Noël Mamère

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Noël Mamère
Illustration.
Noël Mamère en 2009.
Fonctions
Député français

(20 ans et 8 jours)
Élection 1er juin 1997
Réélection 16 juin 2002
17 juin 2007
17 juin 2012
Circonscription 3e de la Gironde
Législature XIe, XIIe, XIIIe et XIVe (Cinquième République)
Prédécesseur Jean-Claude Barran
Successeur Loïc Prud'homme
Député européen

(3 ans et 23 jours)
Élection 12 juin 1994
Législature 4e
Groupe politique Verts
Conseiller régional d'Aquitaine

(9 jours)
Élection 15 mars 1998
Président Alain Rousset

(2 ans, 3 mois et 4 jours)
Élection 22 mars 1998
Président Jacques Valade
Maire de Bègles

(28 ans, 3 mois et 7 jours)
Réélection juin 1995
mars 2001
mars 2008
avril 2014
Prédécesseur Bernard Moncla
Successeur Clément Rossignol Puech
Biographie
Nom de naissance Noël Jean Mamère
Date de naissance (75 ans)
Lieu de naissance Libourne (Gironde)
Nationalité Française
Parti politique (1990-1994)
CES (1994-1998)
Les Verts (1998-2010)
EÉLV (2010-2013)
SE (2013-2017)
G·s (2017-2018)
PP (depuis 2019)
Diplômé de IEP de Bordeaux
Université Bordeaux-III

Noël Mamère
Députés de la Gironde
Maires de Bègles

Noël Mamère, né le à Libourne (Gironde), est un ancien journaliste et homme politique français, partisan d'une écologie politique.

Membre des Verts puis d'Europe Écologie Les Verts (EÉLV) jusqu'en 2013, il est maire de Bègles de 1989 à 2017 et député de 1997 à 2017.

Candidat à l'élection présidentielle française de 2002, il obtient 5,25 %, soit le meilleur score réalisé par un candidat des Verts ou d'Europe Écologie Les Verts lors d'un scrutin présidentiel.

Biographie

Jeunesse et études

Issu d'une famille catholique de droite, ses parents sont négociants en chaussures, Roger et Marthe Mamère. Il est le frère de Jean Mamère, journaliste sportif de télévision, mort en 1995 à la suite d'un cancer. Il se marie le à Françoise Pichon, maître de conférence à l'université de Paris-Sorbonne. Ils ont un fils, Adrien, avocat au barreau de Paris.

Il décroche son baccalauréat en 1968 au sein du lycée Saint-Joseph de Sarlat-la-Canéda en Périgord. Il poursuivra ses études par une maîtrise en droit à la faculté de Bordeaux, avant d'intégrer l'Institut d'études politiques de Bordeaux et de terminer son cursus universitaire par un doctorat en sciences de l'information et de la communication. Écologiste convaincu, il se réclame héritier de la pensée de Jacques Ellul[1], qu'il a pour enseignant durant ses études de droit et de Bernard Charbonneau, avec lequel il accomplit ses premiers pas d'écologiste au début des années 1970.

Au début des années 1980, il tente une percée dans la chanson avec le titre Les enfants de par là[2] et participera, en 2010, au tournage de la mini-série de Gérard Mordillat, Les Vivants et les Morts.

Il est membre du comité d'honneur de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD).

De 1973 à 1977, il est assistant à l'Institut universitaire de technologie de journalisme de Bordeaux[3]. Il est l'auteur d'une thèse[4] préparée sous la direction d'André Tudesq et soutenue en 1977 à l'université Bordeaux-III ; cette lui permet d'obtenir un doctorat en sciences de l'information et de la communication[réf. nécessaire].

Carrière journalistique

Il est journaliste pigiste pour l'ORTF de Bordeaux de 1969 à 1972 et correspondant aquitain du Quotidien de Paris de 1974 à 1975. Sur Antenne 2, de 1977 à 1992, il devient animateur et rédacteur en chef du magazine télévisé C'est la Vie, première émission généraliste traitant des questions d'environnement et de défense des consommateurs.

De 1982 jusqu'en 1986, toujours sur Antenne 2, il présente l'émission d’Antenne 2 midi ; avant d’exercer les mêmes fonctions aux journaux du week-end de la chaîne, pendant un an de 1986 à 1987.

Parallèlement, il présente le Grand Raid Le Cap Terre de Feu, de 1984 à 1985.

Il présente et anime, de 1986 à 1992, l'émission Résistances.

Il tient entre 2012 et 2015 un blog sur le site Rue89, intitulé Noël toute l'année[5].

Il est l'auteur d'éditoriaux réguliers publiés sur les sites Mediapart et Reporterre.

Il est également coauteur de documentaires[6] :

  • Juste Planète, 2005, France 5, avec Jean-Michel Vennemani
  • L'homme qui est mort de chagrin, 2005, France 2, avec Jean-Michel Vennemani
  • L'affaire Finaly, 2007, Programm 33 et France 3, avec Alain Moreau et David Korn-Brzoza
  • Un monde sans humains ?, 2012, Arte France, avec Philippe Borrel
  • L'Urgence de ralentir, 2014, Arte France, avec Philippe Borrel
  • Climatosceptiques, la guerre du climat, 2015, France 5, avec Franck Guérin et Laure Noualhat

Entre 1981 et 1986, il enregistre une chanson, Les Enfants de par-là, qu'il a écrite sur une musique de Dominique Galopin et dont il fait la promotion télévisée dans l'émission Un temps pour tout présentée par Monique Cara et Alain Valentini. Cependant, cette chanson est restée inédite, n'ayant jamais fait l'objet d'un disque.

À partir de , il contribue au Journal, une émission journalistique diffusée sur Internet quotidiennement à 20 h par Le Média, où il anime une interview hebdomadaire de philosophes, experts, militants ou auteurs[7]. Quelques semaines plus tard, en février, il décide de quitter Le Média évoquant « l'atmosphère » dans la rédaction autour du départ d'Aude Rossigneux et le traitement de la crise syrienne[8]. Il explique n'avoir subi « ni pressions, ni censure »[9].

Parcours politique

En juin 1988, il est élu comme suppléant du député socialiste de la 10e circonscription de Gironde, Gilbert Mitterrand.

En 1989, il est élu maire de Bègles à la tête d'une liste « majorité présidentielle », contre le sortant communiste soutenu par les instances départementales du Parti socialiste[10] et réélu jusque-là. Il échoue toutefois à se faire élire député lors d'une législative partielle (causée par la démission de Catherine Lalumière) le dans la 3e circonscription de la Gironde. Il échouera dans la même circonscription en mars 1993 sous l'étiquette écologiste.

En 1990, il crée avec Brice Lalonde Génération écologie (GE). Deux ans plus tard, il devient vice-président et porte-parole national de Génération écologie. En 1994, il quitte Génération écologie, à la suite du virage centriste de ce parti entamé sous l'impulsion de Brice Lalonde, et fonde Convergences écologie solidarité dont il devient le président. Cette même année, il est élu député européen sur la liste de Bernard Tapie, tête de liste « Énergie radicale », jugeant qu'il faut développer un véritable courant écologiste de gauche.

En 1995, après le retrait de Jacques Delors, il soutient Lionel Jospin au premier tour de l'élection présidentielle.

Noël Mamère, quelques minutes avant le vote du projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe, le 23 avril 2013.

Aux élections législatives de 1997, il est une troisième fois candidat dans la 3e circonscription de la Gironde. Au nom de la gauche plurielle, il bénéficie du soutien des instances nationales du Parti socialiste, malgré les réticences des socialistes girondins qui, associés aux communistes, l'ont combattu aux municipales[11]. Il est élu et siège dans le groupe radical, citoyen et vert (constitué par les députés du PRG, du MDC et des Verts). En 1998, il adhère, avec l'ensemble de son mouvement, au parti écologiste Les Verts. Il est réélu député en 2002 : il siège dès lors parmi les non-inscrits, les Verts n'ayant pas assez d'élus (trois) pour pouvoir former un groupe.

À cette époque[Quand ?], il relaie l'affirmation de Thierry Meyssan selon laquelle le DPS, service de sécurité du FN, a protégé la fille cachée de François Mitterrand, Mazarine Pingeot, sous le prétexte que le patron du DPS avait travaillé comme vigile au musée d'Orsay, où la mère de Mazarine était en poste. Caroline Fourest et Fiammetta Venner jugent cette histoire « fumeuse »[12].

Lors de la primaire présidentielle des Verts de mai et , il arrive en tête du premier tour avec 42,8 % des voix, puis est battu de peu au second tour par Alain Lipietz, qui obtient 50,3 %. Cependant, le , à la suite d'une prise de position controversée sur l'amnistie des nationalistes corses, Alain Lipietz est évincé du poste de candidat lors d'un référendum interne. Noël Mamère, pressenti pour reprendre le titre de candidat annonce alors son refus catégorique : « Ma décision de ne pas me présenter est irrévocable, et rien ne pourra me faire changer d'avis[13]. ». Mais après le refus de Dominique Voynet d'être à nouveau candidate, Noël Mamère est désigné pour remplacer Alain Lipietz par le conseil national des Verts, le suivant, par 70 voix contre 29[14]. Le , un second référendum interne approuve sa nomination à plus de 80 % des voix.

Après avoir obtenu 5,25 % des voix au premier tour de l'élection présidentielle de 2002, il appelle à voter pour Jacques Chirac, afin de barrer la route à Jean-Marie Le Pen au second tour. Il est le premier (et à ce jour le seul) candidat écologiste à avoir dépassé le score de 5 % lors d'un tel scrutin[15].

Fin 2005, il renonce à se porter candidat à l'investiture des Verts pour la prochaine élection présidentielle. En , Les Verts valident son investiture pour les élections législatives. Il est réélu député avec 62,82 % des voix le . Il est co-président du groupe d'études sur la question du Tibet à l'Assemblée nationale[16]. Il préside le Groupe d'amitié France-Nigéria.

Le , Noël Mamère prête serment comme avocat au barreau de Paris[17] afin d'exercer avec l'avocate Caroline Mécary. Ce cumul de fonctions semble être en contradiction avec ses propres déclarations. Ainsi, réagissant à la situation du député UMP Jean-François Copé, après que celui-ci fut devenu avocat selon la même procédure, il avait déclaré : « La logique voudrait que, quand on est député, on est seulement député », prônant « un véritable statut de l'élu »[18]. Interviewé sur la radio RMC le vendredi , il déclare néanmoins : « Je n'ai jamais critiqué Copé sur ce point »[19]. Il a demandé et obtenu son omission du barreau de Paris en 2011. De 2008 à 2011, Noël Mamère a plaidé quatre affaires, toutes bénévolement[20].

En , il est élu par l'Assemblée nationale juge suppléant à la Cour de justice de la République[21].

Le , il déclare vouloir devenir le président du futur groupe écologiste de l'Assemblée nationale à l'issue des législatives[22]. Il est réélu député de la troisième circonscription de la Gironde dès le premier tour, le . Il obtient alors 51,98 % des voix exprimées[23]. Sa suppléante est Naïma Charaï. Le , il affirme vouloir constituer un binôme homme-femme avec Barbara Pompili, élue de la 2e circonscription de la Somme, à la tête de ce groupe parlementaire[24]. C’est finalement le député François de Rugy qui exerce cette coprésidence, bien que le règlement de l’assemblée ne le permette pas : il devient dès lors officiellement président, avant que celle-ci ne le remplace début 2013.

Interpellé en sur la question du cumul des mandats, il répond qu'il choisira « sans donner de date ni dire quel mandat il abandonnerait »[25]. Il annonce cependant qu'il ne sera plus député dès 2014[26]. En 2014, il change d'avis et reste député : « Quand j'ai fait cette déclaration, je n'ai pas dit que c'était irrévocable… »[27].

Le , il annonce quitter EÉLV[28] tout en restant membre du groupe écologiste à l'Assemblée nationale.

En 2014, la liste qu'il conduit à Bègles l'emporte au premier tour, avec 51,74 % des voix, ce qui lui permet d'être réélu maire[29].

Il annonce en se présenter aux élections législatives de juin suivant qu'en tant que suppléant et qu'il abandonne dans le même temps son mandat de maire de Bègles[30],[31].

Fin 2017, il rejoint la direction provisoire de Génération.s[32].

Le , il renonce à se présenter aux élections européennes de 2019 et annonce son retrait de la vie politique[33].

En 2019, il soutient Place publique[34].

Prises de position

Noël Mamère interviewé place de la Bastille, lors de la manifestation du 4 octobre 2005.

Écologie

En 2004, il a soutenu et a participé à des arrachages illégaux d'OGM en plein champ, aux côtés notamment de José Bové et de faucheurs volontaires au nom de la « désobéissance civile » et du « principe de précaution ». Il est alors condamné à trois mois de prison avec sursis et à 100 000 euros de dommages et intérêts.

Le , il soutient ouvertement l'action de Greenpeace, défenseur de l'environnement, applaudissant lorsque des membres de l'association envahissent l'hémicycle de l'Assemblée nationale le jour du débat sur l’avenir climatique prévu avant le grand rendez-vous international de Copenhague, et se laissant photographier le matin même avec des militants derrière une banderole « aux actes monsieur le président » qu'ils réussirent à déployer brièvement sur le toit du palais Bourbon. Cette prise de position lui vaut le retrait d'un tiers de son indemnité de député durant un mois.

Moyens de transports écologiques

Noël Mamère a pris des positions très favorables au vélo dans Paris et au covoiturage, mais aussi très sévères à l'égard de l'automobile[35]. Il a notamment déclaré que « la voiture est une machine à tuer » et dénonce ainsi « la religion de l’automobile » et la surmédiatisation des événements automobiles comme la Formule 1 ou le Paris-Dakar qui, selon lui, « exporte la mort en Afrique ».

En 1989, il prête sa voix pour l'enregistrement d'un disque de Claude Balzane, un myopathe qui rêvait de participer au Paris-Dakar et qui comptait le financer avec ce disque, et dont les textes du titre, L'odyssée Paris-Dakar serait un hymne à ce rallye, alors qu'il prend publiquement position contre l'événement[réf. nécessaire].

Questions sociétales

Mariage entre personnes de même sexe

Le , il a célébré le premier mariage entre personnes de même sexe dans sa mairie[36]. Il entendait ainsi lutter contre ce qu'il dit considérer comme une discrimination homophobe. Cette cérémonie très médiatisée a entraîné la suspension de sa fonction d'une durée d'un mois, assortie de la nullité de l'acte. Le mariage a été annulé par le tribunal de grande instance de Bordeaux le mardi . Cette annulation a été confirmée en appel, puis validée en cassation. La cour européenne des droits de l'homme a été saisie d'un recours contre ces décisions. Il vote en faveur du mariage homosexuel, en .

Gestation pour autrui

Le , il est signataire d'un appel pour la légalisation de la gestation pour autrui (GPA), autrement dit pour la légalisation des mères porteuses que d'autres Verts dénoncent comme une exploitation du corps des femmes.

Port du voile islamique ou intégral

Noël Mamère a été l'un des rares députés à toujours être favorable au port du voile dans les écoles et à celui du voile intégral dans l'espace public, au nom de la non-stigmatisation des musulmans[37].

Question identitaire

Noël Mamère estime qu'il faut lutter contre le Front national « en lui opposant le projet d’une société cosmopolite et métissée assumée »[38].

Accusations contre Jacques Chirac

Le , député, il a accusé et demandé une mise en accusation judiciaire du président Jacques Chirac pour sa participation au financement illégal de son parti, ce qui lui vaudra une sanction symbolique de l'Assemblée bien qu'il fût membre de la majorité parlementaire, elle-même opposée au président.

Prolongation de l'état d'urgence en France

Après les attentats du 13 novembre 2015 en France, Noël Mamère est l'un des six députés français à voter contre la prolongation de l'état d'urgence en France[39].

Le , il est avec Jean-Baptiste Eyraud et Olivier Besancenot à l'initiative de l'Appel des 58 : « Nous manifesterons pendant l'état d'urgence »[40],[41].

International

  • Il est membre du « Comité International de Soutien aux victimes vietnamiennes de l'Agent Orange et au procès de New York » (CIS) conduit par André Bouny[42].
  • Il est membre du groupe d'intellectuels qui s'oppose à l'extradition du terroriste italien d'extrême-gauche Cesare Battisti après 2002[43].
  • Le , il signe, avec 16 autres personnalités politiques de tous bords, l'« Appel du  » pour une vigilance républicaine lancé par l'hebdomadaire Marianne[44]
  • En , il signe une pétition pour la libération de la personnalité politique et islamiste (ex-FIS) algérien Mourad Dhina.
  • En , il déclare au cours d'une émission de télévision traitant du conflit au Mali que le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, est le « parrain d'un trafic de drogue » et confirme ces propos sur un site d'information en ligne mauritanien quelques jours plus tard[45]. À la suite de la plainte pour diffamation du président mauritanien et face à la polémique enflant en Mauritanie, Noël Mamère finit par se rétracter en [46]
  • Le , il intervient au sein de l'hémicycle de l'Assemblée nationale dans le cadre d'une question à Ségolène Royal sur le procès intenté à l'écrivain Erri De Luca, à la suite d'une plainte déposée par la société publique Lyon-Turin Ferroviaire pour incitation au sabotage[47]. Erri De Luca avait déclaré au Huffington Post en 2013 que les « sabotages sont nécessaires pour faire comprendre que le TGV est une œuvre nuisible et inutile »[48]. Noël Mamère qualifie le procès d'absurde, le projet étant « inutile et imposé » et suscitant, « du côté italien comme du côté français, de fortes résistances ». Il demande alors au gouvernement français d'intervenir auprès de ladite société publique, afin qu'elle retire sa plainte. Erri De Luca est finalement relaxé le par le tribunal de Turin.

Polémiques

Avec le professeur Pierre Pellerin

Lors de l'émission télévisée Tout le monde en parle diffusée sur la chaîne publique France 2 le , il qualifie de « sinistre personnage » le professeur Pierre Pellerin, ancien directeur du Service central de protection contre les rayonnements ionisants en 1986, à l'époque de l'explosion de la centrale de Tchernobyl. Il déclare que celui-ci « n'arrêtait pas de raconter que le nuage radioactif n'avait pas franchi nos frontières »[49]. À la suite de cette déclaration, Pierre Pellerin porte plainte contre Noël Mamère et le directeur de la chaîne France 2, Marc Tessier, afin de réfuter cette présentation de son rôle lors de la catastrophe de Tchernobyl.

Le , Noël Mamère et France 2 sont condamnés par le tribunal correctionnel de Paris pour diffamation publique envers un fonctionnaire. Ils font appel.

Le , Noël Mamère et France 2 sont condamnés par la cour d’appel de Paris qui motive ainsi son jugement sur la question de la mauvaise foi de Noël Mamère :

« M. Mamère, en usant de termes tels que : ‘‘n’arrêtait pas de nous raconter’’ insiste fortement et de manière péremptoire sur le fait que M. Pellerin a fait preuve d’une volonté réitérée de mentir, qu’il n’a cessé de fausser la vérité et cela en toute connaissance de cause[49]. »

Noël Mamère et France 2 se pourvoient en cassation.

Le , les pourvois de Noël Mamère et de France 2 sont rejetés par la Cour de cassation[50].

Le , Noël Mamère saisit la Cour européenne des droits de l'homme, en invoquant la violation de l'article 10 (droit à la liberté d'expression) de la Convention européenne des droits de l'homme. Dans un arrêt du , la Cour considère que les propos de Mamère sont « une caricature de la situation » et sont exagérés, mais « dans les limites permises », aussi juge-t-elle à l'unanimité que l'article 10 a été violé, la condamnation de Mamère n'étant pas « nécessaire [...] dans une société démocratique [...] à la protection de la réputation ou des droits d’autrui »[49].

Sur son patrimoine

En , la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique appelle la justice à examiner la déclaration de patrimoine de Noël Mamère, le soupçonnant d'y avoir omis une partie de son patrimoine[51].

Détail des mandats et fonctions

Mandats municipaux et communautaires

  • 1989-2017 : maire de Bègles (réélu en 1995, 2001, 2008 et 2014). La majorité municipale « Pour Bègles » regroupe trois forces de gauche locales (le Parti socialiste, Europe Écologie - Les Verts et des représentants de la société civile béglaise non encartés[52])
  • 1989-2001 : vice-président de la communauté urbaine de Bordeaux
  • 2014-2017 : vice-président de Bordeaux Métropole[53]

Mandats régionaux

  • 23/03/1992 - 27/06/1994 : conseiller régional d'Aquitaine
  • 16/03/1998 - 25/03/1998 : conseiller régional d'Aquitaine

Mandats nationaux

  • 1997-2017 : député de la 3e circonscription de la Gironde (réélu en 2002, 2007 et 2012). Il siège au sein du groupe écologiste[54]. Sa suppléante est Naïma Charaï (PS) à partir de 2007.
  • 2012-2017 : co-président de groupe d'études Question du Tibet
  • Il est membre de la commission des Affaires étrangères[55] jusqu'en et préside le groupe d'amitié France-Nigéria.

Mandats européens

Ouvrages

  • Telle est la Télé, Megrelis, 1982
  • Andriana, Mazarine, 1984
  • La dictature de l'audimat, La Découverte, 1988
  • Chine, on ne bâillonne pas la lumière (en coll. avec Marie Holzman), Ramsay, 1996
  • Gens de Garonne - 1. Les forçats de la mer, Ramsay, 1997
  • Ma République, Seuil, 1999
  • Non merci, Oncle Sam ! (en coll. avec Olivier Warin), Ramsay, 1999
  • Les damnés de la mer. Les galériens des temps modernes parlent (en coll. avec Daniel Cattelain), Édition °1, 2000
  • Gens de Garonne - 2. Le combat des humbles, Ramsay, 2000
  • Toxiques affaires. De la dioxine à la vache folle (en coll. avec Jean-François Narbonne), Ramsay, 2001
  • La vie rêvée du Loft (en coll. avec Patrick Farbiaz), Ramsay, 2001
  • Gens de Garonne - 3. La malédiction des justes, Ramsay, 2002
  • Mes vertes années, Fayard, 2002
  • La fracture humaine (en coll. avec Patrick Farbiaz) Seuil, 2002
  • Dangereuse Amérique. Chronique d'une guerre annoncée (en coll. avec Patrick Farbiaz), Ramsay, 2003
  • Sarkozy, mode d'emploi, Ramsay, ), 283 pages, (ISBN 2-84114-777-0)
  • La tyrannie de l'émotion. Le fait divers comme idéologie politique (en coll. avec Patrick Farbiaz), Jean-Claude Gawsewitch, 2008, (ISBN 978-2-35013-124-5)
  • La désobéissance civile (préface), Henry David Thoreau, Le Passager clandestin (éditions), 2009
  • Éloge du mariage pour tous, L'Esprit du Temps, 2013
  • Contre Zemmour. Réponse au Suicide français (en coll. avec Patrick Farbiaz), Les petits matins, 2014
  • Changeons le système, pas le climat. Manifeste pour un autre monde (en coll. avec Patrick Farbiaz), Flammarion, 2015
  • Co-écrit avec Patrick Farbiaz, Contre Valls : réponse aux néoconservateurs, Les Petits Matins, 2016.
  • Les mots verts, co-écrit avec Stéphanie Bonnefille, Éditions de l'Aube, 2016

Notes et références

  1. Frédéric Rognon. Générations Ellul - 60 héritiers de la pensée de Jacques Ellul. Labor et Fides, mars 2012.
  2. « Noël Mamère était chanteur », sur francesoir.fr, .
  3. « Biographie », sur noelmamere.eelv.fr (consulté le ).
  4. « L'information parlée régionale en Aquitaine : radio et télévision / Noël Mamère ; sous la direction d'André Tudesq - Sudoc », sur www.sudoc.fr (consulté le )
  5. Noël toute l'année, sur blogs.rue89.nouvelobs.com
  6. « Biographie », sur Noël Mamère (consulté le ).
  7. Geoffroy Clavel et Matthieu Balu, « Aude Rossigneux, Noël Mamère, Isabelle Alonso... Qui allez-vous voir dans Le Média ? », sur Le HuffPost, (consulté le ).
  8. « Noël Mamère annonce qu'il quitte "Le Média" en raison de "l'atmosphère" autour du départ d'Aude Rossigneux », sur Franceinfo, .
  9. « Noël Mamère quitte "Le Média" "en homme libre" », sur www.europe1.fr (consulté le ).
  10. « Noël Mamère à la conquête de la « ville rouge », sur lefigaro.fr, .
  11. Alain Anziani, Cent ans de socialisme en Gironde, , p. 101.
  12. Caroline Fourest et Fiammetta Venner, Marine Le Pen démasquée, Grasset, Le Livre de Poche, 2011, p. 121-122.
  13. « Ma décision de ne pas me présenter est irrévocable, et rien ne pourra me faire changer d'avis. », Le Monde.
  14. « France: présidentielle 2002 - Noël Mamère chasse Alain Lipietz », sur rfi.fr, (consulté le ).
  15. « EELV : la présidentielle à nouveau au cœur des débats », sur gauche.blog.lemonde.fr, .
  16. « GROUPE D'ÉTUDES SUR LE PROBLÈME DU TIBET », sur www.assemblee-nationale.fr.
  17. « Exclusif : Noël Mamère devient avocat », sur franceinfo.fr, .
  18. « Copé exerçant comme avocat : les députés s'interrogent », sur nouvelobs.com, .
  19. « Noël Mamère : « J'ai toujours voulu être avocat... », sur agoravox.fr, .
  20. « J'ai plaidé quatre fois, toujours bénévolement, sans avoir de part dans un cabinet. Mais j'ai demandé mon omission du barreau en 2011, j'en avais assez de ce soupçon de conflit d'intérêts », déclare Noël Mamère », sur sudouest.fr, .
  21. liste des membres de la Cour de justice sur legifrance.gouv.fr
  22. « Mamère candidat au groupe écologiste », Le Figaro, 10 mai 2012.
  23. « Résultats des élections législatives 2012, 3e circonscription de Gironde », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  24. « Mamère propose un « binôme homme-femme » pour la présidence du groupe EELV », sur leparisien.fr, .
  25. Isabelle Louvier, « Non-cumul des mandats : les députés socialistes ne sont pas pressés », sur SudOuest.fr, (consulté le ).
  26. « Mamère ne sera plus député en 2014 », sur Le Point, (consulté le ).
  27. « Mamère reste député : « Je reviens sur ce que j’ai dit », sudouest.fr, 16 avril 2014.
  28. Noël Mamère quitte EELV, site d'Europe 1, le 25 septembre 2013, consulté le 25 septembre 2013
  29. « Municipales: Noël Mamère tire son épingle du jeu en l'emportant à Bègles #mun33130 », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  30. Hervé Pons, « Noël Mamère annonce son retrait anticipé de toutes ses fonctions politiques », sur sudouest.fr, (consulté le ).
  31. « Vrai-faux départ : Noël Mamère sera finalement candidat en tant que député suppléant en 2017 », sur lelab.europe1.fr, .
  32. « Benoît Hamon dévoile le nouveau nom de son mouvement, Génération.s », RTL.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  33. « Noël Mamère renonce à se présenter aux élections européennes et "arrête la politique" », Franceinfo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  34. « Désunion de la gauche : "Il faut arrêter de se servir des socialistes comme le bouc-émissaire de nos égoïsmes", insiste Noël Mamère », sur Europe 1 (consulté le ).
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  38. « La question identitaire : le FN se développe sur ce champ. Le slogan « On est chez nous » résume son positionnement et pose un problème à la gauche. Nous devons oser affronter le FN sur cette question en lui opposant le projet d’une société cosmopolite et métissée assumée. Il faut être inflexible face aux dérives xénophobes, voire racistes dans le camp de la gauche. Du bulldozer de Vitry aux déclarations de Manuel Valls sur les Roms, la gauche est contaminée par ce poison. La République, et ce depuis la Révolution française, a toujours eu deux faces, celle du devoir d’hospitalité et de la fraternité, celle de la république coloniale et de la ségrégation. Sur ce terrain, il est plus facile paradoxalement de mobiliser des forces militantes qui se retrouvent dans un humanisme radical pour l’égalité des droits et la liberté de circulation »
    « Engager à l’échelle européenne une campagne contre le Traité transatlantique », Trait d’Union no 7 (lettre d’information de la FASE, GU, GA, CetA, Alternatifs), 1er novembre 2013, p. 7.
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Voir aussi

Articles connexes

Liens externes