Sojourner Truth

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Sojourner Truth
Sojourner Truth, 1870 (cropped, restored).jpg
Sojourner Truth vers 1870.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Oak Hill Cemetery (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Isabella Baumfree
Pseudonyme
Sojourner Truth
Autres noms
Isabella Van Wagenen
Nationalité
Domicile
Hurley, New Paltz, New York, Northampton (Massachusetts), Battle Creek
Activité
Prédicatrice, abolitionniste, militante pour le droit des femmes
Père
James Baumfree
Mère
Elizabeth Baumfree
Conjoint
Thomas
Enfant
  • James, mort prématurée
  • Diana, née en 1815
  • Peter, né en 1821
  • Elizabeth, née en 1825
  • Sophia, née en 1826
Statut
Esclave (jusqu'en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Religion
méthodisme, évangélisme, millérisme
Personne liée
  • Frederick Douglass
  • Harriet Tubman
Site web
Distinctions
Oak Hill Cemetery - Sojourner Truth Headstone.jpg
Vue de la sépulture.

Sojourner Truth, née probablement en 1797 à Hurley, une ville de l'ancienne colonie néerlandaise du comté d'Ulster, dans l'État de New York, et morte le 1883 à Battle Creek dans l'État du Michigan, est une prédicatrice chrétienne dont l'inspiration plonge ses racines dans le courant dit de la Perfection chrétienne issu du méthodisme dans l’Amérique du Second grand réveil, notamment dans l’État de New York et dans l'évangélisme, elle est par ailleurs une figure parmi les abolitionnistes afro-américaines ainsi qu'une militante pour le droit de vote des femmes.

Née dans la condition d'esclave, de parents esclaves, elle porte différents noms, le premier Isabella Baumfree donné par son premier propriétaire de 1797 jusqu'en 1827, puis Isabella van Wagenen, en hommage à un couple de Quakers qui l'ont recueillie, nom qu'elle garde jusqu'au jour de la Pentecôte de 1843 où elle choisit de se nommer Sojourner Truth à la suite d'une révélation mystique et d'une conversion au millerisme.

Par la force de ses prédications, elle devient le symbole de la capacité des pauvres et notamment des femmes à s'élever et s'émanciper, grâce selon elle, à la puissance du Saint Esprit.

Ne sachant ni lire, ni écrire, elle dicte son autobiographie qui paraît en 1850 sous le titre de Narrative of Sojourner Truth. Elle se fait également connaître par son discours Ain't I a Woman ? (Ne suis-je pas une femme ?) prononcé le à la Convention des femmes de l'Ohio de 1851 à Akron (en).

Avec Harriet Tubman, Sojourner Truth fait partie des Afro-Américaines les plus célèbres du XIXe siècle.

Biographie[modifier | modifier le code]

Les premières années 1797- 1826[modifier | modifier le code]

Vivre comme une marchandise[modifier | modifier le code]

Quand les premiers colons en provenance des Pays-Bas s'installent dans la Nouvelle-Angleterre en 1626, ils s'installent sur un territoire qu'ils nomment la Nouvelle-Néerlande, renommée ultérieurement par les Britanniques Province de New York. Très rapidement, ces colons importent des esclaves qui en 1723, représentent 15% de la population. Parmi ces colons d'ascendance néerlandaise, figure le colonel Johannes Hardenberg, un membre de l'Assemblée générale de la Province de New York (en) qui a gagné ses galons de colonel lors de la guerre d'indépendance des États-Unis. Johannes Hardenberg possède une ferme dans la région des montagnes Catskill à proximité du village de Hurley dans le comté d'Ulster. Sa richesse lui permet d'acheter des esclaves à qui il ne s'adresse qu'en néerlandais afin qu'ils ne puissent pas communiquer avec l’entourage majoritairement anglophone[1],[2],[3].

Parmi les esclaves de Johannes Hardenberg, il y a le couple des Baumfree composé de Makewe, renommé James Bomefree dit également Baumfree, qui en hollandais signifie « arbre » et d'Elizabeth, surnommée Betsey ou « Mau-Mau Bett », l'un comme l'autre seraient originaires de l'actuel Ghana. Ils donnent naissance à Isabella Baumfree vers 1797, l'avant-dernière de leurs douze ou treize enfants. L'année de 1797 est sourcée par le témoignage de ses premiers maîtres. La jeune Isabella Baumfree, surnommée « Belle », ne parle que le néerlandais, comme ses parents, dont elle gardera un accent tout au long de sa vie[1],[2],[4],[3],[5],[6],[7],[8],[9].

La famille Hardenberg est un pilier de la communauté néerlandaise calviniste, l'Église réformée néerlandaise, installée dans le comté d'Ulster. Puis, elle embrasse le piétisme du théologien Theodorus Jacobus Frelinghuysen (en) dont elle transmet l'enseignement à ses esclaves et notamment à Elizabeth Beaumfree qui le transmet à son tour à sa fille Isabella, qui en sera durablement influencée[10],[11].

Johannes Hardenberg meurt en 1799, la famille Beaumfree fait partie de l'héritage transmis à son fils Charles Hardenberg qui l'emmène dans sa nouvelle résidence dans les collines voisines avec une dizaine d'autres esclaves. Avec lui les conditions de vie des esclaves se dégradent, leurs nouveaux logements sont insalubres, les parents d'Isabella sont épuisés, usés autant par les travaux des champs que par leur habitation froide et humide durant les hivers. Malgré des conditions de vies rudes, les Beaumfree transmettent une éducation morale à leurs enfants[12],[13],[14].

En , Charles Hardenberg meurt, ses héritiers décident de vendre aux enchères son bétail, ses chevaux et ses esclaves, dont la famille Beaumfree fait partie. Mais les héritiers décident de garder les parents Baumfree, même de les affranchir ; une fois libres, les parents d'Isabella continuent à travailler au service des Hardenberg. De son côté, Isabella Baumfree est adjugée avec un lot de moutons pour la somme de 100 $[a] et devient la propriété d'un commerçant, John Nealy qui habite dans le village de Twaalfskill voisin de Kingston dans le comté d'Ulster. Ce dernier se montre brutal envers elle, Isabella comprenant mal l'anglais fait des erreurs dans l’exécution des ordres, aussi John Nealy et son épouse la flagellent régulièrement et même John Nealy va jusqu'à la battre à coup de tisonnier. Isabella essaie d'apprendre l’anglais auprès de ses maîtres mais en vain, ils n'en ont pas la patience. Alors que madame Nealy continue de lui hurler dessus, progressivement, elle apprend l'anglais mais elle garde des accents néerlandais. Dans cette ambiance de maltraitance, séparée de ses parents, pour seul refuge, elle a la prière, la confiance en Dieu[15],[7],[6],[14],[16],[17].

Une soirée d'hiver, James Baumfree, qui est affranchi, rend visite à sa fille Isabella, il découvre qu'elle n'a pas des habits d'hiver, et découvre les cicatrices liées aux coups sur le dos de sa fille. En rage, James Baumfree lui promet de trouver une solution. En 1810, il convainc Martinus Schryver, d'ascendance néerlandaise, un pêcheur et un aubergiste d'acheter Isabella. Il a besoin d'une servante. La famille Nealy se débarrasse donc d'Isabella Baumfree en la revendant pour la somme de 175 $[b] à Martinus Schryver. Ce dernier va lui offrir un cadre de vie plus agréable, elle est chaudement habillée pendant l'hiver et surtout bien nourrie. Elle ne travaille plus dans les champs, elle est assignée aux tâches domestiques et au service de l'auberge où elle découvre un monde de buveurs ayant constamment une chope à la main, ne pensant qu'à danser ou à jouer, un monde de vulgarité, plusieurs clients ont tenté de la séduire, en vain, elle reste chaste. Durant cette période, elle apprend la disparition de sa mère. Puis Martinus Schryver étant en défaut de paiement, il vend Isabella à John J. Dumont, un descendant de huguenot, riche propriétaire terrien de New Paltz, toujours dans le comté d'Ulster[18],[6],[7],[19],[20],[21],[22].

Les années à New Paltz[modifier | modifier le code]

John J. Dumont intègre Isabella Baumfree comme ses dix autres esclaves à vie domestique de la maisonnée ; elle est affectée à la cuisine où elle excelle et en même temps, elle améliore peu à peu son anglais. Si John J. Dumont se montre tolérant et patient envers elle, ce n'est pas le cas de son épouse qui la tance régulièrement. Les tensions entre Isabella et ses maîtres sont probablement dues à la jalousie entre servantes, notamment Kate, une domestique blanche, qui met ses erreurs sur le dos d'Isabella et sabote son travail, notamment en polluant l'eau de la marmite dans laquelle Isabella fait bouillir les pommes de terre. Gertrude Dumont surnommée Gerty, la fille du couple Dumont, s'est prise d'affection pour Isabella et l'a mise hors de cause en dévoilant les manœuvres de Kate pour discréditer Isabella[23],[6],[24],[25],[26].

Isabella Baumfree reçoit, durant cette période, une formation religieuse élémentaire donnée par le clerc de la famille Dumont et par le cocher de John J. Dumont, Cato qui fait office de prédicateur auprès des esclaves[27],[28].

En 1815, lors de la fête dite de Pinkster (en) célébrée le jour de la Pentecôte par les esclaves afro-américains de propriétaires membres de l'Église réformée néerlandaise[29],[30], alors qu'Isabella a 18 ans, elle tombe amoureuse de Robert, un esclave d'un dénommé Catlin, ce dernier s'oppose aux relations entre Robert et Isabella et impose une compagne à Robert, une esclave avec qui il pourra engendrer de nouveaux esclaves lui appartenant. Malgré l'interdiction Robert et Isabella continuent de se voir en cachette, Catlin s'en doutant leur tend un piège et rosse Robert à coup de bâton devant Isabella, la bastonnade ayant lieu chez John J. Dumont, ce dernier alerté par les cris d'Isabella intervient pour faire cesser les coups de Catlin et de son fils, pour s'assurer que Robert ne sera pas battu à mort il accompagne les Catlin avec Robert enchaîné jusqu'à leur domicile[31].

Cet incident rappelle à son maître John J. Dumont qu'Isabella est en âge d'enfanter, et donc qu'il temps de lui chercher un homme à qui l'unir. Il choisit l'un de ses esclaves, un dénommé Thomas qui a déjà engendré deux fils, vendus à d'autres propriétaires. Ni Thomas, ni Isabella n'éprouvent de sentiments particuliers l'un pour l'autre, mais ce n'est pas l'affaire de leur propriétaire. Cela dit Isabella arrive à arracher à son maître une cérémonie de mariage qui est célébrée par un clerc afro-américain. Malgré le caractère arbitraire de leur union, Isabella et Thomas apprennent à se respecter et à s'apprécier. De leur union, naissent cinq enfants, quatre filles et un fils : Diana, Elisabeth, Sophia et Peter, une des fille est morte précocement sans prénom. Deux de leur filles seront vendues[32],[7],[6].

L'émancipation et les premières prédications (1826-1835)[modifier | modifier le code]

L'État de New York et l'abolition de l'esclavage[modifier | modifier le code]

Après la guerre d'Indépendance, les Quakers (Société religieuse des Amis) sont les premiers à militer de façon organisée contre l'esclavage et à questionner le droit d'une personne à en posséder une autre en tant qu'esclave. Sous l'impulsion d'Antoine Bénézet et John Woolman des organisations contre l’esclavage se créent, c'est ainsi qu'apparaît la première société antiesclavagiste américaine, la Pennsylvania Abolition Society à Philadelphie le . Cette première société fait des émules dans tous les états, du Massachusetts jusqu'en Virginie, comme la New York Manumission Society fondée en 1785[33],[34],[35],[36].

En 1817, sous la pression des Quakers et de la New York Manumission Society, l'État de New York vote une première loi qui dit que les esclaves nés après le seront progressivement émancipés, les femmes à l'âge de 25 ans et les hommes à l'âge de 28 ans. Puis un amendement précise que le , tous les esclaves nés avant 1799 seront émancipés. Cette loi signifie qu'Isabella, âgée de 29 ans peut demander son émancipation à partir du [37],[38],[6],[39].

Une émancipation difficile[modifier | modifier le code]

Quand le , Isabella rencontre John J. Dumont pour demander son émancipation, ce dernier refuse il veut garder Isabella et Thomas au service de sa propriété jusqu'à la date du , il invoque pour motif qu'Isabella à cause d'une blessure à une de ses mains n'a pas eu une productivité satisfaisante. Isabella sait que la pression des propriétaires est forte, il y a des cas d'esclaves qui ont été assassinés à cause de leurs revendications à être libres. Elle n'a qu'une solution fuir, elle se réfugie avec sa fille Sophia, chez des voisins Isaac et Maria van Wagenen qui habitent à Wagondale dans le comté d'Ulster. Quant à son fils Peter, vendu illégalement à un planteur de l'Alabama, il est récupéré par des Quakers et mis en sécurité[40],[39],[41],[6],[7],[9].

Les années Wagenen (1826-1828)[modifier | modifier le code]

Isabella prend le nom de Wagenen, devenant Isabella Wagenen[9]. Si elle se rapproche du méthodisme, sa sensibilité la rapproche de ce que aujourd'hui on nomme le pentecôtisme, l'inspiration par le Saint Esprit qu'elle nomme également The Spirit (« L'Esprit »), mouvement également dit de la Perfection chrétienne[42]. Le Pentecôtisme dérive de la fête dite de Pinkster (en), célébrée notamment par les Afro-Américains esclaves de propriétaires membres de l'Église réformée néerlandaise[29], qui était l'occasion de chants, de danses, de transes se rapprochant selon un observateur des saturnales[43],[44].

Lors de ces fêtes il est rappelé la libération des Hébreux, libération à laquelle Isabella s'identifie et identification qui lui révèle « la gloire de Dieu ». Révélation qui daterait de l'hiver 1827, ou plutôt après la fête de Pinkster célébrée le jour de la Pentecôte 1827[45].

Isabella Wagenen, comme beaucoup d'anciens esclaves, n'a qu'une vague notion du Credo, ce qu'elle connait du christianisme se résume aux Dix commandements et à des récits concernant la vie, la mort et résurrection du Christ. En revanche, elle clame sa proximité, voire son intimité avec Dieu comme avec Jésus Christ qu'elle considère comme un ami, elle convaincue qu'elle entretient une relation privilégiée avec lui, que ses visions la prépare à recevoir la « rédemption du Christ »[46],[44],[47].

Toujours en 1827, alors qu'Isabella travaille à Kingston, en marchant dans la ville, elle entend des chants qui viennent d'une réunion de méthodistes, s'y approchant, elle est invitée à participer à cette réunion. Isabella est impressionnée par l’accueil, la chaleur de ces chrétiens, à la suite de quoi elle fréquente la Saint James Methodist Episcopal Church (« Église épiscopale méthodiste Saint James ») de Kingston. Elle y développe pour la première fois de sa vie de véritables relations positives avec des femmes blanches, ces dernières l'encouragent à se former. Isabella suit des cours d'études bibliques, de découverte de la doctrine méthodiste et y découvre la Trinité, que Jésus est une personne divine ce qui l'affermit dans sa confiance en lui[48],[49].

Les années new-yorkaises (1828-1835)[modifier | modifier le code]

Isabella fréquente la paroisse de la John Street Methodist Church (en) à Manhattan où elle se lie avec une institutrice Miss Geer qui lui confirme le fait que New York offre des opportunités d'emplois pour les Afro-Américains, notamment pour son fils Peter. En , Isabella Wagenen quitte les Wagenen pour se rendre à New York avec ses deux enfants, accompagnée par les Grear, un couple qui, comme elle, sont des fervents adeptes du courant de la Perfection chrétienne. Elle gagne sa vie comme domestique[50],[51],[52].

Pour se protéger d'un environnement newyorkais peu avenant envers les Afro-Américains, elle garde précieusement sur elle un billet certifiant sa conversion au méthodisme sans que l'on sache précisément les circonstances de cette conversion[53].

Quand Isabella apprend que les offices de la John Street vont devenir ségrégués, les uns pour les Blancs, les autres pour les Afro-Américains, elle rejoint une paroisse de l'Église épiscopale méthodiste africaine (ou AME), celle sise à Harlem qui a son siège à l'église Mother African Methodist Episcopal Zion Church (en)[7],[6],[54],[52],[53].

New York, comme d'autres villes américaines, est traversée par un courant de « réforme morale » condamnant la consommation d'alcool, le jeu, la prostitution, qui conduisent à la pauvreté et aux maladies. Des appels à la réforme sont lancés aux femmes comme gardiennes des valeurs familiales et religieuses[55].

Elijah Pierson[modifier | modifier le code]

En 1829 ou 1830 Miss Geer, invite Isabella à se rendre dans le quartier dit des Five Points à Manhattan, quartier connu pour ses taudis, ses bidonvilles et sa forte criminalité[56] pour qu'elle puisse y prêcher l'amour de Dieu. Isabella se rend compte que les habitants de ce quartier ont surtout besoin de nourriture, de vêtements et d'habitats sains. C'est lors de ces visites qu'elle entend parler du Magdalen Asylum un refuge pour femmes sans abri fondé et pour des prostituées par Elijah Pierson (en) dit le Tishbite (en), un ancien presbytérien devenu prédicateur des rues qui crée un mouvement attaché strictement aux seuls Cinq points du calvinisme, dérivé de la Perfection chrétienne, de l'austère Retrenchment Society et proche des courants millénaristes et du mormonisme. Elijah Pierson prétend avoir reçu comme le prophète Elijah (« Élie ») une révélation divine, Dieu lui aurait donné le don de soigner les maladies et la crainte de la mort. C'est pour rappeler sa révélation qu'il prend le nom du Tishbite qui est la qualification du prophète Élie dans l'Ancien Testament[57],[58]. Elijah Pierson et son épouse Sarah prêchent plus particulièrement pour appeler les prostituées à se convertir. C'est au nom de sa foi qu'Elijah Pierson a construit le Magdalen Asylum dans le quartier du Bowery. Malgré le sectarisme qui règne parmi les disciples d'Elijah Pierson, Isabella vénère en lui son perfectionnisme radical et se détourne du méthodisme pour le rejoindre le rejoint. Isabella est logée au sein du Magdalen Asylum. Tout comme les Pierson, Isabella Wagenen prêche également dans la rue auprès des prostituées, et régulièrement prie avec les Pierson dans leur logis[59],[7],[60],[61],[62],[63].

Robert Matthews dit Matthias[modifier | modifier le code]
La séduction d'un imposteur[modifier | modifier le code]

En , Isabella et les Pierson reçoivent la visite d'un dénommé Robert Matthews (en) qui se fait appeler Matthias (« Matthieu ») comme le dernier et douzième apôtre du Christ et l'évangéliste. Il se présente comme étant « Dieu le père ayant pouvoir sur toutes choses ». Robert Matthews, né en 1788, est un homme d'affaires qui après avoir été élevé dans le presbytérianisme rejoint Église unifiée de Sion (en) connue également sous le nom de la River Brethren qui est une synthèse entre le piétisme et le mennonisme anabaptiste[64]. Robert Matthews, prétend qu'il a reçu la mission de révéler le vrai christianisme et la venue du royaume de Dieu sur terre et la damnation des chrétiens qui condamnent le mouvement de la Perfection chrétienne, il prêche également la réincarnation pour les adeptes de la vraie religion. Grâce à sa grand-mère juive, il affirme qu'il a hérité du don de la prophétie. Margaret, l'épouse de Robert Matthews pense que ses idées viennent de Mordecaï Manuel Noah, mais les conceptions qu'il a du Temple de Dieu et de la sainte cité céleste, la nouvelle Jérusalem, sont issues du livre de l'Apocalypse. Tout comme l'un de ses maîtres le presbytérien et perfectionniste Edward Norris Kirk (en), Robert Matthews est un abolitionniste. Il commence à prêcher dans les rues d'Albany puis disparaît pour réapparaître à New York. Si dans un premier temps Elijah Pierson soupçonne Robert Matthews d'être un imposteur, il se laisse séduire par lui, et se laisse convaincre d'unir leurs messages, Elijah Pierson devient le Jean le Baptiste de Robert Matthews pour annoncer la venue du royaume de Dieu renommé le royaume de Matthieu. Malgré les conceptions de Robert Matthews, concernant la femme comme diabolique, sorcière, séductrice, héritées de la Haute Église, Isabella est impressionnée par sa personnalité, n'ayant que de vagues notions du christianisme, elle se laisse facilement subjuguer par celui-ci et se met à genoux devant lui tout en lui embrassant les pieds. Isabella se met à son service pendant plusieurs années. Elle loge comme domestique dans le quartier général de Robert Matthews, surnommé « The Zion Hill » situé dans une ferme à proximité de Sing Sing appartenant à Benjamin[65] et Ann Folger[66]. Isabella participe à toutes les cérémonies religieuses organisées par Robert Matthews[67],[7],[6],[68],[69].

L'imposture démasquée[modifier | modifier le code]

Il devient de plus en plus notoire que Robert Matthews utilise l'argent de ses disciples pour mener la grande vie. Par ailleurs il est soupçonné de souffrir de troubles bipolaires, accompagnés de violence. Une famille de ses disciples signale ses comportements à la police qui se rend à son logis pour l’arrêter. Isabella, naïve et loyale tente de le protéger en vain. Robert Matthews est interné au quartier pénitentiaire du Bellevue Hospital[70] dans le secteur psychiatrie. Elijah Pierson et Isabella arrivent à le libérer[71].

Cela dit, Isabella et Elijah Pierson commencent à se méfier de Robert Matthews et prennent leurs distances vis-à-vis de lui. Isabella quitte le quartier général de Robert Matthews pour s'installer de nouveau à New York, où Miss Geer lui trouve un emploi de domestique[72].

Un procès à scandales[modifier | modifier le code]

Elijah Pierson, qui est resté à la Zion Hill, subit plusieurs malaises, ceux-ci deviennent de plus en plus inquiétants à partir de l'été 1834. Régulièrement, il a des poussées de fièvre, reste alité pendant des journées entières. Robert Matthews et ses disciples refusent de faire intervenir un médecin, pour eux les malaises d'Elijah Pierson sont l'œuvre du diable. Puis subitement, le , Elijah Pierson meurt de façon soudaine. Les enquêtes mettent au jour des circonstances troubles, sur fond de différends financiers avec Robert Matthews, des revendications de Benjamin et Ann Folger pour reprendre le flambeau d'Elijah Pierson, et des histoires plus ou moins sordides de coucheries. Benjamin et Ann Folger accusent Robert Matthews et Isabella d'avoir assassiner Elijah Pierson par empoisonnement. Ils sont emprisonnés et lors du procès qui se tient à partir du , par manque de preuve médicale de trace d'un empoisonnement, Isabella est acquittée[73],[7],[6],[74],[75].

La déception et ouverture[modifier | modifier le code]

Isabella se rend compte qu'elle a été manipulée aussi bien par Elijah Pierson que par Robert Matthews avec leurs promesses fallacieuses d'une communauté de croyants liés par l'amour. Elle décide de rejeter toute exégèse de la Bible autre que la sienne et de porter un regard critique sur ceux qui se prétendent chrétiens. Déception et regard critique qui vont permettre à Isabella de s'affirmer en tant que telle[76].

La militante antiesclavagiste (1835-1843)[modifier | modifier le code]

Les racistes de New York[modifier | modifier le code]

Régulièrement des Afro-Américains sont insultés, rossés par des voyous qui n'acceptent pas les lois d’affranchissement de l'État de New York. Les services publics écartent les Afro-Américains, les écoles publiques refusent les élèves afro-américains. Des notables afro-américains comme Samuel Cornish, Thomas Van Renssalaer, James McCune Smith (en)[77],[78], Charles Bennett Ray (en)[79],[80] font part des actes de discriminations qu'ils subissent de leurs confrères blancs, leur barrant l'admission à des clubs et associations[81]

Isabella en retrait[modifier | modifier le code]

Isabella, dans un premier temps, se retire de tout engagement politique ou social. Elle s'installe à New York avec ses deux enfants où elle gagne sa vie en occupant des emplois de cuisinière, de domestique ou de lavandière. Elle fréquente également de façon assidue les offices de l'église épiscopale méthodiste africaine de Sion à Harlem[7].

Cette église animée par l'évêque Christopher Rush (évêque) (en) qui y tient des sermons résolument antiesclavagiste. Il est également le président de la Phoenix Society (New York) (en), une société antiesclavagiste comprenant des Blancs et des Afro-Américains. C'est également là qu'Isabella entend parler de l'éditeur afro-américain David Ruggles (en) qui a constitué une milice d'autodéfense afro-américaine dont le quartier général a son siège à l'église épiscopale méthodiste africaine de Sion à Harlem[82],[83].

Faire face au machisme[modifier | modifier le code]

À l'église de Sion, Isabella se lie d'amitié avec des militantes afro-américaines comme Eliza Day ou Hester Lane (en) qui conjuguent foi religieuse et protestation sociale. Avec elles et d'autres, Isabella participe à l'Underground Road (route clandestine) pour aider les esclaves fugitifs. Leurs actions sont contestées par les hommes pétris de préjugés machistes. Le magazine The Colored American fustige ces femmes et demande que leur époux, compagnons, parents de les garder à la maison et de leur donner des tâches domestiques. De nombreuses prédicatrices comme Jarena Lee (en)[84], Zilpha Elaw (en)[85], Rebecca Cox Jackson (en)[86], Julia A. J. Foote (en)[87] sont écartés par les hommes au nom de la morale victorienne dominante. Seul William Lloyd Garrison se sépare de ces préjugés en ouvrant les colonnes de son journal The Liberator à des femmes. En , l'Afro-Américaine Maria W. Stewart (en) inaugure la rubrique « Ladies department » du Liberator. Ses articles enflammés sur l'émancipation des Afro-Américains inspirés par son ami David Walker préfigurent les prédications d'Isabella[88],[89],[90].

L'influence de Maria W. Stewart[modifier | modifier le code]

Maria W. Stewart publie en 1831 son premier essai Religion and the Pure Principles of Morality, ce qui l'amène à tenir des conférences auprès des clubs composés uniquement de femmes afro-américaines d'abord à Boston en puis elle s'adresse à des hommes en , puis elle quitte Boston pour s'installer à New York où elle tient sa première conférence le . Elle devient vice directrice d'un établissement scolaire en 1837. Maria W. Stewart fréquente l'église épiscopale Saint Philippe (Manhattan) (en)[89],[91],[92].

Les diverses conférences de Maria W. Stewart sont copiées et lues auprès des sociétés antiesclavagistes et dans diverses églises, notamment afro-américaines. C'est comme cela qu'Isabella découvre les idées de Maria W. Stewart concernant le droit des femmes et la possibilité pour une femme d'être une prédicatrice comme Julia Pell[88].

Les femmes américaines contre l'esclavagisme[modifier | modifier le code]

Isabella est attentive à la montée de l'abolition de l'esclavage chez les femmes américaines, qu'elles soient Blanches ou Noires. Les plus puissantes organisations féminines mixtes en influences[93] sont la Philadelphia Female Anti-Slavery Society (en) qui comprend parmi ses membres les épouses de James Forten et de Robert Purvis, association considérée également comme le berceau du féminisme américain[94] et la Boston Female Anti-Slavery Society (en)[95],[96]qui comprend parmi ses membres les sœurs Lucy M. Ball et Martha Violet Ball (en), les sœurs Weston... Parmi les blanches figurent Lucretia Mott et Abby Kelley qui sera ultérieurement aux côtés d'Isabella[97].

En 1837, se tient une convention de femmes dans une petite église située à la Houston Street de New York. C'est la première convention inter-raciale où dix Afro-Américaines sont présentes, dont certaines sont des connaissances d'Isabella. Y sont notamment présentes Maria W. Stewart, Hester Lane (en) et les épouses de James Forten et Robert Purvis qui exposent leurs expériences du racisme. Angelina Grimké y lit son pamphlet An Appeal to the Women of the Nominally Free States (« Un appel aux femmes des États qui se disent libres »)[98], qui est un manifeste pour prendre des mesures pour mettre fin à l'esclavage et au racisme. Cet appel intègre le poème We are thy sisters (« Nous sommes tes sœurs ») écrit par Sarah Louisa Forten Purvis (en) pour l'occasion[97].

L'engagement contre l'esclavagisme[modifier | modifier le code]

Les événements décisifs[modifier | modifier le code]
Sengbe Pieh (Joseph Cinqué)

Un événement décisif décide Isabella à se lancer dans lutte contre l'esclavage, c'est l'assassinat de Elijah Parish Lovejoy qui a eu lieu le 7 novembre 1837 à Alton, dans l'État de l'Illinois[99]. Assassinat commis par une foule de racistes esclavagistes qui ne pouvait supporter ses condamnations contre la pratique du lynchage, ses engagements comme la création d'une section de l'American Antislavery Society dans l'Illinois et son journal anti-esclavagiste The Saint Louis Observer[100],[101],[102].

En 1839, Lewis Tappan (en) organise à la Broadway United Church of Christ (en) une réunion sous les auspices de l'American Anti-Slavery Society (AASS) où sont présents cinq mille abolitionnistes. Lors de cette réunion William Lloyd Garrison et David Ruggles parviennent à faire adopter une résolution pour la participation pleine et entière des femmes au même titre que les hommes. Cette résolution est l'un des motifs d'une sécession au sein de l'AASS, Lewis Tappan crée l'American and Foreign Anti-Slavery Society (en). Si Isabella est loin de ces débats, en revanche la résolution de William Lloyd Garrison et David Ruggles lui ouvrent la voie[103].

Le second événement décisif est l'affaire de l'Amistad[104],[105],[106] qui mobilise les abolitionnistes au même titre que l'assassinat d'Elijah Parish Lovejoy et confirme Isabella dans sa volonté d'engagement à cause antiesclavagiste. Joseph Cinqué qui a mené la révolte de l'Amistad[107],[108] inspire l'émergence de nouveaux leaders au sein de la communauté afro-américaine comme Charles Lenox Remond (en)[109], Frederick Douglass et Henry Highland Garnet. Isabella qui fréquente la Broadway United Church of Christ a entendu Joseph Cinqué qui y a raconté son héroïque mutinerie en . Pour elle, c'est comme message venant de Dieu pour mobiliser ses forces[110].

Sojourner Truth[modifier | modifier le code]

L'ensemble de ces événements marque Isabella et durant l'année 1843, elle décide de prendre le nom de Sojourner Truth celle qui « séjourne pour la vérité et la justice », et qui est animée par l'esprit de résistance[111].

Les circonstances exactes de ce changement de nom ne sont pas claires. Il semblerait que le , jour de la Pentecôte, après avoir participé à une réunion de prières qu'elle la quitte pour se diriger vers Long Island, lors de sa marche, elle reçoit un appel de l'Esprit saint pour quitter sa vie ordinaire pour embrasser une vie au service d'une mission divine. Son nouveau nom serait une célébration de son émancipation de la maison de servitude semblable à celle des hébreux libérés par Dieu de la servitude égyptienne ainsi qu'une condamnation des villes de servitude qui comme Sodome seront anéanties par Dieu. Sa mission est alors d'annoncer Dieu comme le libérateur des opprimés[112],[113].

Sa révélation est suivie d'une adhésion au Millérisme fondé par William Miller, un pasteur baptiste, qui annonce le second retour du Christ pour l'année 1844. Sojourner Truth, suit en cela d'autres prédicatrices itinérantes comme l'Afro-Américaine Zilpha Elaw la Blanche Harriet Livermore (en)[114],[115] qui sont convaincues qu'elle vivent dans les derniers temps. D'autres figures comme Angelina Grimké ou Theodore Weld partagent également cette opinion. Gerrit Smith accueille Sojourner Truth et Harriet Tubman dans sa résidence en souscrivant lui aussi à la proche fin des temps[116],[117].

Sojourner Truth et le Millérisme (1843-1844)[modifier | modifier le code]

Sojourner Truth et William Miller[modifier | modifier le code]

Les liens entre le choix d'Isabella à adopter le nom de Sojourner Truth et ses liens avec le millérisme sont nécessaires pour comprendre son itinéraire. William Miller né en est un fermier du comté de Washington dans l'État de New York. Comté où est également né Robert Matthews. D'après la biographe Nell Irvin Painter, il semblerait que l'un comme l'autre se seraient connus, qu'ils seraient inspirés par le dispensationalisme diffusé aux États-Unis par John Nelson Darby[118],[119], théologie qui à partir d'une lecture du Livre de Daniel établit les grandes périodes du salut et la date de la fin des temps ou Jour du Jugement où les pécheurs seront condamnés à brûler en enfer. D'où la mission des dispensionnalistes est d'appeler à la repentance un maximum de pécheurs pour qu'ils soient sauvés[120].

William Miller avant de rejoindre le dispensationalisme est un pasteur baptiste abolitionniste. Dès 1831 il commence à tenir des conférences où il prophétise la venue du Christ pour condamner les pécheurs et glorifier les saints. En , il prédit que le Christ reviendra entre et le [117].

Le journal The Midnight Cry du [121] édité par William Miller publie un article de Joshua V. Himes (en) qui déclare que d'après le Livre de Daniel, l'ère de la fin des temps commencera à partir de l'année 1843, les signes annonciateurs étant que nous vivons dans un « âge de débauche »[122].

Sojourner Truth qui a entendu les conférences William Miller, se montre prudente, elle rejette ses prédictions, pour elle la venue du Christ est conditionnée par une ère de perfection, même si elle dit the Lord is as near as he can be (« le Seigneur est aussi proche qu’il peut l’être »). À une présence physique, elle préfère une présence spirituelle. Sa sagesse inspire la communauté des adventistes de Windsor Locks. Ce ralliement à la prudence sceptique de Sojourner Truth s’accroît lorsque l'année 1844 prend fin sans que se réalise l'advention du Christ prévue par William Miller[123].

Un sermon qui fait date[modifier | modifier le code]

La communauté des millérites est abasourdie, elle a besoin d'être rassurée. Sojourner Truth est invitée à prendre la parole dans différentes villes après Hartford et Cabotville, elle tient un sermon dans les environs de Springfield dans l'État du Massachusetts devant une assemblée de pasteurs déroutés. Elle y explique pourquoi le peuple de Dieu n'a pas à avoir peur. Elle reprend le Livre de Daniel pour expliquer pourquoi les enfants de Dieu n'ont pas à craindre de vivre au milieu du monde corrompu symbolisé par Babylone, qu'il est absurde d'avoir peur. Les pasteurs présents sont ébahis, comment une afro-américaine analphabète est-elle capable d'utiliser leur herméneutique biblique pour réfuter leur enseignement !? Par ce sermon elle devient une figure marquante à laquelle se rattacher[124],[125].

L'hiver 1844[modifier | modifier le code]

L'hiver 1844 approchant, Sojourner Truth cherche un endroit pour le passer. Dans un premier temps, elle est tentée de rejoindre la communauté Fruitlands (transcendantalisme) (en) fondée par Amos Bronson Alcott, où elle trouverait un complément en matière de philosophie et de spiritualité. Sur les conseils de ses amis, elle s'oriente vers une communauté de Shakers fondée par Mother Ann Lee. Communauté située à Enfield dans l'État du Connecticut. Mais leurs pratiques extatiques et leur mépris de la société suscitent la méfiance de Sojourner Truth. Finalement, elle choisit de passer l'hiver 1844 dans une communauté coopérative située à Northampton dans le Massachusetts[126],[127],[7].

La Northampton Association for Education and Industry (1844-1846)[modifier | modifier le code]

Une communauté fouriériste[modifier | modifier le code]

La Northampton Association for Education and Industry, maintenant connue sous le nom de la Ross Farm (Northampton, Massachusetts) (en) est une des 270 communautés d’inspiration fouriériste implantées aux États-Unis. Elle est fondée en 1842 par des abolitionnistes radicaux et dirigée par George Benson (Quaker) (en) le beau frère de William Lloyd Garrison[7],[128]. Depuis sa fondation, divers personnalité abolitionnistes y tiennent des conférences telles que Frederick Douglass, Theodore Weld, Henry Clarke Wright (en), Lucy Stone, Charles Burleigh (en), George Thomson, Charles Lenox Remond (en), Wendell Philips, Sylvester Graham[129],[130],[131].

Une communauté impliquée[modifier | modifier le code]

Quand Sojourner Truth rejoint la communauté, celle-ci comprend 210 membres issus de huit États, plus particulièrement du Massachusetts et du Connecticut. Frederick Douglass note qu'il y a en cette communauté une réelle vie démocratique, fraternelle sans distinction de classes ou de races. Sojourner Truth est affectée à la blanchisserie. Elle y retrouve des abolitionnistes féministes comme le pasteur méthodiste Giles Stebbins, James Boyle, David Ruggles, Lydia Maria Child et son époux le journaliste David Lee Child (en)[132]. C'est dans cette communauté rencontre pour la première fois Frederick Douglass venu visiter son ami David Ruggles. Par ailleurs, elle noue une amitié avec un esclave qui s'est auto-émancipé Basil Dorsey (en). Elle s'implique également dans le réseau du Chemin de fer clandestin, la communauté étant un refuge-étape pour les esclaves afro-américains fuyant vers la liberté, elle leur fournit un toit, de la nourriture, des vêtements et du réconfort[133],[134],[135].

Des amitiés décisives[modifier | modifier le code]

Sojourner Truth noue des amitiés durables avec Frederick Douglass, le pasteur, abolitionniste et défenseur du droit des femmes, Parker Pillsbury (en)[136],[137] et Stephen Symonds Foster (en), un abolitionniste radical marié à Abby Kelley qui seront des compagnons de route[138].

Sojourner Truth pacifie un conflit[modifier | modifier le code]

Lors d'une réunion de la communauté, des voyous viennent perturber l'assemblée par des sifflets et des huées. Les organisateurs tentent en vain de les calmer, la bande de voyous munis de battes et de bâtons ne fait que s'exciter, plus que de semer le chaos, ils menacent de mettre le feu. La peur qui s'empare de la foule touche également Sojourner Truth, mais après un premier mouvement de peur, elle se reprend et fait face aux perturbateurs, elle monte sur une estrade et se met à chanter d'une voix forte un hymne glorifiant la résurrection du Christ. Les voyous en l'entendant sont déroutés, stoppés dans leur élan et demandent à Sojourner Truth de continuer de chanter et lui témoignent un respect religieux. Elle a compris que derrière ce cirque, ces allures antisociales ces jeunes gens ont besoin de reconnaissance, de valorisation, besoin qu'elle a su touché. Sojourner Truth commence un dialogue avec eux, répond à chacune de leurs questions, montrant ainsi ces compétences à briser les les frontières qui opposent les personnes[139].

La fin de la communauté et la publication de Narrative of Sojourner Truth[modifier | modifier le code]

La communauté connaissant de grandes difficultés financières est obligée de fermer, elle cesse ses activités le . C'est une grande déception pour Sojourner Truth qui y avait trouvé un lieu où elle pouvait librement s'exprimer et être respectée. En souvenir de ce « bon temps », George Benson accueille Sojourner Truth et sa fille Sophia dans sa maison familiale où elle travaille en tant que gouvernante. En , Samuel Hill, l'un des fondateurs de la communauté vend une parcelle de la communauté à Sojourner Truth pour la somme de 300 $[c] afin de payer les dettes de la communauté. Des personnes, probablement Sarah Benson ou Dolly Stetson[140], la présente à Gilbert Olive qui lui suggère d'écrire sa biographie, à l'exemple de l'autobiographie de Frederick Douglass parue sous le titre de A Narrative of the Life of Frederick Douglass, an American Slave qui a connu un succès dès sa parution. Sojourner Truth donne son accord pour la réalisation. Les différents entretiens menés par Gilbert Olive auprès de Sojourner Truth sont compilées et paraissent en 1850 sous le titre de Narrative of Sojourner Truth[141]. C'est William Lloyd Garrison qui s'est chargé de la publication par l'imprimeur de son journal, The Liberator, George Brown Yerrinton, tout comme auparavant il a édité Narrative of the Life of Frederick Douglass, an American Slave. Grâce aux bénéfices des ventes du livre, Sojourner Truth peut payer les frais de construction de sa maison[142],[143],[144].

Le renouveau[modifier | modifier le code]

Évangélisme et droit des femmes[modifier | modifier le code]

En 1849, Sojourner Truth est invitée à prendre la parole auprès d'un congrès de l'American Anti-Slavery Society de New York où elle rappelle les épreuves qu'elle a dû subir depuis son émancipation, comment la foi l'a sauvée, lui a donné confiance en elle-même, donnant ainsi sa vision de sa prédication évangélique[145].

Sojourner Truth ajoute à son évangélisme la revendication du droit des femmes qu'elle rappelle régulièrement aussi bien dans des réunions de American Anti-Slavery Society que dans d'autres réunions comme celle de 1850, où elle s'adresse à un meeting sur le droit des femmes qui se tient à Worcester dans l'État du Massachusetts, meeting qui se tient dans la droite ligne de la Convention de Seneca Falls de 1848 organisée par Elizabeth Cady Stanton, Lucretia Mott et autres. Est également présente Amy Post (en)[146] qui sera une compagne de route de Sojourner Truth[147],[148].

La loi sur les esclaves fugitifs de 1850[modifier | modifier le code]

Pour juguler l'exode des esclaves fugitifs aidés par des Nordistes, le Congrès, à dominante démocrate, vote en 1850 le Fugitive Slave Act[149], qui prévoit entre autres que tout agent de police officiel est punissable d’une amende allant jusqu’à 1 000 $[d] en cas de refus d’arrestation d’un esclave soupçonné d’être en fuite, et oblige tous les officiels à arrêter toute personne suspectée d’être un esclave en fuite, sans que son propriétaire n’ait à prouver sa possession. Les suspects ne pouvant même plus faire appel au tribunal pour se défendre. Enfin, toute personne aidant un fugitif en lui fournissant des soins ou même de la nourriture est passible de six mois d’emprisonnement ainsi que d’une amende pouvant aller jusqu’à 1 000 dollars[150].

Cette loi suscite des colères et des protestations diverses, favorise l’émergence de nouvelles figures notamment parmi les femmes afro-américaines comme Mary Ann Shadd Cary, Harriet Tubman, Frances Ellen Watkins et Sojourner Truth[151].

Elle clame que cette loi inique provoque une protestation morale, qu'elle est contraire au meilleur de l'humanité et à l'esprit de la constitution, conviction qu'elle répétera en dans un meeting tenu à Plymouth dans le Massachusetts, où sont également présents Frederick Douglass, George Thompson, William Lloyd Garrison, Charles Burleigh (en)[152]. Meeting tenu pour célébrer le bicentenaire de l'arrivée des Pères pèlerins, tous font savoir combien le Fugitive act est contraire à l'esprit des Pères pèlerins et aux lois divines. Frederick Douglass se montre pessimiste et craint que seule une guerre mettra fin aux controverses[153],[154],[155].

La Convention des femmes de l'Ohio de 1851 à Akron[modifier | modifier le code]

Sojourner Truth quitte le Massachusetts pour intervenir dans l'État de l'Ohio. État, où de nombreux esclaves fugitifs se sont installés et connu pour son établissement l'Oberlin College, première université à admettre des étudiants afro-américains. C'est à Salem que se tient en 1850 une des premières conventions ayant pour thème les droits des femmes. De violentes controverses ont lieu quant au droit des femmes et celui des Afro-Américains. Frances Dana Barker Gage et Jane Grey Swisshelm s'opposent quant aux droits des femmes. De son côté Frances Dana Barker Gage demande une égalité complète avec les hommes, alors que Jane Grey Swisshelm réclame une reconnaissance des droits des femmes fondée sur leurs différences d'avec les hommes, opposant à la force brutale des hommes, l'élégance, la délicatesse, la finesse des femmes. De même pour la question de l'esclavage, Frances Dana Barker Gage lie l'émancipation des esclaves à celle des femmes, lien auquel s'oppose Jane Grey Swisshelm, pour elle pourtant abolitionniste, les deux questions sont à traiter à part l'une de l'autre. Les controverses entre ces deux femmes sont publiées au sein du journal le Saturday Visitor. Jane Grey Swisshelm se montre critique quant à la présence de Frederick Douglass et de Sojourner Truth à un meeting sur les droits des femmes qui s'est tenu à Worcester en 1850, leurs intervention ayant introduit la question de la couleur de peau quant aux femmes afro américaines, pour Jane Grey Swisshelm, les Afro-Américaines doivent se situer en tant que femmes indépendamment de la couleur de leur peau. Les positions conservatrices de Jane Grey Swisshelm suscitent de vives contestations en sein même des féministes. C'est ainsi que le pasteur Parker Pillsbury (en)[156],[136] rappelle à Jane Grey Swisshelm, dans les colonnes du Saturday Visitor, que la question de la race et celle du droit des femmes ne peuvent être ignorées quant à leurs points communs[157],[158].

C'est dans ce climat tendu que Sojourner Truth, appuyée par le pasteur Marius Robinson (en), s'invite pour intervenir à la Convention des femmes de l'Ohio qui se tient dans l'église unitarienne de Akron les 28 et , convention qui a pour objet les droits des femmes. Ce meeting est organisé par Frances Dana Barker Gage, Hannah Tracy Cutler (en)[159]. Ces dernières se demandent qui est cette femme aussi l'invitent elle à un entretien pour savoir ce qu'elle est, d'autant qu'elles ne sont pas habituées à ce qu'une Afro-Américaine intervienne. Sojourner Truth leur présente sa biographie écrite par George Benson Narrative , chacune achète un exemplaire. Cela dit, Frances Dana Barker Gage comme Hannah Tracy Cutler lui disent que personne ne la connait et sont sceptiques quant à l'accueil de sa prise de parole. Quand Sojourner Truth prend la parole, son discours Ain't I a Woman ? Elle parle de son expérience d'esclave mais surtout de son combat de femme, elle fustige les stéréotypes concernant le "sexe faible" fondé sur une prétendue supériorité des hommes, elle affirme que les femmes sont capables de faire tout ce que les hommes font et même plus. Elle réfute les clercs qui utilisent la Bible pour justifier la subordination des femmes aux hommes. C'est un succès qui fait date, son discours devient l'objet de plusieurs articles positifs notamment au sein du journal de l'Ohio The Anti-Slavery Bugle (en) et d'autres écrits par notamment Frances Dana Barker Gage, Elizabeth Cady Stanton, Susan B. Antony, Matilda Joslyn Gage et Harriet Beecher Stowe qui écrit en 1863 un article au sein de l'Atlantic Monthly au titre de Sojourner Truth, the Lybian Sybil,[160],[158],[161].

Le compromis de 1850 et les prémices de la guerre de Sécession[modifier | modifier le code]

Les oppositions qui se creusent[modifier | modifier le code]

Les années 1850 marque la croissance des oppositions entre les États du Nord abolitionnistes et les États du Sud esclavagistes après le Fugitive Slave Act de 1850 et le Compromis de 1850[162] rédigé par les sénateurs Henry Clay et Daniel Webster, il s'agit d'un ensemble de cinq lois différentes traitant de l'entrée de nouveaux États dans l'Union comme celui de la Californie, de la délimitation de la frontière entre le Texas et le territoire du Nouveau Mexique, du renforcement du Fugitive Act de 1850, de l'interdiction du commerce des esclaves dans le district de Columbia et de l'établissement d'un gouvernement pour le territoire de l'Utah s'il peut être abolitionniste ou esclavagiste, question qui reste en suspens. L'innovation qui provoque des débats est que dorénavant les nouveaux territoires et États décident par eux mêmes s'ils autorisent l'esclavage ou non, ce qui est contraire au Compromis du Missouri[163] de 1820 qui établissait une frontière entre les États esclavagistes et les États abolitionnistes par le 36° 30′ parallèle, au nord de ce parallèle les États sont abolitionnistes, au sud les États sont esclavagistes. Ce compromis facilite également la restitution des esclaves qui ont trouvé refuge dans les États du Nord, même s'ils ont été émancipés. Le Compromis de 1850 qui devait calmer les tensions, suscite la colère des abolitionnistes du Nord et des Afro-Américains, ces derniers s'organisent pour répliquer à ce qu'ils considèrent un acte inique. À Boston, New York, Philadelphie, Pittsburgh les figures abolitionnistes comme Samuel Ringgold Ward (en)[164], Robert Purvis, Martin Delany et Frederick Douglass mobilisent l'opinion. C'est dans ce climat que Sojourner Truth prend la parole soit aux côtés de Frederick Douglass soit en son nom propre à la convention de la New England Anti-Slavery Society[165],[166],[167].

La fuite des Afro-Américains[modifier | modifier le code]

De nombreux esclaves fugitifs ne se sentant plus en sécurité , comme Harriet Tubman fuient les États-Unis pour trouver refuge au Canada. Martin Delany affirme que les Afro-Américains n'ont rien à attendre des États-Unis que leur seul espoir est la migration vers d'autres pays, en 1854, il organise et préside la première convention nationale de l'émigration à Cleveland[168],[169],[170]. Dans cette montée des exaspérations, Sojourner Truth se montre inquiète, elle craint des mouvements de revanche des Afro-Américains contre les Blancs sans distinction. Le , se tient à New York une convention sur les droits des femmes, elle y prend la parole pour dire combien elle se sent new yorkaise et se décrit comme citoyenne de New York. Et malgré l'arrêt Scott v. Sandford[171] rendu par la Cour suprême des États-Unis de 1857 qui stipule que tout Américain d'ascendance africaine qu'il esclave ou libre ne être un citoyen américain, elle maintient ses positions, elle compare la Cour suprême et le Congrès au roi Assuérus de l'Ancien Testament combattu par Esther. En citant Esther, Sojourner Truth en parle à fois comme une femme et comme une juive appartenant à un peuple opprimé. Sa métaphore ne passe pas inaperçue, de nombreux Américains connaissent la Bible par cœur comme Abraham Lincoln ou William LLoyd Garrison. Elle compare la compassion du roi Assuérus envers Esther et le peuple juif avec la sécheresse de cœur du Congrès et de la Cour suprême. Elle répète qu'elle ne souhaite nullement que les ennemis des Juifs, des femmes, des Afro-américains soient tués. mais que son peuple maltraité, humiliés ne demande que le respect et non la vengeance. Contrairement à Frederick Douglass qui pense que l'esclavage prendra fin dans le sang, Sojourner Truth pense que l'esclavage prendra fin dans la non-violence[172],[173].

La crise[modifier | modifier le code]

Pendant que Sojourner Truth prend infatigablement la parole dans tous les meetings anti-esclavagistes, et féministes, la publication de La Case de l'oncle Tom par Harriet Beecher Stowe en 1852, enflamme l'opinion abolitionniste. Dès sa parution Sojourner Truth se le fait lire. Sojourner Truth et Harriet Beecher Stowe sont présentes, côte à côte dans plusieurs meetings. La question noire devient prédominante[174],[175].

L’opinion des abolitionnistes est également enflammée par la pendaison de John Brown[176] qui devient un héros des anti-esclavagistes, comme en témoigne, entre autres, un meeting qui se tient à Boston en 1860 célébrant la mémoire de John Brown[177].

Après la victoire d'Abraham Lincoln à l'élection présidentielle américaine de 1860, les abolitionnistes se renforcent. Sojourner Truth qui a publiquement soutenu Abraham Lincoln, se joint à Laura Smith Haviland (en)[178],[179], Josephine Sophia White Griffing (en)[180], Frances Titus (en) Parker Pillsbury, Giles Badger Stebbins[181] et autres figures abolitionnistes pour tenir un meeting organisé par la Michigan Anti-Slavery Society (en). Ce meeting a pour but de faire pression sur le programme des Républicains défendu par Lincoln, pour que soit dénoncé l'esclavage, et les diverses lois comme le Fugitive act. La montée des abolitionnistes cherche une rupture radicale d'avec la politique du président James Buchanan qui a défendu la politique esclavagiste des États du Sud[182],[183] , mais depuis la sécession de la Caroline du Sud, le gouvernement de Lincoln ne pouvait adopter un programme ouvertement anti-esclavagiste qui pouvait approfondir la crise. Le Fugitive Slave Act de 1850, devient la pierre de touche entre les républicains et les démocrates, y toucher est une cause légitime de résistance au gouvernement[184],[185].

La guerre de Sécession (1861-1865)[modifier | modifier le code]

Cérémonie d'investiture d'Abraham Lincoln.

Le contexte[modifier | modifier le code]

En , peu après la prise de fonction d'Abraham Lincoln, sept États font sécession et forment une Confédération qui nomme un gouvernement. Le , des troupes de l'armée des États confédérés bombardent le Fort Sumter proche de Charleston en Caroline du Sud, c'est le début de la guerre civile connue sous le nom de guerre de Sécession. Quand Sojourner Truth apprend la nouvelle de la Bataille de Fort Sumter, elle est dans le Michigan, et bien qu'elle n'a jamais voulu la guerre, elle soutient, sans réserve, les troupes de l'Union Army. Tout comme Frederick Douglass, elle voit dans ce conflit une occasion d'en finir avec l'esclavage et pour les Afro-Américains de se battre pour leur liberté. L'heure n'est plus à la dénonciation de l'esclavage mais au soutien de l'Union et de son armée[186],[187].

Les menaces des sudistes[modifier | modifier le code]

Peu de temps après, Sojourner Truth et Josephine Sophia White Griffing, après être intervenues à une conférence organisée par les abolitionnistes de l'Indiana, assistent à des émeutes entre sudistes et nordistes. Quand elles veulent prendre la parole à Angola une foule les injurie, les menace de mort, veut mettre le feu à l’hôtel où elles résident. Il leur faut la protection de la Home Guard (Union) (en), pour échapper au lynchage. L'une comme l'autre sillonnent le comté de Steuben (New York), prenant la parole auprès d'assemblées de femmes pour dénoncer l'esclavage, les rebelles (sudistes) et disent qu'elles le feront jusqu'à la fin de la guerre[188],[189],[190].

La rencontre avec Abraham Lincoln[modifier | modifier le code]

Et malgré les prudences diplomatiques d'Abraham Lincoln, elles répètent que l'enjeu de la guerre est bien l'esclavage et son abolition. Quand en , le Congrès affranchit l'ensemble des esclaves résidant dans le district de Columbia, c'est un éclat de joie parmi les abolitionnistes, Sojourner Truth se joint au Progressive Friends (en) de Longwwod[191] pour présenter un mémoire au président Lincoln quant à l'émancipation des esclaves, c'est la première rencontre en Abraham Lincoln et Sojourner Truth[188].

La proclamation d’émancipation[modifier | modifier le code]

Le , Abraham Lincoln signe une déclaration abolissant l'esclavage sur les territoires, le , il signe une déclaration qui devient une loi affranchissant tout esclave fugitif. Puis avec son secrétaire d'État William Henry Seward et son secrétaire au Trésor Salmon P. Chase, il étudie le contenu d'une proclamation abolissant l'esclavage sur l'ensemble des États-Unis qui soit prête pour janvier 1863. Les divers succès militaires contre les armées confédérées lèvent tout obstacle. Le , se tient au Tremont Temple (en) de Boston, une assemblée représentative d'abolitionnistes blancs comme afro-américains, réunion présidée par William Cooper Nell (en)[192],[193], y sont présents parmi d'autres : Frederick Douglass, John Rock (abolitionniste) (en)[194] William Lloyd Garrison, Harriet Beecher Stowe, William Wells Brown, Charles Bennett Ray (en)[80], tous sont au courant du contenu et de la date de la proclamation présidentielle et prient pour son succès. Le est promulguée la Proclamation d'émancipation du président Abraham Lincoln. Quand Sojourner Truth apprend la nouvelle, elle célèbre auprès de ses amis « Le jour glorieux de l'émancipation ». Elle et ses amis fêtent « le début de la fin »[195],[196],[197].

À New York, de nombreux habitants, majoritairement des irlando-américains, sympathisants des sudistes et encouragés par le gouverneur de l'État de New York, le démocrate Horatio Seymour et le maire de New York Fernando Wood, déclenchent du 13 au 16 juillet 1863, des émeutes. Pour ces New-Yorkais, la Proclamation d'émancipation était la confirmation que la guerre est celle des « nègres » , guerre à laquelle ils ne veulent pas participer. La foule incendie le Colored Orphan Asylum, de nombreux Afro-Américains sont pendus aux réverbères, d'autres sont lynchés, dans une rage pour éliminer toute présence d'Afro-américains de la ville de New York. L'élite Afro-Américaine, médecins, pasteurs, professeurs, écrivains sont pourchassés, plusieurs sont lynchés, pendus, lapidés, brûlés vifs, les femmes sont violées. Les policiers ou soldats qui veulent protéger les Afro-Américains sont battus à mort. Le gouverneur Horatio Seymour s'adresse aux émeutiers déchaînés en les appelant « ses amis ». Isaiah Rynders (en) appelle à la destruction des immeubles qui éditent les journaux qui soutiennent la politique d'Abraham Lincoln. Le nombre des morts est estimé à 663, mais la police en a compté 120 dont 106 Afro-Américains. Sojourner Truth apporte aide et réconfort aux rescapés du massacre[198],[199],[200],[201].

Le soutien aux troupes afro-américaines[modifier | modifier le code]

La proclamation de 1863, ouvre les portes de l'armée de l'Union aux Afro-Américains, ces derniers se pressent par milliers. Des figures afro-américaines comme Frederick Douglass, Charles Lennox Remond, Williams Wells Brown, Martin Delany, Henry McNeal Turner[202], Josephine St. Pierre Ruffin, Harriet Jacobs et Mary Ann Shadd Cary font des meetings pour encourager l'enrôlement des Afro-Américains[203],[204].

Les deux fils de Frederick Douglass et l'un des fils de Martin Delany s'engagent dans le 54e régiment d’infanterie du Massachusetts créé au printemps 1863 et commandé par Robert Gould Shaw. Ce régiment est loué par Sojourner Truth. Lorsqu'il part pour les Sea Islands le , une inconnue le rejoint Harriet Tubman qui sera révélée par la presse pour son rôle d'éclaireuse puis d'espionne pour le haut commandement de l'armée de l'Union. Régulièrement les journaux et magazines citent Harriet Tubman et Sojourner Truth comme les deux femmes afro-américaines les plus remarquables[205],[206].

Comme eux, Sojourner Truth est persuadée que l’enrôlement des Afro-Américains est une des manières de mettre fin rapidement à la guerre de Sécession[205].

Sojourner Truth, entame immédiatement une tournée dans le Midwest pour soutenir l'effort de guerre en faveur de l'armée de l'Union[207].

En fin de l'année 1863, Sojourner Truth, de retour à sa résidence de Battle Creek, lance un appel auprès de ses amis et des habitants des environs pour fournir du matériel et des vivres pour les soldats de l'Union. Elle se rend à Detroit, offrir le repas de Thanksgiving au 102nd United States Colored Infantry Regiment (en) cantonné à Camp Ward. Sojourner Truth répète avec fierté son soutien aux soldats afro-américains qui se sont engagés dans l'armée de l'Union[208],[209].

La réélection d'Abraham Lincoln[modifier | modifier le code]

À partir du mois de , Sojourner Truth s'engage dans la campagne en faveur de la réélection d'Abraham Lincoln notamment avec ses amis Quaker du New Jersey, comme . Puis elle se rend à Washington, où elle se joint à Jane Grey Swisshelm, Elizabeth Keckley la confidente et la couturière personnelle de Mary Todd Lincoln, l'épouse du président Abraham Lincoln, et qui dirige la Contraband Relief Association[210] qu'elle a fondé en 1862. Grâce à Elizabeth Keckley et Lucy N. Colman (en)[211], une rencontre est prévue à la Maison Blanche entre elles, Sojourner Truth et le président Abraham Lincoln. Audience qui a lieu le à 8 heures du matin[212],[213],[214].

Cette audience fut l'occasion pour ces deux personnages de premier plan de se reconnaître et de se respecter mutuellement[215].

Les déceptions du Freedmen's Bureau (1864-1868)[modifier | modifier le code]

La guerre de Sécession étant terminée, Sojourner Truth et ses amies Josephine Griffing et Laura Smith Haviland (en)[216] s'engagent pour la défense au sein du Bureau of Refugees, Freedmen and Abandoned Lands (« Bureau des réfugiés, des affranchis et des terres abandonnées »), plus connu sous sa forme abrégée de Freedmen's Bureau[217],[218] qui est une agence gouvernementale créée sur l'initiative du défunt président Lincoln et approuvée par le Congrès en 1865, agence dirigée par le général Oliver Otis Howard et qui a son siège à New York. La mission de cette agence est d'aider les esclaves affranchis en leur fournissant chaque jour des rations et des vêtements, des soins médicaux, retrouver les membres de leurs familles, une éducation par la création d'écoles et de l'université Howard et la formation d'enseignants afro-américains. L'agence a également toute autorité pour distribuer les terres confisquées au sudistes. Depuis qu'Andrew Johnson est devenu président à la suite d'Abraham Lincoln les crédits pour financer le Freedmen's Bureau sont réduits, et ce président démocrate laisse les États du Sud établir de nouvelles lois, les Black Codes qui réduisent les droits des affranchis. C'est dans ce contexte que Sojourner Truth et ses amies s'engagent au sein du village du Bureau des réfugiés de Arlington Heights en Virginie, dirigé par le capitaine George B. Carse. Le Bureau a établi un hôpital qui distribue vivres et habits ainsi que des offres d'emplois aux 250 familles afro-américains qui sont de son ressort. Mais Sojourner Truth constate une sous-alimentation et surtout cette situation place les Afro-Américains dans un état de dépendance étouffant tout esprit d'initiative, ce qui est contraire à ses convictions d'une nécessaire émancipation des Afro-Américains par eux mêmes. Pour mettre en œuvre de telles actions, en , elle dicte une lettre à Amy Post, son amie, qui vit à Rochester pour l'aider à organiser et réaliser son projet en faveur de familles volontaires. Par ailleurs, Sojourner Truth, Josephine Griffing et Julia Wilbur (en) mènent une campagne contre le village d'Arlington, dénonçant les attitudes des cadres du Bureau qui dénient les aspirations et besoins des Afro-Américains et ne travaillent que pour leur salaire. Campagne qui aboutit à la fermeture du village en 1868[219],[220],[221].

Prendre la relève du Freedmen's Bureau (1867-1868)[modifier | modifier le code]

Sojourner Truth, Josephine Griffing et Julia Wilbur cherchent un moyen pour fournir des emplois pour les Afro-Américains du village du Bureau des réfugiés de Arlington Heights. À partir du printemps 1867, elles envoient ces Afro-Américains dans des États plus favorables à leur emploi comme le Michigan ou celui de New York. Sojourner Truth retourne à sa résidence de Battle Creek, dans le Michigan, où elle arrive à donner des emplois pour une centaine de réfugiés, de son côté, Josephine Griffing à réussi à placer entre trois cents et cinq cents réfugiés entre 1866 et 1868. Avec les efforts conjugués du Freedmen's Bureau et des initiatives de Sojourner Truth, Josephine Griffing, Julia Wilbur et d'autres, ce sont plus de 8 000 réfugiés qui sont embauchés dans les environs de Battle Creek, Brockport, Rochester, Providence,... Ces bons chiffres ne sont pas satisfaisants car pour le succès des opérations il faudrait que les employeurs acceptent d'engager tous les membres d'une même famille en âge de travailler dans un même lieu, or les hommes sont envoyés dans des fermes et les femmes sont employées comme domestiques. Très peu emploient des personnes âgées les laissant dans la pauvreté. Cet éclatement des familles joue sur leur moral[222],[223].

Le droit de vote des femmes[modifier | modifier le code]

En 1866, Sojourner Truth rejoint la Women's Loyal National League (en)[224] fondée en 1863 par Susan B. Anthony et Elizabeth Cady Stanton. La mission première de cette organisation était de soutenir financièrement les efforts de guerre de l'Union Army durant la guerre de Sécession et le Treizième amendement de la Constitution des États-Unis. Après la guerre la Women's Loyal National League s'oriente vers la défense des droits des femmes et plus particulièrement l'obtention du droit de vote des femmes. Sojourner Truth se sent isolée comme Afro-Américaine à défendre le droit des femmes noires. Susan B. Anthony lui envoie une lettre en par laquelle elle lui écrit qu'elle va joindre son nom à une pétition rédigée par elle, Elizabeth Cady Stanton et Lucy Stone, pétition adressée aux membres du Congrès qui ont créé la Commission du droits des femmes[225].

En 1867, Sojourner Truth prend la parole lors de la convention de l'American Equal Rights Association, où elle attire l'attention sur le sort des femmes de couleurs récemment affranchies, réitérant ainsi le lien entre le droit des femmes blanches et celui des femmes noires[226].

Ce mouvement des abolitionnistes vers le droit des femmes après la guerre de Sécession est également partagé par des figures afro-américaines comme Frederick Douglass, Josephine Griffing, Charles Lenox Remond, Robert Purvis, etc. C'est un mouvement où Noirs et Blancs se rassemblent. Droit des femmes qui touche leur salaire, leur droits d'héritage, la garde des enfants, le droit d'accession à l'enseignement universitaire, le choix de leur carrière[227].

Des terres réservées aux Afro-Américains et la question du Liberia ?[modifier | modifier le code]

Le Liberia controversé[modifier | modifier le code]

En 1870, constatant l'état d'exclusion, de pauvreté des affranchis Sojourner Truth fait publier un article dans le New-York Tribune, dans lequel elle dit se consacrer à trouver des terres pour les Afro-Américains, où ils trouveront les moyens de vivre par eux-mêmes et pour eux-mêmes, qu'il y a suffisamment de vastes territoires disponibles dans l’Ouest américain au delà du Mississippi. S'il existe des réserves pour les Amérindiens, ne serait-il pas possible de faire de même pour les affranchis et résoudre la question des réfugiés et le coût de financement des camps de réfugiés ? Cette proposition de Sojouner Truth est liée à sa conviction aux capacités d'autonomisation des Afro-Américains, les libérer de leur dépendance des aides du gouvernement. Solution qu'elle trouve plus simple que la transplantation vers le Sierra Leone pour créer nouvel état le Liberia, proposée par Paul Cuffe en 1815 et par l'American Colonization Society (ACS) en 1816 , projet vite critiqué par les leaders de la communauté afro-américaine (Richard Allen, Absalom Jones, James Forten) et malgré tout repris après la guerre de Sécession par Henry McNeal Turner et d'autres qui y voyait une occasion de pouvoir vivre la pleine liberté et des droits civiques, idée rejetée par Sojourner Truth [228],[229],[230],[231].

Un contexte de violence[modifier | modifier le code]

Son inquiétude se fait également sur fond de la montée des violences de la part du Ku Klux Klan et d'autres organisations suprémaciste qui sèment la terreur auprès des Afro-Américains. Constat partagé par Henry Adams[232] et par Benjamin "Pap" Singleton, l'un comme l'autre rejoignent Sojourner Truth dans sa pétition adressée au Congrès pour trouver des territoire inoccupés qui seraient colonisés par les Afro-Américains. Pétition également soutenue par son ami de Boston, le révérend Gilbert Haven (en). En , Sojourner Truth se rend à Washington où elle rencontre le président Ulysse S. Grant et plusieurs sénateurs républicains comme Charles Sumner, Henry Wilson, George Washington Julian (en) et le sénateur noir Hiram Rhodes Revels pour faire valoir son projet. Le , Sojourner Truth prend la parole lors d'un meeting qui se tient au Tremont Temple (en) de Boston pour célébrer le huitième anniversaire de la Proclamation d'émancipation où elle présente sa proposition avec sa passion coutumière. Cette réunion est organisée par la Société américaine de tempérance, les représentants des Freedmen's Schools (en) et présidée par William Wells Brown[233],[234],[235].

Le projet d’implantation dans les territoires disponibles dans l’Ouest américain[modifier | modifier le code]

Durant son allocution, Sojourner Truth répète avec force son idée d'implantation des Afro-Américains dans les territoires disponibles dans l’Ouest américain au delà du Mississippi, plutôt que de les laisser parqués dans les camps gérés par le Freedmen's Bureau et ainsi de soutenir sa pétition. En , Le révérend Gilbert Haven publie sa pétition dans les colonnes de son journal le Zion's Herald, devenu depuis le The Progressive Christian (en), journal publié à Boston. Le succès rencontré fait que Horace Greeley publie à son tour la pétition au sein de son journal le New-York Tribune en pour enfin être publié au sein du National Anti-Slavery Standard[236].

En , Sojourner Truth retourne à Battle Creek pour finaliser devant notaire l'achat de sa résidence sur la College Avenue en soldant son prêt hypothécaire. Cela fait, elle se rend à Detroit pour continuer à soutenir son projet d'implantation dans l’Ouest américain. Lors de sa visite, le Daily Post de Detroit salue son engagement aussi bien pour l'abolition de l'esclavage que pour le droit des femmes, et joint sa pétition au compte rendu de sa conférence. Elle reçoit également le soutien du révérend Charles C. Foote (en), l'aumônier des prisons de Detroit, qui se charge de collecter les pétitions signées pour les envoyer à Washington[237],[238].

Le voyage à Topeka dans le Kansas[modifier | modifier le code]

Dans une lettre en date du , Byron M. Smith de Topeka dans l'État du Kansas, invite Sojourner Truth à s'y rendre, il lui offrira les frais de voyage et de séjour, afin de lui présenter des possibilités d'implantations. En , Sojourner Truth prend le train pour rendre visite à Byron M. Smith, quand elle arrive à Topeka, Byron M. Smith et elle parcourent le Kansas pendant cinq mois. Régulièrement elle donne des conférences, sur les implantations et aussi sur les droits des femmes et sur la lutte contre l'alcoolisme, répétant qu'avec le droit de vote des femmes, cesseront une gouvernance défectueuse et la corruption qui minent la vie politique. Le bilan est décevant, Sojourner Truth comme Byron M. Smith n'ont pu établir une quelconque base concrète permettant des implantations, probablement à cause de manque d'acheteurs possédant les fonds nécessaires. Finalement le projet reste aussi vague qu'en 1871[239],[240],[241].

Le retour à Battle Creek, l'abandon du projet[modifier | modifier le code]
Ulysses S. Grant dans les années de sa présidence.

Sojourner Truth et ses amis continuent à recueillir des signatures pour sa pétition, pour cela, elle sillonne le Michigan pour tenir des conférences à Detroit, Grand Rapids, Kalamazoo, Saginaw, Ann Harbor, Adrian et en même temps, elle mène une campagne pour soutenir son candidat à la présidence Ulysses S. Grant, ce dernier est réélu, ce qui lui permet de se reposer durant l'hiver 1872-1873. Au printemps 1873, elle reprend son travail en faveur des implantations et parallèlement, elle aide les gens de Detroit et Grand Rapids à fonder une section locale de la Woman's Christian Temperance Union et un chapitre de l'Order of the Eastern Star (Ordre de l'étoile orientale). Au bout de trois ans de campagne pour son projet d'implantations, elle se rend à Washington et avec le soutien de son ami le général Oliver Otis Howard elle dicte une lettre destinée à la fois à Benjamin Franklin Butler, membre de la Chambre des représentants et à un général de la guerre de Sécession pour un financement de son projet. Benjamin Butler envoie à son tour un courrier destiné à Charles Sumner membre du Sénat. Malgré les efforts conjoints de Sojourner Truth et de Benjamin Butler, le projet des implantations ne sera jamais présenté au Congrès. Le projet définitivement abandonné par Sojourner Truth au printemps 1874[242],[243].

La maladie et la fin de sa carrière[modifier | modifier le code]

À la fin de l'année 1874, Sojourner Truth tombe malade, une hémiplégie touche tout son côté droit, des ulcères de la jambe se développent et qui ne disparaîtront jamais, sous la prescription de son médecin, elle doit rester alitée pendant deux mois et voyant son état, son ami le docteur John Harvey Kellogg l'a fait admettre dans son sanatorium de Battle Creek, où le personnel de santé lui prodigue les meilleurs soins possible de l'époque. En dépit de la maladie, elle reprend ses cycles de conférence à partir de 1878 jusqu'en 1880. Ses conférences sont transcrites et publiées dans la presse, notamment par le The Christian Recorder (en) de Philadelphie, organe de Église épiscopale méthodiste africaine, le The Woman's Tribune (en) lié à l'American Woman Suffrage Association, le Chicago Inter Ocean... En 1880, bien qu'elle ne puisse plus se déplacer, les personnes lui rendent visite à sa résidence de Battle Creek, où elle est entourée par ses filles qui s’occupent d'elle jusqu’à son décès en 1883. Jusqu'à ses derniers instants, elle se montre enjouée vis à vis de ses visiteurs et plus particulièrement envers les journalistes et ne perd jamais son sens de l'humour[244],[245],[246].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Sojourner Truth meurt d'épuisement à son dernier domicile, celui de Battle Creek, le , ses dernières paroles sont « suivez l'enseignement de notre Seigneur Jésus ». Elle est enterrée dans le cimetière de Oak Hill à Battle Creek[247],[248],[249].

Transcriptions écrites de l'autobiographie et des discours de Sojourner Truth[modifier | modifier le code]

Les ouvrages suivants sont des éditions critiques de références, sans préjudice d'autres éditions.

  • (en-US) Gilbert Olive & Frances W. Titus (dir.), Narrative of Sojourner Truth, Salem, New Hampshire, Ayer Company Publisher / Beaufort Books (réimpr. 1878, 1974,) (1re éd. 1850), 320 p. (ISBN 9780405018411, OCLC 1036786904, lire en ligne),Lydia Maria Child,
  • (en-US) Patricia C. McKissack & Fredrick L. McKissack (dir.), Sojourner Truth: Ain't I a Woman?, New York, Scholastic, , 200 p. (ISBN 9780590446907, lire en ligne),
  • (en-US) Suzanne Pullon Fitch (dir.), Sojourner Truth as Orator : Wit, Story, and Song, Westport, Connecticut, Greenwood Press, , 272 p. (ISBN 9780313300684, lire en ligne),

Archives[modifier | modifier le code]

Les archives de Sojourner Truth sont déposées et consultables auprès de la bibliothèque « Sojourner Truth » de Université de l’État de New York à New Paltz (en)[250].

Hommages[modifier | modifier le code]

Buste en bronze de Sojourner Truth par Artis Lane en 2009, trônant au Capitole à Washington
Abraham Lincoln et Sojourner Truth devant une Bible, dessin, 1864.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Notices dans des encyclopédies et des manuels de références[modifier | modifier le code]

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  • (en-US) Bert James Loewenberg & Ruth Bogin, Black women in nineteenth-century American life, University Park, Pennsylvanie, Pennsylvania State University Press, , 359 p. (ISBN 9780271012070, lire en ligne), p. 234-242,
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Essais et biographies[modifier | modifier le code]

Références académiques[modifier | modifier le code]

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Vulgarisation[modifier | modifier le code]

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Articles[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]