 2 (transmission classique, moteur quatre cylindres, 1,9 litre, environ 160 chevaux) pour Henri Greder/Christian Delferier et Marie-Claude Beaumont/«Biche», ainsi qu'une Ascona 1900 SR de série pour Jean Ragnotti (navigué par Pierre Thimonier), cet équipage étant l'un des favoris du Groupe 1. Les trois voitures partiront de Monte-Carlo et seront chaussées de pneus Michelin[5].

  • Alfa Romeo

Alfa Romeo France aligne deux coupés 2000 GTV pour Guy Chasseuil/Christian Baron et Guy Verrier/«Pompadon» ainsi qu'une berline 2000 pour Jean-Louis Barailler/Jean-Philippe Fayel. Ces trois voitures, équipées de pneus Michelin, comptent parmi les favorites du Groupe 1[5].

Déroulement de la course[modifier | modifier le code]

Première étape[modifier | modifier le code]

Les équipages prennent le départ de Karlstad le 17 février, en fin de matinée. L'autorisation d'organiser les trois épreuves chronométrées prévues dans le comté d'Örebro n'ont pas été obtenues, aussi les spéciales n°17, 18 et 19 ont-elles été annulées.


classement à la fin de la première étape[7]
Pos. Pilote Copilote Voiture Groupe Temps Écart
1 Sandro Munari Mario Mannucci Lancia Fulvia coupé HF 4 1 h 46 min 55 s
2 Bernard Darniche Alain Mahé Alpine A110 1600 S 4 1 h 46 min 58 s + 3 s
3 Ove Andersson John Davenport Alpine A110 1600 S 4 1 h 47 min 30 s + 35 s
4 Jean-Pierre Nicolas Michel Vial Alpine A110 1600 S 4 1 h 48 min 08 s + 1 min 13 s
5 Timo Mäkinen Henry Liddon Ford Escort RS1600 2 1 h 50 min 28 s + 3 min 33 s
6 Björn Waldegård Hans Thorszelius Porsche 911 S 4 1 h 50 min 33 s + 3 min 38 s
7 Jean-Claude Andruet Pierre Pagani Alpine A110 1600 S 4 1 h 52 min 20 s + 5 min 25 s
8 Tony Fall Mike Wood Datsun 240 Z 4 1 h 52 min 51 s + 5 min 56 s
9 Jean-Marie Jacquemin Dorothée Jacquemin Alpine A110 1600 S 4 1 h 52 min 55 s + 6 min 00 s
10 Gérard Larrousse Jean-Claude Perramond Porsche 911 S 4 1 h 56 min 56 s + 10 min 01 s
11 Jean-François Piot Jim Porter Ford Escort RS1600 2 1 h 58 min 15 s + 11 min 20 s
12 Rauno Aaltonen Jean Todt Datsun 240Z 4 1 h 58 min 35 s + 11 min 40 s
13 Alcide Paganelli ‘Ninni’ Russo Fiat 124 Spider 4 1 h 59 min 26 s + 12 min 31 s
14 Guy Chasseuil Christian Baron Alfa Romeo 2000 GTV 1 2 h 00 min 15 s + 13 min 20 s
15 Bob Neyret Jacques Terramorsi Alpine A110 1600 S 4 2 h 00 min 35 s + 13 min 40 s
16 Jean Ragnotti Pierre Thimonier Opel Ascona 1900 1 2 h 00 min 38 s + 13 min 43 s

Deuxième étape[modifier | modifier le code]

Équipages de tête[modifier | modifier le code]

Vainqueurs d'épreuves spéciales[modifier | modifier le code]

Résultats des principaux engagés[modifier | modifier le code]

No  Pilote Copilote Voiture Groupe Classement général Class. groupe
1 Lars Nyström Gunnar Nyström Opel Ascona 1.9 2 ab. dans la 6e spéciale (boîte de vitesses) -
2 Carl Orrenius Sölve Andreasson Saab 96 V4 2 ab. après la 1re spéciale (boîte de vitesses) -
3 Åke Andersson Roland Ånöstam Saab 96 V4 2 18e à 48 min 33 s 7e
4 Björn Waldegård Lars Helmér Porsche 911 S 4 2e à 4 min 16 s 1er
5 Per Eklund Bo Reinicke Saab 96 V4 2 8e à 26 min 13 s 4e
6 Ove Andersson John Davenport Renault 12 Gordini 2 15e à 38 min 13 s 5e
7 Harry Källström Gunnar Häggbom Lancia Fulvia coupé HF 4 3e à 9 min 04 s 2e
8 Stig Blomqvist Arne Hertz Saab 96 V4 2 1er 1er
9 Ove Eriksson Börje Österberg Opel Ascona 1.9 2 5e à 17 min 54 s 3e
11 Jean-Luc Thérier Claude Roure Renault 12 Gordini 2 ab. après la 2e spéciale (sortie de route) -
14 Anders Kulläng Donald Karlsson Opel Ascona 1.9 2 4e à 10 min 05 s 2e
17 Per-Inge Walfridsson Kjell Nilsson Volvo 142 S 2 ab. dans la 1re spéciale (distribution) -
28 Anders Gullberg Leif Wåhlin BMW 2002 Tii 1 7e à 22 min 40 s 2e
29 Lillebror Nasenius Björn Cederberg Opel Ascona 1.9 1 9e à 26 min 53 s 3e
30 Håkan Lindberg Lars Persson Fiat 125 S 1 13e à 32 min 13 s 7e
31 Jan Henriksson Lars-Erik Carlström Opel Ascona 1.9 1 12e à 30 min 24 s 6e
32 Gunnar Blomqvist Ingelöv Blomqvist Opel Ascona 1.9 1 11e à 29 min 31 s 5e
39 Bror Danielsson Ulf Sundberg BMW 2002 Tii 1 10e à 29 min 28 s 4e
40 Ingvar Carlsson Lars-Göran Berg BMW 2002 Tii 1 6e à 20 min 17 s 1er

Comité exécutif extraordinaire du 18 décembre de la FISA[modifier | modifier le code]

À la suite de l'appel déposé par Peugeot lors du dernier Rallye Sanremo, la Fédération internationale du sport automobile (FISA) a convoqué un comité exécutif extraordinaire le 18 décembre 1984. Jugeant illégale l'exclusion de ses voitures au départ de la quatrième étape de la manche italienne du championnat, le constructeur français réclame soit un classement arrêté à l'issue de la troisième étape, soit l'annulation des résultats de cette épreuve[8]. À l'issue de cette réunion, décision a été prise de ne pas prendre en compte les résultats de cette manche ni pour le championnat du monde (constructeurs et conducteurs), ni pour le championnat national italien. L'appel aussitôt déposé par la Scuderia Lancia contre cette décision restera sans suite. Le classement du championnat du monde des constructeurs 1986 est établi sur la base de dix épreuves au lieu des onze disputées (avec retenue des sept meilleurs résultats), celui des conducteurs sur la base de douze épreuves au lieu des treize disputées (avec retenue des huit meilleurs résultats et non plus sept). L'effet a peu d'impact sur le championnat des constructeurs (Peugeot était déjà assuré du titre quelque soit la conclusion), mais en revanche le titre de champion du monde passe des épaules de Markku Alén (privé des vingt points de la victoires au SanRemo) à celles de Juha Kankkunen[9].

Classement du championnat à l'issue de la course[modifier | modifier le code]

  • attribution des points : 20, 15, 12, 10, 8, 6, 4, 3, 2, 1 respectivement aux dix premières marques de chaque épreuve (sans cumul, seule la voiture la mieux classée de chaque constructeur marque des points)[10].
  • sur dix épreuves qualificatives prévues pour le championnat international des marques 1972, neuf seront effectivement courues : devant se dérouler du 19 au 24 juin, la 32e édition de la Coupe des Alpes sera annulée, faute d'un nombre suffisant de participants[11].
Classement des marques
Pos. Marque Points
M-C

SUE

SAF

MAR

ACR

ALP

AUT

SAN

PRE

RAC
1 Lancia 32 20 12
2 Porsche 30 15 15
3 Saab 20 - 20
4 Datsun 12 12 -
4= Opel 12 2 10
6 Ford 8 8 -
7 BMW 6 - 6
8 Alpine-Renault 4 4 -
9 Fiat 3 3 -

Classement du championnat de France 1973[modifier | modifier le code]

Place Pilote Voiture Points 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
1er Jean-Luc Thérier Renault 17 TS & Alpine A110 731 ab 1er 3e
2e Jean-Pierre Nicolas Renault 12 Gordini & Alpine A110 708 1er 3e 1er
3e Bernard Fiorentino Simca CG Proto MC 462 1er 1er 1er 1er 1er 1er 1er

Contexte avant la course[modifier | modifier le code]

Le championnat du monde[modifier | modifier le code]

Depuis la saison précédente, la Formule 1 a adopté la réglementation trois litres pour les monoplaces à moteur atmosphérique, avec également possibilité d'utilisation de moteurs suralimentés, un coefficient deux étant alors appliqué pour la cylindrée (soit un maximum de 1 500 cm3 en cas d'utilisation d'un compresseur volumétrique ou d'un turbocompresseur). La réglementation s'appuie sur les points suivants[12] :

  • pas de cylindrée minimale
  • cylindrée maximale : 3 000 cm3 si moteur atmosphérique ou 1 500 cm3 si moteur suralimenté
  • poids minimal : 500 kg (à sec)
  • roues non carénées
  • double circuit de freinage obligatoire
  • arceau de sécurité obligatoire (le haut du cerceau devant dépasser le casque du pilote)
  • démarreur de bord obligatoire
  • carburant commercial obligatoire
  • ravitaillement en huile interdit durant la course
  • distance minimale d'un Grand Prix : 300 km
  • distance maximale d'un Grand Prix : 400 km
  • distance minimale pour être classé : 90% de la distance parcourue par le vainqueur

Dominatrices en 1966, les Brabham se sont de nouveau montrées les plus rapides en ce début de saison 1967. Malchanceux lors des deux premières manches, le champion du monde Jack Brabham n'a toutefois pu tirer son épingle du jeu, alors que son coéquipier Denny Hulme, vainqueur du Grand Prix de Monaco, a pris la tête du championnat du monde. Malgré la sortie d'un nouveau modèle, plus compact, la domination des monoplaces du pilote-constructeur australien devrait cependant être contestée avec l'arrivée de la dernière création de Colin Chapman, l'ultralégère Lotus 49, dotée d'un puissant V8 développé par Cosworth, en partenariat avec Ford, donné pour plus de 400 chevaux. Les deux premiers exemplaires viennent d'être achevés et feront leurs débuts en course aux mains de Jim Clark et de Graham Hill. Améliorées depuis l'an dernier, les puissantes monoplaces de la Scuderia Ferrari doivent également figurer parmi les favorites, mais l'équipe italienne a subi une lourde perte avec la disparition de son premier pilote, Lorenzo Bandini, quelques jours après son terrible accident de Monaco[13].

Le circuit[modifier | modifier le code]

Projeté au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le circuit permanent de Zandvoort, situé près de Haarlem, fut inauguré en 1948, avec l'organisation d'une épreuve de Formule 1 remportée par le Prince Bira, sur Maserati[14]. Il est régulièrement utilisé pour les courses automobiles internationales et, plus occasionnellement, pour des compétitions cyclistes et motocyclistes. Son tracé sinueux, longeant la mer du Nord, sillonne les dunes, les vents marins entraînant de fréquentes projections de sable, souvent préjudiciables aux mécaniques de course et rendant l'adhérence précaire. Vainqueur à trois reprises du Grand Prix des Pays-Bas, Jim Clark détient le record de la piste, ayant accompli en course un tour à 166,6 km/h de moyenne au volant de sa Lotus F1, en 1965[15]. L'année suivante, le pilote-constructeur Jack Brabham avait tourné à plus de 171 km/h de moyenne au cours des essais mais le record officiel n'avait pas été amélioré le jour de la course, la piste étant maculée d'huile[16].

Monoplaces en lice[modifier | modifier le code]

Brabham BT24
La petite Brabham BT24, à moteur V8 Repco.
  • Brabham BT19, BT20 et BT24 "Usine"

Alors que tous les autres constructeurs de F1 ont adopté la structure monocoque, Jack Brabham et son associé Ron Tauranac restent des adeptes de la structure multitubulaire. Le châssis de la nouvelle BT24, pratiquement identique à la BT23 de Formule 2 apparue en mars, est constitué de tubes soudés[17]. Son V8 Repco, à échappement central et alimenté par injection mécanique Lucas, délivre environ 330 chevaux à 8000 tr/min[18]. La transmission est assurée par une boîte de vitesses Hewland DG300, à cinq rapports. Cette monoplace ne pèse que 510 kg à vide. Elle a à peine roulé aussi Brabham dispose-t-il également de sa BT19 de la saison précédente, équipée de la version précédente du V8 Repco, développée à partir d'un bloc en aluminium d'Oldsmobile F-85, d'une puissance de 315 chevaux à 8000 tr/min. La boîte est également une Hewland DG300. La BT19 pèse 540 kg à vide. Hulme a également deux voitures à sa disposition, la BT20 qu'il utilise habituellement ainsi que la BT20 utilisée par Brabham lors des épreuves précédentes[19]. Techniquement identiques à la BT19, les BT20 disposent de voies légèrement plus larges, sont plus rigides et un peu plus lourdes (environ 565 kg à vide), leur châssis étant constitué de tubes ovales au lieu de ronds. Les quatre voitures sont chaussées de pneus Goodyear[20].

  • Brabham BT11 privée

Le Britannique Bob Anderson aligne une nouvelle fois son ancienne Brabham BT11 à moteur quatre cylindres Climax FPF de 2,7 litres (260 chevaux à 6800 tr/min[21]). Il utilise des pneus Firestone[22].

  • Ferrari 312 "Usine"

Après la disparition tragique de Lorenzo Bandini, la Scuderia Ferrari a promu Chris Amon au rang de premier pilote, le jeune Néo-Zélandais étant épaulé par Mike Parkes et Ludovico Scarfiotti. Amon dispose de la version 1967 de la 312, avec laquelle il a terminé troisième à Monaco. Scarfiotti pilote un modèle identique, tout juste sorti d'usine, alors que Parkes utilisera sa monoplace de la saison précédente, une 312 à empattement allongé afin de loger les jambes du Britannique, qui mesure 1,90 mètre. Les 312 ont une structure monocoque et sont équipées d'un moteur V12 dérivé de celui des modèles d'endurance, désormais doté d'un double allumage et d'une distributions à trois soupapes par cylindre. L'alimentation est assurée par un système d'injection indirecte Lucas et la puissance maximale est de 390 chevaux à 10000 tr/min. La transmission est assurée par une boîte cinq vitesses. Bénéficiant d'un meilleur profilage, le modèle 1967 pèse 550 kg à vide, contre plus de 600 pour la voiture de Scarfiotti sur laquelle ont été montées les nouvelles suspensions[23]. Une 312 de 1966, à empattement standard, fait office de mulet. Les Ferrari utilisent des pneus Firestone[24].

  • Cooper T81 "Usine"
Cooper T81
Pedro Rodríguez dans les stands de Zandvoort au volant de sa Cooper T81.

Après la victoire surprise de Pedro Rodríguez, nouvelle recrue de l'équipe de Surbiton, à Kyalami, les lourdes Cooper T81 à moteur V12 Maserati sont ensuite rentrées dans le rang et se sont révélées très décevantes à Monaco, y occupant les deux dernières places de la grille de départ ! Monoplaces à structure monocoque, les T81 pèsent 640 kg à sec, la nouvelle version allégée T81B utilisée par Jochen Rindt en principauté pesant une vingtaine de kg de moins. Rindt pilotera de nouveau cette voiture, Rodríguez conservant sa T81 habituelle, identique au mulet dont dispose l'équipe. Jugé trop fragile, le V12 à 36 soupapes (donné pour 400 chevaux à 10000 tr/min) est resté à l'usine, les trois monoplaces présentes utilisant la précédente version à deux soupapes par cylindre et double allumage (système d'injection Lucas, environ 360 chevaux à 9000 tr/min). La T81B de Rindt bénéficie de nouvelles jantes à base de magnésium et d'une boîte de vitesses Hewland à cinq rapports, les deux autres voitures ayant conservé une boîte 'cinq' ZF. Les Cooper sont chaussées de pneus Firestone[25].

  • Cooper T81 privée

En l'absence des pilotes indépendants Joakim Bonnier et Guy Ligier, la seule Cooper T81 engagée à titre privé est celle de Rob Walker, une nouvelle fois confiée à Joseph Siffert. Disposant d'un V12 Maserati à simple allumage, elle ne dispose que de 330 chevaux. Elle est équipées d'une boîte cinq vitesses ZF et de pneus Firestone[22].

  • BRM P83 & P 115 "Usine"

Les nombreux problèmes de mise au point du lourd moteur 16 cylindres ont incité le constructeur de Bourne à utiliser un V12 pour leur future F1 (sur la base d'études déjà réalisées pour un moteur d'endurance), mais celui-ci ne devrait être opérationnel qu'en fin de saison. L'équipe BRM continue donc à utiliser ses modèles 1966 (P83), ainsi qu'une évolution affinée et allégée (baptisée P115) qui va effectuer sa première sortie à Zandvoort aux mains de Jackie Stewart. Les deux modèles ont une structure monocoque et utilisent le moteur H16, alimenté par un système d'injection indirecte Lucas, qui développe environ 400 chevaux à 10000 tr/min. La transmission est assurée par une boîte de vitesses à six rapports réalisée en interne. Pesant 700 kg (soit 35 de plus que la nouvelle P115), les imposantes P83 figurent parmi les plus lourdes monoplaces du plateau. Alors que son coéquipier Mike Spence pilotera sa P83 habituelle, Stewart aura les deux autres à sa disposition. Les BRM utilisent des pneus Firestone[22].

Cosworth DFV
Le nouveau V8 Cosworth DFV, conçu par Keith Duckworth.
  • BRM P83 privée

L'écurie dirigée par Tim Parnell avait engagé la P83 récemment rachetée à l'usine. Cette voiture devait être pilotée par Piers Courage mais n'a pu être préparée à temps pour l'épreuve néerlandaise, aussi Courage a-t-il dû déclarer forfait.

  • Lotus 49 "Usine"

Dernière création de Colin Chapman, en totale collaboration avec l'ingénieur-motoriste Keith Duckworth et avec le partenariat de Ford, la Lotus 49 vient tout juste d'accomplir ses premiers tours de roue, aux mains de Graham Hill. Son châssis, à structure monocoque, présente la particularité de ne pas comporter de partie postérieure, le moteur, boulonné sur le cockpit, supportant le train arrière. Il s'agit de la première monoplace adoptant le principe du moteur porteur. Ce concept permet de réduire considérablement le poids de l'ensemble, la voiture dépassant à peine les 500 kg réglementaires, dont seulement 168 pour l'ensemble moteur, embrayage et accessoires[26]. Doté de quatre arbres à cames en tête et de quatre soupapes par cylindre, le V8 Cosworth DFV, alimenté par injection indirecte Lucas, fournit 400 chevaux à 9000 tr/min. La transmission est assurée par une boîte de vitesses ZF à cinq rapports. L'usine a engagé deux exemplaires identiques, confiés à Graham Hill et Jim Clark, et ne dispose pas de mulet. Exilé aux Bermudes pour raisons fiscales, Clark n'a pu se rendre au Royaume-Uni pour participer à la mise au point de ce modèle (tâche dévolue à Graham Hill) et n'en a donc encore jamais pris le volant[27]. Les deux Lotus officielles sont chaussées de pneus Firestone[22].

  • Lotus 33 privée

Le Britannique Chris Irwin dispose une nouvelle fois de la Lotus 33 du Reg Parnell Racing, avec laquelle il a notamment terminé quatrième du dernier Grand Prix de Syracuse. Conçue pour la F1 1500 cm3, cette monoplace à structure monocoque est motorisée par un V8 BRM de 2070 cm3, d'une puissance de l'ordre de 280 chevaux. Dotée d'une boîte «cinq» Hewland, elle a dû être lestée pour atteindre le poids minimal de 500 kg[28]. Elle utilise habituellement des pneus Dunlop, mais l'équipe dispose également de pneus Firestone. Un moteur de rechange est prévu, mais il s'agit d'un V8 BRM de seulement 1916 cm3 (265 chevaux[22]).

McLaren M4A
Modèle intérimaire, la McLaren-BRM M4B est dérivée de cette McLaren M4A de Formule 2.
  • Eagle T1G "Usine"

Le pilote-constructeur américain Dan Gurney fait débuter une version allégée de son Eagle T1G à moteur V12 Weslake. Les deux T1G utilisées lors des courses précédentes sont également présentes, l'une d'elles n'étant toutefois pas entièrement remontée. L'emploi de titane et de magnésium pour la réalisation de la coque de la nouvelle voiture a permis de gagner une cinquantaine de kg par rapport aux deux autres châssis, intégralement en aluminium[29]. Délivrant plus de 410 chevaux, le V12 confère aux Eagle une excellente vitesse de pointe. Dotées d'une boîte cinq vitesses Hewland, elles pèsent respectivement 525 (version 1967) et 575 kg (versions 1966) à vide. elles utilisent des pneus Goodyear. Coéquipier de Gurney en début de saison, Richie Ginther vient de décider d'abandonner la compétition mais l'équipe a tout de même maintenu son engagement, espérant faire revenir le pilote californien sur cette décision[30].

  • Honda RA273 "Usine"

Comme à Monaco, John Surtees dispose de deux RA273, une à voies larges et une à voies réduites. La conception de ces voitures s'inspire de celle de la Lotus 38, victorieuse à Indianapolis en 1965. Leur structure monocoque est constituée de tôles d'aluminium rivetées englobant neuf outres à essence cloisonnées. Très imposantes, ce sont les plus lourdes monoplace du plateau, affichant 740 kg sur la balance. En position longitudinale, leur V12 à 48 soupapes, alimenté par un système d'injection indirecte Honda, délivre 420 chevaux à 10500 tr/min. La boîte cinq vitesses a été conçue et réalisée en interne. Honda utilise des pneus Goodyear[31].

  • McLaren M4B "Usine"

Après l'échec dû à l'utilisation l'année précédente d'un V8 Ford dérivé des courses de championnat USAC, Bruce McLaren s'est cette saison tourné vers BRM pour motoriser sa monoplace de Formule 1. Le nouveau V12 du constructeur britannique n'etant pas attendu avant le mois d'août, le pilote-constructeur a créé un modèle intérimaire M4B, adaptant le V8 BRM de 2070 cm3 (développant 280 chevaux) sur un châssis de Formule 2. Dotée d'une boîte «cinq» Hewland et lestée pour atteindre les 500 kg requis par la réglementation F1, cette petite monoplace a effectué une très belle prestation à Monaco, seul un problème électrique ayant Privé McLaren d'une place sur le podium. McLaren utilise des pneus Goodyear[32].

Coureurs inscrits[modifier | modifier le code]

Liste des pilotes inscrits[33]
no  Pilote Écurie Constructeur Modèle N° châssis Moteur Pneumatiques
1 Jack Brabham Brabham Racing Organisation Brabham Brabham BT19 F1-1-65 Repco 740 V8 G
1T Jack Brabham Brabham Racing Organisation Brabham Brabham BT24 BT24/1 Repco 740 V8 G
2 Denny Hulme Brabham Racing Organisation Brabham Brabham BT20 F1-2-66 Repco 620 V8 G
2T Denny Hulme Brabham Racing Organisation Brabham Brabham BT20 F1-1-66 Repco 620 V8 G
3 Chris Amon SpA Ferrari SEFAC Ferrari Ferrari 312/67 312/0003 Ferrari 242 V12 F
4 Mike Parkes SpA Ferrari SEFAC Ferrari Ferrari 312 312/0012 Ferrari 242 V12 F
5 Jim Clark Team Lotus Lotus Lotus 49 49 R2 Ford Cosworth DFV V8 F
6 Graham Hill Team Lotus Lotus Lotus 49 49 R1 Ford Cosworth DFV V8 F
7 John Surtees Honda R&D Company Honda Honda RA273 F102 Honda RA273E V12 F
7T John Surtees Honda R&D Company Honda Honda RA273 F103 Honda RA273E V12 F
9 Jackie Stewart Owen Racing Organisation BRM BRM P83 8303 BRM P75 H16 F
9T Jackie Stewart Owen Racing Organisation BRM BRM P115 1151 BRM P75 H16 F
10 Mike Spence Owen Racing Organisation BRM BRM P83 8302 BRM P75 H16 F
12 Jochen Rindt Cooper Car Company Cooper Cooper T81 B F1-1-67 Maserati 9/F1 V12 F
12T Jochen Rindt Cooper Car Company Cooper Cooper T81 F1-3-66 Maserati 9/F1 V12 F
14 Pedro Rodríguez Cooper Car Company Cooper Cooper T81 F1-6-66 Maserati 9/F1 V12 F
15 Dan Gurney Anglo-American Racers Eagle Eagle T1G 104 Weslake 58 V12 G
15T Dan Gurney Anglo-American Racers Eagle Eagle T1G 103 Weslake 58 V12 G
16 Richie Ginther Anglo-American Racers Eagle Eagle T1G 102 Weslake 58 V12 G
17 Bruce McLaren Bruce McLaren Motor Racing McLaren McLaren M4B M4B/1 BRM P111 V8 G
18 Chris Irwin Reg Parnell Racing Lotus Lotus 33 33 R13 BRM P56 V8 F
19 Piers Courage Reg Parnell Racing BRM BRM P83 8301 BRM P75 H16 F
20 Joseph Siffert Rob Walker Racing Team Cooper Cooper T81 F1-2-66 Maserati 9/F1 V12 F
21 Bob Anderson DW Racing Enterprises Brabham Brabham BT11 F1-5-64 Coventry Climax FPF L4 F
22 Ludovico Scarfiotti SpA Ferrari SEFAC Ferrari Ferrari 312/67 312/0005 Ferrari 242 V12 F
22T Ludovico Scarfiotti SpA Ferrari SEFAC Ferrari Ferrari 312 312/0011 Ferrari 242 V12 F

Qualifications[modifier | modifier le code]

Quatre séances qualificatives sont prévues, trois le vendredi (une heure et demie le matin, une heure le vendredi après-midi et une heure le vendredi soir), et une de deux heures le samedi après-midi précédant la course[34].

Première séance - vendredi 2 juin (matin)[modifier | modifier le code]

Il ne pleut pas mais le ciel est menaçant le vendredi matin, lorsque les premiers entraînements officiels commencent. Denny Hulme est l'un des premiers pilotes en piste et se montre d'emblée très compétitif sur sa Brabham. Le leader du championnat améliore bientôt le record officieux de la piste et s'installe au sommet de la hiérarchie avec un tour à près de 174 km/h de moyenne. Son coéquipier Jack Brabham teste de son côté sa nouvelle monoplace mais, n'ayant pas l'intention de l'utiliser en course, n'accomplit que quelques tours à son volant avant de reprendre son ancienne voiture, pour l'heure équipée d'un ancien moteur. Très attendues pour leur première sortie publique, les Lotus ne sont pas immédiatement compétitives, leur mise au point n'étant pas totalement achevée. Les rapports de boîte adoptés se révèlent mal adaptés au circuit et Jim Clark, qui découvre sa voiture, ne figure pas parmi les plus rapides tandis que la séance de Graham Hill est perturbée par quelques problèmes mécaniques. La performance réalisée par Hulme ne sera pas égalée, John Surtees et sa Honda échouant à trois dixièmes de seconde du Néo-Zélandais. Il devance Dan Gurney( qui a progressivement haussé le rythme sur sa nouvelle Eagle), la Ferrari de Chris Amon et la Cooper de Jochen Rindt. Aux mains de Jackie Stewart, la version allégé de la BRM à seize cylindres n'a pas vraiment convaincu son pilote, qui n'a pu faire mieux que le pilote-constructeur Bruce McLaren qui ne dispose que d'un moteur «deux litres».

Résultats de la première séance[34]
Pos. Pilote Écurie Temps Écart
1 Denny Hulme Brabham-Repco 1 min 26 s 8
2 John Surtees Honda 1 min 27 s 1 + 0 s 3
3 Dan Gurney Eagle-Weslake 1 min 27 s 7 + 0 s 9
4 Chris Amon Ferrari 1 min 27 s 9 + 1 s 1
5 Jochen Rindt Cooper-Maserati 1 min 27 s 9 + 1 s 1
6 Jackie Stewart BRM 1 min 28 s 2 + 1 s 4
7 Bruce McLaren McLaren-BRM 1 min 28 s 2 + 1 s 4
8 Jim Clark Lotus-Ford 1 min 28 s 4 + 1 s 6
9 Bob Anderson Brabham-Climax 1 min 29 s 0 + 2 s 2
10 Jack Brabham Brabham-Repco 1 min 29 s 1 + 2 s 3
11 Ludovico Scarfiotti Ferrari 1 min 30 s 3 + 3 s 5
12 Pedro Rodríguez Cooper-Maserati 1 min 30 s 3 + 3 s 5
13 Mike Parkes Ferrari 1 min 30 s 5 + 3 s 7
14 Graham Hill Lotus-Ford 1 min 31 s 7 + 4 s 9
15 Mike Spence BRM 1 min 32 s 1 + 5 s 3
16 Chris Irwin Lotus-BRM 1 min 36 s 2 + 9 s 4

Deuxième séance - vendredi 2 juin (après-midi)[modifier | modifier le code]

Le ciel reste couvert, en début d'après-midi, mais sans menace de pluie. Dans la plupart des équipes, on peaufine les réglages en vue de la séance du soir. Rindt va se montrer le plus rapide au cours de cette deuxième session, égalant presque le temps réalisé par Hulme le matin, ce dernier n'étant pas retourné en piste. Gurney et Surtees ne sont qu'à un dixième de seconde de l'Autrichien, talonnés par Amon. Dans le Team Lotus, les rapports de boîte ont été changés, permettant à Clark et Hill de progressivement s'approcher des meilleurs. Brabham s'est contenté de parfaire la mise au point de sa monoplace de l'année passée et n'a pas accompli de tour vraiment rapide. Au sein de l'équipe de Rob Walker, la voiture de Joseph Siffert n'est pas encore prête et le pilote suisse ne pourra pas tourner avant le samedi. Quant à Stewart, des problèmes de réservoir de carburant sur la nouvelle voiture l'ont contraint à se rabattre sur celle de l'an passé.

Résultats de la deuxième séance[34]
Pos. Pilote Écurie Temps Écart
1 Jochen Rindt Cooper-Maserati 1 min 26 s 9
2 Dan Gurney Eagle-Weslake 1 min 27 s 0 + 0 s 1
3 John Surtees Honda 1 min 27 s 0 + 0 s 1
4 Chris Amon Ferrari 1 min 27 s 1 + 0 s 2
5 Jim Clark Lotus-Ford 1 min 27 s 3 + 0 s 4
6 Graham Hill Lotus-Ford 1 min 27 s 5 + 0 s 6
7 Mike Parkes Ferrari 1 min 27 s 6 + 0 s 7
8 Bruce McLaren McLaren-BRM 1 min 28 s 2 + 1 s 3
9 Mike Spence BRM 1 min 28 s 2 + 1 s 3
10 Ludovico Scarfiotti Ferrari 1 min 28 s 6 + 1 s 7
11 Jackie Stewart BRM 1 min 29 s 1 + 2 s 2
12 Jack Brabham Brabham-Repco 1 min 29 s 7 + 2 s 8
13 Pedro Rodríguez Cooper-Maserati 1 min 29 s 8 + 2 s 9
14 Chris Irwin Lotus-BRM 1 min 31 s 2 + 4 s 3

Troisième séance - vendredi 2 juin (soir)[modifier | modifier le code]

Les conditions restent inchangées en fin d'après-midi mais, hormis Siffert, tous les pilotes prennent la piste déterminés à obtenir la meilleure place possible, la pluie pouvant perturber la séance du lendemain. Entamant une série de tours rapides, Clark se rend bientôt compte que le comportement de sa Lotus n'est pas parfaitement homogène. Ses mécaniciens n'en trouveront cependant pas la cause et le champion écossais ne pourra défendre ses chances face à Gurney et Hill qui vont battre tour à tour le record officieux du circuit, Hill s'adjugeant finalement le meilleur temps de la journée à 176,3 km/h de moyenne, devançant de deux dixièmes de seconde son adversaire américain. Troisième, Surtees se trouve relégué à une seconde. Malgré ses problèmes de tenue de route, Clark a néanmoins obtenu le quatrième chrono, à égalité avec Hulme.

Résultats de la troisième séance[34]
Pos. Pilote Écurie Temps Écart
1 Graham Hill Lotus-Ford 1 min 25 s 6
2 Dan Gurney Eagle-Weslake 1 min 25 s 8 + 0 s 2
3 John Surtees Honda 1 min 26 s 6 + 1 s 0
4 Jim Clark Lotus-Ford 1 min 26 s 8 + 1 s 2
5 Denny Hulme Brabham-Repco 1 min 26 s 8 + 1 s 2
6 Jack Brabham Brabham-Repco 1 min 27 s 1 + 1 s 5
7 Chris Amon Ferrari 1 min 27 s 3 + 1 s 7
8 Mike Spence BRM 1 min 27 s 4 + 1 s 8
9 Mike Parkes Ferrari 1 min 27 s 4 + 1 s 8
10 Bruce McLaren McLaren-BRM 1 min 27 s 9 + 2 s 3
11 Pedro Rodríguez Cooper-Maserati 1 min 28 s 7 + 3 s 1
12 Jackie Stewart BRM 1 min 29 s 0 + 3 s 4
13 Ludovico Scarfiotti Ferrari 1 min 29 s 7 + 4 s 1
14 Bob Anderson Brabham-Climax 1 min 30 s 1 + 4 s 5
15 Chris Irwin Lotus-BRM 1 min 30 s 6 + 5 s 0

Quatrième séance - samedi 3 juin[modifier | modifier le code]

Le soleil est présent le samedi après-midi pour la dernière séance qualificative. Brabham a fait monter le moteur de sa BT24 sur sa monoplace de l'an passé, dont il a peaufiné les réglages la veille. Il ne tarde pas à approcher le temps réalisé par Hill le vendredi. La première partie des essais se déroule cependant dans le calme, les pilotes cherchant avant tout à optimiser le comportement de leurs monoplaces. Chez Lotus, Clark n'est toujours pas satisfait de sa voiture et, après vérification complète, des billes se sont échappées d'un roulement et ont endommagé un porte-moyeu arrière. De son côté, Hill va également rester immobilisé quelque temps au stand à cause d'un problème d'allumage. Rindt et son coéquipier Pedro Rodríguez vont animer la première partie des essais, réalisant des temps très proches qui leur valent une place en deuxième ligne, devançant la Brabham de Hulme. Les ténors vont attendre le dernier quart d'heure pour jeter toutes leurs forces dans la bataille pour la pole position. Brabham parvient tout d'abord à égaler le temps de Hill, mais celui-ci réplique aussitôt et gagne quelques dixièmes sur son précédent chrono. Clark ne va pas pouvoir défendre ses chances, un disque de freins se brisant dès son premier tour rapide. Gurney parvient alors à accomplir un tour à 177,4 km/h de moyenne. Alors que la pole position lui semble acquise, Hill accélère encore et bat l'Américain d'une demi-seconde, réalisant 178,4 km/h de moyenne, s'adjugeant la pole position. Gurney et Brabham complètent la première ligne, les deux Cooper de Rindt et Rodríguez se partageant la seconde. Cantonné au dernier rang lors des trois séances du vendredi, Chris Irwin a gagné trois secondes par rapport à la veille, son équipe ayant remplacé les pneus Dunlop de sa Lotus par des Firestone[34]. Qualifié en treizième position, malgré l'usage d'un moteur de 1,9 litres au lieu du 2,1 litres cassé la veille[22], il est le meilleur représentant des équipes privées.

Résultats de la quatrième séance[34]
Pos. Pilote Écurie Temps Écart
1 Graham Hill Lotus-Ford 1 min 24 s 6
2 Dan Gurney Eagle-Weslake 1 min 25 s 1 + 0 s 5
3 Jack Brabham Brabham-Repco 1 min 25 s 6 + 1 s 0
4 Jochen Rindt Cooper-Maserati 1 min 26 s 5 + 1 s 9
5 Pedro Rodríguez Cooper-Maserati 1 min 26 s 58 + 1 s 98
6 Denny Hulme Brabham-Repco 1 min 26 s 65 + 2 s 05
7 Chris Amon Ferrari 1 min 26 s 9 + 2 s 3
8 Mike Parkes Ferrari 1 min 27 s 0 + 2 s 4
9 Jackie Stewart BRM 1 min 27 s 2 + 2 s 6
10 John Surtees Honda 1 min 27 s 5 + 2 s 9
11 Chris Irwin Lotus-BRM 1 min 27 s 5 + 2 s 9
12 Bruce McLaren McLaren-BRM 1 min 27 s 7 + 3 s 1
13 Mike Spence BRM 1 min 27 s 8 + 3 s 2
14 Ludovico Scarfiotti Ferrari 1 min 27 s 9 + 3 s 3
15 Jim Clark Lotus-Ford 1 min 28 s 4 + 3 s 8
16 Joseph Siffert Cooper-Maserati 1 min 28 s 8 + 4 s 2
17 Bob Anderson Brabham-Climax 1 min 29 s 9 + 5 s 3

Tableau final des qualifications[modifier | modifier le code]

Résultats des qualifications à l'issue des quatre séances d'essais
Pos. Pilote Écurie Temps Écart Commentaire
1 Graham Hill Lotus-Ford 1 min 24 s 6 temps réalisé le samedi après-midi
2 Dan Gurney Eagle-Weslake 1 min 25 s 1 + 0 s 5 temps réalisé le samedi après-midi
3 Jack Brabham Brabham-Repco 1 min 25 s 6 + 1 s 0 temps réalisé le samedi après-midi
4 Jochen Rindt Cooper-Maserati 1 min 26 s 5 + 1 s 9 temps réalisé le samedi après-midi
5 Pedro Rodríguez Cooper-Maserati 1 min 26 s 58 + 1 s 98 temps réalisé le samedi après-midi
6 John Surtees Honda 1 min 26 s 65 + 2 s 05 temps réalisé le vendredi soir
7 Denny Hulme Brabham-Repco 1 min 26 s 65 + 2 s 05 temps réalisé le samedi après-midi
8 Jim Clark Lotus-Ford 1 min 26 s 8 + 2 s 2 temps réalisé le vendredi soir
9 Chris Amon Ferrari 1 min 26 s 9 + 2 s 3 temps réalisé le samedi après-midi
10 Mike Parkes Ferrari 1 min 27 s 0 + 2 s 4 temps réalisé le samedi après-midi
11 Jackie Stewart BRM 1 min 27 s 2 + 2 s 6 temps réalisé le samedi après-midi
12 Mike Spence BRM 1 min 27 s 4 + 2 s 8 temps réalisé le vendredi soir
13 Chris Irwin Lotus-BRM 1 min 27 s 5 + 2 s 9 temps réalisé le samedi après-midi
14 Bruce McLaren McLaren-BRM 1 min 27 s 7 + 3 s 1 temps réalisé le samedi après-midi
15 Ludovico Scarfiotti Ferrari 1 min 27 s 9 + 3 s 3 temps réalisé le samedi après-midi
16 Joseph Siffert Cooper-Maserati 1 min 28 s 8 + 4 s 2 temps réalisé le samedi après-midi
17 Bob Anderson Brabham-Climax 1 min 29 s 0 + 4 s 4 temps réalisé le vendredi matin

Grille de départ[modifier | modifier le code]

Grille de départ du Grand Prix et résultats des qualifications[35]
1re ligne Pos. 3 Pos. 2 Pos. 1

Brabham
Brabham
1 min 25 s 6

Gurney
Eagle
1 min 25 s 1

G. Hill
Lotus
1 min 24 s 6
2e ligne Pos. 5 Pos. 4

Rodríguez
Cooper
1 min 26 s 58

Rindt
Cooper
1 min 26 s 5
3e ligne Pos. 8 Pos. 7 Pos. 6

Clark
Lotus
1 min 26 s 8

Hulme
Brabham
1 min 26 s 65

Surtees
Honda
1 min 26 s 65
4e ligne Pos. 10 Pos. 9

Parkes
Ferrari
1 min 27 s 0

Amon
Ferrari
1 min 26 s 9
5e ligne Pos. 13 Pos. 12 Pos. 11

Irwin
Lotus
1 min 27 s 5

Spence
BRM
1 min 27 s 4

Stewart
BRM
1 min 27 s 2
6e ligne Pos. 15 Pos. 14

Scarfiotti
Ferrari
1 min 27 s 9

McLaren
McLaren
1 min 27 s 7
7e ligne Pos. 17 Pos. 16

Anderson
Brabham
1 min 29 s 0

Siffert
Cooper
1 min 28 s 8

Déroulement de la course F1[modifier | modifier le code]

Graham Hill
En tête de la course dès le départ, Graham Hill a été stoppé dans son élan à cause d'un problème mécanique ; il va pousser sa Lotus jusqu'au stand avant d'abandonner.

Le départ est donné devant plus de 80 000 spectateurs[36]. Le ciel est nuageux, mais la piste est totalement sèche. Un des commissaires de piste n'a pas évacué la piste à temps ; tentant de faire reculer la Cooper de Pedro Rodríguez, légèrement trop avancée, il se tient debout entre la monoplace du Mexicain et celle de son coéquipier Jochen Rindt, au niveau de la deuxième ligne, et va quelque peu gêner les pilotes placés derrière lui et tout particulièrement Denny Hulme, dont la Brabham est placée juste derrière. Sur sa nouvelle Lotus, Graham Hill prend immédiatement l'avantage sur la Brabham du champion du monde et sur l'Eagle de Dan Gurney et négocie en tête l'épingle de Tarzan, dans laquelle Rindt prend l'avantage sur Gurney. Le pilote britannique va repasser devant les stands avec plus d'une seconde et demie d'avance sur Jack Brabham, le reste du peloton venant ensuite, mené par Rindt. La voiture de Hulme à tendance déverser son trop-plein d'huile dans les courbes et, au cours du deuxième tour, Bruce McLaren va déraper sur la piste devenue glissante, sa monoplace terminant sa course dans le grillage. S'étant approprié le record de la piste à 171,3 km/h de moyenne, Rindt est revenu dans le sillage de Brabham. Tous les pilotes vont cependant prudemment lever le pied dans les courbes, où le revêtement est devenu gras, et la moyenne baisse sensiblement. Gurney parvient à reprendre la troisième place à Rindt mais presque aussitôt l'Autrichien repasse devant l'Américain, dont le moteur commence à perdre de sa puissance. Après son mauvais départ, Hulme commence à remonter ; il vient de dépasser la BRM de Jackie Stewart et ne tarde pas à déborder Rodríguez, tandis que Jim Clark, de plus en plus à l'aise avec le comportement de sa Lotus, vient de doubler la Ferrari de Chris Amon, s'emparant de la cinquième place. Au cinquième tour, alors que Hulme a également doublé Amon, Hill possède près de deux secondes d'avance sur Brabham. Rindt, très à l'aise sur la piste glissante, n'est qu'à quelques longueurs derrière, alors qu'un peu plus loin Gurney se maintient en quatrième position, malgré des problèmes d'injection. Clark, qui accélère progressivement sa cadence, mène le reste du peloton. Deux boucles plus tard, Gurney effectue un bref passage au stand pour tenter de remédier à ses problèmes de carburation. L'arrêt ne lui coûte qu'une trentaine de secondes mais le problème n'est pas réglé et son moteur va se couper définitivement peu après. À l'issue du dixième tour, Hill est toujours en tête, avec un peu plus d'une seconde d'avance sur Brabham et deux sur Rindt. Quatrième, Clark n'est qu'à quatre secondes de son coéquipier et précède Hulme et Amon. Septième, Rodríguez accuse déjà près d'une vingtaine de secondes de retard sur le leader, le pilote mexicain voyant son avance sur Stewart fondre peu à peu. La surprise est grande lorsqu'au passage suivant Brabham repasse en tête devant les stands, devant Rindt, Clark, Hulme et Amon. Le moteur de la Lotus de Hill a coupé à cause d'un problème d'arbre à cames. Le courageux pilote parviendra à pousser sa monoplace jusqu'au stand mais l'abandon est inévitable. Désormais seul à défendre les couleurs de son équipe, Clark hausse le rythme ; il revient rapidement sur Rindt et parvient à lui prendre la deuxième place au début du quinzième tour. Au suivant, il attaque Brabham au même endroit et s'empare du commandement de la course. Il va dès lors se détacher peu à peu de ses poursuivants. L'état de la piste s'est amélioré et la moyenne augmente, au désavantage de Rindt qui se fait successivement déborder par Hulme et Amon. Au vingtième tour, une seconde et demie sépare les deux premiers, Hulme, troisième, ayant pratiquement rejoint son coéquipier. Amon est deux secondes plus loin, ayant pris ses distances sur Rindt. Rodríguez perd régulièrement du terrain et a perdu deux places au profit de Stewart (maintenant sixième) et de Mike Parkes, sur la deuxième Ferrari.

Sans attaquer outre mesure, Clark contrôle la course, s'assurant une marge de quelques secondes sur les deux Brabham officielles. Malgré tous ses efforts, le champion du monde ne parvient pas à réduire l'écart sur la Lotus et décide de lever très légèrement le pied, préférant assurer sa deuxième place. Au tiers de l'épreuve, moins de cinq secondes séparent les deux premiers ; Hulme est à dix secondes, Amon à quinze. Toujous cinquième, Rindt est maintenant à une demi-minute, Stewart et Parkes lui reprenant alors plus d'une seconde au tour. Plus loin viennent la Cooper de Ródriguez, la Honda de John Surtees et la Ferrari de Ludovico Scarfiotti. La course se poursuit sans changement notable au classement, mais les écarts se creusent. À mi-parcours, Brabham accuse douze secondes de retard sur Clark, son coéquipier Hulme étant dix secondes derrière. Quatrième, Amon n'est pas très loin mais tous les autres, emmenés par Stewart et Scarfiotti, sont à plus d'une minute. Les deux Cooper d'usine viennent d'abandonner, Rodríguez à cause d'un problème de boîte de vitesses et Rindt sur rupture de suspension arrière. Craignant un incident mécanique semblable à celui ayant touché son coéquipier, Clark continue à tourner à sa main, continuant toutefois à accentuer son avance. Jugeant la troisième place à sa portée, Amon a haussé le rythme et, en une dizaine de tour, revient dans le sillage de Hulme. Les deux Néo-Zélandais vont alors entamer un beau duel, tenant le public en haleine. Seukls les quatre premiers sont dans le même tour, Parkes, toujours cinquième, accusant désormais un tour de retard. Quelques secondes plus loin, Surtees, malgré les problèmes de commande d'accélérateur qui le gênent depuis le départ, se rapproche sensiblement de la deuxième Ferrari, sans toutefois pouvoir espérer revenir dans son sillage. Aux trois quarts de la course, alors que Clark, dans un style très coulé, s'est attribué le record de la piste à 171,4 km/h de moyenne, le pilote Honda doit renoncer, ses coulisses d'accélérateur étant totalement bloquées par le sable. Hormis la lutte pour la troisième place entre Hulme et Amon, les positions semblent acquises ; comptant près d'une demi-minute d'avance sur Brabham, Clark ménage au maximum sa Lotus et se contente de maintenir cet écart. Malgré tous ses efforts, Amon ne parvient pas à inquiéter Hulme. L'ordre va rester inchangé jusqu'à l'arrivée, Clark faisant triompher la nouvelle Lotus dès sa première sortie, devant Brabham et Hulme et les trois Ferrari d'Amon, Parkes et Scarfiotti.

Classements intermédiaires F1[modifier | modifier le code]

Classements intermédiaires des monoplaces aux premier, troisième, cinquième, huitième, dixième, douzième, quinzième, vingtième, trentième, quarantième, quarante-cinquième, cinquantième, soixantième, soixante-dixième et quatre-vingtième tours[34],[37].

Pole position et record du tour[modifier | modifier le code]

Évolution du meilleur tour en course[modifier | modifier le code]

Le meilleur tour fut amélioré trois au cours de l'épreuve[34].

Classement général à l'issue de la course[modifier | modifier le code]

  • Attribution des points : 9, 6, 4, 3, 2, 1 respectivement aux six premiers de chaque épreuve.
  • Pour la coupe des constructeurs, même barème et seule la voiture la mieux classée de chaque équipe inscrit des points.
  • Le championnat est divisé en deux demi-saisons, seuls les cinq meilleurs résultats (sur six épreuves) étant retenus pour la première et les quatre meilleurs (sur cinq épreuves) pour la deuxième[35].
Classement des pilotes
Pos. Pilote Écurie Points
AFS

MON

NL

BEL

FRA

GBR
1re
½ saison

ALL

CAN

ITA

USA

MEX
2e
½ saison
1 Denny Hulme Brabham 16 3 9 4 - 16
2 Pedro Rodríguez Cooper 11 9 2 - - 11
Chris Amon Ferrari 11 - 4 3 4 11
4 Jim Clark Lotus 10 - - 9 1 10
5 Dan Gurney Eagle 9 - - - 9 9
6 Jack Brabham Brabham 7 1 - 6 - 7
7 John Love Cooper 6 6 - - - 6
Graham Hill Lotus 6 - 6 - - 6
Jackie Stewart BRM 6 - - - 6 6
10 John Surtees Honda 4 4 - - - 4
11 Bruce McLaren McLaren 3 - 3 - - 3
Jochen Rindt Cooper 3 - - - 3 3
Mike Spence BRM 3 - 1 - 2 3
14 Bob Anderson Brabham 2 2 - - - 2
Mike Parkes Ferrari 2 - - 2 - 2
16 Ludovico Scarfiotti Ferrari 1 - - 1 1
Coupe des constructeurs
Pos. Écurie Points
AFS

MON

NL

BEL

FRA

GBR
1re
½ saison

ALL

CAN

ITA

USA

MEX
2e
½ saison
1 Brabham-Repco 18 3 9 6 - 18
2 Cooper-Maserati 14 9 2 - 3 14
3 Ferrari 11 - 4 3 4 11
4 Lotus-Ford 10 - - 9 1 10
5 Eagle-Weslake 9 - - - 9 9
6 BRM 7 - 1 - 6 7
7 Cooper-Climax 6 6 - - - 6
Lotus-BRM 6 - 6 - - 6
9 Honda 4 4 - - - 4
10 McLaren-BRM 3 - 3 - - 3
11 Brabham-Climax 2 2 - - - 2

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les nouveaux moteurs sont basés sur la base du bloc 1605 cm3 (réalésé pour la circonstance à 1796 cm3) et le changement de classe par rapport à la précédente version (dérivée du bloc 1565 cm3) nécessite un minimum de 500 exemplaires vendus.

photos[modifier | modifier le code]

rallye[modifier | modifier le code]

Lancia Fulvia Coupé HF
La Lancia Fulvia Coupé HF groupe 4.
Datsun 240Z
La Datsun 240Z groupe 4.
Fiat 124
La Fiat 124 Spider groupe 4.
Porsche 911
Les Porsche 911 se sont imposées trois fois consécutives au Rallye Monte-Carlo.
Opel Ascona
Une Opel Ascona groupe 1.

Start der Olympia-Rallye von Kiel nach München (Kiel 53.675).jpg

F1[modifier | modifier le code]

Jack Brabham
Jack Brabham.
Denny Hulme
Denny Hulme.
Cooper-Maserati T86
La Cooper-Maserati T86 lors d'une manifestation historique.
Cooper T81
Pedro Rodriguez, aux commandes de sa Cooper T81.
Honda RA273
La Honda RA273 de John Surtees.

BD[modifier | modifier le code]

GGir/Brouillon
4e album de la série Une aventure de Jacques Gipar
Scénario Thierry Dubois
Dessin Jean-Luc Delvaux
Genre(s) franco-belge
aventure

Personnages principaux Jacques Gipar
Petit Breton

Éditeur Éditions Paquet
Collection Calandre
Première publication 2013
Nombre de pages 48
Albums de la série

La Femme du notaire est le quatrième album de la série de bande dessinée Une aventure de Jacques Gipar de Thierry Dubois (scénario) et Jean-Luc Delvaux (dessin). Il fut publié en janvier 2013 aux Éditions Paquet, dans la collection Calandre.

Résumé[modifier | modifier le code]

Un soir de février 1954, à Albert, un représentant de commerce est abattu à sa descente de voiture. Les circonstances du crime étant mystérieuses, Jacques Gipar part enquêter sur place pour le compte de son journal, accompagné de son comparse Petit Breton. Alors que leurs investigations les conduisent à l'étude de Maître Delachaux, notaire d'un bourg voisin, ce dernier est également retrouvé assassiné. Un troisième crime viendra compliquer l'affaire, la police suspectant des gitans d'un campement proche. Gipar finira par élucider l'affaire et à confondre le vrai coupable.

Personnages principaux[modifier | modifier le code]

  • Jacques Gipar : journaliste à la revue France Enquêtes
  • Petit Breton, collaborateur de Gipar
  • Georges Duteil, journaliste à la Dépêche picarde
  • Léa Delachaux, épouse du notaire de Château-Vieux
  • Rémy Gloudot, clerc du notaire Delachaux
  • Jean-Michel Cachin, demi-frère de madame Delachaux
  • Manolo, gitan
  • Gino, fils de Manolo
  • Général, inspecteur de police

Véhicules remarqués[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : Sources utilisées pour la rédaction de l'article.

Source : [38] [39]

  1. Michel Morelli et Gérard Auriol, Histoire des rallyes : de 1951 à 1968, Boulogne-Billancourt, ETAI, , 208 p. (ISBN 978-2-7268-8762-2).
  2. Revue Sport Auto n°123 - avril 1972
  3. Revue Sport Auto n°120 - janvier 1972
  4. Revue Moteurs no 94, janvier-février 1972
  5. a b c d e f g et h Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées SA122
  6. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Moteurs 94
  7. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Moteurs
  8. Revue Auto hebdo no 550 - 26 novembre 1986
  9. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées SA300
  10. Revue Sport Auto n°122 - mars 1972
  11. L'année automobile no 20 1972-1973, Lausanne, Edita S.A., , 248 p.
  12. Johnny Rives, Gérard Flocon et Christian Moity, La fabuleuse histoire de la formule 1, Éditions Nathan, , 707 p. (ISBN 2-09-286450-5)
  13. Revue L'Automobile no 254 - juin 1967
  14. Christian Naviaux, Les Grands Prix de Formule 1 hors championnat du monde : 1946-1983, Nîmes, Éditions du Palmier, , 128 p. (ISBN 2-914920-05-9)
  15. Revue L'Automobile no 232 - août 1965
  16. (en) Autocourse : The Review of International Motor Sport 1966, Autocourse Publications Ltd, , 216 p.
  17. L'année automobile no 15 1967-1968, Lausanne, Edita S.A., , 268 p.
  18. Alan Henry, Brabham : Les monoplaces de Grand Prix, Editions ACLA, , 285 p. (ISBN 2-86519-058-7)
  19. Pierre Ménard, « Brabham BT19, BT20 & BT24 : Triomphe de la simplicité », Revue Automobile historique, no 37,‎
  20. Christian Moity et Serge Bellu, « La galerie des championnes : 1966/67 : les Brabham-Repco V8 », Revue L'Automobile, no 396,‎
  21. Patrick Michel, « La famille Coventry Climax », Revue auto passion, no 19,‎
  22. a b c d e et f Revue Sport Auto no 66 -
  23. Christian Moity et Gérard Flocon, « Ferrari F1 1966/1974 : Le rouge... et le noir », Revue L'Automobile, no 341,‎
  24. Alan Henry, Ferrari : Les monoplaces de Grand Prix, Editions ACLA, , 319 p. (ISBN 2-86519-043-9)
  25. Gérard Gamand, « Cooper 1966-1968 : La lente agonie de la Formule 1 », Revue Autodiva, no 11,‎
  26. Christian Moity, « V8 Ford-Cosworth F1 : 400 chevaux pour l'écurie Colin Chapman », Revue L'Automobile, no 254,‎
  27. Gérard Crombac (trad. de l'anglais), Colin Chapman : L'épopée Lotus en formule 1, Paris, Presses Universitaires de France, , 381 p. (ISBN 2-13-040012-4)
  28. Pierre Abeillon, « Lotus 25 et 33 : Toujours une saison d'avance », Revue Automobile historique, no 2,‎
  29. (en) Denis Jenkinson, « Dutch Grand Prix : Team Lotus return », Magazine MotorSport, no 7 Vol.XLIII,‎
  30. Gérard Gamand, « Eagle en Formule 1 : Le rêve américain de Dan Gurney », Revue Autodiva, no 14,‎
  31. Yves Kaltenbach, « Honda - Formule 1 : 3 litres 1966-1968 », Revue Automobile historique, no 11,‎
  32. Doug Nye, McLaren : Formule 1, Can-Am, Indy, Editions ACLA, , 270 p. (ISBN 2-86519-039-0)
  33. (en) Bruce Jones, The complete Encyclopedia of Formula One, Colour Library Direct, , 647 p. (ISBN 1-84100-064-7)
  34. a b c d e f g et h (en) Autocourse : Review of International Motor Sport 1967-1968, Haymarket Press Ltd, , 215 p.
  35. a et b (en) Mike Lang, Grand Prix volume 2, Haynes Publishing Group, , 260 p. (ISBN 0-85429-321-3)
  36. Revue L'Automobile no 255 - juillet 1967
  37. Edmond Cohin, L'historique de la course automobile, Editions Larivière, , 882 p.
  38. sur www.bedetheque.com, consulté le 28 mars 2024
  39. sur Bdoubliees.com (consulté le 28 mars 2024)