Roch de Montpellier

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Roch de Montpellier
Saint catholique
Image illustrative de l’article Roch de Montpellier
Saint Roch tenant son bourdon et montrant sa plaie.
Saint
Naissance vers 1350.
Montpellier, Languedoc, royaume de France
Décès vers 1378/1379 
Voghera, sous contrôle Visconti (Italie du Nord)
Nationalité Drapeau de la France française
Ordre religieux Tiers-Ordre franciscain
Vénéré par l'Église catholique romaine
Fête 16 août
Attributs bubon, chien, ange, tenue de pèlerin
Saint patron Guinadi (Italie), Dénia (Espagne), Montpellier (France)

Saint Roch (né à Montpellier vers 1350, mort à Voghera[1] vers 1378)[2], Rochus en latin et Sant Ròc en occitan, est un pèlerin et thaumaturge français, honoré le 16 août. Il est le saint patron des pèlerins et de nombreuses confréries ou corporations : chirurgiens, dermatologues, apothicaires, paveurs de rues, fourreurs, pelletiers, fripiers, cardeurs, et aussi le protecteur des animaux. Son culte, né d'abord en France et en Italie, est devenu très populaire et s'est répandu dans le monde entier.

Hagiographie

Roch distribuant ses biens - plafond de Saint-Roch de Venise.
Laz : église paroissiale Saint-Germain-et-Saint-Louis, statue de saint Roch.

La vie de saint Roch

Saint Roch naquit à Montpellier, entre 1348 et 1350, en pleine guerre de Cent Ans, pendant la grande peste noire (qui dura deux ans et décima un tiers de la population occidentale). C’est l’époque des grandes famines et des massacres perpétrés par les grandes compagnies (troupes de mercenaires).

Montpellier, rattachée à la couronne de France depuis 1349, était une république marchande, une grande ville du Midi, cosmopolite et tolérante, très réputée pour ses universités. C’est une ville étape importante de pèlerinage sur la via Tolosana, bénéficiant de plus de la proximité d’Avignon, siège de la papauté depuis plus de quarante ans.

Bien que Roch fût un prénom très courant en France et en Italie, il semble plutôt que ce saint était de la famille des Roch de La Croix, lignée devenue importante au XVIe siècle, sous le nom de Castries. Son père, Jean Roch de La Croix, dignitaire de la ville, en fut le premier consul, en 1363. Sa mère, Dame Libéria, était originaire de Lombardie. Fils désiré, et longtemps attendu, il passa une enfance dans un milieu profondément chrétien. Il fut baptisé au sanctuaire Notre Dame des Tables, qui était aussi le centre de la vie spirituelle, intellectuelle, administrative et sociale de Montpellier

Il fit probablement ses études chez les pères dominicains, avant d’étudier la médecine. Il connut les terribles épidémies de peste de 1358 et 1361. A Montpellier, cette dernière fit jusqu’à 500 morts par jour, pendant trois mois.

Orphelin à 17 ans, riche et instruit, il décida de partir pour Rome. Il distribua sa fortune aux pauvres, rejoignit le troisième ordre franciscain, revêtit l’habit de pèlerin, reçut la bénédiction de l’évêque de Maguelone et prit la route.

Il emprunta probablement la voie francigène en direction de Rome. Il arriva à Acquapendente, à quelques jours de marche de la ville éternelle, en juillet 1367. Il y resta trois mois, car la peste y sévissait. Il mit en pratique l’enseignement médical qu’il avait reçu, en l’associant à des signes de croix et une invocation sur les souffrants, et obtint de nombreuses guérisons.

Son charisme auprès des malades se révéla sans doute à ce moment-là. Etymologiquement, le charisme est un don fait par Dieu à un homme pour qu’il manifeste l’amour divin parmi les hommes. Il reprit son chemin pour Rome, lorsqu’il apprit qu’à Cesena, à l’opposé de sa direction, l’épidémie faisait rage. Il s’y rendit, faisant ce que Dieu attendait de lui au fur et à mesure de son pèlerinage, et obtint là encore des guérisons miraculeuses. Il arriva enfin à Rome, au début de l’année 1368, et s’occupa sans doute des malades à l’hôpital du Saint Esprit, ordre fondé par son compatriote, Gui de Montpellier. Un prélat, peut-être un cardinal, guéri par ses soins, ou témoin de guérisons miraculeuses (il pourrait s’agir de Gaillard de Boisvert, régent Pro Tempore de la Sacra Penitenzieria, à cette période) lui fit rencontrer le pape Urbain V, qui s’écria, en le voyant : «Il me semble que tu viens du Paradis !», et lui donna l’indulgence plénière.

Roch avait sans doute vu, à Montpellier, ce pape d’Avignon, qui tenta de réinstaller la papauté à Rome de 1367 à 1370, lorsqu’il était venu consacrer l’autel majeur de l’église du monastère Saint Benoît, future cathédrale Saint-Pierre.

Roch quitta Rome, en 1370, pour s’en retourner vers sa patrie. Au mois de juillet 1371, Il était à Plaisance, à l’hôpital Notre Dame de Bethléem, près de l’église Sainte Anne, où il assista, guérit et réconforta les malades.

Atteint par la peste, Roch se rendit péniblement jusqu’à un bois, à l’orée du bourg fortifié de Sarmato, pour y mourir. A cet endroit, une source jaillit et un chien lui apporta chaque jour un pain. Le maître du chien pourrait être le noble Gothard Pallastrelli qui allait devenir son disciple. Il aurait été, également, le premier biographe du saint, et l’auteur de son unique et vrai portrait conservé à Plaisance, en l’église Sainte-Anne. On rapporte également qu’un ange secourut Roch. Il recouvra la santé et retourna à Plaisance, auprès des pestiférés, faisant preuve d’un courage et d’une humanité remarquable.

Il reprit sa route, mais les terres milanaises étaient le théâtre d’une guerre entre le Duc de Milan, Bernardo Visconti, son frère Galeazzo II, et la ligue constituée par Le pape Urbain V, conduite par Amedeo VI de Savoie. Ce conflit dura de 1371 à 1375. Pris pour un espion, Roch fut arrêté à Broni, et transféré à Voghera par Beccaria, intendant militaire des Visconti.

Sa renommée était déjà grande. De surcroît, il pouvait être identifié, grâce à sa marque de naissance en forme de croix sur la poitrine, par son oncle, gouverneur de la ville, ou l’un des plus proches collaborateurs de ce dernier. Mais, fidèle au voeu d’anonymat de tout pèlerin, Roch ne révéla pas son identité, et demanda à pouvoir reprendre son chemin, en tant qu’ «humble serviteur de Dieu». Sa requête fut rejetée, et il fut mis au cachot.

Son emprisonnement dura cinq ans. Selon la tradition, il ne dévoila son identité qu’à un prêtre, la veille de sa mort, survenue le mardi 16 août 1379.

Saint Roch fut enterré avec dévotion à Voghera qui, immédiatement après sa mort aux alentours de 1382 lui consacra une fête. Sa dépouille, gardée dans l’église qui lui est toujours dédiée, fut volée, ou fit l’objet d’une transaction, en février 1485 (à l’exclusion de deux petits os du bras), et transportée à Venise.

A Montpellier nous trouverons trace de son nom sur le petit thalamus dans un document intitulé cérémonial de l’an 1387, sur un acte municipal de 1440 et de 1505.

La majeure partie de son corps est toujours à Venise en l’église de la Scuola Grande di San Rocco. En 1856 un tibia fut donné à l’église Saint-Paul de Montpellier, dont il ne reste plus qu’une chapelle latérale, à l’arrière du sanctuaire Saint-Roch, lequel est dépositaire aujourd'hui de la relique et de son bâton de pèlerin.

Éléments historiques

Suivant la thèse de Pierre Bolle[3], le nom de saint Roch serait un doublet hagiographique d'un saint plus ancien, saint Racho d'Autun qui décéda vers 660. On l'invoquait pour se protéger des tempêtes. D'une part il y aurait eu confusion entre les noms de « Racho » et « Rocha ». D'autre part, ce serait à la suite d'un phénomène d'aphérèse que l'ancien mot français « tempeste » serait devenu « -peste ». Ceci est en accord avec la médecine médiévale de sa théorie des humeurs qui prétendait que les maladies étaient causées par une corruption de l'air. Une autre hypothèse est que sa famille d'origine portait le nom de Rog, plus exactement des Roctch ou Rouch en français. Il pourrait également être issu du nom germanique latinisé Crocus, porté par un roi alémanique au IVe siècle ou du gotique hruk, « corneille ». Son nom pourrait aussi être issu du latin rubeus (« rouge »), car selon la légende il serait venu au monde avec une petite croix rouge sur la poitrine[4].

Saint Roch serait décédé à Voghera plutôt qu'à Montpellier. La thèse la plus probable est qu'il était sur le chemin du retour vers sa patrie quand il aurait été arrêté comme espion du pape par le duc de Milan à Angléria près de Voghera en Lombardie, et serait mort après cinq ans de captivité dans la prison de Voghera[4].


Premières hagiographies:

« Historia ex italica lingua reddita teutonica »,  fin du XIVème (?) début du XVème siècle. Rédigé en langue vernaculaire, il nous reste sa traduction en allemand sous le titre « das leben des heiliguen sant rochus » : c’est un petit volume de 7 feuillets avec une gravure, qui a été édité en 1484 à Nuremberg.

« Acta breviora » ou « l’Anonyme », ensemble de 3 pièces –1 originale et 2 copies- publié à Cologne en 1483, serait la traduction latine d’un texte contemporain de Roch.

Faites à l’intention des couvents des Pères Célestins de Paris et d’Amiens, encore appelées Belfortin (bibliothèque de M. de Beaufort).

« Vita sancti rocchi » de Francesco Diedo, noble vénitien, gouverneur de Brescia, qui rencontra un grand succès. Il s’agit d’une hagiographie rédigée en 1478 et publiée en 1483, la seule qui donne les dates de la naissance et de la mort de Saint-Roch. Ces dates sont à présent abandonnées.

Il faut citer ensuite :

« Vita sancti rocchi », c’est la version française de cette « Acta brevoria » traduite par le Dominicain Jehan Phelipot en 1494, et le titre en était « vie et légendes ».

Une « Vita sancti rocchi » de Jean de Pin, éditée à la fois en 1516 à Paris et Venise sous le titre de « Vie, légende, miracles et oraisons de Monseigneur Saint Roch ». Jean de Pin était languedocien, évêque toulousain et ambassadeur de François 1er à Venise. Il se démarque par son érudition et la logique de son récit, de ceux précités. Il se garde bien de dater.


Il y a eu d’innombrables écrits sur Saint-Roch au cours des siècles.

Il faut citer quelques ouvrages relativement récents, qui ont contribué à reconstituer, de façon logique et scientifique, la vie de Saint Roch :

Augustin Fliche : « Le problème saint Roch » (1950)

  • Jean Segondy : « Saint Roch de Montpellier » (1964)
  • François Pitangue : « Nouvelle contribution à l’étude de la vie authentique de l’histoire et des légendes de Monseigneur Saint Roch ». Montpellier (1984)

Les remarquables recherches historiques et scientifiques faites au cours de ces dernières années par Paolo Ascagni et la sortie d’un premier ouvrage en italien « Rocco di Montpellier » Voghera e il suo Santo  en 2001, qui sera suivi d’un site de référence (2005) et de la création d'un comité international de recherches historiques sur saint Roch. Enfin de la découverte récente de trois nouvelles hagiographies.

* «Histoire de saint Roch» de Domenico Da Vicenza, composition poétique en langue italienne, écrite entre 1478 et 1480. Ce pourrait être la première hagiographie du saint.

* «La Vie du glorieux confesseur saint Roch, de Paolo Fiorentino Aldighieri écrite en langue italienne, imprimé à Brescia par Bartolomeo da Vercelli, datée entre 1481 et 1482.

* « La  Vie de saint Roch confesseur» de Bartolomeo Dal Bovo, un seul exemplaire, manuscrit, en latin daté du 22 mai 1487. conservé auprès de la Bibliothèque Civique de Vérone.

«Roch de Montpellier, saint, pèlerin de l'absolu » ouvrage d'Anne-Marie Conte-Privat en français (2005) qui retrace sa vie à la lumière des dernières recherches, répond à de nombreuses questions concernant son époque, sa maison natale, son pèlerinage, son culte, ses reliques... et qui propose un itinéraire pour aller à sa rencontre de nos jours en Italie et à Montpellier.


Il est à remarquer que, même s'il y a des divergences, et des erreurs notables, tous font naître saint Roch à Montpellier. Concernant les premières hagiographies, et leurs chronologies, le tableau de Pierre Bolle en témoigne.

Pézenas (Hérault) - Saint-Roch.

Le culte de saint Roch

Un des personnages les plus sympathiques du XIVème siècle est un jeune laïc natif de Montpellier, n’ayant laissé ni parole ni écrit et qui, dès sa mort, fut invoqué comme un grand saint.

L’Eglise le fête partout en Occident. Plusieurs papes accordent la faveur de lui ériger des sanctuaires. Privilèges et indulgences sont donnés aux confréries qui s’en réclament. La ville de Montpellier lui dédie une chapelle en 1420 et célèbre sa fête le 16 août. Clément VII ou Benoît XIII ont-ils proclamé la sainteté de Roch dès le XVème siècle ? Quoi qu’il en soit, en 1629, Urbain VIII confirme son culte par deux textes qui reconnaissent implicitement ses vertus thaumaturges et la sainteté de sa vie.

Le culte de saint Roch part en Italie de Voghera, et de la région allant de Plaisance à Brescia, puis de Venise. En France, de Lodève et du Puy, puis de Montpellier. Il gagne ensuite toute l’Europe, à partir de Belgique et des Pays Bas, et traverse l’océan pour gagner les colonies espagnoles et portugaises d’Amérique, les Antilles… Les pèlerins, des confréries, des corporations de métiers se mettent sous son patronage.

Des villes, des quartiers, des rues, des lacs, des collines, des forêts, des caps portent son nom, non seulement en France, Italie, Espagne et Europe, mais jusqu’en Argentine, Colombie, Afrique, aux Antilles, à Madagascar, aux Philippines, aux Etats-Unis, au Canada, au Brésil…

Protecteur des animaux et des végétaux, il est l’intercesseur le plus aimé du monde paysan. Des centaines de lieux fêtent Saint-Roch le 16 août. On dénombre des milliers d’églises, de chapelles, d’oratoires qui lui sont dédiés dans le monde entier : 3 000 en Italie où 250 paroisses, 74 villes et 36 quartiers dans les cités les plus importantes portent son nom.

Saint-Roch de Montpellier, saint protecteur et guérisseur de la peste, a connu une gloire extraordinaire –peu de saints ont été aussi célèbres entre le XVème et le XVIIIème siècle- suscitant des centaines d’ouvrages, et la plus grande représentation d’un saint dans l’art, avec des œuvres parmi les plus importantes du patrimoine culturel international, mais aussi celles de petits artistes et artisans.

Le culte de Saint-Roch est, de nos jours, toujours lié à ses vertus thaumaturges. Il est à remarquer que toutes les manifestations liées au saint, qu’elles soient cultuelles, culturelles ou festives, sont empreintes d’élans authentiques, spirituels, loin des folklores et des mondanités.

Figure moderne et charismatique délivrant un message universel de générosité et de paix, qui est plus que jamais d’actualité, il continue à susciter l’émotion populaire, et à rassembler.

Son culte a, de nos jours, une dimension internationale et intercontinentale.

A Montpellier

Sur le petit thalamus, dans un document intitulé « cérémonial de l’an 1387» l’on trouve «le 16 août est la fête de Mgr Saint-Roch, enfant de Montpellier, et (il) et fondée une chapelle au (Jacobins)» cette annotation a été ajoutée en 1450.

Jean de la Vergne Évêque de Lodève établit en 1410 une confrérie de Saint Roch. Une autre est créé en 1413 à Clermont-l’Hérault.

Une chapelle lui est dédiée en 1420-21 hors les murs, dans le couvent des Dominicains.

Un acte municipal de 1440 précise que, le 16 août, les consuls se rendent aux Jacobins (Dominicains) tandis que sonnent les cloches de notre Dame des tables.

Le petit thalamus atteste aussi d’une procession en mars 1505, Consuls de la ville et Trinitaires (ordre consacré au rachat des chrétiens pris par les sarrasins) en tête, « et après s’en descendit au couvent des frères prescheurs à l’onneur de Monsieur Saint-Roc où quel est en l’église d’icellui est fondée la chapelle ».

Le 11 août 1613 : les trinitaires d’Arles remettent à ceux de Montpellier une relique de saint Roch.

En 1619 : une chapelle dédiée à saint Roch est érigée dans l’église Saint-Mathieu  occupée par les Dominicains.

En 1629 : pour conjurer une épidémie de peste, un tableau, représentant d’un côté la vierge et saint Louis, de l’autre saint Roch, est placé dans chaque sixain (quartier) de la ville.

En 1640 : la peste est à Montpellier, les consuls prennent l’engagement d’organiser une procession le jour de la fête de saint Roch. La même année, une chapelle de la cathédrale est dédiée à saint Roch.

En 1653 : les Pénitents Blancs se rendent à la cathédrale Saint-Pierre, dans la chapelle dédiée à saint Roch, Montpellier ayant été épargnée de la peste de 1629, puis à l’église Saint-Paul (actuel sanctuaire Saint-Roch) pour vénérer les reliques du saint.

En 1660 : construction d’une chapelle en l’honneur de saint Roch.

En 1661 : le centre du culte de Saint-Roch se déplace dans l’église Notre-Dame-des-tables, siège de la première confrérie (date?) et création d’une confrérie, le marquis de Castries, membre de la famille du saint, et gouverneur de la Ville en est élu prieur.

En 1664 : une terrible peste sévit en Provence, une procession est organisée par les consuls qui renouvellent alors leur vœu de 1640 dans la chapelle de Notre-Dame-des tables, patronne de Montpellier.

En 1720 : lors de la peste de Marseille, des processions eurent lieu pendant 2 mois à Montpellier pour solliciter l’intercession de Saint-Roch. La même année, un document atteste que le bâton de Saint-Roch est  vénéré dans l’église des R.R.P.P. de la Trinité.

– La période révolutionnaire arrête un temps ces manifestations de vénération, elles reprendront épisodiquement lors des grandes épidémies de choléra –

En 1809 : exposition des reliques. Mgr. Fournier autorise la célébration de la fête de saint Roch.

En 1830 : Montpellier fut la seule ville épargnée par la terrible épidémie de choléra, ce qui fit redoubler la ferveur des habitants.

En 1832-35 : le choléra sévit, le clergé encourage la dévotion Saint-Roch et compose un recueil de poèmes.

Le 31 mai 1838 : transfert à Montpellier d’une relique d’Arles (une autre avait été donnée le 11 août 1616), une fête de la susception des reliques est célébrée jusqu’en 1855.

En 1854 : dans le « Messager du Midi », un article paru le 18 août signale la présence de 10 000 personnes dans les rues pour la procession et la distribution d’eau.

En 1855 : construction de l’église Saint-Roch qui ne sera jamais terminée (Abbé Recluz).

En 1856  l’abbé Recluz obtint de Venise un os de la jambe (tibia) de saint Roch. 8 jours de fête marquèrent l’arrivée à Montpellier de la relique qui fut présentée à une commission de vérification comprenant plusieurs professeurs de la faculté de médecine.

En 1871 : une archiconfrérie accueille jusqu’à 1200 membres.

En 1930 : le séminaire prend le nom de « Saint-Roch ».

Au XXème siècle : le culte de Saint-Roch à Montpellier devient plus épisodique. Lors de la deuxième guerre mondiale, la promesse de terminer l’église si Montpellier est épargné n’est pas tenue. Toutefois, la distribution d’eau de la maison Saint-Roch aux pèlerins se perpétue, ainsi qu’une Messe Solennelle et une procession, fervente mais réduite, autour de l’église et ceci jusqu’en 1995.

En 1995 : création de l’Association Internationale Saint-Roch de Montpellier: association culturelle, historique et scientifique, touristique, ouverte à tous ceux concernés par Roch de Montpellier, quelle que soit leur motivation: l’exemple qu’il est pour l’homme contemporain, la place qu’il a occupé au Moyen Âge, celle qu’il occupe aujourd’hui en tant que saint patron des pèlerins et celle qui lui revient dans sa ville…

Depuis l’année 2000 : c’est une formidable synergie qui est en place, renforcée depuis 2002 par le dynamisme de l’équipe de chrétiens relais du sanctuaire Saint-Roch, qui a installé toute une structure d’accueil et d’information.

En 2004 : le sanctuaire Saint-Roch, lieu de délivrance de la crédence aux pèlerins sur la voie tolosana allant de Rome à Saint-Jacques-de-Compostelle, leur propose aussi un hébergement.

En 2005: L’Association participe à la création en Italie du comité international de recherches historique et scientifique et met en place des Rencontres Internationales. Elle est force de proposition pour la dénomination de la gare de Montpellier « Saint-Roch ». Elle est l’interface internationale entre les villes, les confréries, les associations et tous groupements s’intéressant au saint montpelliérain.

De nos jours le Sanctuaire Saint-Roch reçoit jusqu’à 800 personnes par jour.

Les fêtes de saint Roch à Montpellier proposent tout un programme cultuel aux pèlerins autour du 16 août et sont souvent liés pour tout le côté culturel, scientifique et historique, festif et populaire, aux Rencontres Internationales organisées par l’Association en partenariat avec la Ville de Montpellier: Avec de nombreux partenaires, c’est un grand rassemblement cultuel, culturel et festif ou cérémonies religieuses et processions viennent s’harmoniser à de grands cortèges, des animations, des spectacles, des colloques scientifiques qui attirent des milliers de personnes. C’est aussi le rendez-vous de nombreuses personnalités laïques et religieuses des villes liées à saint Roch, en particulier d’Italie, d’Espagne, du Portugal, de Belgique, du Quebec afin d’élaborer des manifestations communes en l’honneur du saint.

Montpellier est aujourd’hui l’épicentre du rayonnement international de saint Roch.

Arles, rue du 4-Septembre.

Invocations

  • contre les épidémies de peste, choléra, typhus, grippe espagnole... ;
  • contre la silicose des tailleurs de pierre, des paveurs et des carriers (Roch = roc) ;
  • contre les maladies des animaux (la cocotte) et de la vigne (le phylloxéra).

La plus ancienne mention connue de son culte se trouve aux archives de la ville de Voghera en Italie où il est question d'une autorisation écrite des échevins permettant l'organisation d'un marché sous la protection du saint en 1382.

Au fil des siècles, saint Roch a été invoqué contre les maladies contagieuses, tant parmi les humains que parmi le bétail. En Italie, en Allemagne et en France, les fripiers, les rôtisseurs, les cardeurs de laine et les paveurs l'ont pris pour patron. L'on dit aussi que c'est à lui que les Pères du concile de Constance durent d'être préservés de la peste et de pouvoir continuer leurs travaux. À Paris, sa fête était d'obligation, et ce fut au XVIIe siècle un tollé général quand l'autorité religieuse décida de la rendre moins solennelle.

Albert Camus ne l'a pas oublié, qui, dans son roman La Peste, fait organiser par la population une grande procession à saint Roch.

Fêtes de saint Roch

Saint Roch, Palmi (Italie).

On fête saint Roch le 16 août, comme c'est par exemple le cas à Boisset (Cantal), à Ids-Saint-Roch (Cher), à Gardanne, à Moncale (Haute-Corse), au Moutiers d'Ahun (Creuse), à La Roche de Lajo (limite Lozère et Haute-Loire) ou à Sallèles-d'Aude, à La Caunette, à Sérignan, Aureille et, bien sûr, à Montpellier (voir ci-dessous).

On fête également la Saint-Roch depuis plus d'un siècle[5] à la chapelle de Retord dans le Haut Bugey le premier dimanche qui suit le 15 août, c'est la bénédiction des attelages. En 2017, la Saint-Roch sera fêtée le 20 août[6].

Il est également honoré dans différents pays : Brésil, Espagne, France, Italie, Luxembourg, Québec, Sénégal, Croatie

Il est particulièrement honoré en Belgique dans l'Entre Sambre et Meuse, à l'occasion de nombreuses Marches de l'Entre-Sambre-et-Meuse qui lui sont consacrées, dont principalement à Thuin (origine : 1654) chaque troisième dimanche de mai, à Ham-sur-Heure (origine : 1638), le dimanche après le 15 août, et à Lausprelle/Acoz.

A Palmi, Italie, le 16 août est faite la fête de « San Rocco ». Il existe de nombreuses traditions. Au cours de la procession de la statue dans les rues, certains fidèles portant participer à des ex-voto, le torse nu, un manteau d'épines de balai sauvage (appelé « spalas »). La procession dure quatre heures et demie et couvre sept miles de la route, avec une participation d'environ 30 000 fidèles. Une autre forme de ex-voto est de la cire, de l'homme anatomique, comme un signe de reconnaissance pour une guérison miraculeuse. Dans les jours de la fête de fonctionner dans les rues au rythme des tambours, deux géants de carton appelées « Mata » et « Grifone ».

Monuments dédiés à saint Roch

Églises de France

De nombreux monuments, églises et chapelles, lui sont dédiés, ils datent pour la plupart des XVe et XVIIe siècles, correspondant à l'époque des temps de crises et des grandes épidémies. Les plus connus sont l'église Saint-Roch de Paris (XVIIe siècle) et l'église Saint-Roch de Montpellier. D'autres édifices lui sont également consacrés, tels que l'église Saint-Roch à Nice et l'église Saint-Roch[7] à Saint-Étienne. Le Grand Commun, construit sur l'emplacement du vieux village de Versailles, abrite une chapelle dédiée à saint-Roch.

Le culte de saint Roch a également connu un grand succès en Bretagne où il est représenté dans de nombreux retables, vitraux, ou statues, dont celle de l'église de l'île de Bréhat où le chien lèche la plaie du saint, ce thème iconographique provenant probablement d’une contamination avec l’histoire de Lazare de Béthanie, patron des lépreux. Plusieurs dizaines de fontaines et chapelles lui sont également dédiées, notamment :

(Classement effectué en ordre alphabétique croissant des noms des lieux)

Chapelle Saint-Roch (1638) à Ham-sur-Heure

En Belgique :

Autres monuments en France

Une fontaine, dédiée à saint Roch, avec une statue du saint cynophore, se trouve à l'entrée du sanctuaire de Bétharram (également centre d'accueil pour pèlerins de Saint-Jacques), ce sanctuaire marial antérieur à Lourdes (XIIe siècle) dont il est géographiquement voisin, en Béarn, est situé sur le territoire de la commune de Lestelle-Bétharram.

Les remparts d’Avignon possèdent quatre portes inscrites dans des tours carrées possédant à l'origine des ponts-levis : Saint-Lazare, Saint-Michel, Saint-Roch et de la Ligne. Ces portes étaient au nombre de douze au XIVe siècle.

Le grand Cimetière Saint-Roch à Valenciennes dans le quartier Saint-Michel

La statue de saint Roch, présente dans le sanctuaire marial de Lourdes

Une chapelle, sous les arcades du sanctuaire marial de Lourdes, reçut en 1913 une statue de saint Roch, offerte par le diocèse de Montpellier. Cette statue, d’une hauteur de 3 mètres, sculptée par Tacetti, dans du marbre de Carrare est la réplique de celle réalisée par Auguste Baussan et présente dans l’église Saint-Roch de Montpellier. Elle prend, à l’origine place dans la chapelle centrale des arcades sud de la basilique du Rosaire, au-dessus de l’autel consacrée l’année précédente par Mgr David, auxiliaire de Mgr de Cabrières, cardinal-évêque de Montpellier. Ce dernier bénit l’ensemble le 9 juillet 1913. En 1926, la statue est déplacée dans la niche de droite, pour permettre la réalisation de la chapelle « Sainte Bernadette ». Quarante ans plus tard, en 1966, la création de la chapelle « Notre Dame de Guadalupe », conduit notre statue vers le lacet qui mène de l’esplanade du Rosaire vers la basilique « Immaculée Conception », dite basilique supérieure.

À l'étranger

Tombe de Roch de Montpellier à Venise.
  • L'église Saint-Roch de Venise, où est son tombeau et qui contient un cycle de peintures constituant le chef-d'œuvre du Tintoret.
  • Au Québec, se trouve l'église Saint-Roch, dans la ville de Québec, ainsi que le village de Saint-Roch-des-Aulnaies, dont le maire est Michel Castonguay, de Saint-Roch-de l'Achigan et de Saint-Roch-Ouest, dont le maire actuel est Claude Mercier.
  • Dans le Bairro Alto de Lisbonne, on trouve l'Église Saint-Roch, de style baroque.
  • En Gaume (région méridionale de la Belgique), pas moins de 26 localités (e.a. à Virton, Rouvroy, Habay, Chiny, Halanzy, vouent un culte à saint Roch, par une statue, une fontaine, une église, ou une confrérie
  • À Saint-Jacques de Compostelle (Espagne), une chapelle est dédiée à saint Roch (San Roque). Depuis 1517, année de peste, est célébrée une neuvaine annuelle en l'honneur du saint qui protégea la ville. En 2017, le 16 août marque le début d'une Année Jubilaire en raison du 500e anniversaire du Voeu de la Ville, et une bulle pontificale accorde l'indulgence plénière à ceux qui visiteraient la chapelle au cours de l'année.

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Patronage

Statue de saint Roch par Baussan (1884), église Saint-Roch de Montpellier.
La statue de saint Roch avec son chien dans la cathédrale Notre-Dame d'Amiens

Saint Roch est le ou l'un des saint(s) patron(s) des villes et villages suivants :

En France :

En Belgique :

En Italie :

En Espagne :

Autres :

Bâton de procession de la corporation des mégissiers dont le patron est saint Roch (Musée de l'hospice Saint-Roch à Issoudun).

Ainsi que des corps de métier suivants :

Enfin, il est également le saint patron de la Faculté de pharmacie de Montpellier.

Iconographie, représentation dans les arts

Attributs

Saint Roch (à droite). Église Saint-Barthélémy de Vaugines.
Saint Roch, collection Musées départementaux de la Haute-Saône.

Le saint antipesteux Roch est reconnaissable à son bâton (le bourdon) qu'il tient à la main. Parfois, il porte une besace, le chapeau et la cape de pèlerin. Un chien se tient à ses côtés avec un ange. Il relève un pan de sa cape pour faire voir la plaie qu'il a à la jambe.

Liste précise des attributs de saint Roch :

  • Bourdon de pèlerin ;
  • Bubon ou plaie indifféremment fixé en haut à la cuisse gauche ou droite ;
  • Chapeau à larges bords ;
  • Chapelet attaché à la ceinture ;
  • Chien qui tient dans ses crocs le pain qu'il lui apporte ou qui lui lèche ses plaies ;
  • Coquilles Saint-Jacques cousues sur l'habit ;
  • Gourde attachée au bourdon ;
  • Haut-de-chausse baissé sur la jambe gauche ;
  • Pèlerine de voyageur ;
  • Ange soigneur du bubon ou tenant une tablette sur laquelle on lit : Eris in peste patronus (« Tu seras un intercesseur contre la peste ») ;
  • Pestiféré qu'il guérit.

Vers le XVe siècle, saint Roch prit la place de saint Jacques dans de nombreuses églises et chapelles autrefois dédiées à l'apôtre de l'Espagne.

Scènes

  • Le saint distribue ses biens aux pauvres avant de partir en pèlerinage ;
  • Il soigne les pestiférés ;
  • Le Christ désigne saint Roch comme patron à invoquer contre la peste ;
  • Dans une forêt, le saint est réconforté par un ange et ravitaillé par un chien ;
  • Le saint invoque la Vierge pour la guérison des pestiférés ;
  • Le saint en prison, visité par un ange.

Peintures

Giambattista Tiepolo réalisa une série de dix-neuf toiles de format équivalent représentant Saint Roch. Ces tableaux de dévotion privée ont sans doute été réalisés pour les membres de la confrérie de la Scuola Grande di San Rocco à Venise[14].


Vitraux

Vitrail restauré en 2019 par Bernadette SOUFFLET atelier de St Uze Drôme


La Vierge en gloire avec l'Archange Gabriel et les saints Eusèbe
Roch et Sébastien

Sebastiano Ricci, 1724-1725
Musée d'Art du comté de Los Angeles

Dictons

Il est parfois dit :

  • De deux personnes inséparables : « C'est saint Roch et son chien ».
  • Ou bien : « Qui aime saint Roch, aime son chien ».
  • De quelqu’un de mal peigné : « peigné comme saint Roch ».
  • « La Saint-Roch annonce le temps d'automne ».
  • « À la Saint-Roch, les noisettes on croque ».
  • « À la Saint-Roch, grande chaleur prépare vin de couleur ».
  • Pour les laboureurs : « Après la Saint-Roch, aiguise ton soc et chausse tes sabots » car le moment est venu pour eux de préparer les labours pour les semailles d'automne.
  • De deux personnes qui toujours se suivent : « Qui voit saint Roch, voit bientôt son chien ».
  • S'il pleut à la Saint-Roch les truffes pousseront sur le roc.
  • « Oncques pluye ne fict tord à la grand saint Roch en Retord ».

Musique


Notes et références

Références

  1. Une controverse existe entre partisans du décès à Montpellier et ceux du décès à Voghera.[réf. nécessaire]
  2. (it) Carlo Bertelli, Massimo Tirotti, Claudia Rossi, San Rocco nell'arte: un pellegrino sulla Via Francigena, Electa, , p. 14
  3. Bolle, Saint Roch. Genèse et première expansion d'un culte au XVe siècle (Université libre de Bruxelles) 2001, étudiant en histoire en 2001
  4. a et b Louis Réau, Iconographie de l'art chrétien, Presses universitaires de France, , p. 1156
  5. « Les Fermes de Retord », sur Les Fermes de Retord (consulté le )
  6. « La Saint Roch à Retord... », NC,‎ nc (lire en ligne, consulté le )
  7. « Découvrir l'histoire : Église Saint-Roch » (version du sur Internet Archive), publié sur le site des archives municipales de Saint-Étienne (consulté le 21 octobre 2018)
  8. Saint-Roch, publié le site de Chapelles and co (consulté le 29 janvier 2019)
  9. Chapelle Saint-Roch, (consulté le 11 juin 2019)
  10. « Chapelle Saint-Roch de Morlaix » (version du sur Internet Archive), publié sur l'ancien site topic-topos.com (consulté le 21 octobre 2018)
  11. « Chapelle Saint-Roch de Plounévez-Quintin » (version du sur Internet Archive), publié sur l'ancien site topic-topos.com (consulté le 21 octobre 2018)
  12. « Chapelle Saint-Roch à Saint-Martin des Prés » (version du sur Internet Archive), publié sur le site de la communauté pastorale de Quintin (consulté le 21 octobre 2018)
  13. « Les chapelles de Saint-Martin des Prés : Chapelle Saint-Roch », publié sur le site centrebretagne.info (consulté le 21 octobre 2018)
  14. a et b Notice Joconde
  15. Notice Joconde
  16. Musée de Philadelphie
  17. National Gallery of Art
  18. Yale University
  19. Musée de Los Angeles

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Bibliographie

  • Berthod, Bernard & Hardouin-Fugier, Elisabeth. « Roch », in Dictionnaire iconographique des saints. Paris : les éditions de l'Amateur, 1999, p. 343 (ISBN 2-85917-278-5).
  • Pierre Bolle, Saint Roch : Genèse et première expansion d'un culte au XVe siècle. Thèse de doctorat sous la dir. Prof. A. Dierkens, Philosophie et Lettres, Section d'Histoire, ULB, Bruxelles, 2001.
  • Émile Bonnet, « Esquisse d'une iconographie de Saint Roch » in Mémoires de la société archéologiques de Montpellier, tome VIII, 1920.
  • A. Van Gennep, « Saint Roch dans l'imagerie populaire » in Revue d'histoire franciscaine, 1926.
  • Régor, Du Cheminement Initiatique imagé par saint Roch et sa Vie exemplaire d'après les Enseignements d'Emmanuel, Editions Les Amis du Désert, 1988.
  • Jean-Louis Bru, Roch de Montpellier, pèlerin de l'amour : roman historique ; préface de père Daniel-Ange, Paris, Téqui, 2006, 117 p. (ISBN 2-7403-1266-0).
  • Johann Wolfgang von Goethe, La Fête de saint Roch à Bingen (16 août 1814) ; traduit de l'allemand par Jacques Porchat, revu et corr. Claude Roëls, Paris, Allia, 1996, 64 p. (Petite collection) (ISBN 2-911188-26-8).
  • Marie-Hélène Sigaut, Alain d'Orange, Saint Roch, pèlerin de Dieu, secours des malades, Paris, Fleurus, 1983, 48 p. (Les Grandes heures des chrétiens, n° 43) (ISBN 2-85974-118-6).
  • Direction Régionale des Affaires Culturelles, monuments historiques et objets d'art du Languedoc Roussillon
  • Anne-Marie Conte-Privat "Découvrir aujourd'hui Roch de Montpellier, Saint, pèlerin de l'absolu"

Liens externes