Relations entre les États-Unis et l'Union européenne
Relations entre les États-Unis et l'Union européenne | |
![]() États-Unis Union européenne | |
Ambassades | |
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Ambassade des États-Unis auprès de l'Union européenne | |
Ambassadeur | Anthony L. Gardner |
Adresse | Bruxelles |
Site web | Site de la délégation |
Ambassade de l'Union européenne aux États-Unis | |
Ambassadeur | João Vale de Almeida |
Adresse | Washington |
Site web | Site de la délégation |
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Le terme relations euro-américaines (ou relations américano-européennes) est un terme désignant les relations entre les États-Unis d’Amérique et l’Union européenne. Comme l'Union européenne n'a pas de politique étrangère unique, les relations peuvent être plus compliquées lorsque l'UE n'a pas de position commune. Les gouvernements des États membres ont notamment eu une position divisée sur la guerre d'Irak. Bien que les États-Unis aient soutenu l'intégration européenne et l'accession de la Turquie à l'Union européenne, ceci n'est plus pour la diplomatie américaine l'enjeu que cela était durant la guerre froide.
Sommaire
Tableau comparatif[modifier | modifier le code]
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Population (2015) | 508 191 116 hab. | 321 403 000 hab. |
Superficie | 4 493 712 km2 | 9 629 048 km2 |
Densité de population | 113 hab./km2 | 33 hab./km2 |
Capitale | Bruxelles (de facto) | Washington |
Plus grande ville | Londres – 8 416 535 hab. (14 031 830 aire métropolitaine) | New York – 8 175 133 hab. (18 897 109 aire métropolitaine) |
Autres grandes villes | Paris, Rome, Berlin, Madrid, Amsterdam... | Los Angeles, Chicago, San Francisco, Boston, Miami... |
Gouvernement | Association sui generis de vingt-huit États européens | République constitutionnelle fédérale à régime présidentiel |
Langues officielles | 24 langues | Anglais |
Religions principales | 64 % christianisme, 30 % sans religion 3 % islam, 0,25 % judaïsme, 0,25 % bouddhisme |
71 % christianisme, 23 % sans religion 1,9 % judaïsme, 0,9 % islam, 0,7 % bouddhisme |
Monnaie | Euro et 9 autres devises | Dollar américain |
PIB nominal (2014) | $18 495 milliards | $17 419 milliards |
PIB nominal par habitant | $36 268 | $54 597 |
Espérance de vie (2013) | Hommes (77,8 ans) Femmes (83,3 ans) | Hommes (76,4 ans) Femmes (81,2 ans) |
Dépenses militaires | $255 milliards (1,4 % du PIB) | $664 milliards (4,7 % du PIB) |
Relations économiques[modifier | modifier le code]

Les relations euro-américaines sont centrées sur la politique commerciale. L'Union européenne est un bloc commercial presque unifié, et cela, ainsi que la politique de la concurrence, sont des sujets cruciaux entre l'UE et les États-Unis. Ces deux blocs représentent 60 % du PIB mondial, 33 % du commerce mondial des biens et 42 % du commerce des services. La croissance du pouvoir économique de l'UE a provoqué un certain nombre de conflits commerciaux entre les deux pouvoirs, même s'ils sont interdépendants et que les disputes ne concernent que 2 % du commerce entre eux. Voir ci-dessous pour les détails des flux commerciaux :
Flux commerciaux (2011)[1] | Biens | Services | Investissements |
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De l'UE aux États-Unis | 260 milliards d'euros | 139,0 milliards d'euros | 112,6 milliards d'euros |
Des États-Unis vers l'UE | 127,9 milliards d'euros | 180 milliards d'euros | 144,5 milliards d'euros |
Accords[modifier | modifier le code]

La plupart des États européens sont membres de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) et ont donc des accords militaires avec les États-Unis. Depuis 1953, l'Union européenne et les États-Unis ont des relations diplomatiques[2].
En , la déclaration transatlantique prévoit un système de consultations régulières. En , à Madrid, un plan d'action est adopté dans le cadre des relations transatlantiques. Le sommet entre l'Union et les États-Unis de permet l'adoption d'une déclaration d'engagement politique, le Nouvel Agenda transatlantique (NAT) et un vaste plan d'action conjoint entre l'UE et les États-Unis.
En 1998, une question écrite[3] est posée au sujet de l'accord Europe-États-Unis.
En a lieu la première visite d'un président américain auprès des institutions européennes, avec la venue du président George W. Bush à Bruxelles. La même année, les deux parties lancent une initiative de continuation de l'intégration économique transatlantique et de leurs intérêts pour la lutte contre la contrefaçon et l'approvisionnement en énergie sûr et efficace.
Le , le sommet UE/EU de Washington a adopté un « Accord-cadre pour la promotion de l'intégration économique transatlantique entre les États-Unis et l'Union européenne ». Il établit notamment le Conseil économique transatlantique.
Autres événements :
- : sommet UE-EU
- : consultation EU-UE sur les travaux et la croissance
- : discussions à Washington sur la sécurité mondiale
Controverses[modifier | modifier le code]
Subventions de Boeing et d'Airbus[modifier | modifier le code]
Les deux entreprises sont les principaux producteurs aéronautiques, et l'américain Boeing comme l'européenne Airbus ont été accusés de recevoir des subventions[4].
Défense[modifier | modifier le code]
Comme seuls certains pays européens atteignent le budget militaire minimum fixé par l'OTAN (à savoir 2 % du PIB), les États-Unis ont reproché à leurs alliés européens de ne pas assumer leur part de l'effort militaire en Afghanistan[5]. La coopération militaire en Europe rencontre souvent l'opposition du Royaume-Uni qui déclare ne pas souhaiter affaiblir l'OTAN ou le rôle militaire américain en Europe, malgré le soutien public des États-Unis en faveur d'un renforcement des capacités militaires européennes
Les États-Unis ont en général soutenu les initiatives européennes visant à améliorer leur coopération en matière de défense. Toutefois, ceux-ci ont manifesté souvent des craintes relatives aux risques de duplication des activités avec l'OTAN. Après l'arrivée au pouvoir de Donald Trump, la position de l'administration américaine a légèrement changé. Soutenant une augmentation des dépenses militaires des États membres de l'UE (sans toutefois accepté de prendre en compte leur dépenses dans un contexte européen), le président américain s'oppose à la structuration d'une armée européenne selon le sens donné par le président français Emmanuel Macron. En effet, Trump a souligné que l'UE voulait créer son armée pour se protéger de la Russie de la Chine et éventuellement des États-Unis dans un contexte géostratégique changeant.
Organismes génétiquement modifiés[modifier | modifier le code]
Le commerce des organismes génétiquement modifiés sont aussi une zone de contentieux entre l'Union européenne et les États-Unis. L'Union européenne a été soumise à une forte pression du Parlement européen et de son opinion publique pour réduire la production et les importations d'aliments génétiquement modifiés, jusqu'à ce que leur sécurité ait été prouvée. Les États-Unis par contre subissent la pression de ses lobbys agricoles pour forcer l'Union européenne à accepter les importations. Ils considèrent les restrictions européennes alarmistes et protectionnistes.
Torture[modifier | modifier le code]
Le Washington Post a annoncé le 2 novembre 2005 que la CIA avaient plusieurs prisons secrètes en Europe de l'Est. La Pologne et la Roumanie ont rejeté ces allégations. La CIA auraient aussi transporté des suspects de terrorisme par avion à travers plusieurs États membres d'Europe de l'Ouest depuis 2001. La Belgique, l'Islande, l'Espagne et la Suède ont lancé des enquêtes. The Guardian a indiqué le 30 novembre 2005 que des avions de la CIA ont atterri à 300 reprises sur des aéroports européens. La plupart auraient atterri en Allemagne et au Royaume-Uni, escales pour l'Europe de l'Est, l'Afrique du Nord (peut-être le Maroc ou l'Égypte) ou le Moyen-Orient (peut-être la Syrie ou la Jordanie). La Commission européenne, de la part de l'Union européenne, a demandé une explication aux États-Unis, et a refusé de confirmer ou d'infirmer les informations sur les activités de la CIA en Union européenne[6],[7],[8],[9],[10].
Le Parlement européen a constitué un comité temporaire saisi de cette affaire. L'Union européenne s'est opposée à l'existence de la prison de Guantánamo et a offert d'accueillir certains des détenus après l'annonce par l'administration Obama de la fermeture de la prison.
Peine de mort[modifier | modifier le code]
Aux États-Unis, la peine de mort est encore pratiquée, alors qu'elle a été abolie dans l'ensemble de l'Union européenne (sauf en Lituanie pour les crimes de guerre). Les relations transatlantiques peuvent en être affectées car il peut être illégal pour un État membre d'extrader un suspect risquant la peine de mort vers les États-Unis.
Cour pénale internationale[modifier | modifier le code]
Les États-Unis sont fortement opposés à la Cour pénale internationale, et n'ont pas signé sa création, contrairement à la plupart des États membres. Les États-Unis disent craindre que leurs soldats puissent être soumis à des poursuites judiciaires motivées politiquement, et ont signé de nombreux accords bilatéraux avec d'autres pays pour l'éviter.
Conflit israélo-palestinien[modifier | modifier le code]
Dans le conflit israélo-palestinien, les deux côtés de l'Atlantique agissent généralement plus ou moins en partenariat, à la fois vis-à-vis de l'Autorité palestinienne et du Liban. Pourtant, l'Union européenne est généralement plus critique que les États-Unis vis-à-vis d'Israël, particulièrement au sujet de la barrière de sécurité.
Guerre d'Irak[modifier | modifier le code]
Malgré une opinion européenne presque unanime dans son opposition à la guerre d'Irak, les gouvernements des États membres se sont divisés, et l'opposition entre la France et l'Allemagne d'un côté, les États-Unis de l'autre, sont encore un thème politique majeur[11].
Sources[modifier | modifier le code]
- Flux commerciaux de l'Union européenne avec ses partenaires commerciaux en 2011
- [1]
- N° 07103 de M. Michel Moreigne (Creuse - SOC) http://www.senat.fr/questions/base/1998/qSEQ980307103.html
- (en) « Industrial Subsidies and the Politics of World Trade: The Case of the Boeing 7e7 » [PDF], Canada-United States Trade Center, p. 17
- http://blogs.reuters.com/afghanistan/2010/03/01/is-demilitarised-europe-affecting-operations-in-afghanistan/
- (en) « EU warned on 'secret CIA jails' », sur BBC News, (consulté le 2 mars 2017)
- BBC NEWS | Europe | Nordic states probe 'CIA flights'
- BBC NEWS | Europe | Spain probes 'secret CIA flights'
- « http://www.vrtnieuws.net/nieuwsnet_master/versie2/nieuws/details/051201CIA/index.shtml »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le 8 avril 2013)
- De Standaard Online - Regering onderzoekt CIA-transport van gevangenen
- https://georgewbush-whitehouse.archives.gov/news/releases/2003/03/20030327-10.html
Compléments[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Marché transatlantique
- Déclaration transatlantique
- Ambassadeur des États-Unis auprès de l'Union européenne
- Délégation de l'Union européenne aux États-Unis
- Politique étrangère des États-Unis
- Politique étrangère de l'Union européenne
Liens externes[modifier | modifier le code]
- « Relations entre les États-Unis et l'Union européenne », sur le site du Service européen pour l'action extérieure.
- (en) « Mission des États-Unis auprès de l'Union européenne », sur le site du Département d'État des États-Unis.
- « Cadre institutionnel des échanges UE-ÉU », sur le site de La documentation française.
- (en) « EU-US trade, a win-win », sur le site du Conseil européen.