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Traité de Trianon

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Traité de Trianon
Description de cette image, également commentée ci-après
Les délégués hongrois arrivant au Trianon accompagnés par trois officiers (français, britannique et italien) passent devant un piquet d'honneur français : en tête, en haut-de-forme, Ágost Benárd, chef de la délégation, suivi par Pál Teleki.
Dépôt Gouvernement de la République française
Langues Français, anglais, italien
Signé
Grand Trianon, Versailles
Effet
Parties
Signataires Alliés de la Première Guerre mondiale
Drapeau de la Hongrie Royaume de Hongrie

Le traité de Trianon est un accord de paix signé le 4 juin 1920. Le traité entra en vigueur le 26 juillet 1921. Il met fin à l'état de guerre entre la Hongrie et la plupart des puissances alliées, qui avait débuté dans le cadre de la Première Guerre mondiale. Le traité a été signé au château du Grand Trianon à Versailles et était l'un des nombreux accords préparés lors de la Conférence de paix de Paris. Le traité obligeait les parties à reconnaître les nouvelles frontières internationales entre la Hongrie et ses voisins : Tchécoslovaquie, Roumanie, Yougoslavie et Autriche. Dans le même temps, le traité de Trianon impose à la Hongrie de payer des réparations et de limiter ses forces armées. Mais il a également accordé à la Hongrie des avantages commerciaux (avec l'Autriche et la Tchécoslovaquie), des garanties de fourniture de charbon (de la part de la Tchécoslovaquie et de la Pologne) et une protection juridique de ses biens et de ses citoyens à l'étranger. La plupart de ses stipulations furent modifiées par les parties ou devinrent obsolètes à la fin de l'entre-deux-guerres. Cependant, les frontières dites de Trianon de la Hongrie ont été rétablies par le Traité de paix de Paris de 1947.

En signant le traité de Trianon le 4 juin 1920, la Hongrie a dû renoncer à sa souveraineté sur 70 % du territoire qu'elle occupait avant 1914. Dans la pratique, le gouvernement de Budapest n'en a contrôlé la plus grande partie qu'entre après l'été de 1919. Le seul territoire que Budapest a dû céder après la signature du traité de paix est le Burgenland à l'Autriche (suite à l'entrée en vigueur du traité a la fin 1921). Dans le même temps, la mise en œuvre du traité a permis à Budapest d'accroître les zones sous son contrôle. D'une part, Budapest a bénéficié du retrait de l'armée roumaine de la rive gauche de la Tisa (peu avant la signature du traité de paix), et d'autre part, il a repris les zones minières de Pécs en août 1921 (suite à l'entrée en vigueur du traité).

Le traité implique que la Hongrie accepte la séparation 3/4 de ses anciens territoires et leur union avec les États voisins. Ainsi, son territoire est réduit de 321,000 kilomètres carre à 93,000 et sa population de 21 millions à 7,5 millions. Parmi les 12 millions d'habitants des régions détachées, 3,5 millions étaient des Magyars ethniques. La moitié d'entre eux vivaient à proximité des nouvelles frontières de la Hongrie. Les nouvelles frontières ont été critiquées comme étant une "injustice historique" à l'égard de la Hongrie : sa demande de révision du traité est un point de sa politique étrangère durant l'entre-deux-guerres et concourt au rapprochement du pays avec l'Allemagne nazie[1]. Une partie de ces revendications a ressurgi après la dislocation du bloc de l'Est, et depuis 2010, le 4 juin est officiellement baptisé journée de l'unité nationale. Pour le centième anniversaire du traité de Trianon en 2020[2], le gouvernement nationaliste de Viktor Orbán avait préparé une commémoration mais ce projet a dû être revu à la baisse en raison de la pandémie de Covid-19[3]. Un large mémorial a quand même été inauguré à Budapest[4].

Pourparlers[modifier | modifier le code]

Les délégués en pourparlers au Trianon.

La Hongrie, qui faisait partie de l'Empire austro-hongrois, était engagée dans la Première Guerre mondiale depuis août 1914. Après que ses alliés - la Bulgarie et plus tard la Turquie - ont signé des armistices avec l'Entente, l'élite politique de Budapest a choisi de mettre fin à la guerre également. Le 31 octobre 1918, le gouvernement de Budapest a déclaré l'indépendance de la Hongrie vis-à-vis de l'Autriche et a immédiatement entamé des pourparlers de paix avec les Alliés. Les premiers contactes aboutissent à un armistice à Belgrade le 13 novembre 1918 : la Hongrie s'engage à démobiliser son armée et accorde aux Alliés le droit d'occuper le sud (Voïvodine et Croatie) et l'est de la Hongrie (sud de la Transylvanie) jusqu'à la signature d'un traité de paix. Malgré la fin des hostilités, les Alliés de l'Entente - voisins de la Hongrie - la Tchécoslovaquie (qui vient de déclarer son indépendance le 28 octobre 1918), la Roumanie et la Yougoslavie, soumettent la Hongrie à un blocus économique. En privant la Hongrie d'importations de denrées alimentaires, de combustibles (charbon et essence) et d'autres biens importants, ils espèrent pousser Budapest à accepter des pertes territoriales plus sévères, comme le prévoit l'armistice de Belgrade. Pour tenter d'atténuer la crise économique, les gouvernements hongrois successifs demandent à l'Entente de lever le blocus et de rétablir le commerce régional. En décembre 1918, Budapest autorise les troupes tchécoslovaques à occuper également le nord de la Hongrie (Slovaquie). En échange, Budapest espère rouvrir le commerce extérieur et fournir du charbon.[4]

Afin d'étendre leurs zones d'occupation en Hongrie, la Roumanie et la Tchécoslovaquie avancent leurs armées en Hongrie en avril 1919, provoquant une reprise des hostilités entre ces trois pays. En juin 1919, les puissances de l'Entente ordonnent à Budapest, Prague et Bucarest de cesser les combats et d'accepter de nouvelles lignes de démarcation qui seront garanties comme les futures frontières de la Hongrie. Malgré des succès militaires temporaires contre les Tchèques, Budapest accepte l'offre et retire son armée derrière la ligne de démarcation. Bucarest, en revanche, ignore l'ordre de l'Entente et poursuit son offensive.  Au début du mois d'août 1919, l'armée roumaine entre à Budapest et un nouveau gouvernement pro-roumain s'installe en Hongrie. Cela marque la fin des hostilités entre les Hongrois et les Roumains.

Cependant, l'Entente fait pression sur les Roumains pour qu'ils quittent Budapest en novembre 1919 et orchestre la formation d'un nouveau gouvernement hongrois de coalition. Le nouveau cabinet est invité à participer à la conférence de paix de Paris. Robert Vallery-Radot rend compte de la manière dont fut accueillie la délégation hongroise (où dominaient les nobles, dont les comtes Albert Apponyi, Pál Teleki et István Bethlen) :

« On les reçut comme des prisonniers. Ils furent enfermés sous la garde de policiers, avec l'interdiction d'en sortir. Seul le comte Apponyi, en considération de son grand âge (74 ans), fut autorisé à faire un petit tour de promenade, escorté d'un inspecteur de la Sûreté. »

— Robert Vallery-Radot[5],[6]

La délégation hongroise est confrontée à deux préalables qui limitent grandement sa marge de manœuvre :

Arguant de son étendue historique, la Hongrie conteste la légalité des proclamations slovaques, roumaines et slaves du sud, ainsi que les travaux de la commission Lord, et exige sans succès une révision du traité de Saint-Germain, mais se heurte au principe du « droit des peuples à disposer d'eux-mêmes » offert par les vainqueurs à leurs alliés, mais pas aux vaincus (ainsi, les germanophones d'Autriche-Hongrie qui souhaitaient s'unir à l'Allemagne en furent empêchés par le traité de Saint-Germain et en outre, il n'est tenu aucun compte des revendications ukrainiennes).

Clauses du traité et nouvelles frontières[modifier | modifier le code]

La commission Lord, présidée par des géographes tels que Robert Seton-Watson (en) et Emmanuel de Martonne, comprend l'historien Ernest Denis et plusieurs géographes et historiens américains, britanniques, français, italiens, belges, tchèques, serbes et roumains, mais seulement trois hongrois : István Bethlen, Gyula Varga et Pál Teleki[7]. Ses conclusions tiennent compte des majorités linguistiques rurales, mais défavorisent la Hongrie en ne tenant pas compte des villes (presque toutes majoritairement hongroises) et en appliquant à son détriment le « principe de viabilité des frontières » : ainsi, pour donner accès au Danube à la Tchécoslovaquie, la plaine danubienne avec les villes de Pozsony, Érsekújvár et Komárom devient tchécoslovaque en dépit de sa majorité magyare, tandis que la frontière hungaro-roumaine inclut du côté roumain une importante voie ferrée reliant quatre villes à majorité alors hongroise (Temesvár, Arad, Nagyvárad et Szatmár-Németi), parce que la campagne alentour est roumaine, mais surtout parce qu'elle relie la Tchécoslovaquie, la Roumanie et la future Yougoslavie, états-clients des Alliés[8].

Plusieurs fois, la commission est accusée par les Hongrois de partialité : à titre d'exemple, pour la ville de Kassa, les procès-verbaux de la commission Lord constituèrent lors des négociations de paix un argument décisif pour détacher cette cité de la Hongrie. La délégation hongroise contesta ces procès-verbaux en affirmant que « Les observateurs américains censés être neutres étaient en fait des Tchèques récemment naturalisés américains, qui ont falsifié la commission d'enquête et déclaré qu'il n'y avait aucun Hongrois à Košice »[10].

En janvier 1920, la Hongrie reçoit la proposition de traité de paix des Alliés. Le traité stipule la légalisation des lignes de démarcation du 13 juin 1919 en tant que nouvelles frontières et garantit la fin du blocus, le rétablissement du libre-échange entre les anciens territoires des Habsbourg et l'importation de charbon en Hongrie. Le gouvernement de Budapest et le Parlement hongrois (ouvert en février 1920) acceptent les conditions de la paix. Tout en se félicitant du rétablissement de la paix et du commerce, ils protestent formellement contre la cession de leurs anciens territoires sans plébiscite. Le traité de paix a été signé le 4 juin 1920, ratifié par la Hongrie le 16 novembre 1920 et est entré en vigueur le 26 juillet 1921[11].

En signant le traité de Trianon, la Hongrie consent officiellement à la perte des deux tiers de son territoire de 1918 au profit de tous ses voisins sans exception, sa superficie passant de 325 411 km2 en à 93 028 km2 :

La Hongrie perd ainsi son accès à la mer Adriatique (en Croatie, rattachée au royaume des Serbes, Croates et Slovènes), la totalité de ses mines d'or, d'argent, de mercure, de cuivre et de sel, cinq de ses dix villes les plus peuplées et entre 55 % et 65 % des forêts, ainsi que des voies ferrés, usines, canaux, institutions bancaires et terres cultivables[12].

Toutefois, l'Autriche et la Hongrie conclurent le le protocole de Venise[13] pour organiser un plébiscite en 1922 dans la ville de Sopron (en allemand Ödenburg, située dans le Burgenland) qui opta pour la Hongrie. Ce fut le seul cas où le « droit des peuples à disposer d'eux-mêmes » fut appliqué aux Hongrois.

La Mitteleuropa subit ainsi une refonte radicale de ses frontières.

Conséquences du traité[modifier | modifier le code]

Carte de la Hongrie d'avant Trianon sur un mur de village hongrois (sa silhouette se retrouve aussi sous la forme d'autocollants, porte-clefs, drapeaux, napperons, écharpes…). À droite, le texte dit : « Je crois en un seul Dieu, je crois en une seule patrie. Je crois en une seule justice divine éternelle. Je crois en la résurrection de la Hongrie ».

Si, avant la Première Guerre mondiale, plus de la moitié des 21,5 millions d'habitants du royaume de Hongrie ne sont pas Magyars (lesquels sont au nombre de 9 549 000), l'une des conséquences de ces pertes est qu'après-guerre un magyarophone sur trois vit en dehors des frontières de la nouvelle Hongrie : 3,3 millions de Hongrois se retrouvent citoyens roumains, tchécoslovaques ou yougoslaves[14].

Le traité de Trianon a également fixé des règles pour le rétablissement des relations économiques entre la Hongrie et les pays étrangers, y compris ses voisins - les alliés de l'Entente : Tchécoslovaquie, Roumanie et Yougoslavie. Le traité de paix mettait fin de facto au blocus allié de la Hongrie et ordonnait de jure la reprise du commerce régional et l'approvisionnement de la Hongrie en charbon en provenance de Tchécoslovaquie et de Pologne. Avec d'autres accords internationaux signés lors de la conférence de paix de Paris, tels que le traité de paix de Saint-Germain de 1919 et le règlement de Teschen de juillet 1920, il a fourni le cadre juridique permettant de surmonter le chaos économique en Europe centrale causé par la Première Guerre mondiale et exacerbé par la désintégration du marché commun austro-hongrois à la fin de l'année 1918.

Le traitement inéquitable fait à la Hongrie n'échappe pas à Aristide Briand qui déclare à la Chambre des députés : « il suffit de jeter un coup d'œil sur la carte pour s'apercevoir que les frontières de la Hongrie ne consacrent pas la justice ». Pour David Lloyd George, « toute la documentation qui nous a été fournie par certains de nos alliés pendant les négociations de paix était mensongère et truquée. Nous avons décidé sur des faux »[15].

L'essentiel de la politique extérieure hongroise de l'entre-deux-guerres-mondiales, dirigée par l'amiral Miklós Horthy, consista à réclamer la révision du traité de Trianon (ce que les Alliés occidentaux et leurs états-satellites[réf. nécessaire] de la « Petite Entente » appelaient « révisionnisme »). Durant la Seconde Guerre mondiale, la Hongrie eut partiellement satisfaction en s'alliant à l'Allemagne nazie, et obtint par les arbitrages de Vienne le Sud de la Slovaquie en 1938, la Ruthénie en 1939, le nord de la Transylvanie en 1940 et le Nord de la Serbie en 1941, mais les frontières de Trianon furent remises en vigueur en 1945[16].

L’hungarisme du Parti des Croix fléchées, ainsi de la politique intérieure hongroise depuis la fin du régime communiste en 1989, font également référence à la « Tragédie du Traité de Trianon »[17], présenté non comme l'aboutissement d'un processus de dislocation commencé en 1918 et consécutif aux excès de la magyarisation antérieure, mais comme la cause initiale d'une injustice due à la défaite austro-hongroise et devenue séculaire en 2020[18].

Aujourd'hui encore 458 467 personnes (8,5 % de la population) se déclarent hongroises en Slovaquie et 508 714 (9,3 % de la population) affirment que le hongrois est leur langue maternelle selon le recensement slovaque de 2011[19]. En Roumanie (selon le recensement de 2011[20]) 1 227 623 personnes se déclarent hongroises soit 6,6 % des citoyens roumains (mais 23 % en Transylvanie et plus de 75 % dans deux des seize județe transylvains, celui de Harghita et celui de Covasna).

La « Tragédie de Trianon » est régulièrement évoquée dans les discours du Fidesz-Union civique hongroise de Viktor Orbán, du Jobbik et du Mouvement de jeunesse des soixante-quatre comitats (Hatvannégy Vármegye Ifjúsági Mozgalom) fondé par László Toroczkai, qui s'est montré en France lors d'une manifestation de plus de 400 personnes dans les rues de Versailles le . Au-delà de l'extrême droite, c'est toute l'histoire de la Hongrie qui est réécrite par les médias actuels en fonction de ce traumatisme, en minimisant les diversités et les clivages du passé (politiques, territoriaux, linguistiques, religieux) et en idéalisant une « Hongrie unitaire millénaire » (celle des 64 comitats)[21],[22] qui aurait été un « âge d'or » pour les Hongrois, mais aussi pour des « immigrants tardifs slaves, valaques ou tziganes qui ont fini par proliférer et mener à la décadence et au démantèlement du pays »[23].

Cette rhétorique reste cependant à vocation surtout électorale interne, car sur le plan des relations de la Hongrie avec ses sept voisins autrichien, slovaque, ukrainien, roumain, serbe, croate et slovène, le gouvernement Orbán respecte les traités bilatéraux et se garde de toute revendication territoriale, se bornant à la défense des Magyars d'outre-frontières au Burgenland autrichien, en Haute-Hongrie slovaque, en Ruthénie subcarpatique ukrainienne, en Transylvanie roumaine, en Voïvodine serbe, en Slavonie croate et en Prékmurie slovène[24]. Sur les sept pays voisins de la Hongrie, depuis 2013 cinq d'entre eux (Autriche, Croatie, Slovénie, Slovaquie et Roumanie) font partie comme elle de l'Union européenne, de sorte qu'entre ces États les visas sont abolis et que de facto les frontières du traité de Trianon sont désormais ouvertes aux habitants de l'ancienne « grande Hongrie » d'avant Trianon[25] et à leur permettre d'acquérir la citoyenneté hongroise s'ils la demandent[26].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Hongrie : une statue du régent Horthy fait ressurgir le passé nazi », sur Franceinfo, (consulté le ).
  2. « En Hongrie, un passé qui ne passe pas », sur La Croix, (ISSN 0242-6056, consulté le ).
  3. [1].
  4. La Rédaction, « « Ce mémorial nous unit ». Le mémorial de Trianon a été inauguré à Budapest », sur Le Courrier d'Europe centrale, (consulté le )
  5. Robert Vallery-Radot, « La Hongrie et l'esprit maçonnique des traités », extrait de La Revue hebdomadaire, Paris, 1929, p. 21-27.
  6. Yves de Daruvar, Le Destin Dramatique de la Hongrie — Trianon ou la Hongrie écartelée, Paris, éditions Albatros, , p. 84.
  7. a et b Olivier Lowczyk, La fabrique de la paix : du Comité d'études à la Conférence de la Paix, l'élaboration par la France des traités de la Première Guerre mondiale, Paris, Economica Institut de Stratégie comparée, coll. « Bibliothèque stratégique », , 533 p. (ISBN 978-2-7178-5684-2, OCLC 875752131).
  8. (de) Edgar Lehmann, Meyers Handatlas, Leipzig, Bibliographisches Institut, .
  9. Olivier Lowczyk, La fabrique de la paix : du Comité d'études à la Conférence de la paix, l'élaboration par la France des traités de la Première Guerre mondiale, Paris, Economica, coll. « Bibliothèque stratégique », , 533 p..
  10. Robert Vallery-Radot, « La Hongrie et l'esprit maçonnique des traités », extrait de La Revue hebdomadaire, Paris, 1929.
  11. (en) Aliaksandr Piahanau, « ‘Each Wagon of Coal Should Be Paid for with Territorial concessions.’ Hungary, Czechoslovakia, and the Coal Shortage in 1918–21 », Diplomacy & Statecraft, vol. 34, no 1,‎ , p. 86–116 (ISSN 0959-2296 et 1557-301X, DOI 10.1080/09592296.2023.2188795, lire en ligne, consulté le )
  12. (en) Domokos Kosáry, History of the Hungarian nation, (OCLC 66036).
  13. Documents Diplomatiques Francais : 1921 Tome II (1 Er Juillet - 31 Dec.), Peter Lang, , 847 p. (ISBN 978-90-5201-243-8, lire en ligne).
  14. Történelmi atlasz, Académie hongroise 1991, (ISBN 963-351-422-3).CM et Gyula Csurgai, La Nation et ses territoires en Europe centrale : une approche géopolitique, ed. Peter Lang, Berne 2005, 271 p., (ISBN 978-3039100866) et 3039100866.
  15. Alexis Lassagne, « La blessure du Traité de Trianon », La Nouvelle Revue d'histoire, no 87 de novembre-décembre 2016, p. 47.
  16. (hu) Kartográfiai Vállalat Szerkesztőbizottsága, Történelmi atlasz a középiskolák számára [« Atlas historique pour les collèges »], Budapest, Kartográfiai Vállalat, (ISBN 963-351-422-3).
  17. Gyula Csurgai, La Nation et ses territoires en Europe centrale : une approche géopolitique (ed. Peter Lang, Berne 2005, 271 p., (ISBN 978-3039100866 et 3039100866).
  18. (en) Nicholas Kulish, « Kosovo’s Actions Hearten a Hungarian Enclave », The New York Times,‎ (lire en ligne) : « a loss that to this day is known as the Trianon trauma ».
  19. (en) Beata Balogová, « Census: Fewer Hungarians, Catholics – and Slovaks », The Slovak Spectator,‎ (lire en ligne).
  20. (ro) « Comunicat de presă privind rezultatele definitive ale Recensământului Populației și Locuințelor – 2011 », sur recensamantromania.ro, .
  21. Romantikus Erőszak - Édes hazánk - Vármegyék sur [2].
  22. Evelyne Pieiller, « Le beau Danube noir : Décibels et extrême droite en Hongrie », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne).
  23. Déclarations de László Bogár et Gábor Barcsa-Turner en sur [3]. Depuis la chute du communisme, les Magyars d'outre-frontières sont devenus un enjeu de la politique intérieure hongroise. La thématique de leurs droits historiques a été reprise de manière diluée puis de plus en plus explicite dans le discours du Fidesz-Union civique hongroise de Viktor Orbán, et de façon véhémente dans celui du Jobbik. Sur le plan historiographique, les Magyars d'outre-frontières sont présentés comme des « îlots résiduels » d'une population hongroise initialement uniforme dans tout l'arc intérieur des Carpates, mais ultérieurement « submergée par des immigrants allogènes ». Cette position nie la présence, au moment de l'arrivée des Magyars, de populations slaves ou romanes : c'est la thèse du « Désert des Avars » (Avar sivatag) d'Eduard Robert Rösler, dans son ouvrage Romänische Studien : untersuchungen zur älteren Geschichte Rumäniens, Leipzig 1871, affirmant qu'à la suite du massacre de tous les Avars par les Carolingiens en 805, les Magyars auraient trouvé un pays vide de tout habitant sédentaire : c'est le parti pris par Miklós Molnár dans son Histoire de la Hongrie, Éditions Perrin, Paris 2004, (ISBN 2-262-02238-0), en dépit de l’existence attestée d’États slaves comme la Moravie ou la Blatozérie et par la suite des (banats (duchés vassaux) croates, serbes, valaques et autres avec leurs « sièges » et leurs autonomies (voir Béla Köpeczi (dir.), Histoire de la Transylvanie, Budapest, Akadémiai kiadó, 1992, (ISBN 963-05-5901-3)). Selon cette thèse des « îlots résiduels », la diversité des populations de la « Hongrie millénaire » n'aurait commencé que tardivement, à partir du XIIIe siècle, par immigration depuis les Balkans, et serait devenue « massive » en raison de la conquête turque puis autrichienne avec notamment l'instauration des confins militaires par les Habsbourg au XVIIe siècle : ainsi, le traité de Trianon serait l'aboutissement d'un processus de « décadence par submersion de la population d'origine » » (voir Charles-Louis Chassin, La Hongrie, son génie et sa mission, Garnier 1856).
  24. (en) Patrick Heenan et Monique Lamontagne, The Central and Eastern Europe Handbook, Londres, Taylor & Francis, , 305 p. (ISBN 978-1-57958-089-6, lire en ligne), p. 70.
  25. Patrick Heenan, Monique Lamontagne, Op.cit..
  26. Sophie Rauszer, « La loi modificative du 26 mai 2010 sur la naturalisation simplifiée, première matérialisation du nouveau régime hongrois », sur nouvelle-europe.eu, .

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]